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Geology (Travels, explorations) 27

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ESSAI
DE

CLIMATOLOGIE ALGERIENNE
P A R

A. THEVENET
D O C T E U R
D I R E C T E U R

D E L'ÉCOLE

D I R E C T E U R

ÈS-SCIENCF.S

SUPÉRIEURE

D US E R V I C E

DES SCIENCES

M É T É O R O L O G I Q U E

D'ALGER

A L G É R I E N

ALGER-MUSTAPHA
TYPOGRAPHIE


ET

L I T H O G R A P H IE

R u e des Colons, 17
A O U T 1896

G IRA L T


ESSAI
DE

CLIMATOLOGIE ALGÉRIENNE
INTRODUCTION

Description physique

U n e des questions les plus intéressantes, les plus importantes et e n m ê m e
t e m p s les plus ardues q u e T o n puisse se proposer d a n s l'étude d e la Physique
d u globe, est, sans contredit, la suivante :
Etant d o n n é la situation géographique d'une contrée, sa configuration, la
nature d e son sol, l'étendue d e ses forêts, le n o m b r e d e ses cours d'eau, déterm i n e r à priori et avant toute observation, au m o i n s dans leurs valeurs m o y e n n e s ,
les éléments météorologiques relatifs à chaque point d e cette contrée et à
c h a c u n e des saisons d e l'année.
L a solution d'une pareille question, exigeant à la fois le concours des principes
les plus simples et les plus élevés d e la Physique et de l'Astronomie, offre, dans
son e n s e m b l e , d e s difficultés considérables. Quelques grandes q u e soient ces
difficultés, l'étude d e cette importante question doit sans cesse être poursuivie
et l'on n e doit pas désespérer de les voir u n jour surmontées, d u m o i n s en partie.

Ce n'est q u e par u n e x a m e n minutieux des p h é n o m è n e s météorologiques
observés pendant d e longues périodes, qu'il sera possible d e remonter à leur
cause réelle : il importe de se garder d e théories préconçues et d e se borner à
la recherche plus m o d e s t e d'explications plausibles des p h é n o m è n e s bien constatés.
Ces tentatives d'explication des faits observés, fussent-elles e n partie infructueuses, n e seront jamais inutiles ; elles susciteront d e la part des lecteurs
attentifs soit des objections, soit des considérations nouvelles, dont la science n e
pourra q u e profiter.
E n outre, l'explication, m ê m e défectueuse, d'un résultat quelconque d'observation, constitue le meilleur m o y e n m n é m o n i q u e d e retenir ce résultat, par
les efforts et les discussions auxquels il a d o n n é lieu, et les tableaux d e chiffres


ainsi q u e les cartes d e m o y e n n e s devenant u n objet d'étude et de raisonnement,
perdront, en grande partie, leur aridité et présenteront m ê m e u n attrait incontestable.
Ces tentatives de climatologie rationnelle, quels qu'en soient les résultats, sont
légitimées par des considérations d'une importance encore plus grande. Les
stations d'un réseau sont nécessairement plus o u m o i n s disséminées sur sa
surface. Si l'on veut se rendre c o m p t e d e la valeur probable des éléments
météorologiques relatifs à u n point o ù il n'a jamais été recueilli d'observations,
il n e suffira pas d'interpoler entre les valeurs correspondantes constatées d a n s
les stations les plus rapprochées. La configuration d u sol, son altitude, son m o d e
d'exposition et d'autres données encore, pourront influer d'une manière sensible
sur ces éléments et en éloigner la valeur de celles des m o y e n n e s générales
indiquées c o m m e première approximation par les cartes et les tableaux présentés
d a n s la suite.
L'étude des éléments météorologiques et de leur distribution dans l'ensemble
d u réseau algérien doit d o n c être précédée d'une description physique succincte
d e cette contrée.
O n divise ordinairement l'Algérie en quatre régions, celles d u Littoral, d u
Tell, des Hauts-Plateaux et d u Sahara. D e l'Ouest à l'Est, c'est-à-dire d u M a r o c
à la frontière tunisienne, la côte très sinueuse présente u n d é v e l o p p e m e n t de

1.300 kilomètres avec u n e orientation Sud-Ouest Nord-Est, de N e m o u r s à T é n è s
et à p e u près Est-Ouest, de Ténès jusqu'à L a Calle. L e long d e cette côte s'étend
u n e zone très étroite qui constitue ce q u e l'on appelle le Littoral ; m a i s clans les
tableaux qui suivront, la dénomination d e station d u Littoral sera exclusivement
réservée à celles qui sont tout à fait situées a u bord d e la m e r .
A cette première zone succède la région d u Tell qui s'élève graduellement d u
N o r d a u S u d jusqu'à des altitudes variables dont quelques-unes dépassent 2.000
mètres. Cette région, la plus fertile d e l'Algérie, c o m p r e n d u n certain n o m b r e
d e plaines orientées généralement dans u n sens parallèle a u Littoral, et d e grands
massifs m o n t a g n e u x séparés par d e profondes vallées livrant passage à des
cours d'eau d'un débit très irrégulier et qui n e sont pour la plupart q u e des
torrents alimentés accidentellement par d e fortes pluies. L e s stations comprises
d a n s cette zone offrent les situations les plus variées tant au point d e vue d e
l'altitude qu'à celui d e l'exposition.
A la région d u Tell fait suite sans délimitation bien précise celle des HautsPlateaux, comprise entre d e u x bourrelets m o n t a g n e u x qui, très écartés l'un d e
l'autre d u côté d u M a r o c , vont en se rapprochant peu à p e u jusqu'à se réunir
c o m p l è t e m e n t près d e la frontière tunisienne ; cette région constitue u n e dépression relative dont le fond est à u n e altitude m o y e n n e d e 8 0 0 mètres au-dessus
d u niveau d e la m e r . C'est a u fond d e cette sorte d e cuvette q u e se réunissent


les eaux pluviales qui, e u raison d e la nature d u terrain, produisent u n certain
n o m b r e d e lacs salés appelés Cliotts. D'ailleurs, par suite d e la faible a b o n d a n c e
des pluies et d e l'intensité de l'évaporation, ces Ghottssont en général desséchés
pendant u n e grande partie d e l'été. La plupart des cours d'eau se perdent d a n s
les bas-fonds ; seul, le Chéliff, prenant sa source dans le bourrelet S u d des
Hauts-Plateaux qu'il traverse d u S u d au Nord, franchit le bourrelet. Nord pour
couler d e l'Est à l'Ouest et se jeter dans la m e r non loin d e M o s t a g a n e m . Cette
région se distingue assez nettement d e celle d u Tell a u point d e v u e climatologique et particulièrement à celui de l'humidité atmosphérique.
I m m é d i a t e m e n t après le bourrelet S u d des Hauts-Plateaux c o m m e n c e la région
saharienne, dont l'altitude décroit d e l'Ouest à l'Est, c'est-à-dire depuis le S u d

oranais jusqu'aux pieds de l'Aurès et a u S u d d e la Tunisie, d e sorte qu'entre
cette région et celle des Hauts-Plateaux, il n'existe qu'une faible différence d e
niveau dans l'Ouest, tandis qu'une pente très rapide conduit d e la région d e
Constantine à Biskra, qui n'a q u e 120 mètres d'altitude, et m ê m e à d'autres
dépressions sur lesquelles existent des Chotts dont le niveau est inférieur à celui
d e la m e r .
D a n s son e n s e m b l e et a u point d e vue physique, l'Algérie est d o n c constituée
par u n vaste plateau situé entre d e u x versants, celui d u Nord o u versant méditerranéen, et celui d u S u d o u versant saharien. C'est d e cette configuration relativement simple q u e doit résulter, e n grande partie d u m o i n s , la distribution
d a n s cette contrée des différents éléments météorologiques.
À ce r é s u m é d e géographie physique d e l'Algérie, il convient d e joindre u n e
nomenclature complète des stations ayant fourni des d o c u m e n t s utilisables. Cette
nomenclature divisée, surtout pour la facilité d u langage, e n quatre parties
correspondant a u x quatre zones adoptées, fait connaître la situation géographiq u e exacte d e c h a q u e centre d'observation.

Situation géographique des Stations et origines des observations

Littoral
Nemours. — Longitude 4° 11' Ouest, latitude 35°6', altitude 4 2 . Génie militaire, d e 1875 à 1879. Hôpital militaire, d e 1880 à 1894.
m

Gap Falcon. — Longitude 3°8' Ouest, latitude 35°46', altitude 78'" 2, Maître d e
Phare, d e 1875 à 1894.
Oran. —

Longitude 3°0'Ouest, latitude 35°42', altitude 60'". Hôpital mili-

taire 1875-1894.
Arzew. — Longitude 2°37' Ouest, latitude 35°51', altitude 20"'. Hôpital militaire 1885-1890.



