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COELENTERES, EGHINODERMES, PROTOZOAIRES

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HISTOIRE NATURELLE
FRANCE
17'

PARTIE

CŒLENTÉRÉS
ÉGHINODERMES,

PROTOZOAIRES

AVEC 187 FIGURES DANS LE TEXTE
PAR

Albert

GRANGER

MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX

PARIS
MAISON EMILE DEYROLLE

LES FILS D'EMILE DEYROLLE,
46,

RUE DU BAC

Editeurs



\b


INTRODUCTION

Tous ceux qui ont parcouru

les

bords de la

mer

ont remarqué, parmi les nombreuses épaves que
flot

abandonne

Oiu^sins, Etoiles et

et

vainement à connaître

les

animaux

si


:

Anémones de mer, Méduses, Poly-

piers, Spongiaires, etc.,

ces

le

formes bizarres

sur la plage, ces

beaucoup ont cherché

noms

intéressants.

Il

mœurs

et les

en

existe,


de

effet,

peu d'ouvrages spéciaux sur ces embranchements
de l'histoire naturelle,

et le

plus souvent ces traités

ne sont consacrés qu'aux détails de la classification
et

de Tanatomie.

Nous avons essayé dans

de combler cette lacune

et,

en élaguant

ce

volume

les


détails

trop scientifiques, d'intéresser les débutants à l'étude

de trois classes d'animaux

:

— Spongiaires, dont

lentérés,

sation sont

si

Echinodermes,
les

mœurs

et



Cœ-

Torgani-

intéressantes et généralement


si

peu

connues.

Dans

ce but nous avons puisé dans les meilleurs

ouvrages

les

plus exacts,

renseignements

les plus précis et Jes

que nous avons complétés par nos


INTRODUCTION

Il

observations personnelles


faites

pendant vingt

années de recherches persévérantes sur les. côtes de
France.
Enfin nous avons complété ce volume par les
Frotozodires, ces

forment

la limite

organismes microscopiques qui

extrême du règne animal.
A. G.

Les nombreuses figures qui accompagnent cet
ouvrage, ont été dessinées par S. Ilugard
toutes ont été faites d'après
tains types,

dont

;

presque

nature; toutefois cer-


les échantillons naturels faisaient

défaut, ont été exécutées d'après les auteurs,

Agassiz,

Bremh, Claus, Cuvier,

Perrier, etc..

Les Editeurs.

tels


ÉIIHIIDERIS, CIElEliRÉS, SPOILIIRIS,

GENERALITES
Les Echinoclermes, les Cœlentérés

et les Spongiaires,

que

nous réunissons dans ce volume, étaient désignés autrefois

sous

cette


le

nom

général de ^ooj;% /es (animaux-plantes

;

dénomination assez vague avait rinconvéniont de

animaux de

n'être pas applicable à tous les

chement

:

en

Zoanthaires)

efTet, si

beaucoup

cet

embran-


d'entre eux 'CoraUiaircs.

peuvent, par leur forme, être rapprochés

des plantes, d'autres en diffèrent sensiblement [Oursins,
Etoiles de mer, Holothuries). Aussi le
été

admis par Lamarck

et G.

nyme d'rt;im<^ir7r«2/ort?ie ou
d'éminents naturalistes

radiaire.
:

de

mot Zoophyte

Cuvier que

n'a-t-il

comme

syno-


Grâce aux recherches

Blainville,

Milne-Edwards, d'Orbigny, Dujardin,

Ehrenbcrg,

etc., et

aux

ré-

cents travaux de M. le professeur Perrier, les Zoophytcs

ont été mieux connus

et

une

classification rationnelle a
1


HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE

2


pu

être établie

;

toutefois

il

reste encore bien des dé-

couvertes à faire dans ces embranchements, dont l'étude
était autrefois si négligée.

