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Báo cáo lâm nghiệp: "Essai de caractérisation de la veine verte du merisier" pdf

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Essai
de
caractérisation
de
la
veine
verte
du
merisier
H.
POLGE
Recherches sur
la
I.N.R.A.,
Station
<le
7!fc/!f/’c/)f.s
sur
la
Qualité
(les
BO
l,1’
Cenlre
dc
Recherches
/t)rft!frf.Y,
Clu
/
ln
pe


l1
oux,
F
54280
."ei<.fi«mp.
1
Résumé
L’étude
porte
sur
16
échantillons
de
veine
verte
(V),
16
échantillons
prélevés
à
proxi-
mité
(P)
et
16
témoins
provenant
de
planchettes
sans

veine
verte
(T).
Elle
montre
que
les
échantillons
V ont
un
fort
pourcentage
de
bois
de
tension,
et
se
différencient
également
par
des
valeurs
élevées
pour
4
autres
caractéristiques :
retrait
longitudinal,

rendement
en
fibres,
longueur
de
fibres
et
vitesse
des
ultrasons.
Les
échantillons
P
ont
des
valeurs
inter-
médiaires,
mais
se
rapprochent
plus
des
échantillons
V
pour
le
rendement,
pour
la

longueur
des
fibres
et
pour
la
vitesse
des
ultrasons,
et
des
témoins
pour
le
retrait.
La
densité
du
bois
ne
discrimine
pas
les
3
lots,
et
est
indépendante
des
autres

critères
qui
sont
au
contraire
très
liés
entre
eux.
Une
corrélation
très
significative
existe
notamment
entre
la
vitesse
des
ultrasons
et
la
longueur
des
fibres.
Si
veine
verte
et
bois

de
tension
sont
associés
au
niveau
statistique
moyen,
il
existe
au
niveau
individuel
des
exceptions
dans
les
2 sens.
1.
Introduction
La
veine
verte
est
un
défaut
grave
du
bois
de

merisier,
qui
le
rend
impropre
aux
usages
nobles,
placage
ou
ébénisterie
en
bois
massif,
pour
lesquels
la
couleur
naturelle
rose
est,
au
même
titre
que
la
finesse
du
grain,
un

critère
essentiel
de
choix.
La
colo-
ration
verdâtre
qui
apparaît par
bandes
ne
peut
être
corrigée,
et
se
trouve
même
accentuée,
dans
les
cas,
très
fréquents
pour
le
bois
de
merisier,

de
teinture
artificielle.
Cependant,
malgré
les
incidences
f;nancières
importantes
qu’cntraîncnt
déclassc-
ments
et
réfactions,
la
littérature
forestière
est
à
peu
près
muette
sur
le
sujet :
M
AS
-
SET


(1977y
signale
la
grande
importance
du
problème
(qui
affecte
20
à
25
p.
100
des
merisiers
français)
et
rend
compte
de
l’influence
possible,
mais
non
démontrée,
de
certains
facteurs :
gel,

abondance
des
précipitations,
sols
argileux
ou
marneux
mal
drainés,
voire
même
hérédité
(sensibilité
particulière
des
merisiers
de
provenance
you-
goslave).
Le
premier,
semble-t-il,
F
ERRAND

(1982)
cherche
à
mettre

en
relation
la
veine
verte
avec
la
structure
anatomique
du
bois,
en
montrant,
mais
sur
un
seul
échantillon,
qu’elle
est
en
fait
formée
de
cellules
à
couche
gélatineuse
caractéristiques
du

bois
de
tension.
Le
but
du
présent
travail
est
de
vérifier
ce
résultat
sur
un
plus
large
échan-
tillonnage,
et
également
de
voir
si
d’autres
propriétés
du
bois
de
tension

s’appliquent
aussi
à
la
veine
verte.
2.
Matériel
et
méthodes
Le
matériel
étudié
nous
a
été
aimablement
fourni
par
M.
H
UBERT
,
Secrétaire
du
groupc
dc
travail
Merisier
à

l’lnstitut
pour
le
Développement
Foresticr ;
il
consistait
en
5
petites
planches
à
veine
verte
ci
autant
de
témoins,
dont
on
ne
sait
malhcureuse-
ment
pas
de
combien
d’arbres
différents
elles

pouvaient
provenir ;
dans
les
premières,
ont
été
découpées,
en
nombre
variable
par
planchette
en
fonction
de
la
densité
et
de
la
netteté
des
zones
colorées,
un
total
de
16
barrettes

dont
la
longueur
(de
9
à
’_’?
cm)
et
la
section
(c!e
42
à
88
mm!)
étaient
déterminées
de
façon
qu’clIcs
ne
soient
formées
presqu’exclusivement
que
de
veine
verte,
et