Mostaganem. — Longitude 2° 14' Ouest, latitude 35°55', altitude 8 0 . Hôpital
m

militaire, 1885-1890.
Ténès. Longitude i°l' Ouest, latitude 36°31', altitude 6 0 . Hôpital militaire
m

1885-1894.
CherchelL— Longitude 0°8' Ouest, latitude 36°48', altitude 38'". Hôpital militaire, 1885-1894.
Cap-Caxine. — Longitude 0°38' Est, latitude 36°49', altitude 3 8 . Maître d e
m

Phare, 1816-1885.
Alger. — Longitude 0°43' Est, latitude 36°48', altitude 2 2 . Hôpital d u D e y ,
m

d e 1875 à 1 8 8 4 et 38™ 5 Hôtel d e Ville, d e 1 8 8 5 à 1894.
Dellys. — Longitude 1°55' Est, latitude 36°55', altitude 59™. Hôpital militaire,
d e 1 8 8 5 à 1890. Arts et Métiers, 1891-1892.
Bougie. — Longitude 2°44' Est, latitude 3b°47', altitude 6 6 . Génie militaire,
m

d e 1879 à 1 8 8 4 et 73™ Hôpital militaire, d e 1885 et 1890.
Djidjelli. — Longitude 3°25' Est, latitude 36°50', altitude 1 3 . Hôpital militaire, d e 1879 à 1893.
m

Philippeville, —

Longitude 4°34' Est, latitude 36°50', altitude 1 3 . Hôpital
m


militaire, 1876-1882 et 1885-1890.
Bône. — Longitude 5°25' Est, latitude 36° 53', altitude 3 5 . Hôpital militaire,
d e 1 8 8 5 à 1890.
m

La Galle. — Longitude 6°6' Est, latitude 36°54', altitude 3 3 . Hôpital militaire, d e 1875 à 1077. Génie militaire, d e 1878 à 1884, altitude 3 0 et Instituteur, d e 1 8 8 5 à 1893, altitude 1 0 .
m

in

m

Tell
Sidi-bel-Abbès. — Longitude 2°58' Ouest, latitude 35°2', altitude 4 7 6 . Génie,
d e 1875 à 1878, et 4 7 5 5 . Collège, d e 1885 à 1890.
m

m

Tlemcen. — Longitude 3°38' Ouest, latitude 34°53', altitude 8 2 7 5 . Génie, d e
m

1 8 7 6 à 1884 et 824™. Collège, d e 1 8 8 5 à 1894.
Orléansville. — Longitude 0°59' Ouest, latitude 36°40', altitude 118™. Génie,
d e 1875 à 1884 et 1 1 7 9 . Ecole c o m m u n a l e , d e 1885 à 1894.
m

Saint-Cyprien-les-Attafs. — Longitude 0°35' Ouest, latitude 36° 13°, altitude
1 7 5 3 . Missionnaires, d e 1876 à 1884.

m

Téniet-el-Haâd.— Longitude 0 H 7 Ouest, latitude 35°52', altitude 1 1 4 7 . Génie
militaire, d e 1875 à 1 8 8 4 et 1 1 4 2 . Ecole c o m m u n a l e , d e 1 8 8 5 à 1894.
m

m

Médéa. — Longitude 0°26' Est, latitude 36° 16', altitude 9 1 4 5 . Génie militaire,
d e 1875 à 1 8 8 4 et 915'". Collège, d e 1 8 8 5 à 1890.
m


m

Boufarik. — Longitude 0°36' Est, latitude 36°34', altitude 5 8 . Ecole c o m m u ­
nale, d e 1880 à 1894.
m

Staouéli. —
d e 1879 à 1894.

Longitude 0°35' Est, latitude 36°44', altitude 1 2 4 . Trappistes,

Tiaret. — Longitude 1°1' Ouest, latitude 35°23', altitude 1086'". Hôpital mili­
taire, d e 1881 à 1894.
For t-ГEmpereur. — Longitude 0°43' Est, latitude 36°48', altitude 223"'. Génie
militaire, d e 1878 à 1888.
Boudzaréa. — Longitude 0°42' Est, latitude 36°48', altitude 354"'. Observa­
toire astronomique, d e 1890 à 1894.

Lalla-Maghrnia.— Longitude4°3'Ouest, latitude 34°52', altitude 365'°. Hôpital
militaire, d e 1885 à 1890.
m

' Saint-Denis-du-Sig. — Longitude 2 ° З Г Ouest, latitude 3 5 ° 3 2 \ altitude 5 5 .
Hôpital militaire, d e 1885 à 1890.
Relizane. — Longitude 1°47' Ouest, latitude 35°45', altitude 70'". Hôpital mili­
taire, d e 1885 à 1890.
Mascara. —

Longitude 2°11' Ouest, latitude 35°26', altitude 628"'. Hôpital

militaire, d e 1885 à 1890.
Aïn-Temouchent. — Longitude 3°29' Ouest, latitude 35°18°, altitude 260"'.
Hôpital militaire, d e 18ь5 à 1890.
ra

Blida. — Longitude 0°30' Est, latitude 36°20', altitude 2 6 0 . Hôpital militaire,
d e 1885 à 1890.
Boghar. —

m

Longitude 0°24' Est, latitude 35" 54', altitude 9 7 0 . Hôpital mili­

taire, d e 1885 à 1890.
Miliaria. — Longitude 0°6' Ouest, latitude 36°19', attitude 970'". Hôpital mili­
taire, d e 1885 à 1890. Ecole normale 1893­94.
JDra-el-Mizan. — Longitude 1°31' Est, latitude 36°32', altitude 447'". Hôpital
militaire, d e 1885 à 1890.

Jemmapes. —

m

Longitude 4°48' Est, latitude 36"43', altitude 9 0 . Hôpital mili­

taire, d e 1885 à 1890.
m

Coléa. — Longitude 0°28' Est, Latitude 36°38', altitude 1 3 0 . Hôpital militaire,
d e 1885 à 1890.
Moùdjbeur. —

m

Longitude 0°31 Est, latitude 35°57', altitude 7 2 0 . Bergerie

nationale, d e 1881 à 1892.
ra

Baya. — Longitude 2°56' Ouest, latitude 3 4 ° 4 Г , altitude 1275 . Hôpital mili­
taire, d e 1885 à 1890.


El-Alia. — altitude 30" . Ponts et Chaussées, près Alger,
1

Sebdou. — altitude 958'". Hôpital militaire, d e 1 8 8 5 à 1890,
Jardin du Hamma.




Altitude 10"'. Observations d'années diverses, près

Alger.
Sainte-Hélène. — Altitude 660'". Constantiue. Petit Séminaire. A n n é e s diverses.

Saouria. — Altitude 40"'. Ecole c o m m u n a l e .
Tamzourah. — Altitude 189"'. Ecole c o m m u n a l e .
Hennaya. — Altitude 189"'. Ecole c o m m u n a l e .
Arcole. — Altitude 149"'. Ecole c o m m u n a l e .
VHillil. — Altitude 132"'. Ecole c o m m u n a l e .
Gastonville. — Altitude 62"'. Ecole c o m m u n a l e .

Années diverses

Ameur-el-Aïn. — Altitude 105"'. Ponts et Chaussées

Stations pluviomctriques

Montebello. — Altitude 67"'. (Lac Halloula) Ponts et Chaussées.

Taher. — Altitude 60'". Ecole c o m m u n a l e .
Rouïba. — Longitude 0'58' Est, latitude 36°45', altitude 28"'. Ecole d'agriculture, d e 1 8 8 8 à 1894.
Tizi-Ouzou. — Longitude 1°33' Est, latitude 3Ç>°43, altitude 257"'. Hôpital
militaire, d e 1879 à 1894.
Fort-National. — Longitude 1°52' Est, latitude 36°38', altitude 916 ". Hôpital
militaire, d e 1 8 7 9 à 1894.
1


Aumale. — Longitude l ° 2 f Est, latitude 3 6 ° 9 , altitude 905">3. Génie militaire,
d e 1875 à 1884 et 887'". Bordj d e l'Administration, d e 1885 à 1894.
Sétif. — Longitude 3°6' Est, latitude 36° 11', altitude 1086"'. Génie militaire,
d e 1875 à 1884 et Collège, d e 1885 à 1894.
Constantin^. — Longitude 3°48' Est, latitude 37°24', altitude 660"'. Hôpital
militaire, d e 1 8 8 0 à 1 8 9 2 et Ecole normale, d e 1 8 9 3 à 1894.
Guelma. — Longitude 5°7' Est, latitude 36°28', altitude277"'9. Génie, d e 1875
à 1884 ; 275'"4 Observatoire d e M . Renier, de 1 8 8 5 à 1891 et 280'" Ecole c o m m u nale, d e 1891 à 1893.
Hauts-Pla teauœ
Méchéria. — Longitude 2°37' Ouest, latitude 33°40', altitude 1140"'. Génie,
d e 1 8 8 2 à 1884 et 1176"' Hôpital militaire, d e 1 8 8 5 à 1894.
Aïn-Sefra. — Longitude 2°54' Ouest, latitude 32°50', altitude 1085"'. Hôpital
militaire, d e 1889 à 1894.