Les Zoophytes constituant, avec les Protozoaires, les

formes

les plus

tébrés,

il

existe

simples


plus inférieures des Inver-

et les

dans la Nature un enchaînement

tel

que

plus on descend l'échelle des organismes, plus on voit

pour séparer ces Animaux des

s'augmenter

les difficultés

Végétaux,

on arrive à un degré où

et

il

d'établir de limites certaines entre le

règne végétal


de la vie animale nous n'en

et la fin

rons qu'un exemple

:

n'est plus possible

commencement du
;

cite-

la place des Desmidiées et &q^ Diato-

mées est encore incertaine pour

beaucoup de

naturalistes.

Les Spongiaires ne sont séparés du règne végétal que

par

les

Protozoaires


et

;

le

zoologiste,

s'il

poursuit

le

cours de ses investigations, ne rencontre plus ensuite

qu'une forme primitive, une substance fondamentale
[sarcode

ou protoplasma) qui

de la vie.

Pour

protoplasma

les


est l'expression la plus simple

disciples de l'école

est l'origine de la création,

tribuent à des pouvoirs surnaturels.

à discuter

ici

matérialiste le

que d'autres

at-

Nous n'avons pas

ces différentes théories et nous laisserons

à l'appréciation de chacun la solution de ce problème si
complexe qui n'est pour beaucoup de naturalistes qu'un
article de foi.

Nous avons

divisé ce


volume en quatre parties

ÉCHINODERMES.

CŒLENTÉRÉS.
SPONGIAIRES.

PROTOZOAIRES.

:


CLASSIFICATION

W

Chacune de ces divisions coniprend

les i^enseigne-

ments indispensables sur l'organisation,

composent

cet

les

mœurs


et

remarquables des animaux qui

les particularités les plus

embranchement,

ainsi

que rénumération

des espèces appartenant à la faune Française.

CLASSIFICATION
Les premiers essais d'une classification de ces ani-

maux

ont été tentés par Linné, qui les plaçait dans sa

En 1812 Georges Cuvier établit

classe des Yers [Vermes).

une

rationnelle en créant pour les

classification plus


Zoophytes un embranchement spécial
nes, qu'il divisa

en 5 classes

:

Animaux rayon-

:

Échinodermes.
Vers intestinaux.
Acaléphes.
Polypes.
Infusoires.

La

classification de Cuvier subit plus tard de

breuses modifications
et

:

les

nom-


Infusoires furent séparés

placés parmi les Protozoaires fiu.r\(W^ que les

Royonms

étaient divisés en Cœlentérés et Echinodermes.

De

Blainville, en

1834^ éloigna

phytes certains animaux

et

du type des Zoo-

partagea ses Âctinozoaires

en cinq classes; Milne-Edwards subdivisa l'embranché-


HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE

A


ment des Zoophytes en deux sous-embranchements:
l

Les Radiaîres

.

{

Les

Globuleux

Héléromorphes

ou

(

/

Echinodermes.
Acalèphes.
Polypes.
Infusoires.
Spongiaires.

Les Infusoires constituent aujourd'hui l'embranclie-

ment des Protozoaires, avec les RMzopodes (Foraminifères et les Or èg avinés.

Nous adoptons pour ce volume la classification de
i

Claus

en sépa'rant toutefois les Spongiaires des

(1),

Cœ-

lentérés pour en former, d'après l'exemple de M. le pro-

fesseur Perrier,

un embranchement

spécial.

ECHINODERMES
Ire

CLASSE

:

t)c

(


Tessellcs.
Articulés.

\

Stellérides.

)

Crinoides

Astérdides (Etoiles de

mer)

ji

[

3^

CLASSE

Ecliindides [OwTSin^).

Oursins

l'éguliers.

Clypéostroïdes.


.

(

(

HolotJiuries

Spatangoïdcs.
Holothuries

ambulantes

{pédala).

\

{

CŒLENTERES

Ophiuridcs.

