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CATALOGUE DES LEPIDOPTERES DU DEPARTEMENT DU PUY-DE-DOME (FRANCE)

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CATALOGUE
DES

LÉPIDOPTÈRES
DU DÉPARTEMENT DU PUY-DE-DOME,

^

Uembre de

(a

6UIIiIiEI«OT (Antoine),

SociËM Rotomologlque de

Frao»

,

Hembre correspondant de

!a Société

LÎDDâeane de Ljon.

OUVHAOE COURONNE PAH L'ACADEMIE DES SCIENCES, DELLES-LETTKES ET
DE CLERMONT-PEnRAND.

Perfecti aunt


coeli ot

(orra

,

et

AllTS

omnis ornatui

CLERMOIMT-FERRAIVD,
IMPRIMERIE DE TIIIBAUD-LANDUIOT FRÈRES, MIÎRAIRES,

Km

SiinlGtiirt,

1854.

10.


4^

2.1

L


^

I'


RAPPORT
mM

TIUTIIL

IIIIIIDL8

:

DU DÉPARTEMENT DU PUY-DE-DOME
et

ijut poor deTlH

,

;

PEHFECTI SUNT CSLI ET TERR» ET OMNIS ORNATUS EORUM.
(G^n

)

Comm. MM. LECOQ, LAMOTTE,


Messieurs

Dans

sa

rapporteur.

,

séance du 7 août

1851, l'Académie

a

proposé d'accorder des médailles aux meilleurs mémoires qui

lui

seraient adressés sur l'Auvergne.

Proposition très-vaste qui

laisse un champ immense ouvert aux recherches des concurrents et ce,

pendant, Messieurs,
petit

l'histoire naturelle


compte un

si

nombre d'adeptes dans notre province, que peu

de naturalistes ont répondu à votre appel. L'an dernier vous avez

eu à couronner deux mémoires très-

remarquables sur

la

paléontologie

seul vous a été présenté,

il

traite

département du Puy-de-Dôme.

,

cette

année un


des Lépidoptères du


—6—
nom

C'est au

en qualité de rapporteur de

et

nommée pour

commission que vous avez

compte

(le

ce travail

que je prends aujourd'hui

,

la

vous rendre

la

parole.

Comme
pos,

l'auteur, en

remarquer

fait

commençant son avant-pro-

le petit

tifiques qui existent

nombre d'ouvrages

concernant l'Auvergne

demanderai, Messieurs,

qu'il

me

soit


de jeter un coup d'œil rapide sur

,

scien-

je vous

permis d'abord
recherches de

les

ce genre qui ont été publiées sur cette contrée.
Si l'on

que

en excepte

MM.

de Montlosier, de

Baudin
dont

la


géologie et

,

etc.

MM.

ont

,

fait

Lecoq

minéralogie

la

nombreux travaux de Ramond

les

,

de Buch

connaître


la

;

paléontologie,

peu de choses pour

il

la

dont Culhat-Chassis

farge et de Chalaniat nous ont
,

La

zoologie n'a en-

core été étudiée que dans deux de ses divisions
nithologie

nous

autres sciences.

les


botannjue est à peine ébauchée;

catalogues

Po-

l'abbé Croizet, deParieu, de Laizer,

mel, Bravard, etc., ont montré les richesses,
reste bien

,

Douillet, Peghoux,

,

MM.

,

,

l'or-

Baudct-La-

donné de précieux

et la conchyliologie qui a été l'objet des


recherches de

M.

Bouillet.

l'histoire des insectes

dont

Quant
les

à l'entomologie

ou

innombrables espèces

ont été divisées en douze classes, personne ne s'en est
encore occupé

,

à l'exception toutefois des coléoptères,

sur lesquels Baudet-Lafarge père avait

d'Essai,


commencé un

travail bien

,

sous

le

remarquable,

titre

((ue


—7—
malheureusement

n'a pas achevé

il

rien n'a été écrit sur cette

;

outre ce travail


grande division du règne

animal.

Combien cependant il y a à explorer, etque d'études
à faire sur
province

;

les

diverses classes d'insectes de notre

car le peu que j'ai recueilli dans chacune

des divisions de l'entomologie m'a laissé apercevoir
les

immenses

que possède l'Auvergne.

richesses

Les Lépidoptères ou papillons ont de tout temps

fixé


plus spécialement l'attention des naturalistes, et c'est

presque toujours par



que

les

jeunes entomologis-

tes débutent, attirés par les brillantes couleurs de ces

charmants insectes. C'estaussi sur cette classe qu'est
écrit le

premier travail qui vous est présenté pour

concours

,

et

le

que vous avez soumis à notre appré-

ciation.