El-Aricha. —

Longitude 3°41' Ouest, latitude 34° 1G', altitude 1330'". Hôpital

militaire, de 1877 à 1879, de 1882 à 1884 et de 1888 à 1894.
Saïda. — Longitude 2° 10' Ouest, latitude 34° 51', altitude 86S . Génie, tie 1875
à 1834 et 880'» Hôpital militaire, de 1885 à 1894.
,n

Géryville. — Longitude 1°10' Ouest, latitude 33°45', altitude 1305'". Génie
militaire, de 1876 à 1884. Hôpital militaire d e 1885 à 1894.
A-flou. — Longitude 0°16' Ouest, latitude 34°8', altitude 1430™. Hôpital militaire, de 1876 à 1894.
Djelfa. — Longitude 0°48' Est, latitude 34°40', altitude 1160'". Génie militaire, de 1875 à 1884 et 1167'" Hôpital militaire, d e 1888 à 1894.
Batna. — L o n g i t u d e 3°50' Est, latitude 35°32', altitude 1045'"7. Génie militaire, de 1875 à 1884 et 1058'" Ecole c o m m u n a l e , d e 1885 à 1893.
Borclj-bou-Arrériclj. —


Longitude 2°28' Est, latitude 35°24', altitude 925'".

Hôpital militaire, de 1888 à 1893.
Sahara
Laghouat. — Longitude 0°31' Est, latitude 38°48', altitude 748'". Génie militaire, de 1875 à 1884 et 752"' Ecole c o m m u n a l e , de 1885 à 1894.
Ghardaïa. —

Longitude 1°40' Est, latitude 32°35' altitude 539"'. Hôpital mili-

taire, de 1885 à 1894.
Bou-Saâda. — Longitude 1°55' Est, latitude 35°10', altitude 652'"2. Génie
.militaire, de 1879 à 1883 et 669" Hôpital militaire, de 1888 à 1894.
1

Biskra. — Longitude 3°20' Est, latitude 34°51', altitude 1 2 4 . Génie militaire,
d e 1875 à 1884. Ecole c o m m u n a l e , de 1885 à 1893.
m

Tuggurth. —

Longitude 4°22' Est, latitude 33°23', altitude 69'". Hôpital mili-

taire et Borclj d u C o m m a n d a n t supérieur, années diverses.
Ouargla. —

Longitude 2°57' Est, latitude 31°58', altitude 69'". Hôpital mili-

taire, années diverses.
El-Goléa. —


Longitude 0°47' Est, latitude 30°33', altitude 383'". Hôpital mili-

taire, de 1892 à 1894.
Hassi-Inifel. —

Longitude 1°16' Est, latitude 29°44', altitude 305™. Hôpital

militaire.
D a n s Fénumération des éléments météorologiques dont l'étude va suivre, la
température de l'air a été placée en première ligne.
L a cause d e la plupart des p h é n o m è n e s atmosphériques est sans contredit la


Chaleur; c'est cet agent qui, par sa distribution tant à la surface d u sol qu'à
différentes hauteurs, est la cause principale des m o u v e m e n t s de l'atmosphère et
des p h é n o m è n e s météorologiques qui en sont les conséquences. E n outre, cette
d o n n é e est u n e des plus importantes à connaître, tant au point de v u e d e l'hygiène
qu'à celui d e l'agriculture.


CHAPITRE PREMIER
T E M P É R A T U R E D E L'AIR

L a température e n u n lieu d é p e n d à la fois d e sa situation géographique et d e
son élévation au-dessus d u niveau d e la m e r . Elle est soumise en outre à d'autres influences, telles q u e celles d e la configuration d u sol, d e sa nature et de son
m o d e d'exposition.
O n n e saurait attribuer à d e faibles différences d e latitude u n e bien grande
action sur la distribution d e la chaleur e n Algérie. Quatre o u cinq degrés d e
plus dans la hauteur d u soleil à midi, quelques minutes d e plus o u d e m o i n s

dans la durée des jours o u des nuits produisent sans doute sur cet élément u n
effet qu'on n e saurait négliger, m a i s les conditions toutes particulières dans
lesquelles se trouve placé u n pays situé entre u n e m e r et u n désert doivent
attirer l'attention sur des causes plus importantes.
D e s cartes d'isothermes ainsi q u e des tableaux où les stations d e chaque zone
sont rangées par ordre d'altitude croissante feront ressortir le m o d e d'action sur
la température d e la situation géographique et d e la hauteur au-dessus d u niveau
d e la m e r .
Influence de la proximité de la m e r

Les radiations solaires qui t o m b e n t sur les m e r s , o u e n général sur les grandes
étendues d'eau dont la surface est d o u é e d'un certain pouvoir réflecteur sont,
dans u n e notable proportion, réfléchies dans l'athmosphère. E n outre, u n e part
de ces radiations pénètre par r a y o n n e m e n t jusqu'à u n e certaine profondeur
et échauffe l'eau d a n s toute l'épaisseur qu'elle traverse. E n vertu d e sa
grande capacité calorifique l'élévation d e température qui e n résulte est très
faible. L'eau des couches inférieures s'élève par convection jusqu'à la surface
pour remplacer celle q u e l'évaporation a refroidie; cette dernière, d e v e n u e plus
lourde, tend à descendre pour laisser la place à des m a s s e s plus chaudes. Il se
produit ainsi u n m o u v e m e n t continuel à la suite duquel l'eau doit s'échauffer
d a n s u n e grande partie d e sa profondeur et par suite n e subir pendant le jour
qu'une faible élévation d e température.
P e n d a n t la nuit la surface d e l'eau subit par le r a y o n n e m e n t u n certain abaiss e m e n t d e température, à la suite duquel l'eau superficielle tend à descendre
9


pour être remplacée par celle q u e la chaleur d u jour avait échauffée. U n e grande
partie d e la m a s s e prenant ainsi part a u refroidissement, la température n e p e u t
subir qu'une baisse p e u accentuée.
O n voit par ce qui précède q u e la présence des grandes m a s s e s d'eau a p o u r

effet d e diminuer notablement l'amplitude des variations d e la température d e s
régions qui les avoisinent. Cette influence régulatrice s'exerce e n particulier sur
tout le Littoral algérien.

Influence de la proximité du Sahara

D a n s la région saharienne, l'action solaire et le r a y o n n e m e n t nocture se produisent d a n s d e tout autres conditions. U n e a t m o s p h è r e généralement pauvre
en vapeur d'eau, et par suite très diathermane, laisse u n libre passage à toutes
les radiations. P e n d a n t le jour la surface d u sol, douée d'un grand pouvoir
absorbant et réfléchissant p e u la chaleur, s'échauffe d'autant plus q u e la conductibilité et la capacité calorifique des couches inférieures est plus faible. O n peut
d o n c dire q u e dans ces régions l'atmosphère s'échauffe par sa partie inférieure
directement en contact avec le sol ; d'ailleurs, par les t e m p s calmes, l'air chaud
n e s'élève pas. L e p h é n o m è n e si f r é q u e m m e n t observé d u mirage est u n e preuve
certaine q u e la convection n'a souvent pas lieu.
P e n d a n t la nuit la transparence calorifique d e l'air sec p e r m e t u n rayonnnem e n t intense qui a bien vite épuisé le faible réservoir d e chaleur constitué par
les premières couches du sol. Sa surface se refroidit rapidement ainsi q u e l'air qui
est e n contact avec elle. Cet air, d e v e n u plus lourd, séjourne a u niveau d u sol, et
en raison d e son p e u d e conductibilité jointe à sa faible capacité calorifique, il
n e saurait restituer a u sol qu'une faible quantité d e chaleur. Il e n résulte u n
abaissement d e température considérable.
E n r é s u m é , les variations diurnes d e la température d e l'air observée régulièrement à quelques mètres d e hauteur seront e n général d'autant plus grandes
(pie l'on s'éloignera davantage d u Littoral pour

se rapprocher

d e la zone

saharienne.
Influence de l'altitude


Plus u n e région est élevée au-dessus d u niveau d e la m e r , m o i n s la c o u c h e
d'air q u e doivent traverser les radiations solaires ainsi q u e les r a y o n n e m e n t s
terrestres présente d'épaisseur. Il s e m b l e donc, au premier abord, q u e les m a x i m a s
doivent être surélevés et les m i n i m a s abaissés sous l'influence d e l'altitude; m a i s
il faut distinguer différents cas :
L'air peut être c a l m e et transparent. L a surface d u sol possédant e n général