Holothuries apodes

{Zoophytes)
l^i"

l'e


CLASSE

:

(ajOo<:/<'/).

Anlhozoaires =z Coralliaires

ORDRE

Alcyonaires.
2e

ORDRE

Zoanthaires.
1er

ORDRE

Hydroïdes.
2e

CLASSE

:

2e OR.DRE


Hydroméduses.

Siphonophores.
3*^

ORDRE

Acalèphes.
(1) Claus.
don, 1884.



Traité de Zoologie.



2^ édition,

par Moquin-Tan-


5

CLASSIFICATION

CŒLENTÉRÉS

[Zoophytes)


{suite].

I
1

l^i" ORDRI
Eurystomés.



I

CLASSE

3<^

^,

)

,

,

Ctenop/iores.

:

I


^e

l

SPONGIAIRES
l^""

I

l

2*^

1

ye

'Porifères).

sous-ORDRE

Eponges gélatineuses >My-

:

sous-ORDRE

:

Eponges cornées {Céraos-


:

Eponges gommeuses Hali-

:

Eponges pierreuses

:

Eponges vitreuses [Hyalos-

pongies).

ORDRE
Lponges fibreuses
»c.r

ibrospongies)

]

soûs-ORDRE
condries).

J

j
I


\

sous-ordre

^^

sous-ORDRE

oc

pongies.

PROTOZAIRES
Irc

3^

CLASSE
CLASSE
CLASSE

:

:

:

{Lithos-


pongies).

2« ORDRE
Eponges calcaires Xalcispongies}.



ORDRE

Lobaires.

xospongies).

'

t<

ordre

Rubanés.
4^

[

ORDRE

Globuleux.

\


Infusoires.

Rhizopodes.
Grégarines, Scliizomy cèles.


PRINCIPAUX OUVRAGES
t:tiles

Nous donnons
nant

les

a consulter

la liste des

Echinodermes,

les Protozoaires, ainsi

principaux ouvrages concer-

les Cœlentérés, les

Spongiaires

et


que l'indication des faunes locales

malheureusement peu nombreuses, mais qui pourront
néanmoins renseigner les naturalistes sur la faune de
quelques parties de la France

(1).



Echinodermes vivants et fossiles.
Monographies d'Echinodermes.
Agassiz et Desor.
Catalogue raisonné des
Agassiz.





de
Leçons sur

et des espèces

Bary

(de).

Blain VILLE






(de).

la

familles, des genres

classe des Echinodermes.

les Bactéries.

— Manuel

d'Actinologie et de Zoophytologie.

Faune française Zoophytes et Néréides.
Brehm.
Merveilles de la nature
les Vers, Mollusques, Echi:



:

nodermes, Zoophytes, etc. (édition française par de
Rochebrune).

Cailliaud. -:- Observations sur les Oursins perforants de Bretagne.
Chenu.
Encyclopédie d'histoire naturelle
Crustacés, Mollusques et Zoophytes.
2* édition française, par G. MoClaus.
Traité de Zoologie.
quin-Tandon.
CuÉNOT (L.).
Organisation des Echinodermes.
Cuvier (G.)
Les Vers et les Zoophytes décrits et figurés d'après




:







la classification de G. Cuvier.
Iconographie du règne animal Zoophytes.
Dardenne.
Les Microbes, les Miasmes et les Septicémies.






:

(1) Les Fils d'Emile DeyroUe, libraires-éditeurs, 46, rue du Bac,
à Paris, se chargent de procurer tous ceux de ces ouvrages qui ne
sont pas épuisés.


PRINCIPAUX OUVRAGES UTILES A CONSULTER
Desmoulins



(Ch.).



/

Catalogue descriptif des Stellérides vivants

et fossiles.

