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EMPRUNTS DU FRANCAIS AUX LANGUES EUROPÉENNES

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Ministère des Affaires Étrangères
ACADÉMIE DIPLOMATIQUE DU VIETNAM
FACULTÉ DE FRANÇAIS

MÉMOIRE DE LICENCE

LÊ TRẦN CẨM THỦY
CLASSE: E-03 PROMOTION: 35

Hanoi - 2012


Ministère des Affaires Étrangères
ACADÉMIE DIPLOMATIQUE DU VIETNAM
FACULTÉ DE FRANÇAIS

MÉMOIRE DE LICENCE

EMPRUNTS DU FRANCAIS AUX LANGUES EUROPÉENNES

Sous la direction de

: Mme Đinh Thùy Anh

Étudiante

: Lê Trần Cẩm Thủy

Classe

: E-03



Promotion

: 35

Hanoi - 2012


BỘ NGOẠI GIAO
HỌC VIỆN NGOẠI GIAO
KHOA TIẾNG PHÁP
--------------------

KHÓA LUẬN TỐT NGHIỆP

TỪ MƯỢN TRONG TIẾNG PHÁP TỪ NGÔN NGỮ
CỦA CÁC NƯỚC CHÂU ÂU

Giảng viên hướng dẫn : Đinh Thùy Anh
Sinh viên thực hiện

: Lê Trần Cẩm Thủy

Lớp

: E-03

HÀ NỘI - 2012



LỜI CAM ĐOAN

Tôi xin cam đoan khóa luận tốt nghiệp về Emprunts du français aux
langues européennes do chính tôi thực hiện. Đây là kết quả nghiên cứu của
tôi và không trùng vớç bất kì kết quả nghiên cứu của tác giả nào khác.
Tôi xin chịu mọi hình thức kỷ luật nếu có bằng chứng chứng minh đây
là kết quả nghiên cứu của tác giả khác.
Tác giả luận văn

Lê Trần Cẩm Thủy


REMERCIEMENTS

Je voudrais avant tout exprimer mes remerciements et ma profond
gratitude à ma directrice de mémoire, Mme Dinh Thuy Anh qui, grâce à ses
précieux conseils, à ses experiences, m’a gandement aide et soutenu dans la
réalisation de mon travail.
De même, je tiens aux professeurs de la Faculté de

Français de

l’Académie Diplomatique du Vietnam pour leurs aides, leurs soutiens et aussi
leurs avouements en disposant toutes les conditions nécessaires et favorables
depuis le commencements de mes études universitaires jusqu’à la réalisation
de mon mémoire.
Le mémoire n’aurait pu être réalise sans le soutien et les couragements de
ma famille et tous les amis. Sur le plans plus privé, je souhaite remercier ici
mes parents pour le soutien qu’ils m’ont apporté au cours de mes etudes et
sans lesquels je n’aurait pas réussi à mener mon mémoire à la fin.



TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
CHAPITRE I: L’EMPRUNT LINGUISTISQUE.........................................................................................1
1.1. Qu’est-ce que l’emprunt linguistique ?..................................................................................1
1.2. Les manières d’emprunter:.....................................................................................................2
1.3. Les catégories de l’emprunt...................................................................................................3
1.3.1. L’emprunt lexical.............................................................................................................3
1.3.2. L’emprunt syntaxique:.....................................................................................................5
1.3.3. L’emprunt phonétique: ...................................................................................................5
1.4. Les facteurs favorables et défavorables de l’emprunt............................................................7
1.5. L’adaptation d’un mot emprunté.........................................................................................10
CHAPITRE II

12

LES EMPRUNTS AUX LANGUES EUROPÉENNES ENRICHISSANT LE FRANÇAIS.................................12
2.1. Les origines des emprunts du français .................................................................................12
2.1.1. Les relations interculturelles entre la France et les pays européens ............................13
2.1.2. L’emprunt du français....................................................................................................19
2.2. L’adaptation des emprunts dans la langue française ...........................................................31
2.2.1. Le processus d’intégration de l’emprunt.......................................................................31
2.2.2. L’adaptation de l’emprunt du français.........................................................................34

