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Rapport de recherche: "? La mort de Renan sage-femme à prix abordable, c''''est la fin de l''''obéissance est une soumission de la culture?" pptx

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§¹i häc Vinh T¹p chÝ khoa häc, tËp XXXVI, sè 1b-2007



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La mort de m
me
de Rªnal est-elle la consÐquence de
la soumission ? Est –ce que la soumision est une portÐ
culturelle?
Lª ThÞ Thu Hµ
(a)


RÐsumÐ. Dans cet article. µ travers la mort de Madame de Rªnal, on justifie le
cachet culturel de la soumission dont les manifestations concrÌtes: la concience de la
soumission µ l’esprit de la matresse de Julien Sorel; la soumission du devoir
maternel et conjural de Madame de Rªnal et enfin, la mort de l’hÐroine se prÐsente de
la tache forcÐe de la soumission.

L’extrait Lµ Ðtait enveloppÐ
ce qui restait de Julien
L’extrait Lµ Ðtait enveloppÐ ce qui
restait de Julien se place µ la page 556,
c’est la derniÌre page du roman Le
Rouge et le Noir de Stendhal, suivant la
version de GF Flaramion en 1964. Pour


objectiviser des analyses, il vaut mieux
faire apparaître l’extrait . Le voici :
FouquÐ
1
n’eut pas le courage de
parler ni de se lever. Il lui
2
montra du
doigt un grand manteau bleu sur le
plancher; là etait enveloppÐ ce qui
restait de Julien. Elle se jeta à genoux.
Le souvenir de Boniface de La Mole et
de Marguerite de Navarre
3
lui donna
sans doute un courage surhumain. Ses
mains tremblantes ouvrirent le
manteau. FouquÐ dÐtourna les yeux. Il
entendit Mathilde marcher avec
prÐcipitation dans la chambre. Elle
allumait plusieurs bougies. Lorsque
FouquÐ eut la force de la regarder, elle
avait placÐ sur une petite table de
marbre, devant elle, la tªte de Julien, et
la baisait au front…
Mathilde suivit son amant jusqu’au
tembeau qu’il s’Ðtait choisi. Un grand
nombre de prªtres escortaient la biÌre
et, à l’insu de tous, seule dans sa
voiture drapÐe, elle porta sur ses

genoux la tªte de l’homme qu’elle avait
tant aimÐ.
ArrivÐs ainsi vers le point le plus
ÐlevÐ d’une des hautes montagnes du
Jura, au milieu de la nuit, dans cette
petite grotte magnifiquement illuminÐe
d’un nombre de cierges, vingt prªtres
cÐlÐbrÌrent le service des morts. Tous
les habitants des petits villages de
montagnes, traversÐs par le convoi,
l’avaient suivi, attirÐs par la singularitÐ
de cette Ðtrange cÐrÐmonie.
Mathilde parut au milieu d’eux en
longs vªtements de deuil, et, à la fin
du service, leur fit jeter plusieurs
milliers de piÌces de cinq francs.


NhËn bµi ngµy 12/10/2006. Söa ch÷a xong 20/12/2006.




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RestÐe seule avec FouquÐ, elle voulut
ensevelir de ses propres mains la tªte

de son amant. FouquÐ faillit en devenir
fou de douleur. Voulut ensevelir de ses
propres mains la tªte de son amant.
FouquÐ faillit en devenir fou de
douleur.
Par les soins de Mathilde, cette
grotte sauvage fut ornÐe de marbres
sculptÐs à grands frais en Italie.
M
me
de Rªnal fut fidÌle µ sa
promesse. Elle ne chercha en aucune
maniÌre ◊ attenter µ sa vie; mais trois
jours aprÌs Julien, elle mourut en
embrassant ses enfants.
La position de l’image de la mort
de M
me
de Rªnal dans l’extrait
La terminologie position utilisÐe
dans ce cas a plusieurs sens: de
classement, d’importance, de
signification…En se basant sur l’
extrait de vingtaine lignes ci-dessus, on
trouve que l’auteur concentre la
description sur l’enterrement de Julien
et sur l’amour et la douleur de
Mathilde. En effet, on reconnait
visiblement que presque tous les dÐtails
concernent l’enterrement de Julien, la

