Annales and Bulletins Société Linnéenne de Lyon 3902

13" Année

N° 4

BULLETIN MENSUE L

Avril 194 4

DE L A

SOCIÉTÉ LINRIÉEN NE DE LYO N
FONDÉE

EN

182 2

RECONNUE D'UTILITE PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 9 AOUT 193 7
DES

SOCIÉTÉS BOTANIQUE DE LYON, D'ANTHROPOLOGIE ET DE BIOLOGIE DE LYO N

REUNIE S
et de leur GROUPE de ROANNE .
Serrél :rire pénrr•al : M . Lou,rLIN . 76, bd ries Bulges, V . Trésorier : 11 . GarvEL, 1, rue Bellecour ,
SIÈGE SOCIAL A LYON : 33 . rue Bossuet, 6 e

Immeuble Municipal )

ABONNEMENT ANNUEL , France et Colonies Françaises
c'c p . Lyon 101-9 .S .

Iarane . r

25 francs
50 -

PARTIE ADMINISTRATIV E
ORDRES DU JOU R
CONSEIL D'ADMINISTRATIO N
Séance du Mardi 11 Avril à 20 h .
Vote sri• l'admission de :
\P'° . Arlette Vrscrx-r, s . rue 1' . Loti . \ ' illeurh :unc et Marie-Antoinette JÀCQUe1 .IN, 8 ,
rue Bouleau, Lyon ; parrains : M°i° Gastaud et M"° Tourlonnias . - MM . Rose= A . ,
24, rue de la Charité Lyon (11°)et VurNsrrr J ., 29, rue Saint-Michel, Lyon (7°) ; parrains :
MM . Bouchet. et . Guillemoz . - M . Fnnoe J ., rr l .a Chênaie e, rue J . Faron, Riorge s
(Loire) ; parrains : MM . Bertrand et Lame . - Sur.n ;rfs MYCOrtü,n ns VALEN'rIGNE Y
(Doubs) et Socrl Té Mvco p uu .e Dr•: IILrumoNCOUBT (Doubs) ; parrains : M\-I . Grivel e t
Locquin .
Réintégration de M . P,rno-r, 18, montre de Saint-Cyr . Saint-Rambert-l'Ile Barb e
(lihriue) .
Questions diverses .

ASSEMBLÉE GÉNÉRAL E
La Snciélé tiendra une Assemblée Générale In mardi 11 avril 1944, à 20 h . 30, a u
sire social .
1° Approbation du Bilan et du Compte Financier de l'exercice 1943 et quitus a u
Trésorier .
2° Nomination d'un Censeur .
-

SECTION ENTOMOLOGIQUE : Séance du Samedi 8 à 16 h .

M . ScuAeren : 10° note sur les Buprestides .
M . Tes-roui. : Remarques sur certains Saturnides exotiques .
Présentation d'insectes .
Questions diverses .


- 50 SECTION GÉNÉRALE : ANTHROPOLOGIE, BIOLOGIE ,
SCIENCES NATURELLES : Séance du Samedi 8 à 17 h .
M . Rodin : Le plussancien Céphalopode octopode fossile connu : Palaeoclopus neroboldi (Sow .f AVooukcard .
M . Moissan. : Observations sur les peuples Questions diverses .
SECTION BOTANIQUE : Séance du Samedi 15 à 17 h .
M . P :cnuT : Le comportement écologique et Iloristiquc du Teucriurn Monlanunr et d e
quelques plantes associées .
M . l .ociuux : liuc curieuse anomalie chez Pinus silreslris L .
Présentation de plantes .
Questions diverses .
SECTION MYCOLOGIQUE : Séance du Lundi 17 à 20 h .
\l .

\Ir:Tnnn : Linlacium reln(inum Bores z
M . AIlsrnon : :A 'auroria cu .shicla(a Ivres .
Présentation de champignons .
Q ueStions diverses .

EXCURSIONS PUBLIQUE S
Excursion mycologique : Dimanche Ili avril, sous la direction de M . Lacosine . Rendezvous place A .-l'oncet au départ du tram (le Saint-Genis-Laval à 8 h . Excursion dans le s
environs de Briguais . Repas tirés des sacs . Retour peu' Francheville vers 18 h .
Excursion botanique : Dimanche 23 avril au ravin de Bel Air . dirigée par M . NsTIEN .
Rendez-vous à s I1 . au départ du tram

12 I I
Excursion mycologique et botanique : à Crémieu, Dimanche 30 avril, sous la direction de \I\1 . Gcn .l .r:n+oz el. PELLETIER . Rendez-vous gare de l'Est à G h . -15 Environ 15 kilomètres à pieds par la Fusa, Dizimieu . l'Étang de lt~ . Repas tiré des sacs . Retour à Lyo n
vers 20 11 . 30 . Les sociétaires qui veulent bénéficier g lu billet collectif peuvent se fair e
inscrire au siège les lundis 17 et2i à 20 h . el. le samedi 22 à le h . Coût du billet 2-1 fr .

GROUPE DE ROANN E
NÉCROLOGIE . - Nous avons appris avec peine la mort rle M . Gontaland, membre à
vie Nuire regreilis collé uc était toujours prit à mettre son savoir et son activité au servic e
élu public . Sincères sentiments Séance élu /0 janv .- M . Boc-L .cn fait un exposé très documenté sur J . II . FAnnc e t
l'eutu rolugic .
Séance du /-4 fée . - M . LAnus: fait part du décès de \1 . le D- RIEL . Il rappelle que l e
groupe de Roanne n été créé en 1921 sus l'initiative du Docteur qui dirigea un certai n
nombre de ses grandes excursions et présida plusieurs (le ses expositions .
M . LAnus présente de beaux échantillons de silex taillés trouvés à la station préhistorique Après avoir rendu hommage à M . J :1000ET dont les conseils sont si précieux ,
M . Glr,r.Aun présente une longue liste de longicornes recueillis par lui et NI . BoULA N
dans le département notre région avait été jusqu'ici très peu explorée .

EXONÉRATIO N
M . André Locoula de Lvcui s'est inscrit comme membre il vie .


PARTIE SCIENTIFIQU E
SECTION MYCOLOGIQU E
Classification du genre Drosophila Quéle t
Par Henri U0M-1G :XI:st .
Genre DROSOPHILA Quél .