u n grand pouvoir absorbant et u n grand pouvoir émissif, s'échauffe le jour et se
refroidit la nuit avec u n e certaine intensité. L'air, malgré son état d e calme
dans son ensemble., subit n é a n m o i n s des m o u v e m e n t s d e convection qui résultent d e son échauffement o u d e son refroidissement au contact d u sol. P e n d a n t
le jour il s'échauffe, devient par suite plus léger, s'élève lentement le long des
pentes. P e n d a n t la nuit l'action d u sol le refroidit, le rend plus lourd, le fait
descendre au fond des vallées et occasionne ainsi u n appel de l'air froid des couches supérieures qui d o m i n e n t les s o m m e t s . E n r é s u m é , par u n t e m p s très calme,
la présence d'un versant détermine u n double courant, asceudant le jour et
descendant la nuit. L'air étant d'ailleurs supposé transparent, les p h é n o m è n e s
thermiques corrélatifs d e la compression et d e la décompression n'ont pas le
t e m p s d e se produire, et sont m a s q u é s par les effets des radiations solaires o u
d u r a y o n n e m e n t nocturne.
D a n s u n air calme et sans transparence les variations d e la température sont
faibles d u jour à la nuit et d e la base a u s o m m e t .
Lorsque l'air est agité et transparent, réchauffement d u sol ainsi q u e son
refroidissement se trouvent tempérés par le renouvellement d e l'air qui finit,
pour ainsi dire, par imposer a u sol, e n partie d u moins, la température qui
convient à la couche dont il fait partie. Les m a x i m a s et les m i n i m a s diffèrent
m o i n s q u e par u n t e m p s calme.
Enfin, d a n s le cas où l'air est très, agité et sans transparence, le rôle d e la
surface d u sol se trouve presque annihilé. L'air qui n e rayonne ni n e reçoit d e
chaleur sensible obéit a u x lois de certaines transformations bien connues, d'après
lesquelles il se refroidit par le seul fait d e sa dilatation q u a n d il gravit u n e

pente et se réchauffe par la compression lorsque les courants le contraignent à
descendre. C'est alors le sol qui prend la température d e l'air, et cela d'autant
plus exactement q u e les vents sont plus intenses; il se produit alors u n e décroissance très régulière avec l'altitude, aussi bien pendant le jour q u e pendant la
nuit. Ces conditions se réalisent très souvent pendant l'hiver, alors q u e les vents
sont forts et q u e le ciel est n u a g e u x ou s i m p l e m e n t b r u m e u x . Les considérations
qui précèdent s'appliquent assez exactement à la distribution d e la température
d a n s le Tell et sur les Hauts-Plateaux.

Influence de l'exposition

Quelques-uns des n o m b r e s figurant dans les tableaux de température présentent
certaines anomalies. A l'influence de l'altitude et à celle de la proximité plus o u
m o i n s grande de la m e r ou d u Sahara, il convient d e joindre celle d e l'exposition,
c'est-à-dire celle d e la configuration d u sol autour d e la localité considérée.
U n e région qu'aucun relief ne sépare de la m e r pourra, malgré sa distance a u


Littoral et m ê m e malgré son altitude, présenter, a u point d e v u e d e la m a r c h e
d e la température, u n e ressemblance plus o u m o i n s complète avec u n e localité
voisine d e la cote.
A u contraire, u n e région m ê m e

p e u éloignée d e la m e r , m a i s séparée d e

celle-ci par u n important massif m o n t a g n e u x , pourra offrir u n régime de t e m p é rature analogue à celui d'un point très éloigné d u littoral. C'est p e n d a n t la saison
d'été q u e ce genre d'exposition s e m b l e produire les effets les plus remarquables.
Les vents d o m i n a n t s de cette période sont c e u x d u Nord-Est ; ils se sont chargés
d'humidité p a r leur passage sur la Méditerranée et sont entraînés par l'action d e s reliefs dans les couches supérieures o ù ils se maintiennent par leur
légèreté.
Les localités situées a u S u d d e ces m o n t a g n e s , n o n seulement n e reçoivent

pas le vent frais d u Nord-Est, m a i s encore se trouvent recouvertes c o m m e p a r
le vitrage d'une serre. O n a d m e t , e n effet, q u e l'air chargé d e vapeurs d'eau
laisse passer la plupart des radiations solaires. Ces dernières, arrivant sur le sol,
s'y transforment e n radiations obscures qui, après leur réflexion, sont arrêtées
en grande partie par la couche d'air h u m i d e qui les recouvre. E n outre, c o m m e
o n le verra plus tard à propos des vents et des pressions barométriques, cet état d e
choses s'entretient pour ainsi dire d e l u i - m ê m e et présente u n e certaine constance. I m m é d i a t e m e n t après u n e série d e vents d u Sud, ce rideau d e vapeurs
n'existant pas, la température d e ces localités éprouve u n e baisse m a r q u é e , a u
m o i n s p e n d a n t quelque t e m p s .
Il est à r e m a r q u e r q u e dans le S u d u n e situation analogue produit des effets
analogues m a i s relativement m o i n s intenses. L a couche de vapeur qui s e m b l e ici
jouer le rôle principal n'existe plus au-dessus d e ces régions. Les vents d e m e r
n e les atteignent pas ou, s'ils les atteignent, la vapeur qu'ils contenaient a u
départ a eu le t e m p s d e se dissiper par diffusion.
Il est évident qu'une surface inclinée vers le S u d recevra plus d e chaleur pour
u n e m ê m e hauteur d u soleil au-dessus d e l'horizon qu'une égale surface inclinée
vers le N o r d ou m ê m e horizontale. Q u a n t à leurs r a y o n n e m e n t s nocturnes, ils
doivent être proportionnels, n o n pas à l'étendue d e ces surfaces, m a i s à celles
d e leurs projections horizontales. P o u r ces raisons, il est clair q u e les t e m p é r a tures m o y e n n e s seront plus élevées, toutes choses égales d'ailleurs, sur les premières q u e sur les autres.

Influence de la nature d u sol

Quelques autres causes peuvent agir encore sur la. température. L a nature d u
sol, son pouvoir absorbant, la conductibilité plus o u m o i n s grande des premières
couches, leurs densités, leurs capacités calorifiques, constituent autant de condi-


tions pouvant modifier dans u n sens ou dans l'autre les limites entre lesquelles
varie la température dans le cours d'une journée.
U n e surface douée d'un grand pouvoir absorbant, recouvrant des couches

conductrices et possédant u n e grande densité jointe à u n e certaine capacité
calorifique transmettra à ces dernières u n e forte proportion delà chaleur qu'elle
aura reçue d u soleil. Les m a x i m a s du jour se trouveront ainsi abaissés et cela
en raison de toute la chaleur q u e le sol aura e m m a g a s i n é e .
P e n d a n t la nuit, au contraire, toute cette chaleur remontant à la surface se
répandra dans l'air et élèvera d'autant les m i n i m a s d u malin. U n sol ainsi constitué agit c o m m e u n véritable réservoir régularisant la m a r c h e de la t e m p é rature et atténuant ses oscillations.
D a n s des hypothèses opposées a u x précédentes, les premières couches d u sol
n e forment plus qu'un réservoir de chaleur d'une faible capacité, bientôt
c o m b l é pendant le jour et épuisé pendant la nuit. Les m a x i m a s sont surélevés,
les m i n i m a s amoindris et. le climat comporte d e plus grandes variations thermoînétriques. L a constitution géologique d e Técorce terrestre peut donc exercer
u n e action très m a r q u é e sur la climatologie d'un pays.
A ces influences pour ainsi dire p e r m a n e n t e s et inhérentes à la nature d u sol,
il convient d'en ajouter d'autres q u e l'on peut regarder c o m m e accidentelles.
U n terrain d'une nature déterminée peut être i m p r é g n é d'eau jusqu'à u n e profondeur plus o u m o i n s grande. I m m é d i a t e m e n t après u n e période pluvieuse les
rayons d u soleil ont bientôt desséché la surface et lui ont rendu les pouvoirs
absorbant et émissif qui lui sont propres. L a chaleur pénétrant dans l'intérieur
rencontre u n milieu d'une capacité calorifique assez considérable, car elle se
trouve a u g m e n t é e de celle d e l'eau infiltrée. Si l'on a d m e t q u e la conductibilité est d e m e u r é e la m ê m e , malgré la présence de cette eau qui ne s'oppose
nullement au contact des parties solides, o n peut considérer u n sol h u m i d e c o m m e
constituant u n réservoir de chaleur plus important qu'un sol desséché. U n e
notable partie de la chaleur incidente ayant été d'ailleurs employée à la vaporisation de l'eau, il est permis de penser q u e les m a x i m a s d u jour se trouvent
abaissés.
Pendant la nuit la terre ne peut restituer à l'air q u e la chaleur qui n'a pas
été absorbée par la vaporisation de l'eau qu'elle renferme, et cette vaporisation
s e m b l e devoir se produire avec u n e certaine intensité. U n terrain h u m i d e et
chauffé par le passage de l'onde calorifique qui s'y propage est recouvert, par le
fait d u r a y o n n e m e n t nocturne, d'une surface à température relativement basse.
E n vertu d'une loi de Physique bien c o n n u e sous le n o m de Principe de la
paroi froide, les vapeurs émises par le sous-sol viendront se condenser dans
les couches supérieures, jouant ainsi u n rôle analogue à celui d u condenseur des

