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Annales and Bulletins Société Linnéenne de Lyon 3896

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i3' Année

Novembre 194 4

N~ .9 '

BULLETIN MENSUE L

SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYO N
FONDÉE

EN

182 2

RECONNUE D'UTILITE PUBLIQUE PAR DECRET DU 9 AOUT 193 7
DE S

SOCIÉTÉS BOTANIQUE DE LYON, D'ANTHROPOLOGIE ET DE BIOLOGIE DE LYO N
RÉUNIE S
et de leur GROUPE de ROANNE .
Secrétaire général : M . LocQuts, 76, hd des Belges, 6 . Trésorier : H . GiuVEL, 1 . rue 13ellecour, Y' .
SIÈGE SOCIAL A LYON : 33, rue Bossuet, 6e (Immeuble Municipal )
ABONNEMENT ANNUEL
c/c p . Lyon 101-96 .

France et Colonies Françaises
1 Etranger

25 franc s


50 -

A NOS MEMBRE S
Le 3 septembre dernier, notre ville vo\ait cesser l ' occupation allemande .
Une terrible épreuve prenait lin .
Les hommes, détournés depuis cinq ans et presque dans le monde entier ,
(le l ' étude et (le la- science . vont pouvoir désormais s ' y adonner à nouveau .
Notre vieille Sicié-réLINNEENNE DE LYON aura ici un rôle à jouer ; il s'inlégrera d'ailleurs dans le relèvement de la France que tous nous voulon s
prompt .
Après avoir réussi à perdurer au cours de cinq années, après être par venue à maintenir son fonctionnement et ses publications malgré des difficultés que chacun connaît ou devine, la Société Linnéenne entend, plus qu e
jamais, se mettre au service des Sciences Naturelles, de la vérité scientifique et de la libre recherche .
C ' est la façon qui convient à une Société comme la nôtre d ' honorer tou s
ses morts .

Le Conseil d'Administration .

PARTIE ADMINISTRATIV E
ORDRES DU JOUR

CONSEIL D'ADMINISTRATIO N
Séance du Mardi 14 Novembre à 20 h .
Vote sur l'admission de :
M . DL-JET' Marcel, 33, Grande Rue Saint-Clair, Lyon . - M . Evans Jean, 202, rue Garibaldi, Lyon (3^) . - M I '' MAncutosY Marie-Louise, 26, Montée de Vauzelles, Lyon (1") ,
parrains MM . Grive] et Locquin .
Etude des devis relatifs au Bulletin 1945 .
Publicité pour -1945 .
Projet de budget prévisionnel pour l'année 1945 .
Création d'une section de microscopie .
Questions diverses .


ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Séance du Mardi 14 Novembre à 20 h . 30 .
Création d'une section de microscopie .


- 114 Augmentation du volume des publications de la Société .
Modification du taux de la cotisation .

SECTION ENTOMOLOGIQUE : Séance du Samedi 18 à 16 h .
M . DA'rm nt : Description dune forme nouvelle . de Longicorne exotique .
M . DATmEM : Note .
Propositions pour le renouvellement du bureau .
Présentation d'insectes .
Questions diverses .

SECTION GÉNÉRALE : ANTHROPOLOGIE, BIOLOGIE ,
SCIENCES NATURELLES : Séance du Samedi 18 à 17 h .
M . Loceulx Microphotostéréosynthèses et reconstructions photographiques au x
grossissements élevés : présentation de microphotographies en relief obtenues par c e
procédé .
M . DE LARAMIERGUE : Nouvelles observations sur le polype et la méduse d'eau douc e
Craspedacusta Sowerbyi, à Lyon .
Propositions pour le renouvellement du bureau .
Questions diverses .

SECTION BOTANIQUE : Séance du Samedi 25 à 17 h .
M.

NéTIEN : Étude sur la flore du massif des aiguilles d'Arves .
Propositions pour le renouvellement du bureau .

Présentation de plantes .
Questions diverses .

SECTION MYCOLOGIQUE : Séance du Lundi 20 à 20 h .
M . Loceuls : Le développement des spirales gauches à la surface des spores d e
Laccaria .
Propositions pour le renouvellement du bureau .
Présentation de Champignons .
Questions diverses .

EXCURSION S
Excursion Mycologique : Dimanche 12 novembre, dirigée par M . PODCRET . Rendez vous à Vaugneray gare à l'arrivée du train partant de Lyon-Saint-Just à 7 h . 30 . Repa s
tiré des sacs . Retour vers 19 heures .

PARTIE SCIENTIFIQU E
SECTION GÉNÉRALE : ANTHROPOLOGIE, BIOLOGIE ,
SCIENCES NATURELLE S
Le plus ancien Céphalopode Octopode fossile connu :
Palaeoctopus newboldi (SowERBY 1846) W OODWARD .
Par J .

ROGER .

On ne sait à peu près rien de l'histoire paléontologique des Céphalopode s
Octopodes, seules quelques nacelles d'Argonautes sont connues à partir d u
Miocène .
Cependant les calcaires à texture très fine du Sénonien de Sahel-Alma ,
en Syrie, au Nord de Beyrouth, ont livré, outre de très nombreux Poissons ,
des restes d ' Invertébrés dans un état de conservation remarquable . Parm i
ceux-ci, SOWERBY avait nommé dès 1846 une trace fort bien conservée ,

d'un Céphalopode à huit bras, Cales newholdi . Ce nom était resté manuscrit et la description de l'exemplaire unique fut donnée par WOODWARD en


- 115 1896 . Cet auteur dut changer le nom de . genre par suite de préemploi pou r
désigner des Insectes, il adopta celui de Palaeoctopus { .
C'est donc par un seul exemplaire, figurant clans les collections d u
Museum of the Geological Society, que cet important fossile était conn u
jusqu ' ici . Dans un abondant matériel rapporté par M . AR .AMBOURG du Liba n
et dans un important envoi fait à l'Ecole supérieure des Mines de Paris pa r
M . DUBERTRET, j'ai i retrouver cieux exemplaires de cette rareté paléont o
logique 22 .

