NATURALISTE CANADIEN
BUI,I,RTIN
DE RECHKRCHES, 0BSERVATI0NS:ET DÉCOUVERTES
SE RAPPORTANT À I^ni-îTOIRE NATUREI^I^E DU CANADA
•o*-
TOME QUARANTE-CINQUIÈME
(VINGT-CINQUIÈME DE
Iv
AjDEUXliîME^àÉRIE)
-0#-
Le chanoine V. A-
HUARD,
directeur propriétaire
^"^^^^^
QUEBEC
Imprimerie Lafi^amme
1918-19
i^- Ûtc^S^T
^OA^.
S
LE
NATURALISTE CANADIEN
Québec, Juillet 191
VOL.
XLV
(VOL.
XXV DE LA DEUXIEME
Dipecteup-Ppoppiétaipe
Le
Naturaliste canadien
:
SERIE)
No.
1
Le chanoine V.-A. Huapd
commence avec
cette livraison sa
45e année de publication.
i
PRIX D'HISTOIRE NATURELLE
(Fondation Hnard)
2e année
— 1918
Séminaire de
1er Prix,
0}itébec
M. Chs-Omer Garant: 2e
Prix,
Desjardins.
Séminaire de Chicoutimi
Prix
:
M.
Philippe Gagnon.
:
I.—Jnillet
T918.
o:
M. Phydime
LE NATURALISTE CANADIEN
EN MEMOIRE DE PROVANCHER
En
mort de
l'occasion de cette 25e année depuis la
Provancher.
et
comme pour
inaugurer
le
l'abbé
moduiment que
le
concours des amis des sciences nous a permis d'ériger sur sa
tombe, dans
du Cap-Rouge, un
l'église
lennel a eu lieu dans cette église
de
2^
service funèbre so-
juillet.
C'est l'excédent
monument
souscription au-dessus du coût réel de ce
la
nous a "mis à
même
moire de notre
Nous avons
même
de rendre ce dernier honmiage à
illustre niait re et
eu
la
La
ofifert le
où l'abbé Provan-
Saint-Sacrifice.
famille Provancher était représentée par
Madame
PI.-O.
mé-
ami.
à cette cérémonie funèbre, à l'autel
est la nièce
la
qui
consolation de pouvoir officier nous-
cher a souvent lui-même
et
le
Roy
et leurs
deux
filles.
M.
le
notaire
(Madame Roy
de feu l'abbé Provancher.)
M. l'abbé Pludon, desserv^ant de la paroisse,
nombre de paroissiens du Cap-Rouge assistaient
et
un bon
à
la céré-
monie funèbre.
-:oo:
MUSEE DES SŒURS DE SAINTE-CROIX
À SAINT-LAURENT, PRES MONTRÉAL
On
nous
catalogue
dit (|ue tout
et ses
musée
(|ui
parchemins. Mais
se respecte doit avoir
s'il
est tout
deste, ce m^isée, ne iX)urrait-on pas lui
"
simple et
son
mo-
appliquer l'adage
n'ont
pas d'histoire " ?
Bienheureux ceux qui
Quoi
qu'il
en
soit,
faiteurs, en leur
:
nous répondons aux désirs de nos bien-
donnant
urne esquisse
des diverses phases
MUSÉE DES SCeURS DE SAINTE-CROIX
par lesquelles
est passé
reusement de terminer
tence, en tant que
que nous aurons
3
notre petit personnage, qui vient heula
vingt-cinquième année de son exis-
musée
le plaisir
un Jubilaire
C'est donc
pratique.
de présenter aux amis lecteurs du
Xatiiralistc canadien, et cela, grâce à la bienveillance de
le
M.
chanoine V.-A. Huard. directeur de notre excellente Re-
vue scientifique nationale.
Notre Musée,
(pi'on le voit aujourd'hui,
tel
superficie de près de
siers y reçoivent les
occupe une
t6oo pieds (y 2 x 22). De grands caspécimens d'histoire naturelle que ix)s-
sède ri.nstituton; l'intérieur de ces casiers est pourvu d'un
éclairage
magique du meilleur
effet.
Quand nous avons commencé
pour
la
à recueillir des matériaux
formation de ce Musée, mous étions entourées de
sceptiques qui ne cessaient de nous dire
trop tard
la peine
;
il
n'y a plus rien à cueillir.
encore: Est-ce bien
de sacrifier une chambre, des casiers, pour y loger
d'infimes collections
La
Mais vous arrivez
:
Ou
?
perspecti\'e n'était pas engageante.
En
effet,
après dix
Musée, on s'en souvient, ne
comptait que dix oiseaux dont un seul empaillé, quelques
années de fondation,
le
petit
roches indéterminées, cent timbres-poste, des momiaies en
petit
nombre
et
des curios. C'était
qui semblait donner gain de cause
là
aux
Mais, résolues d'avancer une œuvre
une véritable
faillite
pessimistes.
si
utile à l'éducation,
nous avons voulu y mettre toute notre attention, toute notre
énergie, et, d'ailleurs, nous avons amplement reçu l'aide dont
nous avions besoin pour obtenir un succès, sinon complet, du
moins
En
très satisfaisant.
iSiSç,
les articles ci-dessus
x 9 x 2
férés dans une vitrine de 22
trouvaient
là
bien au large
mentionnés furent trans-
;
pieds.
/\ vouons qu'ils
mais, à leur manière,
laient des frères, des sœurs, des amis, tant et
si
ils
se
appe-
bien qu'au
LK NATURALISTK CANADIEN
4
bout de deux ans.
devenue trop exiguở, on dut
en ajouter une seconde, ộgalement meublộe d'un casier, doula piốce ộtant
ble cette fois.
