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Annales de la Société Entomologique de France V21-1843

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Cj

V

NNALE

s

DE LA SOCIETE

ENTOMOLOGIQUE
DE FRANCE.

îVatuia inaximè niirancla in minimig.

Deuxième

série.

TOME PREMIER.

PARIS,
CHEZ LE TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ,
RUE DAUPHINE,

1843

35.




A1NJV4LES
,4
^'

SOCI L

r

li

l'INTO VIOLOG \QU\i
DE FRANCE.

NOTE
SUR QUELQUES j4Uîca CONFONDUES SOUS LE

NOM

d'AUica oleracea.
Par

iM. le

doclcur Ch.

ADBÉ.

(Séance du 18 Janvier 1843.)

Sans partager entièrement l'opinion des entomologistes,

qui veulent voir fonder la base de

la

méthode sur

naissance des larves, je suis convaincu que

la

la

con-

connaissance

des insectes sous leurs premiers états peut aider considéra

blement dans

la

réunion ou séparation de

telles

ou

toiles


espèces; non seulement l'entomologiste doit s'attacher à
cette étude, mais

il

ne doit pas négliger

d'existence des insectes et

le rôle qu'ils

les conditions

ont à remplir dans


ANNALES

6
le

grand cercle des êtres organisés. La science toute entière
dans ces connaissances réunies.

est

Voici un exemple des avantages obtenus de l'élude des
conditions d'existence

ma


collection

gistes

:

j'avais depuis

longtemps

quatre espèces à^Altica que

les

isolé

dans

entomolo-

modernes ont réunies comme des variétés de VAUica

oleracea, j'avais la conscience

que toutes ces prétendues

variétés étaient autant d'espèces distinctes. La différence

observée dans


la

taille, la

couleur

et la

ponctuation

vaient décidé à les séparer. Mais aujourd'hui que

même

de

faire

,

m'a-

j'ai

été à

quelques observations sur leur manière de

vivre, je n'ai plus


aucun doute sur

la

nécessité de les sé-

parer.

La première, qui constitue

mune aux

environs de Paris,

cifères et surtout sur le

la

véritable oleracea, très-com-

vit

principalement sur les Cru

Synapis arvensis

,

si


répandu dans

nos champs cultivés. La seconde, qui doit être rapportée à

Verucœ de Fabricius,
elle

dévore

thrum

Chêne, dont

La troisième se trouve dans
aux dépens de la Salicaire, Ly-

les feuilles tendres.

humides, où

les prés

est très-abondante sur le

elle vit

salicaria, et enfin la

quatrième que


j'ai

prise en Savoie

smV Hippophae rhamnoides.TCd. jamais, que je sache, été prise
ailleurs

quel

que sur cet arbuste. M. Chevrier, de Genève, au-

j'ai

communiqué mes

des recherches dont

observations, a bien voulu faire

le résultat est

venu confirmer ce que

je

viens d'avancer.

Je possède encore deux ^/viens de citer, et qui pourraient peut-être aussi être séparées de Yoleracea et constituer des espèces distinctes; mais

je

ne puis rien décider sur leur compte, tant que

séderai pas
les

mômes

une

je

ne pos-

série d'individus identiques pris tous

dans

conditions d'existence. Aussi ne saurais-je trop

recommander aux entomologistes de noter avec

soin,

pour


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE.
les insectes

ils

phytophages,

auront trouvées

les

;

le

nom

c'est, si

7

des plantes sur lesquelles

non

le

moyen unique de

re-

du moins un excellent auxiliaire.
Cette étude peut avoir aussi d'immenses résultats pour l'agriculture, car en effet, si r^/ftca que M.Feisth;im«^l(l)nous

lever quelques erreurs,

a assuré causer heaucoup de dommages à
quelques contrées de l'Espagne, et

doute cependant à

la

vigne dans

qu'il a rapportée

ne pourrait-on pas par une culture raisonnée de
tarde ou de

la

avec

l'o/eracea, était réellement cette dernière,

navette dans

le

la

mou-


voisinage des vignes, attirer

cet insecte qui, dans notre pays, parait affeciionner particu-

lièrement les Crucifères?

On

m'objectera peut-être, au sujet de

la

séparation de ces

prétendues variétés de VJltica oleracea, que je pousse un peu
loin la division spécifique, et

rente,

la

surtout

que

la taille

légèrement diffé-

densité plus ou moins grande de la ponctuation et


le

bleu en remplacement

du

ne peuvent servir

vert,

à constituer des espèces différentes; ce à quoi je répondrai

que nous ne sommes pas les maîtres de

limiter le

espèces et que notre rôle se borne entièrement à

nombre des

les constater.

y a quelques années, avant que nous n'ayons poussé
moyens d'investigation la plupart des Stenus

Il

aussi loin nos


,

noirs qui ont été

si

bien étudiés par

M

Erichson, passaient

tous pour des variétés d'une seule et

même

on

construction des der-

a

cherché des différences dans

par



et


;

depuis

on a été amené

à diviser toutes ces variétés en autant d'espèces dis-

tinctes.

Le

ture, offre

(i)

la

anneaux de l'abdomen des mâles,

niers

espèce

travail

que je présente

ici,


sans être de

cependant quelqu'analogie.

