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L’ÉCART SÉMANTIQUE ENTRE LES MOTS FRANÇAIS ET LEURS ÉQUIVALENTS EN VIETNAMIEN

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UNIVERSITÉ DE CẦN THƠ
FACULTÉ DE PÉDAGOGIE
DÉPARTEMENT DE FRANÇAIS

L’ÉCART SÉMANTIQUE ENTRE LES MOTS
FRANÇAIS ET LEURS ÉQUIVALENTS EN
VIETNAMIEN

Mémoire de licence
Sous la direction de :

Étudiante :

M. Trần Thanh Ái

Hoàng Minh Thanh Xuân
Classe : NN0653A1
Code d’étudiant: 7063005

Cần Thơ, 2010

1


REMERCIEMENTS
Au cours de la réalisation de mon mémoire de licence, j’ai reçu beaucoup
d’aides dévouées et de soutiens chaleureux de tous les enseignants du
Département de français, ceux qui ont créé des c onditions favorables pour mon
travail de recherche. Je voudrais leur adresser mes sincères remerciements.
Ensuite, je voudrais adresser ma profonde reconnaissance à Monsieur
TRẦN THANH ÁI – mon directeur de recherche pour ses conseils, ses


renseignements, ses remarques et ses suggestions. C’est lui qui m’a aidé e avec
ardeur, m’a suivie tout au long de mon chemin de travail en espérant que je
rendrais un intérêt bien remarquabl e à mon mémoire.
Je remercie le Département de français de m’avoir fourni des livres
indispensables à notre recherche et de m’avoir apporté leur précieux soutien
pour la réalisation de ce travail
Je tiens à exprimer enfin mes remerciements infinis à mes am is qui m’ont
encouragée et m’ont donné des avis fort utiles .

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SOMMAIRE
INTRODUCTION ................................ ................................ ........................... 5
Chapitre premier
CADRE THÉORIQUE ................................ ................................ ..................
1. Qu’est-ce que traduire ? Qu’est-ce la traduction interprétative ?.............
1.1. Traduire, est-ce trahir ?................................ ................................ .....
1.2. L’approche interprétative ................................ ................................ .
2. Polysémie : ................................ ................................ ................................ ..
2.1. Les mots polysémiques à valeurs analogiques ................................ ..
2.2. Les mots polysémiques à valeurs opposées ................................ ......
2.3. Les mots polysémiques à valeurs d’ordres différents ........................
3. Qu’est-ce que l’écart sémantique dans la traduction interprétative ?.......
4. L’équivalence et la correspondance : ................................ ..........................
4.1. Qu’est-ce qu’une équivalence ? ................................ ........................
4.2. Qu’est-ce qu’une correspondance ? ................................ .................
5. Objectif de cette recherche ................................ ................................ .........
6. Méthodologie de recherche ................................ ................................ ........


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Chapitre deuxième
ANALYSE DU CORPUS ................................ ................................ ................
1. Le mot campagne (Leçon 5 : Programme pour le week-end, p. 22) ..........
1.1. Explication des dictionnaires témoins ................................ ...............
1.2. Analyse des écarts sémantiques ................................ .......................
1.3. Analyse des équivalents proposés par Le Phuong Than h ..................
2. Le mot train (Leçon 5 : Programme pour le week-end, p. 22) ..................
2.1. Explication des dictionnaires témoins ................................ ...............
2.2. Analyse des écarts sémantiques ................................ .......................
2.3. Analyse des équivalents proposés par Le Phuong Thanh .................
3. Le mot sens (Leçon 8 : À auto-école, p. 28) ................................ ................
3.1. Explication des dictionnaires témoins ................................ ...............
3.2. Analyse des écarts sémantiques ................................ .......................
3.3. Analyse des équivalents proposés par Le Phuong Thanh ..................
4. Le mot taille (Leçon 12 : À la mode, p. 42) ................................ ..................

4.1. Explication des dictionnaires témoins ................................ ...............

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4.2. Analyse des écarts sémantiques ................................ .......................
4.3. Analyse des équivalents proposés par Le Phuong Thanh ..................
5. Le mot temps (Leçon 17 : On déjeune, p. 52) ................................ .............
5.1. Explication des dictionnaires témoins ................................ ...............
5.2. Analyse des écarts sémantiques ................................ .......................
5.3. Analyse des équivalents proposés par Le Phuong Thanh ..................
6. Le mot jeu (Leçon 19 : Vos écrans !, p. 62) ................................ ................
6.1. Explication des dictionnaires témoins ................................ ..............
6.2. Analyse des écarts sémantiques ................................ .......................

6.3. Analyse des équivalents propo sés par Le Phuong Thanh ..................
7. Le mot course (Leçon 23 : À auto-école, p. 70) ................................ ..........
7.1. Explication des dictionnaires témoins ................................ ...............
7.2. Analyse des écarts sémantiques ................................ .......................
7.3. Analyse des équivalents proposés par Le Phuong Thanh ..................