Etait-ce ironie des choses,
ou mieux attention de
la
Provi-
dence? chacun nous apportait, en tous genres, de prộcieux
spộcimens
fallut
il
;
Nous eỷmes deux
donc songer un nouvel agrandissement.
autres chambres, avec plusieurs casiers de
grandes dimensions,
un
et ce fut alors
disix)sitif
commode
et
de bonne apparence.
Entre temps, notre
herbiei',
d'abord prộsentộ une exposi-
tion tenue Montrộal, en 1891, y reỗut une mộdaille et
diplụm'e.
selle
un
Appelộ plus tard figurer l'expositiom univer-
de Chicago,
il
y fut honorộ de plus grandes distinctions
encore. Outre une mộdaille spộciale et un cUplụme, on en disait
lui
beaucoup de
mieux
trốs
fait
ùi'oiid,
est le plus
:
Cet herbier
de l'Exposition. " Et
admirộ
mờme
Le Cafholic
"
bien.
dộcernait cet ộloge
sujet
.
.
.
"La
complet
et le
ajoutait aussi qu'"il a ộtộ
Le Monde, de Montrộal,
".
:
il
de Saint-Louis,
avait ộcrit sur le
piốce de rộsistance, c'est l'herbier des
Surs de Sainte-Croix, en vingt volumes,
qui contient
au
del de mille huit cents plantes, classifiộes avec science, et
disposộes avec une patience admirable.
cimen
est l
Sans
d'un audacieux herborisateur.
ờtre considộrable, notre
peu, dans
efifet,
chaque spộ-
titres, sa
gộnộa-
vraiment un travail de gộant, devant lequel recu-
logie. C'est
lerait plus
En
reprộsentộ avec ses qualitộs, ses
le
"
Musộe possốde de
tout
un
domaine de l'histoire naturelle. Partaint du prin-
cipe qu'il faut ộtudier les infiniment petits, pour arriver plus
sỷrement comprendre
les
phộnomốnes de
la crộation,
nos
ộlốves aiment leur Musộe, et elles en sont fiốres, ce qui ne les
emi>ờche pas de dộsirer souvent faire visite aux riches
Mu-
sộes de la Province. Ouaind ce ne serait ([ue par miode de
comparaison,
il
y aurait encore
profit.
MDSêE DES SCEURS DE SAINTECROIX
Faute
temps
fie
et
peut-être
5
de ressources pécu-
aussi
niaires, notre idéal n'est pas tout à
fait atteint; ceiDendant,
disons-le sans prétentio'ii, nous nous
sommes
efforcées, sur-
tout en cette année jubilaire, de mettre toutes choses en
un plan
place: les classifications ont été réorganisées sur
moderne,
Nous voulions ne
catalogues refaits.
et les
laisser
aucun objet sans détermination; aussi avons-nous souvent
eu recours aux experts du gouvernement fédéral, aux professeurs des universités de McGill, à Montréal, et de Laval,
à Québec
:
aux religieux de Sainte-Croix, notaminfent au
gretté Père Carrier,
d'autres encore.
c|ui
aux Clercs de Saint-Viateur.
tous ont été d'une extrême
lance à notre endroit.
seaux, nous
la
Quant
et
re-
à bien
bienveil-
à la classification de nos oi-
devons tout entière à M. C.-E. Dionne, con-
servateur du musée de l'Uiniversité Laval, à Québec, qui
nous a aussi fourni fjuelques-unes de nos plus belles pièces.
Maintenant, si vous le voulez bien, nous ferons une [Detite
énumération
liste
classitiée,
beaucoup d'après
Aul>ert. et
Canada
et
la
méthode du natura-
celle
de nos auteurs du
un peu d'après
des Etats-Unis.
RÈGNE ANIMAL
Espèces
I.
— Spongiaires
{
-|
Hydroméduses
2
Anthozoaires
f
Astéroïdes
— Echinoderines
I
10
Coralliaires (Coraux)
30
.
•<
(.Ophiurides (Ophiura)
5
IEchinides (Oursins)
5
(
I
— Chitinophores
Stellérides(Etoilesdem.)i5
<(
f
4.
20
Hydroïdes (Sertulaires)
—Polypes
(
3.
Eponges diverses
I
{
I
I
[
I
\nhropodes
Holothurides (Psolus)
i
Mérostomacés (Limules)
2
Crustacés
6
Cirripèdes(Lépas,balanes)3
Arachnides
Insectes-Amérique
554
I
In sectes- Europe
400
[
Papillons
170
j
I
3,
.
LE NATURALISTE CANADIEN
(
f
Lophostomés
Bryozaires
MUSFCE DES SC:EURS DE SAINTE-CROIX
Plantes médicinales
Aiilrcs sl^cciiiicHs
Racines, écorces de
lx:>is
30 espèces
médicinales
500
Diverses conf (innations de feuilles
Blocs de bois canadiens, 120:
turés,
Fruits
—Bois manufac235
15 blocs
1
grains ........••
et
365
••.......
