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báo cáo khoa học: "L’expérimentation sur le porc chinois en France" ppsx

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L’expérimentation
sur
le
porc
chinois
en
France
II. -
Performances
de
production
en
croisement
avec
les
races
européennes
C. LEGAULT,
P.
SELLIER,
J.C.
CARITEZ
P. DANDO
J. GRUAND
C.
DUPONT
J.
GOGUÉ,
C.
GUÉRIN
Marie-Reine


PERRETANT
I.N.R.A.,
Station
de
Génétique
quantitative
et
appliquée,
Centre
de
Recherches
zootechniques,
F
78350
Jouy-en-Josas
*
Domaine
expérimental
du
Magneraud,
F
17700
Surgères
**
Domaine
de
Galle,
F
18520
Avord

***
Station
expérimentale
de
Sélection
porcine,
F 86480
Rouillé
Résumé
L’objet
de
cet
article
est
l’analyse
des
données
de
croissance
et
de
carcasse
recueillies
de
1980
à
1982
sur
des
porcs

issus
de
croisements
à
2
et
3
voies
impliquant
les
3
races
chinoises
introduites
en
France
en
1979
(Meishan :
MS,
Jiaxing :
JX,
Jinhua :
JH)
et
diverses
races
européennes
(Large
White :

LW,
Landrace
Français :
LF,
Piétrain :
P,
Landrace
Belge :
LB).
Chacune
des
races
chinoises
n’était
représentée
que
par
3
animaux
fonda-
teurs
(1
mâle
et
2
femelles).
Quatre
comparaisons
distinctes
ont

été
réalisées.
Le
contrôle
de
croissance
(de
26-29
kg
à
93-100
kg
selon
la
comparaison)
a
été
réalisé,
en
alimentation
à
volonté,
sur
un
total
de
1 085
animaux,
dont
887

ont
fait
l’objet
d’une
évaluation
de
la
qualité
de
carcasse.
La
comparaison

1
concerne
les
croisements
Fi
entre
des
verrats
MS,
JX
ou
JH
et
des
truies
LW
ou

LF.
Les
moyennes
des
porcs
1/2
MS
(n
=
49),
1/2
JX
(n
=
40)
et
1/2
JH
(n
=
23)
ont
été
respectivement : 756,
767
et
660
g/j
pour
le

gain
moyen
quotidien
(GMQ) ;
76,0,
76,4
et
77,4
p.
100
pour
le
rendement
en
carcasse
(REND) ;
38,8,
38,8
et
36,6
p.
100
pour
le
pourcentage
de
muscle
estimé
dans
la

carcasse
(PMEC,
référence
C.E.E.).
La
comparaison

2
concerne
les
croisements
F,
entre
des
verrats
MS
ou
JX
et
des
truies
P
et
la
race
pure
Piétrain;.
Les
moyennes
des

porcs
MS
X
P
(n
=
46),
JX
X
P
(n
= 45)
et
P
X
P
(n
=
60)
ont
été
respectivement
pour
les
variables
GMQ,
REND
et
PMEC :
509,

503
et
427
g/j ;
77,4,
77,3
et
80,6
p.
100 ;
45,7,
45,6
et
54,4
p.
100.
L’en-
semble
des
comparaisons
n"
3
et
4
correspond
à
un
croisement
diallèle
incomplet

avec
2
races
de
pères
(LB
et
LW)
et
8
types
génétiques
de
mères
Fi.
Les
produits
de
ces
croise-
ments
ont
été
regroupés
en
4 classes :
1/4
MS
(mères
MS

X
LW,
LW
X
MS
ou
MS
X
LF),
1/4
JX
(mères
JX
X
LW
ou
JX
X
LF),
1/4
JH
(mères
JI-L
X
LW
ou
JH
X
LF)
et

« témoin
n européen
(mères
LF
X
LW).
Les
moyennes
des
porcs
1/4
MS
(n = 317),
1/4
JX
(n = 306),
1/4
JH
(n = 114)
et
« témoins
» (n = 85)
ont
été
respectivement :
790,
754,
700
et
818

g/j
pour
GMQ ;
3,63, 3,74,
3,79
et
3,40
kg
aliment/kg
gain
pour
l’indice
de
consommation ;
77,9, 78,4,
79,4
et
78,3
p.
100
pour
REND ;
95,8,
97,9,
95,3
et
97,0
cm
pour
la

longueur
de
carcasse ;
10,47,
10,54,
10,65
et
11,20
kg
pour
le
poids
de
longe ;
5,21,
5,24,
5,81
et
4,72
kg
pour
le
poids
de
bardière ;
45,6, 45,1,
43,9
et
49,1
p.

100
pour
PMEC ;
86,3,
86,1,
86,0
et
85,8
points
pour
l’indice
de
qualité
de
la
viande.
Pour
la
marge
brute
à
l’engraissement,
le
désavantage
des
animaux
1/4
MS,
1/4
JX

et
1/4
JH
vis-à-vis
du
«
témoin
»
européen
a
été
chiffré
à
environ
54,
74
et
93
francs
par
porc,
respectivement.
La
réduction
de
la
marge
brute
à
l’engraissement

chez
les
produits
1/4
chinois
est
à
confronter
à
l’avantage
apporté
par
la
meilleure
productivité
numérique
de
leurs
mères
1/2
chinoises,
qui
se
traduit
par
une
diminution
sensible
du
prix

de
revient
du
porcelet
au
sevrage
(cf.
partie
1
de
l’étude :
Génét.
Sél.
Evol.,
15,
225-240).
A
ce
stade
de
nos
investigations,
il
apparaît
que,
comparé
à
l’utilisation
de
truies

européennes,
le
recours
à
des
truies
1/2
chinoises
donne
un
résultat
économique
global
voisin
de
l’équilibre
pour
les
1/2
MS,
légèrement
défavorable
pour
les
1/2
JX
et
très
nettement
défavorable

pour
les
1/2
JH.
Mots
clés :
Porcins,
croisement,
races
chinoises,
croissance,
carcasse.
Summary
Experiments
with
Chinese
pigs
in
France.
II.
Productive
performance
in
crosses
with
European
breeds
The
aim
of

this
paper
is
to
analyse
growth
and
carcass
data
recorded
from
1980
to
1982
on
pigs
from
2-
and
3-way
crosses
involving
the
3
Chinese
breeds
imported
into
France
in

1979
(Meishan :
MS,
Jiaxing :
JX,
Jinhua :
JH)
and
various
European
breeds
(Large
White :
LW,
French
Landrace :
FL,
Pietrain :
P,
Belgian
Landrace :
BL).
Each
Chinese
breed
was
represented
by
only
3

founder
animals
(1
boar
and
2
gilts).
Four
distinct
comparisons
were
carried
out.
Growth
records
(from
26-29
kg
to
93-100
kg
according
to
the
comparison)
were
obtained
on
ad
libitum

feeding
on
a
total
of
1 085
pigs,
among
which
887
were
submitted
to
carcass
evaluation.
Comparison
no.
1
deals
with
F.
crosses
between
MS,
JX
or
JH
sires
and
LW

or
FL
dams.
Means
of
1/2
MS
(n
=
49),
1/2
JX
(n
=
40)
and
1/2
JH
pigs
(n
=
23)
were
respectively :
756,
767
and
660
g/day
in

average
daily
gain
(ADG) ;
76.0,
76.4
and
77.4
p.
100
in
killing
out
percentage
(KOP) ;
38.8,
38.8
and
36.6
p.
100
in
estimated
carcass
lean
percentage
(ECLP,
E.E.C.
reference).
Comparison

no.
2
deals
with
F,
crosses
between
MS
or
JX
sires
and
P
dams
and
the
pure
Pietrain
breed.
Means
of
MS
X
P
(n
=
46),
JX
X
P

