12° Année
Octobre 194 3
N° 8
BULLETIN MENSUE L
DE
LA
SOCIETÉ 'LINNËENNE DE LYO N
FONDÉE
EN
182 2
RECONNUE D'UTILITE PUBLIQUE PAR DECRET DU 9 AOUT 193 7
DES
SOCIÉTÉS BOTANIQUE DE LYON, D'ANTHROPOLOGIE ET DE BIOLOGIE DE LYO N
RÉUNIE S
et de leur GROUPE de ROANNE .
Secrétaire général : M . le D• BONNAMoun, 49, Dissuade Saxe : Trésorier : M . P . GuiLLsisoz, t56, nu huilais
SIÈGE SOCIAL
ABONNEMENT
A
LYON : 33 . rue Bossuet Immeuble Municipal )
ANNUEL
France et Colonies Françaises
Étranger . .
.
WULTA
PA UCIS
25 franc s
so
—
Chèques postaux cic Lyon, te1-9 8
PARTIE ADMINISTRATIV E
ORDRES DU JOU R
MEMBRES NOUVEAUX
M . Fore : mu t MAurau,, rue Laaral, Roanne, I .oirc : Parrains : MM . Larue et Vogel . —
M . TRONEI ., 26, avenue de Saxe, I .von r Parrains : MM . Pouchet et Cabut . — M. PAN E
Paul, rue Pierre Corneille, Lyon, 6' ; Parrains : MM . Moral et Pouchet . — M . C .
KLINCKSIECK, libraire, 11, rue de Lillo . Paris, 7'
Parrains : MM . Josserand et Locquin .
Le vote aura lieu au Conseil de Novembre .
SECTION ENTOMOLOGIQUE : Séance du Samedi 9 Oct . à 16 h .
1° M . KonsAsos . — Sur un Phasme nouveau d'Algérie (01 thopt .) .
2° M . MEQUU;NÛN . — Captures en plaine de Melasonul lappon Ica L . (Cul Chrysomclidie) .
3° M . 'l'I ;sTOTT . — Présentation d'insectes exotiques .
#^ Questions diverses .
SECTION BOTANIQUE : Séance du Samedi 16 Oct . à 16 h .
1° M . J . NETIP.N . — Expériences culturales çn haute montagne .
2° Présentation de plantes .
SECTION MYCOLOGIQUE : Séance du Lundi 18 Oct . à 20 heures .
1° M .
LoclrIN . — Quelques considérations sur la reproduction des Myxornycetes .
2° Présentation de champignons .
2° Questions diverses .
SECTION D'ANTHROPOLOGIE, DE BIOLOGIE ET HISTOIRE
NATURELLE GÉNÉRALE : Séance du Samedi 23 Oct . à 16 h .
1° M .
2° M .
ALLEMAND-MARTIN . — Sur les nappes aquifères d ' altitude .
LocQUIN . — lin nouveau milieu de montage des préparations microscopique s
à base de résite : le o phenoforme u .
3° Propositions pour le renouvellement des activités de la section .
Sortie mycologique .
Dimanche 17 octobre, sous la direction de M . Laco>uaa . Rendez-vous à Vaugneray Gare à l'arrivée du tramway partant de Lyon Saint-Just à 7 h . 30 . Repas tiré des sacs .
Retour vers 18 h . 30 .
OFFICE MYCOLOGIQU E
L'Oflice mycologique fonctionne toujours comme par le passé au siège de la Société ,
tous les Lundis soirs de 20 h . à 21 h . sous la direction de M . Pouchet .
A dater du Lundi 4 Octobre, et pendant les mois d'Octobre et Novembre, un offic e
supplémentaire fonctionnera au même local le Lundi, de 16 heures à 17 heures, sous l a
direction de M . Josserand .
DISTINCTIO N
Nous apprenons avec plaisir que la Société entomologique de France vient de désigne r
comme lauréat du prix Constant., notre collègue M . Testout, président de notre Sectio n
entomologique pour l'ensemble de ses travaux entomologiques .
Nos félicitations .
GROUPE DE ROANN E
Séance du 7 Juin et du 12 Juillet .
7 Juin . — M . Bcnrr parle du domaine mystérieux des Ondes et insiste sur les méthode s
biodynamiques en médecine et en agriculture . Cette causerie très intéressante a donn é
lieu à une discussion courtoise et animée .
12 Juillet . — M . Bou-vs présente quelques coléoptères trouvés dans le Roannais :
Necydalis major (clans un jardin, sur un vieux poirier), longicorne au pronotum bord é
latéralement d'une pubescence dorée ; les dimensions sont, à très peu prés, celles d'u n
hyménoptère, Sirex gigas, dont un exemplaire est observé en même temps, en raison d e
la ressemblance, d'ailleurs toute superficielle ; Purpuricenus Koehleri (variété cuber) ,
au Coteau sur des fleurs d'ail ; Lamia tes-for (saules des bords de la Loire) ; Phylocci a
virgula, aux Tuileries, près Roanne : Obrium hrunneum, bois de sapins près ferreux :
stno.ria rillosa, sur les sables des bords de la Loire : Calosoma sycophanla, accidentellement à Roanne même, au vol .
Excursion du 10 Juillet .
18 participants . Belle sortie è 25 kms clé Ranime, aux Itonneveaux et aux Grands Mur cins, contreforts des Monts de la Madeleine limités notamment par les riviéres le Renaison et le Ilouchins ,point culminant à 873 nt . : minima d'altitude : 650 ut . . versant Ouest ;
600 m ., versant Est) ; région à Rubus idoeus et à l'actinium myrlillus .
