LE BOTANISTE
Directeur: M. P. -A.
DANGEARD
DOCTEUR ES SCIENCES, LALRÉAT DE l'iNSTITUT
'Chargé de -^^ouks de Botanique a la J'aculté des Sciences de ^Paris
ONZIEME SERIE
Mai 19 iO
PRIX DE L'ABONNEMENT
16 francs pour
la
P.-A. Dangeard
:
LA SÉRIE DE SIX FASCICULES
—
France.
18
volume
Prix de ce
1°
A
Eludes sur
le
francs pour l'Etranger
25 francs
:
développement
et la structure
des organismes
inférieurs, avec 33 planches.
20
ToriiNEux
Recherches sur
:
la structure des plantules
chez les Viciées, avec
4 planches.
DIRECTION:
13, rue Cuvler,
PARIS
PARIS
LONDRES
DUUU
&
C°
Soho Square, 37
J.-B.
Rue
BERLIN
BAILLIÈRE
Hautcfoaille, 19
FRIEDLANDER à SOHN
TV.
\r.
Caristrassc, 11
LE BOTANISTE
LE BOTANISTE
DANCEARD
DiRKCTEUR: M. P. "A.
DOCTEUR ES SCIENCES, LAURÉAT DE l'iNSTITUT
a la J'aculté des Sciences de ^Paris
Chargé de -Couks de Botanique
ONZIÈME SÉRIE
Mai 1910
PRIX DE L'ABONNEMENT
16 francs pour
la
LA SÉRIE DE SIX FASCICULES
A
—
France.
18
francs pour l'Etranger
LIBRARV
NEW YORK
volume
Prix de ce
:
25 francs
bota^jcal
GAKl>EN.
1» p. -A.
Dangeard
:
Etudes sur
le
développement
et la structure
des organismes
inférieurs, avec 33 planches.
2°
Toi'RNEux
Recherches sur
4 planches
:
la structure
DIRECTION:
des plantules chez les Viciées, avec
12, rue Cuvier,
PARIS
PARIS
LONDRES
DULAU &
C
Soho Square, 87
J.-B.
BERLIN
BÂILLIÈRE
Rue HautcfcuiUc, 19
FRIEDLANDER & SOHN
y,
w.
Cavlstrasso,
H
r^^
ÉTUDES
SCR LE
Développement
et la
Structure
DES ORGANISMES INFÉRIEURS
.ÏKARY
PAR
P.-A,
W YORK
DANGEARD
anIcal
GAItDEN.
INTRODUCTION
développement des organismes inférieurs, nous avons toujoursaccordé une attention
spéciale à l'élude de l'élément nucléaire.
Au
cours de ce travail sur
Le noyau a une existence
si
le
générale, les fonctions qui
lui
sont attribuées ont une telle importance qu'on ne saurait
trop préciser ses diverses manières d'être et les modifications qu'il est susceptible de présenter.
La plupart des
théories actuelles relatives à la sexualité,
à l'hérédité, à l'hybridation, etc., reposent sur l'action directe
ou indirecte de l'élément nucléaire.
C'est à la suite de la découverte d'une fusion nucléaire
dans
la
baside
et
dans l'asque
(1)
des champignons supé-
que s'est produit dans presque tous les pays ce mouvement de recherches sur l'histologie des mycètes qui va
s'accentuant tous les jours, et dont les zoologistes emprun-
rieurs
(1)
Consulter les nombreux mémoires publiés dans
LE BOTANISTE.
le
Botaniste.
1
2
p. -A.
tentmainlenanl
DANGEARD
les conclusions, lorsqu'ils veulent interpré-
ter la reproduction des
Amibes
et
des Flagellés
noyau chez
(1).
