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Annales and Bulletins Société Linnéenne de Lyon 3892

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15 e

Année

1946

BULLETI N
DE L A

SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYO N
FOND£

EN

182 2

RECONNUE D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET RU 9 AOUT 193 7

des SOCIÉTÉS BOTANIQUE DE LYON, D'ANTHROPOLOGIE ET DE BIOLOGIE DE LYON
RÉUNIE S

et de leurs GROUPES DE ROANNE et de SAINT-SYMPHORIEN-SUR-COIS E
Secrétaire Général :

Siège Social :
Immeuble municipa l
33, rue Bossuet, Lyon, 6e.

Marcel Loceuli
76, bd des Belges, Lyon, 6 e .


PARTIE SCIENTIFIQU E
SUR LA PRÉSENCE EN FRANCE D'ANEMONE TRIFOLXA L .
Par E . GILLES .
Depuis 1723 (Vaillant), Aneinone trifolia L . a été considéré comme un e
espèce de la flore française par divers auteurs, souvent sans désignatio n
de localité, parfois avec quelques précisions . Elle existerait peut-être dan s
les environs de Paris, en Lorraine, en Auvergne, dans l ' Anjou, dans le s
Basses-Pyrénées . Cette dernière station nous intéresse ici particulièrement .
En effet, une note de P . JOVET parue dans le Bulletin de la Société Botanique de France, en 1941 (1), et qui constitue une étude critique extrêmemen t
documentée sur A . trifolia L ., met partiellement au point la question de s
soi-disant récoltes françaises de cette plante . On y trouvera toutes les précisions désirables . Il résulte nettement de ce travail que le seul échantillo n
authentique connu d'A . trifolia, récolté en France, appartient au Museu m
de Paris où M . JovET l ' a découvert ; c' est une part de l' Herbier SURCOUF ,
spécimen récolté en 1905 près de Cauterets, dans les Hautes-Pyrénées . Cepen .
dant il existe un doute, suivant M . P . JovET, au sujet d'une récolte de cett e
plante faite par GANDOGER dans les Basses-Pyrénées, Il termine entre autre s
son travail par cette phrase : « La présence d'A . trifolia au Pays basqu e
français 'est très vraisemblable ; il faut l'y rechercher à nouveau, maïs auss i
vérifier plantes et indications de l'herbier GANDOGER » .
Voyons avec quelque détail le cas GANDOGER qui fàit l ' objet de la présent e
note . En 1923, GANDOGER présente à la Société Botanique de France un e
nQ,te intitulée : « L'Anemone albida 11'Iariz, nouveau pour la France et le genr e
Anemone n (2) . 11 signale que, lors d'une révision de son herbier,
a décous
(1) P. Jovs'r, L'Anemons trifolia L. exiete-t-il en France ? (Bull . Soc . Bot. de Frknce, t . XIIG,
p . 816-824, 1941) .
(2) M. GANDOCER, L'Anemone albida Maris nouveau pour la France et le genre Anemone .(Ibid. ,
t . LXX, p. 28-30, 1923) .



-2
vert une part d ' A . albida Mariz, récoltée par lui en France, à Ciboure, dan s
les Basses-Pyrénées . « Cette part est intercalée dans mon herbier, dit-il ,
sous le npm de var . integrata » . Cette espèce A . albida, créée en 1886 pa r
Mariz, diffère selon lui d'A . trifolia par divers caractères, entre autres « segments des feuilles un peu tronqués, plus petit nombre des sépales, form e
ovale des carpelles » (ceux de trifolia sont atténués, terminés en bec à peine
courbé, ceux de nemorosa sont contractés en bec généralement courbé) .
En réalité, depuis cette création, après étude de différents échantillon s
ainsi baptisés, comme le mentionne P . JovET, divers auteurs ont admis
qu'il n 'y a qu' une seule et même espèce A trifolia L . P. JOVET précise qu' «il
paraît bien qu'Anemone albida Mariz ne mérite même pas le rang d e
variété » .
Se basant sans doute sur la note de GANDOGER, FOURNIER, dans ses «Quatr e
flores de la France » considère cette plante comme espèce française et mentionne « A . trifolia L . sous-espèce A . albida (Mariz) P . F ., Basses-Pyrénées ? »
Cependant, en 1933, suivant P . JOVET, FOURNIER et de WAILLY avaien t
vainement cherché cette plante sur la colline de Ciboure, lieu de la récolt e
de GANDOGER . M . CROUARD l'aurait cependant retrouvée, selon une déclaration orale faite lors de la présentation de la communication de P . JOVET.
Assurant la conservation des Herbiers de la Faculté des Sciences de Lyo n
groupant les Herbiers BONAPARTE, Roux et GANDOGER, il nous était co m
mode d'y effectuer des recherches détaillées concernant cette question litigieuse, gieuse, selon le souhait de M . JOVET . Ni l'herbier BONAPARTE, ni celui d e
Roux ne renferment de part classée comme A . albida Mariz même comm e
sous-espèce ou variété de trifolia . Par contre, GANDOGER contient un dossie r
portant le binôme A . albida et groupant dix parts sûrement classées ains i
après révision. Les étiquettes portent toutes, en effet, A . nemorosa L ., avec ,
en surcharge, bien entendu, un nouveau nom d'espèce GANDOGER . lin fai t
est bien significatif : aucune n'a été identifiée d'emblée comme albida o u
même trifolia par GANDOGER . En réalité, aucune de ces parts ne doit correspondre à A . albida Mariz, si cette espèce se confond réellement avec A . trifolia L . Elles se rapprochent toutes de nemorosa à laquelle elles paraissen t
devoir se rapprorter . En faveur de cette remarque rappelons qu'un observateur aussi averti que GANDOGER les a bel et bien acceptées d'abord comm e
appartenant à A . nemorosa . Ces plantes montrent d'ailleurs des caractère s
de feuilles très variables, alors que tous les échantillons de trifolia qu'i l

