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Orchidées de Guyane, Pawilowski & al 1987

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ORCHIDÉES DE GUYANE
par la Société Guyanaise d'Orchidophilie
Texte de Cla ude PAW ILOWSKl
Dessins de Sy lvie VAUTOR



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III

Photos de C. PAWILOWSKI
Courerture : Paphinia cris tata


ORCHIDÉES DE GUYANE
par la Société Guyanaise d'Orchidophilie
Texte de Cla ude PAW ILOWSKl
Dessins de Sy lvie VAUTOR



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III

Photos de C. PAWILOWSKI
Courerture : Paphinia cris tata


A V A N T - PRO P 0 S

La flore guyanai se est ri che . De ce constat a été
tirée la conclusion qu'elle était à l'abri des périls nés des
agessions de la nature et, notamment, de l'un des éléments de cette
nature, l 'hanœ .
En fait, aujourd'hui, s'affirme de plus en plus
forterent l' idée que la fragilité de cette flore est à la rœsure de
sa richesse . La connaître pour l 'airœr et la protéger, c'est notre
,esponsabil ité à tous .
C'est le rœssage que veut faire passer cet ouvrage
réalisé par la Société Guyanaise d'Orchidophil ie et la SEPANGUY .
L'orchidée, présente partout en Guyane, est, à
plusieurs titres, rœnacée. Elle fait partie de notre patrimoine et,
même si elle laisse certains indi fférents - exceptions rares - , elle
doit être protégée.
Les descriptions qui vont suivre permettront à tout
un chacun de se famili ariser avec ces beautês rœrveilleuses qui nous
entourent ou de mieux les connaître ; et aussi, peut-être, de
trouver une des voies de la sérênitê . ..

R. ROB I NEL




LES 0 R CHI D E E S

La famille des orchidées est la plus grande, la plus évoluée et
aussi la plus cosmopolite des familles des plantes phanérogames : près de 30 000 espèces connues de par le monde, du pôle. à
l'équateur, dans toutes les combinaisons, enrichies par
l 'hybridation artificielle - (plus de 50 000 hybrides enregistrées à
ce jour, nombre en progression constante).
Il convient, en prEl1lier lieu, de rœttre fin à un certain nombre
d'idées reçues. Les orchidées ne sont pas des parasites. Elles ne
sont pas, non plus, des plantes insectivores ou carnivores et leurs
pouvoirs maléfiques, démoniaques se limitent à susciter bien souvent
la passion chez ceux qui les cultivent. Ce ne sont pas non plus des
plantes fragiles, dont l'entretien revient cher.
Les orchi dées sont di tes terrestres lorsqu' elles poussent sur ou
irrrrédi aterœnt sous l a terre. El1 es sont di tes épi phytes (du grec
"épi" = sur et phyte = plante) quand elles se développent sur une
autre plante. A l a di fférence des plantes parasi tes, elles ne se
nourri ssent pas de leur support mai s pui sent l' humi di té dont elles
ont besoi n et leur nourri ture dans l'ai r et dans l' hlJllJS entassé
dans les creux des arbres ou les crevasses de l'écorce. On
rencontre, éga1erœnt, des orchidées lithophytes (du grec "lithos" =
pi erre et "phyte" = plante) ou épi l i thes : elles poussent sur des
rochers.
Il existe, égalerœnt des variétés aquatiques
habite les "pripris" inondés de la Guyane.



QU'EST-CE QUE L'ORCHIDEE?