(n
=
45)
and
P
X
P
pigs
(n
=
60)
were
respectively :
509,
503
and 427
g/day
in
ADG :
77.4,
77.3
and
80.6
p.
100
in
KOP;
45.7,
45.6
and

54.4
p.
100
in
ECLP.
Comparisons
nos.
3
and
4
correspond
to
an
incomplete
diallel
cross
with
2
breeds
of
sire
(BL
or
LW)
and
8
genetic
types
of
Fl

dams.
Progeny
of
these
crosses
were
pooled
in
4
classes :
1 /4
MS
(MS
X
LW,
LW
X
MS
and
MS
X
FL
dams),
1 /4
JDC
(JX
X
LW
or
JX

X
FL
dams),
1/4
JH
(JH
X
LW
or
JH
X
FL
dams),
and
European
« control
D
(FL
X
LW
dams).
Means
of
1/4
MS
(n = 317),
1/4
JX
(n = 306),
1/4

JH
(n = 114)
and
«
control
pigs
(n
=
85)
were
respectively :
790, 754,
700
and
818
g/day
in
ADG ;
3.63, 3.74,
3.79
and
3.40
kg feed/kg
gain
in
food
conversion
ratio ;
77.9,
78.4,

79.4
and
78.3
p.
100
in
KOP ;
95.8, 97.9,
95.3
and
97.0
cm
in
carcass
length ;
10.47,
10.54,
10.65
and
11.20
in
weight
of
loin;
5.21,
5.24,
5.81
and
4.72
kg

in
weight
of
backfat ;
45.6,
45.1,
43.9
and
49.1
p.
100
in
ECLP ;
86.3, 86.1,
86.0
and
85.8
points
in
meat
quality
index.
In
gross
margin
from
fattening,
the
disadvantage
of

1/4
MS,
1/4
JX
and
1/4
JH
pigs,
as
compared
to
European
«
control
pigs,
was
estimated
at
around
54,
74
and
93
FF
per
pig,
respectively.
The
reduction
of

the
gross
margin
from
fattening
in
1/4
Chinese
pigs
is
to
be
compa-
red
to
the
advantage brought
by
the
improved
numerical
productivity
of
their
half-Chinese
dams,
which
results
in
a

substantially
lowered
production
cost
of
the
weaned
piglet
(cf.
part
I
of
this
study :
Genet.
Sél.
Evol.,
15,
225-240).
At
this
stage
of
our
investigations,
it
appears
that
the
use

of
half-Chinese
dams,
as
compared
to
European
dams,
provides
a
total
economic
result
which
is
near
the
equilibrium
for
1/2
MS,
slightly
unfavourable
for
1/2
JX,
and
strongly
unfavourable
for

1/2
JH
dams.
Key
words :
Pigs,
crossbreeding,
Chinese
breeds,
growth,
carcass.
1.
Introduction
L’analyse
comparative
des
performances
de
reproduction
de
3
races
locales
chi-
noises
récemment
introduites
en
France
(Meishan,

Jiaxing et
Jinhua),
de
2
races euro-
péennes
(Large
White
et
Landrace
Français)
et
de
leurs
croisements
attire
l’attention
sur
le
rôle
déterminant
que
sont
susceptibles
de
tenir
certaines
races
chinoises
dans

l’amélioration
génétique
de
la
productivité
numérique
des
truies
(L
EGAULT

&
C
ARITEZ
,
1983).
En
particulier,
le
croisement
entre
2
des
races
chinoises
étudiées
(Meishan
et
Jiaxing)
et

les
2
races
européennes
peut
conduire
à
la
mise
à
la
reproduction
d’une
femelle
Fi
plus
précoce
(âge
à
la
première
mise
bas
avancé
d’au
moins
1
mois),
plus
économe

(consommation
annuelle
d’aliment
concentré
réduite
d’au
moins
100
kg)
et
surtout
plus
productive
(5
à
8
porcelets
supplémentaires
sevrés
chaque
année) :
il
peut
en
résulter
une
diminution
du
prix
de

revient
du
porcelet
au
sevrage
de
l’ordre
de
40
à
60
francs.
Bien
entendu,
cet
avantage
doit
être
confronté
à
la
dégradation
prévi-
sible
de
la
marge
brute
à
l’engraissement

chez
les
porcs
provenant
de
croisements
à
base
de
races
chinoises.
L’objet
de
cet
article
est
précisément
une
tentative
de
synthèse
des
résultats
recueillis
de
1980
à
1982
dans
3

troupeaux
expérimentaux
de
l’LN.R.A.
sur
les
per-
formances
de
croissance
et
de
carcasse
des
produits
terminaux
issus
de
divers
plans
de
croisement
impliquant
les
3
races
chinoises.
Des
résultats
préliminaires

ont
été
publiés
sur
ce
sujet
par
L
EGAULT
et
al.
(1982)
et
G
IANOLA
et
al.
(1982).
La
plus
grande
attention
sera
accordée
ici
d’une
part
au
mérite
comparé

des
races
chinoises
Meishan,
Jiaxing
et
Jinhua,
d’autre
part
à
la
comparaison
des
produits
terminaux
issus
de
truies
1/2
chinoises
et
des
produits
terminaux
« témoins
» issus
de
truies
européennes.
II.

Matériel
et
méthodes
A.
Animaux
et
dispositifs
expérimentaux
La
présente
expérimentation
fait
suite
à
l’importation
en
1979
de
3
reproducteurs
(
mâle
et
2
femelles)
de
chacune
des
3
races

chinoises
Meishan
(MS),
Jiaxing
(JX)
et
Jinhua
(JH),
dont
l’origine
géographique
et
les
caractéristiques
zootechniques
ont
été
rappelées
dans
la
première
partie
de
cette
étude
(L
EGAULT

&
C

ARITEZ
,
1983)
et
sont
décrites
par
Wu
&
Z
HANG

(1982),
Z
HANG

et
al.
(1983)
et
C
HENG

(1983,
1984).
Au
total,
de
1980
à

1982,
1 085
animaux
ont
été
soumis
à
un
contrôle
de
croissance
et
887
d’entre
eux
ont
fait
l’objet
d’une
évaluation
de
la
qualité
de
la
carcasse.
Quatre
comparaisons
distinctes
ont

été
réalisées.
Les
plans
d’accouplement,
les
effectifs
de
reproducteurs
mâles
et
femelles
utilisés
et
de
descendants
contrôlés
sont
précisés
dans
le
tableau
1
pour
les
comparaisons
nO’
1
et
2

(porcs
1/2
chinois)
et
dans
le
tableau
2
pour
les
comparaisons
n°&dquo;
3
et
4
(porcs
1/4
chinois).
La
comparaison

1
porte
sur
des
porcs
appartenant
aux
6
types

génétiques
résultant
de
l’accouplement
entre
les
3
verrats
fondateurs
MS,
IX,
JH
et
des
truies
primipares
des
races
européennes
Large
White
(LW)
et
Landrace
Français
(LF).
Cette
comparaison
s’est
déroulée

en
1980
au
Domaine
expérimental
du
Magneraud
(Sur-
gères,
Charente-Maritime),
lieu
d’implantation
des
animaux
de
race
chinoise.
La
comparaison

2,
qui
s’est
déroulée
au
Domaine
expérimental
de

Galle
(Avord,
Cher),
porte
sur
91
porcs
MS
X
P
ou
JX
X
P,
issus
du
croisement
entre
des
verrats
Meishan
ou
Jiaxing
et
des
truies
Piétrain
(P),
et
sur

