SPECIES
HYMÉNOPTÈRES
D'EUROPE & D'ALGERIE
Rédigé d'après
les
mémoires
les
les principales collections,
plus récents des auteurs et les communications
des entomologistes spécialistes
ENRICni DE PLANCHES COLORIÉES DONNANT,
DAl'KiiS NATURE,
OUTRE UN OU PLUSIEURS SPÉCIMENS DES INSECTES DE CHAQUE GENRE,
DE NOMBREUX DESSIMS AU TRAIT
DES CARACTÈRES UTILES A l'inTELLIGENCE DU TEXTE
;
Edmond ANDRÉ
LADRÉAT DE l'iHSTITUI
iOIlTIKDB
SOUS LA DIRECTIO» SCIENTIFIQUE DE
jaiNEST
Membre
ANDBÉ
de la SociiHc Entomologiipie de France, etc.
Ouvrage couronné par l'Académie des Sciences, par la Société Entomologique de France (prix Dollfus, 1882, 1883 et 1895) et par l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon, 1888.
Est quàdani prodire tenus,
(IIOBACB, épitre
TOJIE IVEUVIÈME
l'abbé J.-J.
KŒFFEll
et
le
PARIS
LiBUAiRiE
Rév. T. A.
si
non dalur
livre
I,
A.
IIERMANN
6 et 12, Kuo de la Sorbonne,
ver»
3'i)
^
MARSHALL
(V"-)
Scientifique
1904
I,
et 12
ultnl
/,
^
HYMENOPTERES
SPECIES DES
PROCTOTRYPIDyE
Par lAbbé J.-J.
KIEFFER
Membre! de
la
et le
MARSHALL
Rév. T.-A.
Société Entomologique de France
AVANT-PROPOS
Un
de nos correspondants,
Rév. T. A. Marshall,
connaisseur de ces groupes de
Excellent
trypides.
le
Monographie des Procto-
avait entrepris la présente
Micro-hyménoptères,
s'était
il
mis à l'œuvre avec ar-
deur, et se proposait d'en publier la première partie
au commencement de celle année. Mais l'homme propose
cl
Dieu dispose. Le
11 avril 1903,
surprendre l'entomologiste, sans
la
mellre son projet à exécution. Toutefois,
pas être dit que
vain. Grâce
shall, ses noies
et,
si
il
temps de
ne devait
défunt avait travaillé en
aux soins pieux de sa sœur, Miss E. Mar-
nies, de sorte
jour
le regrellé
mort venait
lui laisser le
manuscrites ont été recueillies
et
réu-
que l'œuvre commencée pourra voir
Dieu nous prêle
vie, èlre
menée
le
bonne
à
fin.
Le manuscrit de Marshall comprenait
mières Planches,
la Préface, les
la Classification et l'exposé
Les huit Planciies,
les huit
pre-
Caractères généraux,
des trois premières Tribus.
la Préface et les Caractères
géné-
raux étaient prêts à être livrés à l'impression je n'y
;
PROCTOTRYPID^
ai
donc rien changé,
si
ce n'est que
j'ai
ajouté
le
n° 10
qui traite des Proctotrypides fossiles. Quant à la classificalion, j'y ai
fait les
modifications qui seront indi-
quées à cet endroit. L'exposé des
trois
premières Tri-
Em-
bus, à savoir des Dryininse, des Belhylinee et des
boleminse, demandait à être revu et retouché; pour la
tribu des Dryininse, j'y ai fait quelques modifications;
j'y ai
ajouté l'exposé des
de ces insectes,
n. sp. etc. ainsi
mœurs
que
et
de
l'état larvaire
de Gonalopus muUicolor
la description
celles de G. cephalotes
Ljungh,
G. formicarius Ljungh, G. dromedarius Costa, G. luG. pulicarius Kkig, Labeo
natus
Klug,
Forst.,
Laheo vilripennis Hal.
el
nujerrimus
A?iteon lepidusFovsl.,
omises par Marshall. La Tribu des Belhylinse a été remaniée entièrement, à cause des genres
nouveaux ou
in-
connus à Marshall et des espèces nouvelles qui m'ont
été communiquées. Enfin, la petite Tribu des Eniboleminse, qui ne se compose que de quelques espèces,
a été reproduite sans grande modification. Pour éviter
toute confusion, j'indiquerai toujours pour les espèces
nouvelles, à la suite de l'abréviation usitée
nom
:
sp. n., le
de celui des deux auteurs qui a décrit l'insecte en
question.
Je ne puis omettre d'offrir
titude
ici
l'expression de
ma
gra-
aux entomologistes qui ont bien voulu me prê-
ter leur concours. Je
mentionnerai tout d'abord M.
J.
de Gaulle, de Paris, qui a mis à uia disposition, avec
la
plus grande générosité, sa riche collection de Proc-
totrypides,
cueillis
comprenant au-delà de 700 exemplaires
principalement en France. M.
Szepligeti, de Budapest, m'a
le
re-
professeur
envoyé environ 800 exemAvec son obli-
plaires capturés par lui en Hongrie.
geance accouluiuôe, M.
fait
parvenir plusieurs
famille,
provenant
Roumélie
et
d'Italie,
D' Magielli, de Milan, m'a
fait
d'insectes de la
même
d'Angleterre, de Grèce, de
de Birmanie. M.
Vienne, qui possède
Fôrster, m'a
le
ceii laines
le
professeur G. Mayr, de
la collection
de Pi-octotrypides de
don d'une partie des types de
cet
au-
m'a permis de prendre connaissance des auGrâce à lui, le doute qui planait sur le genre Mys-
teur, et
tres.
irophorus'
dissipé.
Fovfil.
(voir plus loin,
Un bon nombre
du Sud de l'Europe
et
24-23) a pu être
p.
de Proctotrypides provenant
du Nord de l'Afrique m'ont été
et M. Poney, de Genève.
envoyés par M. Ern. André,
Je dois à l'obligeance de
M. ïh. de
Stefani, professeur
à l'Université de Palerme, d'avoir pu examiner des es-
pèces de Sicile. Le
11.
P.Wasmann m'a
confié les Proc-
totrypides myrmécophiles observés par lui en Hollande,
en Autriche, en Allemagne et en Suisse. Quelques espèces gallicoles m'ont été envoyées du Portugal par
tiques m'ont encore été
Des Proctotrypides exocommuniqués par M. M. 11. de
Saussure, de Genève,
le
le 11.
P. J. da Silva ïavares.
R. P. Aug. Haas, de Kur-
seong (Bengale), Pablo Herbst, de Goncepcion
Enfjn
mon
excellent collègue,
M.
l'abbé Ern.