L'étude des Lépidoptères n'estpas,
raît à

les froides

pa-

tendances du positivisme de notre époque

une étude vaine

et sans résultats,

amuser des enfants

;

l'on peut,

bonne

cieux avantages de
pillons

la

tout au plus à

au contraire, et


au point de vue de l'intérêt matériel

de

comme cela

beaucoup de personnes, entraînées à leur insu par

,

retirer

même

de pré-

connaissance certaine des pa-

d'une contrée, de leurs mœurs, de ré|ioque

leur apparition, et surtout

de leurs

chenilles.

Combien

de


la

manière de vivre

cette science serait utile

aux agriculteurs et aux horticulteurs pour préserver
leurs récoltesqui sont souvent détruites par

un ennemi


,

—8—
invisible

insaisissable qui n'est autre

,

qu'une petite

chenille qui se cache en terre pendant le jour et ne

vient faire ses ravages que la nuit. Peut-être aussi

arriverait-on, cette science devenant plus vulgaire,
à utiliser


la soie

formée par certaines espèces de

byx très-communs dans noire
grossière, pourrait servir h

utile des vastes

tirer

un

processionnaires? Mais ce ne sera

qu'en indiquant aux praticiens quelle est

de vivre de

parti très-

poches soyeuses des différentes espè-

Bombyx

ces de

beaucoup d'usages, et qui


ne parviendrait pas à

sait si l'on

Bom-

pays, soie qui, quoique

telle

ou

telle chenille

elle apparaît, quelles

,

manière

la

à quelle époque

conditions sont nécessaires pour

étendre ou restreindre son développement numéri-

que


de quelle manière

,

quelle en est

la

elle

construit son cocon

substance, qu'ils pourront rechercher

à employer avantageusement les produits de ces insectes.

Le

travail

compte

dont votre commission vient vous rendre

est intitulé

:

Catalogue des Lépidoptèues


DU DÉPARTEMENT DU PuY -DE-DÔME
vise

:

Perfecti suni cœli

eorum. (Gen.,

ii

,

et

rer

,

il

;

il

et

,

et u


pour de-

omnis ornalus

1).

Dans son avant-propos,
son travail

terra,

énumèrc

l'auteur expose le plan de

les localités qu'il a

passe en revue les genres dont

découvert presque toutes

les

il

pu explocroit avoir

espèces, et ceux


(|ui

ont

encore besoin de beaucoup d'études avant d'être en-


—9—
tièremept connus.

pour chasser
indique

les

chenilles

moyens

la

,

Il

donne ensuite divers procédés

les papillons,

surtout les nocturnes


manière de

il

;

pour se procurer

les plus sûrs

les

les élever, et les soins qu'il

faut prendre pour conserver leurs cocons jusqu'à éclosion, enfin

il

donne en terminant

pour préserver

les collections

différentes recettes,

de

l'atteinte des insec-


tes destructeurs.

Vient ensuite

le

catalogue proprement dit, où, sous

ce titre modeste, l'auteur donne de nombreuses preuves de son savoir.
Il

ne

s'est pas

seulement borné

d'insectes, à les placer ù

mais
les

il

la

ii

grouper des noms

uns des autres

suite les

mentionne avec soin tous

les

espèces qui ont été découverts jusqu'ici en

vergne

;

chaque espèce est

localité oîi elle vit, et

suivie

;

genres et toutes

Au-

de l'indication de

la


de l'époque de son apparition à

l'état parfait.

L'indication des localités est générale, lorsque l'insecte est

commun

,

telle

que coteaux

,

haies

,

bois

vergers, etc. Cette indication est plus-spéciale

si le

papillon auquel elle se rapporte habite une région

mitée ou un terrain particulier


exemple, pour
de

la

Limagne

le
,

;

nous trouvons

Zycœna Corydon: coteaux

juillet,

août. Pour le

qu'il cite l'endroit

été trouvé

,

si

c'est


une

même
cs|)ècc

li-

par

calcaires

Lycœna Arion

coteaux arides des terrains granitiques, juin

Tandis

,

oîi le

peu

,

:

juillet.

Lépidoptère a


commune

,

le


,


Nymphalis populi qui
indiquée forôt de
juin.