60
porcs
« témoins
» de
race
pure
Piétrain
(P
X
P).
Les
données
relatives
aux
animaux
1/4
chinois
ont
été
recueillies
simultanément
(en
1981-1982)
dans
2
troupeaux
expérimentaux
de
l’I.N.R.A. :
la

Station
expérimen-
tale
de
Sélection
porcine
(S.E.S.P.)
située
à
Rouillé
(Vienne)
pour
la
comparaison

3,
et
le
Domaine
du
Magneraud
pour
la
comparaison

4.
A
Rouillé,
le
contrôle

de
croissance,
de
consommation
d’aliment
et
d’abattage
a
porté
en
2
bandes
succes-
sives
sur
un
total
de
356
animaux,
à
savoir
271
porcs
1/4
chinois,
nés
au
Magneraud
et

transférés
à
Rouillé
vers
le
poids
de
20
kg,
et
85
porcs
« témoins
» européens.
Comme
indiqué
au
tableau
2,
ces
356
porcs
sont
issus
de
verrats
Landrace
Belge
(LB)
en

service
à
la
Station
expérimentale
d’insémination
artificielle
(S.E.LA.)
de
Rouillé
et
dont
la
semence
a
été
utilisée
sur
des
truies
MS
X
LW
ou
MS
X
LF
(porcs
1/4
MS),

JX X LW
ou
JXxLF
(porcs
1/4
JX),
JH X LW
ou
JH X LF
(porcs
1/4
JH)
et
sur
des
truies
LF
X
LW
(porcs
de
type
génétique
européen).
Au
Magneraud,
le
contrôle
de
croissance

a
été
réalisé
en
3
bandes
sur
un
total
de
466
porcs
(dont
314
soumis
à
la
découpe
normalisée
de
la
carcasse).
Ces
porcs
sont
issus
de
verrats
LB
ou

LW
de
la
S.E.LA.
et
de
truies
1/2
chinoises
de
7
types
génétiques
différents,
décrits
au
tableau
2.
Ce
sont
les
4
mêmes
verrats
LB
qui
ont
été
utilisés
par

insémination
artificielle
dans
les
comparaisons

B
3
et
4
et
les
36
truies
1/2
chinoises
qui
ont
eu
des
descendants
contrôlés
à
Rouillé
ont
également
eu
des
descendants
contrôlés

au
Magneraud :
il
existe
donc
une
connexion
étroite
entre
les
2
comparaisons,
dont
l’ensemble
constitue
un
croisement
diallèle
incomplet
avec
2
races
paternelles
et
8
ty-
pes
génétiques
maternels
(cf.

tabl.
2).
B.
Modalités
des
contrôles
et
variables
étudiées
Les
contrôles
se
sont
déroulés
de
façon
similaire,
à
quelques
variantes
près,
dans
les
4
comparaisons.
Vers
le
poids
de
25

kg,
les
porcelets
(femelles
et
mâles
castrés)
ont
été
répartis
par
loges
d’environ
10
porcs
de
même
type
génétique.
Pendant
le
contrôle
de
crois-
sance,
ils
étaient
alimentés
à
volonté

(nourrisseur
automatique)
avec
un
aliment
à
16,5
p.
100
de
matières
azotées
totales
et
3 200
Kcal
d’énergie
digestible
par
kg.
Les
bâtiments
sont
fermés,
isolés
et
non
chauffés
au
Magneraud

(comparaisons
1
et
4)
alors
qu’ils
sont
semi-ouverts
dans
les
2
autres
élevages
(comparaisons
2
et
3).
En
fin
de
contrôle,
les
animaux
étaient
pesés
après
une
mise
à
jeun

de
24
h
et
abattus
à
un
poids
vif
voisin
de
100
kg
au
Magneraud
et
à
Rouillé
et
de
93
kg
au
Domaine
de
Galle.
Les
animaux
des
2

bandes
de
contrôle
de
la
comparaison

3
ont
été
répartis
en
10
«
blocs
» de
4
loges
adjacentes,
l’une
des
loges
étant
occupée
par
des
animaux
«
témoins
» et

chacune
des
3
autres
loges
étant
occupée
par
des
animaux
1/4
MS,
1/4
JX
et
1/4
JH.
La
consommation
d’aliment
était
contrôlée
par
loge
et
par
consé-
quent
par
type

génétique
de
30
kg
à
l’abattage.
Le
lendemain
de
l’abattage,
il
a
été
procédé
à
la
pesée
de
la
carcasse
entière
(avec
tête,
pieds
et
panne),
à
la
mesure
de

la
longueur
de
carcasse
(entre
l’atlas
et
le
bord
antérieur
de
la
symphyse
pubienne),
à
la
mesure
de
l’épaisseur
de
lard
sur
la
fente
saggitale
au
niveau
de
la
dernière

vertèbre
lombaire

rein »),
de
la
dernière
ver-
tèbre
dorsale

dos »)
et
de
la
dernière
vertèbre
cervicale

cou »),
à
la
découpe
parisienne
normalisée
d’une
demi-carcasse
(O
LLIVIER
,

1970),
ainsi
qu’à
des
mesures
de
qualité
de
la
viande
(pH
ultime,
réflectance,
temps
d’imbibition)
sur
différents
muscles
(SELLIER et
al.,
1984).
Les
variables
considérées
dans
le
présent
article
sont
précisées

dans
les
tableaux
de
résultats.
Parmi
elles
figurent
2
variables
« synthéti-
ques » :
un
estimateur
de
la
teneur
en
muscle
de
la
carcasse
et
un
indice
de
qualité
de
la
viande.

Le
pourcentage
de
muscle
dans
la
carcasse
avec
tête,
pieds
et
panne
(référence
C.E.E.)
a
été
estimé
d’après
l’équation
établie
par
P
OMMERET

&
NnvEnu
(1979)
et
basée
sur

les
résultats
de
la
découpe
parisienne
normalisée :

J,
L,
P!,
B
et
PA
sont
respectivement
les
pourcentages
de
jambon,
de
longe,
de
poitrine,
de
bardière
et
de
panne
dans

la
demi-carcasse
soumise
à
découpe.
L’indice
de
qualité
de
la
viande
(IQV),
conçu
comme
un
prédicteur
du
rendement
technologique
de
la
fabrication
du
jambon
de
Paris
(R=0,72)
et
établi
par

JacQUET et
al.
(1984),
est
de
la
forme :

1MB
est
le
temps
d’imbibition
du
muscle
Biceps
femoris
(en
dizaines
de
secondes),
PHU
le
pH
ultime
du
muscle
Adductor
femoris
et

REF
la
réflectance
du
muscle
Biceps
femoris
(échelle
0-1000).
C.
Analyse
statistique
Les
données
concernant
les
animaux
1/2
chinois
ont
été
analysées
séparément
pour
les
comparaisons

1
(Le
Magneraud)

et

2
(Avord).
En
revanche,
les
données
relatives
aux
animaux
1/4
chinois,
recueillies
dans
2
troupeaux
différents
(Le
Magne-
raud
et
Rouillé),
ont
été
analysées
ensemble.
Dans
toutes
ces

analyses,
les
moyennes
des
types
génétiques
mis
en
comparaison
ont
été
estimées
par
la
méthode
des
moindres
carrés
appliquée
à
des
modèles
d’analyse
de
variance
à
effets
fixés
prenant
en

compte,
selon
la
comparaison
et
le
groupe
de
variables,
des
facteurs
de
variation
différents.
Dans
la
comparaison