Bras

Mandibul e

Entonnoi r
Têt e
Anu s
CEi l
Cana l
Poche à encre

Nageoire
Coquill e
Fio. 1 . - Empreinte d'un exemplaire de Palaeoctopus newboldi (Sow .) (Colle& d u
Laboratoire de Paléontologie du Muséum de Paris) . Un peu plus que grandeur natu relle .

Dans cette courte note, je donnerai la description de ce fossile, ave c
quelques considérations sur son mode de vie et un essai de reconstitution .

Description (fig . 1) . L'exemplaire de la collection ARAMBOURG nous montre
l'empreinte et la contre-empreinte du corps et de la base des bras . Celui d e
l'Ecole des Mines possède en outre la presque totalité des bras .
1896 . WoonwAnn, Quarlerly Jour ., LII, p . 229-233 .
Geol . Mfagaa ., Dcc . II, X, p . 1 .
2. M . PIVETEAU a mis généreusement ces matériaux à ma
1.

bien vivement .

disposition et

je

l'en remerc i


t l -Le corps, de forme générale trapue, mesure environ 45 mm . de large su r
30 à 40 mm . de hauteur . La tête est étonnamment étroite pour un Céphalopode Octopode, elle n'a en effet pas plus de 10 mm . de large pour un e
hauteur d'une quinzaine . Les bras par contre sont très développés puisqu e
l ' un d ' eux atteint au moins 90-mm .
Dans la partie latéro-pdstérieure, on remarque une petite nageoire triangulaire ayant environ 6 mm . de largeur .
Le corps montre trois traces importantes à étudier : la coquille, la poch e
à encre et l ' entonnoir .
La coquille interne possède encore une notable importance puisqu e
latéralement elle remonte sensiblement jusqu ' à mi-hauteur du corps . Chez
l 'exemplaire figuré par \\ ' oouw .Anu, elle n ' existe pas . Sa forme générale es t
celle d ' un V très large dont la pointe se trouve à l 'extrémité postéi'o-médian e
du corps et dont les branches sont épaisses . En réalité sa forme est complexe ; d ' après l'orientation des stries de croissance, elle devait représente r
chez le vivant un anneau cartilagineux ou mieux un cornet formant u n

angle très obtus au sommet, aplati dorso-ventralemcnt et placé dans l a
région dorsale de l'animal . Ses bords latéraux étaient entaillés et sur le s
faces dorsale et ventrale il présentait une profonde échancrure .
Un des exemplaires montre nettement l'entonnoir, rejeté sur le côté, su r
l ' autre il est aplati contre la tète et difficilement discernable . L ' ensemble d e
l'appareil apparaît comme trapu, le tube court devait dépasser la masse d u
corps sur une faible longueur, son orifice terminal semble large .
La poche à encre, pyriforme, est située sensiblement au milieu du corps .
Ses dimensions varient suivant l 'état de fossilisation, mais elle est relative ment grande puisque sur un des exemplaires elle atteint 7 mm . de largeur .
On peut suivre le trajet passablement sinueux de son canal jusqu ' à l ' anu s
représenté par une petite dépression triangulaire . .Au-dessous de la poche à
encre on suit distinctement la trace du septum musculaire médian de l a
cavité palléale . On observe avec netteté d ' autres traces musculaires, notamment celle du réfracteur de l'entonnoir et des muscles des nageoires .
La tète est absolument surprenante par sa forme allongée . l ' out à fait à
la base, un peu au-dessus de l'anus, une trace ovoïde, légèrement saillante ,
indique très vraisemblablement la position de l ' oeil . Comme chez les Octopodes actuels il devait d ' ailleurs être très peu saillant .
L'ensemble des bras domine la tête, s ' étalant de chaque côté . Au milie u
de leur masse une légère saillie, pointue, entourée de matière noire, représente la bouche avec la mandibule . Celle-ci ne semble pas avoir été trè s
forte . Les bras robustes (4 à 5 mm . de largeur à la base) et longs, paraissen t
sensiblement égaux, ils s'effilent régulièrement vers l ' extrémité . Chacu n
porte une seule rangée de ventouses, comme l ' Llédone ou les Cirroteu thidae actuels, celles-ci ne paraissent commencer qu ' à une certaine distanc e
de la base . Un voile réunit la base des bras mais ne s ' étendait pas loin . U n
des bras présente une petite pointe latérale, passablemeut filifot'me, qu'o n
peut sans doute assimiler aux cirres de certains Octopodes actuels .
Mode de vie . Nous pourrons nous faire une idée sur ce sujet de troi s
façons : comparaison avec les Octopodes actuels - interprétation des diver s
organes d'après l'anatomie comparée - conditions du milieu indiquées pa r
l'ensemble de la faune .



- 117 Parmi les Céphalopodes actuels la comparaison ne peut se faire qu'ave c
les Cirrala = Pleroli = Leioglossa - Cirroleulhoidea, l'énumération d e
ces noms ayant l avantage de résumer l ensemble presque complet de s
caractères générafix du groupe . Ce sont, en effet, des Octopodes possédan t
des nageoires, des cirres sur les bras, dépourvus de radula ou à radula rudimentaire, dont le plus représentatif est Cirroleulhis . Ajoutons qu'ils possèdent un reste impair de coquille encore assez important . Notons en outre
que les ventouses sont disposées sur un seul rang . Ce sont donc là de s
caractères que nous avons constatés sur nos exemplaires du Liban . Il convient cependant de remarquer que les Cirroleulhoidea n'ont pas de poche à
encre et que, en général, la tête est d'une seule venue avec le corps Il y a
en somme des ressemblances suffisantes pour admettre un mode de vi e
voisin chez Palaeoclopus et chez les Cirrn(eu(hidae . Ces derniers ont un e
vie nectonique, en haute mer, à des profondeurs parfois considérables, j e
relève au hasard : Cirroleulhis grimaldii Joubin « pris au chalut à 1 .900 m .
de profondeur au NNW . de Fayal, aux Açores » - 31elanoleulhis lucen s
Joubin « capturé par 3 .465 m . dans la mer des Sargasses n 2 . Ces animau x
nagent activement grâce à leurs nageoires et leurs bras, l'utilisation d e
l'entonnoir parait plus exceptionnelle . Ils se nourrissent de petits animau x
qu'ils sont réputés capter avec le large voile qui unit leurs bras sur un e
grande longueur.
Pour employer les termes (le Dru .r .o 3 , Cirroleulhis est un microphage
nectobathypélagique . Sans doute en est-il de même pour Palaeoclopus .
Voyons la signification de ses organes à ce point de vue . Microphage i l
parait bien l être par la réduction de ses mandibules, l'existence du voile o u
ombrelle, certes beaucoup moins développé que chez les Cirroleulhoidea .
Nectonique il l est également par ses nageoires, la forme générale asse z
élancée, la coquille encore importante qui en dehors d un rôle de soutie n
pour l ensemble du corps sert à l insertion de divers muscles (réfracteur d e
l'entonnoir et de la tête, muscles des nageoires) et remplit certainement un e
fonction hydrostatique .
Palaeoclopus pouvait nager en direction rétrograde par le rejet violen t
d eau par l entonnoir (fig . 2) . Des déplacements vers l avant étaient auss i