A)- Les orchidées se rencontrent sous deux foYTœs principales
- les orchidées sympodiales ;
- les orchidées monopodiales.
1°) - Les orchidées sympodiales
a) - Leur caractéristique commune réside dans le fait que la
nouve 11 e pousse se développe toujours à l a base des
pousses précédentes.


b) - Elles ont, en général, des pseudo-bulbes de fomes et de
tailles très variées dont la vocation est de retenir
l 'humidité et la nourriture (CATTLEYA, ONCIDIUM,
DENDROBIUM, ENCYCL lA, EPIDENDRUM, CATASETUM, etc)
Dans les régions où l'apport en humidité est constant,
l'orchidée sympodiale n'a pas de pseudo-bulbe. Tel est le
cas, en Guyane, du PHRAGMIPEDIUM (rare)
2°) - Les orchidées monopodiales :
- elles n'ont pas de pseudo-bulbes
- elles ont une tige verticale sur laquelle les feuilles
poussent 2 par 2 vers l'extérieur;
- les racines sont aériennes;
- les nouvelles pousses se développent à parti r de l a pousse
précédente.
E~81ples_

: ARACHNIS, VANDA, PHALAENOPSIS.

B) - La fleur d'orchidée

Les fleurs d'orchidées présentent une richesse phénaœnale de
fomes, dimensions, parfums, couleurs, textures. Selon les
espèces, les fleurs sont solitaires ou réunies en
inflorescences fonnant une grappe simple ou cempesée. Les
fleurs naissent au bout d'une hampe florale plus ou moins
longue. Les hampes sont axillaires, naissant à l'aisselle des
feuilles ou tenninales, prenant naissance à l'extrÉlllité des
pseudo-bu l bes. Ell es peuvent étre pendantes, éri gées ou
affectées d'un géotropisme positif (poussant vers le bas ; Exemple : STANHOPEA)


Toutes les fleurs d'orchidées ont une structure commune
COl.-DrJNG

\
\

- sépales : au noobre de troi s, presque toujours co l orés, ils
- - - - ne sont pas toujours de n✠dirrension et de nâœ
forme - Le dorsal est, bien souvent, plus grand que
les deux autres.
-

~tales

: au noobre de trois; les 2 latéraux sont toujours
identiques, tandis que le troisiène (inférieur)
est toujours de forme di fférente et de couleur
général errent plus soutenue et variée. On lui donne
le nom de Labelle.


- labelle: le labelle peut resserbler à un tube évasé et
frangé (exE!f\)le : SOBRALIA). Il peut être divisé
en troi STëïDèS (EPIDENDRlJI1 NOCTURNLM) ou être
prolongé, par l'arrière, d'un éperon creux
(CALEANDRA) ou en forme de sabot (CATASETlJI1).
Dans la fleur d'orchidée, les organes de reproduction, transformés,
sont cachés. Etamines et pistil, séparés dans les autres plantes
sont, ici, soudés en une seu le colonne : Le GYNOSTEM:. A son
extrénité, l'anthère est la partie mâle. Les pollinies sont de


petites masses visqueuses qui se collent aux insectes à leur passage
et assurent la fécondation (pollinisation) d'autres fleurs.Dans la
partie inférieure se présente le stignate ou organe ferelle qui
forme une petite cavité gluante.

C) - Les feuilles
Elles sont de forme et de texture diverses, presque toujours
vertes et parfois violacées. La chlorophylle des feuilles
permet la synthèse des substances organiques à partir du gaz
carbonique de l'air.

D) - Les racines
Ce11 es des plantes épi phytes sont général erent plus épai sses,
Elles sont de couleurs diverses mais plus souvent blanchâtres.
L'enveloppe extérieure de la racine est c~osée de plusieurs
couches de cell ules spongi euses capables d'absorber et
d'emmagasiner une quantité considérable d'humidité.