Agaricacées à spores brun violacé ou noirâtres en masse, à membran e
probablement triple, se décolorant à l ' acide sulfurique ; pore germinati f
toujours présent . Cystides toujours présentes, au moins sur l'arête de s
lames . Cuticule généralement hyméniforme ou celluleuse, rarement à grande s
cellules elliptiques p . ou m . radiales ; épicutis nul ou à hyphes incolores e t
n'adhérant pas fortement à la cuticule . - Réunit les genres friésiens Psa lhyra, Psathyrella, Ililpholoma section des Fragiles (groupe Candolleanum), et les Psilocyhe du groupe spadicea .
Sous-genre Hypholoma Fr . emend .
Cystides faciales u!ri formes . c'est-à-dire subisodiamétriques, avec un e
tête arrondie délimitée par un léger étranglement sous-apical, ou tout a u
moins à col obtus et d ' une largeur au moins égale à la moitié du corps là o ù
il est le plus large ; rarement muriquées . Marge très souvent appendiculé e
par un voile, tantôt membraneux . tantôt librilleux, mais parfois évanescen t
ou très léger .
Section des Fragilissimae nobis .
Spore supérieure à 10 i, de pigmentation foncée . Cystides uniquemen t
marginales . Trame des lamelles incolore, et celle de la chair très pâle o u
incolore . Grandes espèces hvpholomoïdes, de couleur assez claire, à stip e
long, à voile marginal abondant et méme submembraneux ; lamelles plutô t
adnexées sublibres qu'adnées . Cuticule parfois non hvnténiforme .
Espèce type : Drosophila marcescihilis ( britz .) liomagn . (- fragilissim a
Lange) .
Section des Typhicolae nabis .
Spore supérieure à I(1 g, de pigmentation claire ou foncée . Cystides uniquement marginales (ou presque) . Trame colorée par un pigment de membrane, même dans les lames . Espèces petites ou assez petites, à voile filamenteux fugace . Lamelles plutôt adnexées sublibres qu'adnées .
Espèce type : Drosophila Tilphae (ltalchbr .) Romagn .
Section des Candolleanae nobis .
Spore inférieure à 10 (le pigmentation claire ou foncée . Cystides uniquement marginales . Trame incolore . Champignons charnus fragiles, pe u
hygrophanes, de couleur pâle, à voile marginal abondant et p . 'ou m . membraneux . Souvent fasciculés .
Espèce type : Drosophila Caudolleana (Fr . ex F . 1) .) Quél .
Section des Fatuae nobis .
Spore inférieure à 11 de pigmentation claire ou foncée . Cystide s

faciales abondantes, rarement muriquées . Trame des laines incolore, cell e
du chapeau dans la jeunesse au plus d'un jaune pâle dans l'hypoderme o u
la moitié supérieure, puis totalement incolore . Espèces en général assez



52 grandes, ià voile d'importance variable, tantôt presque nul, tantôt submembraneux .
Sous-section (les -PYGMAEAE nobis .
Arête (les lames hétéromorphe par (les cellules claviformes ou en ballon ,
et cystides muriquées, à parois un peu épaissies .
Espèce unique : Drosophila pygmaea Quél . nec . Fr . (= Psathyrella
consimilis 13res . et Lange = Ilyp/toloma ntinulellunr von Hoehnel= Psathyra yyro/le.ra sensu R . Maire
Sous-section des CAsc .an uobis .
Arête dés lames subhétéromorphe . dépourvue ou presque de cellules e n
ballon .
Espèce type : Drosop/tila case :t (Er . Quél ., sensu nostro nec Lange .
Sous-section des SPAniceo , : :asLsi : nobis .
.-bête des lauses bclérontorphe par des cellules claviformes ou en ballon ,
et cystidés faciales non muriquées .
E s pèce type : Dr„snphila spa(lic•courisea Ur . ex Sch .` Quél ., sensu Riel:e n
et Lange .
Section des Hydrophilae nobis .
Spore inférieure à 11 .5 i., parfois très petite . de pigmentation claire o u
foncée . Cyslides utrilormes, mais quelquefois de type un peu indécis .
Trame colorée par un pigment de mean :,rane jaune brun, incrustant p . o u
ni . les hyphes, surtout les c•ounectiyes . Couleu r souvent fauve ou rousse ,
Sous-section (les MLcnoseon .v ; nabis .
Spore ne dépassant pas 6 1,. ; de pigmentation très pâle . Port d'Hypholome ,
et voile souvent membraneux, rarement subnul .
Espèce type : Drosophila /r y(lrophila ;Fr . ex 13 .) Quél .

Sous-section des l''aac's'rurrar .sr: nobis .
Spore dépassant ti
cle pigmentation ra r ement claire . Port de Psathyr e
ou (le Psatbyrelle . Voile extrènu :rnent léger et fugace, jamais membraneux .
Espèce type : Dru .snphil'i fruslulenla tEr .l Runtagn ., sensu nostro .
Sous-genre Psathyra Fr ., sensu resta . .
Cystides faciales muriquées d'oxalatc, a palois fortement épaissies e n
~,
parfois enroulcc, toujours dépourvue de l a
haut et réfringentes . Marge
.
moindre trace de voile Champignons charnus . souvent fasciculés et lignicoles . Spore de pigmentation claire ou fuace . à pore parfois indistinct .
Cystides (le fora g e s-ariabli . Trame iurolore . rarement avec la zone soushynténialejaune brun .
Section unique des Spadiceae nobis .
Espèce type : Drosop/tila spanlieea Fr . ex Sch .j Quél .
Sous-genre Pannucia Karst . . emend .
Cystides faciales lagéni/ormes ou fusiformes . c'est-à-dire à col aigu e t
jamais capité, ou obtus et épais, mais de largeur inférieure ou égale à l a
moitié du corps là où il est le plus large . Spore inférieure à /0 p. ; voil e
fibrilleux généralement abondant, et pouvant méme persister sous l a
forme d'écailles ou de peluches sur le pied et le chapeau, mais raremen t
annulaire .



- 53 Section des Fibrillosae nobis .
Spore (le pigmentation claire ou foncée . (lystides à parois minces ou qqf .
un peu épaissies et cristallifères . Trame incolore, ou seulement dans la jeunesse colorée en jaune pale dans l ' hypoderme ou la moitié supérieure .
Espèces de petite taille, à voile persistant ou fugace .
Sous-section des Errtnnn-r .o .s .vr nobis .