possibles grâce aux mouvements des grands bras puissants et sans dout e
aussi du velum . Les nageoires ne devaient guère servir qu à diriger le s
déplacements .
AEEL (1916 - Palïohiologie der Cephalopoden ans der Grappe de r
Dihranchialen) considère le Palaeoclopus comme planctonique en se basan t
sur les ressemblances qu'il croit trouver entre le fossile et les jeunes d e
Cranchia scahra, dans la forme générale du corps et dans la position de s
nageoires . Le corps de Palaeoclopus est plus lourd et moins en forme cl e
sac que celui de Cranchia . Les nageoires chez l Octopode fossile sont beau coup moins rejetées en arrière que chez la forme actuelle . Cranchia est u n
Décapode dont les bras sont plus ou moins rudimentaires tandis qu e
Palaeoclopus possède des bras très développés .
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1. 1912 . JounrN, Bali . Insl . Océan,. Monaco, 11 , 226, p . 1 .
2. 1912, Jouais, Bull . hist . Océan . Monaco, n' 220, p . 1 .
3. 1912 . Dow.o, Les Céphalopodes adaptés à la vie nectonique secondaire et à la vi e
benthique tertiaire . Feslschr . J. W . Spengel, I, Zoolog . Jahrb ., XV (Iéna), p .103-140 .


- ils Pour ces raisons, il me semble donc préférable de faire de notre fossil e
un être nectonique, comparable à Cirrotenthis actuel, mais moins stricte ment spécialisé .
Palaeoclopus est-il bathypélagique ? Adressons-nous au milieu . Sans vouloir discuter complètement pour l'instant, les conditions qui régnaient à
Sahel-Alma au moment du dépôt du célèbre calcaire à Poissons, je fera i
remarquer que l'épaisseur d'eau devait être passablement grande sans qu e
pour cela nous nous trouvions à grande distance du littoral . Les élément s
détritiques sont très peu abondants dans la roche, les Animaux qu'on y
trouve appartiennent à des groupes planctoniques (Foraminifères, larves d e

Fco . 2 . - Reconstitution du Palaeoclopus en position de nage vers l'avant par le je u
des bras et du voile . La grande flèche indique la direction du déplacement .

Crustacés) ou nectoniques (Crevettes, Céphalopodes du groupe des Geoleuthis, Leptoteulhis, etc . . .) . Remarquons que cette faune nous montre la pâtur e
possible pour nos Palaeoctopus, représentée par des larves de Crustacé s
(Pseudozoea hilgendor/i Dames et Pseuderichthus crelaceus Damesqu i
pullulent littéralement dans le gisement . Un autre argument en faveur d e
la profondeur du gisement se trouve dans l ' absence totale d ' animaux benthoniques, notamment il n ' y a aucun Gastropode ou Lamellibranche .
C'est donc en prenant pour base ces divers éléments d ' appréciation qu e
nous avançons un essai de reconstitution de Palaeoclopus newboldi (fig . 2) ,

premier Céphalopode Octopode fossile connu, encore nectonique comme se s
ancêtres Décapodes, marquant peut-être déjà des tendances à la vie benthique par son corps plus trapu et ses nageoires plus réduites .
1 . La signification de ces Crustacés est d'ailleurs très discutable et sera probable ment élucidée par l'étude du très abondant matériel dont je dispose .


SECTION ENTOMOLOGIQU E
Dixième note sur les Buprestide s

Par Léon

SCHAEFER .

BIBLIOGRAPHIE . - Se reporter à ma neuvième note

sur

les Buprestides .

Anthaxia nitidula L .

Ainsi que je l'ai établi, le B . millejolii F . n'a aucun rapport avec cette
espèce, dont la forme orientale doit porter le nom de signaticollis Kryn .
(cf. Mise . Ent ., XXXIX, 1938, p . 82) .
J . OBENBERGER (1938, p . 202-205) a donné un synopsis des diverses forme s
en y incorporant deux nouvelles aberrations :
ab . ? Karstica . - Pronotum immaculé, bronzé ou bronzé doré, élytre s
bleu violacé obscur . - Dalmatie, Grèce .
Demeurera sans doute étrangère à la France .
ab . y styriaca . - Pronotum vert un peu doré, élytres violacés . Styrie .
Cette aberration a été créée aux dépens de mon ab . y vesuhiensis que j'a i