nous a été donné d'examiner aussi bien dans GANDOGER (23 parts), dan s
Roux (6 parts) que dans BONAPARTE (23 parts), sont remarquablemen t
constants avec, tous, des feuilles involucrales à 3 folioles seulement régulière ment dentés et non lobés .
Si vraiment A . albida Mariz avait une valeur réelle, elle se rapprocherait ,
d ' après les échantillons de GANDOGER, non de trifolia, mais de nemorosa .
En tous cas, de là provient sans doute la confusion et le résultat négati f
de la recherche d'A . trifolia à Ciboure. Nous avons d'ailleurs bien retrouv é
dans l ' herbier GANDOGER la soi-disant part d ' A . albida française, avec la
mention « Basses-Pyrénées, Ciboure : in silvaticis regionis maritimae n . Comme
les autres « albida » de ce dossier, cette plante présente des feuilles involucrales à 5 segments ou 3 segments plus ou moins profondément lobés comm e
A . nemorosa . Remarquons que GANDOGER signale bien dans sa note, qu'A al-


-3
bida « s' éloigne d ' A . trifolia
non à 3 segments . . . » .

par sa pubescence,

ses feuilles souvent à 5 e t

En définitive, le seul échantillon authentique connu d ' A . trifolia récolt é
en France est actuellement le spécimen existant au Muséum et provenan t
des Hautes-Pyrénées .
En conclusion, constatons qu'il serait intéressant, comme nous l'a écri t
olbida Mariz sur des échantillon s
M . P . JovET, de reprendre l'étude
authentiques originaux .
Note présentée à la séance de la Section Botanique du 12 mai 1945 .


DEUX CURCULIONIDES NOUVEAUX DE L'AMÉRIQUE DU SU D
Par A .

HUSTACHE .

Atomorhinus n . gen . Hypsonotini .
Rostre épais, court, un peu plus long que la tête, à sa base faiblemen t
dilaté et un peu plus large que le front, peu dilaté à son extrémité, pourvu de
trois carènes dorsales, la médiane à son extrémité bifide et limitant l ' échancrure apicale triangulaire et forte ; devant les yeux pourvu d ' une profonde
impression triangulaire courte, en arrière embrassant l'oeil ; ses scrobes ver s
leur milieu arqués, et leur bord interne tangent au bord inférieur de l'oeil .
Yeux faiblement ovales, peu rétrécis inférieurement, entourés d'un sillon.
Antennes assez grêles, le scape dépassant un peu le bord inférieur de l'oeil .
Prothorax plus long que large, étroit, subcylindrique, peu élargi en avant,
subsinué à sa base, son bord antérieur pourvu de forts lobes oculaires brièvement cilés, pourvu d'une large et profonde impression médiane et longitudinale .
Ecusson petit et arrondi . Elytres allongés aussi larges seulement que l e
prothorax, d ou un peu plus larges, ? profondément déprimés impressionnés
le long de la suture dans leurs deux tiers antérieurs, à leur extrémité arrondi s
ensemble, leur base subsinuée, de même Iargeur que celle du prothorax ,
les épaules arquées, presque effacées ; sériés ponctués .
Pattes assez élancées ; fémurs modérément claviformes, les antérieur s
et les intermédiaires . armés d'une assez forte dent aiguë, les postérieur s
inermes et atteignant le quatrième segment ventral . Tibias droits densémen t
sétulosés, anguleux à l'angle apical interne, leur bord *interne denticulé ,
spinulosé, la corbeille tarsale des postérieurs fortement caverneuse . Tarses
normaux, larges, le deuxième article en triangle équilatéral ; ongles simples .
Ilanches antérieures contiguës . Deux premiers segments ventraux trè s
longs, leur suture fortement arquée, la saillie intercoxale en avant faiblemen t
arquée, le deuxième segment considérablement plus Iong que les troisièm e
et quatrième ensemble, et un peu plus long que le cinquième . Saillie intercoxale du mésosternum, entre les hanches à côtés parallèles, vers sa bas e

modérément élargie .
Premier segment ventral longitudinalement et profondément, largemen t
impressionné le long de son milieu. Tibias antérieurs à l ' angle apical interne
pourvus d ' un petit onglet et d'un mince pinceau de soies fauves .


-4
? Premier segment ventral convexe dans le milieu . Forme plus large, le s
élytres un peu plus larges que le prothorax .
Insecte allongé, noir, en dessus glabre .
Le genre est caractérisé par ses fémurs dentés, . les postérieurs inermes ,
ce qui le sépare cte tous les genres connus, le rostre court, sans sillon latéral ,
l'échancrure apicale forte, le deuxième segment ventral plus . de moitié plu s
long que les deux suivants réunis, sa forme étroite .
Dans le tableau de JEIiEL (1), il se placerait près de Tomorhinus Jek .
abstraction faite des fémurs dentés ; il se place également près -de Tonie rhinite (2) dans . la révision de Kessel., ce dernier à qui j ' ai communiqu é
cette espèce me l'a retournée avec l'indication (non Hypsonotini) . Par contre ,
G.-A .-K . MnnsIALL a confirmé mon opinion qu 'il appartient bien aux Hypso -

notini .
Le génotype et unique espèce est

Atomorhinus impressidorsum

n. sp .