m a c h i n e s à vapeur. E n outre, c o n f o r m é m e n t au m ê m e principe, la tension de


la.vapeur dans les couches inférieures est m a i n t e n u e au-dessous d e la valeur
qui conviendrait à leur température. D è s lors u n e évaporation active doit se
produire et absorber u n e partie notable d u calorique qui a pénétré d a n s le sol.
Il résulte d e là u n abaissement des m i n i m a s d u matin qui, joint à la baisse
p r é c é d e m m e n t indiquée des m a x i m a s , produit u n e température m o y e n n e d'autant plus basse q u e le sol est plus h u m i d e .
E n dehors d e la nature d u sol, d e ses propriétés physiques tant p e r m a n e n t e s
qu'accidentelles, o n peut e x a m i n e r l'influence d e s corps qui existent sur sa
surface et n o t a m m e n t celle des végétaux. Il est. évident qu'une grande étendue
d e broussailles, d e récoltes, constitue autant d'obstacles à la circulation d e l'air
sur cette surface, e n remplissant le rôle d'un duvet rendu très p e u conducteur
par la présence d u fluide gazeux interposé. L'écorce terrestre se trouve donc
recouverte d'une sorte d e vêtement qui s'oppose soit à l'absorption de la chaleur
solaire, soit a u r a y o n n e m e n t nocturne. Il s e m b l e dès lors q u e les oscillations
d e la température doivent être m o i n s considérables q u e sur u n sol d é n u d é .
D a n s u n autre ordre d'idées, le d é v e l o p p e m e n t progressif des plantes et d e s
arbres exige u n e quantité d e calorique précisément égale à celle q u e fournirait
leur combustion. Or, cette dernière est capable d e d o n n e r un n o m b r e d e calories
plus élevé qu'on n e le croit généralement. Cette chaleur n'est autre q u e celle
q u e la plante a e m p r u n t é e a u x rayons solaires. Il suit d e là, q u e toutes choses
égales d'ailleurs, le d é v e l o p p e m e n t d e la végétation entraine u n e baisse notable
dans la chaleur totale reçue par le sol, ce qui d i m i n u e d'autant, n o n seulement
les oscillations de la température, m a i s encore sa valeur m o y e n n e .

Températures

D a n s la plupart des stations d u réseau météorologique algérien, la température d e l'air est observée trois fois par jour : à 7 d u matin, à l' et à 7 d u soir.
h


1

h

Les t h e r m o m è t r e s sont placés à l'ombre sous l'abri réglementaire, à 2"'60 a u dessus d'un sol gazonné et autant q u e possible e x e m p t d e réverbérations. E n
outre, les températures m a x i m a et m i n i m a sont relevées c h a q u e jour p e n d a n t
l'observation d u matin qui d o n n e e n général le m a x i m u m

d e la veille et le

m i n i m u m d u jour m ê m e .
Il est à peine nécessaire d e rappeler ici q u e la température q u e l'on observe
n'est pas celle d e tel o u tel corps solide c o m m e le sol et les plantes, m a i s bien
celle d e l'air qui nous entoure. O n peut r e m a r q u e r q u e l'air qui circule autour
des t h e r m o m è t r e s e n usage a fini par acquérir, par conductibilité o u rayonnem e n t , u n e sorte d e température résultante e n rapport avec celle des corps qu'on
aurait intérêt à observer directement. C'est, e n outre, la température d e l'air
l u i - m ê m e qui détermine les variations de sa densité et par suite les m o u v e m e n t s


ascendants, descendants ou horizontaux qui constituent les courants atmosphériques dont l'étude fait l'objet principal d e la Météorologie.

TEMPÉRATURES
(MOYENNES
Stations

Janv.

Fév. Mars


MAXIMAS

MENSUELLES)

Avril

Mai

Juin

Juillet

Ao\'it S e p t .

Octol). N o v . D e c .

Littoral

n"e

o

I8°9 20°6

Nemours

17° i

Gap-Falcon


15,9 16,9

8.1

Oran

14.6 15,5

¡7,5 20,1

Arzew

17.4 18,9

M ,6 21,3

Mostaganem...

14.2 15,7

8,6 20,5

Ténès

16.3 16.7

.8,6 20,6

Ghsrchell


14.5 15,4

7,3

Cap Gaxine

15,3 46,4

7.2 18,7

Alger,

15.7 .16,6

7.9 20.3

Dellys

15,3 15,8

8,9 21,5

Bougie

15.8 16,7

8.6 21,0

Djicljelli


16.6 17,6

.9,7 21,3

Philippeville...

15.9 16,6

8,9 21,2

None

15,5 16,9

8.7 20,6

L a Galle

I r

A

.1

n

h

19,6


19,2

8.9 20,9

O

O

O

22.5 25,5

28,8 29,2

22.6 25,6

28.5 29,4

22,8 25,6

28,1 28,4

25.4 27,8

32.6 32,1

23.1 26,2

29,1 28,9


23.5 28,6
22.8 25.5
20.9 23,7
23.2 26,1
24.3 27,4
24.8 27,5
24.9 28,8
24,3 27,4
24,1 25,9
23,8 27,8

27°0 23°8
27,6 23,5

O

O

20.8 17,5
19.9 10,6

26,2 22,4

18.8 15,5

29.0 27,8

21,7 18,6

26.6 22,3


18.3 14,7

29.2 25,0

20.6 17,2

31.7 32,0
28.1 27,8 26.3 22.0
26.8 29,3 26,8 23,1

18.7 15,3
19.9 17,1

29.2 29,7

28.1 24,0 20,1 16.5

30,2 30.9

28.4 24,6

20,0 10,2

30.9 31,5

28,8 21,3

20.4 10,1


32.5 32,8

30.7 25,9

21,7 17,0

31.0 32,6

28.8 25,1

20.5 17.0

29,7 30,3

28.5 24,2

19,7 16,8

30.1 30,6

29,0 23.9

20.4 16,7

Tell
Rouïba

15,2 16,6

18.6 20,4 23.5 27,9


31.3 31,9

29,8 20,1

20.8 10,4

El-Alia

13.4 13,9

16,4 20,4

22.3 26,8

30.4 29,9

27.5 22,5

18,3 13,8

Boufarick

15.5 17,6

19.6 21,8

26,1 29,7

33.0 33,8


30,8 25,0

20.9

Orléansville

14.6 16,7

19,9 22,7

28,1 33,2

38,3

3^,6

34,0 26,8

19,0 ¡5,1

16,3

14.8 16,2

18,1 20,1

23,9 26,9

31.1 31,9


28.6 23,8

19.0 15.5

Coléa

14.7 16,4

18.7 20,2 23.8 28,9

31,3 31,4

29.0 23,8

19.3 15,8

St-Cyprien-les-Attafs

14.9 18,4

20.7 23,1

20.6 35,1

39.8 39,8

34,5 25,1

20.4 14,9


Fort-FEmpereur....

15,7 15,8

17,3 19,2

22.4 25,3

29.9 30,9

27.7 23,0

19.1 15,4

Tizi-Ouzou..

14,4 -16,4

19,1 21,3

25.9 31,9

36.5 36,7

32.4 25,7 20,4 14,9

Blida

13,7 15,6


17.8 20,9

26,3 29,8

32,5 ï2,5

29.5 23,2

18,4 15,5

Guelma

14.6 16,7

19,0 22,3

26.7 30,9

36,0 35,9

32.1 25,5

19,9 15,3

Boudzaréa

11,9 13,1

14,8 16,9


20.0 24,0

28,0 27,3

25.8 22,2

17.4 14,0

Lalla-Marnia

16,9 17,7

19,6 23,5

27.1 31,5

34,7 36,1

31.6 25,2

20.5

Sicli-bel-Abbès

14.7 16,4

19,0 20,5

24.8 30,5


35,0 35,5

30,4 24,3

19,0 14,9

Dra-el-Mizan

12,0 12,8

17,3 19,5

24,3 30,4

35,0 34.9

31.9 24,1

17.0 12,0

Mascara

13.9 14,0

15,3 17,2

22.9 25,8 31.2 31,1

27,4 21,5


17.1 12,1

Staouéli





17,8


Stations

Janv.

Fév. Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Sept.


Cet. N o v .

Dec.