10

une de nos plus rares ,

est

Randan

Beaucoup d'espèces sont

mœurs,

téressantes sur leurs

nière de vivre

ou d'élever

suivies

parmi lesquelles

il

gnements nouveaux.

de notes très-in-

leurs chenilles
le

les

Il

lépidoptériste,

cependant une indication

est

la localité

de


voir figurer

l'insecte parfait

ce sont

:

plantes sur lesquelles vivent les chenilles, l'épo-

que de leur développement et

espèces rares ou pour celles dont les

peu étudiées, mais
sont

il

les a

communes, par

mœurs ont été

omis à l'égard de

oubli sans doute,


celles

,

tort à nos

et

de tomber dans

yeux

,

plagiat

;

en entomologie surtout

,

le

peu d'ouvrages généraux, où chaque
que observation
fiques, et n'est

est égarée


dans

les

qu

ou craignant

peut-être de dire des choses connues de tous
turalistes

ha-

les lieux qu'elles

donne bien ces renseignements pour

bitent. L'auteur
les

notes qui

;

trouvera beaucoup de rensei-

que nous regrettons vivement de ne pas
après celle de

ma-


leurs variations, la

seront d'un très-grand intérêt pour
et

est

près des grands trembles

na-

les

c'est



il

fait spécial,

un
y a

cha-

journaux scienti-

connue de ceux qui s'occupent de cette


science que par tradition. Car les chenilles des espèces

même

différer

les

plus répandues

peuvent quelquefois

de manière de vivre d'une

localité à l'autre

,

suivant l'exposition et la température des lieux qu'elles
habitent.

Beaucoup de graves erreurs

disparaîtraient

si

cha-







Il

que auteur enregistrait avec soin

les

habitudes les plus

banales de chaque insecte sous ses différents états

un grand nombre de

ainsi

;

chenilles sont réputées se

nourrir d 'une |)lanle,tandisque l'observation démontre
qu'elles vivent sur

un végétal

très-différent.


à cet égard la lichenée bleue
est indiquée

dans beaucoup

d'ouvrages

nourrissant des feuilles de frêne

son

nom

ainsi.

pandu
les

tout

;

me

citerai

et en a

,


comme se
même reçu

porte à croire qu'il n'en est pas

Dans nos environs,
,

Je

Catocala fraxini qui

,

oîi

cet insecte est assez ré-

sa chenille se nourrit exclusivement des feuil-

des diverses espèces de peupliers et jamais de

celles

de frêne.

Il

même


en est de

de beaucoup d'es-

pèces. Plusieurs observations de ce genre sont

tionnées dans

Le nombre

le

men-

Catalogue que nous analysons.

des Lépidoptères mentionnés dans ce

Catalogue est de

500

environ.

Il

a fallu que notre au-

teur consacrât beaucoup de temps, et


fît

d'activés re-

cherches pour arriver h un chiffre aussi élevé, n'ayant

parcouru encore qu'une partie du département, et
ayant découvert

lui seul

Ces 500 espèces sont
sions de

la

tribu des Lépidoptères

et Hétérocères
laires et
11

toutes les espèces indiquées.
ainsi réparties

434,

dans

les


divi-

Rhopalocères 116,

qui sont subdivisés en Crépuscu-

Bombyx 128,

Noctuelles 236, Phalènes 70.

n'est pas question dans ce

divisions

:

mémoire des autres sub-

ou microlépidoptères, qui sont aux papillons

ce que lacryplogamicoslà

la

botuni(|uo.





12



nous comparons ces nombres avec ceux des Lépidoptères des environs de Paris qui est le point qui,
Si

sous ce rapport, a été

nous trouvons que

le

les

mieux exploré de
Rhopalocères

France,

la

ont plus de

représentants dans notre département qu'aux environs de Paris

,

que


Bombyx diminue,
les

,

nombre des

le

et qu'il

crépusculaires et

augmente pour

les

Noctuel-

tandis qu'il est très-inférieur pour les Phalènes

ou géomètres

demment

;

quant à ces dernières

,


cela tient évi-

à ce que l'auteur n'a pas encore assez étu-

dié cettedivision, car je suis persuadé que les phalè-

nes sont très-nombreuses en Auvergne.
J'ai essayé d'établir

des proportions qui ne sont

que très-approximatives, car

il

me manque

des points

exacts de comparaison, et je trouve que les Lépidoptères

du département du Puy-de-Dôme sont à ceux

des environs de Paris, pour

la totalité

Pour


les

Pour

les crépusculaires et

Pour

les noctuelles

Pour

les

Et

sont à ceux de

ils

tière,

pour

rhopalocères

phalènes

1,08


France en-

1.25

la totalité

Pour

les crépusculaires et

Pour

les noctuelles

Pour

les

rhopalocères

chiffres seront

:

2,47
la

les

phalènes


1,10

0,80
0,90

Pour

Ces

bombyx

:



1,74

bombyx

2,19
2,10
5,88

nécessairement modifiés lors-


— laque

de notre province seront mieux


papillons

les

connus.

La classification que l'auteur a suivie pour son Catalogue, est celle de l'index de

également adopté

la

M.