Chlamydomonadinées, dans laquelle nous avions constaté que le nombre des chromosomes est le même dans les cellules végétatives et dans les gamètes, que nous avons substituée la théorie de Van Beneden, adoptée par tous les zoologistes, une
autre théorie qui rend mieux compte de l'origine de la
sexualité et de son importance dans le développement des
C'est à la suite d'une étude du
les
êtres (2).
par des recherches analogues poursuivies
C'est encore
groupe des Eugléniens que nous avons réussi
à montrer la valeur du noyau en systématique et entrevu la
possibilité d'établir plus exactement la phylogénie des êtres
dans tout
le
primitifs en utilisant ce caractère (3).
n'est
Il
donc pas étonnant que nous ayons
occasions d'étendre nos connaissances sur
le
saisi toutes
les
noyau des orga-
nisâmes inférieurs, puisque les découvertes faites dans ce do-
maine ont leur répercussion immédiate sur la façon d'envisager et de comprendre les phénomènes de la vie les plus
importants soit chez
les
animaux,
chez les végétaux.
soit
Depuis plusieurs années, nous accumulons
nous aurions pu
les publier
au fur
et à
les
observations
;
mesure en des mé-
moires analogues à ceux qui remplissent
périodiques
les
nous serons probablement obligé d'asorte à l'avenir, en ce qui concerne ce genre de
français et étrangers
gir de la
:
travaux.
En
effet,
adeptes
2,
Protistologie
a
maintenant de
nombreux
on se livre avec une ardeur inconnue jusqu'ici à
Hartmann
(1)
Heft
:
la
:
Autogamie
bei Protisten [Archiv.
fûrProtistenk., Bd. XIV,
1909, p. 264).
(2) P. -A.
Dangeard
:
L'Evolution de la sexualité générale
(la
Revue des
Idées, 15 janvier 1907).
(3) P. -A.
1902).
Dangeard
:
Recherches sur
les
Eugléniens
(le
Botaniste, 8e série,
INTRODUCTION
l'étude des
organismes inférieurs
dans plusieurs laboratoires à
;
telle
En
le
découverte est
obtient,
faite
qui s'attarde
celui
la fois, et
trop à publier les résultats qu'il
perdre tout
6
risque
fort
de
bénéfice de ses efforts etde son travail.
ce qui nous concerne, et bien que nous ayons par des
notes préliminaires fixé les points
ces recherches,
le
moment
était
plus importants de
les
venu de
les
exposer sans
plus tarder dans leur ensemble avec les conclusions générales qui en découlent.
Ce mémoire n'est autre chose qu'une réunion de petites
monographies qui ont été faites au jour le jour pendant
plusieurs années, au hasard des rencontres heureuses, mais
toujours avec le souci très grand de la vérité. L'étendue du
sujet, l'abondance des observations et des faits augmentent
comme
que
le
toujours les chances d'erreur
:
nous avons l'espoir
nombre de ces erreurs ne dépasse pas un minimum
inévitable.
L'ouvrage comprend cinq parties.
La première partie
est
sont ainsi considérées
consacrée à l'étude des Amibes, qui
comme une
sorte de centre d'évolu-
tion.
La seconde
partie
donne
la
description de
nombreuxRhi-
zopodes.
La troisième
partie traite au
gellés, et en particulier des
même
point de vue des Fla-
Monadinées.
La quatrième partie renferme une étude de quelques
groupes d'Algues inférieures, dans leurs relations avec
les
Flagellés.
La cinquième partie résume
travail.
les
principaux résultats du
P. -A
4
DANGEARD
PREMIÈRE PARTIE
LES AMIBES
nombre d'organismes occupant une position
variable dans la systématique ont un stade amibe il suffit
de citer les Myxomycètes, les Acrasiées, les Labyrinthulées,
Un
certain
:
etc.
;
mais
il
faut bien se garder
amiboïdes avec
nombreuses
espèces
les
genre Amœha.