Tell (suite)
Gonstantiue

U°0

12°9

16°t

18°3 23°6 27°9 34°2 33^6 29°6 22°9

Tlemcen

13.1

15,3

16,7 19,2 22,9

Aumale

9,9

12,3

14,6


27,4 31,2 31,5 27,6 22,3

17,9 23,7 29,3

11.2 11,5 13,8 16,6 22,4 27,3

Médéa
Fort-National

8,8

9,8

12,6

15,3

Boghar
Miliana

6.6

9,9

13,4

16,5 23,4

9.7


10,5

14,6

16,3 23,6 27,8

Sétif

8,6

10,5

14,2

17,2 22,5

T o n ; ai-n\_ t-To t. r\

8,5

10,7

13,8 16,1

33,3

34,0 32,9

19,6 25,6 29,9

32,5 34,0

17,5 13,2
15,5 10,9

27,2

19,6

15,1 10,1

30,4 25,6

18,7

13,7

9,1

33,9 27,7 18,5 13,3

8,6

33,8 34,3

27,7 33,8

21,9 27,8

34,8 29,6 21,1


16°,5 11°3

33,1

28,0 20,1
28,1

15,0 11,2

20,6

14,6

9,7

32,9 33,4 27,4 20,3

14,2

9,9

Hauts-Plateaux
Moudjbeur

14.4

17,8 23.2 28,5

33,4


Saïda

13,2 14,9

17,2

18,1 20.3

24.6

30,2 35,5

Tébessa

11,8 13,2

17,1 20,1

Sebdou

11.1

12.5 16,4

38,9

39,4 32,3 24,6

18,6 13,8


34,8

31,8 23,4

18.1 13,5

25,0 31,4 35,3 35,2 30,0 23,5

17,5 12,9

16,2 24,9 29,7 35,3 35,8 29,4 23,7 16.1

Batna

10.2 12,4

Aïn-Sefra

13.0 14,9 18,8 20,8 243,2 32,6

15,3 18,5 24,2

30,0

35,2 33,5 29,2 21,8

15,8 10,0

38,5


37,4 33,1

18,5 12,7

30,8

25,6

Tiaret

7,5

9,3

11,4

13,6

30,0 25,3

17,9

13,1

Djelfa

8,7

11,9


14,9

18,7 24,2 30,7 35,4 34,3 28,9

21,4

15,5 10,1

11.1

15,3

16,6

19,7 25,3

8,1

11,9

14,6 17,1

Géryville

10.5

13,5

15,3


El-Aricha

10.6

13,1

16,2

19,2 24.0 31,5 36.9

35,7 33,7 23,2 16,8 11,8

Aflou

10,0

11,9 13,7

17,3 24,7 30.4 35,1

35,0 28,2 21,3

Méchéria
Daya

18,8 24,6

11,8


31,7 37,5 36.4 31,4 22,9

23,7 29,0 36,2

19,3 24,5

30,0 35,9

36,5

16,7

8 ,8
11,2

30,1

20,5

15,8 12,0

34,4 29,1

21,6

15,7 11,3
14,6 10,6

Sahara
Tuggurlh


16,7 18,0 20,3 27,8

Biskra

16,3

33,7 40,3 44,1

41,7 40,3

32,6 22,9

18,0

18,9 22,4 20,3 30,8 36,0 39.0 39,5 34,7 27,6 21,2 16,8

Ouargla

15.2 20,9 24,6

Hussi-Inifel...

18.3 22,5

30,3 35,7 39,5 42,8 39,7 36,1

26.7 30,4 33.4

El-Goléa


18,3 21,0 26,4 28,6

Ghardaïa

14,7

17,8 22,6

35,6

26,8 32,3

40,5

27,5 21,6 15,2

36,6

39,1

37,6

41,6

44,1

43,4 40,8 34,1

38,5 43,4 42,0 36,5


33,1

23,2 14,8
21,5 18,0

28,6

21,1 10,1

Bou-Saâda...

13,5 15,9

18,9 22,5 27,8 33,9 38,9 40,7 34,2 25,8

18,6 13,7

Laghouat

14,1

19,9 23,5 28,4 34,3 38,2 37,0 32,5 25,4

19.1 14,7



17,1


M á x i m a s d'hiver

E n Algérie, l'étude des m a x i m a s d'hiver présente u n réel intérêt ; c'est u n
p e u après le milieu d u jour q u e l'air atteint sa plus haute température, et d e la


TEMPÉRATURES

Mustapha. - Imp.

GIHALT,

MÁXIMAS

rue des Colons, i"

Pl. I


TEMPÉRATURES

MÁXIMAS

M u s t a p h a . — I m p . GIHALT, rue d e s Colons, 17

Pl. H


valeur plus o u m o i n s grande d u m a x i m u m dépend, pour les personnes q u e des
raisons d e santé a m è n e n t clans cette contrée, la possibilité de séjourner en plein

air. L ' e x a m e n d u tableau des m a x i m a s d'hiver m o n t r e q u e , pour cette saison, les
températures m a x i m a s d u Littoral sont des plus favorables à la vie extérieure, d u
m o i n s pendant quelques heures d e la journée.
L a distribution d e ces m a x i m a s présente u n intérêt d'une autre nature : elle
détermine des zones d e culture dont les produits font l'objet d'une exportation
d e jour en jour plus considérable sous la dénomination de primeurs.
Sur le Littoral algérien, les m a x i m a s d'hiver atteignent u n e m o y e n n e d'environ
15°. Si l'on quitte le Littoral, la m o y e n n e d i m i n u e avec l'altitude jusqu'à 10°
environ sur les Hauts-Plateaux, et reprend u n e m a r c h e ascendante à m e s u r e q u e
l'on s'avance dans le Sahara ; elle est en janvier d e 13°,5 à Bou-Saàda, 16°,3 à
Biskra et s'élève jusqu'à 18°,3 à El-Goléa. Cette distribution des m a x i m a s m o n t r e
l'influence d e l'altitude tant sur le versant méditerranéen q u e sur le versant
saharien ; pour ce dernier cette action se c o m b i n e avec celle d e la latitude.

M a x i m a s d'été

Les températures m a x i m a s de la saison d'été sont é v i d e m m e n t celles qui attirent principalement l'attention en Algérie. D e leur distribution, c o m b i n é e avec
celle d e l'humidité atmosphérique, résulte l'existence d e zones caractéristiques
an point d e vue de la vie animale et végétale.
Sur le Littoral, ces m a x i m a s s'élèvent e n m o y e n n e à 29° avec de légères variations q u e l'on peut attribuer, soit à l'exposition, soit à la configuration d e la
côte dont d é p e n d l'action régulatrice d e la m e r , suivant qu'il s'agit d'un golfe
ou d'un promontoire. C o m m e o n le voit, cette température n'est pas très élevée,
elle est m ê m e inférieure a u x m a x i m a s d'été q u e l'on constate f r é q u e m m e n t d a n s
le midi d e l'Europe, et si ce n'était d'une part la constance et la durée de cette
température et d'autre part, l'absence des froids d e l'hiver quelque peu nécessaires a u x Européens, le climat d u Littoral serait des plus supportables d'un bout
à l'autre de l'année.
Les vents d u Nord-Est qui soufflent pendant tout le cours d e l'été a u x heures
d u m a x i m u m m o d è r e n t dans u n e forte proportion la chaleur d u jour en raison
de l'évaporation qu'ils ont. déterminée par leur passage sur la surface de la m e r .
L'humidité dont ils sont chargés constitue, à défaut d e pluies assez abondantes,

u n état atmosphérique dont la végétation peut profiter clans certaines limites.
Si l'on quitte le Littoral, les reliefs d u sol ont u n e action déterminante plus
accentuée; o n peut citer c o m m e e x e m p l e s certaines stations qui, malgré la faibe
distance qui les sépare d e la m e r , subissent des, températures m a x i m a s assez
élevées. D a n s la plaine d u Chélif on observe 38°,6 à Orléansville, 39°,8 à Saint3


Cyprien-les-Attafs, 36°,7 à Tizi-Ouzou en Kabylie, 35°,9 à G u e l m a , 35°,5 à Sidi-belA b b è s ; ces températures élevées peuvent être considérées c o m m e la conséquence
de la situation géographique d e ces localités a u pied d u versant S u d d'un rideau
d e m o n t a g n e s placé entre elles et la m e r et qui les soustrait à l'action des vents
marins.
Sur les Hauts-Plateaux les m a x i m a s d'été n e s'éloignent guère de 35°. L'altitude
exerce ici u n e influence contraire à celle qu'elle exerce e n hiver. L a grande
transparence d e l'air clans ces régions, jointe à u n e plus faible épaisseur d e l'atm o s p h è r e , explique l'intensité des radiations solaires. L e climat n'y est pas aussi
fatigant qu'on pourrait le croire. E u raison d e la faible humidité d e l'air, l'évaporation, si nécessaire à la vie animale, y est des plus actives et u n r a y o n n e m e n t
nocturne très intense rend les nuits tout à fait supportables.
Les m a x i m a s m o y e n s d'été croissent encore à m e s u r e qu'on avance vers le
S u d ; ils atteignent 39°,5 à Biskra, 41°.7 à Touggourt et 43°,5 à El-Goléa.- D a n s
toute la région saharienne, à la transparence d e l'air s'ajoute l'action d e l'extrême
sécheresse d u sol qui, n'étant le siège d'aucune évaporation, conserve à l'état
sensible toute la chaleur qu'il a reçue.