16
autres
barrettes,
situées
à
proximité
immédiate
des
précédentes,
mais
à
peu
près
exemptes
de
ce
défaut.
Enfin
un
troisième
ensemble
de
16
barrettes
a
été
déb:té
(ans
Ics
planchettes

témoins.
L’étude
porte
donc
sur
48
échantillons
se
répartissant
il
égalité
entre
3
modalités :
veine
verte
(référence
« V
»),
à
proximité
de
veine
verte
«,
P
»),
et
témoin
(« T ») ;

la
variabilité
du
nombre
de
barrettes
par
planchette
ne
permet
pas
une
analyse
à
ce
niveau,
qui
d’ailleurs
ne
présenterait
pas
d’intérêt
p
articul:cr,
s’agissant
d’établir
des
liaisons
générâtes
entre

le
c’éfaut
étudié
et
certaines
propriétés
anatomiques,
physiques
ou
mécaniques
du
bos.
l.es
caractères
mesurés
sont
les
suivants :
-
Pourcentage
de
bois
de
tension :
Il
a
été
déterminé
par
champs

successifs
sur
coupes
microscopiques
transversales
représentant
la
totalité
de
la
section
des
barrettes,
après
double
coloration
safranine-bleu
Astra ;
les
mesures
ont
été
faites
à
l’ana’yseur
d’images
(F
ERRAND
,
1981)

au
grossisse-
ment
2,5,
avec
interposition
d’un
filtre
rouge
(la
couche
gélatineuse,
riche
en
cellui-ose,
apparaît
alors
en
noir
sur
l’image seuillée).
- Retrait
longitudinal :
Il
a
été
calculé
à
partir
de

la
mesure
de
la
longueur
des
barrettes
faite
successi-
vement
à
l’état
saturé,
puis
à
l’état
dit
« sec
à
l’air
»,
stabilisé
aux
environs
de
10
p.
100
d’humidité.
- Densité

à
l’état
sec
à
l’air :
Obtenue
par
rapport
du
poids
des
barrettes
à
leur
volume
déterminé
géométri-
quement
après
stabilisation.
-
Rendement
en
fibres :
Il
a
été
estimé
égal
au

rapport
du
poids
anhydre
de
fibres
libérées
par
procédé
Kraft
au
poids
anhydre
de
bois
initial ;
la
technique
utilisée
est
celle
des
microcuissons
(JnNrrr,
1972),
avec
un
taux
d’alcali
actif

de
22,
une
sulfidité
de
25
et
un
rapport
liqueur/bois
de
4 ;
le
matériel
consistait
en
petits
parallélépipèdes
découpés
à
une
extrémité
des
barrettes
et
représentant
environ
un
gramme
de

matière.
-
Longueur
moyenne
des
fibres :
Elle
a
été
déterminée
à
l’aide
de
l’appareil
breveté
«
Histofibre
(jAN
rN,
1981),
en
utilisant
une
suspension
très
diluée
des
fibres
obtenues
lors

de
l’essai
précédent ;
10 000
fibres
ont
été
mesurées
par
échantillon,
soit
un
total
de
480 000
pour
l’ensemble
de
l’expérience
(dans
un
temps
inférieur
à
2
jours,
y
compris
les
opérations

annexes,
notamment
le
nettoyage
soigné
de
l’appareil
entre
échantillons).
- Vitesse
longitudinale
des
ultrasons :
Elle
a
été
obtenue
à
partir
du
temps
mis
par
des
ondes
longitudinales
émises
à
la
fréquence

de
80
KHz
pour
traverser
dans
le
sens
du
fil
du
bois
les
barrettes
utilisées
pour
les
autres
essais
(Bucux,
1981 ) ;
cette
caractéristique
est
directement
liée
au
module
d’élasticité
du