Arêtes des lames partiellement hétéromorphe par des cellules claviforme s
ou en ballon . Voile fugace ou subnul .
Espèce type : Drosophila fhrillosa (l'r• . ex Pers .; Quél . sensu Ricke n
(= ohlusala sensu Lange non lticken) . La trame est un peu colorée ; le s
espèces plus typiques ir trame parfaitement hyaline sont inédites .
Sous-section des (,,,ssvetu '.e nobis .
Aréte des lames subhétéromorphe . \ nile librilleux squamuleux p . ou m .
persistant . Trame parfois faiblement colorée en haut dans la jeunesse .
Espèce type : Ilr•osnphila go. . rlpinx 1'r . ex B . Quél ., sensu Lange .
Sous-section des Pu-s t
1
C.ystides uniquement marginale ou presque .
Espèce type : Dro .>olrlrula lien mita Pr . Quel . sensu Lange . nec al .
Section (les Pennatae nobis .
Spore de pigmentation assez foncée ou foncée . _hèle le plus souvent subhétéronrnrphe . Trame fortement colo r ée par un pigment de membrane jaun e
brun, ménte clans le médiostrate et à l'ctat adulte . Petites espèces à voil e
fibrilleux p . ou m . important .
Espèce type : Drosophila pennala ',Fr .) Quel . sensu (lichen .
Sous-genre Psathyrella Er . emend .
Cystides lagéni/orme .,, quoique quclquel 'ois à col épais, obtus ou subcapilé, donc ressemblant un peu aux cysti les utriformes (mais alors unique ,le pigmentation foncé e
ment ma ri na les . Spore (le grande (aille I11-311
ou très foncée . Voile soit fibrineux, soit nul, jamais très développé n i
annulil 'orme .
Section des Subatratae nobis ,
Spore , g aude, l'-lli j_ Cystites uniquement marginales . variables, subulriforntes . Trame cv,loréui pur un pi ru :•ul de membrane jaune brun . Voil e
rigoureusement nul .
Espèce type : Drosophila s•uhalrala ( Er . ex Ilatscb' Quél . sensu Bic-ken .
Section des Atomatae nobis .
Trame colorée . ;riz moins sur les jeunes . par un pigment cle membran e
jaune brun, rareme nt pèle . Petites e s pi ees

chapeau ne dépassant pa s
mm . Stipe lits/hi/lems eu du moins jamais ra .fluant . Voile généra l
fibrilleux sur les Prim rdiums . mais excessivement fugace, rarement nul.
Espèce type : Drosophila promu (Fr .) Quél . sensu (lichen .
Section des Microrrhizae nobis .
Trame toujours un tant soit peu colorée par un pigment de membran e
jaune brun, pat fois mime très fortement . Espèces généralement grandes e t
sveltes, à stipe ) p . ou m . radicant, de couleur p . ou nt . fauve ou rousse ,
qqf . roses en séchant . Voile librilleux toujours présont, mais tantôt trè s
fugace, tantôt pouvant persister sous la forme de squamules marginales .



- 54 Espèce type : Drosophila microrrhi :a (Fr . ex Lasch) Romagn . (= sduaro/era lange i .
Section des Graciles nobis .
Trame incolore, ou seulement dans la jeunesse d ' un jaunâtre pâle dan s
l'hypoderme ou la moitié supérieure ; médiostrate toujours hyalin . Espèce s
(le taille assez petite ou grande, mais toujours svelte, et à stipe p . ou m .
radicant, jamais bulbilleux ; couleur brun bistre ou ocracé, en général no n
fauve ni rousse, mais fréquemment rose en séchant . Voile complètemen t
nul ou très fugace et uniquement marginal, ne persistant jamais sur le s
adultes .
Sous-section des COHHCGES nobis .
Cvstides à col subulé et aigu, p . ou in . grêle .
Espèce type : Drosophila gracilis (Fr .) Quel ., sensu Bresadola .
Sons-section des Pete-DOGHACn .es ()obis .
Cvslides à col volumineux, épais et souvent même subcapité .
Espèce type :aucune espèce décrite en tonte certitude dans la littérature ,
mais comprise dans le complexe Drosuphila gracilis sensu lato .
SECTION ENTOMOLOGIQU E

Note sur la validité du Deletum Schaeferi Jacque t
Par Ch . FArxn_z .
Faisant suite à une courte diagnose parue en juin 1943 dans le bulleti n
n° 6 de la Société Lionéenne de Lyon, M . JACQUET donne clans le bulleti n
n° S de le même Société, la description détaillée d ' un carabique cle Cors e
qu ' il nourrie Deletr :nr Schaeferi .
Celle description confirme mon opinion qu ' il s'agit, non d ' une espèc e
nouvelle, mais d'un Coléoptère déjà connu dont. je possède plusieurs exemplaires de la même provenance . L'examen sérieux de ces exemplaire s
montre que si Dele(um Schaeferi entre bien deas la famille des Plerostichidae, ses palpes labiaux polvehèles le rangent dans la sous-famill e
des Zahrilae et non clans celle des Pleroslichidae, dont les palpes son t
dichètes . 1)e plus ses deux soies frontales et sa soie pronotale postérieur e
sur l ' angle postérieur, le classent dans la tribu des Amarini .
A pari ces détails non dénués d'importance, les autres caractères donné s
par notre Collègue étant identiques à ceux que présentent mes exemplaires ,
nous arrivons à cette conclusion que Deletum Schaeferi n ' est autre qu e
l ' .Imarri :'Para leiri les
Bickardti, espèce Corse découverte au Mont d'Oro e t
décrite en I9tti par SAINTE-Cr . . uae levrt .r.E .
I .a localisation actuelle de cette très intéressante espèce peut s'explique r
du fait qu'elle est aptère, contrairement à la plupart des :1 mariai.
Paraleirides Bickardti Uev .
Par J . JACQUET .
M . Bicr :smsr d ' Erfurt, dans une excursion au Mont d ' Oro le 31 mai 1905, à
capturé un carabique attribué au genre Hat-palus dont la description figur e
dans Wiener L' ntom . Zeilung XXV Reft . VId1, 15 août 1906 .


Dans son catalogue critique des Coléoptères de la Corse, p . 30-31 . SAINTE reprend cette même description et crée le genre Paraleiride s
pour cet insecte en le plaçant, tout à la fin du genre Antara .
L ' unique exemplaire de cette espèce figure dans la Collection SAINTE CLAIRE DEVILLE (Muséum de Paris .

Après vérification il s ' agit bien des cars biques recueillis par M . L . SCHAEFER
38 ans après le type dans sa même localité .
En conséquence, Delelum Schae feri dont j'ai donné la description dan s
le Bulletin S . L . L ., n° 8-43, tombe de ce fait eu synonymie avec Paraleirides
Richardli Deville .
La structure très particulière des tibias antérieurs apporte avec cet insect e
un maillon de plus à la chaire des nombreuses espèces que renferme l e
groupe si complexe des Feronia Latreille .
CLAIRE DEVILLE