Boisduval,

en a

il

synonymie.

Avant de terminer, permettez-moi Messieurs, de
,

m'arréter un instant sur

mode de synonymie


le

par tous les entomologues [)ostérieurs à Linné

queje considère

Linnéen

comme

très-vicieux

démembré,

est

:

ainsi

alors,
celui

au

lieu

de

faire suivre le


de l'auteur qui a créé

fait

en botanique et dans

les,

on conserve toujours à

le

nom de

Linné.

Une

nom de

genre

le

,

suivi

mode


un genre

,

compo-

et les espèces qui le

saient sont placées dans plusieurs genres

,

nouveaux

;

l'espèce de

comme

cela se

les autres sciences naturella

suite

telle

du nom


spécifique

manière de

en-

faire

traîne avec elle de graves inconvénients, embrouille

énormément
la

môme

rents, et

la

synonymie, ne permet pas d'employer

épithète pour deux espèces de genres diffési

un nom de

dans un

écrit


quelconque

l'on veut citer

papillon, l'on est obligé d'indiquer le

de l'auteur du genre, et ensuite à l'espèce
Linné. Par exemple

il

faut

que

Lat. ApoUo, L., car autrement

j'écrive
si

j'écrivais

le

de

Parnassius,

sius Apollo, L., l'on serait nécessairement


penser que c'est Linné qui a établi

nom

celui

Parnas-

amené

à

genre Parnas-

tandis qu'il a été créé par Latreille bien après

sius

,

lui.

L'auteur du Catalogue a reconnu

comme nous







14

l'inconvénient d'une pareille
il

méthode,

et à ce sujet

s'exprime ainsi dans son avant-propos

:

me

Je ne puis

«

dispenser de

remarquer, après bien d'autres, combien

»

faire

»


méthode de synonymie adoptée parles

»

rologistes est fautive et irrationnelle

» je ferai clairement
»

au hasard. Ouvrons

»

tères

»

l'espèce

c'est ce

que

comprendre par un exemple

pris

le

Genre thaïs


»

de

établie

Rumina

;

premier catalogue de lépidop-

venu; nous y trouvons, dans

/îumma,

la

lé|)idoj)té-

,

,

la

Fab.

Lin.


le

genre Thaïs,

manière suivante

:

etc.

,

etc.

,

D'où on conclurait tout naturellement que Linné

nommé

cette espèce Tliais

rumina

»

a

»


sant entrer dans

»

Fabricius.

»

a établi un grand genre Papïlïo

»

plus tard, a

»

un des démembrements, où

Ce

le

en

,

genre Thaïs établi avant

serait là


la

l'ai-

lui

par

une erreur grossière. Linné

démembré

;

Fabricius, venu

ce genre, et
il

a

fait

nommé

Thaïs

entrer l'espèca


»

en question, que Linné avait appelée Papilio ni-

»

mina.

»

mie régulière, l'espèce devrait être indiquée

Il

s'ensuit donc que, pour établir

Genre thaïs

,

Fab.

T. RUMiN

,

Fab.,

,


etc.

(G. Papilio

Zerynlhia,

(î,

etc.

une synonj-

,

,

,

etc.

;

Oclis.).

(Papilio rumina, L.

rumina

L.


ainsi:

Oclis.).

;

Zenjiitliia


,


Les choses

»



15

ainsi posées, tout serait clair,

n'y

il

»

aurait plus d'équivoque possible; mais, je le ré-


»

pète

»

subsister dans ce Catalogue le système universelle-

,

ne voulant pas

de

faire

»

ment adopté

»

qu'une réforme s'accomplisse.
L'auteur

,

tout en

fait ressortir


la

science

je laisse

,

déplorant et en désirant

le

»

clairement, par ces quel-

ques phrases, l'inconvénient d'une pareille méthode,
et

nous regrettons bien vivement

qu'il

ne

mier l'exemple d'une réforme qui
pas à l'histoire des insectes

,


ferait faire

pas

l'ait

abandonnée dans son Catalogue pour donner

le

pre-

un grand

réforme que désirent

j'en suis persuadé, tous les naturalistes qui s'occu-

pent scientifiquement d'entomologie.
été surpris que

la

J'ai

toujours

Société cntomologique, qui compte


parmi ses membres tant d'hommes éminents

,

n'ait

pas pris l'initiative d'une semblable modification.
Aussi, Messieurs, votre commission regarde ce chan-

gement comme

si

ses conclusions

,

ment
mie

important et
elle

si

rationnel, que,

l'auteur de ce Catalogue à employer

qu'il a


dan

va vous prier d'engager forte
la

synonx

développée dans son avant-propos.