Allongé noir, peu luisant, en dessus non squamulé, les élytres vers l ' extrémité pourvus d'une courte pubescence foncée ; dessous parsemé de court s
poils blancs et en avant en outre avec des squamules blanches, très petites ,
éparses, plus serrées autour des hanches .
Tête transversale, ses points assez petits, espacés, le front avec une fovéole

sulciforme, les veux peu convexes . Rostre environ une fois et demie auss i
long que large à la base, ses carènes dorsales n ' atteignant pas la hase -le s
latérales obliques, leurs intervalles sulciformes pourvus de points plus gro s
que ceux de la tête, serrés et brièvement sétulosés ; en dessous avec de longs .
poils d' un brun fauve . Antennes apicales ciliées, et pubescentes, les deus i
premiers articles du funicule assez allongés, égaux, le deuxième deux foi s
et demie aussi long que large, le troisième de moitié plus long que large, le s
suivants aussi longs Bite larges, la massue oblongue acuminée, un peu plu s
du double aussi lon g ue que large, tomenteuse, d ' un brun foncé .
Prothorax d ' un quart environ plus long que large, sa plus grande largeu r
vers le tiers antérieur, en ce point aussi lar ge que les élytres, les côtés légère ment arqués ; en arrière, rétréci et les côtés légèrement sinisés en dedan s
devant les angles postérieurs, ces derniers faiblement aigus, la base auss i
large que le bord antérieur ; convexe, avec une large impression médian e
occupant le tiers médian environ, se terminant au très faible et obsolèt e
resserrement antérieur, ce resserrement limité par une ligne de points petit s
et espacés sur le disque, plus forts sur les côtés ; ponctuation discale trè s
fine et espacée, les côtés de l' impression médiane avec quelques points plu s
gros et quelques faibles rugosités ; parfois aussi des traces d ' un faible sillo n
sublatéral, indiqué par quelques points plus gros et quelques rugosité s
transversales .
Elytres deux fois et demie aussi longs que larges, leur base de même largeu r
que celle du prothorax, s ' élargissant ensuite très peu jusq u' au cinquième basal
et en ce dernier. point aussi large que le prothorax en avant, ensuite graduelle (1) JEKEL, Fabricia Entomol., 1 ;1854, Hppsonotidae, tableau des genres .
(2) F . KEssEr., Fauna Brasiliensis Coleopt ., C 2, 1932, p . 75, 1935, p . 180 .

Ces deux travaux sont lithographiés .

-



-5
ment rétrécis et les côtés subrectilignes jusqu'au sommet ; la base étroite ment rebordée, relevée dans son milieu ; convexes, obliquement déclives e n
arrière ; largement et profondément impressionnés le long de la suture dan s
ses deux tiers antérieurs ; pourvus de séries de points en avant médiocres ,
en arrière devenant plus petits, leur bord antérieur rapeux, séparés par de s
intervalles de trois à quatre fois aussi grands que les points, vers l ' extrémit é
redevenant plus gros, plus profonds et moins espacés ; interstries sur l a
moitié antérieure, plus ou moins fortement rugueux transversalement e n
arrière plans .
Elytres un peu plus larges que le prothorax, leur-déclivité apicale par semée de très petites squamules grisâtres, leur interstrie marginal avec de s
squamules nacrées, d ' autres vertes, irisées, peu régulièrement serrées . Dessous
à ponctuation fine mais serrée, entremêlée de quelques points plus gros ; l a
pubescence plus longue, plus fournie .
Long. a` : 10-12 millim . ;
: 17 millim .
Colombin : Cauca, Rio Chili, 1918, Cordillère centrale ; Fusagàsa 1931 (C . Frère
Appolinaire Marie) ; 5 Ce, 1 ?.
Espèce facile à distinguer à sa forme étroite et à l ' impression dorsale
sulciforme du prothorax prolongée le long de la suture .

Hypsonotus Gounellei n . sp .
Ovale, noir, le revêtement squamuleux très dense, d'un brun fauve e t
blanc, sur le prothorax blanc, plus dense et formant une bande latéral e
sur les côtés ; les élytres avec un dessin blanc, comprenant trois bande s
transversales, la première basale étroite, élargie autour de l ' écusson, le s
deuxième et troisième arquées, parallèles, formées de linéoles recouvrant l a
largeur des interstries, d ' inégale longueur, plus ou moins interrompues à
la suture, atteignant une large bande latérale recouvrant les quatre dernier s
interstries, la deuxième bande commençant vers le tiers antérieur du septièm e
interstrie, traversant la suture vers le milieu ; la linéole du troisième interstrie