La visite du domaine des Grands Mm'cins a été particulièrement intéressante . C c
domaine de 150 hectares a été acquis en 1934 par la Caisse d'Épargne de Roanne dans l e
but de montrer comment on peut restaurer une forêt, mettre en valeu r des terrain s
incultes par le reboisement et aussi de créer un parc de repos et de tourisme pour l a
région . roanuaise . A. ce jour, les résultats acquis sont déjà importants et montrent qu e
tout a été bien conçu : un Arboretum de e hectares comprenant 60 espèces de résineu x
et 80 espèces de feuillus, établi parfaitement pur notre collègue, M . Tnioxrne, présiden t
des « Amis des Arbres «, et dont la visite est facilitée par une signalisation, aménage nient de deux pépinières de 30 arcs, reboisement de 40 hectares de bois avec le Pin, l e
Sapin, le Laricio d'Autriche, le Douglas, l'h:picea . plantation de 1 .000 hêtres, de 500 aca cias, de -100 peupliers, de nombreux arbres d'ornement, établissement d ' abris confortables prés de la maison forestière d'oi, la vue est splendide (panorama des plaines d u
Boannais . du Charollais, du Bourbonnais, des Monts du Mâconnais, du Beaujolais et d u
htionnais), poses de plaques de signalisation, d'affiches en vue de l'éducation forestièr e
et touristique du public ; de plus, un guide, établi d'après la Dendrologie forestière d e
nickel, est mis à la disposition des botanistes à la maison forestière .
Le trajet à pied était de 14 kms avec départ de lenaison ; pour le retour, de la maiso n
forestière un chemin conduit à Renaison, par Saint-André d'Apchon, en une heure d e
marche environ . Un service régulier de cars existe entre Roanne et Renaison les jour s
de semaine .
Nous recommandons vivement cette excursion aux visiteurs de la région roanuaise :
M. L .
— 115 —
Séance du 13 septembre .
_
13 Septembre . — M . LAnI;Ii parle du la visite que
le 10 Août. au Musée de Roanne ,
M . Franck Ilouitunnt, Directeur régional des antiquités préhistoriques (région Sud-Est) .
M . Bounutcn a attiré l'attention notamment : I sur un silex trouvé à Briennon, sile x
probablement magdalénien et peut-élru contemporain de ceux du Saut-du-Perron .
2° sur un grand éclat du type Levallois provenant de la carrière d'argile Cancalon è
Mably ; il serait intéressant de savoir s'il provient d'anciens limons quaternaires : de s
traces de rouille semblent indiquer qu'il était à une faible profondeur clans le sol ; peutêtre existe-t-il dans la Loire d'autres gisements de surface d'industrie levalloisienn e
qui, comme on le sait, se place approximativement un peu avant le moustérien typique .
3° sur un petit éclat roulé provenant du moulin Tampon, commune de Perreux ; si ce
petit éclat a été réellement taillé par l'homme . ce qui est probable, il semble plus ancie n
que l'éclat Lovallois et proviendrait, étant roulé, d'une alluvion ancienne ; le fait serai t
à vérifier sur place et l'étude des alluvions quaternaires de la région de Roanne serait à
reprendre .
,
Causerie très vivante et très documentée de M . Dteenoxxé sur la Constitution de l a
Matière .
PARTIE SCIENTIFIQU E
SECTION BOTANIQU E
Remarques sur la végétation des lits de torrent s
dans la région de la Giettaz (Savoie )
par MONTE'r l Ves ,
Licencié-diplômé ès sciences .
(Suite et fin . )
Toutes ces espèces présentent une aire plu s
ou moins restreinte . Quelques-unes seulement (Calamagrosli .s argentea ,
Epilobiuin rosntarinifolium, Ilier ..aciuin slalice folium) sont répandues dan s
tout le Sud-Est, la plupart sont cantonnées dans les zones alpines et subalpines des Alpes (et parfois du Jura) et descendent dans l'étage montagnard ,
en suivant les vallées des torrents .
Ainsi les plantes qui, à des degrés divers, caractérisent les alluvions de s
torrents des hautes montagnes cle la Savoie, sont des endémiques alpines ;
c 'est une flore particulière à exigences biologiques spéciales et qui nou s
fournit un excellent exemple de l'adaptation au milieu .
Cette flore a une double origine :
Calanaagroslis arrlenlea, Epilobium rosmarinifolinm, Hieraciuni staticefolium sont des espèces ascendantes, venues des plaines et de l ' étage de s
basses montagnes, en suivant les vallées des cours d 'eau ;
les autres sont, pour la plupart, des espèces descendantes venues d e
l ' étage subalpin .
VALEUR CARACTÉRISTIQUE (dans le sens de caractéristique de milieu) .
Nos recherches personnelles nous ont amené à conclure que les meilleure s
caractéristiques des alluvions torrentielles dans la région de La Gietta i
seraient, en les mentionnant par ordre de « fidélité » :
1° EXCLUSIVE . Epilohiuna crassifolium (rare) (Alpes ; hautes régions) .
2° ELECTIVES . a) Ilieracium stalicefolium, Calamagroslis argentea, Epilobium rosmarini.folium : rares (médio-européennes des plaines, ou des
basses montagnes, ascendantes) ;
11R'ARTITJON GàOGRAPIIQUE . —
— 116 —
b) Astragalus arislalus, Linaria alpina, Campanula pusilla : assez fréquents (espèces alpines) ;
c) Gypsophila repens, Saxifraga aizoidea : fréquentes (espèces alpines) ;
3° PREFI :RA\TES . Oxylropls ntontana, Galium tenue : assez fréquente s
(espèces des pelouses et. rochers de la région subalpine, entraînées par le s
torrents dans l 'étage montagnard) .
Ainsi la valeur caractéristique des deux dernières espèces serait asse z
médiocre : les pelouses alpines et subalpines constituent leur habitat normal et ce n ' est que dans l'étage montagnard, où les eaux les ont entrainées ,
avec leurs grailles, qu ' elles se localisent étroitement sur les alluvions torrentielles . Par contre, C . pusilla et L . alpina, bien que pr ov enant des haut s
sommets alpins, paraissent étroitement liées aux sols pierreux, éboulis e t
alluvions ; c'est pourquoi nous les considérons comme des électives .
Soc►Aau .ITS . — Elle est généralement nulle on très faible : ces espèces se
présentent le plus souvent sous forme d ' individus isolés . dispersés au milie u
des alluvions . Cependant certaines peuvent former de petits groupement s
(Calamagroslis argenlea, Asiragalus arislalus, Campanula pusilla . Ilieraciun► stalicefolium, E . rosmarinifolium . E . rrassifoliunll . I .e degré d e
recouvrement est faible, ces plantes laissent entre elles de Iarges espace s
dénudés, qui peuvent d'ailleurs être colonisés en partie par des plante s
venues des rives du cours d'eau ou des milieux floristiques voisins (prairies ,
bois), mais, comme nous l'avons déjà dit, plusieurs de ces espèces pré sentent un recouvrement individuel assez notable G . repens, S . aisoidea ,
A . arislalus, L . alpina) .