Résines
30
RÈGNE MINÉRAL
Silicides
470
Aluminides
lo
72
35
4
Manj^anides
Ferrides
Stannides
Stibides
'Arsénides
3
Cupndes
20
i
Argyrides
25
Phosphorides
8
Platinides
Carbonides
Titanides
2
Chromideg
Chlorides
Fluorides
i
2
Aurides
4
25
Sulphurides
5
15
Roches déterminées, classi fiées 343
Autres roches, non classifièes 350
3
FOSSILES
Cambriens
i6
Ordoviciens
80
Dévoniens
32
Carbonifères
Crétacés
Récents (divers)
17
21
96
ARCHÉOLOGIE PRÉHISTORIQUE
Instruments cbelléens, silex
grattoirs, Flèches, etc.
éclatés,
couteaux,
(France)
Silex éclatés, haches, couteaux, flèches,
nada, Etats-Unis)
Monnaies
Morxnaies apales
IX,
les Pai>es
:
28 espèces
etc.
(Ca-
38
•
et
"
Médailles
De 1316 A. D.-Jean XXII,
à 1867, Pie
sont représentés par 335 pièces, dont 36 scudi.
LK NATURALISTE CANADIEN
8
I
i8 demi-scudo
ou de
et
plusieurs autres pièces d'argent, de cuivre
laiton
335
Médailles papales
Benoît
XV,
officielles:
De
80 A.
S. Clet,
D., à
93 papes sont représentés par 186 pièces
en bronze
•
•
186
.
.
182
Médailles papales religieuses
Médailles de Sainte- Anne-de-Beaupré, illustrées dans
.......*
Leroux
38
Médailles de Sainte- Anne-de-Beaupré. non illustrées.
Autres médailles de Sainte-Amne
•
350
100
•
Médailles d'argent de Jeanne d'Arc
56
1200
Autres médailles religieuses de toutes sortes
Médailles académiques, scolaires, commémoratives,
viques, illustrées dans Leroux.
.
.
•
175
•
Autres médailles de mêmes déterminations, -non
trées
•
ci-
•
•
illus1
•
Médailles civi(iues des Etats-Unis
Médailles étrangères
.
.
.,
•
Fac-similés des médailles représentant
les
d'An-
rois
63
gleterre
Monnaies canadiennes illustrées dans BretonMonnaies françaises en argent, à partir de François
•
1er
Monnaies anglaises, en argent, à partir d'Henri V'III
Autres monnaies d'argent représentant divers pays.
Monnaies de cui\'re ou de laiton, et aussi des jetons de
.
.
363
52
62
384
2000
différents pays
Timbres-poste oblitérés, première collection.
.
Timbres-poste oblitérés, deuxième collection
Timbres d'enregistrement
et
autres
4000
5000
53^
Papier-monnaie
Ceintures d'ésurgny(
54
30
20
i*>0
Wampum)des
Iroquois d'Oka.
.
2
MUSÊK DFS SCEURS DK SAINTKCROIX
g
BIBLIOTHiiQUE
Une
700 volumes
petite bibliothèque d'à i)eu près
chée au Musée. Pamii ces volumes,
curieux, d'utiles et d'agréables.
Dans
il
les
est atta-
y en a de rares, de
premiers, nous pou-
vons mentionner certaimes Chroniques, publiées à Venise,
en 1483, don de M. l'abbé Clapi-n, P. S- S., et une trentaine
Les curieux seraient de deux caté-
d'incunables canadiens.
gories
:
les u,ns
en langues étrangères;
comprennent
religieux,
âges de bréviaires, des manuscrits
dans
d'anciens
livres
Parmi
les coles.
un antiphonaire,
respectable, plusieurs jeux de différents
un graduel de date
beaucoup
plupart
les autres, la
f|uelc|ues missels,
les
et
autographes,
et aussi
employés
autrefois.
classi([ues.
livres utiles,
nous comptons bon
/nombre de manuels d'étude, du genre scientifique. Enfin,
\-oici
les
albums, graxures, livres d'images, cartes postales,
photograiihies. etc.
;
le
tout consen'é sur des rayons spéciaux.
CURIOS
La
série des adresses présentées
Théodore
diverses institutions de
reliée, et
la
pro\ince de Québec, superbement
en dehors de cette collection,
Indiens de
tume
au lieutenant-gouverneur
aux
Robitaille, lors de sa première visite officielle
la
officiel
Jeune
complet
L<:)rette,
du même
une foule de choses
fils
de
la
A
deux
lettres
reine Victoria,
curieiises, et
conservées
le
Che-
sa mort, ce dernier nous a légué
son costume de chevalier de
d'autres souvenirs
cos-
beau-
avec grand soin, ont été présentées au Musée par M.
valier L.-A. Robitaille.
le
;
é]>ée et
très précieux,
autographes du Prince Léopold, 4e
et
magnifique page des
gouverneur, son
coup de souvenirs de famille, tous
des médailles
la
conser\'ée sous verre
Saint-Grégoire-le-Grand
non moins précieux.
et
LE NATURALISTE CANADIEN
lO
Une
vitrine contient des objets d'art religieux
sacrés, brodés par nos premières religieuses
rettes,
;
:
ornements
anciennes bar-
chapeau d'étudiant canadien, à Rome, un des pains
offerts à
Mgr
P. Bruchési, archevêque de McMitréal, lors de
sa consécration épiscopale, doai de Sa Grandeur
NN.
;
divers sou-
McDonald.
Les Canadiaina comprennent des spécimens de flanelle, de
toile et cVctoffc du pays, la couverte à carreaux bleus et
blancs; deux ceintures de TAssomiption, le Ixjuskouyou acavenirs de
SS. Fabre
et
dien, des broderies de nos grand'mères et plusieurs autres
sj^écimens intéressants.