Températures m a x i m a s extrêmes

A u x d o n n é e s qui précèdent il convient d'ajouter la m o y e n n e des m a x i m a s
absolus relatifs à la saison c h a u d e , ainsi q u e les m a x i m a s exceptionnels ; ces
valeurs sont consignées d a n s les tableaux ci-dessous :
Moyenne
des
máximas

absolus

Maximum
extrême

A untale

40,9

45,0

42,0

Médéa

39.5

45,0

40,0

Fort-National

36,9

41,8

Moyenne
îles
iraxiiiias

absolus

Maximum
extrême

Nemours

34,5

42,4

Gap Falcon

34,3

Oran

34,1

Stations

Stations

36,5

43,0

Sétil"

37,1


43,0

Cap Gaxine

35,2

40,8

Téniet-el-Iïaâd

38,3

42,0

Alger

38,7

45,0

Saida

39,6

44,0

Dcllys

36,5


43,0

Tébessa

39,8

4G,2

Bougie

39,8

45,4

Batna

38,9

41,1

Djidjelli

39,0

45,2

Ain-Sel'ra

41,3


43,2

Philippeville..

41,2

48,0

Tiaret

34,9

36,8

38,7

45,0

Ténès



L a Galle
Rouiba
Staouëli
Boufarik
Orléansvillc

• •


39,8

45,0

Djelfa

41,1

45,0

Méchéria

39,2

47,0

Góryville

40,5

44,8

El-Aricha

46.1

50,0

Aflou


41,2

44,0

40,1

45,0

40,1

43,0

3,),5

44,0


Stations

Moyenne
ties
máximas
absolus

St-Cyprieii-les-Attafs ..

46 0

48,8


Biskva

44,6

47,6

Tizi-Ouzou

43,5

49,5

Ghardaïa

47,3

48,0

Guelma

42,8

48,0

Bou-Saâda

43,9

46,0


Sidi-bel-Abbès......

40,8

46,0

Laghouat

41,0

44,0

:



Maxlnum
extrême

Moyenne
do?
máximas
absolus

Stations

Constantine

41.1


45,2

El-Goléa

Tlemcen

37,8

45,8

Hassi-ïnifel



Maximum
extrême

43,0

49,3

42,7

49,5

Elles varient entre 40° et 45° sur le Littoral; abstraction faite des régions sahariennes elles n e semblent influencées ni par l'altitude, ni par la latitude. Ainsi,
Orléansville, St-Gyprien-les-Attafs, Tizi-Ouzou, G u e l m a , ont atteint, par extraordinaire il est vrai, des températures m a x i m a s variant entre 4 8 'et 5 0 degrés à
l'ombre; des vents d e S u d d'une intensité exceptionnelle en sont é v i d e m m e n t la
cause.

Q u a n t au Sahara, les températures m a x i m a s absolues varient entre 48° et 50° ;
m a i s elles n e diffèrent q u e très peu d e la m o y e n n e des m a x i m a s de chaque mois,
ce qui semble indiquer q u e ces limites extrêmes y sont f r é q u e m m e n t atteintes.

TEMPÉRATURES
(MOYENNES
Janv.

Stations

Fév. Mars

Avril

MÍNIMAS

MENSUELLE?)
Mai

Juin

Juillet

Août

Sept.

Oct. N o v D e c .

Littoral

Nemours

6,°4

6°3

S"ö

10°3

12°3 16°0 19°2 19°3

17°0 13°0

Gap Falcon

8,9

9,5

10,6

12,1

14,5

19,3 15,8 12,6

Oran


7.4

8,1

9,7

Arzew

0,1

7,1

10,3

Mostaganem

7.7

7,3

8,7

15,3

7°4
9,6

11,4

7,9


11.7 14,7

17,6 17,7 18.8,18,6

14,1

11,2

8,5

11,5

16,6 19,7 20,5 18,3

14,7

10,0

6,9

9,7

14,5

Ténès

7.5

0,0


8,6

Cherchell

7,1

7,3

9,3

10,1

11,1

11,7

Alger

9,5

9,4

10,4

12,2 15,0

Dellys

7.8


8,9

10,1

11,9

Cap Gaxine

17,2 20,0 20,9

12,0 14,8 17,7 20,4 21,2 19,3

9,°9

12,6 15,3

17,9

11,2 13,4 16,8 20,1

18,2 16,7

13,5

10,5

7,1

20,5


14,8

11,9

8,6

19,1

13,2 15,3 18,0 20,5 21,8 20,0 17,0
17,9 20,6

14,5 17,5

Bougie

7.5

7,0

8,8

10,4 13,2 16,1

Djidjelli

7.6

82


9.8

11 2

14,1

12,7 16,4

21,1

20,5 21,7

19,7 16,2 12,7

9,5

20,1

12,4

9,3

19,8 20,2 18,9

17,5 20,4 20,9

15,8
14,7

11,6


8,1

19,5

15,5

12.1

9,1

0,1

6,6

7,3

10.3

19,6

18,1

14,0

10,0

7,5

Bône


6,6

7,6

9,3

10,9 14,8 17,3 20,3 20,9

19.7

15,0 11,8

8,9

La Calle

7,5

8,9

9.5

12,0 14,9

19,0

15,3 11,3

8,7


Philippeville



17,1

19,6

14,1 11,0

19,8 20,7


Janv.

Stations

Fév. Mars

Avril

M a i Juin

Juillet

Août

Sept.


Octobre

Nov. D e c .

Tell
Rouïba

4.2

4,6

6,3

8,2

10,6

14,2

El-Alia

5.5

7,0

7,4

11,1

12,7


17,2 20,5

Boufarick

4.6

4,9

7,5

8,1

Orléansville

2,4

3,5

5,6

7,1

10,9

14,7 18,8

Staouéli

4.6


5,3

7,3

8,6

11,4

16,7

Goléa

5.7

6,0

8,7

11.0

13,7

16,6

19,5

St-Gyprien-les-Attafs

3.3


5,4

6,2

8,1

10,6

16,0 20,9

Fort-l'Empereur

6.3

8,6

9,9

11,8

13,9

16,6

Tizi-Ouzou

3.4

4,5


6,3

8,3

11,3

14,8

Blkla

0,1

6,8

8,3

10,3

12.9

16,0 19,1

Guclma

4,2

4,8

5,9


8,2

11,4

14,8

Boudzaréa

7.1

8.7

10,3

11,9

14,5

Lalla-Maghrnia

1.2

2,3

6,2

7,5

9,6


14,9

Sidi-bel-Abbcs

1.0

2,8

4,9

6,3

8,5

12,2

15,5



17,°3 16,°3 13,3

9°0

G°0

21,3

18,6


13,7

9,9

6,8

18,2 18,1

16,7

12,2

8,7

5,4

18,4

15,8

10,7

7,5

3,8

17,7 18,7

16,7


12,7

9,2

6,2

19,7

17,9

12,7

9,1

7,2

20,9

16,4

11,7

7,5

4,7

19,6 20,5

18,8


15,1

11,7

9,1

18,6

15,7

10,9

7,3

4.0

19,4

17,6

13.5

10,3

7,2

18,2

16,4


12,0

8,1

5,4

17,8 21,4 21,1

20,1

17,6 13,4

13,0

15.2

13.0

8,4

4.4

2,4

15,3

12,5

8,4


5,1

2,0

11,9 15,2

17,2

18,0

18,5

9,2

Dra-el-Mizan

4.6

4,8

7,8

9,5

14,3

16,8 22,2 22,6

19,6


13,6

8,7

4,9

Mascara

5.8

5,0

7,8

13,9

14,0

19,4 23,7 23,1

20,0

14,2 11,2

7,8

Constantine

2.2


3,2

4,9

6,5

10,4 14,9

18,9

18,4 16.2

10,8

6,5

3,5

Tlemcen

4.7

5,5

6.9

8,9

12,1


15,3

18,3

18,6

16,1

12,0

8,7

5,5

1,6

5,5

4,1

6,4

8,8

14,1

17,6

17,7 14,5


9,7

5,9

2,5

1.8

2,3

4,0

5,0

9,5

12,4

16,9

17,1

12,6

8,5

6,0

2.5


9,5

15,0

19,4

19,9

16,2 10,8

7,1

3,5

16.4

10,1

6,3

2,7

Aumale
Méclca

v

Fort-National


2.1

2,9

4,9

6,7

Bogliar

1,1

2,3

4,8

6,3

11,4 15,9

20,7 20.1

Miliana

3.3

4,0

6,1


7,9

11,1

15,4

19,2

19,2

16,5

11,8

7,7

4,6

Sétif

0,3

0,5

3,2

5,1

8,3


13,7

17,1

16,2

13,5

8,2

3,5

0.8

Tcniet-el-Haâd

0,6

1,2

2,7

4,9

7,9

12,6

17,2


17,9

14,2

8,4

4,9

1,4

10,8 11,5

8,8

4.3

1,7

Hauts-Plateaux
Moudjbeur...