LA GUYANE ET SES ORCHIDEES
Pl antes des forêts tropicales par excellence, les orchi dées
s'épanouissent dans notre région où plus de 300 espêces (80 genres
envi ron) sont répertori ées alors que d'autres restent à découvri r .
Certaines, petites, font quelques
millirrètres comme STELIS
ENDRESSII ; d'autres, grandes, carptent plus de 15 on, comme
STANHOPEA ffiANDIFLORA. Toutes sont extraordinairarent belles, avec
leurs couleurs variées, chatoyantes et leur parfLm exotiquarent
sucré.
Il est, hélas, courant de s'entendre dire : "Nous sommes allés en
brousse et n'avons pas vu d'orchidées". Et, pourtant, il suffirait
de lever l a tête et de regarder sur les courbari l s qui bordent
l'avenue d'Estrées pour y admirer EPIDENDRUM CILIARE avec ses
nombreuses petites fleurs blanches et parfl.lfées surtout la nuit.
EPIDENDRLM CILIARE partage ces grands arbres avec DlMERANDRA
EM'JRGlNATA aux fleurs roses et CATASETUM MlICROCARPLM aux fleurs
tigrées. Mais, peut-être encore faut-il les aimer pour les voir ...
Les espêces les plus belles, bien sûr, cachent leurs robes parfl.lfées
sous le couvert des forêts profondes ou le long des criques
ombragées, là où le soleil ne les caresse qu'après avoir mouillé ses
rayons à la surface de l'eau toute proche. Ca et là, on peut voir:
- BRASSIA CHLOROLENCA avec ses pétales et sépales jaunes, longs de
plus de 15 on ;
- CORYANTHES MlICULATA qui arplit son calice de nectar pour ainsi
attirer des insectes multicolores ;
- la fragile PAPHINIA CRISTATA aux fleurs rouge pourpre rayées de
blanc pur;




RODRIGUEZIA CANDIDA

ION OPSIS lITRIClILARIOIDES

CATASETlIM LONGIFOLIlIM

NOTYLIA AROMATICA


- ONCIDIUM BAUERI avec ses hil1l1Jes florales de plus de 2 n'êtres
garnies de 100 à 120 petites fleurs jaune d'or qui lui donnent
l'allure d'une "pluie d'or", (c'est ainsi que l'appellent nos
voisins brésiliens) ;
- CATASETUM LONGIFOLIUM sur les grands palmiers avec ses feuilles
très longues i nc1i nées vers 1e sol, ses fl eurs en forme de casque
orangé ;
- SOBRALIA YAUAPERIENSIS avec ses tiges aux feuilles vertes et
mauves au bout desquelles se balancent une ou deux magnifiques
fleurs rose mauve de grande taille;
- COCHLEANTHES !lML\ZONICA au nom on ne peut plus exotique, dans sa
robe blanc rosé maculée de mauve pourpre.
Les plantes l es mi eux représentées en Guyane sont 1es
PLEUROTHALLI S, les EPIDENDRUM, les HABENARIA, les ENCYCLIA, les
MAXILLARIA.
La liste serait longue et vouloir toutes les citer serait
diffici le.
Il n'est pas interdit quand on les aime, de vouloir en ramener à
la maison. Toutefois, il faut le faire avec soin et délicatesse,

en prenant toujours la précaution de laisser quelques plants là où
l'orchidée aura été trouvée, de façon à assurer la survie de
l'espèce. Une fois la plante cueillie, la soigner et la faire
prospérer deviennent une exigence et une responsabilité
fondamentales.
Dans 1es pages qui sui vent, 31 orchi dées typi ques de 1a Guyane
sont décrites, répertoriées selon la classification de DRESSLER
(1972) •

La Société Guyanaise d'Orchidophilie n'ignore pas qu'un tel
ouvrage de vulgarisation ne peut pas être parfait. Elle souhaite
donc recueillir les observations, remarques du lecteur.


ASPASIA VARIEGATA
Lindl.
tribu : VANDEAE
Sous tribu : ONCIDllNAE

Plante à pseudobulbe ovoide plat, feuille de 15 à 20 an, coriace à
une nervure de couleur vert foncé.
Floraison pendant la saison des pluies de décembre à mai. Une à deux
fleurs grandes de 3 à 4 an.
Les pétales et les sépales sont blanc-jaunâtre rayés dans le sens de
la longueur de traits marron-roux, le labelle est blanc tâché de
brun et jaune au centre.
Agréable petite fleur de taille rmyenne, durant une dizaine de
jours.
Espèce répandue dans toute la Guyane, mais assez rare.
Pousse sur l es grands arbres l à où le soleil pénetre bi en et en

bordure de fleuve.
Culture en pet en fibre de coco, plastique ou terre cuite.