Quant aux Tndiana. nous
\'oulons sigiialer une magnifique
ceinture fléchée, portée par un chef de la Jeune- Lorette;
une garniture de chapeau, en argent, d'une grande valeur,
ayant appartenu à un chef d'Oka
;
une micouenne artistique
d'un autre chef, plusieurs bourses,
boîtes
flèche, des
rieses,
colliers,
petits paniers,
fabriquées dans dixers villages indiens
tomahaks en bois
une couronne
et
elle
Mais un des sou\enirs
l'arc
et
la
en pierre; des pipes très cu-
des bracelets en argent massif.
Une femme d'Oka nous
ceau) sur laquelle
et
;
a aussi donné une nâgamie
(
ber-
a élevé ses quatre premiers enfants.
les plus
remarquables que nous
jiossé-
dions, une chaudière en cuivre de 13 pouces de hauteur, avec
un diamètre de 17 pouces,
que, vers 1640. les
Hurons
est ainsi détenui.née:
"On
chrétiens persécutés par les Iro-
quois cachaient sous terre, dans des vases de métal,
les tré-
sors qu'ils possédaient. Ces caches de sauvages ont
leurs secrets
aux
En
livré
travailleurs canadiens qui ont ouvert des
terres sur les lx)rds de la baie Géorgienne,
fontaine, Ont.
sait
notamment
à
La-
1863, M. Ulric Gignac a trouvé, pour sa
part, trois récipients en cuivre, et, après
un usage conscien-
cieux d'un demi-siècle, son frère, M. F.-X. Gignac, a fait
do,n à notre
Musée de
la
plus grande de ces chaudières."
MUSEE DES SCEURS DE SAINTE CROIX
Les amits sont
revolver, la dague,
Il
le
représentées par
le
fusil, le pistolet, le
coutelas, le sabre, l'éj^ée et plusieurs es-
Nous avons
pèces de flèches.
touche,
ici
II
aussi l'obus, le boulet, la car-
la balle, etc.
y aurait bien encore à mentionner les anciennes faïences
doait plusieurs sont très belles, la
décoration des
portent maints souvenirs, soit à l'aiguille, à
la
murs
qui
plume, au pin-
ceau, soit des pliotographies de nos bienfaiteurs, mais nous
voulons borner
ici
cette trop
longue énumération.
Maintenant que nous avons
notre Musée.
Il
cipaux desiderata.
En
sont plutôt mescjuins,
vre.
Ce
fait
ressortir les trésors de
conviendrait peut-être de parler de nos prin-
serait sans
général, nos spécimens de
minéraux
notre collection d'insectes est pau-
et
doute
le lieu
de prier nos amis de vouloir
bien C(jmi)ler (juelques vides, dans chacjue rayon peu fa\'orisé.
En même
tous ceux
cette
(|ui
œuvre
si
généreusement aidées à parfaire
utile.
Nous avions
liste
temps, nous offrirons un cordial merci à
nous ont
cru pouvoir ajouter à ce nïodeste travail une
de nos principaux bienfaiteurs; mais cette
liste serait si
lomgue, qu'à notre grand regret, nous devons y renoncer.
Que
Dieu, tenant compte de notre gratitude, veuille bien ré-
compenser lui-même tous nos bons amis,
centuple ce
Musée
(ju'ils
ont
fait
et leur
rendre au
pour l'éducation, en créant ce
scolaire.
CouvKNï DE Sainte-Croix
{Saiiif-Loitrnit, /^rès Montréal.)
—
N. B. Nous croyons que nos lecteurs auiont parcouru avec un vif intérêt cette monographie de l'un de nos musées locaux. Nos pages sont à
la dispositiondautresmaisonsd'éducaJion qui voudraient, elles aussi, faire
connaître en détail les collections qu'ellt-s possèdent. A^ C.
:o
:-
LE NATURALISTK CANAI)IP:n
12
L'ABBE
PROVANCHER
(Contiiutc de la paye i86 du vohtiuc f^rrcrdciif.)
L'abbé Provauclier. en
donc \u son
(léfimti\'e, avait
allo-
cation ordinaire votée par les chambres, et la publication
du
vingtième volume du Naturaliste canadien, iSqo-qi, se trouvait assurée,
plus haut,
le
mais conditiomiellement. Car,
montant
Va \u
ainsi qu'on
avait été voté " sous condition
"'.
Cette terminologie in(|uiéta beaucou]i l'abbé Provancher,
c|ui
tenta vainement de savoir ce que l'on entendait par
là.
Il
hésitait à s'engager dan.s les frais
de publication d'une (nou-
velle année, sans être certain qu'à
mi moment donné
vernement provincial n'aurait pas
l'idée
je
me
sais f|uel motif, le
seillai d'aller
dans
paiement de
de
lui
le
gou-
refuser,
pour
l'allocation. Je lui
ma
de l'avant sans crainte,
con-
théorie étant que,
cas présent, l'expression n'avait aucuaie signification,
le
et (jue tout irait
comme
De fait, semble bien
membres du ministère provin-
à l'ordinaire.
il
(|ue,
à part peut-être (|uelf|ues
cal.
personne au monde n'aurait été en état d'expliquer de
quoi
il
s'agissait.
réix)ndit à
(|u'il
Le premier ministre
l'abbé
Prowancher,
lui-m'ême,
M. Mercier,
l'interrogea à ce sujet,
n'en sa\'ait rien. Mais, au fond, je crois que l'expres-
sion n'avait pas été
\ait être
comprise
Elle voulait dire, à
employée sans intention,
et
qu'elle de-
comme im avis ou comme ime menace.
mon sens et dans l'intentiom du ministre
ou des ministres qui
la
(jui
l'avaient insérée, peut-être
connaissance de M. Mercier, dans
L'allocation vous sera payée
si
le
projet
vous êtes sage,
\ez plus de choses désagréables sur
le
si
même, hors
du budget:
vous n'écri-
compte du gouverne-
Puis, comme il y a des tranches du budget qui sont
adoptées sans discussiom par les chambres, personne ne
ment.