décrite avec les élytres bleus ou violacés, puisque j'avais capturé ensemble
tous les passages . Cette coupe impose désormais aux seuls individus à
élytres bleus le nom de vesuhiensis .
Dans le synopsis, le cyanescent (dessus uniformément bleu violacé ,
pronotum immaculé) sont dénommés : ab . d cyanea Oliv ., et la Y' cyanescente : ab . y cyanipennis Cast . et G . (pronotum plus ou moins cuivreux ,
sans macules, élytres bleus) . Le B . cyanea Oliv . a généralement été considéré comme douteux ; SAUNDERS, par exemple, l'inscrit dans la synonymi e
de l'Agrilus viridis L . D ' après la figure, le B . cyanea 01 . (Ent ., II, 1790 ,
g . 32, p . 91, pl . XII, fig . 132 a et h), de France et d'Allemagne, par s a
forme très allongée, est non pas un Anthaxia, mais certainement un Agrilu s
bleu (sur lequel nous ne sommes pas fixés) puisque ce ne peut être le Melibccns anaethystinus du même auteur . Quant au B . cyanea Oliv ., décrit
p . 82, pl . XI, fig . 125, dont le nom a été changé en celui d ' azurea dan s
l'errata, c'est manifestement le Phænops cyanea F . Quoi qu'il en soit, u n
seul nom suffit pour désigner une même variation de l'un et de l'autr e
sexe, qu'ils soient monochromes ou dichromes .
Anthaxia funerula III .
M . OBENBERGER a donné (1938, p . 209-213) un tableau de déterminatio n
intraspécifique . Les formes s ' élèvent au nombre de vingt (dont huit nouvelles), savoir : funerula f . typ ., var . Spinolæ Cast . et G., ab . viridicep s
Obenb ., var . pygm.æa Brul ., s .sp . banatica Gory, ab . Pfefferiana nov . ,
var . con fundatrix Obenb ., var . æneomicans Obenb ., var . punica nov ., ab .
sericea Ab ., var . Kijevensis nov ., funerula Ill . var ., massiliensis nov . ,
var . hesperica Obenb ., s . sp . Idæ nov ., var . helladis nov ., s . sp . impunetata Ab ., var . Ghasi nov ., var . genist e nov ., s . sp . alpina Obenb . So n
étude me suggère les observations suivantes :
Les caractères de l'ab . Spinolæ ne semblent pas coïncider avec ceux d u
type de CASTELNAU et Gour que j'ai vu dans la collection de M . R . OaERTHUR .


- 120 -;La var . mamorensis serait une espèce propre . C'est peu vraisemblable ,
puisqu'il s'agit simplement d'une variation extrêm e . dans la forme des angle s
postérieurs du pronotum . Elle se prend clans les mêmes conditions que l a
forme normale et le D r NORMAND les a obtenues ensemble d'éclosion .

L'ab . viridiceps Obenb . (viridifrons Il Obenb .) serait une variation de s
deux sexes, ce qui est très douteux : je n ' ai jamais vu de 9 à front ver t
comme le
1 . Mais ]e nom de viridiceps peut être réservé aux mâles à
coloration . verte plus développée sur la tête, les angles antérieurs et le s
côtés du pronotum, et répondant alors à la diagnose de l'ab .
Cere s
Norm . (= marginala Il Norm .), qui s'inscrit par suite en synonymie ave c
viridiceps, comme l'a d'ailleurs noté M . ORL•'ÇBERGER . Chez le e typique l a
coloration verte n ' affecte donc plus que le front .
Pour la s . sp . impunclala Ab ., il n ' est pas fait mention des caractère s
importants, tels que la granulation élytrale, le chagriné plus accentué, etc .
Elle est indiquée comme abondante en Corse, d'où je ne l'ai cependan t
jamais vue et où je ne l ' ai jamais capturée .
La var . confundalrix Obenb . est indiquée de France et de Suisse . La plu s
grande largeur prothoracique est située au tiers basal au lieu du tiers antérieur . Points apicaux des élytres très distincts . Taille grande, robuste, large .
Cuivreux gai .
L ' A . alpina Obenb ., du Tyrol, considérée maintenant comme sous-espèc e
de funerula, est caractérisée par la forme courte et large, le pronotum trè s
arrondi sur les côtés avec la plus grande largeur au milieu, à sculpture dis cale peu distincte et par les élytres glabres . Elle est très proche de la var .
confundalrix qui diffère par le pronotum à largeur maxima au tiers basal e t
les points apicaux des élytres mieux marqués .
La s . sp . banatica Gory, sensu Obenberger, bronzé cuivreux, parfois rougeâtre, ne paraît pas correspondre à la diagnose originale . Je n ' ai pu voi r
le type, qui ne se retrouve pas dans la collection R . ORHRTeR, mais D E
MAnseuL qui l ' a vu, le décrit d ' un bronzé obscur, de la taille du Spinol a
(c ' est-à-dire 3 1 /4 mm .) . J . OOENOERGER la cite de France méridionale : j ' a i
en effet capturé souvent dans le Midi montagneux, des exemplaires correspondant à sa description .
La var, massiliensis Obenb ., par sa description, ne me semble pas différe r
de la s . sp . impunclala Ab ., dont j'ai vu le type, et qui d'autre part a ét é
mal interprétée par J . ORE\RERGER .

La s . sp . Ida dont je possède un cotype, est caractérisée par la courbur e
des yeux beaucoup moins prononcée, le pronotum plus convexe, à pein e
déprimé vers les angles postérieurs, à réticulation latérale peu marquée, l a
discale indistincte, les côtés arrondis régulièrement avec la largeur maxim a
au milieu, les élytres à séries latéro-postérieures de gros points fortes . Longueur : 3, 5 mm . Cuivreux bronzé . - Crète : Mont Ida .
' La var . helladis Obenb ., de Grèce, doit se placer à côté (le ma s . sp .

Nereis .
Anthaxia cyanescens Gory .
J'ai signalé dans ma Monographie, p . 246, que les exemplaires d'Espagne ,
1 . Chez la s . sp . Nereis Schacf .,
l'épistome .

la

9 présente parfois une légère teinte verte su r



France et Italie sont identiques au type de l'espèce que j'ai étudié clans l a
collection de M . R . OBERTUüR, et que les spécimens africains diffèrent par l a
réticulation du pronotum moins accusée et la ponctuation discale de s
élytres obsolète . M . OBENBERGER (1938) a scindé l ' espèce en se basant su r
ces mêmes observations, et y a rattaché une sous-éspèce particulière a u
Péloponèse . Le nom de lucluosa Luc . a échu à la race africaine (qui remonte rait en Espagne selon OBENBERGER), bien que l'insecte de Lucas, noir, n e
représente qu'une aberration rarissime de la forme bleue .
Voici un aperçu des diverses formes :
1 . - cyanescens Gory .