BATEMANIA COLLEYI
Lindl.
Tribu : VANDEAE
Sous tribu : ZYGOPETALlNAE

Plante à pseudobulbe vert foncé à quatre arêtes (coupe en travers en
forne de losange) ; feuille vert foncê, plus claire en dessous
longue de 15 à 25 cm.
Floraison pendant la saison des pluies de décembre à mai. Plusieurs
fleurs (quatre à dix) en panicule qui durent quinze jours.
Pétale et sépale sont marron plus ou TTDins clair lavé de vert blanc
cl air.
Le labelle est blanc rosé.
Espéce répandue dans toute la Guyane, dans les forêts assez sombres
sous la première couche des arbres, quelquefois en bordure de
rivière; aime les sites humides sur les branches TTDussues.
Pas exigeante pour le compost
sati sfai sant.

le pot en plastique est



BOLLEA VIOLACEA
(Lindl.) Rchb. f.

Tribu : VANOEAE
Sous tribu : HUNTLEYlNAE

Plante sans pseudobulbe à feuilles assez longues (30 cm), en
position pendante, en fome d'éventail pouvant fomer une touffe
importante, de couleur vert foncé.
Floraison de novEl'Tbre à janvier; la fleur, toujours seule au bout
d'une hampe florale de 8 cm sort entre les feuilles.
Les pétales et les sépales sont mauve cl ai r à bord blanc jaunâtre.
Le labelle ivoire ressEl'Tble à des dents. De belle dilTl2nsion, cette
fl eur ITl2sure de 5 à 6 cm de large. Les fl eurs sont plus foncées
lorsqu'elles sont à l'ombre.
Rencontrée dans l a régi on du Maroni dans l es sous boi s bi en à
l'ombre, sur les lianes et les jeunes arbres, elle ailTl2 les endroits
hunides.



BRASSIA LAWRENCE/INA
Lindl.
Tribu : V/\NDEAE
Sous tribu : ONCIDllNAE

Pl ante à pseudobu l be de 10 à 15 cm ; feuill es cori aces à une
nervure, de 30 cm de long, vert foncé. Les pseudobu l bes sont
reliés par un court rhizome, les racines sont de couleur claire et
nombreuses.
Floraison pendant la saison des pluies, mais surtout en novembre
et décembre. Les hampes sont longues de 15 à 25 cm. Dix à quinze
jolies fleurs parfumées sont réparties de part et d'autre de cette

dernière.
Les pétales et les sépales sont jaunes, tachés de brun-rouge.
Le labelle, jaune clair, est marqué de quelques points roux en son
milieu.
Plante relativement commune du Maroni à l'Oyapock, surtout au bord
des fleuves où on les trouve en grandes touffes fleuries.



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SOBRALIA YAUAPERIENSIS

BRASSIA LANCEANA (LAWRENCEANA)

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SCUTICARIA STEHLII

GALEANDRA DIVES

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CATASETUM BARBATUM
(Lindley) Lindley
Tribu : VANDEAE

Sous Tribu : CATASETlNAE

Plante à pseudobulbes de 10 à 15 an. Feuilles à plusieurs nervures
de 10 à 20 an, de couleur vert foncé, un peu plus claire en dessous.
Chaque année, une nouvelle pousse forme un pseudobulbe. Les feuilles
tombent en saison sèche; la floraison a lieu en saison des pluies,
particulièrsrent en mai et juin. La harrpe florale pousse à la
naissance des pseudobulbes et donne 4 à 10 fleurs réparties de part
et d'autre de cette demi ère. Les fl eurs ont l es pétales et les
sépales jaune verdâtre maculés de nombreux points marron roux.
Le labelle est blanchâtre, hérissé de nombreux poils d'un blanc pur.
On trouve quelquefois sur la même harrpe des fleurs mâles et femelles
comme pour la plupart des catasetinae.
Plante répartie sur toute la Guyane avec des zones où sa présence
est plus importante (région du Maroni).


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