J'ai

même

cherché des

Observation verbale coniinuniquéeà une séance de

lors de la lecture

du mémoire de M. Walckonaër sur

fioisiblcs à la vigne.

la

nadif-

Société

les insecte»


.

ANNALES


8

férences partout où

il

m'a été possible d'en découvrir

me suis appuyé

le

mode

sur

pèces. Je ne saurais trop

constater les

faits,

mais

le

et je

d'existence de chacune des es-


le répéter,

champ

nous ne devons que

est vaste et sans bornes.

Altica oleracka.
Chrysomela oleracea. Lin. Syst. nat

2.

295. 51.

Oblongo-ovata, convexa, sparsim punctulata, nitida, virescens

antennis

;

tarsisque nigricantibus

,

thorace sulco

transverso impresso.


Long, de 3 à 4

Larg. de 2 à 2 1/2 mill.

mill.

Elle vit sur plusieurs espèces de plantes et principalement

sur les Crucifères qui croissent dans nos champs cultivés.

Altica lythri.
Oblongo-ovata

,

convexa

sparsim punctulata

,

nitidula,

,

cyanea; antennis longioribus tarsisque nigricantibus ; thorace sulco transverso leviter impresso.

Long, de 4

à 5 mill.


Larg. de 2 1/â à 3 mill.

beaucoup à V oleracea., mais elle en diffère
toujours un peu plus grande, les antennes un

Elle ressemble

par une

taille

peu plus longues,
brillante

,

la

couleur constamment bleue et moins

et le sillon transversal

du

corselet

un peu moins

profond

Elle vit dans les prés sur le

Lythrum

salicaria.

Altica hippophaes.
Oblongo-ovata, convexa punctis minutissimis, vix con,

spicuis impressa, ferè

opaca

,

cyanea vel cyaneo-virescens,-


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE

-

antennis tarsisquc nigricantibm

9

ihorace siilco transverso

;


profundè impresso.
Lonj;. de

grande analogie avec

Elle a la plus

couleur et

5 miil. Larg. de 2 1/2 à 3

à

-i

la laille; elle

la

rnill.

précédente pour

la

est un peu moins convexe, mais ce

qui la distingue essenliellemant, c'est

la


ponctuation qui est

presque imperceptible; le sillon du
corselet est aussi plus profondément enfoncé, d'avantage
même que dans toutes ses congénères, elle est aussi presque

beaucoup plus

fine et

terne.
Elle se trouve sur V Hippophae rhamnoides

très-communément

l'on trouve

Alpes et

le

,

arbuste que

long des torrents dans les

Jura.


le

Alt ICA

ERUCTE.

Galleruca erucœ, Fab. Ent. syst.
Altica erucœ, Oliv. Ent. T. VI.

2. 28.

p.

705,

?

pi. 4,

f.

67. [l)

Oblongo-ovata, convexiuscula, punclulata , nitida, cyaneovirescens; antennis

tarsisque

niyricantibu^; thorace

stilco


transverso impresso; elytris plicâ unicâ ad I (itéra elevatia.

Long. 4 mill Larg. 2 1/2
Elle

ressemble beaucoup à Voleracea par

(1) J*i

insecte,

"

.le

n'ai

je n'ai pas

premier et

il

garde

même

seul peut-être, a parlé du petit


indiqué Fabricius qu'avec doute, car

le silence

niment trop courte
laquelle

il

forme

pu cependant négliger de mentionner Oli-

le

bien se faire (jue réellement ce ne soit pas
car

la laille, la

pas clierchéàcilcr tous les aulcuis(iui oui ccril siiiccl

i>i

mais

vier, qui, le
tre.

mil!.


:

sur ce

pli



l'espèce

(|u'il

pli
il

de

l'ély-

peut très-

a désignée,

et se contente de celle phrase inli-

snltuloria, ccemlea, nitida, iinlcnnis nigrà, par

peut tout aussi bien signaler


les lythri et

hippophaes.


ANNALES

10
et la couleur,

cependant

moins convexe

peu sur
c'est

un

le

et

elle est

bleu, mais ce qui

la

elle lire


un

distingue essentiellement,

petit pli qu'elle offre sur

en dehors

chaque élytre, tout à

fait

et en arrière.

Elle vit sur les jeunes pousses

ment commune au
de juin.

généralement plus grande,

moins franchement verdâtre;

bois do

du Chêne

Boulogne dans


,

et est

les

extrême-

premiers jours


J3E

LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.

aX*^-\^VW'V\^VX'»\\^%A'> V'V%'W% %v*'\A\

V\.'»'V\^'XV^

W\'V\'*'W V\x V\'%

'^

1

V \\ "XA ^ 'W^ /VV>

1

'^


DESCRIPTION
de trois nouvelles espècf.s dr coléoptères de
l'océame.
\\u-

M.

LÉON FAIHMAIRE.

(Séance du 18 Janvier 1843

)

Chtœnius ophonoides, L. Faiiinaiie.

PL

I,

II".

ii,rig. 1.

Capite thoraceque viridi-ceneis; thorace pmictatissimo; elytris

viridibus,

cum


disco obscure metallico fulvis, striato-

punctatis, interstitiis punclatis

;

antennis. pnlpis pcdibuaque

pallidè testaceis.