1,
le
modèle
d’analyse
comprend
les
effets
de
la
race
du
père

(3
niveaux,
correspondant
aux
3
verrats
fondateurs :
MS,
JX,
JH),
de
la
race
de
la
mère
(2
niveaux :
LW
et
LF),
du
sexe
(2
niveaux :
femelles
et
mâles
castrés),
ainsi

que
la
régression
linéaire
sur
le
poids
initial
du
contrôle
de
croissance
(pour
le
gain
moyen
quotidien)
ou
sur
le
poids
vif
d’abattage
(pour
les
caractères
de
carcasse).
Dans
la

comparaison

2,
une
seule
race
de
mère
est
présente
(Piétrain)
et
le
modèle
d’ana-
lyse
inclut
les
effets
de
la
race
du
père
(3
niveaux :
MS,
JX,
P),
du

sexe
(2
niveaux),
au
bâtiment
(3
niveaux),
de
l’interaction
race
du
père
X
sexe,
ainsi
que
la
covariable
poids
initial
ou
poids
d’abattage,
comme
ci-dessus.
Dans
les
2
comparaisons,
l’effet

de
la
date
d’abattage
est
inclus
dans
le
modèle
d’analyse
des
variables
relatives
à
la
qualité
de
la
viande.
Comme
indiqué
plus
haut,
les
données
des
comparaisons
n°’
3
et

4,
relatives
aux
porcs
I/4
chinois,
sont
regroupées
pour
l’analyse.
Dans
une
première
analyse,
les
termes
du
modèle
sont
les
suivants :
-
l’élevage
(2
niveaux :
Rouillé
et
Le
Magneraud) ;
-

la
bande
de
contrôle
intra-élevage
(5
niveaux
au
total) ;
-
la
race
du
père
(2
niveaux :
LB
et
LW) ;
-
le
père
intra-race
de
père
(9
niveaux
au
total) ;
-

le
sexe
(2
niveaux :
femelles
et
mâles
castrés) ;
-
le
type
génétique
de
la
mère
(7
niveaux :
MS
X
LW
ou
LW
X
MS,
MS
X
LF,
-
l’interaction
sexe

X
type
génétique
de
la
mère ;
-
la
régression
linéaire
sur
le
poids
à
la
mise
en
contrôle
(gain
moyen
quotidien)
ou
sur
le
poids
vif
d’abattage
(caractères
de
carcasse).

Pour
les
variables
de
qualité
de
la
viande,
l’effet
de
la
date
d’abattage
(au
total
29
niveaux)
remplace
l’effet
de
la
bande
de
contrôle
dans
le
modèle
d’analyse.
Les
résultats

de
cette
première
analyse
ont
montré
que
la
différence
entre
les
2
races
grand-maternelles
européennes
(LW
et
LF)
était
non
significative
pour
la
quasi-totalité
des
variables,
et
ceci
quelle
que

soit
la
race
chinoise
utilisée
comme
«
partenaire
».
Ce
fait
a
conduit,
pour
simplifier
la
présentation,
à
regrouper
les
types
génétiques
maternels
en
4
classes
(1/2
MS,
1/2
JX,

1/2
JH
et
européen)
et
à
réaliser
une
seconde
analyse,
dont
le
modèle
inclut
les
mêmes
termes
que
ci-dessus,
mais
avec
seulement
4
niveaux
pour
le
type
génétique
de
la

mère.
L’indice
de
consommation
et
la
consommation
moyenne
journalière
d’aliment
n’ont
pu
être
analysés
que
sur
les
données
de
la
comparaison

3,
réalisée
à
Rouillé
avec
une
seule
race

de
père
(LB).
L’analyse
porte
sur
les
valeurs
calculées
par
loge
(40
loges
au
total),
selon
un
modèle
incluant
les
effets
du
type
génétique
de
la
mère
(4
niveaux ;
1/2

MS,
1/2
JX,
1/2
JH,
européen),
de
la
bande
de
contrôle
(2
niveaux),
du
« bloc
» intra-bande
de
contrôle
(au
total
10
niveaux),
les
régressions
linéaires
sur
les
poids
moyens
en

début
et
en
fin
de
contrôle
et
sur
le
«
sex-ratio
» des
porcs
de
la
loge.
Dans
l’ensemble
des
analyses,
des
contrastes
linéaires
entre
les
moyennes
des
moindres
carrés
ont

été
calculés
afin
d’établir
à
l’aide
du
test
t
de
Student
le
degré
de
signification
statistique
des
différences
entre
types
génétiques
pris
2
à
2.
Les
calculs
ont
été
réalisés

au
Centre
de
Traitement
de
l’Information
général
(C.T.I.G.)
de
Jouy-en-Josas,
à
l’aide
de
divers
programmes
disponibles
dans
le
logiciel
SAS

Statistical
Analysis
System »).
III.
Résultats
Afin
de
ne
pas

alourdir
la
présentation
et
de
faciliter
l’interprétation,
nous ne
rapportons
ici
que
les
résultats
ayant
trait
aux
2
principaux
objectifs
de
l’étude,
à
savoir
la
comparaison
des
3
races
chinoises
entre

elles
et
la
comparaison
des
produits
terminaux
1/4
chinois
et
des
produits
terminaux
« témoins
d’origine
européenne,
pour
les
performances
de
croissance
et
de
carcasse.
A.
Porcs
1/2
chinois
Nous
donnons

dans
le
tableau
3
les
moyennes
des
moindres
carrés
pour
chacune
des
3
races
paternelles
de
la
comparaison

1
(MS,
JX,
JH)
et
de
la
comparaison

2
(MS,

JX,
P).
Cette
présentation
simplifiée
est,
pour
toutes
les
variables
concernées,
justifiée
dans
la
comparaison

1
par
l’absence
d’interaction
race
de
père
X
race
de
mère
et,
dans
les

2
comparaisons,
par
l’absence
d’interaction
sexe
X
type
génétique.
1.
Comparaison

1
La
croissance
des
animaux
est
relativement
rapide
puisque
le
poids
d’abattage
de
99
kg
est
atteint
respectivement

à
l’âge
de
159,
157
et
167
jours
chez
les
1/2
MS,
les
1/2
JX
et
les
1/2
JH.
Le
retard
de
croissance
des
1/2
JH
sur
les
2
autres

types
généti-
ques
est
significatif
(P
<
0,01).
En
revanche,
le
rendement
à
l’abattage
des
porcs
1/2
JH
est
plus
élevé
que
celui
des
2
autres
types
génétiques
(77,4
p.

100
contre
76,0
et
76,4
respectivement
pour
les
1/2
MS
et
les
1/2
JX).
La
qualité
de
la
carcasse
est
dans
l’ensemble
très
médiocre
sur
le
plan
du
rapport
muscle/gras.

Pour
le
pour-
centage
estimé
de
muscle
dans
la
carcasse
(avec
tête),
la
descendance
du
verrat
JH
est
significativement
inférieure
à
celle
des
2
autres
verrats :
36,6
p.
100
pour

les
1/2
IH
contre
38,8
p.
100
pour
les
1/2
MS
et
les
1/2
JX.
Pour
l’épaisseur
moyenne
de
lard
dorsal
sur
la
carcasse,
les
1/2
MS
(37,7
mm)
occupent

une
position
intermédiaire
entre
les
1/2
JX
(34,3
mm)
et
les
1/2
JH
(41,6
mm),
toutes
les
différences
étant
significatives.
Notons
également
que
les
carcasses
des
descendants
du
verrat
JX

sont
significativement
plus
longues
que
celles
des
descendants
des
verrats
MS
et
JH.
Pour
le
pH
ultime
et
le
pouvoir
de
rétention
d’eau
de
la
viande,
on
n’observe
pas
de

dif-
férence
significative
entre
les
3
races
paternelles.
Toutefois,
l’indice
de
qualité
de
la
viande
(IQV)
est
significativement
plus
élevé
chez
les
1/2
JH
que
chez
les
1/2
JX,
du