CONCI.USIONS.
Après avoir examiné avec grand soin
lui

le travail

a été soumis, votre commission considère

logue des Lépidoptères du déparlement du

Dôme comme

le

q

Cal

Puy-c


méritant à (ous égards votre approba



tion.
le



16

Ce Catalogue, quoique n'ayant pas

développement

beaucoup de soin
naissance de

la

atteint tout

qu'il pourrait avoir, est fait avec

et surtout avec

matière qu'il

En conséquence


,

une

con-

parfaite

traite.

nous vous proposons d'accorder

une médaille d'or de

200

fr.

à l'auteur; d'ordonner

l'impression de son Catalogue dans vos

Annales; de

l'engager, pour rendre son travail plus complet et

avant son impression

,


d'indiquer à chaque espèce

les plantes sur lesquelles vivent les chenilles, les lieux

qu'elles habitent

adopter
Il

la

,

l'époque de leur apparition

synonymie

est bien

qu'il

a

si

,

et à

bien comprise.


entendu que nous ne faisons pas à l'au-

teur une condition de ces modifications, mais nous

pensons que son travail
y gagnerait en exactitude et
présenterait plus d'intérêt.

Ces conclusions sont adoptées.


,

CATALOGUE

DES LÉPIDOPTÈRES
DU DÉPARTEMENT DU PUY-DE-DOME,

Par M.
Uembre de

ta

GUILLEMOT

Soci6l4 enlouiologique de France

,


(Antoine), de Thiers

Uembro cerrospoDdant de

Ouvrage cooronnA imr l'Acadimic

d«ii

la

SodM6

Liimieiuie de LjoD.

«cicaccs, boUci'leltrea et «rla

do ClermoBi-Ferraod.

Perfccti suiK cœli et tcira

eorum.

,

et

omnis ornalus

(Ccn.,


li, 1.)


NOTE DE L'AUTEUR.

me serait absolument
me rendre à l'invilalion

Il

do

du rapport, relativement
rais

impossible

,

pour

formulée dans
à la

le

les

synonymie.


moment,

conclusions

.le

ne pour-

exécuter ce travail qu'après avoir compulsé une

foule d'ouvrages des auteurs français et allemands

je n'ai pas à uia disposition

,

et qui n'existent

que

dans au-

cune bibliothèque d'Auvergne. Je reconnais, aussi bien
que la commission, toute l'importance de cette réforme,
et je

compte bien en donner l'exemple

plus tard


,

si elle

pression do

mon

n'est alors accomplie

,

,

mais un peu

dans une réim-

Catalogue, que le résultat de quelque»

autres années de recherches augmentera certainement

de bien des espèces nouvelles.

Quant aux

plantes qui servent de

indications des


nourriture aux chenilles, je

ajoutées, suivant le

les ai

désir de la commission, pour toutes les espèces

élevées

moi-même. Pour

trouve dans les auteurs

les

autres

les plus

,

que

j'ai

répéter ce que l'on

élémentaires n'offrirait


aucun intérêt, aucune certitude même, dès lors que,
comme l'auteur du rapport le fait si judicieusement observer, les

mœurs

des chenilles, leur é|)oquo d'appari-

tion, leur nourriture

même,

doivent nécessairement

subir d'importantes modifications
et la nature

du

sol.

Je ne

fais

,

donc

suivant l'exposition
figurer,


jmur

les es-

pèces que je n'ai encore rencontrées qu'à l'état d'insecte parfait
états.

,

aucun

détail concernant leurs premiers


,,

AVANT-PROPOS.

Le Puy-de-Dôme

a été jusqu'à ces derniers

un des départements de
sous

l'attention

attiré


France

les

science; mais

inconnue

,

la

botanique ont bien

la

temps

moins explorés

rapport de l'histoire naturelle.

le

minéralogie et

la

la


La géologie,
,

est vrai

il

de quelques hommes amis de

la

zoologie est, pour ainsi dire, encore

et a été à peine

effleurée par

nombre d'amateurs, étrangers pour la

un

petit

plupart à l'Au-

vergne, et qui n'ont pu y jeter un coup d'œil qu'en

Cependant ce déparlement

passant.

dit

un des plus

nature.

La

fertiles,

,

la

composent, l'assem-

d'arides coteaux, de chaudes

de montagnes très-froides

réunir dans cet espace

est sans contre-

France en productions de

variété des sols qui le

blage de plaines
vallées et


riches de

,

tout concourt à

relativement très-restreint

bien des productions diverses. Les remarquables tra-

vaux de plusieurs botanistes
citer en

première ligne

le

,

parmi lesquels je dois

Catalogue du plateau central

de laFrance, publié, en 1847, par

motte

,


nous ont révélé une

flore

MM. Lecoq etLa-

nombreuse

indication précieuse d'une faune

et variée,

nombreuse

aussi.