Long. 14 milL Larg. 5 milL
Cet insecte a

la tête

d'un vert métallique assez brillant,

marquée de quelques points enfoncés, peu
rides légères à la base des antennes
les

palpes sont d'un jaune pâle,

plus foncé

;

les

la


tète

à

la

serrés, avec des

lèvre supérieure et

bouche

reste de la

antennes sont plus foncées que

pes et un peu plus longues que
saillants,

le

:

le

corselet: les

jaune pâle. Le corselet est


moins

cause de sa forte ponctuation

:

il

les

yeux sont

brillant

a

est

pal-

que

une légère


12

ANNALES

'


aux bords latéraux

teinte fauve
cit

un peu en avant

serrés vers

la

et

est

il

et postérieurs

:

il

se rétré-

cou vert de points enfoncés, plus

ligne médiane et dans les impressions des an-


gles postérieurs, qui se joignent au

moyen d'une autre im-

pression transversale aussi très-ponctuée. L'écusson est

Les éiytres, un peu plus larges que

angulaire.

le

tri-

corselet

sont assez allongées, a peu près parallèles, et légèrement

si-

nuées à leur extrémité

les

striessont ponctuées,
les

intervalles

elles


:

sont à peine pubescentes

elles

-,

médiocrement enfoncées et assez égales;

sont presque planes, finement

sont d'un vert bleuâtre

mais

,

le

pointillés;

disque est d'un fauve

obscurément métallique: cette couleur ne forme pas
tache, elle se perd avec

la teinte


luie

générale des éiytres. Le

dessous du corps est brun, noirâtre par endroits, particuliènient à l'extrémité de l'abdomen. Les pattes sont d'un jaune
pâle.

Cet insecte est remarquable par

la

forme de son corps et

sa coloration, qui pourraient faire croire
qu'il n'est pas aiTivé à

son état parfait.

Chl. australis, Dejean; ce qui

Greyianus
nant à

la

Il

au premier abord
doit être voisin


forme maintenant avec

du

le Chl.

Ad. White; trois espèces de Chlœnius apparte-

,

Nouvelle-Hollande.

Je dois cet insecte et les deux suivants à
M. Fred. Lefebvre, capitaine de corvette.

Ânchomenus Novœ-Zelandiœ,
PI.

yipterus

j

I,

n".

II, fig.

la


générosité de

L. Fairmaire.

2 à

(i.

nigerj thorace cordato, sulcato,

margine subre-

flexa; elyiris ovatis, depressis, striatis; antennis

,

pal pis tar-

sisque rufo piceù.

Long. 12

mill.

Cet insecte est noir luisant

Larg. 5 mill.
,

la tète est


assez grosse, point


DE LA SOCIÉTÉ ENTO^lOLOGIQUi:.
rétrécie postérieuroment

quées entre

les

:

antennes

y a

il

:

deux impressions pou mar-

antennes,

les

13

les palpes et l'ex-


trémité des mandibules sont d'un brun fauve

le corselet est

;

assez grand, presque cordiforme, léi^èrement arrondi: ses

bords sont relevés et

la

médiane est bien marquée. Les

ligne

élytres sont ovales, assez planes, sinuées vers l'extrémité; le

bord antérieur est un peu relevé, et l'espace entre celui
la

première

strie

fortement ponctuée;

est


il

tres entre la

deuxième

Il

la

le

n'y a point

Il

quatrième ar-

Nouvelle Zélande.

me

semble devoir être séparé des ^)Jc/iomenMs,

former un nouveau genre que
peigne,

(xtek;,

intervalles


fortement bilobé.

vient de

Cet insecte
et

et la troisième strie.

Les tarses sont d'un fauve obscur,

ticle est

ci et

y a un point enfoncé à l'extrémité des ély-

sont planes:

d'ailes.

les

y^'oidoç,

mâcboire.

je
)


nommerai Ctenognathus

Ses caractères sont

mâ-

:

choires pectinées; palpes filiformes, le dernier article ovoïde,
aigu; corps déprimé; point d'ailes.

Genre Brachycaulus,

L. Fairmaire.

(BpayuxauXoç, taille ramassée)

Ce genre
le

corselet;

dans

la

a

pour caractères


:

Tête verticale enfoncée dans

yeux faiblement échancrés; antennes en

dernière partie de leur longueur, filiformes à

la

scie

base,

se repliant sous le corselet et ne le dépassant pas en lon-

gueur

;

corps court et épais.

Ce genre rappelle beaucoup par son
mys:
il

le

comme dans celui-ci


le

faciès, le

genre Chla-

corps est épais, irrégulier; mais

s'en distingue facilement par les antennes et les élytresdont

bord externe est à peine sinué.

Il

doit faire partie de ce

groupe d'insectes australiens qui séparent

les

Cyaniris des


U

ANNALl-S

Pachyhrachis. Je crois qu'il faut


placer avant

le

genre

le

Cadmus, Chevrolat; dont les antennes sont légèrement serri

formes

et

presque aussi longues que

Brachycaulus ferrugineus,
PI.

I,

n«.

II,

lig.

L.

le


corps.

Fairmaire.

7 à 9.