Captures de lépidoptères en France .
M . VASSAL de Malakoff (Seine) nous signale la capture des espèces sui vantes :
1° Chimabache / agella S .V ., commune dès le mois de mars, sur le s
troncs d ' arbres, principalement les chênes, avec un exemplaire de l ' aberration dornzoyella Du p ., aux ailes enfumées .
2° Adela fibulella S .V . abondante sur les Véroniques, aux environs d e
Paris (Bois de Verrières et de Chaville) .
3° Cidaria hiriciala Borl : . aux environs de Paris, clans une partie maré cageuse du bois de Clamart-Meudon, envahie par la Balsamine impatien s

noli langere L .
II .T .
Huitième note sur les Buprestide s
Par Léon SCIIAEFER .
Anthaxia hungarica ab . auratella nov . (d!, 0
La coloration verte du dessus du corps fait, place à une coloration doré e
plus ou moins accentuée . Chez les d les côtés des sternites sont égalemen t
plus ou moins dorés . - Bouches-du-lihône ; Vaucluse ! ; etc .
Anth . millefolii s . sp . polychloros ab . 9 Revelierei nov .
Dessus entièrement noir, sans reflet bronzé sensible . - Corse, trois exem plaires BEvEmERE > coll . PEIISis j I :cule d ' Agriculture de .Montpellier) ,
Ajaccio (Ch . FAGNIEZ) .
Il ne s'agit pas de l'ab . 13ud1_i'Bicl : ., de Corse (Bastia), identique à la 9

normale, puisqu'elle est décrite d ' un brun bronzé foncé, et que l ' auteur l ' a
capturée avec la forme typique ;donc le d') eu aussi grand nombre .
Anth . candens Panz .
Localités nouvelles :
Alsace : Le Florimont, près de Colmar, , un ex . sur troène en fleur s
(L . SCnULER )

haute-Marne : Saint-Broingt-les-Fossés, sous écorce de Prunier A . Riom.- '


- 56 1938), Saint-Bon, près de Vignorv, un ex . dans souche de Prunier, l e
5 septembre 1943 (M . MoLlx) ;
Côte-d ' Or : Arc-sur-Tille, élevé du Cerisier (A . TUTISRRIAT, 1938), Nuits Saint-Georges, sur Prunus mahaleh (JARRIGE, 1938), Moloy, en battan t
Prunus mahaleh (II . PATER !, 1938-39 ; cf . lier . /'r . Eut ., 1941, p . 99), Corcelotle-en-Montagne près Sombernon, deux ex . sur Prunus mahaleh, l e
31-7-39, vers 540 m . d ' altitude (Ch . LEcouTE) .
L'aire de répartition de ce Bupreste parailainsi s'être récemment étendu e
vers l ' ouest, dans des régions où il n ' avait pas encore été rencontré, quoiqu e
ces régions aient été certainement parcourues par de nombreux entomologistes .
Les captures de Ch . I .iicemTE et de M . Mur.IN permettent d ' inscrire l ' espèce dans la faune du bassin de la Seine .
t .oT,

Anth . anatolica Chevr .
Les dili'érentes formes de cette espèce très polymorphe pourront se distinguer comme suit :
1 (10) Réticulation pronotale visible au plus sur les côtés, indistincte sur l e
disque . Forme relativement courte . Dessus à fond vert, bleu o u
violet .
2 (3) Côtés du pronotum distinctement réticulés, dorés ou doré cuivreux .
[Teinte foncière bleu vert ou bleue . - Grèce, Bulgarie, Roumanie ,
Chypre, Turquie . Asie Mineure, Transcaucasie et peut-être Afghanistan
analolica Chevr ., f . typ .

3 (2) Pronotum sans réticulalion latérale distincte, partie médiane asse z
luisante, à sculpture obsolète .
4 (9) Pronotum avec deux bandes foncées postoculaires, larges, plus ou
moins fondues dans la bande médiane .
5 (81 Teinte foncière bleue ou violette .
6 (7) Bandes postoculaires noir bleu ou violacé, séparées par une lign e
médiane vert bleu ; tête et côté dn pronotum dorés ou doré cuivreux .
Élytres bleu vert ou bleus, les côtés parfois violacés . - Perse, Turkestan, Afghanistan
var . lucidiceps Cast . et G .
7 (6) Bandes postoculaires violet foncé, ligne médiane verte ou bleue ; tèt e
et côtés du pronotum doré cuivreux . Élytres d ' un beau violet, l a
suture étroitement, verdâtre ou bleuâtre . -- Chodschent (type) . Afgha nistan (coll . J . CesamoNT
ab . Apolloni 13allio n
S (5) Teinte foncière verte . [Tète et bords latéraux du pronotum dorés o u
doré cuivreux . Bandes postoculaires noir plus ou moins verdâtre ,
bleuâtre ou violacé] . - Région du lac d ' Aral (type) . Akbès et Tur kestan (viridipenni .s Abeille in coll .)
ab . Generli Moraw .
9 (4) Pas de bandes foncées sur le pronotum . Dessus vert, les côtés d u
pronotum parfois dorés . Tète vert doré] . - Turcomanie, Turkestan ,
Afghanistan
ab . auriceps Mén .
10 (1) Réticulation pronotale nette et fine, visible sur toute la surface, tou tefois plus superficielle sur la partie médiane . Forme plus allongée ,
côtés des élytres plus parallèles . Normalement à fond vert . - Rac e
occidentale : Afrique du Nord, Espagne, Corse, Italie, Sicile
s . sp . fervlæ Gené


- 57 a)

: front vert brillant, vertex do r é, côtés du pronotum vert doré o u

dorés ; y : front presque entièrement doré ou cuivreux, côtés d u
pronotum dor é cuivreux (colorations sexuelles typiques d'aprè s
GENé)
ferulæ Gené, f . typ .
b) Forme entièrement verte (sauf les bandes pronotales) chez les deux sexes ,
la y ayant le front et les côtés du pronotum verts, de même que l e
a`. - Oran : Aïn-Sefra (ma coll .) ; Constantine : Biskra (Du VERNE S
ab . biskrensis nov .
Muséum de Lyon)
L'espèce sera cataloguée ainsi :
analolica Chevr .
hilaris Muls .
Mulsanli Mars .
lucidiceps Obenb .
var . lucidiceps Cast . et G .
ferulr bleyde n
ab . Apolloni Bail .
ab . Gerneli Moraw .
ab . auriceps Mén .
s . sp . ferulre Gen é
ab . biskrensis Schaef .
Anth . funerula III .
Tableau des formes françaises .
1 (4) Elytres finement chagrinés, d ' aspect subluisant ; pas de granules sérialement disposés bien distincts ; la pubescence très courte ou nulle .
2 (3) Front déprimé . Côtés du pronotum assez fortement dilatés-arrondi s
antérieurement . Élytres arrondis séparément au sommet, à surfac e
peu convexe, avec des plis et des impressions plus ou moins distincts ;
sillon basal bien marqué ; cieux séries de gros points apicaux . Longueur : 3-6 mm . rj : coloration verte frontale plus ou moins large ment étendue
funerula Ill .
funerula f . typ .