Non pas que ce genre
soit
car son extension
comprise
est
de confondre
ces
états
appartenant au
lui-même exactement délimité,
de façon très différente
selon les auteurs. Les uns l'ont morcelé en
nombreux genres
nouveaux, Protamœba, Gloidium, Gringa, Hyalodiscus, Dactylosphœra, etc., en s'appuyant soit sur la forme et la disposition des
pseudopodes, caractère de faible valeur,
purement spécifique,
parfois au point de vue
même
soit sur l'ab-
sence d'un noyau, ce qui est encore plus contestable.
En
effet,
à l'heure actuelle, on ne se hasarde plus à signaler l'absence
d'un noyau, à l'intérieur d'une Amibe, car on ne réussirait
qu'à jeter
ployée
:
le
discrédit
pour tout
dire,
méthode d'observation empersonne ne croit plus aux fameuses
Monères d'Haeckel s'il
abandonnent avec peine,
:
sur
est
la
encore des naturalistes qui
c'est qu'elles
ont servi à leurs con-
ceptions philosophiques sur l'évolution de
combler
le fossé
les
la
matière pour
quiséparele monde inanimé de celui qui
Ce qui est vrai, avons-nous écrit ailleurs (1),
c'est que nous n'avons aucune idée de cette transition si elle
existe réellement, et qu'il y a incomparablement plus de distance entre la matière inanimée et l'Amibe qu'entre l'Amibe
et l'homme par exemple.
possède
la vie. «
j>
(1)
p. -A.
Dangeard
:
L'Evolution de la sexualité générale (Revue des Idées,
15 janvier 1907, p. 6 du tiré à part).
LES AMIBES
Un
nombre d'auteurs
certain
—
rangeons
Amœba
— parmi
lesquels nous nous
conservent au moins provisoirement au genre
grande extension. Ils y font rentrer toutes
les espèces ayant un protoplasme dépourvu de membrane
pendant la période végétative, se déplaçant au moyen de
pseudopodes, se nourrissant en général au moyen d'aliments
sa plus
ingérés à l'intérieur de vacuoles nutritives, se multipliant
un simple enkystement, accompagné ou
non de fusions nucléaires, termine le développement.
par bipartition
Quel est
le
;
caractère qui devra servir plus tard à consti-
générique? Est-ce la forme et
la structure des kystes ? S'adressera-t-on à nouveau à l'aspect et à la disposition des pseudopodes ? Ghoisira-t-on le
tuer des groupes de valeur
mode de
division nucléaire ? S'il ne s'agissait
la véritable
parenté des espèces, ce dernier caractère serait
évidemment bien supérieur aux autres
ploi
trop
usuelle
:
difficile
il
que d'établir
pour
les
;
mais
de
besoins
la
il
systématique
ne pourra servir que pour l'ébauche de
classification
d'em-
est
la
véritable
naturelle qui restera longtemps différente de
notre classification ordinaire.
Loin de pouvoir actuellement démembrer
avec quelque chance de succès, nous
le
genre
Amœba
sommes même incapa-
bles le plus souvent de caractériser les espèces les plus vulgaires.
Voyons, en
fait
effet,
comment s'exprime à
ce sujet Penard, qui
autorité en la matière (1).
Pour
Amibes, presque tout est encore à faire quelques rares espèces seulement sont réellement déterminables
d'après les travaux existants, non qu'elles ne présentent pas
«
les
:
d'autonoiïiie véritable au
même
titre
que
les
autres Rhizo-
podes, mais parce que presque toutes les descriptions sont
incomplètes et basées sur des caractères souvent incertains,
parfois
(1)
même
Penard
:
sans réalité.
»
Les Rhizopoden d'eau douce
du bassindu Léman, Genève, p.
10.
DANGEARD
p. -A
6
Rien
que de déterminer une
n'est plus difficile, en effet,
Amibe. Les travaux de Claparède et Lachmann, l'ouvrage
de Dujardin, celui du Butschli, ne peuvent être de quelque
utilité que pour un nombre restreint d'espèces. Maggi a
donné, il est vrai, un intéressant résumé s'appliquant aux
espèces étudiées jusqu'en 187(i
(1)
le
;
nombre de
celles-ci,
qui s'élevait approximativement à 44, est réduit à 28.