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Chapitre troisième
CONCLUSION ................................ ................................ ................................ 43
BIBLIOGRAPHIE ................................ ................................ .......................... 44
WEBOGRAPHIE ................................ ................................ ............................ 46

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INTRODUCTION

La langue est un moyen d’expression de la pensée. C’est pourquoi à l’heure
actuelle l’apprentissage d’une langue étrangère, n’est plus seulement une nécessité
mais encore un moyen du succès. Mais comment peut-on maîtriser une langue
étrangère ? C’est un fait difficile.
Dans le cursus d’enseignement à l’université, le cours de la traduction
consiste à entraîner et à renforcer la capacité de maîtriser une langue, et j’ai
rencontré beaucoup de difficultés quand je traduisais un texte ou seulement un
petit paragraphe du français en vietnamien. D’abord, on doit atteindre la
compréhension globale d’un texte avant de commencer l’activité traduisante grâce
à un coup d’œil sur ce texte, sans chercher à comprendre tous les mots contenus
dans ce document. Cette technique de lecture rapide est à l’origine de la théorie
selon laquelle le réseau sémantique d’une production langagière n’est pas
constitué seulement d’élément s linguistiques, mais encore d’éléments extra linguistiques, tels que l’environnement (où apparaît le texte?), les caractères
formels (comment est-il présenté?), etc. Ce point de vue a contribué pour une large
part à libérer les apprenants de langue étrangère de la t radition philologique, pour
les orienter vers des approches plus fonctionnelles de la lecture. Mais cela n’est
pas suffisant pour la traduction, qui nécessite toujours les compréhension s les plus
approfondies possibles du texte à traduire, y compris les mo indres nuances des
mots utilisés, ce qui est souvent négligé dans l’approche globale du texte. Bernd
Stefanink a raison de dire que:
“Si la notion de « mot » a pu être remise en cause par des structuralistes, comme
André Martinet, dans le cadre d’une lingu istique de la langue, les mots ont
cependant une existence réelle pour le traducteur, qui doit savoir que le mot est
constitué d’un ensemble de sèmes – virtuels tant qu’ils sont hors contexte, comme
par exemple, dans le dictionnaire – dont seulement un sous-ensemble, chaque fois
différent est actualisé, selon les contextes dans lesquels entre ce mot .” (1993 :
66).

Quand nous avons compris le texte ou le paragraphe original, l e travail
suivant est la réexpression orale ou écrite en vietnamien. Cette dernière n'est pas

facile, car elle ne ressemble pas à ce qu'on comprend. Je trouve que dans plusieurs
situations, il n’y a pas de coïncidence sémantique absolue entre les mots français
et leurs équivalents en vietnamien. Dans ce cas, un mot a ce sens, mais dans
d’autres cas, il en a un autre. C’est pourquoi il peut provoquer des malentendus
chez nous dans la compréhension. De plus, le français et le vietnamien ont des

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façons différentes d’exprimer les idées, et cette langue pourra avoir plus
d’expressions que l’autre. C’est pour cette raison que le choix des mots, des
expressions, des structures grammaticales... en vue de la compréhension du public
sur le texte traduit provoque des soucis permanents du traducteur. Evidemment,
ces écarts obligent les étudiants à se débrouiller pour soigner leur traduction. La
plupart recourent à un dictionnaire pour traduire, le choix d’équivalents
convenables en vietnamien m’embarrasse toujours. C’est pourquoi les questions
posées sont:
- Comment choisit-on les équivalents en vietnamien qui correspondent à un
mot français?
- Quels sont les éléments qui déterminent le choix des équivalents ?
C’est la raison pour laquelle, pour bien comprendre l’idée d’un texte, on a
besoin des observations des mots accompagnés pour bien déterminer le contexte
puis pour bien trouver l’équivalent approprié .
Au long de mes études universitaires, je trouve que le s étudiants de langue
française même en quatrième année que nous sommes, ont du mal à traduire les
textes. En qualité d’un futur professeur, je souhaite trouver le meilleur
enseignement de la langue pour aider mes élèves dans la traduction et mes
collègues à tirer les meilleures solutions d’enseignement.
Je choisis le manuel ADO comme corpus d’analyse pour effectuer ma
recherche dans le cadre de mon mémoire qui a donc pour titre:

“ L’écart sémantique entre les mots français et leurs équivalents en
vietnamien”

Ma recherche comprend trois chapitres:
Le chapitre premier est réservé au cadre théorique concernant le sujet de
notre recherche. D’abo rd, je rappellerai sommairement la traduction
interprétative. Puis j’aborderai la polysémie. Ensuite, c’est l’explication de la
notion « l’écart sémantique ». Enfin, je parle de l’équivalence et la
correspondance.
Le deuxième est l’élaboration des listes de mots sélectionnées dans la
méthode de français ADO.
Le troisième est la conclusion.

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Chapitre premier

CADRE THEORIQUE
1. Qu’est-ce que la traduction ? Qu’est-ce la traduction interprétative ?
1.1. Traduire, est-ce trahir ?
Les études en traduction et en traductologie mettent l’accent sur
l’opposition entre traduction linguistique et traduction interprétative, au profit de
la traduction interprétative qui consiste « à comprendre le texte original, à
déverbaliser sa forme linguistique et à exprimer dans une autre langue les idées
comprises et les sentiments ressentis » (M. Lederer 1994, p.11). Autrement dit, la
traduction doit être conçue non pas au niveau du mot ou de la phrase, mais au
niveau du texte. De même, la distin ction entre traduction par correspondances et
traduction par équivalences constitue un des éléments de base des études
traductologiques qui privilégient la traduction par équivalences tout en