Pubescens, ferrugineus; corpore crasso

.

antennis dentlcu-

brevibuSfUsque ad extremitatem incrassantibus

latis^

race inflato

xima;

,

cum

elytris

tribus nigris maculis, qiiarum

tho-


;

média ma-

ad scutellum cum duobus tubercuUs

et

fascie

transiter sali, obscuris.

Long

7 mill. Larg. 4 1/2 mill

Cet insecte est ferrugineux en dessus, recouvert dans

les

parties les plus claires d'un duvet court, soyeux, paraissant

doré à

la

loupe; les antennes sont de

la


quatre premiers articles sont filiformes
bien prononcée
longitudinale:

:

le

la tête

est

le reste est

:

les

en scie

corselet est dilaté dans sa partie supérieure

coupé droit antérieurement

médiane; ce renflement

et

un peu déprimé au milieu où


est

se trouve

cée, pentagonale, d'un noir velouté;

brun assez foncé;

très-clair, ainsi

,

couleur

brunâtre avec une impression

et

est d'un

môme

que

le

celui des

la


une tache enfon-

couleur du corselet

tour de la tache médiane est

deux points

noirs latéraux

:

sur les élytres, de chaque côté de l'écusson, s'élève un tu-

bercule obtus, de couleur brune
ture,



elle s'élargit

,

:

cette couleur suit la su-

vers les deux tiers de


la

longueur en

un peu interrompue les épaules sont
prononcées, brunes, et, de même que les deux tubercules,
couvertes de fines granulations, et moins pubescentes que

une

fascie nébuleuse,

le reste

des élytres

:

celles-ci sont

:

grossièrement réticulées,


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE
très-ponctuées

,


15

surtout dans l'intervalle des réticulations.

Les pattes sont d'un ferrugineux foncé, aplaties;
sont assez larges;

les pattes

Le dessous du corps

est

tarses

les

antérieures sont les plus fortes.

d'un jaune pâle, plus foncé sur

les

côtés du thorax.
Il

vient de

Nouvelle Hollande.


la

Explication des figures de la planche

Fig.

I.

flilœniîis
tié

Fig 2

à G.

:

t't

N*'. //.

ophonoides,L. Fairmaire. grossi de moià côté

mesure de

sa grandeur naturelle.

Anchomenus Novœ-Zelandiœ,
2.


/,

Insecte grossi de moitié

:

L.

Fairm.

et à côté

mesure

de sa grandeur naturelle.
3.

Tibia antérieur très-grossi.

4.

Patte antérieure.

5. Patte postérieure.
6.

Fig. * à \h

Bouche.


Brachycaulus ferrui/ineus^
7.

L.

Fairm.

Insecte grossi de moitié et à côté mesure
:

de

sa

grandeur naturelle.

8.

Patte antérieure très grossie.

9.

Antenne.



ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.

17


DESCRIPTION
DE DEUX NOUVELLES ESPÈCES DE BUPRESTIDES DU GENRE
Hyperantha, Gistl. Manuerheim.

(

Pœcilonota, Solier, Dejean, etc.)

(

Eschschollz

DESMAREST.

M. EuLàMie

P;.i

Séance du 18 Janvier 1843.

(1),

a créé dans

la

)

tribu des Biiprestides,


un

nom

de Pœcilonota pour y placer les Bupresrutilans, Fabricius,et conspersa, Gyllenhal. M. Solier,

genre sous
tis

dans son

le

essai sur les Buprestides (2), adopta le

lonota d'Eschscholtz

;

rutilans et conspersa,
gationis

,

Klug

différents.

(J)


,

dont

M. Dejean

mais au
prit

il

lieu d'y

pour type

les caractères
(3), ainsi

que

genre Pœci-

comprendre

le

les

B.


Buprestis interro-

génériques sont très

MM.

de Castelnau et

Eschschollz. Zoologischer Allas, enlhalteiui Abbildungen

und

liesciireibungen neuer Tliierarlen, watireiid des Flott Capitains von

Kotzebue zweiter Reise uiu die Welt,
lin,

etc.

i

Hefi., p. 8 et 9.

Ber-

1829.

(2) Solier.

mière

(3)

série,

Annales de

tome

ii,

la

Sociélé enloniologiqne de France. Pre-

page 26i. Paris,

Catalogue des Coléoptères de

la

i8.'33.

collection de

M,

le

comte De-


jean. 2» édition, p. 76. Paris, 1833. et 5« édition, p. 86. Paris. «836.

âe Série,

.

Ti.

2.


ANNALES

18

Gory

suivirent l'exemple de

(1),

genre Pœcilonota comprend

M.

Solier, et

pour eux

le


B. interrogationis et quel-

le

ques autres espèces ayant avec lui de nombreux rapports.
M.Gisll (2), donna le nom iV H yperantha au B. interrogationis et à des espèces voisines

de celui-ci. Plus tard M.

le

comte

Mannerheim (3), adopta le nom créé par M. Gistl et il restitua aux B. rutilans et conspersa le nom générique de Pœcilonota qui leur avait été appliqué par Eçchscholtz et qui
avait été remplacé dans quelques ouvrages par le

nom de

Lampra, Megerle. Enfin M. Chevrolat (4), en décrivant deux
espèces du genre qui nous occupe, suivit la classification
de M. Mannerheim, et

il

leur appliqua

ii'Hyperantha. Je crois devoir adopter

la


le

nom

générique

dénomination (ÏHy-

perantha proposée par M. Gistl et je pense qu'on doit placer

dans ce genre

les

espèces décrites ou indiquées parla plu-

part des entomologistes français sous le

pour moi

le

nom de

Pœcilonota; al

genre Pœcilonota d'Eschsclioltz correspondra au

genre Lampra de Megerle


et

comprendra

les

B. rutilans,

conspersa, etc.