Il
faut
Grûber pour constater
classification des Amibes (2). Ce
arriver cependant aux recherches de
un progrès sensible dans
savant a montré que dans
lait tenir
tance
compte de
la
la
la
détermination des espèces,
grosseur relative
du protoplasma, de
la
la
corps,
vacuoles, etc., et
grosseur et de la structure des
a réussi de la sorte à
de
fal-
la consis-
forme des pseudopodes, des inclu-
sions diverses, granules, cristaux,
nombre, de
du
il
noyaux
du
Grûber
aussi
:
mieux caractériser certaines espèces
pu en créer de nouvelles.
Mais les divers caractères invoqués par Griiber sont encore
insuffisants
il faut aller plus loin, et les monographies de
l'avenir auront à tenir compte de l'ensemble du développeconnues,
et
il
a
:
ment, de
.
la
nature des kystes, de l'existence ou de l'absence
de phénomènes de gamie, des réactions de chaque espèce
vis-
à-vis des milieux, des propriétés biologiques, et surtout
du
mode de
division des noyaux.
Examinons ce qui
a été
fait
récemment dans chacune de
ces directions.
Au
point de vue développement, de grosses erreurs s e-
taient produites à diverses reprises, à propos de plusieurs
espèces d'Amibes et de Rhizopodes
(1)
ital.
(2)
Maggi
:
les uns,
comme Carter,
Studi analomo-fisiologici intorno aile Amibe
di scienze naturali, vol. XIX, 1876).
:
Griiber
p. 186).
:
Studien iiber
Amôben
(Zeit.
f.
wiss.
Zool.,
(Atli
délia Soc.
Bd. XLï, 1885.
LES AMIBES
7
avaient cru voir une reproduction par ovules et par sper-
matozoïdes
noyau
;
comme
les autres,
était susceptible
Greef, avaient pensé que
le
de fournir en se divisant de jeunes
individus.
Nous avons montré en 1895 que ces fausses interprétations étaient dues à la présence d'un parasite qui vit à l'in-
du noyau des Amibes
térieur
avons désigné ce parasite
amœhœ
et y
sous
forme ses germes: nous
le
nom de Nucleophaga
(1).
Nous donnions en même temps dans
cipe d'une nouvelle méthode,
permettant d'étudier
le
celle
de
mémoire
nucléophagie^
la
du protoplasma de
les fonctions
prin-
le
—
la cel-
du noyau.
lule en l'absence
Dans
—
ce
cas considéré, cette méthode avait sur la méroto-
mie un avantage manifeste.
Les Amibes énucléées par mérotomie sont, en
pables d'ingérer des particules solides
par
de
d'y étudier
suite,
la
digestion
:
effet,
inca-
est impossible,
il
réactions intraprotoplasmiques
les
(Bruno Hofer, Le Dantec):
protoplasma
le
se roule en boule, cesse d'émettre des pseudopodes et devient flottant.
Nous montrions dans
ce
mémoire que
les
Amibes énu-
cléées par un parasite continuent au contraire à ingérer nor-
malement
les
aliments,
des Euglènes par exemple
possible d'y étudier la digestion
;
le
;
il
sera
protoplasma continue
longtemps à former des pseudopodes.
Nous
faisions prévoir en
même temps que
la
connaissance
des Nucléophages pourrait guider dans l'étude des maladies, et en particulier des
Grûber
a
tumeurs
(1)
(le
P. -A.
des carcinomes.
rencontré depuis cette époque une seconde
espèce de Nucléophage qui
VAmœba
et
vit à
l'intérieur des
noyaux de
viridis.