((>hili).
Lamber-
ton, à qui je dois déjà les planches des Cynipides,
encore promis son concours pour
la
présente
graphie.
J.
Bitche, le 5 octobre 1903.
J.
KlEFFER
m'a
Mono-
PREFACE
Ce volume
d'un groupe
conlieiit les descriptions
noptères connus depuis longtemps sous
les
noms
(moins correctement Proclolntpii)
trijpidœ
considérés,
comme
ou d'Oxi/ura,
formant une division homogène
mais qu'un examen plus
distincte,
d'Hymé-
de Procto-
démontre
attentif
et bien
être plu-
un rassemblement de plusieurs petites familles assez dispaEn effet, aucun ordre d'insectes ne présente plus d'écueils
tôt
rates.
pour
le
systématiste,
donné de
que
les
Hyménoptères.
catastrophes terrestres qui ont
incommodes dans nos
si
Il
ne nous
est
pas
de ces changements ou de ces
retracer l'origine
fini
par laisser tant de lacunes
classifications
:
on peut seulement
soupçonner que certains organismes, à des époques inconnues,
ont cessé de se
leur bien-être
le
;
règne animal.
d'êtres vivants
reproduire, faute de conditions nécessaires à
ce
même phénomène
on
se
remarque partout dans
arrive donc qu'en classant tel
Il
est trop
ou tel groupe
souvent arrêté par des solutions de
continuité, de brusques transitions, qui répandent leur
de doute
En
et
ombre
de confusion sur les systèmes les mieux conçus.
étudiant les soi-disant l'roclotrypidse on se trouve en
présence de six de ces groupes irréguliers qui paraissent récla-
mer
les
le
rang de famille. Ce sont
Embolemina;,
les
les Jlelorinœ, les
Dryininœ,
les Betlujlinœ,
Proclolijrpinœ et les
i]Jy-
marinœ. Les Proclulrypinee comprendraient alors comme sousfamilles,
dits, les
les
Ceraphroninœ,
5e/%/tna;,
yastcrinse. Je n'ai
les
Proctotrypime
les Diapriiiiâs, les
pu
faire
livre toutes ces familles
proprement
et les
Platy-
autrement que de réunir dans ce
sous
qu'elles diffèrent entre elles
Scelmiinas
le
nom
de Pioclulnjpidse, bien
non seulement par
la
presque tota-
PROCTOTHYprn.i;
lité
de leur organisation, mais par
les détails
de leurs transfor-
Embolcminœ cependant ne renferment que
mations. Les
quatre
espèces, dont les premiers états sont inconnus. Les Bethylinse
présentent une ressemblance trompeuse avec certains entomo-
phages fouisseurs, auxquels
Ashmead
;
ils
ont été assoriés par Ilaliday et
maisje ne puis accéder à ce rapprocliement, puisque
les Bethylinse
ne sont rien moins que des fouisseurs, et
il
m'a
semblé peu scientilique d'intercaler de simples parasites au
milieu de familles telles que
Les
Mymarinœ
Les insectes
traités
dans
de la manière suivante
l- Tribu.
2=
»
3'
»
les S/)hecidie, les
Vespidx,
etc.
ont clé parfois réunis aux Chalcididas.
:
le
présent volume seront disposés
leurs, ni
d'énumérer
les
ouvrages qui
lig-urent assez
compléle-
inent dans la bibliographie comprise dans le présent
livre
;
notre dessein a élé simplement d'attirer l'aUention sur deux ou
trois des principales
périodes ou étapes qui marquent
grès de la classification, depuis
le
pro-
néant d'une ignorance totale
le
jusqu'aux connaissances plus avancées de l'époque actuelle.
Première période.
s'inléressant
— De
aux plus
Geer, contemporain de Linné, et
petits
organismes, semble avoir
le
pre-
mier séparé quelques Proclotrypides {Proclolnjpes, Diapria),
aux antennes
droites, des
Eulophus
et autres
On
entrevoit
antennes brancliues ou coudées.
l'étude
germe de
ici le
de nos insectes. Dans les ouviages de Linné, cet em-
bryon ne
prit
que deux ou
ment
Chalcidides aux
pas beaucoup de corps, car nous
trois espèces de Proctotrypides,
a été identifiée de nos jours. C'est
dator, maintenant
trouvons
n'}^
dont une seule-
Ylchneumon gravi-
un Proctolrypes, rangé par Linné dans
genre qui servait alors de dépôt général pour tous
les
le
hymé-
noptères parasites. FabriciuSj qui partageait vers la fin de ses
jours la science de Latreille, essayait de faire connaître un
plus grand
nombre de
ces insectes.
dans ses propres genres mal
11 les
définis,
distribuait au hasard
ou dans ceux de
Latreille,
comprendre. Son Iclmeitnion
qu'il adoptait sans toujours les
depressus devint plus tard Diplulepis depressa {Prislocera des
modernes)
;
il
adopta
le
genre Bethyius de Latreille, eu y
ajoutant sept espèces nouvelles
minutus, hemipleriis, aplerus
:
villosus, glahratus, Latreillei,
et dorsalis, qu'il
ne séparait pas
distinclementdos Tiplna;\& dernier parait être
la
Meria
piinctala, Latreille; les autres sont probablement des
Son Proclolrypes emarcialor
Lalr.,
et
est
son P. campanulalor
synonyme de
est
brcvipeimis,
gravidator Lin.
Ichneumon conicus devint bientôt Chalcis
tri-
£';77/;-/.î.
Son
conica, {Diaprin
conica des modernes, et Tropidopria d'Ashmead).
En
considé-
rant les œuvres de Fabricius, ou est tenté de conclure qu'il
entravait plutôt qu'il ne favorisait les progrès de l'Entomologie.
PROCTOTnYPID.K
12
11
n'avait aucune idée arrêtée sur la valeur générique, et plus
qu'aucun autre parmi
par ses
cepteur et
le
diquement
déi)attait
modèle de
ses contemporains.
les difficultés
en vain,
et
saires
pour recevoir
sont dûs
les
a légué à la pos-
il
même
la
période appartient
de 1790 jusqu'à 1809, se constitua
écrits,
A
lui
A
beaucoup plus scientifique que Fabricius,
Latreille, d'un esprit
et qui
les anciens auteurs^
problèmes insolubles.
térité des
de la classification
commença
le
11
pré-
le
attaqua méthooii
Fabricius se
à ébaucher les genres néces-
peu d'espèces que
l'on conniiissait alors.
genres Dryiniis, Proctolrypes, Bethylus,
Teleas, Sparasion, Scelio, Platygaster, Diapria et Helonis,
tous nettement définis et destinés à vivre, quoiqu'il n'existât
point à celte époque de
tème général.