bois.
3.
Résultats
3.1.
!4wt/t’.BM’
de
viiri(itice
Les
calculs
ont
été
faits
en
prenant,
naturellement,
comme
source
de
variation,
la
catégorie
de
bois
(V,
P
ou
T
suivant
les
références

indiquées
plus
haut).
Leurs
résultats
sont
donnés
dans
le
tableau
1 :
Il
existe
des
différences
significatives
au
seuil
de
1 pour
1
000
pour
toutes
les
variables,
sauf
le
rendement
en

fibres
(différence
au
seuil
de
5
p.
100),
et,
surtout,
la
densité
(différence
non
significative) ;
ce
dernier
résultat
doit
être
noté
car
il
est
excep-
tionnel,
la
densité
du
bois

apparaissant
le
plus
souvent
comme
un
critère
très
discri-
minant
et,
de
plus,
lié
aux
autres
caractéristiques
par
des
corrélations
très
étroites.
Les
tests
de
comparaison
de
moyennes
donnent
les

résultats
suivants :
Il
se
confirme
tout
d’abord
que
la
veine
verte
renferme
une
teneur
très
élevée
de
bois
de
tension
(un
pourcentage
de
69
p.
100
est
même
atteint
dans

un
échantillon,
ce
qui
signifie,
si
fon
tient
compte
du
fait
que
vaisseaux
et
cellules
de
parenchyme
représentent
environ
30
p.
100
du
volume
total,
que
pratiquement
toutes
les
fibres ont

des
membranes
à
couche
gélatineuse).
Une
caractéristique
bien
connue
du
bois
de
ten-
sion
est
son
retrait
longitudinal
élevé ;
tel
est
également
le
cas
pour
les
échantillons
«
V
».

Enfin,
leur
fort
rendement
en
fibres
confirme
les
liens
entre
veine
verte
et
bois
de
tension,
puisque
la
couche
supplémentaire
qui
caractérise
les
parois
cellulaires
de
cclui-ci
est
de
nature

cellulosique.
Les
résultats
déjà
publiés
par
ailleurs
au
sujet
des
relations
entre
bois
de
tension
et
longueur
des
fibres
sont
contradictoires
(H
UGHES
,
1965) ;
celle
supérieure
trouvée
dans
la

veine
verte
n’infirme
pas
l’hypothèse
d’une
relation
étroite
entre
elle
et
le
bois
de
tension
car
la
majorité
des
auteurs
font
état
de
fibres
plus
longues
dans
celui-ci
que
dans

le
bois
normal.
Aucune
donnée
n’existe
dans
la
littérature
au
sujet
de
l’influence
du
bois
de
tension
sur
la
vitesse
des
ultrasons ;
le
résultat
mentionné
ici,
faisant
apparaître
une
vitesse

dans
la
veine
verte
nettement
supérieure
à
celle
des
témoins,
est
cependant
à
rapprocher
de
celui
obtenu
sur
le
hêtre
par
G
ONET

(1971)
faisant
apparaître
un
module
d’élasticité

statique
du
bois
de
tension
supérieur
de
plus
de
ll
p.
100
à
celui
du
bois
normal,
puisqu’il
existe
une
très
bonne
liaison
entre
module
statique
et
module
dyna-
mique,

et
puisque
celui-ci,
à
densité
du
bois
égale,
varie
comme
le
carré
de
la
vitesse
des
ultrasons ;
une
tentative
d’explication
de
la
relation
vitesse -
veine
verte
sera
avancée
plus
loin.