Les Hyperantha doivent être placés au commencement
du groupe des Jgrilites ; plusieurs auteurs les ont caractérisés d'une

(i)

manière plus ou moins complète, parmi eux on doit

De Caslclnau

cl

iiscoics Colcoplères.

ota.
(2)

Tome

ii


et

Gory. Histoire nauirelie cl iconographie des

Monographie des Biiprestides, genre Pœalo-

Tomeiv. (supplément)

Gistl. Insecien

p. <9i, pi. 32. Paris,

i84<.

Doublelten von Graf Jenison-Walworlh zn

egcnsbnrg. îMunich. i834.
(;^)

Enuméiaiion des Buprestides

nouvelles espèces de celle tribu, de
collection de

M.

le

la


et

description

de quelques

famille des Sternoxes, de la

comte Mannerheim, page 99

et suivantes.

(4) Chevrolat. Centurie de Buprestides. Revue entomologique de
Silbermann. Tome v, page 4i. Strasbourg, i858.


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.
citer

MM.

nait

aujourd'hui

MM.

Klug


Solier (l);de Caslelnau et

une ([uinzaine

Mannerheim

(3),

décrit quelques unes, et

leur

(4;

MM.

Gory

(2). etc.

d'espèces

(le

Clievrolat

,

lO


de Caslelnau

(5)

et

On congenre.

C(!
,

en

ont

Gory, dans

monographie des Buprestides, en ont indiqué neuC dont

cinq nouvelles à cette époque. Je vais faire connaître

deux

espèces de ce genre; l'une a été trouvée enColombie

au Brésil, l'autre

f/yperantha vittaticollis

1.


et

rap()ortée de Cordova.

a été

PI.

1.

n».

I,

.,

fig.

E. Desmarest.
1.

Lutea; capite antennisque œne.o-viridibus; ihorace vitta ni-

gra; scutello pentagonali, angulis obtusis; elytris striatis,
denticulatis; corpore sublùs pedibusque œneis.

Long. 22

La


tête est

mill. Larg.

9 mill.

pubescente, d'une couleur bronzée;

les

anten-

nes sont également bronzées-, les yeux sont gros, d'un marron
clair.

Le

corselet est d'un jaune obscur, avec

d'un noir mat sur

le

disque;

sion assez grande se

il


une large bande

est élargi, court,

remarque vers

le

une dépres-

milieu; les angles

postérieurs se prolongent de manière à embrasser la base

(i) Solier.

Annales de

mière série, tome

ii,

la

Société enlomologique de France. Pre-

page 298. Paris, <833.

Genre Pœcilonota.


(2)

De Castelnau

(3)

Klug. Entomologiae brasiliame, spécimen allerum sistens in-

et

Gory, op.

cit.

sectorum Coleopteroruni nondum descriptorum cenluriam. Nova
Acia Acad.

Cœs

suiv. et pi.

XL,

(4)

L. C. Naturaî
fig

3 et


Mannerheim,

(5) Clievrolat,

op

Curiosornm. T. xii, pari,

ii,

4-

op. cit, pages
cit.

99

à i02.

Espèces C8 et 69, page 81

et suiv.

p.

421 et


.


ANNALES

20
des élytres. L'écusson
et

que

,

de

même

la

avec

les clytres, est peiitagonal

émoussés;

il

est

bordé par une

Les élylres, larges


couleur que

très légère

bamlo brunâtre

vont en se rétrécissant d'une

à la base,

manière assez sensible vers leur extrémité;

elles offrent

stries longitudinales, fortes, ponctuées, et se

six dentelures bien distinctes-, les

procliées de la

suture sont

corsoict

le

angles légèrement

les


de.-,

terminent par

deux dents

les plus ra()-

en-

les plus fortes-, les élytres sont

tièrement d'un jaune obscur. Le dessous du corps est d'un

bronzé brillant une ligne de couleur jaune obscur sépare en
;

dessous

la tête

du thorax

tent vers le milieu

les

;

segments abdominaux


préseii-

une tache allongée, jaune fauve; des points

de

môme

le

dernier segment abdominal seul n'offre pas de taches

couleur se trouvent de chaque côté des segments

Les pattes sont d'un bronzé noirâtre.

latérales.

Cette espèce est assez voisine de VHyperantha laiicoUis,

Castelnau et Gory

;

elle

en

diffère principalement: 1°. par


large bande noire au lieu de

la

une

tête qui est pubescente-, 1^. par le corselet qui présente

deux taches irrégulièrement
moins allongé et qui a

triangulaires,- 3°. par l'écusson qui est

une forme presque pentagonale;
moins parallèles, etc.