reconnaissant à la traduction par correspondances sa juste valeu r ainsi que ses
limites. Dans le triple processus de la traduction (compréhension – déverbalisation
– réexpression du sens), le sens l’emporte sur les unités linguistiques et « l’examen
du texte traduit relève certes l’existence de quelques correspondances de mots
mais il est essentiellement constitué d’équivalences de discours. » (M. Lederer
1994). Si l’accès au sens du texte original (ou l’interprétation) se trouve difficile à
cause des implicites immanents à la langue -culture en question, la réexpression
dans la langue-culture d’arrivée constitue de même une dure épreuve pour le
traducteur conscient de reproduire l’explicite et l’implicite, tout comme l’aspect
affectif dans le texte traduit, par des moyens qui ne correspondent pas toujours à
ceux de la langue-culture de départ, dont le recours à des synecdoques. Pourtant, le
choix entre traduction par équivalences et traduction par correspondances reste
même à nos jours une dualité vivace, car chacune de ces tendances présente ses
limites : l’une tâchant de privilégier la réception et l’aspect « naturel » du texte
traduit sacrifie les couleurs du texte original, l’autre s’attachant à l’exotisme et
l’étrangeté risque d’offrir un texte d’arrivée illisible. M. Lederer résume fort bien
cette dualité en avouant (1994, p.86) : « Je serais tentée de penser que les
controverses qui opposent les partisans de la fidélité à ceux de la liberté, dureront
tant que l’on parlera de ‘traduction’ de façon indifférenciée, demandant
globalement fidélité ou liberté, la lettre ou l’esprit, alors qu’il faut des
correspondances pour rendre la lettre lorsque besoin est, des équivalences pour

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rendre l’esprit. ». Bref, « Correspondances et équivalences sont intimement liées
dans le processus de la traduction. Jamais les unes ne l’empor tent intégralement
sur les autres. » (M. Lederer 1994, p.86).
De cette façon, même si le fait de « traduire » se trouve très souvent attaché
à l’action de « trahir » (le binôme tradutore-tradittore (traducteur-traître) en

témoigne), disons qu’il serait plu s sage de reconnaître qu’un texte peut tout à fait
prêter à de multiples traductions dans une autre langue -culture (et non à une
« traduction unique ») sans pour autant en être trahi, et que le choix de la bonne
traduction dépendrait à chaque fois du conte xte, de la situation, du type de public
visé et de l’usage envisagé pour le texte traduit.

1.2. L’approche interprétative :
Il s’agira ici de dire qu’on ne peut pas traduire sans interpréter . Interpréter,
dans un sens premier, consiste à élucider, à rend re claire ou encore à dévoiler un
sens caché. La traduction interprétative signifie donc la traduction qui est basée
plutôt sur l’interprétation du message que sur le décodage linguistique . La
traduction interprétative privilégie donc le transfert du conte nu du message en
reléguant la correspondance linguistique de deux langues concernées au plan
secondaire.
L’approche interprétative, associée à l’ESIT (École supérieure d’interprètes
et de traducteurs de Paris), propose une théorie qui s’applique essentiell ement à la
traduction orale mais également, selon ses partisans, à la traduction écrite et à tout
genre de texte. Elle est fondée sur le processus d’interprétation, de déverbalisation
et de reformulation. Pour les partisans de cette approche, appelée égale ment
théorie du sens, la démarche à suivre consiste à bien comprendre le sens du texte
original et à l’exprimer dans la langue d’arrivée ainsi qu’à identifier la théorie
interprétative à une traduction par équivalences , contrairement à la traduction
linguistique qui serait une traduction par correspondances. Lederer (1994 : 51)
différencie les deux en ces termes :
« les premières s’établissent entre des textes, les secondes entre des éléments
linguistiques, mots, syntagmes, figements ou f ormes syntaxiques.».

Mais cette approche de la traduction, étant basée sur la théorie du sens, ne
tient pas compte des représentations culturelles qui déterminent le sens.
De plus, dans l’oral comme dans l’écrit, traduire c’est interpréter, mais la

distance entre le traducteur et le texte est plus grande que celle qui sépare
l’interprète du discours. Cela ne doit pas cacher le fait que la démarche du texte au

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sens et du sens à un nouveau texte est la même que celle qui va d’un discours à son
interprétation. L’interprète a affaire à des discours, est celui qui traduit le contenu
d’une langue dans une autre langue en cherchant à découvrir les équivalences sans
qu’on puisse jamais affirmer que la reproduction est une reproduction exacte du
texte.
Dans un des ouvrages les plus riches qui aient été écrits sur la traduction,
George Steiner 1 remarque l’ « ambiguïté » du mot ‘interprète’ lorsqu’il compare
les termes français, anglais et allemand. En allemand, écrit -il, le Dolmetscher est :
« L’intermédiaire qui traduit les document s commerciaux, les questions des
voyageurs étrangers, les conciliabules diplomatiques et touristiques. Il acquiert
une formation dans des Dolmetscherschulen où les exigences sont rigoureuses au
niveau de la langue mais où l’on ne se préoccupe pas de « haute » traduction. »

En français, ajout-t-il, l’interprète,
« C’est le monsieur qui vous dépanne à la banque, dans les administrations ou les
agences de voyage, mais c’est aussi l’exégète et l’exécutant créateur. [...]
‘Traducteur’ par contre, comme le trans lator ou le traduttore, évoque, sans que
l’on s’y trompe, Amyot occupé à rendre Plutarque ou Christopher Logue en train
de broder sur l’Iliade. »

G. Steiner constate que :
« Le mystère du transfert de signification est, par essence, le même, qu’on
traduise un formulaire du bureau de poste ou le Paradiso de Dante ; »


Il n’en estime pas moins que :
« C’est au niveau supérieur que les manifestations sémantiques r elèvent au mieux
les problèmes théoriques et pratiques de la traduction, les rattachent plus
étroitement aux phénomènes généraux du langage et de l’esprit. »
(Steiner, G. (1975): After Babel. Aspects of Language and Translation, Oxford
University Press, Londres. Traduction française de Lotringer, L. (1978): Après
Babel, une poétique du dire et de la tra duction, Albin Michel, pp. 236-237.)