la plus longue ; la troisième bande à égale distance de la deuxième bande e t
du sommet, interrompue sur le quatrième interstrie, ordinairement moin s
tranchée que la deuxième, parfois diffuse ou même absente . Fémurs blancs,
les postérieurs avec une longue tache médiane et une petite vers `le genou ,
noires ou d 'un brun noir ; tibias blancs, leurs cils fauves . Dessous blanc ,
à reflets soyeux, nacrés, le milieu des trois derniers segments ventraux partiellement dénudé et foncé, noir . Tête et rostre revêtus de très petites squamules peu serrées, claires, la tête très courte, convexe, le front avec un cour t
sillon médian, les yeux peu convexes . Rostre aussi long que le prothorax ,
entre, les ptérygies plus large que le front, à sa base obsolètement élan ,
ses trois carènes fines, bien distinctes et droites . Antennes fines, les deus .
premiers articles égaux .
Prothorax un peu plus large que long, à peiné élargi vers son milieu, se s
côtés subpdralièles de la base au milieu, faiblement arqués convergent s
en avant, le resserrement apical indistinct sur le disque, très faible sur le s
côtés, la base distinctement plus large que le bord antérieur, les angles postérieurs droits ; convexe, les granules médiocres, porifères, moyennemen t
serrés, non confluents, leurs soies courtes, à peine soulevées ; les squamules


blanches arrondies, ponctuées à leur centre, trois fois aussi grandes que le s
brunes, ces dernières rares sur le disque, un peu plus nombreuses le lon g
de la base . Ecusson senii-ovale densément pointillé, glabre et submat .
Elytres courts, de moitié plus longs que larges entre les épaules (9 : 6, 2) ,
les côtés-parallèles jusqu ' au milieu, assez étroitement arrondis à l ' extrémité ,
les épaules débordant légèrement les côtés, brièvement arrondies ; fortement
convexes ; les interstries convexes, les impairs un peu plus relevés derrièr e
la base ; les points des séries, en avant assez gros, plus longs que larges ,
séparés par des intervalles aussi longs que larges, en arrière beaucoup plu s
petits et reliés par tin- fin trait .
Pattes normales, les fémurs inermes, les postérieurs n'atteignant pas le
milieu du cinquième segment ventral, les tibias droits, les antérieurs légère ment arqués vers leur extrémité . Dessous pourvu de nombreux petits point s
noirs, sétigères, leurs soies très courtes .

Long . : 9-1? millim .
Brésil : Diamantina, Tijuca (ex . Gounelle), 3

n,

1 .3 .

Cette espèce est très voisine de H . /rontalis Mshl . ; elle en diffère à premièr e
vue par ses élytres distinctement plus larges, plus courts, plus convexes ,
leur dessin et leur sculpture différents, le prothorax moins dilaté vers l e
milieu, ses côtés droits en arrière, sa sculpture moins forte .
Présenté à la Section Entomologique, en sa séance du 1l octobre 1945 .

LES LÉPIDOPTÈRESRIIOPALOCÉRES DU VERCOR S
ET DU SUD-OUEST DE GRENOBLE (Suite)
Par

P.

RÉAL. .

Le nombre des jours de pluie qui est de 150 environ à Vizille croit asse z
rapidement quand on s ' élève sur le plateau de Lans où le total des précipitations dépasse 1 m . 15 . Le maximum est partout en automne . A Lans il y
a certains hivers plusieurs mètres de neige ; la route est garnie en certain s
endroits de palissades (en particulier au Bouilly) pour éviter les glissement s
importants et cette neige subsiste jusqu ' en mai, à Pâques nous avions souven t
de la pluie à Grenoble, et, quand le ciel se levait, la neige couvrait de nouveau tout le plateau de Lans . Le régime des pluies n ' est donc nulle par t
méditerranéen ; partout des crêtes s'opposent, malgré les cols, aux influence s
méridionales et ces conditions hygrométriques sont dans l ' ensemble pe u
favorables, en dépit que certaines années aient été très sèches (1937, 1943 )

et très ensoleillées .
Au point de vue qui nous intéresse, l ' humidité est un curieux facteur .
D ' un côté c ' est l ' agent le plus sûr de lasuppression des abeçrations, le nive leur des climats : en plaine, la faune des marais est généralement la plu s
uniforme, la plus indifférente (du moins en ce qui concerne les Diurnes) à l a
nature du sol, celle qui contient les espèces les plus septentrionales et le s
plus ternes . Ainsi se reproduisent avec la même fidélité du nord au su d
de la France, comme dans la plaine de Grenoble ou à la Verpillière :
— Les amateurs de Carex ; Aphrcntopus hyperanthus, Coenonymph a
oedippus .


_ 7 _
Les amateurs d'Elymus : C . hero et iphis plus montagnards ; Melitae a
les Argynnis montagnardes du moins en France méridionale ,
mangeuses de bistorte (aphirape, amathusia), ou de sanguisorbe (ino) ; le s
Maculinea qui sont les commensaux des précédents (euphemus et même
arcas) ; les Lycaena sur les Ruines; surtout hippopthoë, chryseis, alciphro n
gordius, phlaeas et dorilis, Cette faune des marais est même singulièrement
idëntique pour partie en montagne et en plaine, jusque dans le nord de l a