Deuxième période.
Une
coordonner dans un sys-
les
— A partir de
vient bien plus visible.
par
moyen de
Latreille, le progrès
d'un sujet nouveau, se mirent à l'étude des Proc-
l'intérêt
totrypides et publièreut des espèces nouvelles.
suivant
de-
foule d'byniénoptérisles éveillés
l'ordre
On énumère
chronologique) le ijoms de ISpinola,
(en
Klug,
WalLœw, Vollenhoven, Cauie-
Ljung, Dalman, Curtis, Westwood, Boheman, llaliday,
ker, Raizeburg, Giraud, Reinhard,
ron
Saunders. Quelques-uns, dans celte
et
mention spéciale
comme
classification actuelle,
meat
travaillé
sa «
méritent une
les espèces.
le
monographiant
rum
Monographia Pteromalinoricm
distingués des Chalcididœ.
»,
dans
Euphonis,
le
même
»
,
contenant 8 genres et
Sa
«
parmi
«
les
Braconidx. La
Dryineoriim
», décrit
de ce groupe, avec Omahis Jur. synonyme de
Dalman
nette-
Monographia Codrino-
volume, s'occupe de 7 genres, dont
fut rélégué ensuite
sième monographie, appelée
Belhylinse.
et
Nées von Esenbeck publia en 1834
bon nombre d'espèces de Proctotrypides, encore peu
ment
la
chacun d'eux ayant plus particulière-
un genre ou un groupe, en
en en détaillant
liste,
étant les premiers auteurs de
entreprit
lui
l'un,
troi-
3 genres
la tribu des
aussi les Dryininœ,
Boheman
Walker décrivit les Platygnaierinœ et
Westwood et Saunders firent connaître les
Scleroderma, etc. Haliday, en 1839, publia son « Hymenopterorum Synopsis, ad methodiim Fallenii ut plurimum accomles
Ceraplwoninœ
autres genres
;
modata
il
où
»,
;
rassembla
les
Oxyura dans quatre
et
en reléguant aux prétendus Âculeata
Dryinidœ
lidœ.
Quant aux
les
divisions
:
Ceraphronidae, tout
Proctotrypidœ, Diapriadx, Scelionidse
et les
Bethy-
Emboleminas, Platygasterinse, Be-
tribus des
lytinas, Helorinée, elles
sont omises ou confondues avec les
six tribus mentionnées.
Le savant auteur
de ses études
plus tard
;
ne
ses lettres qu'il
même
faisait
il
L'année suivante
contribua à
1'
«
vit paraître
Oxyura ne
crée aux
Dryinidœ
qu'il
nous présenta,
les erreurs les
Classification of
du Catalogue consatribus, Mymarides, Pla-
partie
contient que six
Gonatopides,
Proctotrypides,
les
[Oxyura) puisque l'auteur
fait
parmi
leurs ailes
lionidse rentrent
:
les
le
genre aptère Goiiatopus ne peut
la tribu des
probablement dans
Gonatopides. Les Sce-
Platygaste-
la tribu des
rides, et les Betylidee se confondentfavec les Diapriides.
gié ces défauts, cet arrangement et
le
précédent ont
mérite d'avoir rassemblé pour la première_^fois
wood
Le
la famille.
(Ptie III, pp.
ments sur
il
plus saillantes.
modem
to thc
Westwood. La
donc pas trouver place dans
éparsde
dans
Les Gonatopides comprennent évidemment
(rétablis
mention de
dit
un autre ouvrage de Haliday, qui
Ceraphrontides,
tygaslerides,
Diapriides.
Synopsis
la
main
Introduction
Insects » publiée par
au début
plus beaucoup de cas de ce s^'stème;
dans l'exemplaire de
a corrigé de sa propre
était alors
changea d'opinion, 'et nous
la famille
«
les
Thésaurus entomologicus
»
le
Mal-
grand
membres
West-
de
109-172) contient de précieux renseignedes Bethylidœ. Après avoir reproduit son
ancien genre Calyoza, l'auteur décrit et figure 17 espèces
à'Ëpyris, 8 de Pristocera, 4 de Mesitius, 3 de Goniozus,
Scleroderma,
gicn,
U/l 26
et le
;
1
de
nouveau genre Apenesia. AVasmann (Zoolo
Die psychischen Fœhigkeiten drr Ameisen,
PROCTOTRYPID*
p. 53, 399)
voisins de
fait
connaître quelques insectes extraordinaires,
Diapria, qui se trouvent dans
les fourmilières,
c'est-à-dire les Solenopsia, Ecilopria, Telramopria, etc.
Troisième période.
— Nous comprenons
ici le
petit
mener
d'auteurs qui ont eu le courage d'élablii- et de
une
complète des Froctotrypides. Fôrsler, dans
classification
2e fascicule de ses « Ilijmenoplerologisclie Stiidien
donna
nombre
à bien
»
le
(1850),
premier une vue d'ensemble du sujet (pp. 90-143),
un monument sans rival de clarté et d'utilité pour
le
laquelle reste
Ja distinction des tribus et des genres. Il divise les
pides
(p.
20) en 11 tribus ou sous-familles
:
Proclotry-
i>rî/inoù/«, it'mAo-
lemoidse, Betliyloidsf, Gcraphroiwidœ, l'roctolrupoidœ, Scelio7ioidœ, Plahjgasteroidœ, Mijmaroidse, Diaprioidœ, Belytoid.v
On ne s^aurait mieux faire que de
et Ileloroidœ.
gement, comme vient de
le faire
suivre cet arran-
aussi Dalla-Torre dans son Cata-
logue. Notre seule innovation sera de transférer la famille des
Heloridx au voisinage des
trois autres familles qui
première place. Nous prévoyons
de diviser en deux la petite famille des
deux genres sont trop disparates pour
présent nous
sommes
il
Embolemidœ dont
,
rester
faut signaler
1850.
Il
se
les
ensemble; mais à
ici
le
Comme
dernier
suite à l'ouvrage de
mémoire de Haliday,
rédigé en 1857, sans connaissance du progrès
magne en
la
retenus par une ignorance complète de
leur histoire et de leurs attributs.