4".

par les élytres qui sont

Je ne connais que deux individus de cette espèce

:

le

pre-

mier, qui m'a servi pour cette description, a été trouvé en


Colombie par M. Lemoineetil

M

lection de

quer

:

le

second appartient à

toire naturelle

de Saint-Paul,
Je dois
confrères,

le

fait

partie de la riche col-

Rfiiche qui a bien voulu

de Paris


et

il

la

collection

vient

me le communidu Muséum d'his-

du nord de

la capitainerie

(Brésil).

dessin de cet insecte à l'amitié de l'un de nos

M. Léon Fairmaire. Le

représente V Ilijperantha

grandeur naturelle de

dessin

viltalicollis


,

(

pi. i, n°. i, lig. 1.)

grossi de moitié

l'insecte est indiquée à côté.

:

la


DE LA SOCIETE ENTOMOLOf.IQL E.

21

/fyperanthn aligmaticoUis, E. Desmarost.

S.

2

PI.

n".


I,

1,

fig. 2.

Flava; eapitc, an tennis pedibmque œneis

;

thorace maculis

nigris; scutello rotundato; elytris valide striatis, denliculalis,

duabus 7naculis

La

posticis nigris; apice rubro.

2

Long. 25

mill. Larg.

rT

Long. 22


mill. Larg. 8 mill.

lèlc est pubescente,

9 mill.

ponctuée, d'une couleur bronzée;

antennes sont également bronzées;

j-es

d'un brun

yeux sont gros,

les

marron. Le corselet est plus large que long,

ponctué, déprimé vers

nent en avant;

le

le

milieu qui est légèrement proémi-


disque présente chez

la

femelle, trois ta-

ches d'un noir brillant, deux assez grandes, irrégulières,
placées parallèlement vers

longée, à

la

base

-,

chez

le

le

milieu et une plus petite, al-

màle celte dernière tache se réu-

nit aux deux autres,- deux points noirs assez petits se remarquent près des angles postérieurs du corselet qui est

d'un jaune un peu moins foncé que celui du reste du corps;

les

angles du corselet débordent un peu

la

base des élytres.

L'ccusson est arrondi, plus large que long, de

même couleur

que

le

le corselet.

Les élyires, aussi larges que

corselet à

la

base, vont en se rétrécissant légèrement jusqu'à leur extrémité, et présentent desstries longitudinales très fortes et ponc-

tuées; elles sont dentelées à leur extrémités,

rapprochée de


la

suture et celle qui

la

la

dent

la

femelle

au nombre de huit, sont entièrement rouges

à

;

ces dents

l'exception

des deux plus grandes dont l'extrémité est noire;
:

plus

suit sont surtout for-


tement marquées, principalement chez

sont d'une couleur jaune

la

les élytres

vers leur exirémité, qui

est


ANNALES

22
teintée de rouge,

ment

deux taches noires

voit

Le dessous du corselet

suture.

Chez


on

la

domen,

ainsi

que

le

jaune; chez

poitrine et de l'ab-

la

dernier segment abdominal sont d'une

le

le

jaune

entièrement

est


femelle, les pattes, les côtés de

couleur bronzée obscure, et
est

irrégulière-

triangulaires, n'atteignant ni le bord extérieur, ni la

mâle,

le

le

milieu des autres segments

dernier segment présente vers

milieu et à son insertion avec le pénultième, une tache

jaune, de forme ovalaire, faisant suite aux taches des autres

segments.

VHyperantha

sUgmaticollis diffère


Vff. laticollis C'Asielnau et
,

marqué de
qu'il n'y

1^. lecorseletest

plusieurs taches noires dans le premier, tandis

en a que deux dans Vff.

moins allongé

et

il

a

laticollis; 2". l'écusson est

une forme arrondie;

teintées de rouge postérieurement et

ches noires dans 1'^. sUgmaticollis

VH.


de

essentiellement

Gory, en ce que:

,

3". les ély très

sont

marquées de deux

ce qui n'a pas

lieu

ta-

dans

laticollis, etc.

Je n'ai vu que deux individus de cette espèce qui tous

deux ont

été pris


aux environs de Cordova, dans l'Amérique

méridionale. L'un de ces individus, le mâle, appartient à

notre collègue M. Dupont; l'autre, qui est une femelle
partie de

ma

collection et a été

sène Isabelle, chancelier royal

mon

,

fait

M. Arattaché au consulat de Mondonné

à

père par

tevideo.

Mon

ami M. Léon Fairmaire a bien voulu dessiner


peindre cet msecte, et je

le

prie de recevoir

mercîments. La figure que je donne

(

PI.

ici
i,

tous

n

•.

i,

mes

et

re-


fig. 2.)

représente VHyperantha stigmaticollis femelle, grossi de
moitié

:

à côté se

trouve

la

mesure de sa grandeur

naturelle-


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE.

23

.\-*%*\ l\«\^^vv\'\

NOTE
POUI5 sr.KVin a i.'iiistoikk di. L' ./{irilus hiqutlalm.
Par M. (.OIJUEAU.

(Séance Ju


Nous

\''

.

Février 1}>45.

}

coiiuiioiiçuns à coimaîlre l'Iiistoire des coléoptères


dos liupreslidcs; car déjà deux espèces ont été

observées et décrites sons leurs trois états, de larve, de
chrysalide et d'insecte parfait.