diamina,

France .
Il semble par contre que la-grande humidité des marais soit moins indispensable en montagne ; les stations où l ' on trouve une espèce sont quelque fois des marais en plaine et des prairies plus ou moins humides en montagne ,
parfois même sèches . L'augmentation considérable des précipitations dan s
la seconde région est compensatoire . Plebejus argus L . tombe soi le file t
parfais jusque sur les chemins au Col de la Croix-Perrin, mais ne se retrouv e
dans la région lyonnaise, à ma connaissance, qu ' à Quincieu, dans les marécages (MOUTERDE) ; l'Argynnis ino a été trouvée dans les marais de Trévou x
(Ain), par M . MouTEnnr, et est commune dans plusieurs départements d e
la région parisienne ; au Col de la Croix-Perrin, Maculinea alcon se mêl e

hardiment aux M . arion, mangeurs de thym . J'ai rencontré en juillet 9 .941 ,
Coenonymplia iphis à la Balme (Ain), sur des crêtes sèches qui dominent l e
Val d ' Enfer, alors que dans d ' autres régions elle ne s ' éloigne pas des marai s
et étangs Oyonnax, au lac Genin, forêt d'Arvières et Grand Colombier) .
Par contre la sécheresse des collines calcaires, plus ou moins liée à la topo graphie et à l ' exposition, au rayonnement rendu possible par l ' absence de
brouillard, permet le peuplement par les Satyrus, Lycénides et Celias mangeurs de Papilionacées, ces espèces végétales sont aussi caractéristique s
d ' un terrain perméable que d ' un terrain calcaire, et les collines sont en outr e
la forme topographique où l ' écoulement se fait le mieux .
La luminosité du ciel sans brouillard, en même temps que la chaleu r
augmente, favorise sans, doute les aberrations signalées plus haut, notammen t
mélanisme, albinisme et bleuissement des femelles de Lycénides . Les montagnes seraient donc doublement favorisées à ce point de vue, car l'amplitud e
diurne est plus grande et l ' atmosphère plus transparente permet'un plu s
fort rayonnement ; il en résulterait la formation de races d' altitude trè s
variables en elles-mêmes .
II. — Altitude et latitude .
Bien que la latitude du Monestier-de-Clermont soit celle de Valence, l e
nombre de jours de gelée est augmenté de 10 (de 55 à 65) . Romans est à l a
latitude de Vizille . La latitude voit donc son influence fortement_ restreinte
par les obstacles suivants :
L'altitude du Monestier-de-Clermont (832 m .) est 600 m . plus haut qu e
Valence .
Des hauteurs sont situées plus au sud : Vizille est séparé au sud, du Gapençais par les épais contreforts .du Pelvoux, le Taillefer-Tabor (2 .900 m .) et
lé Devoluy (2 .800 m .) d'une part et à l'ouest, de la vallée du Rhône pa r
toute l ' épaisseur du Vercors qui monte à 2 .330 m . au Grand-Veymont . C e
sont ces hauteurs qui amènent l ' abaissement de température surtout par le s
vents et les précipitations atmosphériques .


_ g —
Dans l'affaiblissement du soleil en plaine, une part revient à l ' embrouillar dement causé par les rivières, Drac et Isère .

Néanmoins l ' e ffet de la latitude n ' est point totalement annulé, même su r
le plateau de Lans car les vallées intérieures du Vercors les plus-encaissée s
comme celle de la Bourne, sont en communication avec la vallée du Rhôn e
ce qui permet topo rrraphiquement des pénétrations tant climatiques (restreinte s
il est vrai) que fannistiques . Les influences rhodaniennes peuvent bien franchir les contreforts les moins élevés entre le Diois et le Royans, au sud-oues t
de la forêt de Lente .
Dü côté de Vizille j ' ai indiqué plus haut deux voies de pénétration qu i
s ' offrent aux influences méridionales et . qui parviennent quand même par le s
Cols Bayard et de Lus-la-Croix-Haute, jusque vers Grenoble . Cès influence s
sont aidées par l'absence de . brouillard et par l'exposition heureuse de ceux ci au levant .
Il est bien évident que bien des aspects de la faune de la plaine de Gre noble et de Vizille sont dus à la latitude méridionale de cette région ; plu sieurs espèces remontent même ainsi au moins aussi au nord-que dans l a
vallée du Rhône et j ' ai signalé plus haut à plusieurs reprises l ' identité de
faune qui existe entre la Voulte-sur-Rhône et Grenoble ; M . MOUTERD E
faisait remarquer aussi récemment que la faune de la 'égion lyonnaise comprenait plutôt lés mêmes espèces que l ' ouest français que celles de la Provence ; il en est un peu de même de la faune grenobloise, ainsi l ' on n' a signal é
Coenoruimpha oerlip pus, hors de Grenoble, que dans la région occidental e
de la France (du Loiret aux Landes), et il me semble qu' Hesperia serratula e
occidentales, décrite des plaines de l ' ouest est bien celle que l ' on trouv e
à Grenoble (1) . Néanmoins la limite atteinte par un bon nombre d'espèce s
méridionales, si elle passe au sud de Lyon, passe bien par Grenoble o u
Vizille . La liste suivante, quoique plus complète, en fait foi :
(Thais rumina medesicaste), Leucochloë daplidice, (Euchloi' Crameri), Anthocharis euphenoides ,
Gonepter ix cleopatra, Satyrus cerce, Satyrus alcyone . (Satyrus -fidia)', Pararge egeria, Hyponeplrel e
Lycaon, 1felilaea didy ns . Brenthis daphne, Strymon lyncaeus . (Strymon esculi), Cosmolyce baeticus ,
Everes corelas, Plebejrus argus p .seudohypochiona, Lysandra Escheri, (Lysandra hispana), Carcharodus lavaterae, Hesperia malvoides, etc .