INTRODUCTION



“Une langue ne se fixe pas… Toute époque a ses idées propres, il faut
qu’elle ait aussi les mots propres à ces idées…les langues sont comme la mer,
elles oscillent sans cesse… C’est donc en vain qu’on voudrait pétrifier la
mobile physionomie de notre idiome sous une forme donnée, c’est en vain que
nos Josué littéraires crient à la langue de s’arrêter;ni les langues ni le soleil
ne s’arrêtent plus. Le jour où elles se fixent, c’est qu’elles meurent.”1
Victor Hugo Actuellement, on connaît facilement l’évolution
progressive de la société. Le langage avec elle, ce dernier est considéré
comme le mirror de cette société. Il la reflète. Dans une société actuelle en
mouvement incessante, la naissance des nouveaux mots ou significations
répond aux différentes exigences. Elles apparaîssent chaque jour sur la
télévision, la radio, les journaux, ou dans les livres, les romans…On estime
plus de 60.000 mots du français dans le dictionnaire général, dont 8600
d’origines étrangères2. Dans la langue française écrite ou orale, les habitants
de la France ou ceux des pays Francophones parlent et utilisent plus de mots
tels que “camping, football, jogging…”. On les utilise généralement sans
savoir que ces mots n’est pas l’origine du français et que ce sont d’emprunts
aux langues étrangères. Le vocabulaire français consiste pour une partie
d’emprunts. Le français a emprunté des mots provenant de langues diverses,
les plus importantes sont les familles linguistiques européennes. L’utilisation
de ces mots rencontre donc des difficultés, surtout les problèms de la
prononciation, la signification, la grammaire…
Les langues ne peuvent se suffire à elles-mêmes, c’est-à-dire qu’elles
ne peuvent répondre à tous les besoins de communication de leurs utilisateurs
sans emprunter à d’autres langues. Rien de plus normal en effet que des mots
d’une langue contribuent à dynamiser un autre système linguistique en
1

Victor Hugo, extrait de Préface de Cromwell, 1827


2

Walter, Henriette, L'aventure des mots français venus d'ailleurs. Éditions LGF, Paris, 1999.


s’ajoutant aux ressources de celui-ci. Il en est ainsi pour le français qui, au
cours de son histoire, a emprunté au grec, au latin, à l’italien, à l’anglais, etc.
Mais les langues n’évoluent pas selon leurs propres fins, indépendamment des
personnes et des groupes qui les parlent. La question de l’emprunt
linguistique ne se pose donc pas d’une manière identique à l’intérieur de
toutes les sociétés parce qu’elle ne suscite pas la même dynamique de
rapports de forces et de pouvoir. Les causes de l’emprunt sont ainsi
intimement liées aux conditions sociohistoriques, particulièrement politiques
et économiques, qui font évoluer les situations sociolinguistiques. Pour
comprendre le phénomène de l’emprunt, ce mémoire se divise en 2 parties
principales en présentant la théorie de l’emprunt, et la pratique (les origines et
le critère de l’intégration des emprunts au français). Dans le premier chapitre,
l’auteur vais étudier l’emprunt général sous les yeux des chercheurs
linguistiques ou dans les dictionnaires grandes. À propos du deuxième
chapitre, l’auteur va aborder les quelques langues anciennes ainsi que les
langues moderns des pays européennes, les contacts entre le français et ces
langues. En particulier, l’auteur appronfondira l’anglicisme, c’est-à-dire
l’étude de les emprunts du français à l’anglais. En outre,

pour mieux

comprendre les origines des emprunts du français, l’auteur va présenter la
langue français

qui est considéré comme langue ouverte, emprunté à


beaucoup d’autres langues non seulement dans le passé mais encore
aujourd’hui. Dans ce chapitre, l’auteur traiterai les processus d’adaptation des
emprunts du français. Parce que l’auteur connaît l’incontestabilité de l’utilité
de l’emprunt linguistique en tant que processus d’enrichissement des langues.
Dans le final du ce chaptire, l’auteur portera sur la défense le français qui est
un des sujets en question non seulement pour les Français mais encore les
francophones.


Notre objectif amène les lecteurs, surtout les apprenants de français à
récevoir la connaisance de cette belle langue. La recherche scientifique
intitulée "Emprunts de francais aux langues européennes" se fait d'abord par
la passion de l’auteur pour la langue française et la partie de sa richesse
(l’emprunt). En plus, son souhait est aussi de trouver la même partie de la
langue anglaise, la langue mondiale actuelle et le français dans le processus
du contact ou de l’apprentissage des langues en même temps.
À cause de la modeste envergure de ce mémoire,du nombreux des
emprunts ,de la difficulté d’intervenir des rares emprunts, l’auteur ne peut pas
aborder tous les aspects autour de ce sujet, nottament présenter minituesement
l’origine de tous les emprunts. Or, avec la passion et la modeste
connaissance , l’auteur espère que le mémoire serait un outil utile d’étudier
profondement « le phénomène de l’emprunt » du français.
Pour accomplir le mémoire le mieux possible, un grand nombre de
livres et de documents sur le même thème ont pour but de faire référence ou
d’analyser. De plus, l’auteur recourt aussi aux récentes études de même sujet
en raison d’apprendre les expériences, d’éviter d’aller sur la piste, d’apporter
des nouvelles. Les dictionnaires sur le langage et les phénomènes de
l’emprunt telles que “Le petit Robert, La petite Larousse, Les dictionnaires
des mots français d’origine étrangère” (avec leurs dernières versions) … ont

été utilisés à titre documentaire.