Etudes sur les Echinides.
Histoire naturelle des Zoophytes, Echinoet HupÉ.
dermes, Crinoïdes, Ophiurides, Astérides, Echinides et




DujARDix

Holothurides.
Contribution à l'Actinologle française. [Archives
(P.).
de Zoologie expérimentale^ vol. V, 18S7.)
Nouvelle contribution à l'Actinologie française. {Actes de la
Société Linnéenne de Bordeaux^ vol. XLIII, 1889.)
Frédol (Moquin-Tandon). —- Le Monde de la mer.
Protozoaires.
Les animaux lumineux
Gadeau de Kerville.



Fischer





:

Cœlentérés, Echinodermes, etc.
Organisation des Actinies.
HoLLARD.


Lamarck. —
— 2e




Histoire naturelle du Corail.
Histoire naturelle des animaux sans vertèbres.
et
RaII
et III. {Polypiers
édition. Tomes

Lacaze-Duthiers.

diaires.)



Lamouroux.

Histoire

gairement

des polypiers coralligénes flexibles vul-

nommés Zoophytes.

— Traité de Zoologie. Protozoaires.
— Histoire naturelle des Zoophytes-Acalèphes.
Milne-Edwards et Haixe. — Coralliaires ou Polypes proprement
dits (Coraux, Eponges, Gorgones, etc

— Les colonies animales et la formation des orgaPerrier

Lanessan

(de).

Lessox.

).

(E.).

nismes.

Perron

et
les



Histoire générale et particulière de tous
Lesueur.
animaux qui composent la classe des Méduses.

FAUNES LOCALES



Beltremieux.

Faune vivante de la Charente-Inférieure.
Berthelin.
Liste des Foraminifères recueillis dans la baie de
Bourgneuf. —Manière de récolter des Microzoaires marins.
Caillaud.
Catalogue des Radiaires, Annélides et Mollusques





de la Loire-Inférieure.



Echinodermes des côtes de la Gironde et du Sud(P.).
Ouest de la France. {Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, t. XXVII.)
Anthozoaires du département de la Gironde et des côtes du
Sud-Ouest de la France. {Actes de la Société Linnéenne de
Bordeaux^ t. XXX.)
JouRDAX.
Zoanthaires du golfe de Marseille.

Fischer



.





HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE


— Recherches sur les Echinides des côtes de Provence.
Annales du Musée d'histoire naturelle de Marseille,
Marion. — Esquisse d'une topographie zoologique du golfe de
K(EHLER.

t.

Marseille. {Annales



seille,

du Musée

d''histoire naturelle

de Mar-

t. I.)

Dragages au large de Marseille.
TopsENT. — Catalogue des Eponges recueillies sur
Calvados.

Distribution des Eponges de la Manche.
Faune des Spongiaires du Luc.




I.)

les

côtes

du


ÉCHIIVODERMES

Ces animaux

étaient

déjà connus clans ranti<|uité

Aristote et Pline les confondaient avec les Mollusques
c'est

Rondelet qui

le


premier démontra leurs

:

:

affinités

avec les Zoophytes ou animaux Rayonnes; Linné les
plaça dans l'ordre des Mollusques de sa classe des Vers:
enfin Rruguière leur

maux

donna

le

nom

d' Echinodermes (ani-

à peau épineuse, dénomination qui a été con-

servée par les naturalistes modernes.

Un

des caractères distinctifs les plus importants de


l'embranchement des Echinodermes
née

que présente

le

est lasi/métrie rayon-

corps de ces animaux

:

c'est

cette

considération qui avait déterminé Guvier à réunir dans

un

même embranchement

dont
et

le

:


Rayonnes, tous les animaux

corps avait une disposition radiaire Zoophytes

Echinodermes

.