ADAPTATION AU MILIEU . — Nous dirons maintenant pour terminer quelque s
mots sur les adaptations spéciales cle ces espèces . Les unes, comm e
G . repens, S . aizoidea, L . alpina, O . monlana, sont des plantes à tig e
rampante, plaquées au sol et à fort recouvrement individuel (forme e n
coussinet) .
C . argenlea, E . crassifolium, E . rosmarinifolium, II . stalicefolium on t
au contraire des tiges dressées, mais leurs feuilles sont étroites et celles d e
C . argenlea sont enroulées (caractère (les gramiuécs xérophiles) .
C . pusilla et G . tenue présentent une disposition intermédiaire ayant de s
tiges couchées à la base et nettement dressées clans leur partie supérieure ;
ces tiges, nombreuses et serrées, forment des touffes peu élevées, sortes d e
coussinets à recouvrement assez appréciable .
A . arislalus, à pétioles transformés en piquants, forme de larges coussinets sur les graviers des torrents . II faut noter, en passant, sa ressemblanc e
avec A . Tragacanlha, autre Astragale piquante, si abondante sur le littora l
méditerranéen près de Marseille, ressemblance qui n ' est due peut-être q u ' à
un phénomène de convergence, déterminé par des conditions d'existenc e
assez analogues (adaptation xérophytique) .
Enfin, G . repens, S . aizoidea, et L . alpina, ont des feuilles plates ,
linéaires, un peu charnues . Or nous avons vu que la réduction et la crassulence des feuilles sont également des adaptations xérophytiques . A par t
L . alpina, toutes ces espèces sont vivaces .
CONCLUSIO N
Les caractères adaptatifs que nous ve'nous d'indiquer sont précisément
— 117 —
ceux que nous rencontrons chez les végétaux des étages alpin et subalpin :
touffes épaisses, coussinets, recouvrement individuel considérable, tige s
plaquées au sol, feuilles réduites . Il faut signaler encore le grand développe ment de l'appareil reproducteur : c'est ainsi qu'un seul pied de G . repens ,
S . aizoiclea, L . alpina, A . arisialus, C . pusilla porte de très nombreuse s
fleurs, parure de ce milieu aride et indice d'un pouvoir colonisateur trè s
élevé . Les étages alpin et subalpin ont un climat très rigoureux et relativement sec ; les pluies y sont plus rares que dans l'étage montagnard et le s
précipitations atmosphériques y tombent le plus souvent sous forme d e
neige ; les vents y sont particulièrement violents, la période de végétatio n
est très courte (juillet-août) . Or la région de La Giettaz est située dans l a
partie supérieure de l'étage montagnard, à proximité de l'étage subalpin e t
présente des conditions de vie assez analogues : précipitations neigeuse s
abondantes, été court, vents violents ; de plus clans les lits des torrents, le s
crues subites au moment des fortes averses et la violence du couran t
viennent s'ajouter aux facteurs précédents . L'été, très court, impose au x
plantes adaptées à ce milieu une période de végétation hâtive . Mais, comm e
clans l ' étage subalpin, la température estivale peut atteindre des maxim a
assez élevés : pendant les belles journées le soleil est très ardent et la lumi nosité intense, d ' où augmentation de la transpiration chez les végétaux .
Cette saison comporte même de courtes périodes de sécheresse . On comprend ainsi q u ' un certain nombre d ' orophytes des hauts sommets de la chaîn e
des Aravis qui domine la région de La Giettaz, comme l ' L . alpina, C . pusilla ,
G . tenue, O . monlana, descendent au-dessous de leur habitat normal, e n
suivant les vallées des torrents et se maintiennent dans la partie supérieur e
de l ' étage montagnard, où elles restent cantonnées clans les lits des cour s
d'eau ; presque toutes les caractéristiques que nous avons notées sont de s
endémiques .des étages alpin et subalpin .
Ces plantes, presque toutes vivaces, ont de fortes racines difficiles à arra cher, qui leur permettent de résister à la violence clu courant . Nous avon s
été témoin (le crues estivales subites, causées par de gros orages : le torrent ,
considérablement accru, roulait avec impétuosité des eaux boueuses, submergeant ses alluvions et la végétation qui s ' était établie . Mais, peu après ,
quand les eaux se retiraient, les plantes ne paraissaient pas avoir beaucou p
souffert de ces inondations passagères . Enfin, à part E . crassi foliuna, ce s
caractéristiques ne sont pas exclusives, pouvant se rencontrer en dehors de s
lits de torrents dans des milieux où elles trouvent des conditions analogues :
la plupart paraissent plutôt rechercher la nature meuble et pierreuse du so l
alluvial, que le voisinage même de l ' eau .
La colonisation des alluvions .émergées par cette flore spéciale, où G .
repens, S . aiznidea et A . arislalus jouent un rôle prédominant par leu r
fréquence et leur fort recouvrement, permettra leur consolidation progressive et l'établissement des espèces ligneuses riveraines, notamment l'Alnu s
incana, ainsi que nous avons pu le constater sur le large cône de déjectio n
de notre torrent .
Le groupement à G . repens et S . aizoidea (du nom des cieux espèce s
dominantes) n'est clone pas une forme stable de végétation : quand les con ditions du milieu le permettent, il évolue vers l'Aulnaie à Alnus incana e t
cette dernière, établie sur les anciennes alluvions, des bords du cours d'eau ,
paraît évoluer à son tour vers la Hétraie (avec Epiceas) .
— 118 —
On peut constater cette transition à l'embouchure de la rivière que nou s
avons étudiée où le groupement à G . repens confine à l ' Aulnaie à A . incan a
et cette dernière à la vaste forêt du Rocher de la Ville (1 .500 mètres), au dessus du village de La Giettaz, avec Fagus silvalica et Picea excelsa ,
comme espèces dominantes .
Notes sur quelques Graminées du Vaucluse et du Gard .
par H . ue 1 .lT .Iardù :ac .
Durant une excursion que nous avons effectuée en avril 1943 dans l e
Vaucluse (Orange, Avignon) et le Gard (Villeneuve-lès-Avignon), nou s
avons observé quelques Graminées intéressantes que nous signalons ci après :
Poa annua L . subsp. exilis !'l'omet .'.• Murb .