a) Bronzé ou bronzé cuivreux obscur
b) Noir à peine bronzé .
c) Plus finement sculpté . Bronzé cuivreux ou cuivreux assez clair .
: fron t
généralement en entier d ' un beau vert . - Surtout clans les région s
montagneuses (? s . sp . bannlica Obenb ., in Sbornik, vol . I B, 19 :3S ,
p . 211) .
d) Plus finement sculpté . Plus grande largeur du pronotum au tiers basal .
ab . corfundalrix Obenb .
Cuivreux gai
e) Dessus verdâtre clair, rarement verdâtre bronzé . d : coloration frontal e
verte très développée . - Surtout clans les régions montagneuses . Drôme : Nyons (coll . 'J . JACQUET) ; Alpes-Maritimes : Saint-Martin Vésubie ! ; Vaucluse : Mont Ventoux (L . GAUTHIER)
. ab . viridi,nicans nov .
f) Pronotum bronzé plus ou moins verdâtre, élytres vert bleuâtre . a` : coloab . a:neomicans Obenb .
ration frontale verte très développée
g) Mâles à coloration verte s'étendant sur le front, les angles antérieurs e t
les côtés du pronotum . - Avec la forme typique . (Ceres Norm .) . . . .
ab . d viridiceps Obenb .


- 58 3 (2) Front indistinctement déprimé, , plus convexe, dé même que le vertex .
Côtés du pronotum moins arqués en avant . Élytres moins prolongé s
et arrondis presque ensemble au sommet, à surface plus convexe ,
moins inégale ; sillon basal moins marqué ; points apicaux beaucou p
plus fins, distincts dans la marge seulement . Longueur : 2 3/4-5 mm .
Bronzé cuivreux assez clair . d' : la partie antérieure de la tête a u
plus tachée de vert . - Corse, régions littorales
s . sp . Nereis Schaef .
a) Dessus verdâtre, surtout sur les élytres . - Ajaccio (Du VERSE !) .
4 (1) Dessus fortement chagriné . Élytres d'aspect submat, avec des granule s

sérialement disposés bien apparents, la pubescence plus longue, trè s
visible . [Sillon basal des élytres peu accusé ; points apicaux fins ,
distincts dans la marge seulement, parfois obsolètes . Assez étroite .
Longueur : 3-4 1/4 mm . Bronzé obscur ou noirâtre . Coloration frontale verte du
réduite] . (massiliensis Obenb .)
s . sp . i.mpunclala Ab .
a) Pronotum bronzé obscur, élytres bleuâtre obscur . - Var : SainteBaume ! ; Ilérault (Misssien ! ) .
(A suivre . )
SECTION BOTANIQU E
L''areca et le béte l
Par André MERCIER (ruile) .
L ' arec est symbolique en toute solennité, civile ou religieuse ; il n ' y a
guère de cérémonies, dans les temples hindous qui ne soient accompagnée s
de l ' offrande de bétel et de noix d ' areca ; toutefois, les pétioles des feuille s
doivent être préalablement coupés et, si les noix sont vertes, on en coup e
le bout 1 . VINCENT MARIA DE SAINTE CATIIERINE, dans son « Voyage au x
Indes orientales » raconte que les Hindous ornent leurs divinités avec l'arec .
Par ailleurs, si une femme en porte dans sa chevelure ou à son cou, c ' es t
signe qu ' elle est publique .
Quand on u trouvé un jour favorable pou .' un mariage, pour commencer à
creuser un puits ou entreprendre une affaire d'importance, on en donne avi s
aux amis et connaissances et, c ' est sous le signe du bétel que les faire-par t
sont dressés .
C ' est ainsi, que plusieurs fois, m'écrivait le R . P . F .
professeu r
au Saint-Michael's Colle .;e de liatticaloa (Ceyla
nous eûmes une annonc e
de mariage imprimée sur une feuille de bétel ; non pas naturelle, mais trè s
artistiquement reproduite, en couleurs, par l'imprimeur du billet . Toutefois ,
un véritable faire-part de mariage consiste en une noix d ' arec et du béte l

accompagnés d'un message de celui qui publie l'événement .
Le bétel, ce masticatoire dont nous avons exposé la préparation, est offer t
après les reluis, aux mariages, aux enterrements et chaque fois qu'u n
teur est admis dans la maison .
Dans les mariages et les visites, on sert le bétel (avec les accessoires )
BoySEL,

t ,

1.

Mes correspondants n'ont pu m'indiquer la signification de cette formalité .


-59 deux fois : à l'arrivée en même temps que l'on présente une natte pou r
s'asseoir . Puis l ' on cause et l ' on offre de l ' eau dans un pot de laiton parfaite ment propre et luisant . On ne doit pas y appliquer les lèvres mais laisse r
tomber l ' eau d ' une certaine hauteur dans la bouche . , Quand on s'est rinc é
la , bouche, on présente quelques douceurs (gâteaux de sucre et de coco ,
bonbons anglais, etc . . .) puis une deuxième feuille de bétel qui signifie :
« maintenant, vous pouvez partir . »
On offre aussi l ' arec comme garantie d ' un gage ou comme confirmatio n
d ' une promesse ou d ' une parole donnée et, entre les Rajaputras, on l ' échange
parfois pour proposer un défi i .
Selon la Revue du Folklore français 2 , le garçon qui, dans certaine s
régions du Tonkin, désire prendre une jeune fille pour femme, se rend ,
accompagné de quelques camarades, au domicile de cette jeune fille . Tou t
le monde s'asseoil autour du lover installé dans la salle commune et o n
prépare une branche de ce fameux s Câg Cu » ou «Cây tiên », qui mise a u
feu laisse échapper une sorte de résine avec laquelle on se noircit les dents .
Puis, après quelques heures de bavardage, le garçon et les camarades s ' e n