CHAPITRE I: L’EMPRUNT LINGUISTISQUE
1.1. Qu’est-ce que l’emprunt linguistique ?
Dans le sens le plus simple et le plus généralisé, l’emprunt est un
élément étranger introduit dans la langue. Dans le français, le mot “emprunt”
est utilisé dans deux sens différents, il signifie en même temps “chose
empruntée” et “action d’emprunt”. Il existe en réalité ses définitions. Dans le
Robert, il est défini comme “un processus par lequel une langue accueille
directement un élément d’une autre langue”3. Une définition claire, mais
stricte, de l’emprunt est donnée par le Dictionnaire de linguistique édité sous
la direction de Jean Dubois “ il y a l’emprunt linguistique quand un parler A
utilise et finit par intégrer une unité ou un trait linguistique qui existait
précédemment dans un parler B (dit langue source) et que A ne possède pas.
L’unité et le trait empruntés sont eux-mêmes appelés emprunts” 4. L’idée de
Louis Deroy est que l’emprunt est une notion relative et une affaire de
convention : « L’emprunt est une notion relative, comme celle d’étranger. Il
ne peut se définir que par rapport à une langue preneuse considérée comme
une unité, comme un code fermé, comme un ensemble bien délimité
géographiquement, chronologiquement, socialement. Ça peut être, par
exemple, le français d’une province, ou le français populaire de Paris, ou le
français de Victor Hugo. Dans tous les cas, l’emprunt doit franchir une
frontière linguistique, réellement sentie ou fixée conventionnellement. À un
certain stade, dire qu’il y a emprunt ou non, est affaire de convention » 5. Pour
introduire le concept d’emprunt, Maurice Pergnier fait appel à un procès plus
Dictionnaire Le Robert 2009

3


4

DUBOIS et. al., , Linguistique et sciences du langage. Paris. Larousse, 2007 p. 177

DEROY, L.,L’Emprunt Linguistique, Cahiers de l’Institut de Linguistique de Louvain, Société
d’Édition « Belles Lettres »1980, p. 13 1980
5

1


complexe et incluant à la fois : « l’interférence (l’influence d’un système
linguistique sur l’autre aboutissant à un résultat hybride) est une conséquence
fréquente du contact des langues ». Il affirme que « l’emprunt est le résultat
d’interférences entre deux langues et qu’il n’y a donc emprunt que dans la
mesure où deux langues sont en contact à travers un nombre plus ou moins
élevé de locuteurs, bilingues à des degrés divers»6. Comme les contacts
deviennent de plus en plus nombreux, les risques peuvent être plus grands.
L’emprunt est le phénomène socio-linguistique le plus important dans
tous les contacts de langues, toutes les fois qu’il existe un invidu apte à se
servir totalement ou partiellement de deux parlers différents.
Il est possible d’emprunter n’importe quel élément linguistique
(phénomène, élément syntaxique, mot). Le domaine de la langue le plus
ouvert aux emprunts est le vocabulaire. Au contraire de la grammaire, il
forme un système ouvert aux innovations. Il est même justifié de dire que tout
emprunt est d’origine lexicologique. En outre, on trouve souvent des
emprunts en matière de substantifs. L’emprunt de verbes et d’adjectifs est
moins fréquent mais attesté.
1.2. Les manières d’emprunter:
Les manières d’emprunter un mot peuvent être diverses: les plus

couramment par l’oral ou par l’écrit. La façon d’emprunter a des
conséquences pour l’orthographe et la prononciation d’un mot. Quand on
emprunte un mot oralement, on emprunte le son. Le son peut être différent de
l’orthographe dans la langue d’origine, donc l’orthographe change. Quand on
emprunte un mot par l’écrit, le son du mot peut changer, parce que l’on
prononce un mot comme ce mot s’écrit. Cela peut être différent que dans la
langue d’origine.
6

PERGNIER, M., Les anglicismes. 1re édition. Paris: PUF, p. 23, 1989

2


On peut emprunter directement ou indirectement un mot d’une langue.
Un mot peut être emprunté plusieurs fois, des langues différentes dans la
même forme ou plusieurs fois de la même langue.
1.3. Les catégories de l’emprunt
1.3.1. L’emprunt lexical
L’appellation “emprunt lexical”

7

correspond à un emprunt intégral

(forme ou sens) ou partiel (forme ou sens seulement) d’unité lexicale
étrangère. Selon les modèles convergents de la linguistique, mais aussi de
l’étymologie, de la lexicologie et de la linguistique comparée, le terme
d’emprunt lexical désigne le processus consistant, pour une langue, à
introduire dans son lexique un terme venu d’une autre langue. L’emprunt peut