Globalement,
il
faut
retenir
de
la
comparaison
des
moyennes :
-
que,
sauf
un
cas
d’égalité
absolue,
le
bois
des
échantillons
proches
de
la
veine
verte
possède
des
caractéristiques
intermédiaires
entre

celui
prélevé
dans
la
veine
elle-même
et
les
témoins,
-
que
ces
échantillons
« P
» se
rapprochent
davantage
de
la
catégorie
« T
» par
le
retrait
longitudinal,
et
de
la
catégorie
« V !

au
contraire
par
la
longueur
des
fibres
et
la
vitesse
des
ultrasons.
3.2.
Analyse
en
composantes
principale.r
Elle
a
été
entreprise
au
vu
de
la
bonne
séparation
des
traitements
dans

les
analyses
de
variance,
et
des
groupements
différents
qui
apparaissent
suivant
les
variables
étudiées.
Les
pourcentages
de
l’inertie
totale
absorbés
par
les
composantes
successives
sont
les
suivants :
La
valeur
explicative

des
composantes
ne
diminue
que
de
façon
très
progressive,
et
les
4
premières
tout
au
moins
concourent
de
façon
notable
à
différencier
les
traitements.
Les
coefficients
de
corrélation
entre
composantes

principales
et
variables
initiales
sont
donnés
dans
le
tableau
4 :
La
première
composante
est
très
liée
à
toutes
les
caractéristiques
étudiées,
sauf
la
densité
du
bois ;
il
ne
faut
sans

doute
pas
accorder
trop
d’importance
au
fait
que
les
2
variables
papetières
arrivent
en
tête
dans
la
participation
de
la
1 ce
composante :
elles
dépendent
en
réalité,
ainsi
qu’on
le
verra,

du
pourcentage
de
bois
de
tension,
et,
si
elles
fournissent
des
coefficients
de
corrélation
supérieurs,
cela
peut
être

à
ce
que
la
précision
des
mesures
est
meilleure
pour
les

rendements
et
les
longueurs
de
fibres
que
pour
les
pourcentages
de
fibres
gélatineuses
calculés
à
l’analyseur
d’images.
La
deuxième
et
la
troisième
composantes
se
caractérisent
surtout
par
les
corré-
lations,

positive
pour
l’une,
négative
pour
l’autre
qui
les
lient
à
la
densité
du
bois ;
l’analyse
en
composantes
principales
apparaît
ainsi
comme
apte
à
mettre
en
évidence
un
effet
du
facteur

étudié
sur
une
propriété
du
bois
dont
on
sait
qu’elle
est
qualitativement
très
importante,
mais
dont
le
caractère
discriminant
n’apparaissait
pas
dans
les
analyses
précédentes.
La
projection
des
48
échantillons

dans
le
plan
des
deux
premières
composantes
est
représentée
sur
la
figure
1.
On
observe
une
bonne
séparation
des
3
catégories
de
bois,
avec,
à
gauche,
les
témoins
à
faible

pourcentage
de
bois
de
tension,
et
à
faibles
valeurs
des
caractéristiques
qui
lui
sont
liées
(n&dquo;
33
à
48),
au
centre
les
échantillons
« P
»
(n°
17
à
32),
et

à
droite,
les
individus
à
veine
verte ;
quant
à
la
séparation
dans
le
sens
de
la
composante

2,
elle
se
fait
surtout
en
fonction
de
la
densité
du
bois.

On
doit
noter
également
plusieurs
groupements
de
nombres
voisins,
correspondant
à
des
échantillons
d’une
même
plan-
chette ;
cela
traduit
une
bonne
homogénéité
intra-planchette
pour
l’ensemble
des
propriétés
étudiées.
Ce
sont

également
des
individus
tirés
d’une
même
planchette
initiale
(21-22-23,
17-18,
45-46)
qui
empêchent
la
ségrégation
des
3
groupes
d’être
parfaite ;
les
3
pre-
miers
correspondent
à
des
échantillons
riches
en

bois
de
tension
et
présentant
toutes
les
autres
propriétés
connexes,
mais
non
colorés
en
vert ;
l’exemple
inverse
étant
fourni
par
les
n°’
1,
2 et
3,
on
peut
dire
que
la

règle :
veine
verte =
bois
de
tension
est
vérifiée
de
façon
générale,
mais
comporte
des
exceptions
dans
les
2
sens.
17
et
18
sont
les
échantillons
hors
veine
verte
jumelés