Forster
réclament
qu'il sera nécessaire à l'avenir
en Alle-
fait
borne aux Bclijlidœ, Diapriidôe
et Ilelo-
ridm. Les Behjtidse sont distribués en quatre sous-genres, les
Diapriidœ en
Tous
huit, avec addition deLabolips, genre
nouveau.
ces sous-genres étaient déjà établis 'sous d'autres
noms,
dans l'ouvrage de Forster. Les années 1857-1801 virent paraître la monographie de Thomson, composée sans tenir
compte des travaux de Forster et par conséquent dépourvue
de valeur quant à la classification, quoiqu'elle
utilité
ait
une
faible
en raison des courtes descriptions qu'elle donne des
espèces suédoises. L'auteur laisse de côté les Mymaridse,
et
distribue,
iJant
comme
Fôrster, les Oxijura en
1 1
tribus correspon-
nécessairement pour la plupart aux^divisions de son de-
mais disposées assez peu heureusement, dans un
vancier,
ordre nouveau, savoir
:
Proclotrupini, Belytini, Ceraplironini,
Diaprini, Ismarini, Helormi, Scelionini, Platygaslrini, Tele-
nomini, Dnjiaini, Epijrini. Les Ismarini doivent être réunis
aux
Belijlini
Telenomini sont à peine séparables des
les
;
La
Scelionini; les Epyrini sont les Bethyloidx de Forster.
dernière publication qu'il faut mentionner dans^ cet aperçu
rapide, est le «
W.
pida; » par
Monoyraph of the North American ProctolryH. Ashmead, Washington, 1893. Cette mono-
graphie se borne aux espèces découvertes dans
situées
au nord du Mexique,
nent américain,
crits
il
et
est certain
vu
que
le
les
contrées
vaste étendue du conti-
la
nombre des
insectes dé-
pourra s'augmenter inlîniment par des recherches ulté-
rieures. C'est le
premier ouvrage de ce genre qui
delà de l'Atlantique
tandis que de notre côté
;
ait
para au
n'existe rien
il
de pareil. Sa classification est basée pour la majeure partie
sur celle de Fôrster.
Nous ne pouvons adopter
toutes les opi-
mé-
nions de l'auteur et nous pensons qu'il s'est quelquefois
pris
sur
sens des genres établis en Europe
le
;
mais
il
nous
faudra revenir sur ce sujet en temps et lieu.
Avant de
clore cette préface,
il
nous
d'exprimer nos vifs remercîments pour
reste le devoir agréable
le
concours que nous
ont prêté les quelques entomologistes qui s'intéressent aux
Proctotrypides. Dès le début
nombre de
fleuris
de
il
n'était pas à espérer
savants, butinant d'ordinaire dans les
la science, fussent attirés vers
réputé être de peu d'importance,
diliicultés
été
;
mais
si
et
un
qu'un grand
champs plus
sujet assez délaissé,
enveloppé de doutes
nous entretenions de
et
telles idées, elles
de
ont
en partie dissipées par un résultat qui a dépassé nos pré-
visions.
Le nombre des collaborateurs qui ont bien voulu nous
mais il s'est aug-
aider n'est certainement pas considérable,
menté peu à peu, ce qui nous porte à
croire
que dès l'appari-
proctotrypid.ï:
16
tion de ce premier fascicule, l'étude des Proctotrypides s'éveillera
un peu,
et
que nous n'aurons plus à nous plaindre du
Les collections que nous avons vues
défaut de matériaux.
jusqu'ici suffisent
pour
aurons besoin pour
tions,
si
début de notre
le
nous désirons
mais nous
travail,
de plus nombreuses communica-
la suite
faire des
découvertes et élargir notre
sphère d'observation.
M. A. Haliday, qui prodiguait toujours sa bienveillante aide
aux
travailleurs,
nous
jusqu'à sa mort, encouragé de ses
a,
conseils pour résoudre les questions difficiles. M. le Di'Mason,
entomologiste anglais, a laissé dans nos mains pendant plu-
M. G. C. Bignell, de
sieurs années la totalité de sa collection.
Plymouth,
en Angleterre, nous a
considérables. M. A.
fait
infatigable, et
un soin
particulier, a
qui prépare les plus petites espèces avec
agi de
même
à notre égard.
qué, avec d'autres espèces,
même
nous met à
a fait part de
M.
un
Morley nous
C.
échantillon de
communi-
a
Pedinornma qui
de déterminer pour la première
sexes de cette rareté. M.
nous
toujours des envois
Beaumont, collectionneur
le capitaine Ferton,
fois
les
deBonifacio,
quelques nouvelles espèces de son voisinage.
M. du Buysson, dans
ses lettres,
nous a aidé à
éclaircir
les
erreurs qui subsistaient relativement au genre MesUius, et nous
a fourni quelques nouveautés de l'Algérie. Le
et le D''
\i^
P. Magretti
Manuel Médina nous ont envoyé de nouvelles espèces.
Enfin nos remerciments sont dÙ3 d'une manière spéciale à
M. G. Mantero pour
collections du
les
riches envois
qu'il
nous a
faits
Musée Civique de Gènes, comprenant les
du Marquis Doria dans
l'ile
des
récoltes
de Giglio, longtemps inexplorée.
Ces derniers envois seront renouvelés, nous l'espérons, pour
les fascicules futurs.
Nous savons
aussi qu'il nous sera permis
d'étudier les dernières découvertes
du Rév. P. E.
au sujet dos Proctotrypides myrmécophiles
1.
(Jes
insectes inyrmécophiles ont
avant sa mort
;
ils
Hk
sont maintenant en
Wasmann
*.
envoyés au Rév. Marshall un peu
ma
possession (Kie£fer).
Le
petit
nombre de noms qne nous vouons de
clairement combien sont rares ceux qui
ciltT,
])oit('nt
démonlif
leur allcntiou
sur ce coin obscur de l'histoire naturelle, du moins en Europe,
car au delà de l'Atlantique
les
On
il
La plupart des
plus général.
un
se manifeste
faits
intérêt
beaucoup
biologiques constatés pour
Proctotrypides nous proviennent des auteurs américains.
est
accoutumé à regarder ces hyménoptères
mant un
peu près aussi vaste
sujet à
et aussi
celui des Ichiietiinonidx et des Chalcid'idse.
est inexacte
;
les
for-
Mais cette opinion
Proctotrypides sont de beaucoup inférieurs
en nombre à ces deux familles,
ainsi
comme
inabordable que
d'une étude moins
et
difficile,
qu'en témoigne l'ouvrage de M. Asbmead, qui a réuni
dans un seul volume de 472 pages presque toutes
les
connais-
sances acquises jusqu'ici au sujet de ces insectes.
que
J'ai dit
les quatre
premiers groupes
:
Dryininse, Dethij-
Emboleminœ, Ilelorinse, sont des familles
l'mse,
isolées,
n'ayant
pas de relation plus intime avec les véritables Proctotrypides
qu'ils n'en ont
avec diverses autres familles de parasites.