être direct (une langue empruntée directement à une autre langue ) ou bien
indirect (une langue empruntée à une autre langue via une ou plusier – langue
vecteur). L’emprunt lexical aborde essentiellement le mot, dans sa relation
sens-forme. Dans les catégories d’emprunt, c’est dans le lexique d’une langue
que les emprunts sont les plus nombreux. On distingue quatre principaux
types d’emprunt lexical:
- L’emprunt intégral, qui est un emprunt de la forme et du sens sans
adaptations ou avec une adaptation graphique ou phonologique minimale. Par
exemple: shopping, lobby…
- L’emprunt hybride, qui est un emprunt de sens, mais dont la forme est
partiellement empruntée.
Par exemple: dopage, coach de vie …

7

consulté le 26 avril 2012

3


- Le faux emprunt, qui a l’apparence d’un emprunt intégral et qui est
constitué d’éléments formels empruntés mais sans qu’aucune unité lexical
(forme et sens) ne soit attestée dans la langue prêteuse. Ainsi, en français il
peut exister un terme composé de formant anglais, mais sans que cette forme,
d’apparence anglaise, ne correspondent véritablement à un terme anglais. Par
exemple: Tennisman est une forme créée en français, mais imitée de l’anglais.
Parfois, le faux emprunt résulte d’un emprunt limité à la forme. Il
donne lieu à des sens différents selon la langue. Par exemple: en anglais, slip
n’a pas le sens de “petite culotte que l’on porte comme sous-vêtement”
- Le calque est un autre type d’emprunt. Autrement dit, il représente

une notion ou un objet nouveau, une langue A (le français) traduit un mot,
simple ou composé, apportenant à une langue B (anglais par exemple) en un
mot simple existant déjà dans la langue. Le calque se distingue de l’emprunt
proprement dit, où le terme étranger est intégré tel que à la langue qui
l’emprunte8. Quand il s’agit d’un mot simple, le calque se manifeste par
l’addition, au sens courant du terme. Par exemple: Gratte-ciel qui est le
calque de l’anglo-américain sky-scrapper.
Il comprend trois types:
Le calque morphologique, qui intègre le sens étranger sous une forme
nouvelle obtenue par une traduction, souvent littérale, de termes, de mots
composés. Par exemple: supermarché (supermarket), centre jardin( garden
center)…
Le calque sémantique, qui associe (toujours par traduction) un sens
étranger à une forme déjà existante dans la langue emprunteuse. Par exemple:
introduire (du sens de l’anglais introduce) utilisé à la place de présenter,
gradué (du sens de l’anglais graduate) utilisé à la place diploma.
8

consulté le 26 avril 2012.

4


Le calque phraséologique (appelé aussi calque idiomatique) qui intègre
un sens étranger par la traduction d’expressions figures et de locutions figées.
Par exemple: voyager léger - to travel light, avoir les bleus - to have the
blues, prendre le plancher - to take the floor…
1.3.2. L’emprunt syntaxique:
L’emprunt syntaxique est un emprunt d’une structure syntaxique
étrangère. Cet emprunt touche des phrases. Ex: calques des roupes verbaux

(rencontrer des dépenses, partir une entreprise), influence de l’anglais sur le
choix de la préposition ( être sur l’avion), ou de la conjonction(insister que)…
Le fait de calquer l’ordre des mots sur celui de l’anglais est également
un type d’emprunt syntaxique. Par exemple: un court trois semaines, au lieu
de trois courtes semaines est une structure anglaise.
1.3.3. L’emprunt phonétique:
Il est un emprunt d’une prononciation étrangère. Par exemple:
prononciation de gym à l’anglais [djim]. Il y a trois manières de prononcer un
emprunt :
- La prononciation étymologique : on tente approcher la prononciation
dans la langue d’origine, mais avec les sons de sa propre langue. L’emprunt
goal se prononce en néerlandais donc comme [gool]. Le g est pris de l’anglais
et du français, mais s’utilise maintenant en néerlandais, c’est donc le son qui
ressemble le plus le son anglais. Le son anglais [oa] n’existe pas en
néerlandais, et devient [oo], le son qui le ressemble le plus. Le l reste le même
son.
- La prononciation adaptée : on prononce le mot avec les sons de sa
propre langue, mais on n’essaie pas approcher des sons étrangers, comme