Dangeard
Mémoire sur
:
Botaniste, série IV).
les
parasites
du noyau
et
du protoplasma
8
P. -A.
DANGEARD
L'espèce semble très différente de
la
nôtre et devra pro-
bablement être considérée comme nouvelle lorsqu'elle sera
« Die Krankheit tritt rasch auf, und man
mieux connue
:
erkennt
wird,
zuerst
sie
daran,
dass
der Kern hypertrophisch
der Kernkorper verschwindet und unregelmassige
Ballendann das Kerninnere erfullen. Wenn dann spâter der
Kern das Vielfache seines normalen Umfangs erreicht bat,
man
sicht
ihn
dicht
gefûllt
mit
kleinen Kornchen oder
Kugelchen. Bei Druck und wenn man den Kern
zum
Platzen
bringt, stromen die Pilze heraus, wie kleine regelmassige
Kreuzchen erscheinend. Es sind Gruppen von sechs Kornern, wie man bei starkerer Vergrosserung leicht erkennen kann (1). »
Grûber confirme nos résultats en ce qui concerne l'emploi
de la méthode de nucléophagie dans l'étude des fonctions
du noyau et du protoplasma
:
Dangeard sagt sehr
man durch die Einwirkung der Kernparasiten ein Mittel an der Hande habe, um
Einzellige in kernlosen Zustande zu beobachten, was man
«
richtig, dass
bisher nur durch operatives Eingreifen gekonnt bat
Penard
(2). »
Nucléophages parasites dans
VAmœha terricola. « Dans deux de mes récoltes, dit-il, j'ai
trouvé un certain nombre à'A^nœba terricola attaquées par
le parasite de Dangeard, selon toute apparence la Nucleophnija amœhœa, mais qu'en même temps je crois pouvoir
a
retrouvé
les
comme
considérer
identique au parasite de Griiber, et bien
que mes observations ne soient dans leur généralité qu'une
confirmation des
annoncés par ces deux auteurs, je
décrirai rapidement les phénomènes dont j'ai pu être témoin (.'{). »
(1)
Griiber
:
Ueber
faits
Amœba
viridis
(Abdruck aus den Zool. Jarhrbûchern,
suppl. VII, 1904, p. 73, pi. VIII).
Loc. cit., p. 73.
(2) Griiber
:
(3)
Penard
p. 196).
:
Observations sur
les
Amibes à pellicule (Archiv
f.
Prot
,
Bd.VI
LES AMIBES
Nous sommes
9
loin de partager l'opinion
l'identité desdiverses
de Penard sur
formes de Nuoléophag-es déjà connues
;
nous sommes au contraire persuadé que parmi ces Nucléophages des Amibes on trouvera plusieurs espèces et peutêtre aussi plusieurs genres.
Doflein a signalé également
la
présence de Nudeophaga
noyau deVAmœba vespertilio (1).
La présence de Nucléophages a encore été signalée par
Elpatiewsky (2) dans les noyaux d'Arcella vulgaris et par
Mercier dans les formes uninucléées d'Amœba blattœ{3).
amœbœ ôans
Penard
le
pu que constater l'exactitude des
décrits par nous lorsque nous avons établi les caractères
faits
et Doflein n'ont
de ces intéressants parasites mais
;
chose étonne
—
les
nous font grief
— etla
d'avoir émis l'idée que l'étude de ces or-
ganismes, dont l'habitat est
mieux
ils
particulier, pourrait servir à
si
faire connaître certaines maladies, et en particulier
tumeurs.
Ils
oublient que
si,
actuellement, on semble disposé à cher-
cher l'agent des tumeurs parmi les Bactériacées,
il
n'en est
pas moins vrai que des travaux récents ont montré par
leurs
ail-
l'importance des parasites nucléaires dans diverses
maladies. Nous avions donc raison,
nées, d'engager
les
y a une quinzaine d'anchercheurs à entreprendre des études
comparatives dans cette voie,
il
et c'est
avec un véritable plair
que nous voyons de jeunes savants français aborder avec
sir
succès ces sujets
difficiles
(4).
Si les recherches sur la structure
pu amener à
{^)
J)ot\em
Suppl.
(2)
Bd.