Beaucoup plus tard Leuckart appela

l'attention des naturalistes

sur les grandes différences

existant entre les Méduses^ les Anthozoaires et les Echinodermes^ se basant sur leur organisation interne et sur
le fait

que

ne sont pas

la
si

symétrie rayonnée

et la

symétrie Mlatèrale


distinctes l'une de l'autre. Réunissant les

premiers dans un embranchement spécial

:les Cœlentérés,

forma des seconds un embranchement indépendant
composé des Encrines Crinoïdes des Oursins, desEtoihs

il

,


HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE

10

de mer et des Holothuries. Le caractère tiré de la symétrie

rayonnée ne doit pas, en
plus important

:

effet, être

considéré

comme le


car les larves d'Echinodermes présen-

tent la symétrie bilatérale et offrent

même

points de ressemblance avec celles des Vers,

quelques

notamment

des Sipondes. Enfin les Echinodermes s'éloignent prin-

cipalement des Cœlentérés par la séparation des systèmes
vasculaire et digestif.

'ig, 1.



Crinoide

Aujourd'hui
principaux

:

ont donné leurs


Echinide

(Oursin)

les lladiaires

Encrine,



Fig. 2.

(Pentacrine)

comprennent quatre types

Oursin^

Astérie^

noms aux quatre

Holothurie,

classes

qui

:


Crinoïdes,

Echinides,
Stellérides,

Holothurides.
Si

on compare entre eux

les

divers types des Echi-

nodermes, on s'étonne de voir réunis dans un

même


11

ÉCniNODERMES

embranchement des animaux aussi différents mais,
examen plus approfondi, on remarquera que
la forme qu afïecte le corps des Echinodermcs peut être
ramenée à une forme fondamentale, sphériqué et aplatie
;


après un

(Oursins),

pouvant par

le

raccourcissement de Taxe

n'être plus qu'un disque {Astéries]



ou par son grand

— Holothuride

Fio-. 4.

Stelléride
Fig. 3.
(Etoile de mer).

al-

(Synapte).

longement devenir un cylindre plus ou moins long
[Holothuries). De même l'allongement plus ou moins

grand des rayons produit la forme
plus ou moins longs,

nombreux

nalogie entre les Oursins

frappante

si

et

étoilée avec les bras

ramifiés.

de

et les Etoiles

on recourbe en dessous

les

Enfin

l'a-

mer devient

cinq rayons

d'une Etoile de mer, de façon que les pointes de ces

rayons se touchent
sin.

:

on obtient alors un véritable Our-

Les Holothuries seules présentent une disposition

toute différente
trois

;

néanmoins leur corps

rayons auxquels Miiller a donné

est sillonné

le

nom

par


de trivium


HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE

12
ri

(jui

sont disposés à côté les uns des autres sur la face

venti-ale.

le

^

i

Fig.

<'

;

5.




Ps}'chropotes buglos^^a.

^

Les formes des Echinodermes sont multiples, depuis

Grinoïde, ce calice calcaire porté sur une tige flexible,

Fig.

6.



Oneiroplianta mutabilis.

i

l

>

')

i

jusqu'à l'Oursin h l'aspect globuleux,
«h;

mer aux


mobiles

et

depuis l'Ktoile

divisions rigides jusqu'à l'Ophiure aux bras

à l'Holothurie semblable à

un ver indo-

]

]

<


ÉCHINODERMES
lent,

tous les passages

se

ces différences extérieures,

i-approchés


et

chaînons

rencontrent

peuvent

;

tous, nuilgré

être

facilement

fournir des caractères propres à

Fig.

les

1-i

7.

marquer

— Cryptohelia pudica.


qui les

relient

les

uns aux autres.

"

Ijrehm.i
Si les

Echinodermes des côtes de France présentent dos

types d'un aspect différent, les Echinodermes des grandes

piofundeurs,

comme

ceuxrécoltéslors des expéditions du

Travaillmr et du Talisman, offrent les formes les plus


HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANGE

14


Nous citerons seulement,

bizarres.

à titre

curieux,

puisque ces espèces ne font pas partie de la faune française, les espèces suivantes

Les Psychropotes

(fi

:

o)

g.

sont

des Holothuries

qui

peuvent atteindre jusqu'à 65 centimètres de long; on
les


rentontre sur les fonds vaseux à 4,000 mètres de

profondeur. Les Omirophanta

(fîg.