vont . Mais, auparavant, le soupirant a eu soin de déposer dans un coin u n
panier contenant, entre autres choses des feuilles de bétel et un annea u
sorte de bracelet . Si le lendemain, la jeune fille ne lui a pas renvoyé l e
panier et son contenu, c ' est qu ' elle accepte qu'on lui fasse des avances .
LANGLET affirme que pour les .Annamites, la noix d'arec est le présen t
obligé qui accompagne les cadeaux et les offrandes 3 .
André Coué 4 , dans une description de la fêle du « Têt » ou jour de l ' a n
annamite, rapporte que le matin du jour de l ' ouverture de la fête du Têt qu i
a lieu le dernier jour du douzième mois (le l ' année annamite, on plant e
devant la maison une perche de bambou ne présentant plus à l ' extrémit é
qu ' un plumet de feuilles . Son érection donne lieu à une cérémonie : o n
brûle trois bâtonnets d'encens, on l 'ail une prière à « Duc Thai 'l' huong » e t
on fixe au sommet. de la perche l'amulette « Aung ngù hoanh », personnelle à ce génie ; plus bas, on accroche un polit panier contenant une chiqu e
de bétel, des aoi .r d ' arec, des papiers votifs ainsi que de l ' or et de l ' argen t
en papier . Ces pratiques ont la vertu de chasser le clémon « Son Biao », qu i
apparaît souvent le premier jour du Tél. et dont la venue cause de grand s
ravages .
Butin le B . P . BAxici/.I:V, le célèbre ethnographe d ' Ctrech (hollande) ,
: ] .'arec est men1. G. F. X
ir:H Ci :v:IAs, écrit clans sa o Flore s,icrada da India
tionné dans lés livres chinois écrits avant l ' ére chrétienne . sous le nom de Pinlang ,
qu'on suppose élrc une corruption du none malin-; o Pinang » _ pourtant 131u•:rscuseme s
dit, en se basant sur le Nang-Fang-Tsar mu Chang travail publié au IV 5' siècle d e
notre ère, que cc mot est dérivé (le Pin (11 lee par allusion à la coutume de présenter ce s
noix aux hôtes qui, de l'Inde, s'introduisirent en Chine .
L'arec est la Protomedia de ' PLINE, ainsi appelée à cause de sa vertu de produir e
l'allégresse et la bonne compagnie pour l'ivresse .
2, Revue du Folklore français, n° li de 1935, p . 250 . Contribution à une étude sur le s
tribus Xa de la province de Solda (I-P' rivière Noire dans le Tonkin) „ par Alfred Léo n
BOUCHET .

3 . E . LANGLS.T, o Le peuple annamite,
LEVnAULT, Paris, 1913, p, 147 (renvoi 1) ,

ses moeurs, croyances et traditions

_1 . André Coué, Bulletin de la Société des Études indochinoises
1933, p. 95) .

in Bnnonn -

(juillet-septembre



- 60 nous écrit au sujet de « Parées catéchu L . » : « Aux Indes néerlandaises ,
l ' usage est d ' orner les cercueils en route vers le cimetière avec des guirlandes de jeunes fleurs ou de rameaux de fleurs de l'aréquier ainsi qu ' o n
fait spécialement avec des fleurs de Kananga (Canangium odoralum Baill )
et avec des feuilles de Pandan Wangi ou Pandan rampe (Pandanus amoryllifolius Roxb) .
On peut, par cette courte étude, se rendre compte de l'importante plac e
que tiennent le piper belle» et « l'areca catechu » clans l'ethnographie de s
peuples qui vivent clans leur zone de végétation .

Le genre

Melica
PA1

dans la Flore française .
.-limée CAMUS .

J ' ai, dans un travail précédent attiré l ' attention sur l ' importance de s
caractères tardifs donnés par les modes différents de chute des épillets che z
les Graminées . Si, dans le même genre, le mode de chute est souvent uni forme, il est aussi parfois variable, suivant les espèces .
C ' est ainsi que dans le genre Melica, les espèces se groupent, comme j e
l ' ai décrit, suivant deux modes différents de chute des épillets .
1° Dans le plus grand nombre d'espèces, à maturité, le pédicelle se bris e
assez haut sous le sommet ; cette partie du pédicelle, parfois très réduite ,
tombe avec l'épillet tout entier .
2° Dans quelques espèces, à maturité, le pédicelle ne se brise pas, mai s
c ' est la rachéole qui se rompt au-dessus des glumes stériles qui persisten t
sur les pédicelles ou rameaux de l ' inflorescence . La fleur fertile tombe entraînant avec elle la fleur supérieure stérile et l'article de la rachéole qui l a
porte .
Ces caractères d'une très grande importance permettent de distingue r
dans le genre Melica deux sous-genres : Melicella A . Camus et Husnotchloa A . Camus .
Les espèces françaises de ce genre peuvent être ainsi classées :
A . Épillets tombant en entier, à maturité, avec la partie supérieure d u
pédicelle, parfois très réduite (Sous-genre Melicella A . Camus) .
B . Glumelle inférieure glabre (Sect . Enmeliea Asch .) .
C . Feuilles enroulées-subulées ; ligule allongée, brièvement 3-Ode ; souch e
1 . Ji . minuta L . (M . rantosa Vill ., M . p yra fibreuse ; panicule lâche
midalis Lamk .) .
C . C . Feuilles planes ou canaliculées sur le sec .
D . Panicule multiflore ; souche fibreuse ; ligule courte, tronquée, terminée en deux appendices subulés ; feuilles larges, planes ; épillets un peu plu s
grands que dans le précédent . . . . 2 . M . arrecla Kuntze (M . pyramidali s
Desf ., M . major Pari .) .
D . D . Panicule simple ou presque ; souche rampante ; ligule très courte ,
arrondie
3 . M. nulans L .
1 . A . Camus . Sur les caractères donnés par le mode de chute de
ou des fleurs dans les Graminées de la Flore franç ., in Ana . Soc .

1936) .

des épillets
Linn . Lyon (1935-


- 61 B . B . Glumelle inf . longuement ciliée (Sect . Beckeria Asch .) .
C . Glumelle inf . obtusiuscule, subelliptique, ciliée dans les 2/3 inf . ; ép i
lâche, unilatéral ; épillets un peu soyeux ; feuilles enroulées-jonciformes . .
4 . M. Bauhini All .
C . C . Glumelle inf . aiguë, ciliée jusqu'au sommet ; fleurs fertiles 1- 2
(M . ciliala L .) .
D . Fl . stériles ponctuées-scabérules ; caryopse ord . rugueux ; panicul e
cylindrique ou unilatérale .
L . Panicule largement cylindrique, courte, dense ; glumes assez inégales ,
la sup . égalant ou dépassant peu l'épillet ; feuilles planes, puis pliées
5 . _ll . transsilvanica Sch .
E . E . Panicule unilatérale .
F . Panicule presque simple, très pauvre, très lâche ; glumes peu inégales ;
épillets grands ; feuilles courtes
6 . M. nehrodensis Pari .
F . F . Panicule assez dense ; glumes subégales ; épillets médiocres
7 . N . glauca Sch .
D . D . F1 . stériles et caryopse lisses ; panicule très rameuse, large ; glume s
très inégales, la sup . longuement acuminée, cuspidée, dépassant très nettement l ' épillet
S . M . Magnolii G . eL G .
A . A . Epillets à glumes stériles persistant sur les rameaux de la panicule ;
rachéole se brisant au-dessus des glumes stériles à maturité ; fleur hermaphrodite tombant avec l ' article sup . de la rachéole et la fi . stérile qu ' i l
porte ; une seule fl . fertile dans chaque épillet (Sous-genre Husnotchlo a
A . Camus) .

