ANNALES
DE LA SOCIÉTÉ
ENTOMOLOGIQUE
DE FRANCE.
maxime
Naliira
TOME
.
mirntida
iii
mininiis.
DIXIEME.
/!-.-
,v\VV
CH. PITOIS, EDITEUR.
OM SOUSCRIT
CHEZ
p.
:
BERTRAND, LIBRAIRE,
RUE ST-ANDRÉ-DES-ARCS, 38.
Strasbourg,
V LEVRAULT, rue des Juifs,
1841.
33.
ANNALES
DE LA
SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE
DE FRANCE.
HISTOIRE
DES METAMORPHOSES D'UNE OEDEMÉRE.
Par M. Léon Dufour.
(Séance du 5 août 1840.)
Non-seulenient
les livres
d'entomologie ne nous disent rien
du genre CEdemera, mais ils avouent
qu'ils ne savent rien. Voici donc une histoire nouvelle à enregistrer, et, de plus, une erreur à redresser, un double emploi
à signaler car le mâle et la femelle d'une même espèce ont
été pris pour deux espèces différentes. Sans plus de préamsur les métamorphoses
;
bule, établissons
les faits.
1" Larve.
lAirva hexapoda, cephala, antennata, elongata, albida,
moUiter
villosa; capitc prothornceque latioribus; antennis exs&'tis
qua-
ANNALES
6
(Iri
pnnw
articulo
articulatis,
brevissimo
,
nUinw mhidijonni;
pedibus vix prominentibus ; abdominis segmenta
quarto-
tertio
que subtus himammillatis, ultimo simplici obtuso.
Long. 5-6
lin.
in ligno quercino putrescente.
Hab.
mois de mars 1840, je trouvai au milieu des libres
décomposées el humides d'un vieux madrier de chêne couDans
le
mon
ché à terre dans
jardin
des larves qu'au premier coup
,
d'œil je pris pour celles d'un Buprestis, à cause de leur forme
plus dilatée en avant et de la lenteur de leurs mouvements.
Une étude
me
attentive
appartenir à
un
convainquit bientôt qu'elles devaient
coléoptère d'un genre différent.
Cette larve est allongée, blanchâtre avec
jaune, d'une texture tendre
assez longs,
munie de
peu
,
le
corps
non comprise
et
six pattes articulées qui
composée de douze segments
,
dont
une
très fins
débordent
distincts
abdominaux sont plus
les
légère teinte
molle, velue de poils
fort
la tête
,
étroits et plus
étranglés.
La
tête,
de
la
même
couleur que le reste du corps, mais
d'une consistance calleuse,
est
grande, arrondie sur
les côtés,
tronquée en avant, un peu débordée en arrière par
le seg-
ment prothoracique
super-
ficiels
on y aperçoit deux
traits linéaires
qui de l'origine des antennes vont converger au milieu
du bord
postérieur. Antennes saillantes,
articles, le
le
:
premier
très court, les
droites,
de quatre
deux suivants cylindriques,
dernier subuliforme. Chaperon transversal, étroit, mais dis-
tinct.
Latre orbiculaire
,
velu. Mandibules cornées
assez robustes, susceptibles
à leur pointe, avec
une
,
brunes
de s'ouvrir beaucoup, Iridenlécs
saillie
au milieu de leur bord interne.
Mâchoires blanchâtres, coriacécs; leur lobe interne garni de
soies arquées,
sms
crochet.
Palpes maxillaires insérés sur un
DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.
angle assez large de
mier court,
le
la
mâchoire, de
second cylindrique,
7
dont
trois articles,
le
le
pre-
troisième subuliforme.
Lèvre à languette oblongue, terminée par deux soies raides.
Palpes labiaux de trois articles
la
même
Des
,
dont
le
dernier obtus et de
grosseur.
trois
aussi large
segments tlioraciques ou pédigères
que
la tête et
sont plus étroits,
comme
hanche, ni
le
premier
:
est
ceux-ci
au dos.
les côtés et
Pattes courtes, blanchâtres, de trois articles
la
le
échancrés en arrière avec une ligne
médiane dorsale enfoncée; tous velus sur
dre ni
,
plus grand que les suivants
,
sans y compren-
crochet terminal, qui est assez long et
fort.
Segments abdominaux au nombre de neuf, dont
la
largeur
d'avant en arrière, le dernier plus petit, simles deux premiers velus au dos comme les tho-
est décroissante
ple, arrondi
;
raciques, les autres seulement sur les côtés; le troisième et le
quatrième ayant en dessous une paire de mamelons ambulatoires conoïdes
,
Stigmates au
rondis,
avec des aspérités pileuses microscopiques.
nombre de neuf
un prothoracique
bords latéraux inférieurs
paires, petits, incolores, ar-
abdominaux,
un peu antérieurs.
et huit
et
situés sur les
Les larves de l'Cffidémère se nourrissent de la substance du
bois qu'elles rongent avec leurs mandibules,
et
où
elles se
creusent des galeries cylindriques assez larges, mais de peu de
longueur. L'époque où je les ai trouvées
me
qu'elles passent dans cet état tout l'hiver et
une bonne partie
du printemps.
fait
Je les ai élevées en renfermant dans
présumer
un bocal
des fragments du bois dans lequel elles étaient logées, et que
j'avais l'attention
à l'état
de tenir à l'ombre
et
d'humecter de temps
15 mai, la plupart d'entre elles avaient passé
de nymphe, et c'est au commencement de juin que
en temps. Vers
le
j'obtins plusieurs insectes ailés.