G. Steiner n’a pas tort mais, s’agissant du processus, celui que l’on peut
observer en interprétation de conférence est le plus immédiatement accessible.
L’interprétation de conférence représente à l’état pur le transfe rt de sens qui se
produit, lors du passage de la manifestation sensible d’un discours ou d’un texte, à
la pensée du traducteur puis de celle -ci à une autre manifestation sensible.
Les bons interprètes sont en mesure de saisir l’inté gralité du sens des
discours et de le transmettre. La pratique de la consécutive puis de la simultanée,

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acquise sur le terrain puis affiné dans l’enseignement, a permis de dégager les
notions fondamentales de la théorie interprétative.
Dès les débuts de l’ESIT, en 1956, les inter prètes de conférence ont
appliqué à leur enseignement les principes tirés de leur expérience. Ils donnaient
aux étudiants des conseils empiriques : « Ne cherchez pas à ‘traduire’, dites ce que
vous comprenez ; pour comprendre correctement, pensez à la qual ité en laquelle
s’exprime l’orateur, pensez au interlocuteurs auquels il s’adresse, aux circonstances dans
lesquelles qu’il parle… »

2. Polysémie :
La polysémie correspond à la propriété qu'ont certaines unités lexicales

d'avoir plusieurs sens. La poly sémie est la qualité d'un mot ou d'une expression qui
a deux voire plusieurs sens différents. Il existe plusieurs types de mots
polysémiques :

2.1. Les mots polysémiques à valeurs analogiques :
Il s’agit des mots qui ont un rapport de ressemblance sémanti que entre les
sémèmes
Exemples


Blanc : peut désigner la couleur, l'espace, et le vin



Rouge : peut désigner la couleur, le vin, la race, la colère, le communiste…



Vivre : peut signifier exister, subsister, habiter, expérimenter, traverser



Indien : peut désigner un habitant de l'Inde, ou un autochtone d'Amérique.



Américain : peut désigner ce (ou celui) qui vient de l'Amérique, ou qui vient
des États-Unis.




Clarté : peut signifier lumière, transparence, et intelligibilité

2.2. Les mots polysémiques à valeurs opposées
Il s’agit des mots qui désignent à la fois une chose et son contraire.


Hôte : désigne selon le contexte celui qui reçoit ou celui qui est reçu ;



Plus: il y en a plus (il y en a davantage) ou il n'y en a plus (il n'en reste pas).



Amateur : désigne selon le contexte une p ersonne avertie ou ignorante ;

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2.3. Les mots polysémiques à valeurs d’ordres différents
Ce type est souvent considéré comme homonyme.
Il s’agit des mots qui désignent à la fois une personne et une chose :

Katz et Fodor, proposent une analyse sémique du sémème "canard" sous
forme d'arborescence dans la tradition générative transformationnelle :

Analyse sémique de canard (schéma de Katz et Fodor)

C'est la mise en discours qui permettra de désambiguïser et de rendre

monosémiques les unités lexicales polysémiques en langue.

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Il est très rare qu'une unité lexicale soit complètement monosémique en
langue, sauf pour certains lexèmes faisant partie d'un vocabulaire très spécialisé :
hadron = particule chimique susceptible d'interaction for te.
Dans les autres cas, même si l'ambiguïté reste possible au moment de
l'énonciation :
Qu'est-ce que c'est que tous ces canards ? (le locuteur le dit devant un lac
ou en écoutant de la musique)
La plupart du temps, le lexème polysémique se monosémise en passant en
discours :
Oh j'ai vu un canard ! (monosémie)
Oh j'ai entendu un canard ! (animal ou fausse note d'un instrument à cuivre
ou à vent)
J'étudie les canards de Lorenz le biologiste (animal).
J'étudie les canards de Louis Armstrong le saxophonis te (plutôt les fausses
notes que les animaux dans son jardin).
J'ai aperçu un canard (l'animal et pas le journal à cause de l'instantanéité du
procès apercevoir).

3. Qu’est-ce que l’écart sémantique dans la traduction interprétative ?
Quand on traduit un texte, on peut toujours constater qu ’entre deux langues
il existe toujours des écarts sensibles , non seulement du point de vue de la forme
ou de l’expression, mais aussi du point de vue du sens ou du contenu. On pa rle ici
du point de vue du sens. Observer les exemples suivants :
a. Il affiche un grand luxe.


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b. Cette entreprise affiche un chiffre d’affaire de …
D’après le dictionnaire « le Petit Robert », le verbe afficher signifie :
Vt. 1. Publier, annoncer au moyen d’affiches ( niêm yết, yết thị, bố cáo…) ;

2. Montrer ostensiblement, faire étalage de (phô bày, phơi bày…) ;
3. Inform. Présenter des données sur un écran (hiển thị lên màn hình vi tính) ;
Vpr. Se montrer avec ostentation (được trưng ra, phô bày ra…).

Donc pour l’exemple a, on peut traduire en anh ấy phô bày một sự xa xỉ.
Et l’exemple b, peut-on utiliser aussi le mot phơi bày pour le mot affiche :
doanh nghiệp này phô bày số danh thu là… ? si en français, le verbe afficher peut
être employé indifféremment pour le sujet nom de personne et nom de chos e, mais
en vietnamien, le verbe phô bày va avec l’exemple a., mais pas avec l’exemple b.
On doit chercher un autre mot qui peut exprimer ce que veut dire affiche un chiffre
d’affaire, mais qui peut être procédé d’un sujet nom de chose. Donc on peut dire :
Doanh nghiệp này đạt số doanh thu là ...
Doanh nghiệp này có số doanh thu là …
À partir des exemples ci-dessus, on trouve qu’il n’y a pas de coïncidence
sémantique absolue entre les mots français et leurs équivalents en vietnamien.
Dans ce contexte, un mot a ce sens, mais dans d’autres c ontextes, il en a un autre.
On appelle cela l’écart sémantique entre deux langues.
F. de Saussure a remarqué comme suit :
« si les mots étaient chargés de représenter des concepts donnés d’avance, ils
auraient chacun, d’une langue à l’autre, des correspondants exacts pour le sens :
or il n’en est pas ainsi » (1960 : 161 ).