fait
d’une
réflectance
plus
faible.
2.
Comparaison

2
Les
données
recueillies
à
Avord
permettent
de
situer
2
des
races
chinoises
(MS
et
JX)
par
rapport
à
la
race
Piétrain

(P),
utilisée
comme
race
maternelle
et
comme
«
témoin
».
La
vitesse
de
croissance
est
significativement
plus
rapide
chez
les
porcs
MS
X
P
et
JX
X
P
que
chez

les
porcs
P
X
P
et
le
poids
d’abattage
(93
kg)
est
atteint
respectivement
26
et
21
jours
plus
tôt
chez
les
MS
X
P
et
les
JX
X
P

que
chez
les
« témoins
» P
X
P.
Le
rendement
à
l’abattage
est
plus
élevé
(+ 3,2
à
3,3
points
de
pourcentage)
chez
les
« témoins
» Piétrain
que
chez
les
animaux
1/2
chinois,

la
différence
étant
hautement
significative
(P
<
0,01).
La
longueur
de
la
carcasse
est
significativement
plus
faible
chez
les
porcs
P
X
P
(89,8
cm
contre
91,7
cm).
Le
pourcentage

estimé
de
muscle
dans
la
carcasse
est
d’environ
9
points
plus
élevé
chez
les
«
témoins
» Piétrain
(54,4
p.
100
contre
45,7
p.
100
chez
les
MS
X
P
et

45,6
p.
100
chez
les
IX
X
P).
Outre
le
fait
que
l’épaisseur
du
lard
dorsal
sur
la
carcasse
est
significativement
plus
élevée
chez
les
1/2
chinois
et
qu’il
n’y

a
pas
de
différence
entre
les
porcs
MS
X
P
et
fX
X
P,
on
note
une
grande
divergence
quant
à
la
différence
d’épaisseur
de
lard
sur
la
fente
entre

les
sites
anatomiques
du
«
rein
» et
du
«
dos » :
la
différence
(lard
au
«
rein
» - lard
au
« dos »)
est
positive
( +
2
mm)
chez
les
sujets
1 /2
chinois
alors

qu’elle
est
négative
(-
3 mm)
chez
les
sujets
de
race
pure
Piétrain.
Pour
les
critères
prédicteurs
de
la
qualité
technologique
de
la
viande,
on
relève
quelques
résultats
discordants.
Le

pH
ultime
du
muscle
Adductor
femoris
est
signi-
ficativement
plus
élevé
chez
les
« témoins
» que
chez
les
JX
X
P,
les
MS
X
P
occu-
pant
une
position
intermédiaire.
Par

contre,
la
viande
est
significativement
plus
colo-
rée
chez
les
JX
X
P
que
chez
les
P
X
P,
les
MS
X
P
occupant
de
nouveau
une
position
intermédiaire.
Pour

le
pouvoir
de
rétention
d’eau,
on
n’observe
pas
de
dif-
férence
significative
entre
types
génétiques.
Au
total,
l’effet
de
la
race
paternelle
est
minime
pour
l’indice
de
qualité
de
la

viande,
qui
est
une
combinaison
linéaire
de
ces
différents
critères.
B.
Porcs
1 /4
chinois
Pour
la
raison
énoncée
précédemment,
nous
avons
choisi
de
présenter
seule-
ment
les
estimées
relatives
aux

effets
des
types
génétiques
maternels
regroupés
en
4
classes
(1/2
MS,
1/2
JX,
1/2
JH
et
européen)
sur
les
critères
d’engraissement
et
de
carcasse
des
produits
terminaux
issus
de
verrats

LB
ou
LW.
Ce
mode
de
présen-
tation
apparaît
d’autant
plus
approprié
que
l’on
n’observe
pas
d’effet
significatif
de
la
race
grand-maternelle
d’origine
européenne
(LW
ou
LF)
et
que,
pour

la
quasi-
totalité
des
variables,
il
n’y
a
pas
d’interaction
significative
entre
le
type
génétique
de
la
mère
et
le
sexe
du
produit.
A
une
exception
près
(le
temps
d’imbibition),

l’effet
du
type
génétique
maternel
est
significatif
sur
les
variables
étudiées.
Les
moyennes
des
moindres
carrés
pour
les
4
types
génétiques
de
mère,
ainsi
que
la
signification
statistique
des
différences

entre
moyennes
prises
2
à
2,
figurent
au
tableau
4.
Vis-à-vis
du
« témoin
» européen,
l’âge
à
l’abattage
est
avancé
de
13
jours
chez
les
1/4
MS
et
de
3
jours

chez
les
1/4
JX
mais
retardé
de
6
jours
chez
les
1/4
JH.
Toutefois,
lors
du
contrôle
de
croissance
lui-même
(de
26
à
100
kg),
le
gain
moyen
quotidien
est

inférieur
respectivement
de
28,
64
et
118
g
chez
les
1/4
MS,
les
1/4
JX
et
les
1/4
JH.
L’indice
de
consommation
entre
26
et
100
kg
est
augmenté
respective-

ment
de
0,23,
0,34
et
0,39
point
chez
les
1/4
MS,
les
1/4
JX
et
les
1/4
JH,
par
rap-
port
aux
« témoins ».
Notons
aussi
que
les
porcs
1/4
MS

se
distinguent
par
une
consommation
journalière
d’aliment
plus
forte.
Les
animaux
1/4
JH
ont
un
rendement
à
l’abattage
significativement
plus
élevé
que
les
« témoins
(+
1,1
point)
et
que
les

animaux
1/4
JX
et
1/4
MS
(respective-
ment
+
1,0
et
+
1,5
point).
Sur
le
plan
de
la
longueur,
les
types
génétiques
se
ré-
partissent
en
2
catégories,
les

carcasses
plus
longues
étant
observées
chez
les
porcs
1/4
JX
et
« témoins
».
Nous
ne
commenterons
pas
en
détail
les
résultats
concernant
les
poids
des
mor-
ceaux
de
la
découpe

normalisée
de
la
carcasse
qui
figurent
au
tableau
4.
Le
pour-
centage
estimé
de
maigre
dans
la
carcasse
est
significativement
plus
faible
(P
<
0,001)
chez
les
1/4
chinois
que

chez
les
« témoins » :
la
réduction
va
de
3,5
points
chez
les
1/4
MS
à
5,2
points
chez
les
1/4
JH.
L’épaisseur
du
lard
dorsal
mesurée
en
3
points
de
la

carcasse
est
significativement
plus
élevée
chez
les
1/4
chinois
que
chez
les
« témoins »,
sauf
pour
la
mesure
au
« dos
» chez
les
1/4
JX ;
pour
l’épaisseur
moyenne
de
lard
aux
3

sites,
l’avantage
des
porcs
européens
est
respectivement
de
1,7,
2,9
et
5,8
mm
vis-à-vis
des
porcs
1/4
JX,
1/4
MS
et
1/4
JH.
La
supériorité
des
porcs
européens
sur

les
porcs
1/4
chinois
pour
les
critères
d’adiposité
est
du
même
ordre
de
grandeur
chez
les
femelles
et
les
mâles
castrés.
Remarquons
toutefois
que
l’interaction
sexe
X
type
génétique
de

la
mère
atteint
le
seuil
de
signification
de
1
p.
100
pour
le
poids
de
longe
et
de
5
p.
100
pour
le
poids
de
muscle
estimé
dans
la
carcasse

avec
tête
(fig.
1) :
pour
ces
2
variables,
le
désa-
vantage
des
1/4
chinois
est
plus
marqué
chez
les
femelles
que
chez
les
mâles
castrés.
Les
carcasses
des
1/4
JH

sont
significativement
plus
grasses
que
celles
des
1/4
MS
et
des
1/4
JX
et
présentent
un
plus
faible
pourcentage
estimé
de
muscle,
en
dépit
d’un
poids
de
longe
légèrement
plus