.
.
l'abbé pkovancher
s'émut de
la
façon dont
était
13
fomiulée l'allocation au Natu-
raliste canailioi. qui fut votée telle quelle.
Et voilà pour(|uoi,
vingt-huit ans plus tard, lecteurs et biographe,
mous nous
trouvons en face d'un problème historique plus ou moins
soluble, que je devais au moins imdiciuer en ces pages.
in-
tout cas, l'abbé Provancher ne voulut rien riscpier, et
En
suspendit
la
publication du Naturaliste canadien, au com-
mencement de
sa vingtième année, jusqu'à ce qu'il trouvât
l'avenir plus assuré. " Sachant, racontait-il
dans
la livraison
retardée du mois de juillet 1890, que l'auditeur des Comptes,
lorsqu'il s'agit de donner un ordre pour délier les cordons de
la
bourse provinciale, se refuse à tout conditionnel
et .n'agit
qu'avec du positif, nous ne pouvions contimuer sans avoir ce
positif. Et c'est à quoi se sont écoulés les trois mois en reA la tin l'obstacle est enlevé, et mous voici aussitôt
tard.
.
.
lancé." L'obstacle qui était enlevé, c'était l'incertitude de
location gouvernementale pour l'année courante.
enfin l'assurance,
payé.
En
etïet. AI.
à ses demandes,
du
2T,
mais à quel prix
lui
Mercier,
fit
le
!
Car
que ce secours
l'al-
il
eut
lui serait
premier ministre, en répowse
savoir deux fois, par lettres officielles
septem])re et du 17 octobre 1890. qu'après l'année pré-
"
sente. 1890-91, il ne " devrait plus compter sur cet octroi.
' Xe voulant pas, écrit l'abbé Prova^icher dans sa narra-
tion de la fin du A'aturaliste canadien, publiée en mai-juin
1891, que
les
amis des sciences pussent nous reprocher de
n'avoir pas recouru jusqu'au dernier
moyen de maintenir
notre publication, nous adressâmes une requête au lieute-
nant-gouverneur en Conseil, que nous confiâmes
patrick, notre
nouveau député pour
le
à
nous assura devoir faire tout ce qui dépendrait de
faire valoir notre
tramsniiise
:
demande. Et
M.
Fitz-
comté de Québec, qui
voici la réponse qui
lui
pour
nous fut
—
LE naturauisth: canadien
14
Cabinet du Premier Ministre
—
Province de Québec
Québec, 15 novembre 1890.
Mon
cher moinsieur,
J'ai
l'honneur d'accuser réception de
courant,
me
transmettant
requête de
inspiré
M.
l'ablDe
du 14
Provan-
l'octroi est retranché
qu'avant de considérer l'opiwrtunité de
plus tard,
lettre
\-otre
M.
du Naturaliste canadien, et, en réponse, de
pour l'année prochaine,
cher, au sujet
vous dire que
et
la
l'abbé
ou publié
renouveler |X>ur
le
Provancher devra s'excuser pour avoir
les articles
de journaux à ce sujet, tout
dernièrement.
Je transmets copie de cette lettre à M. rabl>é Provancher.
Bien à vous.
Honoré Mercier.
Monsieur C. Fitzpatrick, M. P. P.
Québec.
Après avoir
cens
Ah
l'abbé
Provancher
Jiorrcsco rcfcrcns:
ajoutait
"
cité cette lettre officielle,
!
voilà
qu'il faut
donc
le
mystère qui s'explique
au dieu de l'Olympe!
Une
!
C'est de l'en-
fois en route, .^^-
ccndam snpcrius, s'est dit M. Mercier, et il monta, il monta. Parvenu au pinacle, charg-é de décorations, gorgé d'écus,
comblé d'honneurs,
il
sent une soif insatiable d'encens, ses
sbires ne suffisent pas à lui en jeter
tous
les
dévouements;
il
au nez
;
il
\eut accaparer
faut que devant lui tous se cour-
bent, tous s'aplatissent; lui seul est grand; crois ou meurs!"
Et l'article, intitulé " Adieux à M. Mercier ", avec le soustitre
Cœsar, nwritnrns
te sahitat! se
continue quatre pages
l'abbê provancher
mœurs
durant sur ce ton que, avec nos
aujourd'hui
verions
j'écris
ici
difticulté
de l'histoire
d\vne
violence
et .non
du
de reconnaître
de mesure dans
dignité
et
dans
Naturaliste cauadicJi.
le
adoucies, nous trou-
Comme
intolérable.
panét(yri([ue. je ne fais pas
mon
cjue
15
" héros "
a mancjué de
dernier article qu'il a publié
le
L'amertume
qu'il
éprouvait à
voir s'effondrer, en d'aussi mesquines circonstances, l'œuvre
œuvre glorieuse pour
principale de sa vie,
dienne, expliifue et excuse les
'*
tristes
l'histoire ", je
sa
science cana-
plume
années fussent effacées de
voudrais
(jue l'abl^é
écrit ces ([uatre dernières
se laissa
même
je préfère
ne pas appuyer
davantage et que je laisse \olontiers retomber dans
faisant oubli d'où je les ai
le
un moment
bien-
le
retirées.