pourrait donc se demander pourquoi
vrage s'annonçant
comme
figurent dans
ils
On
un ou-
consacré aux Proctotrypides? Je
répondrai à cette question en objectant que ces groupes, étant
probablement
les
restes d'anciennes tribus qui ont presque
disparu de nos jours,
treint, sont toujours
phies, et
relier
et
dont
que malgré
les points
aux divisions bien
traits soit
pombre
le
d'espèces est très res-
exposés à être omis dans
les
monogra-
de contact qui semblent les
établies,
il
y
a toujours quelques
de structure, soit d'habitudes, qui empêchent de les
y adjoindre. Par exemple, les plus grands Z)<'y»im<« rappellent
à un certain degré les Ampulex ou les Pompihis, mais leurs
pattes ravisseuses les en éloignent, tandis que les petits
ninne ressemblent plutôt
l'égard des
linas
Homoptères
sont encore plus
amenèrent Fabricius
Andrk,
T.).n.'
IX
aux Ceraphron,
est tout
difficiles
et
Klug à
ï,
fait particulier.
à classer
les
;
Dnji-
et leur parasitisme
à
Les Belhy-
leurs formes externes
confondre avec
les Tiphia;
2
PROCTOTRYPID^
18
Haliday
rapporta vaguement aux Aculeala, sans préciser
les
leur situation exacte
parmi
enfin
;
Ashmead, après
les avoir décrits
ses Proctotrypidse, a fini par les transférer à ce qu'il
appelle la « Superfamily Vespoidea » (Classif. of Ichn.
p. 196),
lydœ.
où
ils
—
Flies,
figurent entre les Chrijsididœ et les Irigona-
La même
superfamille contient aussi les Pompilus, les
Vespa, les Thynnus, les Midilla, et autres groupes disparates.
Les Belhylinse sont en
les
réalité parasites,
dans
le
IcJmeumoiiidx, des larves de Coléoptères
tères.
même sens que
et
de Lépidop-
Quant aux Embolemina>, nous n'avons pas de rensei-
gnements sur leur genre de
vie. Enfin les
Helorinœ, paraissant
s'attaquer aux Neuroptères du genre Chrysopa, appartiennent,
selon
Ashmead, aux Braconidm
;
cependant leur morphologie
externe les distingue de tous les Hyménoptères connus. Ces
considérations m'inclinent à laisser dans leur place actuelle
les quatre
premiers groupes, à
la tète des
Proctotrypides,
non
y ait une affinité sensible entre tous ces insectes, mais
parce que je trouve ces quatre groupes moins déplacés ainsi
qu'il
qu'ils
Il
ne
le
seraient ailleurs.
ne sera pas
fait
usage dans ce livre des termes Aculeala,
fondés sur une fausse conception, et n'ayant
et Terehrantia,
plus de signification distincte. L'explication de ce point se
trouvera plus loin, à propos de
la description
de l'abdomen
des Proctotrypides.
Je n'entrerai pas non plus dans les vives controverses qui
existent au sujet
le
métathorax
comme
celui-ci,
du métathorax,
presque toutes
du segment médiaire de
et
l'abdomen.
de
le
afin de
les
le
suffit,
Latreille, situé entre
dans
comme faisant
un ouvrage
partie intégrante
ne pas introduire de confusion dans
descriptions des auteurs.
prendra aisément que
englobe
regarder
Il
le
Le lecteur com-
mot métathorax, dans
segment médiaire.
notre sens,
INTRODUCTION
CARACTÈRES GENERAUX
—
1.
Ensemble du corps.
—
Les insectes qui
nous
occupent, y compris les quatre premières familles, sont si peu
homogènes, qu'aucun entomologiste n'en a pu donner une
définition satisfaisante.
Aucun
faciès
spécial ne les sépare de
quelques autres groupes d'Hyménoptères
tantôt à l'un, tantôt à l'autre,
d'avoir recours à l'ensemble
tions,
pour
ressemblent
ils
;
de sorte qu'on est
faire ressortir les différences qui les distinguent.
compa-
Forster a tourné la difficulté en se bornant à une
raison des Proctotrypidai avec les Chalcididx. Mais
même
Les Chalcididœ mâles n'ont
antennes toujours coudées (Hym. Stud.
les
ou du moins
le
coude n'est pas toujours sensible
tère tiré des annelets des antennes se
les femelles,
tinctif,
sortant
les
savoir,
que
II,
si
p.
11),
et le caracla
même
nous envisa-
nous ne trouvons qu'un seul caractère disla tarière des Clialcididœ
du ventre avant
Proctotrypidœ
;
confond avec
particularité chez les Proclotrypidx. Puis,
geons
n'a pu,
il
en se servant de cette restriction, en fournir des carac-
tères solides et sans exception.
pas
obligé
du corps, avec quelques explica-
le
bout de l'abdomen
elle reste,
devient visible en
,
tandis que chez
cachée jusqu'à l'extrémité. Je
me
mesure d'affirmer que dans une multitude de genres
Epistenia,
de Chalcididœ (spécialement des exotiques
Westw., Lselaps, Hal. etc.) la tarière se cache dans le tube
crois en
:
formé par
faire
ses valves jusqu'à rextrL'inilé
observer que
lement
même.
Il
fauteii oulii^
la structure tabulaire est particulière
à quatre tribus des Proclotrypides,
c'est-à-dire
Proctotrypime, Belylinœ, Diaprunse,Plalygaslerinee,
et
seu-
aux
même
que parmi celles-ci il existe certaines exceptions.
Les caractères généraux qu'on s'efforce de donner dans la
plupart des livres sont les suivants, mais je dois ajouter qu'ils
n'ont qu'une médiocre
utilité,
par un caractère opposé, ou
chacun d'eux étant ou contrarié
par trop d'exceptions '.
alTaibli
Nos insectes {y compris les quatre premières familles) sont
de petits parasites, souvent très miniines, rarement de taille
médiocre, de couleur noire ou brunàt7'e, moins souvent jaunâtre, sans éclat métallique, {excepté quelques Epyr\s exotiques
et Tlioron fornicatus
Nées)
:
leur teinte est parfois rehaussée
de quelques parties rouges (Mesilius) ou blanches (Aplielopus).