Vaucluse : Orange, dans les rues de la ville par ex . avenue de la Gar e
et avenue Rodolphe-d'Aymerall, au pied des murs, et dans le théàtre romain ,
commun, en compagnie du subsp . lypica
Br .-Ill . var . lypica I3ec k
emend . Briq . ; 27-1V . — Avignon, entre la porte Saint-Michel et la port e
de la République, au pied des remparts, en compagnie du subsp . lypica var .
lypica ; '?S-IV .
Ces localités marquent sans doute la limite d ' extension vers le N . d e
cette remarquable sous-espèce qui, jusqu ' ici, n'avait été observée dans l a
France continentale qu ' en Basse-Provence' . 11 y aurait lieu de recherche r
cette plante dans toute la région méditerranéenne où elle existe très proba blement en de nombreuses localités . Nous ferons remarquer, qu'à la fi n
d ' avril, à Orange et à Avignon, les échantillons de P . annua subsp . exili s
commençaient déjà à se dessécher, alors que ceux P . annua typique étaien t
en pleine floraison .
P . trivialis L . var . silvicola Guss .) Ilack .
Vaucluse : Orange, avenue Rodolphe-d'Âymeral ; 27-IV . — [le de l a
13arthelasse, près d'Avignon, lieux humides '. °_S-IV .
Gard : Villeneuve-lès-Avignon . lion loin de la tour Philippe-le-Bel, fossé
de la route ; 3S-IV .
La répartition en France du P . lrinialis var . silvicola est encore très ma l
connue ; celte race n ' avait pas encore été signalée jusqu'ici dans le Vauclus e
et dans le Gard .
Festuca ovina L . subsp . laevis [Jack . var . marginata Ilack . subvar .
eu- marginata St-Y .
Vaucluse : Orange, colline Saint-Lutrppe, rochers cale ., 90 m . env . ;
37-1 V .
Race encore inédite pour la flore du Vaucluse . Son aire de répartition es t
scindée en cieux secteurs, l'un occidental, assez vaste, l'autre oriental ,
beaucoup plus réduit . Le secteur occidental comprend en France les départements ci-après f Rhône, Savoie, Isère, Hautes-Alpes, Drôme, Vaucluse ,
Gard, Bouches-du-Rhône, Puy-de-Dôme, Lozère, Aveyron, Hérault, Aude ,
1 . Cf . H . ne L1TAnniiate . Recherches sur les Pen annua suhsp . exilis et suhsp . l!lpicn ,
CJlophysiol . réyét ., III, 135 (1938) .
in lier . Gytol . et
— 1 19 —
Pyrénées-Orientales, Haute-Garonne, Indre-et-Loire, Deux-Sèvres, Charente Maritime, Gironde' ; en Espagne, quelques localités de Catalogne ; e n
Italie, la plante existe dans le Piémont (prov . de Coni : entre Ponte d i
Nava et Viozene) 2 . Le secteur oriental comprend l'Épire (mont Veluchi) e t
.
la Transcaucasie ; dans cette dernière région le var . marginata existe sous
sa forme typique et sous une forme spéciale (subvar . transcaucasica St-Y .) .
F . elatior L . subsp . arundinacea (Schreb .) Haek . forma inter var .
glaucescentem Boiss . et var . Letourneuxianam St-Y . subvar . Pitardi i
St-Y . ambig .
Vaucluse : Avignon, boulevard Sàint-Roch, au pied des remparts ;
28-IV .
Plante présentant les caractères suivants :
Chaumes lisses . Feuilles étroitement enroulées sur le sec . Panicul e
étroite, contractée, à rameaux assez longuement nus, très scabres . Épillet s
mesurant 9 mm . de long, glume inférieure 4,5 mm . de long, glume supérieur e
5,5 mm . de long atteignant les 2 :'3 de la 4e , glumelles 7 mm . de long ,
aristées, assez fortement scabres . Ovaire hispidule au sommet dans certaine s
fleurs, très glabre clans d ' autres fleurs .
F . elatior subsp . arundinacea forma inter var . Uechtrizianam (Wiesb . )
Hack . et var . cirtensem St-Y . ambig .
Vaucluse : Avignon, boulevard Saint-Roch, au pied des remparts ;
28-IV .
Plante présentant les caractères suivants :
Chaumes scabres au-dessous de la panicule . Panicule ample, multispiculée .
Epillets mesurant 9 mm . de long, atteignant les 2/3 de la 4 e ; glumelle s
6,5 mm . de long, aristées, serrulées-scabres sur la carène . Ovaire hispidule
au sommet dans certaines lieurs, très glabres dans d ' autres fleurs .
La présence de F. elatior suhsp . arundinacea à ovaire hispidule n ' avai t
pas encore été mentionnée jusqu ' ici dans la France continentale ; il y a
tout lieu de croire qu ' il en existe en d ' autres points de la région méditerranéenne, notamment au voisinage du littoral . peut-être avec des forme s
tout à fait typiques, comme on en observe en Sicile, en Corse ou e n
Espagne .
Nardurus maritimus (L) Janchen var . aristatus (Koch) Jah . et Maire
subvar . villosus Maire .
Vaucluse : Orange, dans les ruines du gymnase romain, en compagnie d e
subvar . glahriglumis Maire : 27-1V .
1. Le var . marginale a été signalé aussi dans l'Aube, a Saint-Paires-les-Tertre s
(Rocv, Fl . Fr., XIV, 212) et dans l'Ardèche (Rochers d'Avran, Cosys ex Ravon, Cal . pi .
Ardèche, 269 . Nous n ' avons pas vu d'échantillons de ces provenances . D'après notre trè s
regretté ami A . SAINT-YVES Fesl . Alp . m g ra in Ann . Conserv . et Jard . bol . Genève ,
YVII, 90), les exemplaires récoltés par l'abbé CosTa aux rochers d'Avran appartiennen t
d une forme tenant à peu près le milieu entre les var . marginala et duriuscula, mais s e
rapprochant cependant un peu plus de cette dernière variété . Il est probable que le var .
marginata typique existe clans l'Ardèche . Dans la région de Burzet, nous avons observé
des formes de passage entre le var . glauca et le var. marginala (cf . H . ne LIrARDI&Re i n
Bull . mens . Soc . Linn. Lyon, XI, 84) .