4. L’équivalence et la correspondance :

La traduction interprétative est une traduction par équivalences, la
traduction linguistique est une traduction par correspondances. Pour bien cerner les
problèmes posés par la traduction, il est nécessaire d’éclaircir ces deux notions clés.
4.1. Qu’est-ce qu’une équivalence ?
On reprend l’exemple de la deuxième partie. Pour exprimer le premier sens
du verbe afficher (publier, annoncer au moyen d’affiches), en vietnamien, on a les

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mots : niêm yết, yết thị, bố cáo, công bố ... On nomme ces mots qui sont des mots
équivalents. Donc, qu’est-ce-qu’une équivalence ?
Les équivalents sont les mots qui ont les sens équivalents d’un mot dégagé
de son contexte, les mots équivalents peuvent quelques fo is remplacer eux-mêmes,
mais quelque fois ils ne peuvent pas faire cela ou s’ils font les remplacements, ils
auront un sens différent. Donc, si un mot en français a n sens, alors chaque sens
aurait m équivalents. Par conséquent, le nombre d’équivalents d’un mot français
sera: n X m. C’est la raison pour laquelle, quand on cherche à comprendre un texte,
on doit déterminer les sens des mots. Quand on fait la traduction d’un texte en un e
autre langue, on doit en même temps déterminer le sens et les équivalents qui
correspondent aux mots.

4.2. Qu’est-ce qu’une correspondance ?
En traduction, la correspondance d’un terme est sa signification
préalablement définie dans une autre langue. Ainsi donc, on peut la trouver dans
les dictionnaires bilingues. Elle s’oppose à l’équivalence. L’équivalence est une
correspondance inédite. Elle est le mode de tradu ction générale, n’excluant pas
pour autant les correspondances que justifie l’existence d’élém ents qui
correspondent en toutes circonstances : évocation hors contexte ou emploi dans un
texte.

La traduction pour être réussie, doit viser à établir une équivalence globale
entre le texte original et le texte traduit , les correspondances répondant à des
besoins ponctuels alors que leur application systématique ne permet trait pas
d’obtenir cette équivalence. Les raisons pour lesquelles la mise en correspondance
systématique des éléments de deux langues ne produit pas de bonne s traductions ne
sont pas faciles à discerner, mais la mauvais e qualité de ce genre de traduction
saute aux yeux.
C’est en interprétation simultanée que le peu d’intelligibilité de ce type de
traduction apparaît le plus clairement : l’auditeur ne ressent pas seulement la
traduction comme lourde et peu agréable, il la trouve inintelligible car la contin uité
et la vitesse du débit oral n’autorisent ni pause de réflexion, ni retour en arrière. La
traduction par correspondances est dans ce cas totalement inopérante. Dans l’écrit,
le manque d’intelligibilité est moins net, mais une traduction par corresponda nces
généralisées est lourde, peu agréable à lire.
La mise en correspondances de deux langues est le premier niveau de la
traduction ; s’agissant de vocables ou de phrases isolés, elle peut être utile dans

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l’enseignement des langues ; s’agissant de termes monoréférentiels, elle est
presque toujours indispensable ; s’agissant de textes entiers, elle est inopérante.
Forts de ces observations, traducteur et interprètes recherchent la réussite de la
traduction dans une équivalence entre les textes.

5. Objectif de cette recherche :
L’objectif principal de cette recherche est d’étudier le degré de l’écart
sémantique entre certaines classes de mots français utilisés dans ce manuel et leurs
équivalents en vietnamien pour que l’enseignant puisse choisir des stratég ies dans
l’enseignement.


6. Méthodologie de recherche :
Pour procéder à ce travail, je suis la démarche suivante:
Sélectionner les mots utilisés dans la méthode de français ADO et qui
présentent des écarts sémantiques entre eux et leurs équivalents en vie tnamien. Je
sélectionne les mots selon les critères suivants : ils sont les noms utilisés souvent
dans la vie quotidienne ou dans les textes littéraires, ils ont beaucoup de sens et de
locutions qui peuvent faire l’ embarras chez les élèves dans la sélection du sens
exact d’un mot.
Analyser et comparer les sens pour trouver l’écart grâce à un dictionnaire
monolingue (Le Petit Robert électronique, version 2.1., 2001) et un dictionnaire
français – français – vietnamien (Lê Phương Thanh, 1999, Maison d’éditions Văn
hoá Thông tin.) car le premier est rédigé sérieusement par une équipe de
scientifiques connus et utilisé comme ouvrage de référence. Le deuxième
dictionnaire est très connu pour son contenu assez volumineux, no tamment pour
son format « de poche », très pratique pour les élèves vietnamiens.

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Chapitre deux

ANALYSE DU CORPUS
Dans cette partie, j’analyse les mots qui peuvent provoquer les difficultés
chez les élèves et que j’ai relevés du manuel ADO.

1. Le mot campagne (Leçon 5 : Programme pour le week-end, p. 22)
1.1. Explication des dictionnaires témoins

Campagne n.f.