ANNALES
8
2"
Nympha
Nymphe.
nuda, obvoluta, oblo^iga, albida, viUosa,
seymentis primis utrinque subtriangidaribus
abdominis
capite inflexo
;
occulto.
Long. 4
On
nu daHS
trouve à
la
Sa physionomie rappelle
dorsale de l'insecte
sous
le
de
la
prothorax
fléchie sous le
tète,
les galeries pratiquées
celle
métamorphoses, mais
connaître les
Sa
lin.
corps,
où
a des
,
par la larve.
Pyrochre, dont
elle n'a
j'ai fait
pas de spinules.
et invisible
par la région
antennes longues qui se reploient
leurs bouts se dépassent l'un l'autre. Les
palpes sont étalés,
les
mandibules sont apparentes,
on
et
aper-
bouche deux pièces triangulaires qui appartiendront
çoit à la
aux mâchoires. Les
des élytres, sous
blement
tarses postérieurs dépassent seuls le
articulée, terminée par
semblablement
bout
forme d'une pièce cylindrique non sensi-
la
un
article court
qui
est vrai-
des ongles futurs. Les
le réceptacle
quatre
premiers segments de l'abdomen forment sur les côtés une saillie
triangulaire bien marquée.
Le dernier
en deux pièces triangulaires séparées par
est bifide
le
ou divisé
bord arrondi du
segment.
3° Insecte ailé,
Œdemera
Œdémère
dis par
,
ISoB.
dépareillée.
Mas.
Œdemera
seladonia, Oliv.
,
Encycl.
,
n» 47.
Necydalis seladonia^ Fabr., Sysl. El., h, p. 370.
Œdem.
calcaraia, Duf.
,
Fiech. anat. sur les Coléopt.
,
n" 96.
DE LA SOCIETE Ei\TOMf>[.OGIQrE.
Œdem.
ruficoUis,
Ouv.,
9
n" 18.
ib.,
Necydalis ruficoUis, Fvbr.,
ib.
Viridis velcœrulescens; villoso-pubescens ; thorace inœquali, in
fœmina rufo-fubo ;
haud attenuatis
etytris
trilineatis,
,
apiain
mare tumidulis; fœniinœ abdomine rufo-fulvo; maris jemoribus quatuor anticis apice unispinosis
Long. 4 1/2, 5
Hab. œstate frequens
dentalis
Il
,
me
larves leur ont
et
lin.
)
de
moindre doute sur
cette femelle,
l'ègle
les
tion générale et la
la
leur est plus
que dans
sur le respect des
même
époque
et
noms
fin
mêmes
car
fleurs.
on
les
La cou-
vert bleuâtre dans le
mâle
et tarses noirs.
duvet grisâtre. Élytres couvertes
trois lignes élevées,
saillante; leur bout,
intumescence ovalaire qui
dans
est loind'être
intumescence nulle ou effacée dans
bout.
double
déjà établis.
Antennes, bouche, tibias
Tète et corselet avec un
du milieu moins
mêmes
la taille, la configura-
sur les
fréquemment d'un
la femelle.
les
et ce
communauté des habitudes,
d'une pubescence dorée, avec
celle-ci
l'identité spé-
puisque
ouvrages d'entomologie m'excuse
Les deux sexes se ressemblent par
rencontre à
inermibus.
donné naissance sous mes yeux,
emploi flagrant dans
d'enfreindre la
.
rester le
de ce mâle
fœminœ
in variis Jloribus Gallice meridionali-occi-
(Sai nt-Sev er
ne saurait
cifique
,
d'un roux fauve, avec
le
le
dont celle
mâle, avec une
toujours bleue; cette
la femelle.
Abdomen de
dernier segment noirâtre au
La dent épineuse du bout des
cuisses intermédiaires
plus prononcée qu'aux antérieures. Fabricius, qui
le
premier
ANNALES
10
a IoikIc
el
la
JSeajd. seladonia, ne fait
aucune menliondecesdents,
Olivier ne parle que de celles des cuisses de devant. Je ne
m'explique pas
comment
remarqué
cet auteur n'a pas
des cuisses intermédiaires.
Y
aurait-il erreur
de sa
part,
celles
ou son
espèce est-elle différente de la nôtre?
Explication des figures de la planche
1.
J^arve de
VOEdemera
1
,
part.
dispar, avec (à côté)
la
i.
mesure de
un
sa longueur naturelle. Cette figure est prise dans
moment où
oH'rait ses
la Ifyve, placée dans l'eau, et violentée,
segments séparés par des étranglements plus
prononcés.
2.
Une
3.
5.
Antenne détachée.
Chaperon et labre.
Une mâchoire avec son palpe maxillaire.
6.
Une mandibule.
7.
Lèvre vue, par sa face inférieure, et palpes labiaux.
8.
Un
4.
patte détachée.
des quatre mamelons ambulatoires, isolé el considéra-
blement grossi.
9.
Nymphe de
cette
avec (à côtéj
la
OEdémère vue par
sa face inférieure,
mesure de sa longueur naturelle.
DE
l.A
SOCIÉTÉ EMOMOEOGIQUE.
il
HISTOIRE
ET DESCRIPTION
DES 3IÉTAMORPHOSES DES CHALCIS
d'une ESPÈCE PEU CONNUE DE CE GENRE DHYJIÉNOPTÈRES.
,
l'ar
(
M. Léon Dufolr.
Séance du 5 août 1840.)
Réaumur, dans son beau mémoire sur
canonnière d'Amérujue
(t.
vi),
de Chalcis {C. producta. Oliv.