douleur et l’amour de Mathilde. Des
nuances et des gestes du personnage
intermÐdiaire FouquÐ (<<…FouquÐ
1

n’eut pas le courage de parler ni de se
lever. …; Ses mains tremblantes
ouvrirent le manteau. ; FouquÐ faillit
en devenir fou de douleur. …>>)
soulignent la douleur, la vraie douleur
de Mathilde de La Mole. D’autres
mouvements de Mathilde (<<…, devant
elle, la tªte de Julien, et la baisait au
front…;… seule dans sa voiture drapÐe,
elle porta sur ses genoux la tªte de
l’homme qu’elle avait tant aimÐ. ;
RestÐe seule avec FouquÐ, elle voulut
ensevelir de ses propres mains la tªte
de son amant. ; Par les soins de
Mathilde, cette grotte sauvage fut ornÐe
de marbres sculptÐs à grands frais en
Italie. …>>) insistent sur son amour si
fort pour Julien. La prÐsence du convoi
en pleine nuit et leurs animations
(<<…, au milieu de la nuit, dans cette
petite grotte magnifiquement illuminÐe
d’un nombre de cierges, vingt prªtres
cÐlÐbrÌrent le service des morts. Tous
les habitanst des petits villages de
montagnes, traversÐs par le convoi,

l’avaient suivi, attirÐs par la singularitÐ
de cette Ðtrange cÐrÐmonie. …>>)
renforcent le mysÌre et l’Ðtrange de
l’enterrement de Julien ambitieux.
MÐcaniquement, la description de la
mort de M
me
de Rªnal est classÐe µ la
fin de l’extrait et aussi µ la fin du
roman. Elle contient la plus modeste
proportion contre les autres
descriptions dans l’extrait: une demie µ
vingt lignes complÌtes. A l’opposÐ des
descriptions analysÐes ci-dessus, la
mort de M
me
de Rªnal est dÐcrite trÌs
gÐnÐrale. A part le seul dÐtail :<<… elle
mourut en embrassant ses enfants…>>,
on ne trouve plus rien de
complÐmentaire. Le classement en
dernier, la moindre proportion, la



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description de faon gÐnÐrale, est- ce
que tout cela veut dire que l’image de la
mort de M
me
de Rªnal Ðtait-elle moindre
valeur par rapport µ la valeur du
roman et de l’extrait? La rÐponse est
srement non. Parce qu’ avant tout,
dans une proposition de 6 mots
(<<…elle
1
mourut
2
en
3
embrassant
4
ses
5

enfants
6
…>>) il y a deux verbes mourir
et embrasset qui suscitent des
imaginations: les yeux fermÐs/les bras
croisÐs ; les liaisons entre le verbe
embrasser et le nom de complÐment
direct enfants, entre l’image d’une mÌre
morte et l’image des enfants en ses bras

croisÐs inspirent un amour matenel trÌs
Ðmouvant. D’autre part, la
condensation de l’image µ travers les
deux verbes opposÐs mourir (l’Ðtat
immobile) et embrasser (l’animation
sentimentale) laisse au lecteur des
questions sur des causes de la mort de
M
me
de Rªnal dont la soumission de
l’amour au devoir.
Qu’est-ce que la soumission? Est-
ce qu’elle est une portÐ culturelle?
La soumission, c’est le nom qui vient
du verbe “soumettre” et, suivant le
dictionnaire Le Robert d’aujourd’hui,
Paris (France),1993, “soumettre”, c’est
de <<…mettre dans un Ðtat de
dÐpendance, ramener µ l’obÐissance
>>(p.960). Ou encore: << action
d’abaisser, ranger sous sa puissance,
sous son autoritÐ>> ( Petit Larousse
illustrÐ, Paris 1992, p. 908.). … Selon
ces dÐfinitions et ce qui se dÐroule dans
la vie quotidienne, on peut dire que la
soumission est de penser ou de faire en
suivant la pression de la puissance, de
l’autoritÐ d’autrui.
Tout d’abord, la soumission
reprÐsente la pensÐe