à
1
et 2 ;
ils
sont
décalés
dans
le
même
sens
par
rapport
au
groupe
auquel
ils
appartiennent.
Les
n&dquo;&dquo;
45
et
4Ei
enfin
doivent
leur
situation
à
la
conjonction
assez

rare
d’une
densité
et
d’un
pourcentage
de
bois
de
tension
faibles
avec
un
rendement
en
fibres,
une
longueur
moyenne
de
fibres
et
une
vitesse
des
ultrasons
relativement
élevés.
3.3.
Corrélation.ç

entre
variables
La
matrice
des
coefficients
de
corréation
pour
l’ensemble
des
48
échantillons
est
donnée
dans
le
tableau
5.
L’exception
que
constituait
la
densité
du
bois
au
niveau
inter-traitement
dans

les
analyses
de
variances
se
retrouve
ici
au
niveau
de
la
population
totale :
c’est
la
seule
caractéristique
qui
ne
soit
pas
liée
aux
autres
(sauf
une
corrélation
significative
au
seuil

de
5
p.
100
seulement
avec
le
retrait
longitudinal) ;
elle
apparaît
notamment
comme
statistiquement
indépendante
du
rendement
en
fibres
et
de
la
vitesse
des
ultra-
sons,
alors
que,
dans
la

plupart
des
expériences,
elle
croît
significativement
avec
eux.
La
liaison
la
plus
étroite,
et
aussi
la
plus
intéressante
parce
que
jamais
signalée
jusqu’ici,
est
celle
qui
existe
entre
la
vitesse

des
ultrasons
et
la
longueur
des
fibres ;
le
coefficient
de
corrélation
atteint
même
0,90’!*!
au
niveau
des
moyennes
par
planchette,
et
le
graphique
de
la
figure
2
montre
que
celui-ci

n’est
pas
artificiellement
gonflé
par
un
point
singulier
très
à
l’écart
du
nuage
formé
par
l’ensemble
des
autres
et
présentant
des
valeurs
anormalement
fortes
ou
anormalement
faibles
pour
les
deux

variables.
On
peut
penser
que
les
membranes
des
fibres
interviennent
comme
des
guides
d’ondes
pour
les
ultrasons
dont
la
vitesse
se
trouverait
réduite
à
chaque
passage
d’une
fibre
à
la

suivante
dans
le
sens
longitudinal,
malgré
l’efficacité
apparente
de
la
liaison
assurée
par
les
membranes
mitoyennes ;
à
des
fibres
plus
longues
correspondraient
moins
de
points
de
ralentissement
par
unité
de

longueur,
donc
une
vitesse
plus
élevée ;
de
la
même
façon
se
trouverait
expliquée
la
plus
grande
vitesse
des
ultrasons
dans
le
bois
à
veine
verte
à
fibres
plus
allongées

que
celles
du
bois
normal.
On
peut
noter
accessoirement
qu’un
coefficient
aussi
élevé
confirme
la
validité
des
méthodologies
originales
utilisées
pour
évaluer
les
deux
paramètres
en
cause :
si
l’une
ou

l’autre
donnait
des
indications
plus
ou
moins
aléatoires
ou
encore
entachées
d’une
forte
erreur
expérimentale,
on
ne
saurait
trouver
entre
eux
qu’indépendance
statistique
ou,
au
mieux,
que
relation
faiblement
significative

(le
même
raisonnement
peut
également
s’appliquer
au
pourcentage
de
bois
de
tension
et
au
rendement
en
fibres,
caractéris-
tiques
dont
la
mesure,
très
délicate,
a
été
faite
en
suivant
des

méthodes
développées
à
la
Station).
Rendement
en
fibres
et
longueur
de
fibres
sont
liés
au
seuil
de
1
p.
100
au
pourcentage
de
bois
de
tension,
ce
qui
pcut
eXpl!qLler

la
part
importante
qu’ils
prennent
dans
la
composante
principale
n&dquo;
1.
Bien
que
les
variables
apparaissent
comme
très
liées
entre
elles,
des
analyses
en
régression
progressive
ont
été
faites
pour

tenter
d’expliquer
certaines
caractéristiques
par
l’ensemble
des
autres :
Pour
le
retrait
longitudinal
(RL),
l’introduction,
après
la
1&dquo;
variable
explicative
qui
est
le
pourcentage
de
bois
de
tension
(BT),
successivement
du

rendement
en
fibres
(R)
et
de
la
densité
(D)
diminue
significativement
la
variance
résiduelle.
L’équation
de
la
régression
est :
RL
=
0,196
BT
+
0. I 26
R
+
0,047
D - 78,5
et