,
les
;
pyramidea, Fabr.), qu'il eut la
malheureuse inadvertance de prendre pour
guêpe tandis
qu'il n'en était
nids de la Guêpe
trouva dans ces nids une espèce
que
science s'enrichit de ce dernier
mâle de
le
fait.
cette
mais enfin
le parasite;
Fabricius dit, d'après
la
le
docteur Pflug, que son Chalcis annulaîa est né des chrysalides
d'une Phalène d'Amérique,
et
M. Boyer de Fonscolombe,
dans son intéressante Monographie des Chalcidites de
la
Pro-
vence, nous apprend qixeleClialcisJlavipes est né deschrysalides
d'un Lépidoptère. Voilà encore un double
fait
des Chalcis. Latreille, en parlant des Chalcis à
cule, soupçonne, à cause
lieux aquatiques
,
œufs dans
phes des Stratiomes ou autres Diptères qui, à
même
minuta se pose souvent sur
sume
du
abdomen
pédi-
de leur habitude de fréquenter
qu'ils déposent leurs
vivent dans l'eau. Ce
de parasitisme
les
les
les
nym-
l'état
de larves,
auteur a observé que
le Chalcis
excréments humains,
et
il
pré-
y enfonce ses œufs. C'est une sorte d'inspiration
exquis de ce grand entomologiste, mais une inspira-
qu'il
lacl
lion qui
louche de bien près à
la
vérité, car
nous verrons
ANNALES
1 -2
bientụt que ce Chalcis insốre ses
mouche qui
d'une Lucilie,
ufs dans
le
corps des larves
frộquente en effet
matiốres
les
animales en dộcomposition. Tels sont, je crois, tous
cộdents relatifs aux mộtamorphoses des Chalcis.
les prộ-
Ils se
rộdui-
sent quelques notions incomplốtes ou vagues. Voici des faits
plus circonstanciộs, plus positifs.
Dans le mois de juillet 1839, occupộ de recherches sur les
mộtamorphoses du Sarcophaga hmorrhoùdalis et ayant mis
plusieurs pupes de celle-ci dans un bocal, je ne fus pas peu
,
surpris d'y voir ộclore
ferai
connaợtre bientụt,
deux individus d'un Chalcis que
et
que
je dộsignerai sous le
Fonscolombei.
cifique de C.
nom
je
spộ-
Ravi de cette dộcouverte, je
m'empressai d'ộlever de nouvelles larves de Sarcophage pour
ộpier les Chalcis
pondre
leurs
au moment oự
ufs
consộquence, je
dans un
ộtat
et
saisis
la croisộe
la
de
Je
et
par l'opộration cộsa^
bon nombre de
viande de buf. J'exposai
mon
Eu
les larves.
des Sarcophaga femelles que je jugeai
rienne, je les accouchai d'un
tion directe.
hymộnoptốres viendraient
de gestation avancộe,
dộposai sur de
de
ces
pour en ộtudier plus tard
laboratoire
,
mais
le
larves
que
je
vase en dehors
portộe
de l'observa-
m'aperỗus bientụt qu'une espốce de Lucilie
vint aussi insộrer ses
ufs dans
le
charnier. Lorsque les larves
eurent pris tout leur dộveloppement et que l'odeur infecte fut
portộ au plus haut degrộ, ce qui dans cette saison arriva dans
sept huit jours, j'eus l'indicible satisfaction de voir accourir
des femelles
et
uChalcis prộcitộ
attentivement leurs
manuvres
orifices des clapiers
oự
;
et
du
Chalcis minuta. Je suivis
je les voyais s'approcher des
ộtaient les larves qui cherchaient se
mộtamorphoser en pupes. Ces hymộnoptốres y enfonỗaient le
bout de leur abdomen et il ộtait facile de juger, aux mouvements cx[)ulsifs de celui-ci qu'ils insộraient leurs ufs dans
,
,
le
corps des larves.
d'aoỷt,
j(>
lus pcMM
Connue
Ir
celte expộrience se lộsait la lin
m(ằm(Mil dộcii de
mes espộrances;
car
DK LA SOCIKTÉ ENTOMOLOGIQUE.
année
je n'obtins celte
ni des Chalcis ni des Sarcophages.
plus tard, pendant l'hiver
je disséquais
j'eus
Je
presque journellement des pupes de Sarcophage,
les
nymphe
larve, de
métamorphoses des
exposer celles-ci en donnant l'histoire du
vais
Fonscolombei dont je décrirai
Chalcis
Mais
printemps de 1840, lorsque
et le
de fréquentes occasions d'étudier
Chalcis.
1."
formes de
trois
les
et d'insecte ailé.
1° Larve.
Larva apoda, cephala,
glabra
fundo
nitida
,
,
ovato-rotundala,
convexa
obtusissùna
,
alhida
segmentis plicijormibus sulco pro-
;
separatis; capite rotundato, immerso.
Long. 2 1/2
Hab. in pupuis Sarcophagœ
et
lin.
Luciliœ.
pupede la Sarcophagf;
nymphe. Apode, comme
la plupart de celles des hyménoptères
elle prend
quand on
l'ôte de sa demeure usurpée, une forme ovale-arrondie très
obtuse en avant et en arrière. Elle est un peu courbée sur elleCette larve est toujours isolée dans la
ou de
la Lucilie
dont
elle
dévore
la
,
,
,
même,
glabre, luisante, d'un blanc de porcelaine. La trans-
lucidité
du tégument permet de
peux intérieurs, qui sont gros
de
la
treize
segments,
la tète
distinguer
et
les
granules adi-
ronds. Le corps se compose
non comprise; mais
sa courbure et
contraction habituelle de ses extrémités font qu'il n'y en a
de bien apparents que onze.