Mais il importe de noter que les sommets méridionaux, le relèvement d u
Vercors vers le Sud jusqu ' au Mont Glandasse, le Dévoluy empêchent l a
pénétration de nombreuses espèces dans la vallée de Vizille . Dans l ' état
actuel de nos connaissances on peut établir la liste suivante qui contien t
les espèces signalées dans les stations toutes proches de la région que nou s

étudions :
Papilio alexanor signalé des Grands-Goulets (RIEL, TESTOUT), de Digne et du Bourg-d 'Oisans
(ROWLAND-BROWN) .
Euehlolr tagis : Donzère, la Voulté, Digne (Rowr .AND-BrowN) .
Leptidea Duponcheli : Digne (ROWLAND-BROWN) .
Sapins aclaea : Gorges de l'Omblèze (MOUTERDE) .
Pyronia ida : La Voulte .
Coenonympha dorus : Montagne d'Ambel, Gorges de l ' Omblèze et Omblèze, Gorges do Saint-Ma y
à Rémuzat, Gap, col Palluel (MOUTERDE) .
Polygonia egea : Digne (OBERTnun) .
(1) Une troisième espèce caractéristique est Everes cordas, signalée jusqu' ici seulement d u
Sud-Ouest et des Pyrénées-Orientales, et des environs . de Grenoble .


_9—s
Melitea dejone : Gorges de l ' Omblèze (MOUTERDE) .
Libytheia celtis : Digne .
Strymon esculi : Donzère .
Syntarucus telicanus : Digne .
Meleagria meleager : Gorges de l ' Omblèze, Saint-Firmin (MOUTERDE) .
Scolitantides orion : Serves (Drôme) (MOUTERDE) .
Iolana iolas : Digne .
Apelles melanops : Digne, La Voulte .
Hesperia Foulquieri : Digne (COTTE) .

Les restes d'une faune nordique seraient cantonnés dans_la plaine, surtou t
dans les marais et dans les collines .
En marais : Araschnia levana : La Verpillière ; Coenonympha hero, Metitaea maturna : Chambarand ? Maculinea arcas : La Verpillière ; Maculinea euphemus : La Verpillière .
Dans les bois Pararge achine, Lintenitis populi, Limcnitis sibylle, Apatura iris, ApatOra ilia.


On a signalé Argynnis aphirape, mais je n ' en ai jamais trouvé trace en c e
qui concerne les Alpes que dans la collection CLERC (Société Linnéenne, Lyon) .
On peut grouper sous la rubrique des formes d ' altitude les espèces sui vantes :
Parnassius apollo, Collas phicornone, Erebia epiphron, E . manto, E. alberganus, E . oeme, E . nteolans, E. nèoridas, E . ligea, E. euryale, E . aethiops, E. tyn lrrus, Pararge hiera, Hyponephele lycao n
(Coenonympha iphis), (C . philea), Melitaea didyrna alpina, M . athalia alpine, (Argynnis amathusia), (A . ino), A . niobe et Bris, Brenthis daphne, Strymon lyncaeus, Lycaena virgaureae, L . chrys eis
L . alciphron gordius, L. dorilis montana, Plebejus argus aegidion et alpina, Aricia medon agesti s
et alloua, Lysandra Escheri, Agrodiaetus damon, Aricia eumedon, Hesperia alvèus, H . serratula e
H. carlinae, H . andromedae, Lycaeidee idas alpina, etc .

Mais à latitude égale pour certaines espèces (Colias palaeno), ou en dehor s
de . ces conditions pour les espèces exclusivement montagnardes, l ' altitud e
n ' est pas suffisante peut-être pour assurer une vie normale . Ainsi les espèces
suivantes ont été signalées de ré g ions voisines, mais pas du Vercor s
Synchloë callidice : Chamrousse (MOUTERDE, OBERTEUR) .
Collas palaeno : coi du Glandon, Saint-Colomban-des-Villars (MOUTERDE) .
Erebia melampus : Belledonne (MOUTERDE, RÉAL) .
E . mnestra : Belledonne (RÉAL) .
E. pharte : Belledonne (RÉAL), col des Aravis (MOUTERDE, Reni), val Godemar (MOUTERDE) .
E . triarius (= evias God .) Pr . : Digne .
E . glacialis race aleeto Hb . : la Giettaz (MOUTERDE), Galibier.
E . montanus Pr . (= goante Esp .) : Belledonne (MOUTERDE) ,Chamrousse (BERGER` .
''E . gorge : la Giettaz (MouTERDE), Le Lautaret, La Grave (BAVARD) .
E. pandtose Pr.- )= lappona Esp .) : Belledonne (RÉAL, OBERTEUR) .
Oeneis aello : La Giettaz (MouTERDE) .
Melitaea varia : Le Lautaret ; Villars-d'Arène (MOUTERDE) .
Aricia Donzeli : Digne .
Albulina orbitulus (= pheretes-l-lb .) : La Giettaz (MOUTERDE) .
Agriades glandon Pr . (= orbitulus Esp .) : col de Lure .
Vacciniina optilete : La Giettaz (MoUTERDE) .
Polyommatus eros : La Giettaz (MOUTERDE), La Grave .