on
passe
du
coefficient
de
corrélation
simple
de
0,55
avec
la
1’&dquo;
variable
à
un
coefficient
de
corrélation
multiple
de
0,67
(on
atteint
même
0,70
avec
la
4’
variable,
la

vitesse
des
ultrasons,
dont
l’introduction
n’est
cependant
pas
significative).
L’estimation
du
pourcentage
de
bois
de
tension
à
partir
du
retrait
longitudinal
(corrélation
simple
de
0,55)
est
améliorée
significativement
par
l’apport

de
la
vitesse
des
ultrasons
(V),
en
appliquant
l’équation :
BT
=
1,04
RL
+
0,023
V -
103
avec
un
coefficient
de
corrélation
multiple
de
0,64.
La
vitesse
des
ultrasons
quant

à
elle
ne
s’explique
que
par
la
seule
longueur
des
fibres,
l’apport
d’autres
variables
ne
permettant
pas
d’améliorer
significativement
son
estimation.
4.
Discussion
et
conclusion
L’association
veine
verte -
bois
de

tension
apparaît,
au
vu
de
l’expérience
dont
il
est
rendu
compte
ici,
bien
établie,
tout
au
moins
au
niveau
statistique
moyen :
non
seulement
la
veine
verte
a
bien
un
pourcentage

significativement
supérieur
de
fibres
à
couche
additionnelle
gélatineuse,
mais
encore
elle
se
différencie
par
des
valeurs
plus
élevées
de
4
caractéristiques
liées
au
bois
de
tcnsion :
je
retrait
longitudinal,
le

rende-
ment
et
la
longueur
des
fibres,
ainsi
que
la
vitesse
des
ultrasons.
On
peut
d’ailleurs
noter
que
certains
défauts
technologiques
reconnus
de
la
veine
verte
(placages
se
déformant
au

séchage,
jeux
dans
les
assemblages
en
cas
d’utilisation
en
bois
massif)
sont
assez
typiques
du
bois
de
tension.
M
ASSET

(op.
cit.)
mentionne
même
que
les
merisiers
que
l’on

fait
sécher
artificiellement
par
excision
de
l’aubier
sur
2
cm
n’auraient
jamais
de
veine
verte ;
or
on
sait
par
ailleurs
(GueNenu
&
CH
ARDIN,
1973)
que
la
pratique
d’annélations
circulaires

tout
à
fait
semblables
est
conseillée
pour
éviter
que
se
développent,
après
abattage,
les
effets
pernicieux
des
contraintes
de
croissance,
elles-mêmes
très
liées
au
bois
de
tension
(T
RENARD


&
GuFNenu,
1975 ;
F
ERRAND
,
198]);
on
ne
peut
pas
ne
pas
faire
le
rapprochement,
même
si
l’on
reste
assez
sceptiquc :
l’effet
mécanique
des
entailles
sur
la
libération
des

contraintes
ne
devrait
théoriquement
être
que
très
limité ;
quant
à
l’influence
qu’elles
pourraient
avoir
sur
la
veine
verte,
elle
ne
devrait
logiquement
pas
s’étendre
au
bois
de
tension
déjà
formé,

sauf
à
supposer
que
les
mécanismes
biochimiques
susceptibles
de
transformer
les
substances
colorantes
de
la
veine,
ou
leurs
précurseurs,
puissent
également
stabi-
liser
les
membranes
des
cellules
du
bois
plus

ancien ;
des
recherches
sur
l’identification,
la
biosynthèse
et
la
biodégradation
des
composés
chimiques
de
la
veine
verte
seraient
à
cet
égard
bien
utiles.
Il
faut
cependant
rappeler
ici
que
veine

verte
et
bois
de
tension
ne
sont
pas
toujours
synonymes
au
niveau
individuel,
puisqu’on
trouve
aussi
bien
des
échantillons
très
caractéristiques
quant
à
leur
couleur,
mais
à
très
faible
pourcentage

de
fibres
de
tension
et
à
retrait
longitudinal
modéré,
que
des
témoins
à
valeurs
élevées
pour
ces
2
critères.
Le
problème
du
bois
«
intermédiaire
» reste
par
ailleurs
posé :
on