Ils
forment des
plis transversaux,
et les
premiers sont plus ou moins élargis et saillants sur
côtés.
La
tète,
formé par
le
les
enchatonnée au centre d'un bourrelet circulaire
premier segment,
est
arrondie, blanchâtre, légè-
rement convexe d'une consistance un peu calleuse. Les yeux
,
grands, ovalaires, incolores
et
inhabiles à la vision, sont à
peine sensibles. Deux mandibules, d'une (>xlrème petitesse
et
AiNNALKS
ti
poinlues, s'observent à droite
et à
gauche
(riinc pelile cavité
buccale ronde.
Aussitôt que la larve a
de
la
alors
mouche),
dans un
celles des
elle a
état
consommé
acquis tout son développement,
d'engourdissement
Odynères, dont
des sciences naturelles
j'ai
ii,
(t.
nombre d'hyménoptères.
donné
nym[)he
sa victime (la
et
et
d'immobilité
l'histoire
dans
tombe
comme
les Annales
2^ série, p. 85), et d'un grand
Cette vie passive et léthargique se
prolonge ainsi environ neuf mois, car
constaté ces larves
j'ai
déjà fort grandes dans les premiers jours de septembre
mencement de juin de
et à
l'année suivante.
T
ISympha obvohiln,
,
nymphe au com-
peine entrèrent-elles en métamorphose de
nudn,
tandem alra; antennis
Nymphe.
ohlonga,
glabra,
inflexis distinctis;
prhnum
albida,
femoribus postkis
incrassatis.
Long. 8
Nous venons de
esl
voir
presque arrondie, sa
que
la larve
nymphe
pupale qu'elle a envahie
lin.
est
du
Chalets Fonscolombei
oblongue,
semble avoir
Sa tête correspond toujours au bout antérieur de
nymphe
est
joui"S
ment de
répandue à
la tète
et
au thorax
avant son évolution définitive
noir profond
donne
la
mesure.
pupe. Cette
d'abord blanchâtre, tendre, succulente, avec une
leinle roussâtre
ques
et l'enveloppe^
été faite à sa
,
couleur qui
est
l'insecte ailé, car
celui-ci esl tout
à
fait
la
,
;
mais quel-
elle devient
d'un
exclusivement propre au tégudépouille
nymphale qu'aban-
diaphane. Etudions-la à son
état
tendre et blanchâtre, qui esl son premier âge.
Envisagée par
que
le
la
région dorsale,
on
n'aperçoit de la tête
verlex avec l'angle postérieur des yeux et trois petits
DE LA SOCIÉTÉ ÉNTOMOLOGIQUK.
i-i
points à peine sensibles qui sont ou seront les ocelles. Le corselet offre
un écusson bien
saillant,
pointe d'une petite échancrure
convexe, avec
la trace à sa
deux
l'origine des ailes et les
,
stigmates métathoraciques. L'espace compris entre le thorax
et
l'abdomen
res.
est
L'abdomen,
qui suivent
le
occupé par une partie des cuisses postérieuassez convexe, a sept segments, dont les cinq
premier ont de chaque côté une papille qui
porte le stigmate sous la forme d'un petit point brun. Le seg-
ment
basilaire a aussi son stigmate,
rente. Ainsi cet âge
six paires
de
mais sans pupille appa-
l'insecte est précieux
pour constater
de stigmates abdominaux; car, à mesure que
téguments se condensent
tifères se rétractent
,
et se durcissent, ces pupilles
les
les
stigma-
rentrent, et enfoncent ainsi au-dessous de
leur niveau ces orifices respiratoires.
Si vous
férieure
examinez maintenant
ou ventrale, vous voyez
tête, arquées, plus
la
les
nymphe
par sa région in-
antennes rabattues sous
la
longues, mieux articulées, moins en mas-
sue que dans l'insecte parfait; vous distinguez l'ébauche des
parties de la bouche, les pattes et les raquettes des ailes
maillottées
;
les cuisses postérieures fort grosses,
blanches, et les tarses de ces
mêmes
em-
mais encore
pattes dépassant le milieu
de l'abdomen.
J'ai
authentiquemenl constaté que
les
nymphes de
Chalcis demeurent environ quinze jours blanchâtres
dres. Après ce temps, elles deviennent,
comme je
ten-
l'ai dit,
d'un
noir profond, et restent ainsi cinq jours. Alors, par des
vements
successifs insensibles
enveloppe nymphale, mais
jours l'immobilité
la
,
notre
et
mou-
elles dépouillent leur délicate
elles
gardent encore pendant trois
plus absolue. Ce n'est qu'au quatrième
jour de sa naissance que l'insecte ailé se promène, court
s'envole.
et
ANNALES
16
3u Insfxte ah.k.
Clmlcis Fonscolombei, Nob.
(;:halcis
de Fonscolombe.
C. podagrica. Boy. deFonscol., Monogr. Chalcid. in
des Se. nat.,
C. podagrica, Rossi, Faun. Elr.,
Nigra , ahdomine
sessili
n, p.
t.
59 (non Fabr.).
spinn unica terminatis ;
tibiis posticis
,
Ann.
277 (non Fabr.).
xxvi, p.
t.
antennis clavatis faciei medio insertis; alarum tegula, femo-
rum tibiarumque
apicibus
albo subflavescentibus ; femoribus
posticis incrassatO'Ovatis ferrugineis.
Long. 2-3
Hab.
in Gallia
lin.
mmdionnli.