6)

sont aussi des

iïolothurides de grande taille, dont le corps est couvert

Fig.

8.

— Région

apicale du tesl d'un oursin.

de longs appendices en forme de doigts de gant. Les
Cryptohelia (fig. 7) sont des

curieux

coraux branchus du plus

efîet.

Organisation des Echinodermes

dit

.



« Il

y a peu de groupes,

M. Perrier, qui présentent dansleur étude anatomique

des difficultés aussi grandes que les Echinodermes. Sur

presque tous les points de leur organisation il s'est élevé
des discussions importantes, souvent très vives, entre
les

nombreux auteurs qui

mie de ces animaux.
sez grande, et
l'histoire

Il

se sont

occupés de l'anato-


en est résulté une confusion as-

une obscurité presque complète entoure

de ces êtres.

Nous résumons

»

ici les

particularités les plus remar-

quables de l'organisation des Echinodermes d'après

les


15

ÉCHINODERMES

travaux les plus récents do MM. Perrier, Kœhler, Prouho
et

Guénot.
trouve dans tous les Echinodermes un caractère

On


commun
sécréter

qui consiste dans la faculté qu'a leur peau de

un

squelette

dermique calcaire formé de petites

plaques plus ou moins régulières ou de corpuscules de
II

—A

Fig. 9.
I,II, III, ambulacres du
droite, portion dorsale du test
trivium; 1, 2, ceux du biviuni.
gauche, portion médiane de
la face ventrale, B. bouche
A, anus.



;

A


;

formes caractéristiques. Chez l'Oursin, ces plaques calcaires

forment des rangées réunies entre

sutures et

constituent

un

dans l'Oursin comestible

elles

par des
Ce

test épais et continu.

test,

{Sphderechiniis esculentiis) , est

composé d'au moins 10.000 pièces

distinctes,


admira-

blement assemblées et si solidement unies que l'ensemble
paraît former un seul corps.
Si

on examine un jeune Oursin dépouillé de

ses pi-

quants, on constatera sur la face dorsale uneplaquepen-


HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCK

16

tagonalo qui occupe

centre et est entourée par une

le

rangée de cinq plaques

;

plus en dehors une deuxième

rangée de cinq plaques alterne avec les premières.


Chez les

Astéries (Etoiles de mer), les bras présentent

un squelette dermique mobile composé de segment^
calcaires externes et internes réunis entre eux, et la
est

peau

souvent rem})lie de lamelles calcaires. Les plaques

restent petites et imperforées, à l'exception de

Tune des

®
Fig. 10.

— Corpuscules

de

la

peau des Holothuries.

plaques basâtes qui prend un grand développement
constitue


\Si77îadré/)orite.

les pièces solides (^ui se

mune

de nos côtes

:

et

Gaudry a évalué à plus de 11.000
trouvent dans une espèce

com-

Y Asteracantlon ruhens.

Les Crinoïdes seuls possèdent, outre

le squelette der-

mique du disque, un pédoncule formé de plaques
du pôle apical

caires pentagonales, qui part

sur les corps solides.


cal-

et se fixe

Claus.)

Enfin chez les Holothuries les téguments contiennent

un certain nombre de corpuscules
formes variées, disséminés

et

calcaires afTectant des

n'ayant entre eux aucune

connexion.
Piquants.