a
vu
que,
bien
que
prélevé
hors
zone
verte
mais
à
son
voisinage,
il
ne
s’en
différencie
pas
pour
le
rendement
en
fibres,
la
longueur
des
fibres
et
la
vitesse

des
ultrasons,
alors
qu’il
est
au
contraire
très
proche
des
témoins
quant
au
retrait
longitudinal :
le
fait
que
les
échantillons
« P
» aient
un
pourcentage
de
bois
de
tension
intermédiaire
entre

ceux
de
la
veine
verte
et
des
témoins
laisse
à
penser
à
l’existence
d’un
seuil
en
deçà
duquel
la
rétractibilité
resterait
modérée
et
la
coloration
verte
ne
se
produirait
pas.

Par
ailleurs,
l’existence
de
bois
possédant
certaines
propriétés
intermédiaires
entre
celles
du
bois
normal
et
celles
du
bois
de
tension
a
été
signalée
au
voisinage
de
ce
dernier :
sur
le

hêtre,
GoNET
(1971)
a
montré
qu’il
se
caractérisait
par
des
vaisseaux
moins
nombreux
et
de
plus
petit
diamètre
et
par
une
plus
grande
densité
de
rayons
ligncux ;
ces
éléments
n’ont

pas
pu
être
mesurés
sur
les
merisiers
au
grossissement
utilisé
à
l’analyseur
d’images ;
si
un
phénomène
analogue
se
produisait
dans
les
arbres
de
cette
espèce
atteints
de
veine
verte,
il

pourrait
expliquer
que
certaines
propriétés
du
bois
soient
affectées
et
d’autres
non.
Cependant,
si
l’on
raisonne
au
niveau
de
populations
de
merisiers,
on
peut
dire
que
tout
traitement
(au
sens

large)
ayant
pour
effet
de
réduire
le
bois
de
tension
diminucra
corrélativement
le
risque
de
veine
verte :
bien
que
cette
espèce
forme
rarement
des
peuplements
homogènes
sur
des
surfaces
importantes,

le
forestier
a
parfois
à
choisir,
lors
des
opérations
sylvicoles,
entre
plusieurs
individus
poussant
côte
à
côte ;
il
doit
alors
éliminer
préférentiellement
les
arbres
à
tige
penchée
ou
flexueuse,
générateurs

de
bois
de
tension,
quitte
à
en
conserver
d’autres
à
fût
plus
court
ou
fourchus
à
mi-hauteur,
mais
rectilignes
et
verticaux.
Enfin,
toute
possibilité
de
déterminisme
génétique
du
bois
de

tension
n’est
pas
à
exclure
(on
connaît
déjà
la
très
grande
variabilité
entre
clones
de
la
production
de
bois
« pelucheux
»,
c’est-à-dire
de
bois
de
tension,
chez
le
peuplier).
Dans

l’hypothèse

il
en
serait
de
même
pour
le
merisier,
il
serait
raisonnable,
au
moment

l’on
envisage
la
création
de
variétés
multiclonales
de
cette
essence
par
bouturage
de
dra-

geons,
voire
même
par
cultures
in
vitro
(CORNU,
communication
personnelle)
de
cher-
cher
à
mettre
au
point
des
tests
précoces
d’estimation
du
bois
de
tension,
à
en
étudier
les
corrélations

jeune-adulte
et
à
en
calculer
l’héritabilité
au
sens
large.
Il
conviendra
aussi,
alors
qu’un
important
effort
de
plantation
de
merisiers
est
entrepris
pour
satisfaire
les
besoins
de
l’indu!trie
nationale,
d’étudier

l’influence
de
la
station
sur
la
fréquence
de
veines
vertes,
si
l’on
veut
réellement
atteindre
le
but
recherché,
c’est-à-dire
assurer
un
approvisionnement
satisfaisant
en
bois
de
qualité
placage
ou
ébénisterie.