Les côtés du prothorax s'étendent en arrière jusqu'à ï origine
des ailes,
qui
les
comme
citez les CynipidcT, les
Ichneumonidœ,
etc., ce
distingue des Chalcididee. Lanervation des ailes est très
variée, et souvent si différente de celle des autres Hymcjioptères,
que plusieurs tribus peuvent se recotmaitre à leurs
; chez beaucoup d'espèces les
sans autre caractère
sentent pas de nervures sensibles
plupart des cellules
et
;
ailes seules,
ailes
ne pré-
chez d'autres on remarque la
des nervures ordinaires
;
des individus
aptères ou hémiptères, qui sont généralement des femelles, se
rencontrent dans toutes les tribus, excepté les Heloridœ. Les
trochanters sont composés d'un seul article, excepté chez les
Heloridse.
La
tarière des femelles est sujette à diverses niodi/i-
cations, doîit la plus 7-emarquable est la
sera décrite plus loin
le
forme tabulaire, qui
d'autres fois elle est de structure normale,
plus souvent cacitée dans l'abdomen, jamais très-allo7igée.
A
défaut de caractères qui soient
tribus,
la
;
on ne saurait que
question
réponse je
:
Qu'est-ce
dire à
communs
qu'un Proctotrypide
lui conseillerais, 1°
:
à toutes les
un commençant
?
qui poserait
Pour toute
de se rendre maître du tableau
1. Cet aveu est une nouvelle preuve que les différentes sous-familles groupées sous le nom de Pfoctotrypidw tonnent en réalité autant de familles
autonomes. Nous donnerons plus loin, pour chacune d'elles, les caractères
généraux qui les distinguent des autres familles d'Hyménoptères (Kiell'er).
INTRODUCTION
ci-dessous
;
et, 2°
chaque fumille
:
21
de se reporter aux généralités précédant
et cliaquo Irihu, à l'aide desquelles, coujoinlc-
uient avec les pluuciius,
il
verra s'aplanir
les preiniLMcs
difli-
cullés.
2.
—
et
dillérentes
les
ou
transversale
oblongue
—
Tête et appendices.
forme dans
un
peu
déprimée
tribus
La
:
le
variable
de
plus souvent elle
est
lèto
est
pouvant aussi être
année de cornas {G alesus),
spliérique,
[Bctlnjlinse),
avancée inférieurement en museau (^«/yto, Pedinomma) etc.
Verlex convexe, mais parfois fortement excavé ou concave
entre les yeux, qui sont très grands {Dryininse). Ocelles ordi,
nairement au nombre de trois, diversement disposés dans les
formes aptères, à peu d'exceptions près, ils manquent entièrement. Antennes ou droites ou coudées, insérées tantôt à la
base de l'épislome {Ceraphroninx), tantôt près du milieu de
;
[Dnjininœ, Prociotrijpinœ, etc.) ordinairement plus
courtes que le corps chez la 9 et un peu plus longues chez le c?;
mais beaucoup plus longues que le corps chez les cf de Paramesius et de quelques Prosacantha
filiformes, sétacées, ou
la face
;
>
;
claviformes selon
le
genre
et le
sexe
;
branchues chez
les cf
quelques cf de Diapria. Le
nombre d'articles est ordinairement de 7 à 15
les antennes
des cf ont ordinairement plus d'articles que celles de la $,
de Lijgoccru.i
;
verticillées chez
'
;
mais chez
les liclytinœ
trent le plus
pour
les
;
au contraire ce sont les Ç qui en mon-
chez d'autres espèces
le
nombre
deux sexes. Mandibules avec
est le
même
^2-0 denticules, sauf
celles des Proctolri/pinx, qui sont falciformes, sans denticules.
Palpes maxillaires avec 2-6, palpes labiaux avec 2-3 articles
;
ces derniers sont inarticulés chez les Plalygaslerinas.
^3.
— Thorax. — Prothorax
iorl allongé chez les
(excepté les Antœon), les BelliyUme, les
Proctotrypirue; variable de longueur dans
peu
1.
visible en dessus dans les
Telenomus,
Chez quatre genres de Bethylinœ
articles (Kieffer).
les
Dryinuiss
Emboleminse
et les
les S'cfi/jo/a/Jr-e, etc.
etc.
;
Mesonotum im-
antennes sont composées de 22 à 2S
rnonTOTRYPiD/E
22
pressionné de trois sillons, qui sont sujets à disparaître, spécialement les deux externes. Chez les Gonatopus aptères
le
thorax est iort atténué, beaucoup moins large que la tète
et
resserré au milieu.
Le scutellum
est
précédésoit d'une fossette
transversale assez grande, soit de deux points enfoncés,
chaque cûlé
;
Platygasier'mee
un de
porte une épine à l'extrémité chez quelques
il
;
devient rudimentaire ou nul chez la plu-
il
part des individus aptères. Le postscutellum, ordinairement
linéaire,
en forme de carène,
muni d'une ou
est parfois élargi et très distinct,
coup de forme et de sculpture
lisse et glabre,
Le mélathorax varie beaumetanolum peut être ou
plusieurs épines.
le
:
ou mullicaréné dans sa longueur {Bclhylina')
et rugueux {Helorinœ)
muni d'une
;
grossièrement réticulé
;
carène médiane bifide à l'extrémité (Z?e////a) les angles postérieurs sont quelquefois aigus, dentiformes et divariqués
;
[Mesilms*).
4.
dans
— Ailes. —
La nervation
les diiïérenles sous-familles
alaire est trop
discordante
ou familles dont nous avons
d'en parler dans ces généra-
ici, pour qu'il soit utile
nous suffit donc ici, de renvoyer à la légende explicative des deux ailes figurées sur la Planche L Plus loin, en
traitant de ces diverses familles en particulier, nous exposerons pour chacune 'd'elles, la conformation alaire qu'elle pré-
à traiter
lités.
11
sente.
5.
—
—
Excepté chez les Ç des Dryininœ, les
peu de caractères particuliers. Les trochanlers
Pattes.
pattes olfrent
de l'un de ces insectes, peut-être Tiphia cenoptera, Panz, {7 He/hijateleopterus Fufst.), que llaliday a conçu l'idée d'établir une division
Cenoptera ou Cenopieridœ voir son « Synopsis ad methodum
appendix, p. III » oi!i l'on (rouve, aii commencement
Fallenii accommodata
« Trib. 6. Cenoptera d. Antennœ
des Aculeata, les indications suivantes
() C'est
Itis
qu'il appelle
:
;
:
10 articuiatce. Caput deflexum. dd. Antennœ 12-13 artjc. Caput porreclum.
Rapacia. Larvse entomophagie. ».
Ces deux divisions désignent respectivement les Dryinidœ et les Belhylidœ.