élevé.
En
outre,
les
1/4
JH
semblent
pré-
senter
un
poids
de
squelette
plus
faible
(d’après
les
poids
de
la
tête
et
des
pieds)
que
les
1/4
MS
et
les

1/4
JX.
Ces
2
derniers
types
génétiques
apparaissent,
d’une
façon
générale,
très
proches
l’un
de
l’autre
sur
le
plan
de
la
composition
corporelle.
Les
4
critères
de
qualité
de
la

viande
sont
améliorés
dans
leur
ensemble
chez
les
1/4
chinois
comparativement
aux
«
témoins
» mais
les
différences
sont
rarement
signi-
ficatives.
Ainsi,
l’augmentation
du
pH
ultime
vis-à-vis
des
« témoins
» n’est

significa-
tive
que
chez
les
1/4
MS
dans
le
muscle
Long
dorsal.
Pour
la
réflectance,
l’écart
aux
«
témoins »,
dans
le
sens
d’une
viande
plus
colorée,
est
significatif
pour
les

3
types
de
porcs
1/4
chinois,
alors
que
l’augmentation
du
temps
d’imbibition
et
de
l’indice
de
qualité
de
la
viande
observée
chez
ces
derniers
n’atteint
pas
le
seuil
de
signifi-

cation.
IV.
Discussion
Soulignons
avant
toute
chose
qu’une
certaine
prudence
est
recommandée
dans
l’interprétation
des
résultats
de
cette
étude
et
surtout
que
leur
généralisation
aux
3
ra-
ces
chinoises
concernées

serait
pour
le
moins
prématurée :
il
est,
en
effet,
essentiel
de
garder
à
l’esprit
que
l’évaluation
de
ces
races
en
croisement
à
2
ou
3
voies
repose
sur
la
descendance

d’au
plus
3
reproducteurs
par
race,
les
fondateurs
importés
de
Chine
en
1979.
Il
est
par
ailleurs
utile
de
rappeler
que
les
comparaisons
ont
été
conduites
avec
une
distribution
à

volonté
d’un
aliment
relativement
riche
en
énergie.
L’alimentation
ad
libitum
conduit
à
une
expression
maximale
des
différences
de
composition
corpo-
relle
entre
types
génétiques
et
donc
du
désavantage
des
types

génétiques
les
plus
gras
(HENRY
&
E
TIENNE
,
1978) :
dans
l’étude
de
D
AVEY

et
al.
(1969),
une
interaction
entre
le
niveau
d’apport
énergétique
et
le
type
génétique

(lignées
grasse
et
maigre
d’une
même
race)
a
été
mise
en
évidence
pour
le
poids
de
tissu
maigre
produit,
l’effet
favorable
de
la
restriction
alimentaire
étant
plus
accusé
dans
la

lignée
grasse
que
dans
la
lignée
maigre.
Il
est
vraisemblable
que
le
désavantage
de
composition
cor-
porelle
des
porcs
1/4
chinois
vis-à-vis
des
«
témoins
» européens
tendrait
à
se
réduire

avec
un
apport
restreint
d’énergie,
par
la
voie
du
rationnement.
La
hiérarchie
établie
entre
les
3
races
pures
chinoises
sur le
plan
de
la
vitesse
de
croissance
et
du
développement
corporel

(L
EGAULT

et
al.,
1982)
est
généralement
bien
respectée
à
l’occasion
des
croisements
à
2
et
3
voies
avec
les
races
européennes.
Dès
la
naissance,
les
représentants
de
la

race
Jinhua
accusent
un
important
retard
de
croissance
sur
ceux
de
la
race
Meishan,
la
race
Jiaxing
occupant
en
général
une
position
intermédiaire.
Un
avantage
notable
du
Meishan
sur
le

fiaxing
est
également
observé
en
Chine
de
ce
point
de
vue :
77,5
contre
56,5
kg
pour
le
poids
à
240
jours
selon
Z
HANG

et
âl.
(1983).
Dans
le

milieu
français,
les
animaux
de
race
pure
chinoise
présentent
une
vitesse
de
croissance
modeste :
ainsi,
les
cochettes
Meishan,
Jiaxing
et
Jinhua
atteignent
respectivement
les
poids
de
66,
56
et
47

kg
à
l’âge
de
5
mois
(L
EGAULT
et
al.,
1982).
Le
niveau
satisfaisant
des
animaux
1/2
chinois
pour
la
vi-
tesse
de
croissance
(tabl.
3)
peut
s’expliquer
par
l’existence

d’une
aptitude
spécifique
à
la
combinaison
très
favorable
qui
se
traduit
par
un
effet
d’hétérosis
particulièrement
élevé.
L’effet
d’hétérosis
sur
le
gain
moyen
quotidien
n’a
pu,
dans
le
cadre
de

cette
étude,
être
estimé
de
façon
rigoureuse,
en
l’absence
de
porcs
contemporains
des
races
pures
européennes.
Il
est
cependant
permis
de
supposer
qu’il
est
de
l’ordre
de
15
p.
100,

moyenne
des
valeurs
rapportées
par
Z
HANG

et
al.
(1983)
dans
divers
croi-
sements
entre
races
chinoises
et
races
européennes
ou
nord-américaines.
Un
effet
d’hétérosis
de
11
p.
100

a
été
observé
par
Xu
et
al.
(1983)
dans
le
croisement
Large
White
X
fiaxing
pour
le
gain
moyen
quotidien
de
26
à
90
kg.
Il
est
à
noter
que

la
vitesse
de
croissance
relativement
rapide
des
croisés
chinois
se
manifeste
surtout
dans
le
jeune
âge
mais
qu’un
ralentissement
de
la
croissance,
plus
ou
moins
accentué,
sur-
vient
en
fin

d’engraissement.
La
tendance
au
« nivellement
» des
vitesses
de
croissance
par
le
biais
de
l’hété-
rosis
n’est
pas
suffisante
pour
combler
le
lourd
handicap
des
races
chinoises
sur
le
plan
de

l’efficacité
alimentaire :
le
désavantage
des
animaux
1/4
chinois,
par
rapport
aux
« témoins
» européens,
est
compris
entre
0,23
et
0,39
point
d’indice
de
consom-
mation.
La
moindre
efficacité
alimentaire
des
porcs

1/4
chinois
est
due
en
partie
à
l’élévation
du
coût
énergétique
du
gain
de
poids
vif :
ce
coût
est
en
relation
étroite
avec
le
contenu
énergétique
du
gain,
lui-même
fonction

du
pourcentage
d’énergie
fixée
sous
forme
de
lipides
et
donc
de
l’importance
des
dépôts
gras
(HENRY
&
E
TIEN
-
NE,
1978).
En
matière
de
composition
corporelle,
les
données
présentées

ici
confirment
nos
propres
résultats
préliminaires
(L
EGAULT

et
al.,
1982)
et
les
résultats
obtenus
en
Chine :
les
races
chinoises
importées
en
France
ont,
dans
ce
domaine,
un
« retard

génétique
considérable
sur
les
races
européennes
usuelles.
Des
3
races
étudiées,
le
Jinhua
a
la
plus
forte
teneur
en
morceaux
gras
mais
aussi
le
meilleur
rendement
en
carcasse.
Le
Meishan

et
le
fiaxing
sont,
dans
l’ensemble,
assez
proches
l’un
de
l’autre
sur
le
plan
de
la
qualité
de
carcasse.
Nous
présentons
sous
forme
graphique
(fig.
2)
une
tentative
de
synthèse

des
résultats
des
4
comparaisons
pour
le
rendement
et
le
pourcentage
de
muscle
estimé
dans
la
carcasse.
Les
moyennes
présumées
des
races
Meishan,
liaxing
et
jinhua
ont
été
calculées
par

extrapolation
des
résultats
observés
chez
les
produits
de
croisement
1/2
et
1/4
chinois,
en
faisant
l’hypothèse
de
l’additivité
des
effets
génétiques
pour
les
2
caractères.
Pour
le
rendement
en
carcasse