Sous-genre Melicella A . Camus . - Épillets tombant en entier, à maturité, avec la partie sup . du pédicelle, parfois très réduite .
Sect . Eumelica Asch ., FI . pr . Brand ., I . p . 839 (1861) . -- S .-g . Gymnolepis Papp in Fedde, Hep . A1V, p . 106 (1928) . - Glumelle inf. glabre' .
1 . Melica minuta L ., i~lant ., 1, p . 32 (1767) ; Husnot, Gram ., p . 57 ;
Asch . et Gr ., Syn ., II, I, p . :349 ; excl . var . - M. ramosa Viii ., Dauph . ,
II, p . 91 (1787) ; Rouy, Fl . Fr ., XIV, p . 183 . -- M . pyramidalis Lamk ., Fl .
fr ., Ill, p . 585 (179S) ; non Desf .
Rég . méditerr . où il n'est pas rare, jusque dans l'Ardèche, la Drôme ;
monte dans les Basses-Alpes ; Corse .
2 . M . arrecla Iiuntze in Flora, p . 29 (1846) ; Fourn ., Quatre fl ., p . 71 .
- M . pyranzidalis Desf ., FI . AH ., 1, p . 72 (179S) . - M. major Parl ., Fl .
ital ., I, p . 305 (1848) ; non S . et S . - J7 . minuta suhsp . M . major Husnot ,
Gram ., p . 56 (1898) .
Rég . méditerr ., Corse .
3 . M . n.ulans L ., Sp ., éd . 1, p, 66 (1753) ; Husnot, 1 . c ., p . 57 ; Fourn . ,
1 . c ., p . 71 . - M. montana Huds ., F1 . Angl ., p . 31 (1762) . - Aira milan s
Weber in Wigg ., Prim . fl . Hols ., p . 7 (1780) .
Une grande partie de la France, rare dans le Centre, aux env . de Paris ,
1 . Le M . Cupani Guss ., esp . de Sicile, rentre dans le s .-g . Melicella sect . Eamelica .
Le M . altis.sima L . . de Hongrie, de Transylvanie, parfoiscultivé dans les jardins, appartient au premier sous-genre . Dans cette esp . la partie du pédicelle qui tombe avec
l'épillet est assez longue .



-(i2 sur le littoral de la Manche et de l'Océan ; à peu près nul sur le lift . méditerr .
Sect . Beckerii Asch ., 1 . c ., p . 838 (1864) . - Genre Beclceria Bernh . ,
SysL . Vert, . Pfl . Erf ., p . 20, 40 (1800) . - Sect . Barhal,c Nyman, Consp . ,
p . 817 (1878-82) . - S .-g . Blepharolepis Papp in Fedde, Hep . XXV, p . 10 6
(1928) . - Glumelle inf . poilue .
4. M . Bauhini Ail ., Auct ., p . 43 (1789) ; liusnot, 1 . c ., p . 56 ; Rouy ,
1 . c ., p . 185 ; Fourn ., 1 . c ., p . 71 . - M . amelhyslina Pourrr . in Mém .

Ac . Toul ., III, p . 322 (1788) . - M . selacea l'ers ., Syn ., I, p . 78 (1805) .
Ré ;; . mediterr ., Cévennes, Corse .
Le .11. ciliala L . , Sp ., éd . I,' p . 661753 ; Beekeria monlana Bernh ., 1 . c . ,
p . 40 (1800), peut être regardé comme esp . collective comprenant les sousesp . ou esp . suivantes :
5. M . lranssilvanica Schur . Enum . Transs ., p . 764 (1866) ; Fourn . 1 . c . ,
p . 71 .
Est : Alsace, Franche-Comté . Centre .
120 11845) ; Rouy, 1 .c . ,
6. M. nebrodensis Pari ., FI . Palerur . . I, p
p . 182 .
Esp . de l ' Italie mérid . dont l ' eNistence en France est douteuse . Aurait ét é
trouvée dans les Pyrénées, à Saint-Sauveur, par cle Franqueville, d ' apr .
Parlatore .
7. M . glauca Sch . in Flora, XLV, p . 462 (1862) ; Fourn . 1 . c ., p . 71 . M . nebrodensis G . et G ., Fi . Fr ., III, p . 551 ; non Parla- M . ciliala
subsp . nebrodensis 1-Iusnot, 1 . c ., p . 56 (1898) .
Disséminé clans presque toute la France .
8. H . .liagnolii G . et G . in Bull . Soc . émoi . Doubs, 2° sér ., VI, f . 1854 ,
14 (1855) ; FI . Fr ., Ill, p . 550 , Fourn ., 1 . c ., p . 71 . - M . ciliala subsp ,
nebrodensis var diagnolii Asch . et Gr ., 1 . c ., p . 346 (1900) .
Répandu dans le Midi, en Corse . remonte jusque clans le Centre, le Lyon nais, la vallée de la Loire, le S .-O .
Sous-genre Husnotchloa A . Camus . - Épillets à rachéole se brisant au dessus des glumes stériles persistantes ; lieur hermaphrodite tombant ave c
l ' article sup . de la rachéole et la fleur stérile q u ' il porte ; une seule 11 . fertile " .
9. M . uni/Tora Retz ., Obs ., I, p . 10 1779 ; Ilusnot, G. c ., p . .57 . - M .
Lohelii Vill ., Pl . Dauph ., Il, p . 89, 1 . 3 (1787) .
Disséminé .
Sur le chant du Bruant zizi Emberiza cirlus
Par N . MA).um .

L.

J'ai analysé dans Archives suisses d ' Ornithologie, I, 12, 1941, p . 542 543, le chant du Bruant zizi tel que j'avais pu l'observer tant à Saint-Jean de-Luz, surtout en 1938 et 1940, que clans l ' Ouest et le Centre de la Franc e
(Loire-Inférieure, Anjou, Basse-Marche et Lyonnais) . Je n'avais pas bien p u
1. Le M . pietà. Koch est une esp . de l'Europe orientale, proche du M. milans L .
2. Le M . recliflora Bois . et Heldr., de la rég . uiéditcrr . orientale, appartient à c e
sous-genre .