Front et pronotum distinctement réticulés, la réticula lion discale d u

pronotum plus superficielle . Prothorax peu dilaté latéralement, l a
-plus grande largeur au milieu ou peu avant . Flytres visiblemen t
ponctués sur le disque . - Espagne, France, Italie .
s . sp . Bedeli Ab .
Forme un peu plus allongée . Coloration vert bronzé ou bronzée . Afrique du Nord, Espagne, France, Italie .
a) Bronzé ou bronzé verdâtre, le pronotum avec trois lignes longitudinale s
bleu vert ou vert noirâtre assez vagues . - Nord de l ' Italie, Sardaigne ,
ab. trilineala Obenb .
Algérie
3 . - s . sp . lucluosa Lucas .
Sculpture moins accusée . Disque du pronotum à réticulation oblitérée, avec parfois quelques rides transversales . Pronotum plu s
dilaté sur les côtés, la largeur maxima ordinairement au tiers antérieur . Élytres à ponctuation discale obsolète . - Afrique du Nord ,
Espagne méridionale, Portugal .
a) Noir uniforme . - Algérie, Maroc . Espagne : Cadix, Jaen, d ' aprè s
S . Si) . lucluosa f . typ .
J . OBENBERGER
ab . parlhenopea Obenb .
b) Bleu indigo uniforme . - Sicile, Algérie
c) Front cuivreux clair . Pronotum et élytres bleu indigo . - Portugal :
ab . lusilanica Obenb .
Lisbonne
4.
s . sp . peloponesiaca Obenb .
Prothorax fortement dilaté et subanguleux au tiers antérieur, rétréc i
vers la base presque rectilignement ; bord antérieur plus fortemen t
bisinué ; déprimé latéralement ; de chaque côté une ligne longitudinale noire ; sculpture entièrement oblitérée . Surface chagrinée, d ' u n
bleu indigo . - Péloponèse : Diakophto (D r MARAN) .
Me basant sur la capture d'un exemplaire, de l'A . cyanescens pa r
J . THCROND, aux environs de Nîmes, en battant Genista scorpius, j'avai s
présumé que l ' espèce devait vivre dans cet arbrisseau (1937, p . 247) . Celt e

supposition n'est pas inadmissible bien que cyanescens Bedeli vive dans l e
Fenouil . Je rappellerai tout d'abord, qu'à propos de l'A . Midas, M . DE
Boissy ayant capturé un exemplaire en battant un Erable, avait déduit qu e
l'espèce passait sa vie larvaire clans les végétaux du genre Acer . Or cette
présomption s'est trouvée confirmée, puisque j'ai découvert les premier s
états de l'A . Midas en 1936 dans les Acer . Des exemples analogues n e
manquent pas . Tous ces faits d'observation courante sont notés avec soin


- 122 par l'entomologiste qui s'attache aux questions biologiques, afin d'oriente r
ultérieurement ses recherches . Dans le cas présent, il est normal que j'ai e
énoncé la probabikité en question . Je remarquerai enfin que, si cyanescen s
Bedeli vit dans le Fenouil, cela n'exclut pas la possibilité pour cyanescens ,
qui est une forme différelile, de vivre dans les Genistées, ainsi que l' a
d'ailleurs supposé BEDEL .
Anthaxia confusa Gory .
Le d` ne se distingue pas de la 9 par la crénulation des tibias antérieurs ,
au bord interne et au bord externe . En réalité, comme je l ' ai écrit, le s
tibias des trois paires chez le di sont denticulés sur la moitié apicale interne ,
et, pas plus que la 9, le d ne possède de crénulation au bord externe .
Anthaxia morio F .
Cette espèce devra prendre le nom de similis proposé par SAUNDERS ,
puisque le B . morio F . (1794) n'est pas un Anthaxia, mais se rapporte a u
B . (Melanophila) acunzinala De Geer (1774) . FARRICius, en effet (Syst . El . ,
II, 1801, p . 210), a placé son espèce en synonymie avec son B . appendiculata, lequel n'est autre que le dlelanophila Y acuminata De Geer . Le B . mori o
Payk . (1799) se rapporte également au Melanophila . C ' est I-IERRST (1801) qu i
a le premier considéré le 13 . morio de FAURICIUS comme un Anthaxia ; il a
été suivi par KIESENWETTER, DE MARSEUL, etc .
(A suivre . )


SECTION MYCOLOGIQU E
Limacium velutinum (BoRszczow
Par G . METROD .
Habitat :

Le 1° r novembre 1943, sous les hêtres, bois cle Champagnole, troi s
individus .
CARACTèRES MACROSCOPIQUES :
Chapeau de 3,5 cm . de diamètre, peu charnu au bord, plan et légèremen t
umboné, sec ; marginelle enroulée et finement crénélée ; recouvert de fine s
écailles bistres, apprimées au bord sur un fond beige, dressée au centre qu i
apparaît granuleux et plus foncé . - Pied confluent, long et assez grêle ,
8-9 X 0,7-0,8 cm ., évasé au sommet, courbé et épaissi à la hase, plein ;
floconneux comme le chapeau et concolore clans sa moitié supérieure, blanchâtre et subtomenteux clans sa mo :lié inférieure . Lamelles inégales, trè s
épaisses, relativement peu larges, peu serrées, non séparables, décurrentes ,
arête aiguë et concolore ; soudées par leurs bases et même anastomosées ,
ocracé pâle . Chair ferme, sèche, blanche, inodore et insipide . Sporé e
blanche, ne bleuissant pas au réactif de Melzer .
CARACTèRES MICROSCOPIQUES :
Cuticule piléique bien différenciée de 0,1 à 0,2 mm . d ' épaisseur, composée d'hyphes grêles bouclées, ayant subi un commencement de gélification ,
à terminaisons cylindriques formant les squamules superficielles ; le ble u
de Crésyl la colore en bleu verdâtre tandis qu'il colore la chair en bleu vio-


_ 12 3
, lacé . Trame des lamelles bilatérale : Basides longuement claviformes ,
45-65 X8-9 z, bi- ou tétrasporiques, granulées à l'intérieur, entremêlée s
de quelques cellules subcapitées, optiquement vides . Spore ellipsoïde, lisse ,
7,5-9 X 4,5-5,3 Il ; gros appendice hilaire .