0,8

1.8

4,2

7,4

8,5


13,7 17,4

Saîda

1.0

2,4

4.5

0,2

9,3

13,4 16,9

17,3

14,2

9,0

5,5

2,7

Tébessa

1.3


2,0

3,4

5,9

9,4

14,1

16,6

16,1

13,8

10,1

5,3

2,4

Sebdou

-1,9 —1,0

3,1

5,8


8,6

12,0

15,1

14,7

12,5

0,9

2,3 -2,4

Batna

•1,4 —0,4

1,4

4,0

7,0

11,4

14,9

14,0


11,7

0,9

2,5

0,0

Aïn-Sefra

0,9 -0,1

3.4

0,5

9,5

14.5

18,5

15,9

12,9

7,7

3,4


1,3

Tiarct

0,6

1,7

3,0

5,4

9,1

14,0

19,1 19,4

15,1

9,7

5,7

2.6.

•1.0

0,6


2,0

4,0

7,5

12,4

15,2

14,0

10,6

0,1

2,5

0,2

0,7

1,7

3,3

5,8

9,8


14.6

18,8

18,9

15,5

9.3

5.2

1,5

Daya

1.1

1,6

3,3

3,4

5,6

9,2

18,6


19,7 13,7

8,2

3,1

0,5

Gúryville

•2,2 —1,1

1,2

3,9

0,9

12,1

10,2

1G,5

11,9

G,3

1,0—1,3


El-Aricha

-1,8 -0,7

0,9

3,7

7,1

11,4 14,9

14,0 11,2

0,4

2,7 —0,4

A flou

•1,7 -0,2

1,7

4,2

8,2

12,9


10,0

7,5

2,8 -0,8

Djelfa
Méchória

,

10,9

11,7


Stations

Janv.

Fộv. Mars

Avril

M a i Juin

Juillet

Aoỷt


Sept.

Octobre

o

o

Nuv.

Dec.

Sahara
Tuggurth
Biskra
Ouargla
Hassi-Inifel
El-Golộa
G hardaùa
Bou-Saõda
Laghouat

o

o

o

o


o

o

o

o

o

o

2,4

5,3

7,4

12,0

16,2 23,1

26,2 21,4 20.6

13,9

10,1

4,1


5.7

7,4

8,9

13,1

16,7 21,1 24,7 23,5 21,2

15,7

10,1

6,7

2.8

4,6

8.6

11,8 15,4 20,4 25,8 23,6

19,8

12,9

6,2


2,1

0,7

3,8

7,5

11,4 17,2 21,8 23,9 23,5 22,5

15,5

9,4

1,6

2,1

4,5

9,6

11,2 17,9

20,6

14.8

8,2


1,9

11,9 15.9 20.9 24,8 23.5

19,5

13,6

7,7

4,1

16,4 10,6

5,4

2,3

4,6

1,1

22,1

25,5 23,1

2.9

4,6


8,7

1,9

2,5

5,5

8,2

12.5

0,8

2,2

4,5

7.3

42,2 16,7 18,8

17,2 21,4

19,9

18,8 15,6

10,0


L a tempộrature m i n i m a se produit gộnộralement le matin u:i p e u avant le
lever d u soleil; cette limite infộrieure a u n e importance ộvidente tant a u point
d e v u e d e l'hygiốne qu' celui d e l'agriculture ; sa rộpartition doit servir d e
guide clans le choix d'une rộsidence o u d e telle ou telle exploitation agricole.
Les stations d u Littoral prộsentent des m i n i m a s n e s'ộloignant pas sensiblem e n t d e leur m o y e n n e gộnộrale, 7,5, paraissant dộpendre d e la configuration
de la cote. Ainsi, pour Cap Falcon, C a p Caxine, Alger, la tempộrature m o y e n n e
de l'hiver est plus ộlevộe q u e dans les autres stations et elle y est voisine de 10.
L e froid est donc m o i n s rigoureux dans ces stations en raison, c o m m e cela a ộtộ
dit, d e leur situation plus o u m o i n s avancộe dans la m e r . O n constate, a u contraire, dộs tempộratures m i n i m a s u n p e u plus basses dans les localitộs situộes
au fond d'un golfe..
Pour peu qu'on s'ộloigne d u bord d e la m e r , les m i n i m a s faiblissent brusquem e n t d e 2 ou 3 et ils vont e n diminuant avec la distance a u Littoral et avec
l'altitude. Toutefois, certaines stations assez ộlevộes d u Tell et qui, par leur situation, se trouvent soumises l'influence marine, offrent des m i n i m a s u n peu
m o i n s faibles q u e n e le comporte leur altitude. Fort-National en est u n exemple.
D'autres stations assez ộloignộes d e la m e r c o m m e Tlemcen, Mascara, Dra-elMizan, se distinguent par l'ộlộvation relative d e leurs m i n i m a s d'hiver, ce qui
peut s'expliquer par la configuration d u sol qui n e s'oppose qu'en partie l'influence de la m e r .
Les stations qui sont la fois ộlevộes et avancộes dans les terres prộsentent en
hiver d'assez basses tempộratures qui, pour la plupart, descendent au-dessous de 0.
C'est sur les Hauts-Plateaux q u e l'on rencontre les hivers les plus rigoureux.
Si l'on parcourt le versant saharien les m i n i m a s croissent d e nouveau et. atteignent J,9 Bou-Sada et 5,7 lợiskra.
Enfin si l'on s'avance vers le Sud, les m i n i m a s m o y e n s , s'abaissant avec l'altitude, n e sont plus q u e d e 2,9 Ghardaùa qui est situộ f:39 au-dessus d e la
mer.
m


Ainsi, c o m m e o n le voit, l'Algộrie prộsente e n hiver u n e e x t r ờ m e variộtộ d e
climats. Tandis q u e les hivers sont trốs d o u x sur le Littoral ils sont trốs rigoureux clans les rộgions ộlevộes d e l'intộrieur, et c'est grõce sa faible altitude q u e
Biskra jouit d'une tempộrature m o y e n n e assez d o u c e p e n d a n t l'hiver.
E n u n m o t , les m i n i m a s c o m m e les m a x i m a s varient p e n d a n t l'hiver avec l'altitude e n raison d e la nộbulositộ m o y e n n e relative cette saison, et dont l'effet
a ộtộ indiquộ d a n s les considộrations gộnộrales sur la tempộrature.

Tempộratures minimas extrờmes

La connaissance d e s m i n i m a s m o y e n s n e suffit p a s pour d o n n e r u n e idộe
exacte d u froid qui peut rộgner d a n s u n e localitộ. Il importe d e counaợtre aussi
les limites qu'ont p u atteindre les n o m b r e s qui ont fourni Iỗg m o y e n n e s . A cet
effet o n a calculộ la m o y e n n e des m i n i m a s absolus d e c h a q u e mois, et l'on a
dressộ le tableau suivant :
Moyenne
des
maximas
absolus

Stations

inimum
ixtrờmo

Stations

O

Nemours

1,4

Cap Falcon

3,1

Oran


2,9

Tộnốs

3,3

Cap Caxine

6,9

Alger

4,2

-2,0

Dellys

6,3

Moyenne
des
minimas
absolus
0

Minimum
extrờme
O


Aumale

-2,0

-5,4

-0,4

Mộdộa

2,4

-8,2

-2,2

Fort-National

-2,2

-7,4

02

iờtùợ

3,8

11,0


4,0

Tộniet-el-Haõd

4,9

11,0

0,0

Saida

3,6

-9,0

0,0

Tộbessa

-2,6

5,0

1,2

0,0

Batna


-6,5

13,6

Djidjelli

4,5

0,0

Aùn-Sefra

-6,1

-8,2

Philippeville. '.

1,4

29

Tiaret

3,3

9,2

La Calle


3,8

0,0

Djelfa

8,3

12,8

Rouùba

0,3

3,0

Mộchộria

-4,6

9,2

Staouởli

1,0

-1,0

Gộryville


8,7

-13,4

Boufarik

0,3

3,5

El-Ari cha

-7,0

-14,0

Orlộansville

-2,8

9,0

Aflou

7,2

-12,0

St-Gyprien-les-Attafs...


2,1

-5,7

Biski'a

1,1

-1,4

Tizi-Ouzou

0,5

5,0

Ghardaia

0,1

-1,0

Guelma

0,3

3,6

Bou-Saõda


-2,6

10,8

Sidi-bel-Abbốs

-5,2

-10,0

Laghouat

-4,2

-8,7

Constantine

-1,6

-7,6

El-Golộa

-2,5

-4,8

1,1


-4,0

Hassi-Inifel

-2,0

5,0

Bougie

Tlemcen

,

,

L ' e x a m e n d e ce tableau p e r m e t d e constater q u e sur le Littoral les m i n i m a s
absolus n e diffốrent des m i n i m a s m o y e n s q u e d e 4 o u 5, ce qui prouve q u e la


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