caractÐristiquement hiÐrachique (ausi
bien la hiÐrarchie sociale que la
hiÐrarchie familiale). Cette pensÐe
dirige le geste et , de plus en plus , elle
devient comportement omniprÐsent
dans la vie: l’enfant obÐit aux parents,
le serveur se soumet au maitre,
l’employÐ se soumet au chef etc. Du
temps immÐmorial µ nos jours, la
soumission ne se perd jamais dans la
vie socialle ni dans la vie familiale, elle
est parallÌle aux activitÐs spirituelles
de l’homme quoiqu’elle soit de positif ou
de nÐgatif, quoiqu’elle soit un fait plus
obligatoire que conscient. L’ existence
de la soumission est tout µ fait
permanent, nÐcessaire et omniprÐsente
dans la vie de gÐnÐration µ gÐnÐration ,
elle devient mode de pensÐe, mode de
vie et c’est µ partir de cela qu’on la
trouve culturelle.
L’effleurement, la conscience de
la soumission µ l’esprit de la
maîtresse et la rÐsonance de mort
de l’amour
Comme on le sait, l’image de la mort
de M
me
de Rªnal est dÐcrite par une
proposition trÌs courte, mais elle est

trÌs frappante et trÌs affective :<< …,
mais trois jours aprÌs Julien, elle
mourut en embrassant ses enfants



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>>(Stendhal, Le Rouge et le Noir,
version GF Flammarion , Paris, 1964,
p. 556). Pourquoi est - elle morte trois
jours aprÌs la mort de Julien? Et
pourquoi choisit-elle la mort et non
l’amour maternel tandis qu’elle aime
bien ses enfants? La question ramÌne le
lecteur µ la promenade fatale dans
l’obscuritÐ du prÐcepteur avec sa
maîtresse. C’est µ de cette promenade
que l’effleurement se produit. Et cet
effleurement µ la main de Julien et de
M
me
de Rªnal dans la nuit est la racine
de l’incidence, il devient par hasard
complice de l’amour nÐ du coeur de la
maîtresse. M
me

de Rªnal, qui est sensible
au charme romantique de Julien, sent
de l’effleurement un coup de vent vital
de l’amour. Ce coup de vent de l’amour
est plus fort que jamais quand Julien
ne tire pas sa main de la main de sa
maîtresse . TombÐe amoureuse de
Julien aussit«t les premiers jours de la
rencontre, M
me
de Rªnal ne voit de ce
geste qu’ un amour rÐciproque, la
question pourquoi Julien ne tire pas sa
main de la sienne ne se lui pose pas. Le
seul narrateur qui est toujours ÐveillÐ
nous dit: <<…Mais Julien pensa qu’il
Ðtait de son devoir d’obtenir que l’on ne
tirat pas cette main quand il la toucha.
…>> (Stendhal, Le Rouge et le Noir,
version GF Flammarion , Paris 1964, p.
75). C’est Ðvident que la cause vient de
la concience de soumission de Julien
Sorel. Il ne tire pas sa main parce qu’il
pense que cet effleurement est
l’intention de sa maîtresse et lui, un
domestique, il doit obÐir µ la maîtresse.
En effet, la conscience de soumission de
Julien commande son geste. Mais quant
µ M
me

de Rªnal, le geste sous le signe de
la soumission de Julien qu’elle ne saisit
pas et son amour irrÐsistible pour
Julien la trompent et rendent la
rÐsonance d’amour qui la ramÌne,
pauvre femme, µ la mort
inÐvitablement.
L’amour et la soumission du
devoir maternel et de celui d’une
femme
L’amour et la soumission du devoir
maternel et de celui d’une femme
s’affrontent. M
me
de Rªnal aime tant
Julien Sorel, malheureusement elle est
mariÐe, elle a des enfants. L’amour et l’
Ðtat civil la mettent dans une lutte
psychologique extrªmement furieuse
dont la consÐquence est la mort.
L’amour ou le devoir qu’ elle doit
choisir? C’est vraiment difficile µ
rÐpondre pour elle. Elle aime le
prÐcepteur et elle sait aussi bien que le
devoir ne lui permet pas. Que doit-elle
faire pour ne perdre ni l’un ni l’autre?
Dans ce cas, il vaut mieux qu’elle mette
son amour en secret parce que ce
sentiment est illÐgal contre une femme
mariÐe. L’amour en cachette et

l’encerclement du devoir la font vivre
toujours en crainte. Le sentiment
mystÐrieux grandit jour le jour dans
son coeur et la conscience de soumission
du devoir ne font pas non plus de