Limacium velutinum : Carpophores, basides et spores .
OBSERVATIONS :

Cet hygrophore°est certainement voisin du Limacium caprinum (Fries) ;
il en diffère par sa couleur plus claire, par son chapeau finement squamuleux et non vergeté, par son pied squamuleux comme le chapeau et no n
fibrineux . 11 répond bien à la description de l'Hygrophorus relulinu s
Borszczow, sauf cependant en ce qui concerne la couleur des lamelles qu e
FRIES dit « aurantiacis » mais_cette petite différence ne me paraît pas u n
obstacle à la détermination .
Les divers modes dei déhiscence périsporique ;
leur répartition ; : systématique chez, les Agaricale s
Par Marcel LOCQUIN .
La périspore- qui, par définition, est toujours, lorsqu'elle existe, la membrane la plus externe de la spore paraît une assise constitutive de la membrane sporique hautement différenciée . Méconnue jusqu ' à ces dernière s
années sauf chez les rares espèces où elle est persistante, cette membrane a
été entrevue par quelques auteurs dans des genres divers .
Les périspores peuvent, à' la lumière de mes travaux personnels (5 à 9 )
encore partiellement inédits, être classées en 3 groupes .
A. - Les périspores indéhiscentes .
B. - Les périspores à déhiscence granuleuse .
C. - Les périspores à déhiscence plus ou moins membraneuse .


124 Ce dernier groupe étant lui-même susceptible de subdivisions comm e
on le verra plus loin .
A. - Les périspores indéhiscentes .
Ces périspores sont rares chez les Agaricales comme chez tous les basidiomy cètes . Chez les Agaricales on n'en connaît avec certitude que deux exemples :
Fayodia bisphaerigera et Coprinus .narcolicus, tous les deux étudié e n
détail par R . I LHrER (3-4) et par moi-même (6-7) . Cela me dispense d e
revenir sur ce sujet n'ayant pour l'instant aucun détail complémentaire à
ajouter .


DÉIIISCE .ICES MEMBRANEUSES . - 1 . Spore d'Inocybe calospora adulte dont la périspor e
englobe encore la moitié gauche, sur le dessein ; les ornements épisporiques dégagé s
sont nettement plus grêles et plus élancés que lorsqu'ils sont recouverts . - 2, 3 et 5 .
Conocybe Bichai : ici la périspore peut avoir une déhiscence très précoce (3 et 5) o u
au contraire tardive (2, lorsque la spore est presque mime . - 4 . Onrphalia asterospor a
déhiscence membraneuse typique et bien visible . La différence principale entre cett e
déhiscence et celle des Mycenella est qu'ici la périspore très élastique ne garde .pa s
l'empreinte des ornements épisporiques .

B. - Les périspores à déhiscence granuleuse .
Inconnues jusqu ' en 194 ces périspores ont été entrevues par différent s
auteurs sans qu ' ils en aient cependant déterminé la véritable nature . O n
peut considérer dans ce groupe comme lupiques les périspores des Leucocoprinus . Chez ces espèces comme je l'ai montré par ailleurs (5) la péri spore mince et fugace se résout sur la majorité des spores mûres en granules plus ou moins mucilagineux dispersés par l'eau et tous les liquide s
d'observation . Dans la nature, cette fausse dissolution se fait probablemen t
par l ' exsudat liquide qui précède la libération (le la spore ou par l'humidité du substratum recueillant la sporée . C'est ce qui explique que so n
observation ait été très difficile et qu ' elle n ' ait été bien visible que sur de s
spores anormales, abortives, etc , l'ayant conservée en tout ou en partie . à
l'état membraneux .
Cette déhiscence est assez répandue chez les Agaricales . Les genre s
suivants : Amanita, Leucocoprinus, Lepiola, Cysloderma, Pleurotus, Laclarius, Russula, l'olvaria, Pluleus, Clilopilus, Rhodopaxillus, Pholiola ,
Corlinarius, Tricholoma, Heheloma, l.garicus, Lacrl/maria, Drosophila . . .
semblent dans la limite de mon expérience personnelle ne contenir que de s
espèces à périspore granuleuse et par suite être bien homogènes eu égar d
à ce caractère . Il est probable que cette liste subira de petites modifications


- 125 et des additions . Mais d'ores et déjà elle permet par comparaison avec les
listes suivantes de tirer d'intéressantes conclusions .
C. -


Les périspores à déhiscence plus ou moins membraneuse .

Découvert pour la première fois en étudiant Mycenella lasiosperma c e
mode de déhiscence remarquable a été étudié en détail dans deux note s
auxquelles je renvoie (8-9) . Voici brièvement résumée, une esquisse de c e
phénomène : la spore adulte, ou presque, est recouverte par sa périspor e
membraneuse tenace et élastique . Lors de la libération ou un peu avan t
celle-ci, la périspore se fend en un point quelconque, et la spore se dégag e
de celle-ci comme un insecte de sa chrysalide . La périspore, véritabl e
moule de la spore, garde l ' empreinte des ornements épisporiques sauf dan s
quelques cas particuliers, et cela, même si ces ornements sont extraordinairement développés comme chez Clacaria aslerospora Q . Ce phénomèn e
suppose une élasticité considérable des membranes .
A côté de cette déhiscence membraneuse typique, on rencontre chez u n
grand nombre d ' Agarics des déhiscences que l ' on peut dire semi-membraneuses . Le type pourrait en être Galerina calyplrospora lsühner . Là, l a
périspore toujours membraneuse se rompt en lambeaux de tailles diverse s
en ne gardant pas de ce fait le moulage complet de la spore .
1" Déhiscence membraneuse : Dans quels genres la rencontre-t-on ? Le s
genres suivants semblent ne contenir que des espèces possédant ce mod e
de déhiscence : Mycenella, Rhodophyllus, Inocybe ; faisons remarquer e n
passant que les courbes bimodales obtenues par Hsimi, I biNER et .BOURSIE R
chez les Inocybes, en étudiant la variation longueur/largeur des spores ,
pourrait bien être due, en partie au moins, au fait que les auteurs ont d û
mesurer dans 50 0/o des cas la périspore au lieu de la spore .
20 Déhiscence serai-membraneuse : Seul le genre Conocyhe semble jus qu'ici ne contenir que des spores de ce type . 11 faut remarquer que ce sous groupe est mal défini .et que certaines spores forment transition entre l e
groupe 13 (périspores granuleuses) et le sous-groupe 1 du groupe C (péri spores membraneuses) .
De nombreux genres ont été omis dans les listes ci-dessus . Pourquoi ?
D'une part parce que tous les genre n'ont pas pu être étudiés eu détail pa r
suite du travail considérable qu'implique l ' observation de détails souven t
aussi fugaces, et, d'autre part parce que, pour la plupart, les genres no n