(avec
tête),
le
linhua,
race
chinoise
la
plus
grasse,
est
proche
des
races
européennes
à
fort
développement
musculaire
(Piétrain,
Landrace
Belge),
alors
que
le
fiaxing
est
voisin
du
Large
White

et
du
Lan-
drace
Français :
la
position
du
Jiaxing
s’explique
surtout
par
un
poids
de
tête
élevé.
Pour
le
pourcentage
de
muscle
estimé
dans
la
carcasse
avec
tête
(référence
C.E.E.),

les
3
races
pures
chinoises
se
situent
approximativement
entre
29-30
p.
100
pour
le
Jinhua
et
35-36
p.
100
pour
le
Meishan,
c’est-à-dire
à
15
à
20
points
de
pourcentage

au-dessous
du
Large
White.
A
propos
du
pourcentage
de
muscle,
il
importe
de
consi-
dérer
avec
précaution
les
estimations
rapportées
dans
cet
article.
L’équation
de
pré-
diction
utilisée,
due
à

P
OMMERET

&
Nnv
E
nu
(1979),
a
été
établie
d’après
les
résultats
de
dissection
d’un
échantillon
de
porcs
des
races
européennes
(teneur
en
muscle
comprise
entre
40
et

60
p.
100).
Son
application
à
un
matériel
génétique
d’un
type
très
différent,
« sortant
nettement
(au
moins
pour
les
porcs
1/2
chinois)
de
la
gamme
des
teneurs
en
muscle
donnée

ci-dessus,
est
une
extrapolation
qui
comporte
un
risque
de
biais,
comme
le
souligne
M
AC
N
EIL

(1983).
Nos
chiffres
de
pourcentage
de muscle
pour
les
3
races
chinoises
sont

donc
à
prendre
comme
des
ordres
de
gran-
deur.
Remarquons
cependant
que
l’écart
trouvé
ici
entre
Jiaxing
et
Large
White
pour
le
pourcentage
de
muscle
est
voisin
de
l’écart
de

17
points
rapporté
dans
une
étude
chinoise
concernant
ces
deux
races
(Xu
et
al.,
1983).
Pour
bien
apprécier
les
différences
très
importantes
de
composition
tissulaire
de
la
carcasse
entre
races

chinoises
et
races
européennes,
il
faut
tenir
compte
d’une
caractéristique
originale
des
races
chinoises,
à
savoir
l’importance
relative
nettement
accrue
du
poids
de
peau.
Les
différences
d’épaisseur
de
lard
dorsal

et
de
poids
de
bardière
entre
porcs
1/4
chinois
et
porcs
européens
ne
proviennent
pas
seulement
de
l’accroissement
du
dépôt
sous-cutané
de
gras
dorsal
mais
aussi
de
l’accroissement
de
l’épaisseur

et
du
poids
de
peau.
Les
résultats
de
dissection
rapportés
par
L
IAO
MtNCSttou
(1981)
et
Z
HAO

et
al.
(1983)
sont
éloquents
à
ce
sujet.
Dans
l’étude
de

Z
HAO

et
al.
(1983),
l’épaisseur
de
la
peau
est
respectivement
de
6,7
et
4,1
mm
et
le
pourcentage
de
peau
dans
la
carcasse
(sans
tête,
pieds
et
panne)

est
respectivement
de
16,6
et
9,2
p.
100
chez
des
porcs
de
race
pure
Meishan
et
des
porcs
Large
White
X
Meishan
abattus
à
90
kg.
Rappelons
que,
dans
les

races
européennes
usuelles,
le
pour-
centage
de
peau,
rapporté
à
un
poids
de
carcasse
défini
comme
ci-dessus,
est
de
l’or-
dre
de
4
p.
100
chez
l’animal
de
90-95
kg

(D
ESMOULIN

&
P
OMMERET
,
1974 ;
E
VANS
&
KEMPSTER,
1979).
Une
autre
particularité
des
races
chinoises
qui
mérite
d’être
notée
a
trait
au
«
profil
» de
la

couche
de
lard
dorsal
sur
la
fente
saggitale
de
la
carcasse.
La
figure
3
représente
la
position
comparée
des
races
chinoises
Meishan
et
Jiaxing
vis-à-vis
des
races
européennes
(Large
White

ou
Landrace
Français
et
Piétrain :
voir
D
UMONT

&
Ro
y,
1974)
pour
l’épaisseur
de
lard
au
« rein
»,
au
« dos
» et
au
« cou
».
Pour
la
différence
d’épaisseur

de
lard
entre
les
2
premiers
sites
de
mesure
(d
=
«
rein
» -
«
dos »),
il
existe
un
gradient
marqué
entre
races :
d
est
négatif
dans
la
race
la

plus
maigre
(Piétrain),
proche
de
zéro
ou
légèrement
positif
dans
la
race
à
adiposité
moyenne
(Large
White),
et
nettement
positif
dans
les
races
chinoises,
à
forte
adi-
posité.
La
figure

3
montre
incidemment
que
l’épaisseur
de
lard
au
« rein
» est
un
meilleur
indicateur
du
pourcentage
de
morceaux
gras
que
la
mesure
au
« dos
».
L’interaction
sexe
X
type
génétique
trouvée

ici
pour
le
poids
de
longe
et
pour
l’estimateur
du
poids
total
de
tissu
maigre
dans
les
comparaisons
concernant
les
porcs
1/4
chinois
va
dans
le
sens
d’un
phénomène
noté

par
plusieurs
auteurs
lors
de
comparaisons
entre
types
génétiques,
en
particulier
quand
l’aliment
est
distribué
à
volonté
(B
ERESKIN

&
D
AVEY
,
1976 ;
SELLIER,
I9%! ;
D
AVEY


&
B
ERESKIN
,
1978) :
l’avantage
de
composition
corporelle
du
type
maigre
(ici
le
« témoin
» européen)
sur
le
type
gras
(ici
les
porcs
1/4
chinois)
est
plus
accusé
chez
les

femelles
que
chez
les
mâles
castrés.
Sur
l’ensemble
des
comparaisons
présentées
ici,
il
ne
semble
pas
exister
de
dif-
férences
vraiment
notables
entre
les
3
races
chinoises
étudiées
pour
les

critères
pré-
dicteurs
de
l’aptitude
à
la
salaison
et
à
la
cuisson
de
la
viande.
Un
avantage
signi-
ficatif
du
Jinhua
sur
le
Jiaxing
est
trouvé
dans
la
comparaison


1
(1/2
chinois)
pour
l’indice
de
qualité
de
la
viande
mais
il
n’est
pas
confirmé
dans
la
comparaison
entre
porcs
I /4
Jinhua
et
1/4
Jiaxing.
Par
ailleurs,
il
ressort
des

comparaisons
n&dquo;
3
et
4
que
les
races
chinoises
étu-
diées
ne
diffèrent
guère
du
Large
White
et
du
Landrace
Français
pour
les
critères
de
qualité
technologique
de
la
viande