2. Il s'agit de la plante signalée par SAINT-Yves sous le nom de suhsp . ((Lévis var . eulaevis subvar. laela Belli [ex St-Y ., Pest . Alp . mar . in Ann . Conserv . et fard . hot . Genève, NVII, 94 (1913)1, qui, en réalité, correspond au var. marginata subvar . alopeeuroides Bad : .
— 120 —
Celte sous-variété, caractérisée par des épillets velus, n ' a été notée, à
notre connaissance, que dans un petit nombre de localités et les flores clas siques françaises (par ex . celle de Kou .) n ' en font pas mention . Elle exist e
çà et là . souvent en compagnie du subvar . glabriglumis Maire, en diver s
points (lu S .-E . : Isère : Marcieu, Savel, 111ayres (leg . abbé Sauze in Soc .
Dauph ., n" 1905, sub : N . unilaleralis ; Hautes-Alpes : Serres, Rosans ,
Antonaves (leg . Breistroffer) ; Drôme Taulignan, Sahune, Donzère, Rochegude (leg . Breistroffer) ; Vaucluse : Avignon (leg . Michelin, in herb . Mutel) .
Nous en avons vu aussi des échantillons provenant d ' Espagne (Sierra d e
Grazalema, Ieg . Reverchon) et du Maroc (Moyen Atlas : Takha Ichiane ,
leg . Jahandiez) .
Le N . marilimus, espèce assez polymorphe, comprend les subdivision s
suivantes :
a . var . genuinus (Godr.) Maire in Jah . et Maire (Cal . pl . Maroc, I, 7 8
(1831) = N. lenellus var . genuinus Godr ., FI . Lorr ., III, 187 (1844) .
a' . subvar . glaber Maire in Emb . et Maire, Cal . pl . :Maroc, IV, 94 2
(1941)
N . lenellus var . genuinus Godr . 1 . c ., sensu stricto .
a2 . subvar . pubescens (Ilusnot) R . Lit ., nov . comb, = N. unilaleris
var . mulicus subvar . pnhescens Husnot Gram . 68 (1898) = N . marilimu s
var . genuinus forma pilosus (u Lindb . ») Maire et Samuels in Ark . f. Bol .
XXIX A, tir . à part, p . 6(1939) ; non N . marilimus a. hispanicus forma pilosa
N . marilimus var . genuinus subvar . pilosus (u Lindb . ») Maire i n
Lindb .
Emb . et Maire, I . c . ; non forma pilosa Lindb .
(i . var . bluncialis (Vill .) Roth . et P . Silva in .Aron . lusil ., t . I, vol . II ,
247 (1939) = Triticum hiunciale VIII . Hist . pl . Dauph ., Il, 167 (1787 )
Fesluca lenuiflora var . hiuncialis Koch Syn ., ed . I, 809 (1837) .
(' . subvar . leianthos, R . Lit ., nov . subvar . Spiculae glahrae .
,2, subvar . dasyanthos R . Lit ., nov . subvar . Spr,culac villosa .
. var . aristatus (Koch) Jah . et Maire, 1 . c . = Fesluca lenuiflora var .
arislala Koch, I . c . = V . unilaleris var . arislala'l' rab . in . Bali . et Trab . ,
Fl . Alger, 101 (1884) .
y' . subvar . glabriglumis, Maire in Emb . et Maire, I . c .
y' . subvar . villosus, Maire in Bull . Soc . hist . nal . r1 fi• . N., XXVI, 234
(1934) = N . marilimus ltispan.icus (Reichb .), Fiori forma pilosa Lindb .
!lin . medil . . 20 (1932) .
SECTION ENTOMOLOGIQUE
Un
Pterostichus
nouveau pour la faune française (Corse) .
Par
.1 . JACQUET .
DEi .ETUM SCHAEFERI, se place près du genre Argutor Steph . ; en diffère à
première vue par son faciès particulier, la conformation où l'absence (type )
d ' un trait interstitiel simulant et remplaçant la striole scutellaire normal e
et par l'ensemble des caractères descriptifs .
1 . Les échantillons du Triticurn biunciale, Vill . conservés dans l'herbier de Villars ,
échantillons de provenance imprécise (c; h . Vienne, Montélimar »), appartiennent a u
' ubvar . da .syanlhos . R . Lit .
— 121 —
Noir, élytres ovalaires postérieurement élargis, d ' aspect général robuste, à
convexité prononcée, antennes, palpes et pattes (l ' un rouge ferrugineux ,
long . 6 à 7,5 mm .
De la taille d ' Argulor in.lersliuclus, plus ramassé, d'u n
noir moins brillant, à striation élytrale beaucoup plus fine .
'l' GTE large, grosse, dégagée, lisse, avec deux impression s
linéaires réunies antérieurement par une ligne transvers e
déterminant au devant un léger ressaut . Vaux convexes, petits, saillants ; tempes parallèles de la longueur des yeux .
MANDIBULES, pattes et antennes d ' un rouge ferrugineu x
clair . ANTENNES, premier article des antennes plus gros, l e
deuxième plus court que le troisième, ces articles et la bas e
du quatrième lisses, les autres pubescents, tomenteux e t
pilosellés .
CORSELET courtement cordiforme ; sinué, plus large au sommet qu ' à l a
base, sublisse avec les angles postérieurs droits à pointe légèrement saillant e
en dehors, bord antérieur incurvé en dedans en son milieu, ses angles obtu sément arrondis, rebordé finement sur les côtés et les angles, antérieur s
et postérieurs, assez prolongés sur la base et le sommet sans atteindre leu r
milieu ; base munie de fines strioles longitudinales au milieu, un sillo n
médian longitudinal approfondi en son milieu atteignant plus ou moin s
visiblement la base, noyée antérieurement dans une impression ponctiforme ,
de chaque côté de la base une impression strigiforme nette portant quelque s
points grossiers varioleux du côté externe .
EcussoN triangulaire, à sommet arrondi, ponctué de strioles longitudinales .