5


avec la prononciation étymologique. L’emprunt goal se prononce comme
[kool] avec cette adaption en néerlandais. Le g ne se prononce pas, mais on
utilise un son d’origine néerlandaise qui le ressemble, donc [k]. Le reste de la
prononciation est le même qu’au premier exemple.
- La prononciation d’orthographe : Chaque lettre qui est écrite se
prononce. Avec cette adaption, goal se prononce comme [chool] en
néerlandais. Le g écrit se prononce comme [ch] en néerlandais, le oa comme
[oo] et le l comme [l]

Certains facteurs influencent la prononciation qu’on choisit, comme
l’origine régionale, le niveau d’éducation, l’analogie avec d’autres mots, la
fréquence d’usage d’un mot, la date d’entrée d’un mot, le jargon, la religion,
l’âge et le contexte.
Après l’intégration d’un mot, il change comme les autres mots. Quand
un mot est intégré, on peut utiliser l’emprunt pour faire des dérivés ou des
compositions.
En outre, selon Pierre Guiraud, dans l’article “Les mots étrangers”
(Presses universitaires de France), les types d’emprunt peuvent être divisées
tels que9:
- Emprunt du nom et de la chose: Il s’agit des cas où on importe en
même temps la chose et le mot qui désigne sous sa forme originale. Ex: le
voylley-ball, le football…
- Emprunt du nom sans la chose: Le mot est pris sous sa forme
étrangère, sans emprunt de la chose désignée qui reste en réalité dans un pays
dont il est originaire. Ex: le pudding…
9

Pierre Guiraud. Les mots étrangers, Paris, 1971.

6


- Emprunt de la chose sans le nom: Le nom est copié au moment
d’équivalents locaux. Ex: walkman – le balladeur
- Francisation du nom: La forme du mot est modifié, elle est souvent
étymologiquement incorrect. Par exemple: country danse “ danse de la
campagne” a donné contredanse
- Francisation de la chose: Dans ce cas deux mots qui sont originaires
de différentes langues, mais qui ont la forme identique réagissent l’un sur

l’autre. Ex: en français rendre réel prendre le sens de l’anglais to realize, ça
signifie rendre compte
1.4. Les facteurs favorables et défavorables de l’emprunt
À côté de la théorie de l’emprunt, préambulement à toute étude des
modalités de l’emprunt linguistique, il convient de se préoccuper de la
diversité des causes humaines et référentielles qui en sont à l’origine.
N’occultons pas le fait que la langue nécessite signifiant pour tout signifié
nouvellement apparu dans l’univers langagier d’un groupe de locuteurs. Ce
défaut de la désignation appelle la compensation du signifiant

absent.

L’exemple d’espèces animales, végétales et ou de productions introduites par
un pays dans un autre relève de cette nécessité de l’emprunt. L’objet – au sens
large – importé est accompagné de l’importation du singifiant qui
l’accompagne dans la langue correspondante au pays dont il est issu. Par
exemple: le yaourt, initialement produit en Bulgarie est en France toujours
désigné par l’emprunt de son signifiant d’origine. Ainsi, quand de nouveaux
animaux ou des plantes alors inconnues ont été découverts, leur nom a
souvent été directement emprunté aux langues des pays qui les abritaient10 :

10

http ://fr.wikipedia.org/wiki/Emprunt_lexical, consulté le 26 avril 2012.

7





avocat nous vient du nahuatl auacatl, via le castillan abogado, « avocat
(auxiliaire de justice) » et aguacate, « avocat (fruit de l’avocatier) » (les
deux mots s’étant croisés), les premiers exportateurs d’avocats en
relation avec les Aztèques ayant été les Espagnols.



puma, d’une manière similaire, remonte au quechua, via le castillan
(pour les mêmes raisons).



café remonte à l’arabe ‫ قَْهههَو ة‬qahwaʰ, transmis au turc sous la forme
qahve et passé en français par l’italien.
On emprunte des mots, quand deux langues (ou plusieurs) viennent en

contact. Il y a des situations différentes qui stimulent l’emprunt: quand il y a
des liens politiques. On peut emprunter des mots, on les prend surtout de la
langue dominante. La réligion constitue un lien important.
La supériorité culturelle d’un autre pouvoir est favorable à l’emprunt
aussi tout comme des contacts amicaux entre les armées. L’exemple typique
est la relation entre la France et l’Italie. Le français a emprunté beaucoup de
mots à l’italien qui sont en rapport avec l’armée, parce qu’il y avait des liens
amicaux entre ces deux pays. Au contraire, le contact avec une autre langue
pendant une guerre produit peu d’emprunts. C’est que la population s’oppose
souvent à l’oppresseur et refuse de parler sa langue. L’influence d’une guerre
dépend aussi de la durée si une guerre est courte la langue du pays ennemi
n’a pas d’influence de la langue des envahisseurs.
Par exemple: la langue des Francs et le Latin ont eu beaucoup
d’influence sur le français. Ou bien l’influence du français sur l’anglais en