Carcharodus altheae : Tréminis (MOUTERDE) .
Hesperia cacaliae : Taillefer (MOUTERDE), Ornon, La Giettaz (MoUTEnDE) .
II, ryllelensis : Hautes et Basses-Alpes .
II. Bellieri : Basses-Alpes .
Erebia epislygne : Digne .

Les trois dernières espèces ne trouvent sans doute pas le complexe de conditions de latitude et d'altitude qui leur est nécessaire ;


Je ferai deux remarques sur des cas particulièrement intéressants d u
complexe altitude-latitude .
10 Au sujet des races de Parnassius apollo .
La latitude et l ' altitude permettent de séparer celles-ci de la façon sui vante (cf . TESTOUT, Bull . Soc. Linn ., Lyon, novembre et décembre 1942 ,
p . 133 et ssq ., et janvier 1943, p . 6 et ssq .) :
Dans les Préalpes i venaissinus Frühst . au Mont Ventoux et au Col d e
Lachau (ex . récoltés par M . nE LITARDIÉRE et déterminés par moi) .
Leovigildus Frtihst . de Digne .
La ssp . vercorcius Tstt . s'étend au Vercors et à la Grande Chartreus e
(cf . plus haut) . La ssp . varie elle-même dans ces massifs suivant la latitude ,
comme les plus méridionales . L'altitude intervient à peine, toutes les station s
étant comprises entre 900 et 1 .400 m . environ . Par contre a l'intérieur d u
massif 'des Alpes, l'altitude joue fortement en modifiant la teinte du fond ,
le mélanisme du saupoudrement, la taille et la forme et même le nombr e
des ocelles rouges en dessus et en dessous des ailes, la taille et la forme d e
la coupe de ces ailes . Je n' insiste pas sur ces races souvent très particulières
et encore à peine connues en bien des endroits, bien qu ' on en ait décrit .
une vingtaine .
20 Les Erebia sont avec les Parnassius le genre le plue montagnard, comparable pour beaucoup de raisons aux Pedicularis chez les plantes Phanérogames ; il varie essentiellement avec l ' altitude, du moins en France .
Ayant chassé entre le 28 juillet et le 16 août 1941, du Curtilllard au somme t
de la chaîne de Belledonne, j'ai- pu constater un étagement très régulier de s

différentes espèces d'Erebia . C'étaient des plus basses aux plus élevées, le s
Erebia de la première liste . J ' ai placé en regard celles du Vercors, espèce s
dont j ' ai reconnu la présence moi-même à gauche, et les autres à . droite :
Belledonne :

Vercors :

Erebia aethiop s
neoridas
ligea
mèolans
melam pu s

al ber ganus
(medusa )
oem e

euryale
pharte
mnestra montanus
tyndarus
pandrose

mant o
epiphro n

II est remarquable que les espèces de la quatrième liste, relatives à la régio n
du Grand Veymont, la plus élevée dû Vercors, soit aussi celles qui peuplen t
les régions les plus élevées de Belledonne .
La plupart de ces espèces ont la même époque d'apparition et "la latitud e

sous laquelle elle se développent est très étendue ; il y a donc tendance
à la formation de races géographiques . 11 en est peu qui n ' aient pas leur s
formes oogesiaca, pyrenaea, alpina ; d'autre part, au-dessus de 2 .000 m ., le s
ocellations disparaissent, les fascies chair s'effacent, la teinte devient uni forme et luisante, glacée de reflets . Cette transformation, comme je l'a i
fait remarquer, sert aussi à classer des espèces .


— 11 —
III . — Conditions botaniques .
J ' attire encore l ' attention sur l ' importance du conditionnement de l'existence des Rhopalocères par le peuplement végétal, les facies phytogéographiques et les colonies de plantes . Les différents facies phytogéographique s
sont :
1° Les îles, les marais et les prairies herbues des montagnes, contenan t
surtout des Carex, des Graminées de marais, des Rumex, des Polygonum ,
des Sanguisorba, des Planta go, Lotus uliginosus, Gentiana pneumonanth e
et lutea, des chardons . Ces plantes nourrissent en plaine :
Aphanlopus hyperantus, (Coenonympha oedippus), (C. hero), Vanessa cardui, Argynnis ino ,
Nemeobius lutina, Lycaena hippothoe, L . phlaeas (Coenonympha iphis), Melitaea diamina (Argynnis aphirape), (A . amathusia), L . dorilis, Everes coretas, Plebejus argus, Lysandra corydon, Macle
Unes acon, (M . euphemus), (M . arcas), Augiades comma,
En montagne :

Lycaena virgaureae, L . chryseis, L. alciphron gordius.

Les Geranium ramènent Aricia medon et Argynnis ino .
20 Des prés cbntiennent un certain pourcentage- d ' Ombellifères et nourrissent les Papilio ; les Légumineuses et Crucifères nourrissent les Pierida e
en général ; les Graminées de nombreux Satyridae, surtout les Melanargia ,
Epinephele et genres voisins, Coenonympha, et des Hesperiidae, Adopaea e t
Augiades ; des plantes basses surtout apétales, Urticées, Cannabinées, nourrissent les Vanesses (sauf polychloros et antiopa) ; des Gamopétales zygomorphes comme les Labiées, Scrofularinées et Plantaginées,, et celles à ovair e
infère, Dispsacces, Caprifoliacées et Composées, nourrisesnt les Mélitées . Le s
Papilionacées alimentent Issoria lathonia, et la plus grande partie de s
Lycénides, Callophys, Cupido, surtout Plebejinae, les Nisoniades ; les Colins

les accompagnent ; les Malvacées nourrissent les Carcharodus et quelque s
Hesperia . Sur les collines et les prés secs pleins de graminées, d'Hélia n
thèmes, de Potentilles, on rencontre les Erebia, des Satyrus, des Callophrys ,
Lycaeides ismenias, D . bellargus et hylas, Philotes baton, Carcharodus, Hesperia .