Le Petit Robert

Lê PhươngThanh

I.
1. Vx Vaste étendue de pays découvert.
1. đồng bằng.
2. (1671) La campagne : les terres cultivées,
hors d'une zone urbaine (opposé à ville).
3. Ensemble des lieux fertiles, hors des 2. nơi thôn dã.
villes.
II. Spécialt
1. (1587) Étendue de terrain, zone où l es
armées se déplacent, lorsqu'elles sont en
guerre (opposé à camp, place forte).
2. Par ext. (1671) L'état de guerre, les
combats, pour une armée.
Faire campagne : participer à une opération - Faire campagne: tòng quân
de guerre.
Loc. Se mettre en campagne: se mettre sur - Se mettre en campagne : đi tìm
le pied de guerre, commencer une opération.
Spécialt Se dit d'une unité chargée de la
recherche des renseignements et du contact
avec l'ennemi qui part en opérations. Fig.
Partir pour une recherche méthodique.
3. (1798) Ensemble de travaux civils menés
pendant une période déterminée, et destinés
à se reproduire.
 Action de communication limitée à une 4. cuộc vận động
période précise et à un objet précis.


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1.2. Analyse des écarts sémantiques :
On voit que dans le dictionnaire « Le Petit Robert » (désormais LPR), le
mot campagne a plus de significations que dans le dictionnaire français -françaisvietnamien de Le Phuong Thanh. (désormais LPT)
Partie I :
Pour la première signification, la correspondance vietnamienne est đồng
bằng et pour la deuxième, sa correspondance vietnamienne nông thôn renvoie à :
khu vực dân cư tập trung chủ yếu làm nghề nông, phân biệt với thành thị.
Quant à la troisième signification, on peut trouver sa correspondance en
vietnamien est nơi thôn dã.
Partie II :
On ne trouve pas dans le dictionnaire de Le Phuong Thanh la
correspondance en vietnamien de la première signification , ici on peut comprendre
que c’est nơi đóng quân.
Comme la dernière, la signification deux n’a pas de correspondance
vietnamienne, on peut utiliser le groupe de mot chiến đấu pour expliquer cette
signification.
À partir des locutions de cette signification, le vietnamien a des mots qui
sont un peu coïncidence : tòng quân et đi tìm.
On trouve que le mot chiến dịch correspond à la signification trois.

1.3. Analyse des équivalents proposés par Le Phuong Thanh
a. Pour exprimer les terres cultivées, hors d'une zone urbaine , en
vietnamien, on dit nông thôn, đồng ruộng, đồng quê, thôn quê, nơi thôn dã…
Exemple (Ex) : Ce week-end, je vais à la campagne avec ma famille.
Dans cette phrase, on peut choisir le mot nông thôn pour traduire le mot
campagne. Donc la traduction de cette phrase est : Tôi về nông thôn chơi cùng gia

đình vào dịp cuối tuần.
b. Pour l’idée « Ensemble de travaux civils menés pendant une période
déterminée, et destinés à se reproduire », on a les mots : đợt vận động, chiến
dịch…
Ex : J’ai participé à une campagne électorale l’année dernière.

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Dans cette phrase, le mot électorale a le sens tuyển cử - tranh cử - bầu cử...
Pour ce contexte, on peut choisi les mots cuộc tranh cử, đợt vận động, chiến dịch
pour le mot campagne. C’est pourquoi, cette phrase pourra être traduite comme
suit: tôi đã tham gia vào một cuộc tranh cử (đợt vận động ou chiến dịch tranh cử)
vào năm ngoái.

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2. Le mot train (Leçon 5 : Programme pour le week-end, p. 22)
2.1. Explication des dictionnaires témoins

train n.m.
Le Petit Robert

Lê PhươngThanh

I.
1. Vx File de bêtes de somme qui suivent
qqn. Train de mulets.
2 . Techn. Suite ou ensemble de choses 3. Bộ, hệ thống hoạt động đồng

semblables qui fonctionnent en même bộ.
temps.
3. Milit. Train des équipages*. Train de
combat. — Absolt Le train. Unités, soldats
du train.
4 . Vx Ensemble
de domestiques,
chevaux, voitures qui accompagnent une
personne.
II. (1829; emploi absolu de I, 1o) La 2. xe lửa
locomotive et l'ensemble des voitures
( wagon) qu'elle traîne.
- T.G.V : xe lửa cao tốc
 T.G.V. Train corail*. Train monorail.
Loc. Comme une vache regarde passer
- Prendre le train en marche :
un train: avec un air passif, abruti.
tham dự nửa chừng một công việc
Prendre le train en marche : s'associer à
une action déjà en cours; assumer la
continuité d'une entreprise.
- xe lửa
Le train: moyen de transport ferroviaire.
Par anal. Jouet d'enfant représentant un
train en miniature, avec sa voie ferrée.
Offrir un train électrique à un enfant.
III.
1. (XIIe) Vieilli Manière d'aller, d'évoluer,
marche (des choses).
TRAIN DE VIE : vieilli genre de vie,

manière de vivre
2. Allure du cheval, d'une monture, et
par ext. d'un véhicule ou d'un c oureur, d'un
marcheur.

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3. Loc. adv. (1636) EN TRAIN : en
mouvement, en action, ou en humeur d'agir. - En train : đang đi, đang chạy
4. Loc. prép. (1666) EN TRAIN DE... (en - En train de : đang thực hiện
tour négatif) : disposé à.
IV. Partie qui traîne.
1. (1467) Partie qui porte le corps d'une 5. bộ bánh xe.
voiture et à laquelle sont attachées les
roues.
2. (XVIe) Partie de devant, de derrière des 6. phần thân của động vật tứ chi.
animaux de trait, des quadrupèdes.
7. phần mông
Pop. Derrière.
3. (1680) Techn. Anciennt Partie d'une
presse d'imprimerie sur laquelle on posait la
forme.