Angleterrre. Puisque l’on connaît les causes venants des deux guerres de la
XXè siècles. Dans la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne a occupé une
grande partie de la France mais en réalité il y a peu d’emprunts à l’allemand.
8


En dehors du domaine politique, l’emprunt peut venir de la langue d’un pays
dominant culturellement, économiquement … par exemple, dans le domaine
de la musique: piano, adagio… (à l’italien); de l’informatique: bug, bit… (à
l’anglais); de la gestion d’entreprise: menager, staff, marketing…(à l’anglais)

En outre, quand on propage sa foi, ou quand on vient en contact avec
d’autres réligions, on emprunte souvent des mots. C’est pourquoi, le français
a emprunté beaucoup de mots au Latin, parce que le Latin est la langue de
l’église catholique, la réligion principale et pendant une longue période de la
France. Au Vietnam aussi, le sanskrit a influencé beaucoup les Vietnamiens.
Par exemple: “Phật, Nát Bàn, Di Lặc…”. Car de nombreux Vietnamiens sont
bouddhistes.
Les transformations sociales nécessitent l’enrichissement du lexique
d’une langue vivante de nouveaux mots. Par exemple les nouveautés
techniques appellant de nouvelles dénominations. Une autre raison pour
l’innovation lexicale sont les besoins expressifs des usagers de la langue. La
recherche traditionnelle des emprunts a quelque fois considéré les emprunts
issus du besoin d’expressivité comme des emprunts en quelque sorte inutiles,
les qualifiants d’emprunts de luxe, à la différence des emprunts de nécessité.
Si la recherche sur la synonymie a démontré l’inexistance de la synonymie
totale, elle a aussi démenti cette répartition en emprunts de luxe et emprunts
de nécessité. Les emprunts de luxe remplissent toujours une lacune lexicale
par exemple en fournissant une connotation manquant à un terme déjà présent
dans la langue. Pour que l’emprunt s’intègre dans le lexique, il doit d’abord

être utilisé par quelqu’un, et puis, pour ne pas rester seulement un hapax,
c’est-à-dire un pérégrinisme, d’un discours spécialisé, il doit se répandre dans
l’usage courant. Les médias sont aujourd’hui un moyen très important de
9


propagation de néologismes. Du fait que le mot est couramment utilisé par
exemple dans Le Monde, il devient familier pour un groupe considérable de
personnes. La diffusion d’un terme peut ausi être influencée par la politique
linguistique d’un pays. En ce qui concerne la pénétration d’emprunts dans la
langue française, le contrôle de ce phénomène date depuis nombre d’années.
Malgré les efforts d’empêcher la pénétration des anglicismes dans le
vocabulaire français, l’emprunt est toujours un fournisseur important de
nouveaux mots, et souvent les propositions de la commission ne sont pas
intégrées dans l’usage commun.
1.5. L’adaptation d’un mot emprunté
Quand on a emprunté un mot, ce mot s’adapte à la langue qui emprunte
le mot. Il y a quatre stades d’adaptation .
- Un mot n’est utilisé que par certains groupes de gens, par exemple des
hommes de science. Ce mot n’est utilisé que dans un contexte spécial. On
distingue ces mots des mots normaux dans les textes par l’utilisation de
l’italique ou des guillemets. L’orthographe des mots n’est pas encore fixe. Au
fond, c’est encore un mot étranger.
- Dans le deuxième stade, il y a plus de groupes de gens qui utilisent le
mot. On peut utiliser un adjectif devant ce mot. Le mot est devenu un mot
d’emprunt, mais les gens considèrent le mot encore comme un mot étranger
(par exemple, boomerang et geyser)
- Dans le troisième stade, un mot s’intègre et s’adapte à la langue. C’est
un mot hybride. Un mot hybride est un mot qu’on considère comme français,
mais on sait que le mot n’est pas d’origine française. Dans ce stade, il y a

beaucoup de mots anglais, comme Internet, mail et dandy. Il y a d’autres mots
qui se trouvent dans ce stade, comme pogrom et kangourou.