y a un problème historique à résoudre.
remarquer
a dû
ciue, dans sa lettre du 15 novembre 1890,
Mais, encore
On
de
suite
la
Provancher n'eut jamais
pages de sa rédaction du NafiP'a-
canadien, sur lescpielles
listc
la
Mais, commue Fléchier souhaitant que
en l'occasion.
aller
certaines
excès où
ici, il
premier ministre de
tout événement, avant
la
province de Québec disait que, à
même
subventionner de nouveau
Provancher
les articles
que l'on s'occupât plus tard de
le
Naturaliste canadien,
aurait à " s'excuser
l'ablDé
pour avoir inspiré ou publié
de journaux à ce sujet, tout dernièrement
propos de ce passage de
la
sentence capitale dont
".
A
était
il
frappé, l'abbé Provancher dit ce qui suit, dans l'article dont
il
vient d'être parlé
"
:
Nous répondîmes par un
que
défi,
nous portons de nou\eau, de prouver que depuis 1870,
que nous avons cessé notre collaboration régulière à
lors-
la
Mi-
nerve, nous ayons jamais écrit une seule ligne de politique
dans
les
ami de
le
journaux
et
que nous ayons jamais avisé aucun
faire pour nous." L'abbé Provancher
et
moi, nous
n'avons jamais compris à quels écrits de journaux, dont
gouvernement pût s'offusquer,
le
premier ministre avait
le
fait
LE NATURALISTE CANADIEN
l6
allusion dans cette lettre
ticle
du 15 novembre 1890. Le
seul ar-
à notre connaissance, relatif à la continuation de l'aide
gouvernementale en faveur du Ahituralisfc canadien, fut
celui que je publiai sous forme de correspondance dans
r Electeur de répoque
;
que ce journal
et le fait
du gouvernement
québec(juois
provincial,
était l'organe
écarte
aussitôt
toute possibilité qu'il pût être d'une teneur défavorable au
gouvernement. J'avais justemient tenu à
qu'il eût plus
le
publier là pour
de poids auprès du gou\ernement
et attirât
da-
vantage sa bienveillance. Et l'abbé Provancber ne manqua
pas dans la suite de me plaisanter, à l'occasion, sur la belle
confiance à laquelle j'avais cédé.
V.-A. H.
{A
suivre.)
-:
r^;
PUBLICATIONS REÇUES
— A phidiinœ of North
Aj^ricultural
Les
'
Aphidiinae
"'
America,
\>y A. B. Gahan, de la Maryland
CoUege Park, M<1. Avril 191t.
sont une sous-faniille des hyménoptères Braconi-
Experiment
Station,
des, famille étudiée au long par l'abbé Provancber. '" Provancber, écrit
M. Galian, evidently bad a very liazy and imperfect tinderstanding of
the gro ip. ai ail of the seviU gênera erected by him bave been either
transferred to otber groups or suppressed as synouyms of gênera pre-
viously described ".
— (Bulletin of tbe Biological Board of Canada.)
History of
Ne-.v
man, Toronto,
Food Fishes.
I.
the
Canadian
Plaice.
By
A. G. Hunts-
1918.
Cette plaquette sur la Plie canadienne ouvre la série des bulletins de
vulgarisation scientifique que publiera la Commission biologique du
Canada.
— (Secrétariat d'Etat du Canada.)
la
Copies des Proclamations, Arrêtés du Conseil et Documents relatifs à
guerre européenne. Ottawa. 1915.
Idem. Premier Supplément. Ottavpa. 1915.
:o:-
LE
NATURALISTE CANADIEN
Québec, Août 1918
VOL.
XLV
(VOL.
XXV DE LA DEUXIEME
Direeteup-Ppoppiétaipe
:
No.
SERIE)
2
Le chanoine V.- A. Huapd
NOUVEL HOMMAGE A LA MEMOIRE DE L'ABBE
PROVANCHER
Le
7 de ce mois d'août,
la
Société de protection des
Plantes, qui a son siège principal au
Macdonald Collège, de
Sainte-Anne de Bellevue, a procédé, au Palais
législatif
de
Québec, à l'inauguration d'une plaquette commémorative en
cuivre, consacée
au souvenir de l'abbé Provancher.
Voici, pour autant que la typographie y peut réussir, une-
représentation de cette pla(|uette commémorative. destinée
être placée dans le
musée de
A
la
l'Instruction publique
Mémoire de
Provencher
Entomologiste
et
Naturaliste
1820- 1892
Edifié par la Société de
Québec pour
protection des plantes.
— 1918 —
2
— AtJÛl
191S.
la
:
ii
LK NATURALISTE CANADIEN
l8
Cet homniag-e, en langue française, d'une société composée en
grande partie de membres de race anglaise
gion protestante, à
la
mémoire d'un
et
Canadien-Français, nous a touché profondément,
Société nos
offrons à la
de
reli-
prêtre catholique et d'un
et
nous
remerciements pour
sincères
la
preuve qu'elle a donnée en cette circonstance de sa largeur
d'esprit et de l'intérêt qu'elle porte à la science canadienne.
Nous avons
très
vivement regretté que notre absence ha-
de Québec, au mois d'août, nous
l)ituelle
présent à
la
ait
empêché
d'être
démonstration publique qui a marqué l'inaugu-
ration de ce nouveau
monument,
élevé en souvenir de notre
illustre naturaliste.