2.2. Analyse des écarts sémantiques :
Il reste encore quelques significations qu’on peut tro uver dans Le Petit
Robert mais pas dans le dictionnaire de Le Phuong Thanh.
Partie I :
On peut trouver seulement la correspondance vietnamienne de la
signification deux.

Pour les significations première (File de bêtes de somme qui suivent qqn ) et
quatrième (Ensemble de domestiques, chevaux, voitures qui accompagnent une
personne), leurs sens sont un peu semblables. À partir de ces explications, on peut
donner les mots comme đoàn người, đoàn xe, đoàn gia cầm, đoàn ngựa, hàng,
dãy…Mais pour le dictionnaire de LPT, on a trouvé que la correspondance en
vietnamien de ces deux significations est đoàn, cette correspondance ne généralise
pas le sens du mot « train » dans cette partie. Autrement dit, il n’y a pas de la
correspondance exacte entre les éléments de deux systèmes linguistiques.
Quant à la signification trois : Milit. Train des équipages*. Train de combat .
Cette dernière a le sens dans le militaire, c’est pourquoi on peu t l’expliquer par
đoàn quân, đoàn người et Train de combat par tàu chiến.
Partie II :

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La correspondance en vietnamien de la signification première est xe lửa (xe
có đầu máy kéo nhiều toa chạy tr ên đường ray), mais au niveau des locutions
constituées à partir de cette entrée , on ne trouve pas toutes ses correspondances.
Par exemple : T. G. V (Train à grande vitesse) : xe lửa cao tốc, prendre le train en
marche : tham dự nửa chừng một công việc. On utilise les mots thụ động, ngu
ngốc… pour exprimer la locution Comme une vache regarde passer un train et xe
lửa đồ chơi pour Jouet d'enfant représentant un train en miniature, avec sa voie
ferrée.
Partie III :
LPR a expliqué les significations première et deuxième : la première
signification est Manière d'aller, d'évoluer, marche (d es choses) qui peut être
compris par dáng đi, cách tiến triển, chiều hướng et la deuxième signification est
allure du cheval, d'une monture, et par ext. d'un véhicule ou d'un coureur, d'un
marcheur qui correspondent aux équivalents vietnamiens suivants dáng đi của....

Mais tandis que dans le dictionnaire de LPT, on a trouvé seulement le sens en
vietnamien qui correspond aux deux significations cách đi, nước bước (allure,
vitesse), on voit que la correspondance vietnamienne n’exprime pas tous les
équivalents possibles de deux significations. Donc on trouve clairement que le sens
du mot train et ses équivalents vietnamiens ne se coïncident pas.
Partie IV :
Il y a seulement la troisième signification dont on ne trouve pas la
correspondance vietnamienne.

2.3. Analyse des équivalents proposés par Le Phuong Thanh
a. Pour le sens « la locomotive et l'ensemble des voitures qu'elle traîne », en
vietnamien, on peut dire : đoàn hỏa xa (xưa), đoàn tàu hỏa, đòan xe lửa, xe lửa,
tàu hỏa, hoả xa (xưa), chuyến xe, chuyến tàu, toa tàu, tàu…
Ex : Un train est un véhicule guidé circulant sur des rails.
Pour cette phrase, on doit choisir les mots xe lửa, tàu hỏa, hoả xa (xưa)
pour le mot train car le mot véhicule est un mot au singulier, c’est pourquoi on ne
peut pas choisir les autres mots pour ce cas.
La traduction de cette phrase est : Xe lửa (tàu hỏa, hoả xa) là một phương
tiện được điều khiển chạy trên đường ray
Ex : Quand on monte dans le train, nous pouvons rencontrer des inconnus.

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Pour le mot train ici, on doit choisir le mot toa tàu ou tàu. Donc on a la
traduction de cette phrase : Khi chúng ta bước lên toa tàu, chúng ta có th ể gặp gỡ
nhiều người không quen.
b. Pour marquer les deux idées « Ensemble de domestiques, chevaux,
voitures qui accompagnent une personne » et « File de bêtes de somme qui suivent
qqn », on peut avoir les mots : đoàn, đoàn người, đoàn xe, đoàn ngựa, đoàn

thuyền…, đàn, đám, nhóm, bầy, lũ, hàng, dãy, dây, dọc, chuỗi…
Ex : Elle est partie avec son train.
Dans cette phrase, le mot train peut être traduit par les mots : đám tuỳ tùng
(những người đi theo để giúp việc), đám người, đoàn người… et la traduction est :
cô ta đi khỏi cùng với đám tuỳ tùng.
Ex : Un train de mulet.
On utilise le mot hàng ici, alors quand on dit un train de mulet, c’est à dire
một hàng la.
c. Pour désigner Manière d'aller, d'évoluer, marche (des choses ), allure du
cheval, d'une monture, d'un véhicule ou d'un coureur, d'un marcheur , on peut dire
en vietnamien : cách đi, cách chạy, nước đi, nước bước, nước chạy, bước đi, tốc
độ, tiến triển, chiều hướng…
Ex : les cyclistes vont grand train sur la piste.
Dans cette phrase, le mot train ici marque la manière d’aller. On peut
comprendre cette phrase comme : Những vận động viên xe đạp phóng nhanh trên
đường đua.
Ex : les chevaux vont petit train sur le gazon.
Et pour ce cas, train désigne allure du cheval, donc la traduction de cette
phrase est : những chú ngựa bước đi thong thả trên bãi cỏ.