10


- Dans le dernier stade, un mot est intégré, et on ne le reconnaît plus
comme un mot d’emprunt. Le mot est adapté dans tous les domaines. Dans ce
stade, il y a beaucoup de mots d’origine néerlandaise, comme boulevard,
bière et bouquin .
Il n’est pas nécessaire pour un mot de franchir tous les stades. Il est
possible qu’un mot reste au stade un ou deux, ou qu’un mot omette un ou
deux stades. Cela peut se passer quand un mot ressemble déjà à un mot
français.
Quand un mot est encore considéré comme un mot étranger, on
l’appelle un pérégrinisme ou un xénisme, et les mots qui sont naturalisés
(donc le quatrième stade) sont des emprunts proprement dits. Dans cette
mémoire, un emprunt est chaque mot est d’origine un mot d’une autre langue,
quel que soit le stade d’adaption au français.
Le processus de l’emprunt s’analyse en deux termes :
- Un certain nombre de sujet parlant - éventuellement un sujet unique en contact avec des usagers d’une autre langue, et de ce fait partiellement
bilingues ntroduisent dans leur usage un élément de la langue avec laquelle ils
sont en contact. Ainsi, au XVè siècle, les Français vivant en Italie ont utilisé,
en l’adaptant d’emblée aux règles morphologiques du français, le nom
italien» sous la forme francisée appartement.
- Quand certaines conditions sont réunies (utilité de l’emprunt, facilité
de son intégratiom dans le système de la langue, statut socioculturel de la
langue-source par rapport à la langue-cible, etc), l’élément emprunté
s’introduit progressivement dans l’usage, d’abord passif, puis éventuellement
actif, de l’ensemble des sujets parlants.


11


Il prend sa place parmi les éléments déjà existants de sens voisin : dans
l’exemple cité, les noms tels que habitation, maison, logement, etc. Au terme
de ce processus, le mot original étranger est intégré à l’ensemble des
structures de la langue. Seuls les historiens du lexique connaissent son statut
original d’emprunt.

CHAPITRE II
LES EMPRUNTS AUX LANGUES EUROPÉENNES
ENRICHISSANT LE FRANÇAIS
2.1. Les origines des emprunts du français
12


2.1.1. Les relations interculturelles entre la France et les pays européens
Ce mémoire porte sur les relations linguistiques entre la France et les
pays européens à travers l’analyse des contacts réciproques des langues.
Comme l’indique Jean Dubois dans son dictionnaire de linguistique:
“l’emprunt est le phénomène sociolinguistique le plus important dans tous les
contacts de langues, c’est-à-dire d’une manière générale toutes les fois qu’il
existe un individu apte à se servir totalement ou partiellemnt de deux parlers
différents”11. D’ailleurs, Uriel Weinreich12 a été l’un des premiers à se
pencher sur la question de l’emprunt linguistique dans un contexte de contact
de langues. Il explique qu’en explorant les causes du phénomène, il faut avant
tout, chercher les raisons qui motivent le locuteur (unilingue et bilingue) à
accepter dans son vocabulaire des mots étrangers.
De plus, les langues sont groupées en familles. Cela signifie qu’elles

ont de lien de parenté, qu’on peut parler de langues-sœur, ou cousines, ou
petites cousines…Ces parentés sont la base de la langue et évoluent beaucoup
moins vite. Ces parentés correspondent à des peuplements sur le plan
géographique, mais ces peuplements sont liés à l’histoire, c’est-à-dire aux
déplacements de population et aux invasions.
Située au Carrefour de l’Europe du Nord et de l’Europe du Sud, du
continent Nord-américain et du sud-est asiatique, la France tire largement
profit de sa situation géographique. De part sa position, la France est
surnommée “le carrefour de l’Europe”. Elle a “des frontières historiques”
avec les pays européens. Les frontières traduisent l’ensemble des règles qui
déterminent le paysage politique, juridique, social, économique, culturel et
linguistique dans un Etat ou entre deux pays. Les “frontières” 13 existent
11

Dubois et . al, Linguistique et science du langage. Paris. Larousse.,2007

12

Uriel Weinreich, , Languages in contact. 1953

13

Pierre Manent, Frontières culturelles, frontières politiques, Plon, Paris, FRANCE, 1978

13


également en tant que frontières linguistique, ethnique et culturelle au sein des
frontières nationales. Les frontières nationales ne sont souvent pas identiques
avec les frontières linguistiques, cette situation se présente par exemple dans

l’espace

francophone

(France,

Belgique,

Suisse,

Luxembourg),

germanophone (Allemagne, Communauté Germanophone de Belgique,
Autriche, Suisse, Liechtenstein), basque (France, Espagne) etc.
Depuis longtemps, grâce à l’endroit géopolitique, la France a la chance
d’échanger le commerce et contacter ou recevoir d’autres civilisations dans sa
région, surtout la culture sous la présence le plus lisible du langage. À côté de
l’histoire, les pays européens sont dominés sous le même Empire: durant le
haut Moyen Âge, les territoires actuels de La France et de L’Allemagne
appartenaient au même empire carolingien … dans la période des Normands
par exemple, les Normands avaient occupé la plupart des territoires
européennes, il y avait probablement des contacts entre les pays, mais aussi
des contacts entre les langues. En outre, dans le passé, l’expansion de la
langue française est favorisée par les mariages royaux. Par exemple: en
Angleterre, de Henri II Plantagenet et Aliénor d’Aquitaine au début de ce
siècle, jusqu’à Henri VI et Maguerite au XVè siècle tous les rois d’Angleterre
ont poussé des princesses françaises. Les mariages font du français la langue
de la cour d’Angleterre.
Du point de vue commercial, il y avait beaucoup de commerce entre les
pays. La France a surtout importé au nord des poissons, des draps, des