M'occupant depuis plusieurs années de l'étude des*
Lépidoptères,

j'ai

pu

m 'assurer

que, pour cette bran-

che intéressante de l'entomologie, l'indication n'était




pas trompeuse.



20

Ce Catalogue

recherclies jusqu'il: ce jour

:

de mes

est le résultai

lieurou\

uion travail

si

peut ajouter quelques matériaux à l'histoire de
ture dans notre département

Les
elles

localités


doivent

que j'ai pu explorer

l'être, et

et

environs, ainsi que

Châteldon

;

une partie de
de Randan, et

Clermonl
la

le

na-

à

comme

peu près


qui figurent presque exclusive-

ment dans ce Catalogue, sont
et ses

la

!

les

suivantes

et ses environs

chaîne du

:

Thiers

cantons de Saint-Rémy

les

,

y compris


Puy-de-Dôme

;

la forêt

Mont-Dore. Ces diverses portions

réunies ne forment qu'une fraction assez

département, cependant

elles

me

minime du

paraissent suffire

pour donner une idée de notre faune. D'ailleurs,

le

temps m'a manqué pour en étudier d'autres d'une
manière convenable.

comme

Il


n'en est pas de l'entomologie

d'autres sciences naturelles

,

de

la

botanique

par exemple. Les insectes ne viennent pas
les plantes, s'offrir

drait des années

cjrrée
tout à

,

pour

faire

comme
Il


fau-

l'inventaire d'une lieue

plupart des espèces habitant des localités

la

fait

,

aux yeux de l'observateur.

spéciales et restreintes, et ne paraissant

que

pendant une période très-courte, souvent de quelques
jours à peine. D'autres, par

sage précaution de

la

un jeu, ou

plutôt une

nature, semblent disparaître


pendant plusieurs années, pour se remontrer ensuite,
et étonner par leur présence l'observateur qui a battu

pendant bien des saisons

la localité

sans les découvrir.


,, ,





21

Ce Catalogue n'est donc

pas complet.

d'histoire naturelle ne le sera jamais
l'être

car

;


,

quel que soit

rations

ils

,

ne peuvent

ne peut paF
,

dans leurs explo-

môme temps

partout en

i^tre

Un catalogue

nombre des amateurs

le

qu'ils apportent


quelque assiduité

,

et forcément quelque espèce leur échappe. Cela est
si

vrai qu'il

ne se passe pas d'année que
dans

gistes ne découvrent

depuis

si

les

les

entomolo-

environs de Paris, arène

longtemps ouverte à tant de recherches

plusieurs insectes non encore signalés dans

lité.

Comment donc

oserais-je

me

llatler

la

loca-

de n'être

pas très-incomplet en parlant d'une terre, vierge en-

core,

il

y a peu d'années, de toutes investigations?

Seulement j'ai
sant aucun

même, soit

conviction d'être exact, ne produi-


la

dont je ne

fait

sois aùr

,

par moi-

soit

par les renseignements d'observateurs

ritant toute confiance

,

renseignements que

j'ai

méper-

sonnellement contrôlés, autant que possible.
D'après ceci


il

est incontestable qu'il existe

Puy-de-Uômc un

certain

non indiqués dans ce
nature

même

réparties dans

travail;

des choses
les

,

mais ces espèces, par

la

ne sont certainement pas

diverses familles d'une manière


proportionnelle. Les Diurnes

,

Zygcnides, Sphingi-

des et Bombyciles doivent être à peu
à l'exception des genres Syriclhus et
a

dans k

nombre de Lépidoptères

|)rès

complets

Psyché où

il

,

y

toujours à découvrir; d'autre part les Séstéides

JÀthosides, Nocluelles et Géomèlres sontcertainement





22



bien incomplètes, excepté peut-ôtre quelques genres,

comme

les

son avec

Calocala

,

Plusia, etc.

,



la

comparai-

catalogues partiels des autres départe-


les

ments du centre semble indiquer que nous ne devons
pas avoir grandVhose de plus qu'eux. Je signalerai

comme ce

qu'il y a

les Sésiéides, les

,

nécessairement de moins complet,

Psychides; dans

les

Noctuelles, les

genres Bryophila, lladena, Nonagria, Leucania,

Caradrina

etc., et

,


dans

les

Géomètres,

les

Acidalia

et Eiipilhecia.