(pH
ultime,
couleur,
pouvoir
de
rétention
d’eau).
Les
résultats
vont
toutefois
dans
le
sens
d’un
indice
de
qualité
de
la
viande
très
légèrement
supérieur
chez
les
porcs
1/4
chinois,
comparés

aux
« témoins
» euro-
péens ;
l’effet
le
plus
marqué
concerne
la
couleur
significativement
plus
prononcée
de
la
viande
chez
les
porcs
1/4
chinois.
Si
les
races
chinoises
ne
se
distinguent
pas

de
façon
vraiment
marquée
des
races
européennes
de
type
Large
White
ou
Landrace
sur
le
plan
des
qualités
technologiques
de
la
viande,
il
n’en
est
pas
de
même
sur
le

plan
des
qualités
organoleptiques,
d’après
les
premiers
résultats
obtenus
en
France
(dans
le
cadre
de
la
comparaison

2)
et
rapportés
par
ailleurs
(TOURAILLE et
al.,
1983).
Il
a
été
montré,

lors
d’un
test
de
dégustation,
que
les
porcs
Meishan
X
Piétrain
et
Jiaxing
X
Piétrain
sont
jugés
nette-
ment
supérieurs
aux
porcs
de
race
pure
Piétrain
en
ce
qui
concerne

la
jutosité,
la
flaveur
et
surtout
la
tendreté
de
rôtis
prélevés
dans
la
longe.
Il
est
vraisemblable
qu’un
taux
de
lipides
supérieur
des
viandes
de
croisés
chinois
est
à
l’origine

de
cet
avantage :
l’augmentation
de
la
teneur
en
gras
intramusculaire
est
en
effet
connue
pour
améliorer
la
tendreté,
la
jutosité
et,
jusqu’à
une
certaine
limite,
la
flaveur
de
la
viande.

Dans
le
domaine
des
qualités
technologiques
ou
organoleptiques
de
la
viande,
les
données
bibliographiques
relatives
aux
races
porcines
chinoises
sont
encore
fragmen-
taires.
Des
résultats
recueillis
en
Chine
indiquent
toutefois

que,
pour
le
rendement
à
la
cuisson
de
la
viande,
la
supériorité
des
races
chinoises
est
plus
forte
que
ne
le
laissent
prévoir
les
différences
minimes
que
nous
rapportons
ici

pour
l’indice
de
qualité
de
la
viande.
Ainsi,
Xu
et
al.
(1983)
ont
trouvé
que
les
porcs
de
race
Jiaxing
sont
supérieurs
aux
porcs
de
race
Large
White
(+
4,6

points
de
pourcentage)
pour
le
rendement
à
la
cuisson
de
la
longe.
Dans
une
comparaison
entre
porcs
de
race
pure
Meishan
et
porcs
issus
de
croisements
Fi
entre
le
Meishan

et
diverses
races
européen-
nes
(Large
White,
Landrace)
ou
nord-américaines
(Duroc,
Hampshire),
Z
HAO

et
al.
(1983)
ont
également
observé
pour
le
même
caractère
un
avantage
des
porcs
Meishan,

allant
jusqu’à
2,2
points
de
pourcentage
vis-à-vis
des
porcs
Hampshire
X
Meishan.
V.
Conclusion
Sur
la
base
des
pondérations
économiques
les
plus
récentes
retenues
pour
le
contrôle
des
produits
terminaux

en
France
(ANONYME,
1983),
soit
0,135
franc
par
gramme
de
gain
moyen
quotidien,
- 121,!
francs
par
point
d’indice
de
consomma-
tion,
8
francs
par
kg
de
muscle
dans
la
carcasse

et
3,8
francs
par
point
d’indice
de
qualité
de
la
viande,
les
produits
terminaux
1/4
Meishan,
1/4
Jiaxing
et
1/4
Jinhua
présentent
dans
le
cadre
de
cette
étude
une
marge

brute
par
porc
réduite
respecti-
vement
de
54,
74
et
93
francs
par
rapport
aux
« témoins
» européens.
La
réduction
du
prix
de
revient
unitaire
des
porcelets
issus
de
truies
1/2

Meishan
et
1/2
Jiaxing,
comparées
à
des
truies
européennes,
avait
été
située
entre
40
et
60
francs
dans
une
première
estimation
(L
EGAULT

&
C
ARITEZ
,
1983).
Une

estimation
plus
récente
(L
EGAULT

et
al.,
1984),
faite
sur
la
base
d’un
coût
d’entretien
annuel
de
la
truie
de
3
900
francs
(T
EFFENE
,
1983),
situe
cette

réduction
entre
53
et
62
francs.
Le
bilan
économique
global
est
donc
voisin
de
l’équilibre
pour
les
truies
1/2
Meishan
et
légèrement
défavorable
pour
les
truies
1/2
Jiaxing.
Cependant,
il

pourrait
être
amélioré
en
faveur
des
femelles
1/2
chinoises
dans
la
mesure

l’on
tient
compte
de
leur
aptitude
à
une
mise
à
la
reproduction
plus
précoce.
Selon
N
OGUERA


&
G
UE
-
BLEZ

(1984),
une
première
mise
bas
avancée
d’un
mois
peut
en
effet
abaisser
le
prix
de
revient
du
porcelet
au
sevrage
d’environ
10
francs.

Toutefois,
ce
dernier
aspect,
ainsi
que
la
conduite
de
truies
dont
la
productivité
numérique
est
améliorée
d’au
moins
30
p.100,
réclament
de
la
part
de
l’éleveur
une
grande
technicité.
Si

l’amélio-
ration
de
la
productivité
des
truies
par
le
recours
à
certaines
races
chinoises
peut
être
considérée
comme
un
potentiel
à
la
portée
des
meilleurs
éleveurs,
la
dégradation
de
l’efficacité

alimentaire
et
de
la
qualité
de
la
carcasse
qui
en
découle
chez
les
produits
peut
être
considérée
comme
une
certitude
pour
l’ensemble
des
éleveurs.
L’ensemble
des
résultats
confirme
nos
premières

observations
sur
la
valeur
comparée,
en
croisement
avec
les
races
occidentales,
des
3
races
chinoises.
Les
per-
formances
des
animaux
croisés
Jinhua
sont
significativement
inférieures
à
celles
de
leurs
homologues

Meishan
et
Jiaxing
sur
presque
tous
les
plans :
reproduction,
crois-
sance
et
composition
corporelle.
Toutefois,
l’extrême
exiguïté
des
échantillons
de
re-
producteurs
fondateurs
(
mâle
et
2
femelles
par
race)

interdit
toute
extrapolation
hâtive
de
ces
résultats
aux
3
races
d’origine
dans
leur
ensemble.
L’expérimentation
en
France
se
poursuit
uniquement
sur
le
Meishan
et
le
/iaxing
dont
les
performances
en

croisement
sont
très
proches
en
matière
de
prolificité,
de
composition
corporelle
et
de
qualité
de
la
viande,
alors
qu’un
avantage
significatif
du
Meishan
est
enregistré
pour
la
croissance
et
le

développement
corporel.
La
valorisation
en
élevage
intensif
de
l’aptitude
à
la
reproduction
exceptionnelle
des
races
chinoises
du
type
Taihu,
dont
le
Meishan
et
le
Jiaxing
sont
2
des
repré-
sentants,

exige
encore
un
complément
d’expérimentation
visant
notamment
à
l’esti-
mation
rigoureuse
des
paramètres
de
croisement
(hétérosis
direct
et
maternel,
effets
maternels
et
grand-maternels,
effets
de
recombinaison,
)
et
à
une

meilleure
évalua-
tion
de
leurs
particularités
biologiques,
compte
tenu
de
leur
éloignement
génétique
assez
considérable
vis-à-vis
des
races
occidentales.
Reçu le
7
mars
1984.
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7
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rendement
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Paris
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l’aide
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prises
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l’expérimentation
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corporelle
en
croisement
à
deux
ou
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voies.
14’&dquo;
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16‘&dquo;

Journées
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×