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3. Le mot sens (Leçon 8 : À auto-école, p. 28)
3.1. Explication des dictionnaires témoins

sens n. m.
Le Petit Robert

Le Phuong Thanh


I
1 Faculté d'éprouver les impressions que
font les objets matériels
physiol. Système récepteur unitaire d'un e
modalité spécifique de sensations
(correspondant, en gros, à un organe
déterminé).

1. giác quan

Le sixième sens : l'intuition.
 Loc. Cela tombe sous le sens: cela va de
soi, c'est évident.

- Cela tombe sous le sens : dĩ
nhiên, rõ ràng.

2 Au plur. Littér. et vieilli LES SENS.
Chez l'être humain, Instinct se xuel, besoin
de le satisfaire.

- dục tình, tình dục

3 LE SENS DE... : faculté de connaître
d'une manière immédiate et intuitive
(comme par une sensation).

2. trực giác, tri giác


 Spécialt, vx Sens interne, intime: la
conscience.
Mod. Le sens moral : la conscience morale.
II
1 Vieilli (et dans des expr.) Faculté de bien
juger.
2 Mod. BON SENS : capacité de bien
juger, sans passion, en présence de
problèmes qui ne peuvent être résolus par un
raisonnement scientifique.
3 SENS COMMUN : manière de juger,
d'agir commune à tous les hommes (qui
équivaut au bon sens).
Ça n'a pas le sens commun : c'est
déraisonnable.
4 (Dans à mon, son sens, dans le sens, en

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un sens, etc.) Manière de juger (d'une
personne).

3. Ý kiến, cách phán đoán.

 Manière de voir, point de vue particulier.
III
1 Idée ou ensemble d'idées intel ligible que
représente un signe ou un ensemble de
signes.


4. ý nghĩa

 Spécialt Concept évoqué par un mot, une
expression, correspondant à une possibilité
de désignation (objet, sentiment, relation,
etc.).
2 Idée intelligible à laquelle un objet de
pensée peut être rapporté et qui sert à
expliquer, à justifier son existence.

5. Phương hướng, chiều, bề, phía

3.2. Analyse des écarts sémantiques :
Après avoir observé les deux colonnes ci -dessus, les correspondances
vietnamiennes dans le dictionnaire de LPT ne sont pas suffisantes par rapport aux
significations du dictionnaire LPR.
Partie I :
Pour la signification première « Faculté d'éprouver les impressions que font
les objets matériels », on utilise le mot cảm giác pour exprimer cette idée. Et
l’idée: Système récepteur unitaire d'une modalité spécifique de sensations
correspond à giác quan.
On ne trouve pas la correspondance en vietnamien de la troisième
signification. Pour expliquer cette signification, on peut utiliser trực giác pour LE
SENS DE, ý thức pour Sens interne, intime, ý thức đạo đức pour Le sens moral.
Partie II :
La première signification « Faculté de bien juger » peut être rendue en
vietnamien năng lực phán đoán tốt. La signification deux « BON SENS », –
capacité de bien juger, sans passion, en présence de problèmes qui ne peuvent être
résolus par un raisonnement scientifique – peut être traduite en vietnamien en khả

năng phán đoán tốt khi đối diện với vấn đề bằng lập luận khoa học et la
singification 3 « SENS COMMUN: manière de juger, d'agir commune à tous les
hommes (qui équivaut au bon sens », en cách phán đoán, tác động chung vào
người có khả năng phán đoán . On trouve dans le dictionnaire de LPT les
équivalents de toutes les trois significations : lương tri (khả năng hiểu biết, nhận

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thức đúng đắn điều phải trái, đúng sai h ình thành ở con người qua thực tiễn cuộc
sống) et lẽ phải (điều được coi là phải, là hợp đạo lí). Pour le mot lương tri, il est
un peu analogue à la signification 2 mais quant au mot lẽ phải, il n’est pas
concordant avec la signification 2 ni avec la signification 3. Ici l’écart entre les
sens sont grands, les équivalents vietnamiens ne font pas ressortir le sens du mot
sens ici.
Pour la locution Ça n'a pas le sens commu n, on a không hợp lý et pour
Manière de voir, point de vue particulier , quan điểm đặc biệt.
Partie III :
Pour la signification Idée ou ensemble d'idées intelligible que représente un
signe ou un ensemble de signes, sa correspondance en vietnamien est ý nghĩa (nội
dung chứa đựng trong một hình thức biểu hiện bằng ngôn ngữ, văn tự hoặc bằng
một kí hiệu nào đó).
Quant à la signification : concept évoqué par un mot, une expression,
correspondant à une possibilité de désignation (objet, sentiment, relation, etc.) : on
peut la comprendre par ý nghĩa ou giá trị. Et le reste, on utilise le mot chiều hướng
ou phương hướng pour l’exprimer.

3.3. Analyse des équivalents proposés par Le Phuong Thanh
a. Si en français, on utilise les mots « orientation ou direction » pour
exprimer le mot sens, en vietnamien, Le Phuong Thanh a présenté dans

son dictionnaire beaucoup d’équivalents comme phương hướng, chiều hướng,
chiều, bề, phía.
Ex : Retouner en tous sens : lật mọi phía.
Sens unique : (đường) một chiều.
b. Pour exprimer manière de juger (d'une personne) , on peut utiliser des
équivalences vietnamiennes comme ý, ý kiến, ý kiến cá nhân, cảm nghĩ, cảm
tưởng, quan điểm.
Ex : À mon sens, je pense que…
(Theo ý tôi, tôi nghĩ là ... ou theo ý kiến- quan điểm của tôi, tôi nghĩ là…)
c. Pour exprimer le mot sens au pluriel, il y a des équivalences suivants
nhục dục, tình dục, xác thịt…
Ex : Les plaisirs des sens. (thú vui xác thịt)

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