Je n'ai pas

la

prétention de faire une œuvre scien-

Je veux seulement constater Tétat^ictuel des

tifique.

découvertes dans notre département, en profitant de
la

circonstance pour consigner quelques observations,

dont certainement
pour


les

la

plupart ne sont pas nouvelles

entomophiles, mais qui, j'ose du moins l'es-

pérer, ne seront pas complètement inutiles aux jeunes

amateurs que pourrait séduire l'étude de ces intéressants petits animaux.

Cependant

,

quoique ne voulant pas dans ce mé-

moire toucher aux questions générales de science, je

ne puis

me

d'autres,

dispenser de faire remarquer, après bien

combien


la

méthode de synonymie adoptée

par les lépido|)téroIogistes est fautive et irratioimellc.
C'est ce que je ferai clairement comprendre par un

exemple

pris

au hasard. Ouvrons

le

premier catalogue

de Lépidoptères venu, nous y trouverons dans
77jrt(>s

l'espèce

Rumina établie de

la

le

genre


manière suivante

:


,





23

Genre thaïs
Rumina

,

Fab.

,

Lin.

,

etc.

,


etc.

D'où on conclurait tout naturellement que Linné
a

nommé

cette espèce Thais

entrer dans
bricius
établi

;

le

genre Thais

ce serait

,

une erreur



un grand genre Papilio

tard, a


démembré

rumina

il

grossière.

Fabricius

:

ce genre, et

démembrements où

en

,

nommé

,

venu plus

Thais un des

a fait entrer l'espèce en


que Linné avait appelée Papilio rumina.

suit

donc que, pour

établir

ques-

Il

s'en-

une synonymie régulière

l'espèce devrait être indiquée ainsi

,

Fa-

Linné a

tion

Genre thaïs

faisant


la

établi avant lui par

:

Fab., etc. (G. Papilio

,

Lin., etc.

;

G. Zertjnthia, Ochs.).
T. ROMiNA, Fab., etc. (Papilio rumina, L.

;

Zerynthia

rumina, Ochs.).

Les choses

ainsi posées, tout serait clair;

aurait plus d'équivoque possible


ne voulant pas

faire

dans ce Catalogue
tout en

le

le

de

la

mais, je

;

le

il

n'y

répète,

science, je laisse subsister

système universellement adopté,


déplorant et en désirant qu'une réforme

s'accomplisse. Je suis exactement
la classification

du Gênera

et

blié par le

docteur Boisduval en

seulement

les détails

longueurs inutiles.

nomenclature

la

et

Index melhodicus pu-

1840,


de synonymie

,

et supjtrimc

pour éviter de<



Je

n'ai



24

communes

pas indique, pour les espèces

peu près partout

et qui se trouvent à

particulifVes

de


,

localités

renseignements qui eussent induit en

,

erreur par une sorte d'exclusion de celles non-indi-

quées. J'ai suivi
spéciales ù telle

même méthode

la

ou

telle

nature de

partout où ce sol se rencontre

:

pour

les


espèces

sol, et qui existent

pour

celles-ci

j'ai

,

indiqué d'une manière précise ces natures de terrain

ou d'exposition, do manière à ne pas

laisser d'incer-

titude sur l'habitat.
Si je
il

veux

laisser

de côté

n'en est pas tout à


fait

les

questions de théorie,

même

de

de

pratique

la

,

et,

sans entreprendre de développer un traité complet de
la

chasse aux Lépidoptères,

de propos de dire

ici


il

n'est peut-être pas hors

quelques mots de plusieurs pro-

cédés de chasse ou d'éducation que j'ai ou employés
le
si

premier, ou du moins perfectionnés; et d'ailleurs,
je

ne

fais

que répéter

trouver ailleurs,
(|ue

il

me

à

peu près ce que


suffit

ces notions puissent

pour ne pas

,

tomher sous

l'on peut

le regretter,

les

yeux des

amateurs débutants qui n'auront pas eu l'occasion de
les acquérir, et peut-être

me

sauront quelque gré de

les leur faire connaître.

Une chasse
est celle


quej'ni toujours trouvée très-fructueuse

au parapluie

ii

manche

doublé de blanc ù lintérieur
plantes hautes

,

les

buissons

,

,

brisé, cl

entièrement

sur lequel je bats les
et les

branches basses


des arbres. Pour ces derniers, on peut battre jusqu'à






25

une hauteur de 3 à 4 mètres

car

il

,

au moyen d'une

manœuvrer d'une

légère que l'on puisse

est essentiel, surtout par les

pouvoir tenir ferme

le

latte


seule main

temps de vent

parapluie de

la

;

de

,

main gauche.