M.
à

la

le

docteur Aube, dans une note qu'il a communiquée

Société, le


1*'

mars 1837, nous a donné

grilus viridis. CallQ note est

l'histoire

accompagnée de

de

VA-

figures grossies

représentant lesdeiix premiers étatsde l'insecte, ainsi que les
détails

de

la

bouche de

la larve,

qui ne laissent rien à désirer

sur les formes de cet organe. La larve vit sous


les

écorcesdes

bouleaux qui croissent au bois de Boulogne et y subit ses
métamorphoses Elle y était très commune en 1837.
La seconde espèce bien connue
.so.s/ir/mrt,

dont

est le Chryaobolhris chry-

l'histoire est insérée

dans

sciences naturelles du mois de juillet 1840.

les

auteur du mémoire qui nous a

fait

donné des dessins grossis de

chrysalide, de


parties de

la

bouche de

la

Annales des

M. Léon Dufour,

connaître cette espèce, a
la

larve et des

cette dernière. L'insecte vit et subit

ses évolutions sous les écorces des

chênes morts dans

les

en-

virons de Saint-Séver.
J'ai


observé dans

le

pays de Gex, une troisième espèce,

VÂ(jrilus biyutlatus, qui fait l'objet de cette note. Cet insecte


ANNALES

24
à l'élat

de larve,

vit

dans

les

écorces du chùne où on

trouve pendant l'automne, l'hiver et

on

le


cherche sur

dans toutes
entourent

les

les

môme temps. On

bois, l'eau

de

auparavant;

pour nourrir

la

le

chercher

la

les

années précé-


chaleur, se détachent

abondamment qu'elle

le fai-

sont alors convenablement disposées

larves de VJgrilus biguttatus et celles de

les

En détachant
venues

si

trouve sous

pluie s'introduit dans l'ouverture, la sève

elles

beaucoup d'autres
et l'hiver,

ne doit pas

souches des arbres coupés


s'altère et cesse d'y circuler aussi
sait

l'y

écorces indifféremment, mais dans celles qui

dentes. Ces écorces, par l'effet de

du

le

printemps-, mais

du mois de mai, on

la lin

ses trois form-js en

le

insectes.

rompant ces écorces pendant l'automne
on y trouve des larves d'Jgrilus non encore paret

à toute leur croissance;


mais au printemps de cer-

taines années elles y sont très nombreuses. Elles ne pénétrent pas jusqu'au bois; elles se tiennent toujours dans

l'é-

paisseur de l'écorce. La femelle de VJgritus biguttatus est

pourvue d'un oviducte

nue ses œufs dans
elle

met

les

très long

gerçures

ainsi les larves qui

au moyen duquel

les plus

elle insi-


profondes de l'écorce;

en sortiront dans une position

favorable pour s'introduire dans les couches encore tendres
et

imprégnées des sucs qui conviennent à leur nourriture.

Ces sucs ne sont pas ceux produits par une végétation saine
et vigoureuse, c'est-à-dire,

térée,

comme

on

l'a

une sève pure; mais une sève

Les larves ne creusent pas dans
galeries à

la

al-

déjà dit plus haut.

les

manière des Scolytes, dont

écorces de longues
la

partie

abandonnée

est remplie de poussière de bois desséchée; elles se tiennent

dans unesortede cellule qu'elles agrandissent au fur et à mesure de leur croissance cette cellule est cependant toujours
;

pluslongue et plus largeque

la

larvequi peut y exécuterquel-

ques mouvements. Cette dernière n'a pour tout alimentque

la


DE LA SOCIETE

ENT().M()I.()(xIO[IE.


2r>

sève qui arrive autour de sa loge elqu'elle extraiten en

chant

les parois.

salide, elle reste

mâ-

Lorsqu'elle doit se métamorphoser en chry-

dans une immobilité absolue

tracte peu à peu de

manière à perdre environ

et se

la

con-

moitié de

sa longueur^ de plate, molle et llasque qu'elle était, elle devient un peu plus ronde et plus ferme. L'insecte reste peu


de temps sous sa forme intermédiaire, puisque
à l'époque

du 26 mai, dans

les

mêmes

des ch; ysalides et des insectes ailés prêts
essort; njais avant de voir

grand ouvrage

à

exécuter,

la
il

l'on

trouve

écorces; des larves,
à

prendre leur


lumière ces derniers ont un

leur ftmt s'ouvrir

un passage à

travers l'écorce qui les couvre; ce qu'ils ne peuvent entre-

prendre qu'après que leurs mâchoires se sont durcies et que
leurs muscles se sont afTermis.
les

On

trouve quebiuefois dans

écorces les cadavres de ceux qui n'ont pu achever cette

opération et qui sont morts misérablement avant d'avoir
le

va

jour.

Les femelles , immédiatement après leur métamorphose de
chrysalide en insecte parfait, ont leur oviducte hors du corps,

entièrement dégagé;

le

dos des élytres;

il

il

est plié à

sa racine et

couché sur

rentre dans l'abdomen lorsqu'elles se

«ont affermies et qu'ayant percé l'écorce elles sont prêtes
à s'envoler.