Ce Chalcis appartient à
minuta etflavipes,
et
la
même
section
que
les Chçtlcis
entre avec ceux-ci dans le nouveau genre
Brachymeria, fondé par M. Westwood.
Tête et corseletd'unnoir terne, fortement ponctués, avec
un
duvet plusou moins couché, grisâtre. Antennes noires, insérées
vers le milieu de la face et
le Chalcis rufipes, Oliv.
cle reçu
dans une
pointes obtuses
et
deux
thorax.
;
non près de
petites saillies ventriformes
et luisant à sa
bouche,
;
trièdre, pointu
comme dans
leur premier arti-
fossette frontale assez profonde.
un peu au-dessous de
Abdomen
la
Dargelasii, Latr.
Deux
petites
l'extrémité de l'écusson,
de chaque côté du méla-
en arrière, noir, glabre,
région dorsale, avec
un
lisse
léger duvet grisâtre
en
arrière et sur les côtés. Cuisses postérieures grosses, ovalaires,
plates en
dedans, convexes en dehors, garnies au bord infé-
rieur de plusieurs dents (dix); tantôt entièrement roussâlres.
DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.
exceplé à leur extrémité
,
et tantôt
il
plus ou moins noires vers
leur base. Tibias postérieure arqués, roussâtres, avec leur base
et leur
extrémitéblanchàtres, celle-ci prolongée en ergot pointu,
ou moins noirs au mi-
assez court, ceux des autres pattes plus
lieu. Cuisses antérieures et intermédiaires noires, avec leur ex-
trémité blanchâtre. Tous les tarses roux, avec les ongles et les
pelottes interonguiculaires noirâtres. Ailes transparentes, avec
la côte et le calus noirs.
Ce dernier
Le Chalcis de Fonscolombe
beaucoup pour
varie
rope.
Il
nuta
et cette différence
,
fort petit,
paraît propre
sa (aille, ainsi
de grandeur
est
ponctiforme.
indépendante du sexe.
Ofcsermfio» d/®. Cette espèce est sans doute le C/mte's
et
;
synonyme de
au Chalcis
forte
/jorfar/ncfl
deM. Boyer de Fonscolombe mais, contre lacitation
deux auteurs, je ne pense pas qu'il faille y rapporter le
deRossi
de ces
•
au midi de l'Euque le Chalcis mi-
donne
Fabricius, qui, dans ses divers ouvrages,
poclagrica le
Tranquebar pour
patrie, ce qui est
une
présomption en faveur de la difierence spécifique. Je re-
grette de
ne pouvoir pas consulter
la description et la figure
de Ilybner, citées par Fabricius. Observons que Rossi
s'est
borné à transcrire littéralement
et la
et la
phrase spécifique
description de Fabricius, et que Olivier, àans l'Encyclopédie
méthodique, n'a
fait
que traduire ce
même
texte sans
y rien
ajouter, en indiquant aussi l'habitat à Tranquebar. Or,
dans
un
la description de Fabricius,
trait
indépendamment
il
est
del'habitat,
inapplicable à notre espèce, c'est l'expression de pedi-
bus posticis elongatis. Certes, ces pattes ne sont pas, dans le
Chalcis Fonscolombei, plus grandes
que dans \eChalcis minuta.
Fabricius dit encore que les cuisses postérieures du Chalcis
podagrica se terminent macula m.agna alba. Dans notre espèce,
ainsi
que dans
cuisses sont
une grande
celle
et
non par
tache.
J'en conclus, i"
X,
dont parle M. Boyer de Fonscolombe, ces
simplement terminées par un point
que
lu
Chalcis podagricaVul). est
une espèce
2
ANNAI.KS
18
oxoli(jue (lislintle
2"
que
de
celle
le Clialcis décrit
qui
fîiit
l'oLjei (îc
ma
disserlalion
;
sous celte dénominaiion Fabiicienne
par M. Boyer de Fonscolombe, et mentionné aussi par Rossi,
est identique,
comme
espèce, à celui
de ces entomologistes ,
et
dont
que j'ai dédié au premier
j'ai liiit
connaître les métamor-
phoses.
Observation 2®. Latreille, dont l'habileté à saisir lasérienatu-
relledesgenresne se démentitjamais, céda trop facilement, dans
ses derniers ouvrages, à des idées
tion
,
en collocant
les
Chalcis
de généralisation
comme tribu dans
et
de réduc-
la famille
des
innombrables Pupivores. Je pense, avec MM. Spinolaet West-
wood que
,
ces
Hyménoptères doivent constituer une famille
particulière, celle des Chalcidites
ou
Clialcidides.
Observation 3*. Les larves des Chalcis sont décidément pupivores, ou
mieux nymphivores, et elles s'attaquent à des
que hyménoptères, lépidoptères,
insectes de divers ordres, tels
et diptères (1).
(1 ) Les Sarcophages, à leur état de larve ou de nymphe, ne sont pas
seulement attaquées parles Chalcis, une espèce de (^t/mjjs les dévore
du Chalcis Fonscolombe i yix eut isolées dans chaque
pupedc Sarcophage il n'en est pas ainsi de cellesdu Cynips, dontj'ai
compté jusqu'à vingt individus sur une même nymphe de la mouaussi. Les larves
;
comme dans le Chalcis, ont une forme et
une structure différentes. Dans leur développement complet, elles
ont h peine une ligne de longueur; elles sont ovahis-ohlongues, un
che. Ces larves apodes,
peu pointues en arrière, très glabres, lisses, luisantes, blanchâtres,
segments ne sont presque pas distincts. Les métamorphoses
suivent la même marche que celles du Chalcis; elles sont promptes
et leurs
en
juillet et
aoîU
:
après ce temps, les larves demeurent stationnaires
pendant huit ou neuf mois;
les
nymphes
se
forment en juin,
et les
Cynips éclosent bientôt après. Je n'ai pas encore déterminé le nom
de cette petite espèce k antennes en massue. Ce fait prouve que tous
les Çynipsaires ne sont pas gallicoles comme on l'a dit.
DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.
Explication des figures de la planche
i,
i9
part.
ii.
me-
1.
Larve du Chalcis Fonscolomhei , avec (à côté)
sure de sa longueur naturelle.
2.
Portion de la partie antérieure de cette larve vue de face,
pour mettre en évidence
.3.
Nymphe vue
par
la
la
la tête.
région dorsale, avec (à côté)
sure de sa longueur naturelle.
On
y voit
la
me-
les stigmates
métathoraciques et abdominaux.
4, Portion considérablement grossie
abdominaux
le
,
lobe papillaire
5. Cette
de quelques segments
pour mettre en évidence
oii ils
même nymphe
les
stigmates et
sont placés.
vue par
la
région inférieure.
ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.
21
]¥OTE
POUR SERVIR A l'histoire DE h'Jttelabm
Curculionoides.
Par M. GouREAu.
(Séance dn 16 décembre 1840.)
L'industrie
que
la
nature a donnée à certains insectes pour
accomplir leur destinée excite, à juste
et
litre,
notre admiration
nous ne pouvons nous empêcher de prendre
le
;
plus vif in-
travaux lorsque nous les voyons déployer une
térêt à leurs
patience et une adresse dont nous ne les croyions pas capables,
et arriver
à leurs fins par des
moyens que le génie de l'homme
n'aurait pas imaginés, et qui cependant paraissent naturels et
très
simples lorsqu'on
les
a observés.
Les coléoptères du genre Atlélabe nous en offrent une preuve
frappante .M Pierre Hubert a publié dans \ç&Mémoires de laSociété
.
de physique
et d'histoire naturelle
pour servir à
l'histoire
de Genève (1), un
mémoire
de ces insectes, qui renferme des ob-
servations extrêmement curieuses sur l'industrie qu'ils
em-
ploient dans la construction de leurs nids.
ma-
nœuvres de plusieurs espèces
avec un
zèle
Il
a suivi les
qu'on ne saurait
trop louer, et qui mériterait bien d'être imité par la plupart
des entomologistes; la science y gagnerait beaucoup en attrait
et en connaissances positives. Cet habile observateur nous fait,
(1)
Tome
Vlll, 2- partie, 1839.
ANNALES
22
connaître
la
manière dont
genre pour rouler
s'y
les feuilles
prennent cinq espèces de ce
d'arbres dans lesquelles
d'après sa nomenclature
dépo-
ils
sent les œufs qui doivent perpétuer leurs espèces.
Ce sont,
:
4" L'Attélabe fémoral
;
2" L'Attélabe de la vigne, Attelabus viridisy Attelabus Bacclius;
L'Attélabe
3"*
du coudrier,
Attelabus coryli;
4° L'Attélabe
du chêne,
5o L'Attélabe
du tremble, Rhynchites
Le genre Altélabe,
Attelabus curcutionoides;
que
tel
le
divisé en plusieurs autres dans lesquels
les
populi.
concevait M. Hubert, a été
il
est facile
de ranger
espèces ci-dessus d'après les descriptions qu'il en donne,
surtout lorsqu'on a habité la contrée où les observations ont
été faites.
1 ° L'Attélabe fémoral est le Rhynchites betulœ
2°
Sous
le
nom
d'Attélabe de la vigne
,
;
l'auteur
me
parait
confondre deux espèces, sawo'wAh Rhynchites Bacclms, à éclat
métallique cuivreux, et
bleu
le
RhtjncMtes
betuleti,
qui est vert ou
;
L'Attélabe
.3"*
4°
du coudrier
est
VApoderus
coryli;
L'Attélabe du chêne est V Attelabus curculionoides;
5° Enfin, l'Attélabe
du tremble
est
bien
nommée, Rhyn-
chites populi.
Le premier roule en cornet les feuilles de l'aulne, du noidu charme, du hêtre ou du bouleau.
setier,
Le second roule en forme d'estompé
de
la
vigne
valise fermée des
deux
les feuilles
ou du coudrier.
Le troisième forme ime sorte de
bouts avec
pliées
les
feuilles
en deux dans
Le quatrième
fait
le
de noisetier,
sens de
aussi
une
la
qu'il a
préalablement
longueur.
valise,
mais moins allongée que
25
DE LA SOCIÉTÉ EiNTOMOI.OGIQUE.
la
précédente, avec les feuilles
du chêne pliées en deux dans
le
sens de la longueur.
Enfin, le cinquième roule en estompe les feuillesdu tremble.
mon projet de donner une anadu mémoire de M. Hubert, je ne
Quoiqu'il n'entre pas dans
lyse complète et détaillée
peux cependant m'empèclier de rapporter textuellement
sumé du mémoire tel que le donne l'auteur.