— Nous

avaient été ainsi

avons

nommés

dit


que

les

Echinodermes

parce que leur peau est recou-


1"

ÉCHINODERMES

verîe d'épines ; ce caractère n'estcependantpasgénéral, et
si les

Oursins sont tellement recouverts de piquants qu'ils

présentent à nos yeux l'apparence d'une châtaigne dans

son enveloppe, beaucoup d'animaux de cet embranche-

ment en sont dépourvus
les Astéries

[Crinoïdes^ Holothurides).

piquants sont peu importants


les

formes variées, depuis

le

Chez
et

de

simple mamelon calcaire jus-

qu'à la paxiUe, réunion de piquants formant un véritable parasol que l'animal
toit

peut abaisser

comme un

impénétrable au-dessus du point attaqué. Enfin

chez quelques Holothuries

sont remplacés par une

ils

peau épineuse.
«


Les piquants constituent chez les Oursins et les

Ophiures l'agent principal de
nerf qui va jusqu'au

même temps

locomotion

la



surtout chez ces derniers,

ils

sommet.»

et

du

tact,

renferment un gros
Cuénot.) Ce sont en

des organes de protection et de mouvement.


Sur un Oursin dépouillé de ses piquants on remarque
que les plaques composant le test sont entièrement recouvertes de tubercules très variables sous

du nombre, de

la

grosseur

et

tubercule est constitué par un

mamelon

base est entourée d'une partie en

relief.

rapport

le

de la disposition

;

lisse


chaque
dont la

Ces mamelons

sont destinés à servir de supports aux épines qui ont

recules dénominations dépiquants, radioles ou baguettes.

Ces piquants, qui diffèrent selon les genres, sont tantôt

de simples épines, tantôt de véritables baguettes qui
paraissent taillées grossièrement.

On rencontre dans des

espèces exotiques des piquants de grande

uns sont subulés
tus,

et

taille.

Les

pointus, d'autres c^dindriques ou ob-

quelquefoisaplatisetmême tranchants sur


les

bords.
2


UISTOIRE iNATURELLE DE LA FRANCE

18

nombreux

sont généralement très

Ils

complètement

le test qu'ils ont fait

et

recouviont

si

donner aux Oursins

les


noms

On

a compté dans une espèce jusqu'à ^,000 piquants

vulgaires de Hérissons et de Châtaignes de mer.

moins 3,000

l'Oursin comestible en possède au

Chez

les S])atangues, ces

des soies lisses toutes

;

î

piquants sont remplacés par

inclinées dans le

même

sens et


qui ressemblent au poil de petits Mammifères.

Chaque épine
parée

[(ar

tête est
le

Fig. 12.

Ophiure.

Fig. 11.

offre



Pédicellaire
d'oursin.

à sa base une petite tête lisse

un étranglement

;


sé-

la face inférieure de cette

creusée d'une facette concave qui s'articule sur

tubercule ou mamelon. Sous

l'effort

de muscles de

la couche cutanée superficielle, l'Oursin fait jouer ce

curieux mécanisme et peut à volonté coucher ou redresser
ses épines
Crochets.

pour

faciliter sa

— Les Ophiures

locomotion.
(fig. 11)

possèdent de petits

organes particuliers auxquels on donne le

et

qui ont moins de

1

millimètre. «

Ils

nom de crochets^

n'existent

que sur


ÉCflINODERMES

19

bras des espèces liabitant les fonds rocheux

les

et sont

toujours dirigés la pointe vers l'extrémité du bras.

Ils


ont évidemment pour but d'aider la marche de l'animal

on s'accrochanl dans
Pèdicellaires.

les aspérités

du

;Cuénot.

sol. »

— En examinant un Oursin avec une forte

on remarque entre les épines du test un grand
nombre de filaments extrêmement fins, terminés par

loupe,

une sorte de tenaille à deux ou

donné

le

n'existent
et


nom

de

que chez

trois

branches.

à ces organes

jJédicelJaii'es

les Astéries et

On

(fîg. 12'

a

qui

chez quelques Oursins

sont tantôt disposés autour de la bouche, tantôt à la

face dorsale.
((


On

peut distinguer à première vue

d'Astérie de celui d'un Oursin

presque directement sur

le

:

le

un

pédicellaire

premier

tégument,

le

est inséré

second

est tou-


jours porté au bout d'une longue tige moitié charnue,
moitié calcaire, et c'est sur la

hampe

calcaire

que

s'at-

tachent les mors du pédicellaire. Les pèdicellaires sont
des organes de préhension, cela est certain

;

ils

sont tou-

jours ouverts sur le vivant, se ferment au moindre at-

touchement pour
saisi.