Cet oviducte paraît déprimé, son extrémité est

arrondie et

terminée par deux appendices membraneux;

on distingue dans toute son étendue de x

traits

représentent, à ce que l'on peut conjecturer,

lequel sortent les œufs à l'époque de

Les Acjrilus higuitatus sont très

la

le

bruns qui
canal par

ponte.

communs dans

certai-

nes années; leurs larves envahissent les écorces des sou-

ches de chêne répandues dans
creusées et rongées dans tous

le.s

les forêts;

après les avoir

sens, elles s'y changent en


insectes parfaits qui les percent d'une multitude de trous

ronds pour en sortir et se livrer aux derniers actes de leur


ANNALES

26

vie.N(3 jieut-oii pas dire, d'après ces

destinées à hâter

la

qu'elles scinblcnl

laits,

ruine des vieilles écorces,

en débaras-

à

que ces dernières livrées aux influences
aux autres insectes destructeurs, tombent

ser les souches; afin


de l'atmosphère et

bientôt en décomposition et laissent

la

amen-

place libre et

dée pour de nouveaux végétaux qui viendront
Les Agrilus et autres Buprestides ne sont pas

s'y établir?

les seuls

qui

travaillent à débarrasser les forêts des troncs inutiles et à
les

convertir en terreau

;

y a une multitude d'autres in-

il


sectes qui les percent en tout sens, qui hâtent leur

décom-

position, qui les divisent lorsqu'elles sont à peu près

décom-

posées.

Tous ces

petits êtres

semblent avoir

nation dans l'ordre général de

semble

y entretenir la vie et

à

la

on

la retire


la

une jeunesse

de sa loge, avant

croirait morte.

de tout son long: d'autres

touche

le

que

tient,

éternelle.

comme

je

l'ai dit,

le

temps de sa contrac-


Quelquefois

elle

fois elle est pliée

y est étendue

en deux,

la tête

dernier anneau. Lorsqu'elle est parvenue à tout son

développement, qu'elle
celle

desti-

souches de chêne. Elle est lente, molle, flasque;

les

lorsqu'on
tion,

même

nature, et concourir en-


La larve de VJririlusbigutlatus se
dans

la

j'ai

tiouvee

le

a

commencé

26 mai,

à se contracter

elle a

comme

15 millimètres de long

sur 3 millimètres de large. Elle est un peu déprimée, formée

de douze anneaux arrondis pardessus, blanchâtres, séparés
par des incisions fortement prononcées. Les trois premiers
qui correspondent au thorax sont plus petits que les autres

le

dernier est rugueux

,

;

terminé par deux épines droites,

cornées, brunes, portant au côté interne deux petites dents.
Elle est privée de pattes.

chaque côté;

le

On

y distingue neuf stigmates de

second anneau et

privés; les neuf autres en ont

les

deux derniers en sont
paire. Ce que


chacun une

cette larve otTre de plus remarquable, c'est sa tête

beaucoup

plus grosse que les anneaux du corps; elle est sphérique,


DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQUE.
marquée d'un

blanchâtre,

trait

longitudinal l)run;

peron est varié de brun et de blanchâtre
est
les

brune

ainsi

que

que deux


même

la

Je n'ai pas distingué à
inoins

mandibules;

les

mâchoires sont de

la

27

la

;

la lèvre

le

cha-

supérieure

lèvre inférieure et


nuance, mais moins foncée.

loupe les palpes et les antennes, à

petits tubercules

que Ton

voit à la racine

des mandibules ne soient ces derniers.
Je suppose que le dernier anneau de l'abdomiMi, corné, rugueux comme une râpe, terminé par deux épines armées
chacune de deux dents saillantes l'une en dessus, l'autre en
dessous; je suppose dis-je, que ce dernier anneau lui sert à se

mouvoir, que

la larve,

avec son aide, prend un point d'appui

dans sa loge pour se pousser en avant ou pour exécuter
d'autres mouvements.

Cette larve a

la

,


Ce célèbre entomologiste y

a

observée par M. Léon Dufour.

reconnu un caractère qu'il a

trouvé dans d'autres larves, caractère dont
les classer

;

il

c'est-à dire,

du

plus grande ressemblance avec celle

Chrysobothris chrysostigma

il

re-

pour


s'est servi

placecelle-ci dans la division des Hémicèphalées,

dans celle destinée aux larves dont

la tête est

premier anneau Ihoracique et

en partie rentrée dans

le

dans laquelle, à ce que

suppose, on peut ranger celles des

longicornes; car

je

semble au premier coup d'œil que leur

il

tête est en partie rentrée

nière de voir, ce que
est


pour

ce que

le

j'ai

j'ai

dans

le

thorax. D'après cette

appelé précédemment

le

célèbre entomologiste de Saint Séver,

appelé

la

tête est le prothorax.

En


ma-

chaperon,
la tète; et

suivant

la

même

idée, la première paire de stigmates se trouve située

entre

le

prothorax et

le

mésothorax;

privé de ces ouvertures. Lorsque

en chrysalide,
naire; car

avant


la

le

il

la

le

larve se

s'opère un changement

métathorax est

métamorphose
bien extraordi-

thorax qui n'avait qu'une paire de stigmate

transformation en possède deux paires après

;

et



×