Le fémoral
«
fait
un cornet;
de
de
celui
tremble des rouleaux en estompe;
le
la
vigne
le ré-
du
du chêne
et celui
coryle et celui
ramassée en forme de
petites valises, l'une allongée, l'autre
cylindre,
Celui
«
la
du chêne échancre
nervure principale
pas
la
comme
nervure
la feuille à droite et à
comme
le
fémoral
,
chancrent point, mais
ils
rongent
convenance de leur ouvrage,
par
il
gauche de
n'en ronge
ce dernier; le coryle échancre la feuille
tout en travers; ceux de la vigne et ceux
la
mais
et
du tremble ne
le pétiole
avec
la
ou
la tige,
l'é-
selon
prudence imposte
la nature.
demeure de ses petits
ime invention qui rappelle l'emploi de nos boutons, ou celui
«
Le fémoral emploie pour fermer
des chevilles; l'Altélabe de
la
vigne joint l'emploi d'une colle
à l'impression des dents; celui
quefois que
le
d'autres fois
qui recouvre
plier le
du tremble n'emploie
quel-
gluten naturel aux jeunes feuilles de cet arbre;
on aperçoit des trous de morsures
le
tube allongé où sont logés ses
« Les Attélabes
cun de
la
du coudrier
ces procédés
et
lé
long du bord
petits.
du chêne ne font usage d'au-
pour consolider leur ouvrage;
bout du rouleau à mesure
qu'il se
l'art
forme
de re-
lui fait
acquérir une solidité qui lui permet de résister à toutes les intempéries.
«
Enfin l'Attélabe coryle
son cylindre
ter sa
la
verdure
et la
est le seul
qui doive conserver à
fraîcheur des feuilles pour alimen-
progéniture, plus difficile à nourrir, et
il
y parvient en
AiMVALLS
2i
une communication
laissant
feuille, entre la portion
directe par le parencliyme de la
adhérente à
qui constitue
la lige et celle
la valise. »
Tels sont les faits curieux qui nous sont révélés par M.
mœurs
bert sur les
des Attélabes, dont
vres doivent être étudiées dans le
server tout leur mérite.
pressenti
dans
la
le regret
joli
de l'Attélabe
traite
de n'avoir pu surprendre
confection de son rouleau
qu'un aussi
Hu-
manœu-
mémoire même pour con-
Dans le chapitre qui
du chêne, l'auteur exprime
l'insecte
les différentes
,
comme
avait
s'il
ouvrage devait exiger des procédés
mon
séjour à Col-
longes, et je peux compléter le chapitre qu'il
a laissé im-
particuliers; j'ai eu cet avantage
pendant
parfait.
L'Attélabe curculionoïde
dans
les
au printemps, dans
paraît
deuxième quinzaine de mai. On
le
bois qui environnent le fort l'Ecluse, surlesfeuillesde
chêne sur lesquelles
il
vit, et qui servent aussi d'aliment à sa
larve. Ces feuilles sont assez dures et
il
la
communément
trouve assez
peu souples; cependant
parvient à les rouler avec la plus grande facilité en se servant
d'un procédé que
je n'aurais pas
imaginé
si
je
ne
vu
l'avais
mettre en pratique. C'est la femelle qui est chargée de tout
travail, qu'elle n'entreprend
qu'au
moment où
besoin de pondre; elle roule autant de
elle
éprouve
feuilles qu'elle
le
le
dé-
pose d'œufs; chacun de ces rouleaux est destiné au logement
et
à la nourriture d'une larve, qui deviendra
fait
Lorsque
le
un
insecte par-
l'année suivante.
20 mai
œuf,
il
,
moment de la
le
et
que
l'insecte
ponte
le
qui a lieu vers
besoin de déposer un
vient sur la surface supérieure d'une feuille
cend jusqu'à l'extrémité, où
il
médiane. Cet œuf estoblong,
assez foncée.
liqueur
est arrivé, ce
éprouve
Il
est collé
pond son œuf contre
très petit et
au bout de
gommeuse quil'cnduitau
,
la
et des-
nervure
d'une couleur jaune
la feuille
au moyen d'une
sortir del'oviducte, el
qui
le
DE LA SOCIÉTÉ EiNTOMOLOGIQUE.
fixe
solidement
cela
;
25
femelle passe sur la surface infé-
fait, la
monte à petits pas le long de la nervure
mordant à chaque pas; elle descend ensuite par
rieure de la feuille, et
médiane en
la
même chemin
le
qu'à ce que la nervure
soit
meurtrie et assouplie.
Par suite de cette opération,
deux sans
secte
la feuille
mais ce
difficulté;
en puisse
coups de dents à mesure
promenade plusieurs fois jus-
et renouvelle ses
qu'elle avance; elle répète cette
un rouleau,
faire
peut déjà se plier en
n'est pas assez
pour que
encore rien perdu de leur rigidité. L'insecte se sert du
procédé pour
sieurs fois
la détruire; à cet effet
du haut en bas
et
chaque pas l'épiderme avec
rement dans
parallèles.
il
haut, en pinçant à
marche
où
convenablement prépa-
ses pattes,
la
nervure médiane, ce qui met l'œuf à couvert
en deux, suivant
plie la feuille
place perpendiculairement à la nervure,
les
dentelures et
le derrière
cette opération
les
accroche à
minent
,
commence
l'aide
la direction
;
la tète
sur la nervure
l'extrémité avec ses pattes et
œuf; à
se trouve son
de
il
très réguliè-
semble suivre des directions
feuille étant assouplie et
rée, l'Atlélabe revient au bout
même
parcourt la feuille plu-
du bas en
ses dents;
cette opération, et
La
il
l'in-
deux moitiés n'ont
car les
ensuite
il
de
se
tournée vers
même;
il
replie
à rouler. Pour faire
étend ses pattes postérieures de gauche et
il
la feuille
au moyen des crochets doubles qui ter-
les tarses, et tirant à lui le
crochets des pattes de droite,
il
rouleau, qui est saisi par
le force à
marcher;
les
la feuille
s'enroule ainsi avec beaucoup de vitesse. Le rouleau, maintenu
entre les pattes, ne peut pas se desserrer, parce que la feuille a
perdu sa rigidité,
tibias suffisent
et
pour
que
la
les petites
épines qui garnissent
maintenir. Les mâchoires et
antérieures ne restent pas oisives pendant ce travail
s'en sert
térieur
pour
faire rentrer les plus petites dentelures
du rouleau
et
pour tordre
l'insecte
;
dans
les -[dus saillantes
nière à arrêter solidement son ouvrage.