- 30 Les chemins se bordent d'Orpins, et sont en altitude souvent creusé s
à même le roc ; ils traversent des éboulis et des carrières : c ' est le domain e
d'élection des Parnassius et de Pararge nzegaera et maera . Sur les talu s
croissent les haies pleines d'aubépines, de prunellier, de cytise où l'on trouv e
les chenilles de Papilio podalirius, Aporia crataegi, Strymon Walbum, e t
lyncaèus, Thecla betulae ; les arbustes et les arbres déjà parsemés dans le s
haies nourrissent les Strymon, et les deux Thecla abondent parfois dans le s
chênes . C ' est au pied de ces buissons qu ' on doit trouver les Aristoloches e t
les Thals en plaine .
40 Les bois abritent le long des chemins et des sentiers des Graminée s
sylvestres telles que Poa, Loliunz, Brachypodiunz, Dactylis, Aira, Melica ,
séjour des Satyridae (sauf Satyrus et Erebia), surtout Pararge egeria, Coenonympha, Epinephele, Pyronia, Aphantopus et même quelques Erebia (ligea ,
aethiops, meolans) en montagne, mêlés aux Adopaea et Augiades. Les violettes des talus nourrissent des Argynnes, surtout selene et auphrosyne, et


celles de grande taille, hôtes habituels des clairières . Il y a un aspect phytéographique qui consiste dans les essences isolées ne formant pas un paysage ,
ce sont les aulnes, saules, peupliers, ormes et argousiers qui alimentent le s
Vanesses de grande taille, polychlores et antiopa, non que ces espèces ne fréquentent pas les bouleaux, hêtres et sorbiers des forêts, mais elles préfèren t
planer dans les endroits découverts pendant l ' eté . Il en est de même de s
Linzenitis, en particulier populi, les deux autres plus petits pondent leur s
oeufs sur les chèvrefeuilles sous bois, et volant souvent près du sol humide .
50 Les gorges sauvages n'ont pas une faune de Diurne très abondante e t
particularisée, mais les Ronces du Mont Ida nourrissent mystérieusemen t
dans les anfractuosités l'Argynnis ino mêlée au Brenthis daphne qui lui
ressemble beaucoup .

60 Au-dessus de la ceinture des forêts ne s'étendent que des priaries battue s
des vents, dominées par des éboulis où prospèrent les orpins, saxifrages e t
Festuca comme F . ovina
ce sont les places de vol des Erebia d'altitude '
accompagnées de quelques Lycénides (certains Plebejinae) et des Hesperia
andronzedae, cacaliae, etc ., aux dessins estompés sous les ailes postérieures .
Les points décalcifiés, s ' il y en a peuvent recéler hacciniina optilete, dans le s
airelles .
L'examen préalable de la topographie et de la végétation dans un pays
que l'on se prépare à explorer est le meilleur moyen de ne pas perdre d e
temps dans des terrains sans intérêt, et il y a une sorte de flair du coin à
chasser, qui me paraît dépendre en premier lieu de la connaissance des facie s
phytéographiques précédents ; chaque chasseur ses habitudes particulière s
à ce point de vue, mais l '.on constate précisément que chacun a la spécialit é
de rencontrer une espèce plutôt qu' une autre, pour la raison bien simpl e
qu' il recherche les places de vol d'aspect analogue dans les différents pays .
Il faut avoir chassé avec des gens de tempérament et d'habitudes varié s
pour ne pas laisser de côté des espèces intéressantes .
On omet souvent des formes dans un pays parce qu'elles sont très localisées ,
et liées non seulement à un microclimat faciles à déceler, dans un ravin ,
sur un rocher, etc ., mais parce qu ' elles ne s ' éloignent guère de leur plante
nourricière qui est elle-même disséminée de façon plus ou moins inattendue ,
le long d'un chemin d'apparence uniforme, qu'on suit le filet baissé ou d'un
pas distrait . Les plantes n ' ayant pas la mobilité des imagos, on en recherch e
souvent les stations sans succès sur un périmètre qui n ' est pas forcémen t
bien grand et l'on ne peut remettre la main sur l'espèce convoitée . A ;caus e
du conditionnement de l'existence des Rhopalocères par leur plante nourricière, il est nécessaire d ' être un, botaniste passable, même au cours de l a
chasse, or on déplore que peu d ' amateurs répondent à ces exigences . Auss i
bien des listes biogéographiques se raccourcissent . Ces remarques valen t
pour les Argynnis montagnardes, les Erebia, les Colias de haute montagne e t

surtout les Lysandra, Agrodiaetus, etc ., les plus montagnards ainsi que le s
Hesperia . Il est remarquable que les espèces localisées par ce moyen soien t
celles des montagnes ou les méridionales les plus avancées sur le pourtou r
de leur habitat, comme les plantes elles-mêmes .
(A suivre.)

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