On

se rouvrir


aussitôt qu'ils n'ont rien

a émis beaucoup d'hypothèses plus ou moins

vraisemblables sur leurs fonctions; les travaux les plus
récents sont d'accord pour leur
fensif;

assigner un rôle dé-

lorsqu'un petit animal, Annélide, Crustacé, ar-

peau d'une Astérie,

rive sur la

frappé par

les pèdicellaires

limmobilise
lorsque tout

et

la

mort

mouvement


;

le

est

immédiatement

mucus

qu'ils sécrètent

il

survient rapidement, puis

a cessé, l'animal est rejeté.

a fait des observations analogues chez les Oursins
pèdicellaires

gemmiformes

se détachent

même

:


On
les

de leur


HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE

20

hampe

très facilement lorsqu'ils ont ainsi

animal vigoureux.

»

harponné un

(Cuénot.)

Les pédicellaires sont un des organes des Echino-

dermes dont

les fonctions, et

même


l'existence, ont été

vivement discutées.

Fiçr.

13.

— Etoile de mer montrant

Locomotion.

— Un

les tubes

caractère général

ambulacraires.

commun

à tous

les Echinodermes est la présence d'une multitude do

tiges tentaculaires
le test

qui sortent de la peau et traversent


pour former des pieds comparables auxpetits ten-

tacules qui bordent le

En examinant

test

le

manteau des Mollusques bivalves.
d'un Oursin, on peut facilement

constater la présence de plusieurs sériesrégulièresd'in-

norabrables petits trous destinés à donner passage à ces
pieds tubuleux

susceptibles de s'allonger au delà des


21

ÉCHINODERMES

épines pour se fixer aux corps solides parleur extrémité
creusée en ventouse, ou de pouvoir se rétracter complètement dans l'intérieur du test Ces organes, qui ont
.


reçu le

nom

à'amhulacres, sont de petits cylindres creux,

très extensibles, renflés à

leur extrémité par une

ven-

touse et contractiles dans toutes leurs parties. Les ran-

gées de plaques du test sont disposées en deux groupes;
les unes sont percées de pores pour laisser passer les

ambulacres, ce sont

ou

les plaques

aires amdulacraires

d'autres sont dépourvues de pores et portent le

plaques ou aires interam'buJacraires

.


nom

:

de

Les ambulacres ont

pour base dans l'intérieur du corps de l'animal une sorte
de vésicule où s'épanche un liquide que l'Echinoderme
peut à son gré projeter dans la portion cylindrique extérieure, qui se trouve ainsi tendue, ou bien rentrer

dans rintérieur,

et alors la

redevient inerte.

On

première portion

a comparé

le

s'affaisseet

mécanisme de


ganes aux doigts d'un gant qui se gonflent

ces or-

et se raidis-

sent lorsqu'on souffle dans l'intérieur et s'affaissent dès

qu'on cesse de souffler. C'est au

moyen de

ces

ambu-

ou rétractés à volonté par l'animal, que
locomotion, aidée en même temps par les

lacres, étendus

s'opère la

mouvements des

épines.

Les ambulacres sont très nombreux dans l'Oursin ordinaire (au moins 1400) et dans l'Oursin melon environ
i,300 (Cailliaud).


Au moyen

des

mouvements combinés

des pieds ambulacraires et desépines ces animaux peuvent

marcher assez rapidement

:

Forbes en a vu grimper sur

lesparois verticales d'unverre trèslisse.« LesOursins,dit

Moquin-Tandon, peuvent voyager sur
le ventre.

Quelle quesoitleur posture,

le
il

dos

comme

sur


y a toujours un


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