Par ce moyen, avec un peu d'habitude, on se procure

une foule de chenilles dont

ment

J'ai aussi modifié le

pour

lée
la


la

recherche serait

laborieuse, en les chassant à

les

la

procédé de

la

infini-

vue.

chasse à

la

miel-

Noctuelles, indiqué dans les Annales de

Société cntomologique de France, et consistant en

une corde enduite de miel tendue sur


la lisière

ou en rase campagne. Ce procédé

un inconvénient,

a

des bois

souvent très-grave, celui d'exiger deux chasseurs,

même

ne pouvant porter une lanterne

temps se

servir

du

filet

Noctuelles posées sur

ment

les


il

:

je

mètre

,

à

j'opère

choisis

bres dans une localité convenable
,

,

,

et je puis

et j'enduis le tronc

une hauteur uniforme d'environ un

d'une plaque de miel


commun ou de

Irès-promptement au moyen d'un pinceau

cher du
le

un quart d'heure au

soleil.

les

une rangée d'ar-

mélasse

de 8 à 10 centimètres carrés. Cette opération se

être achevée

le

même

tomber

faut faire


gomment

retirer. Voici

de chacun

et en

corde, les y piquer, et finale-

la

parfaitement agir seul



,

,

fait

et doit

plus après le cou-

Faite trop tôt, on s'expose à voir tout

miel dévoré par les grands Hyménoptères avant


l'heure de

que

le

la

chasse. Celle-ci doit

commencer

aussitôt

jour baisse, et peut durer une couple d'heures;



Noctuelles

les

depuis quelques
chercher à

et

instants

se


,

on peut alors

avec un peu d'exercice

un faisceau de

sont posées sur le miel

,

et

fort

sans

les

piquer à terre

;

mais,

en employant pour piquer

trois fines aiguilles


forment un très-petit triangle
quer

laissent piquer

ou tombent sans s'envoler lorsqu'on

fuir,

manque,

les



26

lorsqu'elles

,

,

dont

les

pointes


on arrive à en man-

peu. J'ai pris de cette manière des espèces

très-rares et très-méritantes,

que je

n'ai

jamais trou-

vées autrement.

Quant aux éducations de

me

chenilles arboricoles, je

trouve très-bien d'une méthode connue, mais,

je crois, très-peu pratiquée

elle consiste h élever les

:

chenilles sur des arbres sur pied


branche où

elles se

claire qui, laissant

chenilles

de

,

en enveloppant

la

trouvent d'un sac de mousseline

librement circuler l'air, empêche les

fuir et d'être

piquées par les Ichneumons

ou Muscides, ou dévorées par

les

thode est surtout précieuse pour


oiseaux. Cette

mé-

les chenilles qui hi-

vernent sans se cacher, et que l'on ne peut presque

jamais conserver vivantes dans un appartement. J'élève ainsi des

Lasiocampa, et n'en perds pas une seule

en hiver. Le moyen est aussi très-bon pour

le

jeune

âge des pontes ab ovo, qui exigent en captivité tant

de soins et périssent

si

souvent.

Une recommandation,
l'on
les


banale sans doute, mais que

ne saurait trop répéter

,

c'est d'avoir soin

que

chrysalides conservées dans un appartement ne




27



restent pas trop longtemps dans un excès de sécheresse
le

ou d'humidité. Trop négligées

premier danger, et souvent pour

dans

Ce


second.

le

tude qu'on arrive à

perdu par

est
le

de

assez
les

courent

elles

on tombe

que par une longue habi-

les traiter

convenablement. J'ai

sécheresse une magnifique éducation


la

de 50 llarpyia fagi

moyen

n'est

,

l'éviter

,

Un

et d'autres par l'humidité.

bon pour

les caisses

garnies de mousse

asperger tous les trois ou quatre jours avec

bout des doigts, préalablement trempés dans de

l'eau à la température de l'air ambiant.


chrysalides nues

,

et

Quant aux

aux coques non enterrées, des

éponges imbibées placées dans

les

angles de

la

boîte

à éclosions font très-bien. Je ne conseillerais que

dans des cas très-rares

,

et

pour des espèces d'une


difficulté d'éclosion tout à fait exceptionnelle

,

le

pro-

cédé que j'appellerai de luxe, des boîtes à éclosions
fond d'un réservoir de terre ou de sable

garnies dans

le

humide



que

l'on

,

et

les chrysalides

reposent sur une claie


rapproche ou éloigne plus ou moins du fond,

suivant les circonstances. Cette

méthode

est longue

et minutieuse, et ne peut être appliquée en grand.

En dernier lieu, je ne veux
sous silence les

tions de Lépidoptères.
la

pas passer complètement

moyens de conservation des
Tous

les

collec-

amateurs savent que

première et indispensable condition est d'avoir des


boites

,

tiroirs

ou cartons hermétiquement fermés

garantis exactement de

l'air et

de

la

,

et

lumière. Mal-


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