ELYTRES transversalement striolés, chagrinés, deux fois aussi larges a u
tiers postérieur que le corselet à sa base, à convexité plus forte à ce point ,
brusquement acuminés et pincés avant le sommet . Base bisinuée, largemen t
marginée etrebordée, les angles huméraux obtusément marqués . Stries fine s
paraissant imponctuées, peu profondes, la première rejoignant le sillo n
transversal de la base et resserrée contre la suture à ce point, par suite, l a
deuxième interstrie est deux fois plus large à la base que les première e t
troisième . Une trace de court trait oblique de forme variable part de l a
base ou près de la base de la deuxième strie se dirige vers la première stri e
sans l'atteindre .
DESSOUS du corps noir . Segments abdominaux lisses portant un pore setigère de chaque côté de la ligne médiane . PATTES : trochanters et pattes ferru gineuses, tibias antérieurs fortement échancrés avant le sommet précéd é
d'une forte épine, tibias pubescents extérieurement spinulés plus fortemen t
au sommet .
CAELOTAXIE : 2 soies sur le labre (une de chaque côté )
2 -- sur l'épistome (une de chaque côté )
4 — interoculaires (deux de chaque côté) ,
4 — au pronotum (une de chaque côté avant le milieu ,
une de chaque côté dans l'angle posté rieur du thorax) .
diffère de la ? par des tarses antérieurs plus dilatés et par le bor d
antérieur du labre portant outre la soie de côté que comportent les deu x
sexes, 4 ou 5 petites soies .
e
— 122 —
Trouvé en une dizaine d'exemplaires par MM . L . Schaefer et gagniez a u
Mont d ' Oro (Corse) . Alt . 2 .1011 m . le 27 juillet 1942 en compagnie d'Olior-
rh ynchas corsicus .
'l'vpe 1
9.
Coll . J . Jacque t
Coll . L . Schaefe r
Coll . Theron d
Coll . Fagniez .
Le lieu de capture de cette remarquable espèce est situé aux abords immé diats du lac d'Oro ; elle se trouve sous les pierres encore mouillées de neig e
récemment fondue, le lac étant encore glacé et enneigé en cette saison .
L ' accès de la station est rendu difficile par les pentes abruptes des roche s
qui l ' entourent et n ' est pas sans danger.
Ou se demande si ce ne serait pas la raison pour laquelle cette espèc e
aurait échappé aux nombreuses prospections de notre éminent collègu e
Sainte-Cl . Devine, auteur du Catalogue de la faune coléoptérique de la Corse .
Nous adressons nos vifs remerciements à M . L . Schaefer, auteur de l a
révision des Buprestidae Gallo-Rhenans pour les observations communiquées ,
et M . Olier, notre collègue d'Abi, pour la communication de l'extrait de l a
l'aune d'Italie de Porta que nous n ' avions pu nous procurer .
9
SECTION MYCOLOGIQU E
Une nouvelle technique d'étude des périspores amyloïde s
application au développement des spores de :
Fayodia bisphaerigera (Lange) hiihuer .
Par Marcel 1,ocQuix .
(Suite et fin i
III. — Actions physiques :
Voici une technique, permettant la mise à. nu de l'endospore, dans le ca s
où l'épispore rigide s'oppose à toute attaque :
Les spores de Lactarins, par exemple, sont observées dans l'acide sulfurique concentré ; elles se gonflent rapidement ; lorsque l ' observation montr e
que quelques-unes ont atteint presque le double de leur taille normale, o n
fait arriver un courant d ' eau pure . La spore est le siège de violents phénomènes d'osmose et, dans certains cas, ceux-ci sont assez forts pour rompr e
l'épispore suivant une ligne souvent équatoriale et la rétracter en deu x
calottes, l ' une discale, l ' autre basale .
Cette méthode est sujette à des inconstances et ne peut pas . être tro p
généralisée ; néanmoins, dans certains cas, on peut en tirer parti .
IV. — Décapage chimique :
Les essais, partiellement fructueux, effectués par M . JOSSEBANU (10), d e
décapage des périspores amyloïdes des Lactario-Russulés, au moyen de l a
soude, m ' ont incité à entreprendre. systématiquement l ' étude de cett e
question . Dans la recherche des décapants, je me suis adressé successive-
123 —
ment aux solvants des composés organiques qui pouvaient être présents dan s
les membranes : amidon, cellulose, hemicelluloses, composés pectiques ,
chitine, callose . Je ne mentionnerai ici que ceux qui m ' ont donné de s
'résultats susceptibles d'être utilisés .
Avant tout décapage, il est avantageux d'immobiliser les spores, afin d e
pouvoir suivre sous l ' objectif les actions successives des réactifs sur la mêm e
spore . A cet effet, préparer la solution suivante d'eau gélatinée : dissoudr e
un cm 2 de gélatine blanche en feuilles, dans 20 cc . d ' eau ; un cristal d e
phénol assure la conservation .
Faire déposer les spores sur une grosse goutte d ' eau gélatinée, étalée su r
une lamelle bien propre . Lorsqu ' un dépôt léger s'est effectué, faire séche r
à l ' air ou dans une étuve vers 4tc, pendant 48 h . au moins .
Les spores ainsi préparées se conservent indéfiniment . Au moment d e
l ' emploi, il suffit d'insolubiliser la gélatine, en la tannant dans du formo l
à 10 °/ 0 .
Lorsq u ' on n ' a à sa disposition q u ' une sporée déposée sur papier, il est diffi cile de l ' étaler convenablement sur la goutte de gélatine ; aussi peut-o n
effectuer un frottis sec de la façon suivante : déposer un amas de spores clan s
une goutte d ' eau ou de salive, sur une lamelle et sécher à la flamme ver s
70
Voici la technique de décapage applicable aux périspores amyloïde s
notamment à celles des genres Laclarius, Ilussula, Melanoleuca, Leucopa .x•illus, Fa yodia, etc .
1.
- SOLVANTS DE L ' AMIDON
:
Acide azotique : sur une spore collée à la gélatine, faire agir le Melzer o u
tout autre colorant iodé (clans le premier cas, laver dans une solution aqueus e
concentrée d ' hydrate de chloral) . Lave r ' ensuite à l'acide sulfurique à 4 °/° ;
observer les changements de teinte s ' il y en a ; toutes observations faites su r
la spore intacte, on fait arriver un courant d ' acide azotique concentré d ' u n
côté de la lamelle, tandis qu ' on aspire de l ' autre, avec une bandelette d e
papier filtre . l' ont ceci peut se faire sans quitter de vue la spore bien immobilisée par la gélatine .