vêtements, des cuirs, des clous, des “gerbes” de fer, du fromage, du beurre.
La France a surtout exporté des vins, du miel, de la laine, du sel, de l’huile,
des encens, du bois de teinture, des figures et des épices.
À propos du domaine politique, le XVIIe siècle annonce l’apogée de la
France. Cette période est spécialisée par le prestige politique, littéraire et
artistique de la France et de la langue française. La création de l’Accadémie
française par Richelieu en 1635, sous Louis XIII, est une des démarches qui
14


permirent une normalisation du français, qui s’impose diplomatique dans
toute l’Europe.
Quand deux peuples avec deux langues entrent en contact l’un avec
l’autre, il y a contact entre les deux langues. La définition de contact de
langue est: "l’usage de plus d’une langue à la

même place au même

moment"14. Souvent, un (ou tous) des locuteurs dans une situation de contact
de langue essaient de parler l’autre langue. Dans ce cas, il est possible qu’un
locuteur mélange des mots de l’autre langue dans sa langue. Quand le contact
entre deux langues est intensif on emprunte plus de mots et peut-être des
éléments de la structure. On divise souvent en quatre stades de contact :
- Le contact sporadique: Les locuteurs de la langue qui emprunte ne
parlent pas couramment la langue étrangère. Il y a peu de bilingues parmi les
locuteurs de la langue qui emprunte. Les langues empruntent peut-être des
mots l’un à l’autre. On emprunte surtout des substantifs, non le vocabulaire de
base, seulement des mots pour nommer des choses nouvelles. Souvent, ce qui
est expliqué par une nouvelle culture, la culture du peuple qui parle l’autre
langue. De plus, on n’emprunte pas aussi de la structure, comme la syntaxe ou

la phonétique.
- Le contact régulier: les emprunteurs sont plus ou moins bilingues,
mais probablement une minorité des locuteurs de la langue qui emprunte des
mots. On n’emprunte pas de vocabulaire de base. On emprunte à côté des
substantifs également des conjonctions et des particules. On peut emprunter
des caractéristiques structurelles, mais très peu.
- Le contact fréquent: il y a plus de bilingues. L’emprunt est stimulé
grâce aux attitudes et aux facteurs sociaux. La langue qui prête est par
exemple très prestigieuse ou c’est la langue de la religion officielle. On
14

Sarah G. Thomason, Language Contact, Georgetown University Press, 2001, 310 p

15


emprunte beaucoup de mots. On emprunte du vocabulaire de base, aussi
emprunter des nombres et des affixes… Dans le premier stade, on emprunte
seulement des mots pour des choses nouvelles. Alors que l’on emprunte des
mots pour des choses connues dans le troisième stade. On a déjà un mot pour
cette chose, mais on remplace ce mot par un mot étranger. Les affixes peuvent
également être ajoutés aux mots d’héritage. On emprunte des phonèmes, ou
on perd des phonèmes. En français, on a emprunté les phonèmes w et h
aspirée aux langues germaniques. Ce sont des phonèmes qui n’existaient pas
en français quand le français se formait. On peut emprunter des
caractéristiques syntaxiques, comme l’ordre des mots. Sous l’influence de la
langue des Francs, l’ordre des mots en français a changé. Dans les langues
germaniques, le déterminant précède toujours le déterminé, au contraire du
français. Le français a emprunté ce caractéristique dans quelques cas.
L’influence germanique devient claire dans des noms de lieux. Dans les

régions franques, on peut voir des noms de lieux comme Neuville et dans le
Midi, on trouve Villeneuve.
- Le contact intensif: il y a un haut degré de bilinguisme. Tous les mots
peuvent être empruntés. Dans la structure, on peut également emprunter
toutes les caractéristiques, même si la conséquence est que la typologie d’une
langue change.
Quand un mot pénètre dans la langue, la première personne qui
emprunte n’est presque jamais connue. Il n’est pas nécessaire que les
emprunteurs soient parfaitement bilingues: quelquefois, on emprunte des mots
avec des articles, sans reconnaître ces articles. Il y a de différents facteurs qui
déterminent si un mot s’intègre à la langue: le prestige de la langue d’origine,
le prestige et le standing des gens qui utilisent le mot et la fréquence d’usage.

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