cités me semblent être remarquablement hétérogènes . L 'examen des mode s
de déhiscence périsporique justifie ce point de vue . Examinons pa r
exemple les Agarics leucospores des vieux• genres Friésiens : Collyhia ,
Clitocybe, Omphalia et Tricholoma . Il y a quelques années, R . liï:rrNe n
proposait un nouveau classement des champignons gravitant à la périphéri e
de ces trois genres . Les genres Friésiens me paraissent cependant toujour s
hétérogènes, alors que peu de retouches sont à faire dans le tableau systé matique que donne cet auteur, de sa tribu des Lyophylleae .
1. Le genre Omphalia ss . restr . (IÜiHxen, RmIAGNE5I) semble par contre ne conteni r
que des déhiscences membraneuses, tandis que les Delicalula ont une déhiscence gra nuleuse .
2. Utilisation du carmin acétique dans la classification des Agarics leucosporés, Bull .
Soc . Lin . de Lyon, 1935, p . 204 .



En effet tous les Tephrophana étudiés par moi-même ont présenté de s
spores à déhiscence membraneuse typique . Tous les Calocybe ont de mêm e
des spores à déhiscence membraneuse . Seul le genre Lyophyllum reste trè s
hétérogène : à l'intérieur de la seule section des nigrescenles voisinent de s
spores à déhiscence granuleuse comme celles du L . leucophaealum Karst .
et des spores à déhiscence membraneuse comme celles du L . lrigonosporum (Bres .) Kühner : Le genre Clitocybe ainsi dépouillé des Lyophyllea e
par Ki LINER contient encore autant d'espèces à déhiscence granuleuse qu e
d'espèces à déhiscence serai-membraneuse .
A une autre extrémité de la classification le genre Coprinus contient le s
4 modes de déhiscence périsporique, remportant ainsi la palme de l'hétérogénéité . Le genre Naucoria est comparable au genre Clitocybe . On n e
connaît du reste plus très bien ses limites .
Quelle est la valeur systématique des caractères tirés des modes d e
déhiscence périsporiques ? II est assurément prématuré d'avoir une opinio n
définitive . Son usage clans les tribus - en plein remaniement systématique :
Collybiées, Lyophyllées, Naucoriées, Coprinées . . . pourra donner quelque s
résultats dans le choix des coupures, non pas d'ordre spécifique mais d'ordr e

générique ou subgénérique comme d'autres caractères sporiques analogues :
amyloïdicité, métachromasie . Une difficulté cependant fera hésiter beaucou p
de systématiciens dans cette expérimentation : la difficulté de l ' observatio n
de ces lambeaux si fugaces . Je suis à la disposition de mes collègues qu i
désireraient des renseignements complémentaires ou qui auraient des spore s
intéressantes à me communiquer en cas de doute .
Dans un autre ordre d'idée, je veux brièvement, avant de terminer ,
indiquer que je n'ai pas été le premier à observer ces diverses périspores .
Feuilletons la monographie des Pleurotes de PILÂT :page 64, il décrit ains i
la spore de Pl . applicatus : « .. .avec une membrane mince, lisse, quelquefoi s
avec des croûtes gélatineuses adhérentes à la surface et alors d'une apparence verruqueuse » . On reconnaît en ces lignes la description brève mai s
précise d'une périspore granuleuse . Page 95, il figure des granules périsporiques à la surface des spores de Pl . alrocaeruleus Fr ., granules qu'il décri t
comme étant gélatineux . Autre exemple de déhiscence granuleuse . Dans l a
monographie de R . KütiNER : Le genre Galera, nous trouvons figurée ,
page 196, la déhiscence serai-membraneuse des périspores du G . calyplrospora . Enfin R . KünNER (viva noce) nous dit un jour que VENDENDRIES s'étai t
étonné de voir en faisant germer des sporées de Mycena, la moitié enviro n
des spores « vaines » optiquement vides, dépourvues de tout protoplasme .
.
Ces spores vaines n'étaient probablement que des périspores .
RssuMÉ .

Les périspores ; suivant leur mode de déhiscence, peuvent se répartir e n
3 groupes :
A. - Périspores indéhiscentes .
B. à . déhiscence granuleuse .
C. à déhiscence membraneuse .
semi-membraneuse .
Ce nouveau caractère peut être utilisé en systématique pour la délimi-



-12~t tation des genres . Une brève esquisse est donnée de . la répartition de ce s
divers modes de déhiscences chez les Agaricales .
Lyon, juin 1944 .
INDEX BII3LIOGRAPI-IIQU E

1. BOURSIER et KOHNER . - Notes sur le genre Inocybe . Bull . Soc . mye . de Fr ., XLIV ,
sqq .
2. liera . - Le genre Inocybe . Encyclopédie mycologique, 1931 .
3. KI`HNEII . - Un nouveau groupe d'Agarics Jeucospores . Bull . Soc . linn . de Lyon ,
mai 1930 .
4. KOuNEn .
Coprinus narcoticus : Ann . Soc . lin . de Lyon, 1935 .
5. Loceuis . - Étude du développement des spores du genre Leucocoprinus . Bull . Soc .
linn . de Lyon, 1" partie 1942 ; 2° et 3' parties 1943 .
6. LoceurN. - Une nouvelle technique d'étude des périspores amyloïdes applicatio n
à l'étude des spores de Fayodia bisphaerigera, Bull . Soc . Lion . de Lyon, 1943 .
7. Locoula . - Structure et développement des spores de C . narcoticus . Bull . Soc .
Myc . de Fr ., sous presse.
8. LocQuIN . - Mycenella lasiosperma . Bec, de Myc ., sous presse .
9. LocemIN . - Stuclure cle la spore de dlycenella Kühneri, Reus de Jiyc ., sous presse . '
p . 170