Notre ami M. G. Maheux, entomologiste provincial, a
bien voulu accepter de faire pour
compte rendu de
cette fête
du 7
le
Naturaliste canadien
du père de l'histoire naturelle en Canada. Notre
mois de septembre contiendra ce récit.
N. B.
— Nos
fautive du
'
livraison
du
lecteurs auront remarqué, à la première lec-
ture de l'inscription gravée sur
terme
le
août, célébrée en l'honneur
nom
édifié "
de Pro\'ancher
le
et
monument, l'orthographe
l'impropriété absolue
de l'avant-dernière ligne.
du
Nous comptons
pouvoir facilement faire disparaître ces incorrections.
LE CYGNE D'AMERIQUE
Le 1 1 octobre de l'an 1917, une jjetite bande de sept ou huit
Cygnes (Olor colunibianiis) est venue s'abattre sur les grèves du Cap Saint-Ignace, comté de l'Islet. Ils arrivaient des
régions boéales de l'ouest où
dant
l'été,
et
se dirigeaient
ils
avaient fait leur ponte pen-
vers
r.lexique afin d'y passer l'hiver.
le
sud jusqu'au golfe du
LE CYGNE D'AMÉRIQUE
I9
Le Cygne d'Amérique n'est point un visiteur régulier dans
notre Province, et, de mémoire d'homme, c'est la seconde
fois
seulement que sa présence
est
signalée chez nous.
appartient à l'ouest de l'Amérique septentrionale, où
point rare,
tomne,
il
et,
dans ses migrations de printemps
suit d'ordinaire le
cours du Mississipi,
il
et
Il
n'est
d'au-
ne s'en
et
écarte que bien rarement et cela, afin de trouver dans les
eaux du grand fleuve un refuge contre
ses
ennemis au mo-
ment du danger.
Ces blancs volatiles auront sans doute voulu
plaisir
de pousser une pointe vers
l'est
payer
se
pour faire
la
le
connais-
sance de notre beau fleuve, mais malheureusement jwur eux
les
nemrods de
l'endroit ne leur ont pas
donné
plages du Saint-Laurent
le
temps d'ad-
mirer
les belles
même
de leur arrivée, une grêle de balles les accueillait et
plusieurs succombaient
puis
;
le
:
lendemain,
car,
dès
c'était le
le
soir
tour de
ceux qui restaient, de sorte que pas un seul n'a échappé à
Six d'entre eux m'ont été envoyés pour être
cette tuerie.
naturalisés.
même
Cette espèce, de
mille, ofi^re
dans
la
que quelques autres de
une particularité vraiment singulière
gnalée
ici.
On
sait
la
même
fa-
conformation anatomique du sternum
que
le
et qui
toute son étendue, contrairement à celui des
quel est cartilagineux.
Il
mérite d'être
sternum de l'oiseau
si-
est ossifié sur
mammifères,
le-
joue chez l'oiseau un rôle considéra-
ble puisqu'il sert de point d'attache
aux muscles abaisseurs
releveurs des ailes qui viennent s'y insérer
;
et afin
et
de donner
un appui plus puissant, il forme au centre une
saillante en forme de carène. Cette carène chez tous
à ces muscles
crête
les
oiseaux est mince
et
sans aucune perforation quelconque
mais chez ce Cygne
elle est
une cavité
presque toute sa longueur,
libre sur
de permettre à
la
;
épaisse et l'intérieur laisse voir
et cela, afin
trachée-artère de venir s'y enfoncer, faire
—
—
LE NATURALISTE CANADIEN
20
une courbe, puis en
poumons,
(|ue le
tel
pour pénétrer ensuite
sortir
montre
clans les
gravure ci-dessus. La clavi-
la
cule est également modifiée à sa base et s'écarte considéra-
blement de
[. —
Sternum vu de côté.— 2. Os caracoïdien.— 3. Clavicule.
Omoplate.— 5. Trachée-artère. — 6. Trajet que fait la trachée-artère
Fig.
4.
forme ordinaire.
la
I
l'intérieur de la carène.
Fig.
2.
—
r,
7.
4.
le
Sa
à
Sortie de la trachée-artère.
Sternum vu de
I.
trachée-artère.
Pourquoi
—
face.
—
2, 2.
Clavicule.
—
3.
Entrée de
la
sortie.
tube respiratoire
fait-il
cette
courbe dans
la
carène du bréchet de l'oiseau, au lieu de pénétrer directe-
ment dans
les
qu'il cjuitte la
des
poumons, comme chez tous
base du cou? Je l'ignore;
nombreux problèmes que
la nature,
et
l'un
les
oiseaux, lors-
c'est là
l'on rencontre
encore un
dans l'étude de
que l'on ne pourra peut-être jamais
ré-
soudre.
C.-E.
:o
:-
DiONNK.
JEUNE HT AUTO-ASPHYXIE CHEZ LES COULEUVR^S
21
JEUNE ET AUTO-ASPHYXIE CHEZ LES
COULEUVRES
Tout
monde
le
sait
avec
(|iielle
étonnante
supportent un jeûne prolongé.
tiles
diens ne font pas exception
:
facilité les Re]>-
Les Serpents ou Ophiceux qui
ainsi
hal)itent
notre
pays passent rhi\-er sans aliments. Les naturalistes nous ont
laissé
de nombreux
souvent merveilleux
récits,
incroyables, montrant (pie
le
et
parfois
principe vital peut lutter très
du Boa femelle restée
œufs pendant 63 jours, sans \ou-
longtemps contre l'inanition
" enroulée autour de ses
:
tel celui
prendre de nourriture, au Muséun.i d'Histoire naturelle
loir
de Paris."