les
les pattes
l'in-
de ma-
ANNALES
26
Tous
mais
ils
les
rouleaux ne sont pas exactement de forme pareille,
sont tous fort réguliers du côté de
sente comme unespirale plane ou
quelque variété à
la
nervure, qui se pré-
un ressort de montre;
ils offrent
l'autre bout. Si la feuille est petite, elle entre
toutentièredanslerouleau: si elle est grande, l'insectecoupeavec
y a de trop par une section perpendiculaire à
ses dents ce qu'il
la
nervure, et s'élendant jusqu'à celte nervure, qui est
ména-
gée pour servir de support au rouleau, qui se trouve ainsi sus-
pendu
à l'extrémilé de la feuille.
on voilune multitude de
pendant aux
setles,
occupés à ce travail
;
Au commencement de juin,
ces petits paquets,
groscommedesnoi-
feuilles des chênes, et
beaucoup d'insectes
c'est le
meilleur
moment pour
ver; ce serait aussi celui de leur donner la chasse
les détruire
en cueillant
:
les
rouleaux
et les
nuerait considérablement l'espèce; mais
porte
aucun préjudice, on
obser-
les
on voulait
brûlant, on dimi-
comme
la laisse exercer
si
elle
ne nous
librement son in-
dustrie et se multiplier en paix dans nos forêts.
Il
me
feuille
extrêmement probable que VApoderus
paraît
œuf
qui pond un
à l'extrémité de la nervure
de coudrier, sur
en deux suivant
la feuille
pour
manière que
la
la
la face
conjli,
médiane d'une
supérieure, qui plie cette feuille
nervure, et qui n'emploie qu'une partie de
confection de son rouleau, agit de la
VAttetabiis curculionoides
pour l'assouplir
même
et la
préparer. M. Hubert n'a surpris l'insecte dans son travail qu'au
moment où
la feuille était déjà plice, et
par conséquent lors-
qu'elle était
convenablement préparée. Je suppose
core
qu'une observation incomplète.
fait ici
L'œuf pondu par
qu'il n'a en-
VAttelabïis curculionoides éclol dès les pre-
miers jours de juin dans
rouleaux confectionnés vers
les
le
20 mai. La laryequi en sort est jaunâtre; elle croît lentement;
au commencement d'octobre elle n'a encore atteint que la
moitié ou les deux tiers de sa grandeur; elle est alors d'une
,
couleur jaune; sa forme est cylindrique, avec
les
extrémités
27
DE LA SOCIÉTÉ ENTOiMOLOGIQUE.
atlénuées
la tète est
;
brune
labre et les mandibules son
le
;
t
plus foncés; ces dernières sont fortes. Je n'ai pas assez bien
distingué les autres parties de
pour pouvoir
des antennes, des palpes
et
cependant aux côtés de
peut-être les antennes.
anneaux, dont chacun
ments;
de
la loupe,
Le corps
est
;
on distingue
petites saillies qui sont
mou, composé de douze
semble formé de deux seg-
segments thoraciques sontplus grands que
les
che pas;
elle se tient roulée
ne portent point de pattes ; aussi
en cercle dans
comme
de carène plissée
les
les
la larve
abdo-
ne mar-
la feuille, et lors-
péniblement sur
l'en retire elle se traîne
sorte
deux
est plissé et
et
une
la lèvre inférieure
la tête
minaux
qu'on
bouche, à l'aide de
la
ne suis pas assuré de l'existence
les décrire; je.
le côté.
On voit
anneaux qui s'étend
tout le long de ses côtés depuis la tête jusqu'à l'extrémité opposée. Le corps
m'a paru garni de
poils blancs assez rares.
Cet insecte, dès sa naissance, ronge l'intérieur desa feuille,
et
continue, en grandissant
térieurs
du rouleau.
J'ai
,
à dévorer les différents tours in-
renfermé dans une boîte un assez
grand nombre de ces rouleaux, dans l'espérance d'élever les
larves et de voir leurs transformations, mais toutes se sont
desséchées avant d'arriver à
l'état
dechrysalide;
la feuille, pri-
vée d'humidité, ne leur fournissait probablement plus une
nourriture convenable, malgré
ser plusieurs fois.
trouvé
ble à
assez
la larve
En ouvrant
le
soin que
j'ai pris
de l'arro-
plusieurs de ces rouleaux, j'ai
enveloppée d'une poussière noirâtre, sembla-
du tabac. Dans l'état
promptement, et tombe
naturel, le rouleau se dessèche
à terre dès le
mois d'août. L'hu-
midité du sol eslsûrementnécessaireau jeune animal qui, peutêtre, subit ses transformations
dans
la terre;
mais ne l'ayant
pas observé dans tous ses développements, je ne m'étendrai
pas davantage sur son histoire.
11
résulte des observations de M. Hubert,
rijH et
que VApodems co-
l'Altdabus curcu/icnwidcs, qui ont des industries idcnli-