Lorsque la spore est atteinte par le flux acide, sa périspore colorée pa r
l ' iode prend successivement toutes les teintes caractéristiques des dextrines ;
en même temps, l'ornementation se modifie puis, dans certains cas, disparaî t
entièrement . Lorsque la spore est redevenue hyaline, on lave à l ' acide sulfurique à 4°/„ ; on peut vérifier alors, avec un réactif iodé, que toute l a
matière colorable par l ' iode a disparu .
L ' ensemble des opérations dure quelques secondes, et peut se faire e n
continuant l'observation ; on peut ainsi dessiner une même spore avant e t
après le décapage .
Chlorure de zinc : sur une sporée collée, faire agir le Melzer puis un e
solution concentrée de chlorure de zinc (on vérifie incidemment l'absenc e
de cellulose qui se colorerait en bleu par le réactif) ; le décapage est lent e t
n ' est total, à froid, qu ' au bout de 12 à 48 h ., suivant les spores ; à l ' ébullition, cette action est totale en quelques secondes . A froid, l'avantage d e
ce réactif est de permettre l'observation de tous les stades intermédiaires d u
décapage .
— 1 24
Il .
— SOLVANTS DES
—
COMPOSÉS
PECTIQUES :
Oxalale d 'ammonium : en solution aqueuse saturée, légèrement aciclulé e
par de l ' acide oxalique, a une action trop lente à froid . A chaud, il dissou t
comme les précédents les périspores colorées par l'iode, du fait qu'elles con tiennent probablement des composés pectiques . On le fait agir comme l e
chlorure de zinc après un colorant iodé .
III .
— SOLVANTS DES
ItI::MICELLULoSE S
Soucie nu potasse en solution concentrée, décape irrégulièrement. les périspores comme l ' a remarqué M . JoSSEuAND X10) . A chaud, cette action es t
plus rapide, mais reste cependant irrégulière . On peut en conclure qu e
les périspores, colorables par l'iode, contiennent une proportion variable e t
irrégulière de constituants hémicellulosiques . L'alcalinité de ce décapant n e
permet pas la coloration simultanée par l ' iode, il faut neutraliser par l'acid e
sulfurique avant de faire agir de nouveau le Melzer .
IV.
— SOLVANTS DE LA CHITINE :
Ilypochlorite de sodium : pur en solution à 12 "la ; à chaud, chez les Lactario-Russulés, dissout indistinctement épispore et périspore . Ce n ' est qu e
clans le cas de Fayodia hisphaerigera qu'il limite son action à la périspore .
Cette sélectivité variable correspond à une répartition différente de la chitine clans les membranes de ces deux groupes de champignons .
V.
— SOLVANTS DE LA CALLOS E
Chlorure sl,vineux : en solution aqueuse saturée, dissout à froid, et plu s
rapidement à chaud, épispore et périspore des Lactario-Russulés ; ne dissou t
l ' épispore de F . hisphaerigera qu' après disparition de la périspore .
Chlorure de calcium : en solution aqueuse à 10 °/ o , attaque à chaud d e
même manière que le chlorure stanneux .
Dans la pratique courante, le décapant rapide qui me semble préférabl e
à tous les autres est l ' acide azotique . C ' est celui que j ' emploie le plus fréquemment . Pour avoir une action lente, le chlorure de zinc m 'a donné le s
meilleurs résultats . Les autres réactifs sont précieux poilr l ' étude chimiqu e
des membranes .
J'emploie systématiquement cette nouvelle technique dans l'étude d e
toutes les spores présentant une ornementation colorable par l'iode . Chaqu e
genre fera l'objet d'une étude séparée et complète .
J'ai choisi en premier lieu l'étude des spores de F . hisphaerigera, uniqu e
représentant du genre 1 , pour deux raisons principales : l ' étude des spore s
de cette espèce faite par R . KiIINER (11), suivant une technique toute différente, peut servir de point de comparaison ; c'est aussi cette spore, don t
les trois membranes sont remarquablement différenciées, tant optiquemen t
1 . Siz .en (21) a proposé l'introduction dans ce genre de plusieurs autres espèces ,
notamment Omphalia matira . L'étude des spores de cette espèce montre en effet un e
certaine analogie, mais très limitée, qui se retrouve, au surplus, chez bien d'autres genre s
fort éloignés . Cette extension du genre Fayodia ne me parait pas valable .
— 135 —
que chimiquement, qui m ' a servi de « cobaye » dans mes recherches . Le s
observations qui suivent ont été faites, d'une part, sur Fayodia bisphaerigera (Lange) Kühner = F . sfriaepilea sens . Ricken fin . carbonicola ,
récolté et aimablement communiqué par R . KUHSER ; et d ' autre part, su r
une récolte de la forme type, faite par i\1 . JO SER_ ND, à Poule, le 35-9-38 .
Développement des spores de Fayodia bisphaerigera (Lange) Kühner .
L'étude du développement de l'ornementation de l'épispore est facilité e
par la coloration au tannin mentionnée plus haut . En effet, ce mode de colo ration éclaircit la périspore, en même temps qu ' il colore en gris bleuâtr e
l ' épispore ; quelques vacuoles internes sont parfois colorées en mauv e
pâle .
Lorsque la spore sphérique n ' a pas encore atteint la taille moyenne d e
5 c, elle semble ne posséder qu'une membrane homogène et épaisse, muni e
d ' un apicule très fin, difficilement visible sans coloration . On voit apparaîtr e
ensuite vers la périphérie de petites irrégularités de réfringence au sein d e
la membrane . Ces petites irrégularités se développent d'une façon centrifuge en s'individualisant en colonnettes réfringentes . Rapidement, on arriv e
à distinguer, de l ' extérieur vers l'intérieur, une fine membrane périsporique ,
presque invisible dans le tannin, qui se colore bientôt en bleu noir dans l e
!Vlelzcr ; l ' épispore très épaisse, fortement dotée d ' ornements tronconique s
ou subcylindriques, et enfin l ' endospore, difficilement visible à ce stade . Le s
ornements épisporiques croissent en longueur vers l ' extérieur, par une sort e
de surrection soulevant, la périspore et l'amenant au niveau de l ' apicul e
primitivement dégagé qui se trouve ainsi noyé clans la périspore, au mêm e
titre que les ornements .