Remerciements
De
nombreux
membres
de
la
Station
de
Recherches
sur
la
Qualité
du
Bois
ont
collaboré
à
cette
étude,
qui
a
intéressé
plusieurs
laboratoires,
et
notamment :
-
Simone
G
ARROS

,
pour
les
mesures
de
retrait,
les
microcuissons,
et
la
réalisation
des
coupes
microscopiques,
-
Françoise
H
UBER
,
pour
la
mise
au
point
d’un
programme
spécifique
pour
l’analyseur
d’images,

et
pour
les
analyses
elles-mêmes
(conjointement
avec
P.
G
ELHAYE
),
-
Voïchita
B
UCUR
,
pour
les
mesures
de
vitesses
des
ondes
ultrasonores,
-
Yolande
Nl
xoi.sxr,
pour
les

déterminations
des
longueurs
de
fibres,
- Danièle
A
UBERT
,
pour
les
analyses
statistiques.
Que
tous
en
soient
ici
vivement
remerciés !
1
Summary
Tentative
characterization
of
green
vein
in
cherry
tree.

Sixteen
samples
of
green
vein
(V)
16
samples
close
to
the
green
vein
(P)
and
16
controls
are
studied.
The
samples
V
have
a
higher
percentage
of
tension
wood,
and

also
differ
by
higher
values
of
longitudinal
shrinkage,
pulp
yield,
fiber
length
and
velocity
of
ultrasonic
waves.
The
samples
P
have
intermediate
values,
but
are
more
similar
to
the
samples

V
for
pulp
yield,
fiber
length
and
ultrasonic
velocity,
and
on
the
contrary
to
the
controls
for
shrinkage.
Wood
density
is
not
a
discriminant
criterion,
and
is
independant
of
the

other
characteristics
that
are,
on
the
other
hand,
strongly
correlated
to
each
other,
particularly
the
fiber
length
and
the
ultrasonic
velocity.
Green
vein
and
tension
wood
are
associated
at
the

statistical
level,
but
there
are
exceptions
in
both
directions
at
the
individual
level.
Requ le
8 aofit
1982.
Accept!
le
13
janvier
19
g
3.
Références
bibliographiques
B
UCUR

V.,
1981.

Détermination
du
module
d’You
NG
du
bois
par
une
méthode
dynamique
sur
carottes
de
sondage. Ann.
Sci.
For.,
38
(2),
283-298.
F
ERRAND

J.Ch!,
1981.
Recherches
de.s
solutions
pratiques
à

apporter
aux
problèmes
posés
par
les
contraintes
de
croissance
des
arbres
forestiers.
Thèse
de
Docteur-Ingénieur
en
Sciences
du
Bois,
INPL,
11
décembre
1981.
F
ERRAND

J.Ch.,
1983.
La
veine

verte
du
Merisier:
est-ce
du
bois
de
tension?
Rm.
For.
Fr.,
n&dquo;
2,
85-87.
G
ONET

B.,
1971.
Some
technical
properties
of
the
tension
wood
of
beach.
SylWW1
,

6,
25-35.
G
UENEAU

P.,
C
I1ARDIN

A.,
1973.
Les
contraintes
de
croissance.
Cah.
Cell
tre
Tech.
For.
Trop.,
3,
1973.
HU(iHEs
F.E.,
1965.
Tension
Wood.
A
review

of
literature.
For.
A bstr.,
26
(1),
2-9.
J
ANIN

G.,
1972.
Microcuissons
papetières.
Méthode
adaptée
aux
recherches
forestières
por-
tant
sur
la
détermination
des
caractéristiques
papetières
individuelles
sur
arbres

vivants
à
l’aide
d’échantillons
de
bois
dont
le
mode
de
prélèvement,
l’aspect
et
le
poids
ne
sont
pas
usuels.
La
l’npeterie,
3,
1972.
J
ANIN

G.,
1981.
Mesure
automatique

en
continu
de
la
longueur
des
fibres.
Rapport
de
fin
de
contrat
C.E.E.
n&dquo;
021-79-RCPF.
M
ASSET

P.L.,
1977.
Etude
des
liaisons
entre
la
qualité
technologique
du
bois
de

merisicr
et
la
station.
Rapport
E.N.G.R.E.F.,
avril-mai
1977,
1-19.
Ï
RENARD

Y.,
G
UENEAU

P.,
1975.
Relations
entre
contraintes
de
croissance
longitudinales
et
bois
de
tension
dans
le

hêtre.
Hnlzjor.rchung,
29
(6),
217-223.

×