Or. le mot Cenoptera, dérivé de y.Ev6i;, vide, et uTEpôv, aile, indique des insectes sans nervation visible, et est parfaitement inapplicable aux Dryinina;
et en grande partie aux Beihylina' les uns et les autres étant bien pourvus
de nervures et de cellules. C'est une erreur difficile à expliquer, mais qui
est sans importance pour nous, puisque nous n'adoptons pas la section des
Cenoptera.
,
rN'TBOnUCTlON
sont uniarticuli's, sauf dans les Helorime, où
Les cuisses
ticulés.
formes, chez
leminœ)
cuisses
;
linéaires, fort atténués {Gonatopus).
dans
1,
1,
1,0,
—
(3.
2.
à part
court
2
;
tibias,
—
quatre familles que
à
aigii
l'extrémité,
-'
segment
3<>
le
j'ai
est
mises
à pétiole
Helorinse difTèrent de ce type par
allongé et renflé. Le
articles.
La forme externe de l'abdomen
trois des
est piriforme,
il
les
:
Bethijlinœ et Helorinœ 1, 2, 2; Embule-
Abdomen.
:
;
tibias
Les éperons des
Les tarses montrent uniformément o
homogène chez
assez
[Embo-
renflées,
quatre familles, présentent les formules suivantes
les
Dryininœ
minœ
sont subbiar-
souvent clavi-
Bethi/Unse; linéaires sans renflement
les
normaux {Helorime)
;
ils
et les tibias sont épaissis,
très
leur pétiole
au pétiole) est
segments 4-7 diminuent progressivement le dernier, ou 8« est le plus souvent
caché. La tarière n'est pas exserte à l'état de repos. L'abdomen est toujours lisse et luisant. Les urites ou arceaux vencourt,
campanule
;
le
(faisant suite
plus long
;
les
;
nombre de
traux sont au
ici
6.
Pour
éviter la confusion, j'omets
tout ce qui concerne l'abdomen de la 5" famille
proprement
dits)
;
il
en sera
traité
parmi
{Oxyura
les généralités
qui
regardent ces insectes.
Bien que
dans
le
le
présent ouvrage n'ait pas la prétention d'entrer
vaste sujet de l'anatomie interne, et doive se borner le
plus souvent à la description des espèces, je ne puis m'asbslenir de quelques observations relatives à la distinction long-
temps
établie
entre les Hyménoptères aigîiillonnés,
et
les
térèhranls, et à laquelle j'ai déjà fait allusion. Ce partage de
l'ordre en
deux grandes catégories
vient,
si
je
ne
me
trompe,
de Linné, qui s'avisa de séparer les insectes qui possèdent la
faculté de piquer, de
pend donc de
Une
la
ceux qui en sont dépourvus. Tout dé-
présence ou de l'absence d'une glande à A'enin.
foule d'anatomistes se sont exercés, depuis les
mitifs
de
l'entomologie,
femelles des Hyménoptères.
à explorer
On
les
temps pri-
organes génitaux
a beaucoup étudié les Braco-
nid,v {Dorijctes, Apliidius, Uelcon, Mkroijaster, Alysin (voir
Seurat,
Contributions à l'élude des Hyménoptères entomo-
PROCTOTUVPID.E
phages pp. 46-47). Bugnion a élucidé l'anatomie d'un Chala signalé la pré-
Du Buysson
cidide [Enajrtus fuscicollis);
glandes à venin dans les Ichnewiionidœ, etc.
Bordas a publié un long mémoire sur les mêmes glandes de
nombreux Hyménoptères. IMallieureusenient les Proctotnj-
sence des
;
pidsp ont toujours élé laissés de côlé, mais nous avons assez de
pour
constatations
justifier
l'opinion
que ces derniers ne
pas essentiellement des autres Hyménoptères, La
glande à venin est bipartite, située dans la région antérieure
diffèrent
du
'À)
elle joue probablement un rôle
mais incomplètement compris jusqu'ici, au temps de la
8" slernite (1*1. T, flg.
actif,
;
elle secrète en quantité Aariable un liquide acre et
venimeux qui accompagne l'émission des œufs, mais dont
l'action cbez les petits entomophages est le plus souvent im-
ponle
;
perceptible à nos organes. Cependant tous les entomologistes
savent bien que certains soi-disant térébrants de grande taille
{Ophion, Panisciis, Pimpla), peuvent infliger à nos doigts
des piqûres peu agréables, tandis qu'au contraire les abeilles
du genre Melipotia, ainsi que
quent du pouvoir de
de
la
plupart des fourmis,
faire sentir leur aiguillon. J'ose
man-
conclure
considérations que la distinction supposée entre les
ces
Aculeala
et
tarière est
les
Terehrantia n'est qu'imaginaire, que
synonyme
le
mot
d'aiguillon, et que les légères modifica-
y observe ne suflisent pas pour jusune division primaire des Hyménoptères.
tions de structure qu'on
tifier
7.
— Distinction des
sexes.
—
Les] différences sexuelles
qui existent cbez les Drijinina;, les Belhylinse et les
minx
se reconnaîtront
le
Emholc-
plus souvent aux caractères externes.
Les femelles des Dryitiinœ se font/emarquer, au premier coup
d'œil, par la pince ravisseuse
formée par le développement
Le genre Aphelopus fait
des crochets des tarses antérieurs.
exception à celle règle, ayant les crochets antérieurs simples
dans
deux
les
'sexes
;
on reconnaît
le cf
à ses antennes, qui
et deux fois plus
9. Sous le rapport de la pince
genre Mystrophorus est douteux. Uuthe, l'au-
sont presque aussi longues que le corps,
longues que
de
la
9
,
le
celles
de
la
,
I.NTRODL'CTION
teur du genre
sément
«
',
et
de
Die Znuf/e reichf
(Berl. ent. Zeits. 1839)
(Flym. Stud.
If,
Aphelopns sous
p.
la
2^
la seule description
zum
bis
91), place
rubrique
»,
le
dd. Die vordersten
«
nicht schêeren-oder zangenformig
jamais vu un MijstropJtonis,
dritten Tarsenr/liede
au contraire, dans sa table
genre Mystrophorus avec
Forster,
;
qui existe, dit expres-
Ç
»
;
Tarsen
quant à moi, n'ayant
suivi la description originale
j'ai
de Rulhe, qui probablement a décrit ce qu'il avait sous les
yeux
son exemplaiie
:
était
évidemment une 9
se tait sur
il
;
mais Ashmead parait avoir vu le cf
bien que le genre soit inconnu en Amérique il nous enseigne
que les antennes des deux sexes sont composées de 10 articles,
les distinctions sexuelles
;
;
que
et
celles
de
la
9
sont un peu claviformes.