63 déterminer la durée du chant au cours de l'année, mais j ' avais fait ressorti r
que les strophes peuvent varier légè rement de tonalité et de rapidité d e
débit : les roulades sont émises tant it sur le mode (détaché» d ' un ton plu s
haut, tantét sur le mode «précipité» d ' un ton plus bas .
Ces cieux modes d'émission du chant que j ' ai maintes fois observés, l ' on t
été également dans le Palatinat rhénan à Bad-lliirkheim, Allemagne, pa r
Richard AMMERSRActt l erhand . Ornilhol . Ges . in Bayern, 1942, p . 287 e t
288) . D'autre part, cet auteur a trouvé IIl à 12 notes par strophe : j ' en a i
noté 7 à 12 ; les notes sont généralement plus nombreuses au moment de l a
plus grande fréquence du chant, au printemps ; elles le sont moins, 7 à 1 0
seulement souvent, durant les autres saisons .
En ce qui concerne les époques oit le chant est émis, je crois qu ' il existe
une certaine variabilité en rapport avec le climat, et peut-être avec les individus . En 1942, je puis dire que j'ai noté en Anjou le chant du Zizi duran t
tous les mois d ' août,, septembre, octobre et début de novembre, où je cessa i
mes observations : les 16 et 18 décembre, le chant était encore émis, rare ment il est vrai et non régulièrement comme auparavant . En 1941, au mêm e
endroit, le chant était encore fréquent les 21 et 2$ novembre . Et DELAMAI N
(Por traits d ' oiseaux, p . 18U-181) confirme que le chant se prolonge jusqu ' après Noël si le temps est doux . Et il recommence ou se poursuit e n
janvier dans les mèmes conditions (le douceur de température (Saint-Jean ,de-Luz, 24 janvier 1938) tandis qu'il attend mars pour se manifester si l e
temps est rude (Lyonnais, 26 mars 1941) . C . .1 . ALEXANDER, pal' le Sud d e
l ' Angleterre et les Midlands, avait noté aussi la durée quasi-ininterrompu e
dans une région à climat doux en hiver (lu chant du Zizi : ses observations ,
reprises dans le Ilandhook of 13riti .,lt lairds, 1, p . xxxtx, indiquent que l e
chant est régulier de la lin de février au début de septembre, irrégulier fi n

janvier, le reste de février et de la fin d 'octobre au début de décembre ,
quoique encore fréquent, rare du début de septembre à la fin d ' octobre e t
du début de décembre à la lin de ,janvier . Je suis clu même avis pour l'Oues t
et le Sud-Ouest (le la France en ce qui concerne cette période ; quant à l a
période de rareté en été ou automne, je ne la trouve pas nette, elle doi t
varier de claie selon les individus, et encore certains bons chanteurs ne l a
rendent pas sensible comme je l'ai constaté en 1942 : en 1943 en Anjou, l a
période de silence semble avoir eu lieu en septembre . Il est possible auss i
que le chant cesse dans certaines régions : ainsi en Lyonnais je ne l'ai pa s
noté après le 7 août 1940, alors que l'espèce se reproduit régulièremen t
quoiqu'en petit nombre : il est difficile d'admettre que tous les oiseaux sus ceptibles d ' émettre le chant aient quitté la région dès cette époque ou tou t
au moins avant l'époque où ils l ' auraient repris régulièrement, l ' automn e
de' 1940 ayant été remarquablement doux au début, et n'ayant pu que favoriser le maintien sur place de l ' espèce ; le Bruant Zizi est en effet migrateu r
pour partie, mais pour partie aussi sédentaire même dans de rudes condition s
climatiques comme BAcMElsTER l ' a constaté en Ardennes et Argonne e n
1916 et 1917 . Mais personne n ' a parlé de l'émission du chant sous de telle s
conditions . . . Jusqu'à preuve du contraire, elle me paraît liée durant l a
mauvaise saison à la douceur de la température .


LIVRES NOUVEAU X
G . PORTEVIN : Ce qu'il faut saloir des vers à soie . Cc petit opuscule, paru dans la collection Savoir en histoire naturelle)), P . I .ricriEVAmEn édit ., est consacré à l'élude de s
méthodes pratiques d'élevage dès vers à soie . R sera lu avec fruit, non seulement pa r
ceux qui veulent se consacrer au petit élevage des chenilles séricigènes, niais aussi pal '
tons ceux qu'intéresse une question que les circonstances actuelles mettent à l'ordre d u
jour.
R . CHAUVIN : Ce qu'il faut savoir de la rie de l'insecte .' Paru clans la mente collection, le but de ce petit livre est de fournir un exposé concis mais précis des principale s
connaissances modernes sur la vie de l'insecte . C'est un guide pratique pour tous ceu x
que l'insecte vivant . intéresse . L'A . expose clans un premier chapitre les techniques élémentaires nécessaires à l'entomologiste sur le terrain . Puis il passe en revue les diver s
problèmes biologiques faisant l'objet principal de ce livre . Le champ d•invesligalio n

dont il nous donne un bref aperçu est immense . Puisse-t-il confirmer la vocation d e
nombreux jeunes entomologistes .
R . Fr :nox : Formulaire technique du géologue . Paru dans la ntèute collection, ce livr e
est destiné tout d'abord à enseigner au débutanl g éologue ce qu'il lui faut savoir d e
l'observation sur le terrain, la récolte, l'étude et la conservation des roches et des fossiles . Avec les derniers chapitres de ce formulaire, l'A . aborde la question difficile qu e
pose souvent la détermination des fossiles . Quelques conseils supplémentaires . destiné s
aux coloniaux qui se trouvent dans des conditions de travail souvent particulières ,
feront apprécier aussi ce livre par les praticiens .
G . Mérnou : Les tricholomes (extr . du supplément de la Ber . de Mye ., L . VII, 1942 ,
n° 2) . Cette clé pratique des tricholomes renferme 86 espèces françaises réparties dan s
les genres Rhodocybe, llhodopa ..rillos, Ilelannielles :hic! . Lettcopa.rilltts ., Tric/tolnmopsis
et Tricholoma . Elle débute par une pallie générale consacrée à l'élude macroscopique ,
microscopique et chimique de ces champignons .
M .L .

ENVOIS A LA BIBLIOTHÈQUE
M . le D r JIANNEr, nous a adressé les cieux premiers tontes des travaux du laboratoir e
d'entomologie du Muséum de Paris, groupant les publications de ce service parues d e
1932 à 1935 .
A . REuouu,i.os; et P . GlnACU : Sur une couveuse à circulation verticale d'air chauffé pa r
une résistance électrique . Travail de la station séricicole des Arcs, Var, 19491943 •
A . Rnnouu,t.or : Contribution à l'étude expérimentale du croisement industriel e n
sériciculture . Extr, du Progrès agricole et viticole . Montpellier 1943 .
A . Reuouu.r•ox : A propos d'un mémoire sur le croisement. industriel en sériciculture .
rxtr . du Bull . de la Soc . d'agricul . de comm
oet
.
d'industrie du Var, 191i .
.l'os remerciements .

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fossiles ; J . DE MoRGAN : L'hnntanilé préhistorique et I . . BE.It•rRAxn : Les grandes région s
géologiques du sol français .
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36 à, 42, passage de l'Hôtel-Dieu, LYO N

Tél . FRANKLIN o3-85

Maison fondée en 1872'

R . C. : Lyon B 302 7

OUVRAGES SCIENTIFIQUES EN FRANÇAIS, ANGLAIS, ALLEMAN D
VENTE DE COLLECTIONS A TEMPÉRAMENT