SECTION BOTANIQU E
Toxicité de certaines farines de légumineuse s
Par Georges NITIEN .
Dans sa séance du 29 mars 1941, la Société de Pharmacie de Lyon 1 a
attiré l'attention sur des cas d ' intoxications occasionnés par la consommatio n
de farines de légumineuses vendues sur la place de Lyon 2 . A la suite de ce s
observations une démarche fut faite à la direction régionale de la Santé qu i
a prévenu la population par l'intermédiaire de la presse . Cet article per mettra aux lecteurs de notre bulletin, de connaître plus en détail l'origine d e

cette enquête .
Au début de l'année, il a été proposé sur la place de Lyon, et dans l e
Midi de la France, spécialement aux collectivités, de grosses quantités d e
graines de légumineuses dénommées « Pois Jarosse » ; Jarasse « Ers » . Ces
graines furent rapidement déterminées comme étant le Lalhyrus cicera L .
et l'Ervum ervilia L . -( Vicia ervilia \Villd .) . La première ou « Gess e
Chiche » est indiquée comme toxique, responsable d'accidents connus sou s
le nom de Lathyrisme . HYPPOCRATE, PLINE considéraient cette graine comm e
vénéneuse, depuis lors de nombreux auteurs en signalent ses méfaits . E n
1770, DuvEHNoIs, en 1829, DESPARANCHESattirent l'attention sur les propriété s
nocives de la Jarosse qui mélangée à la farine de froment, donne des paralysies des membres inférieurs chez les habitants de Blois et de 'Vendôme .
De nombreuses épidémies de « lathyrisme o sont signalées dans certaines
tribus pauvres de l ' Afrique du Nord, dont l ' alimentation est surtout constituée par des farines et galettes de froment et de « Vesces n (1880-1932) .
Rappelons brièvement les symptômes du lathyrisme . Action élective sur l e
système nerveux ; faiblesse et tremblement des jambes, paralysie localisé e
1. Professeur CHAMBON et G . NGTIEN . Toxicité de farines de légumineuses . C . B . Soc .
pharm . Lyon, 29 mars 1944 .
2. A . BADINAN» . Intoxication par la farine d'Ers . C . B . Soc . pharm . Lyon, 29 mars 1944,


- 1 28 dans les membres inférieurs, précédée ou non de convulsions . Mort s'il y a
intoxication massive .
Les vétérinaires de leur côté recueillent de nombreuses observations su r
le cheval, l'âne, le mulet, le mouton, porc, chien, lapin, oiseaux de basse cour, qui sont très sensibles à la Jarosse ; parfois accidents mortels ave c
asphyxie, paraplégie, congestion pulmonaire à marche lente . A . GuILLAuME 1
a relaté les intoxications survenues lors de la dernière guerre, en particulie r
à Grenoble dans les services de l ' Intendance, à la suite de distribution d e
Jarosse à la place d ' avoine dans les parcs à chevaux .
Il était à prévoir due par suite des restrictions alimentaires, on retrouverait ces mêmes graines proposées pour l'alimentation dans notre pays .
Si la toxicité de la Jarosse est bien connue, on ignore encore quel est l e

principe actif responsable . Alcaloïdes, acide cyanhydrique, sapotoxine, toxalbumine, accidents anaphylactiques, telles sont les hypothèses formulées ,
mais rien n ' a encore été vérifié expérimentalement . Signalons également qu e
le fourrage du Laihyrus cicera L . n' est pas toxique, d ' où la culture intensive dans le Midi de la France de celte légumineuse .
La seconde graine Ervum ervilia Willd . ou lentille ervilière a donn é
lieu également à des intoxications . Un cas collectif signalé à Toulouse, u n
cas récent dans la ville de Lyon semblent faire entrer cette graine par m
les légumineuses toxiques (H . BAILLON, A . GUILLAUME) .
Cette graine verdâtre plus petite que la Jarosse, légèrement triangulair e
à face plane est vendue en grande abondance sur la place de Lyon comm e
lentille (Ervam lens L .) ou Vesce (Vicia saliva L .), car sa culture au cour s
de l ' année 1943, dans le Midi de la . France a donné un gros rendement . A u
cours de sa dernière séance (26 avril 1914), la Société de Pharmacie ayan t
entendu le rapport d ' un de ses membres'' sur la toxicité de cette graine ,
en a conclu qu'il fallait séparer nettement son cas donnant une intoxicatio n
gastrique et même parfois aucun symptôme, de celui de la Jarosse . Le problème de cette toxicité reste encore à discuter .
Nous ne saurions trop recommander aux lecteurs de notre bulletin d e
prendre toutes les précautions nécessaires dans l'achat de ces farines e t
graines de légumineuses . Sous le nom de . lentille, vesce, on continue à
vendre des gesses, des lentilles ervilières, la confusion des noms vernaculaires ,
l'ignorance de certains, peuvent nous amenèr, si nous ne faisons pas u n
contrôle sévère, de nombreuses intoxications .
ÉCHANGES, OFFRES ET DEMANDE S
Marcel LOCQUIN, 76, boulevard des Belges, Lyon, 6°, est à la disposition de se s
collègues qui désireraient des copies sur film (format 18 x 24 mm .) de pages de livre s
de la bibliothèque ou d'exemplaires des collections de la Société . Nos sociétaires
peuvent également faire copier les livres de la bibliothèque du Muséum de Lyon, grâc e
à l'obligeance de son directeur M . VIRET . Les copies sont facilement lisibles avec un e
loupe de grossissement x 5 environ . Conditions spéciales aux membres de la sociét é
sur demande .
1. A . GuILexume . Les intoxications provoquées par les gesses . Bull . Sciences pharmaceuliques, 1929-36-236-299 .

2. A . Dnevox . Sur la toxicité des graines d'Ervum ervilia Willd . C . B . Soc . pharm .
Lyon, 26 avril 194i .
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Novembre 1944 . - Dépôt lég il 4° Trimestre 1941 . - N° d'ordre chez l'imprimeur : 6L72 .
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