Il
plane cepen-
dant quelque incertitude surla description (Mon. of
Proct. p. 98), à cause des mots
:
«
i\.
Amer.
occiput nol emarginate »^
directement opposés à l'affirmation de Huthe
«
:
Hinterkopf
tief ausgeliull ».
Les caractères extérieurs du sexe cbez
les
trop frappants pour'échapper à l'observation.
Bclhglmse. sont
On
peut séparer
à Jiremière vue les individus aptères ou subaptères apparte-
nant aux genres Pristocera, Epyris,
Mesitiiis,
Idiogencs,
Cephalanomœa^ Bethglus, Perisemus ciScleroderma,(\\x\sQ\\i
toujours, ou presque toujours, des femelles. Les çf à'Idingenes
et
Triglena, et les
inconnus, au moins
Scleroderma
et
dans
9
à'ylteleoptcrus et
Anozus, sont
notre hémisphère. Les sexes de
de Cephalanomœa peuvent quelquefois faire
hésiter l'observateur, à cause
du dimorphisme de certaines
femelles qui, par excès de développement, offrent les ailes et
les
ocelles qui
sont propres aux mâles
;
mais ces cas sont
d'une rareté extrême, et ne peuvent égarer longtemps celui
qui examine les antennes et les caractères de l'abdomen. Les
antennes des Scleroderma cf? ont 13 articles; chez
elles sont allongées et filiformes, celles des
9
les
cf
étant courtes et
claviformes. Les organes génitaux des cf seront décrits plus
loin.
1.
Tl
existe aussi des cf aptères,
mais
le cas est rare.
L'auteur du genre est Fôrster et non pas Rullie. Nous verrons plus loin
au sujet du ce genre (Kielïer).
qu'il n'existe plus d'incertitude
, ,
rROCTOTRYPID.IÎ
Les deux genres qui constituent
savoir
:
Emholemus
avis, les types de
lemus sont
et
la famille des Emboleminie
Pedinomma, doivent former, à mon
deux familles
difficiles à
distinctes.
Les sexes à'Embo-
séparer sans dissection, les organes gé-
nitaux étant complètement cachés. J'en possède 6 exemplaires,
dont 3
me
font
l'cflet d'être
des femelles, en raison de leurs
antennes raccourcies. Les antennes de tous mes exemplaires
et je prends ce nombre pour le chilFre
normal chez les Embolemus. Quant aux 13 articles de la 9
mentionnée par Nées v. Esenbeck et plus tard par Haliday,
Walker, et Ashmead, c'était probablement une variation accidentelle; Nées avait d'abord ajouté un article, en comptant
la radicule, et l'addition de deux autres n'apporte, en pareil
cas, riende surprenant. Les antennes de mes trois exemplaires
que je suppose êtj'e des femelles, diiîèrent de celles des mâles
présentent 10 articles,
en ce qu'elles sont distinctement plus épaisses
9
la taille de la
est
aussi
moindre,
et plus courtes
et les pattes sont
;
plus
courtes que chez le cf. D'ailleurs les deux sexes présentent
absolument
le
même
faciès.
M. Morley m'ayant communiqué la 9 de Pedinomma jusqu'ici inconnue, m'a mis à même de constater avec toute assurance que les deux sexes sont également aptères, et que pour
reconnaître la 9 il faut examiner ses antennes et ses pattes,
qui dilTèrent sensiblement de celles du cf. Tous les membres
de la 9 sont relativement plus épais et plus courts, notamment les tarses postérieurs.
Comme
est rentré
chez
les
précédents, l'appareil génital des Helorince
dans l'abdomen, laissant pour seule indication de
sexe la grandeur relative des antennes. Celles-ci sont de lon-
gueur médiocre,
trois
filiformes, et
composées
espèces, représentées dans
ma
[de IS articles.
collection par
Sur
quinze
il y a deux individus qui semblent être des mâles
en raison de leurs antennes, qui sont plus longues |d'un tiers
exemplaires,
environ que celles des autres.
—
—
8.
Parasitisme.
Tous les insectes compris dans ce
volume sont considérés aujourd'hui comme appartenant à la
classe des parasites proprement dits, comme les Ichneumonidas
INTRODUCTION
les
Braconidœ,
etc. et
non aux
fouisseurs.
Il
importe beau-
coup de ne pas oublier cette distinction, qui ressort nettement
de tout ce que nous a appris l'étude des mœurs des diverses
Dans les familles des Hyménoptères fouisseurs chaque
pond son œuf soit dans un nid qu'elle a construit à
dessein, soit, comme le coucou, dans le nid établi par une
autre femelle. Dans l'un et l'autre cas, elle dépose à la portée
de sa progéniture un insecte qu'elle a d'abord paral)'sé en le
tribus.
femelle
piquant de son aiguillon; par ce
moyen
la petite larve
trouve,
en naissant, une nourriture assurée jusqu'à l'époque de sa
nymphose. Chez les parasites, au contraire, la mère pond ses
œufs dans
corps
le
même
de la victime qui doit nourrir ses
petits, et laisse vivre cette dernière,
dont
la
conservation de-
Pour
mère en question n'a aucun besoin de
celte armature des pattes de devant dont sont pourvus les
fouisseurs, afin de creuser le sol et d'y établir un nid. Or nous
voyons que les Proctotrypides sont dépourvus de cet appareil,
et nous pouvons ainsi nous assurer, que tout Proctotrypide
vient une garantie de l'existence des jeunes parasites.
atteindre sont but, la
femelle ayant les pattes de devant nues et inermes, ne peut
appartenir à aucune tribu de fouisseurs, et que ce serait une
erreur de classification que de vouloir
celte division.
la
faire rentrer
dans
Les anciens auteurs, à une époque où les trans-
formations des Proctotrypides restaient inconnues, avaient
avec les enseignements de la
que Latreille imaginait que les larves de
ses Proclolrijpidue menaient une vie souterraine et indépendante et qu'Haliday, dans sa note célèbre (Eut. Mag., H, 219)
édifié des théories inconciliables
nature
;
c'est ainsi
;
attribuait à
un Bethyline [Perisemus Iriareolaliis Fiirst.) les
Philanthus ou d'un Ccrceris, qui creusent des
instincts d'un
terriers
dans
le sol, et les
approvisionnent de chenilles des-
tinées à la nourriture de leurs larves.
Les parasites auxquels nous avons atfaire sont ou solitaires
on sociaux; solitaires, lorsque l'hôte choisi parla mère n'est
pas d'assez grande taille pour recevoir plus d'une larve parasite
et sociaux, lorsque plusieurs larves peuvent être logées
;
et nourries
dans
le
corps d'une
même
victime.