Je nommerai périspore externe la membrane recouvrant les ornement s
épisporiques et périspore interne, l ' intervalle compris entre les ornement s
épisporiques et la périspore externe, dénomination qui sera justifiée pa r
l ' étude chimique de ces membranes . Les ornements épisporiques noyé s
dans la périspore interne ne sont cependant pas des productions de celles-c i
comme les ornements du genre Leucocoprinus . 11s appartiennent bien à
l ' épispore comme le montrera l ' élude chimique qui suit ; certains de ce s
ornements dépassent et crèvent la périspore externe, mécanisme qu'i l
serait difficile d'expliquer par une origine périsporique de ceux-ci .
Vus de face, dans l'ammoniaque, ces ornements paraissent plus ou moin s
confluents, dessinant dans ce dernier cas des sinuosités versiformes, qu'o n
ne saurait mieux comparer qu'à des circonvolutions cérébrales . Ces pseudo crêtes sont toujours résolubles, soit en lumière oblique soit par coloratio n
au tannin, en verrues isolées, bien définies .
Les trois membranes sont inégalement fragiles, ce qui permet de le s
séparer mécaniquement : une pression modérée sur le couvre-objet détach e
la périspore en lambeaux, laissant apparaître l'ornementation épisporiqu e
mieux définie . Dans certains cas plus rares, cette dissociation va jusqu'à l a
rupture de l'épispore, qui se sépare alors, laissant à nu l'endospore lisse e t
plus résistante .
A l'aide des réactions colorées et des décapages sélectifs exposés plu s
haut, on peut localiser diverses substances chimiques dans les membranes :
— 126 —
la périspore c :cterne se colore eu bleu noir dans le Melzer, mais reste incolore deus l ' acide iodhydrique ; comme elle est soluble dans l ' acide azotiqu e
et le chlorure de zinc, on peut lui supposer une nature amylifère . Celle-c i
contiendrait aussi des hémicelluloses et des composés pectiques du fait d e
sa solubilité dans l ' oxalate d ' ammonium d ' une part, la soude d ' autre part .
Si l ' on fait agir l ' hypochlorite de sodium, la périspore est attaquée ; d ' autr e
part, 'celle-ci est colorée plus intensément en noirâtre que dans le Melze r
par le chlorure de calcium iodé, ce qui semble indiquer la présence d e
chitine . Elle est intensément métachromatique dans les violets, ce qu i
indique la présence probable de chondroprotéides . Les solvants de la callose n ' agissent pas sur la périspore ; le bleu C 4 B, colorant de celle-ci ,
ne donne aucune coloration .
La périspore interne : il semble a priori que rien ne justifie l ' individualisation de cette région, fort probablement fluide . de la spore . Mais si l'o n
observe clans l ' acide iodhydrique qui ne colore pas la périspore et par conséquent ne masque pas les colorations sous-jacentes, on peut individualise r
çà et là, entre les aiguillons de l'épispore, de fines granulations colorées e n
vineux pâle . Ces mêmes granulations se colorent, faiblement et métachromatiquement, en rouge violacé, dans le bleu de méthylène alealin,'dans le F
violets, lorsque la périspore externe, qui, par sa coloration propre le s
masquait, a été enlevée par un moyen mécanique ; ces réactions semblan t
indiquer la nature chondroprotéique de ces granulations .
L ' épispore remarquablement mise en évidence par le tannin est insolubl e
dans l'acide azotique, le chlorure cle zinc, l'oxalate d'ammonium, la soude ,
l'hvpochlorite de sodium ; elle ne se colore pas par les violets . Par contre ,
lorsque la périspore est rompue et permet ainsi l ' action du chlorure staneu x
et du chlorure de calcium, cette membrane est rapidement attaquée à chaud .
Ceci, joint à son intense coloration en bleu dans le bleu C 1. B, fait conclure
à la présence de callose .
L'endospore se colore en brun rouge dans le Melzer et en brun vineu x
dans l ' acide iodhydrique ; cette colora( ion se fonce par l ' action du chlorur e
de calcium iodé, ce qui semblerait indiquer la présence de chitine à so n
intérieur . Cette membrane ,est métachromatique dans les violets, ce qui peu t
indiquer la présence de chondroprotéides .
Enfin, à l ' intérieur du protoplasme, on trouve souvent de petits globule s
métachromatiques dans les violets et très légèrement teintés par l'acid e
iodhydrique ; ils ressemblent en cela aux granules plus petits de la périspor e
interne .
En résumé, et sous une autr e forme, on peut dire qu e
les matières amylacées sont localisées dans la périspore externe ;
les chondroprotéides dans la périspore externe, les granulations de l a
périspore interne et du protoplasme, ainsi que l'endospore ;
la chitine imprègne plus ou moins périspore et endospore .
la cal/ose est exclusivement localisée dans l'épispor e
des hémicelluloses et des matières pectiques sont réparties dans la périspore ..
Cette note est la seconde' de la série consacrée aux spores des Basidiomycètes supérieurs .
1 . C'est par suite des circonstances que la publication de cette note a été retardé e
d' un an .
-127 1lilsue é .
Après exposition de quatre séries techniques permettant l'étude de s
diverses membranes sporiques ; techniques al de colorations chimiques ,
b) de colorations optiques, e) d'actions physiques, d) de décapage ; l'étud e
de la constitution et du développement de la spore P'ayodia bisphaerigera
a été faite, à titre d'exemple, au moyen de plusieurs de ces techniques .
Lyon,jfévrier 1942 .
I,1':GENDE DE LA PLANCHE :
A, B, C : stades successifs du développement . -- I) : spore mûre, à épispore partiellement rompue par compression .— E : portion d'épispore décapée par t'acide azotique .
— F : spore mùre dont la périspore s'est partiellement détachée de l'épispore . — Sur le s
spores D et F, on remarque notamment quelques ornements épisporiques dépassant l a
périspore . — Toutes les spores sont vues en coupe optique, de A à D : récolte de M . Jos SEn, NI ; E et F : récolte de R . hbesen . — Gross . x 5 .000 .
BIBLIOGRAPHI E
Précis d'analyse chimique biologique générale, 1925 .
2. R . Comuss : La vie de la cellule végétale, 1933, 1937, 1938 .
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1936 .
22.
Id . IV° série ;
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décembre
1938 .
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