—
cf.
Wif. Caii. 1874,
p-
3-^-
Quelques obser\'ations m'ayant amené à reconnaître chez
les
serpents une résistance non moins merveilleuse contre
m'en
l'asphyxie, je résolus de
faire
une idée plus précise par
quelques expériences directes.
Les sujets furent sur deux couleu\'res du Canada:
a)
la
charmante
latin:
la
Kay — Coluber
— Green Snake.
Coluber \ernalis De
aiigi: Grass
b)
CoiiIciiztc z'crtc.
Snake
Cccruleus Linn.
ConlcirzTc coianiiiuc ou ra\cc.
latin:
Tropidonotus
sirtalis
Holbrook
— Coluber
sirtalis
Linn.
aiHiL: Striped Snake.
L
A
priori la résistance
rente de
la
Difficultés.
au jeûne doit être tenue pour
dififé-
résistance à l'asphyxie, puisque des organes dif-
LE NATURALISTE CANADIEN
22
férents sont intéressés* mais
deux: en
les
effet,
la
Couleuvre.
la
condition des sujets
;
On
les
moyenne; mais, outre
Du
fastidieuse,
conclusions
les
expériences
si
le
la dif-
pas facile de se procurer des
les villes,
l'obsen^ation devient ex-
pour ne rien dire de
est facile
il
vous voulez
man-
en prenant une
et
reste, là n'est pas toute la difficulté:
ner un sujet,
mais
mort de
pept obvier partiellement à
qu'il n'est
Couleuvres, surtout dans
la
peuvent varier beaucoup avec
conséquemment
en nuiltipliant
trêmement
de comparer
prolonger jusqu'à
se
les résultats
queraient de précision.
ficulté
n'est pas possible
faudrait employer des sujets différents,
il
chaque expérience devant
Or
il
de renouveler
plus.
si
vous
l'air
nourrir sans renouveler
faites jeij-
de sa prison;
l'air,
comment
vous V prendre? i\ccumuler des provisions avant de fermer
hermétiquement
Comment
?
saurez-vous que ces aliments se
sont conservés quinze jours et plus? S'ils se sont corrompus,
ils
ont pu abréger notablement
ne donnez
rendus
({ue
tels
la vie
de
la
victime. Si vous
des aliments imputrescibles de leur nature ou
par
artifice,
vous donnez une nourriture anor-
male.
Il
en
semblerait plus facile de donner des aliments ordinaires,
introduisant au fur
les
de façon à n'agir sur
et
l'air
à
mesure du besoin, rapidement,
ambiant que d'une façon négli-
mais comment y
arriver en pratique? Un système de chambres successives où
passeraient les aliments, grâce à des instruments maniés du
geable. Théoriquement, ce serait très beau
dehors, diminuerait certainement
duite
;
quantité d'air pur intro-
mais outre l'excès de complication,
tions à résoudre
i"
la
diminuer
;
il
reste
deux ques-
:
n'est
pas supprimer: vous introduirez tou-
jours un peu d'air:
2" les aliments
eux-mêmes en emportent avec eux une
quantité appréciable: à moins de
la leur
enlever dans quel-
JEUNE ET AUTO- ASPHYXIE CHEZ LES COULEUVRES
qu'une des chambes préliminaires,
Et qu'on ne
il
23
en faudrait tenir compte.
dise pas (jue la quantité d'air introduite par
une manœuvre rapide ou par simple adhésion aux aliments
ne
est négligeable. Elle
D'abord,
l'est
point du tout.
considérable,
l'asphyxie est
résistance à
la
si
pour que l'expérience ne dure pas indéfiniment,
emprisonné dans un
vra être
ser
un
volume
faible
dres variations dans
d'air respirable
nature ou
la
mais alors
;
la cpiantité
viendront des fajcteurs très importants pour
en
puis,
fait,
rexi>érience
montre que
très sensibles à ces variations. J'ai
avec
la
le
sujet de-
de façon à
petit local,
lui lais-
les
moin-
de cet air de-
Et
les résultats.
Couleuvres sont
les
pu m'en rendre compte
Couleuvre commune.
Je garde un sujet emprisonné jusqu'à ce qu'il paraisse
insensible à toute excitation extérieure
;
je fais alors varier
pression intérieure de la prison sans modifier
la
l'air:
la
la
nature de
victime semble recevoir une énergie nouvelle
la
si
pression est diminuée; avec une augnuentation de pression
est
il
rare qu'on observe aucun cliangemient. Disons en pas-
sant que la pression ne doit pas être diminuée beaucoup afin
de ne pas occasionner
dixième du volume
la
mort
initial. I.e
:
je n'ai
jamais dépassé un
but de cette variation de pres-
sion est d'habituer l'animal, afin que seule la nature de l'air
agisse
quand on voudra introduire de
précaution, en introduisant de
l'air
l'air
quement fermée depuis plusieurs jours, on
manières,
ment
et
en agissant
vite,
pression toutes
d'air.
agirait de
deux
on pourrait fausser complète-
les résultats.
Généralement, après une journée,
mée:
pur; sans cette
dans une prison herméti-
elle reste
les
deux heures,
engourdie.
On
la
en
faisant
varier
victime parait accoutu-
peut alors introduire un peu
L'introduction peut s'efl^ectuer de deux manières
laissant l'air
pur
se
la
mélanger à
l'air vicié,
:
en
ou bien en met-