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concessions. L’amour est fort , mais le
devoir lui est beaucoup plus puissant
qu’elle n’a pas de courage pour protÐger
son vrai amour. Elle fait toujours donc
face au conflit l’amour et le devoir . Une
hypothÌse, si la consience de
soumission n’existait pas dans la vie,
M
me
de Rªnal ne souffrirait srement
pas comme elle souffrait et elle vivrait
heureuse µ c«tÐ de son amant. Mais,
l’hypothÌse est simplement hypothÌse.
La soumission est disponible, elle peut
obliger n’importe qui µ faire des choses
qu’on ne veut pas quelques fois faire

dont l’histoire de M
me
de Rªnal est un
exemple.
La mort de M
me
de Rªnal- l’attache
forcÐe de la soumission
L’image <<…, mais trois jours aprÌs
Julien, elle mourut en embrassant ses
enfants. >> exprime bien que M
me
de
Rªnal ne peut pas continuer µ vivre
sans Julien, sans amour. Mais pourquoi
n’a-t- elle pas la solution pour sauver
son amour en Ðtant vivante? A
l’Ðvidence, M
me
de Rªnal n’a pas
d’audace de quitter son devoir µ cause
de la pression de puissance et d’autoritÐ
de la famille dont le mari est le coeur,
elle s’oblige alors µ obÐir au devoir et µ
vivre de son amour en secret. Le devoir
lui demande de se soumettre tandis
qu’elle se captive µ l’amour. Qu’est-ce
qui se passerait si elle ne cÐdait pas au
devoir? Malheureusement, en rÐalitÐ, la
soumission du devoir l’a convaincue et a

prÐcipitÐ son amour µ la situation sans
issue. Enfin, pour se dÐlivrer de la
soumission, de celle qui tue son amour,
M
me
de Rªnal choisit la mort comme la
solution finale.
Conclusion
L’image de la mort de M
me
de Rªnal,
un dÐtail trÌs sensible, suggÌre d’autres
informations valables µ part la
sensation littÐraire. La soumission du
devoir analysÐe ci-dessus contribue
tant«t µ mieux comprendre des images
littÐraires concernant un personnage
principal du roman cÐlÌbre Le Rouge et
le Noir, tant«t µ faire reconnaître une
portÐe culturelle existente dans la vie
et enfin, faire saisir la relation entre la
rÐalitÐ et ce qui se reflÌte dans la
littÐrature.
A partir des suggestion des dÐtails
littÐraires, faire fouiller, dÐvelopper non
des cachets culturels mais ausi d’autres
informations sous-entendues est un fait
nÐcessaire pour rendre le plaisir µ faire
de la lecture et µ avancer l’imagination.
Et alors, rendre le plaisir de travailler

en enseignement et apprentissage de la
littÐrature.








Đại học Vinh Tạp chí khoa học, tập XXXVI, số 1b-2007



44
Livres à consulter


[1] Aline Gohard-Radenkovic, Lécrit stratégie et pratiques, CLE- Paris 1995.
[2] Catherine Cazaban, Littérature 1
re
Textes et méthode, Hatier, Paris, 1994.
[3] Christine Campoli, , Littérature Du Moyen- Âge au XX
e
siècle, Paris 1994.
[4] évelyneAmon , Grandes oeuvres de la littérature fran

aise, Larousse Bordas,
Paris 1997.
[5] Francoise Bouillé,, Le Robert dictionnaire daujourdhui, Paris, 1993.

[6] Marie- Caroline Carlier, , Itinéraires littéraires XIX
e
siècle, France 1997.
[7] Stendhal, Le Rouge et le Noir, version GF Flammarion , Paris, 1964.
[8] , Petit Larousse illustré, Paris, 1994.



Tóm tắt

Cái chết của Bà đơ Rênan phải chăng là kết cục của sự phục
tùng? Sự phục tùng là một nét văn hoá?


Trên cơ sở xác định vị trí hình ảnh cái chết của Bà đơ Rênan, xác định nội hàm
thuật ngữ phục tùng, xác định sự phục tùng nh một nét văn hoá chúng tôi đi sâu
phân tích một số biểu hiện cụ thể làm nổi bật ý thức phục tùng xét trên bình diện
văn hoá.



(a)
Foreign Departement, Vinh University








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