(3)
I,
la
connaissance
du noyau des Amibes ont
des Nucléophages,
Studien zur Naturgescldchle der Protozoen (Arch.
:
le
si
pa-
f.
Prot.,^
f.
Prot.,
i907, p. 287).
Elpatiewsky
:
Zur Fortppanz. von Arcella vulgaris (Arch.
X, 1907).
Mercier
:
Un
parasite du noyau
d'Amœba
blattœ {C.
R.
Soc.
biol.
Paris, vol. LXII, p. 1132-1134).
Le parasitisme d'une Chytridinée du genre
(4) E. Chatton et A. Brodsky
Sphœrita (Arch. f. Protis/, 1909),
:
DANGEARD
P -A
10
de ces derniers a permis d'éliminer du cycle du
développement des Amibes la notion de spermatozoïdes et
rasitisme
d'œufs, d'autres travaux des plus remarquables mettaient en
évidence chez certaines Amibes des phénomènes de
sexua-
d'une autre nature.
lité
B
Sous
le
nom
d'autogamie, Hartmann et quelques auteurs
désignent des phénomènes sexuels dans lesquels
tion s'opère
féconda-
entregamètes frères ou proches parents
même cette fécondation
même cellule (1).
fois
On
la
attribue avec raison
phénomènes chez
est réalisée entre
la
les décrivit
(2).
Mais, en général, on semble ignorer que
fécondation,
noyaux d'une
R. Hertwig, qui
en 1898 chez lActinosphœrium eichhorni
fait
par-
première découverte de ces
les Protistes à
tude des Protistes qui a
:
ce n'est pas
connaître ce nouveau
l'é-
mode de
mais bien celle des Champignons supérieurs.
Rappelons donc que
en février 1893 que nous avons,
c'est
en collaboration avec Sappin-Troufîy, signalé une fusion de
noyaux dans la téleutospore des Urédinées, et que c'est en
mai 1894, que le même phénomène fut décrit par nous dans
l'asque des Ascomycètes.
tifs
à ce
sujet et à
la
gnons supérieurs qui
celle
On trouvera
question de
a tant
la
tous les détails rela-
sexualité des
Champi-
de points de ressemblance avec
des Protistes dans notre mémoire
développement du périthèce chez
les
:
Recherches sur
Ascomycètes
le
[3).
Les Amibes ont fourni dans ces dernières années des cas
fort intéressants
{i)
Ha.rlm3Lnn
d'autogamie.
Autogamie
:
bel Protisten
(Archiv.
f.
Protist.,
Bd. XIV,
p. 264, 1909).
Uber Kern teilung, Richt. und Befruchtung von Actino(2) R. Hertwig
sphœrium eichhorni (Abh. bayr. Akad. Wiss. Munchen, Bd. XIX).
Loc. cit. (le Botaniste, série IX-X).
(3) P. -A. Dangeard
:
:
.
LES AMIBES
La première description
deSchaudiiin en 1903
est celle
V Enlamœha coli
se rapportait à
elle
11
complétée par Hartmann
elle
:
;
a été reprise et
(1).
Le kyste possède d'abord un seul noyau qui se divise
une grande vacuole se produit dans le protoplasma entre ces noyaux ceux-ci donnent naissance à des
chromidies, Lesquelles dans l'opinion de Schaudinn donbientôt en deux
:
;
naient naissance à de nouveaux noyaux
;
mais Hartmann
considère beaucoup plus justement que les anciens noyaux
chromidies sont de nature purement
persistent et que les
somatique. Chacun des deux noyaux
fois
:
il
se divise
une seconde
en résulte deux noyaux de réduction qui entrent en
deux autres subissent
une dernière division, donnant chacun un noyau mâle et un
noyau femelle. La fusion s'opère entre noyaux de sexe diffédégénérescence
et
disparaissent
;
les
Un mode analogue d'autogamie
Wenyon chez VEntamœha mûris {2).
rent.
Un
mode
autre
se rencontre,
V Enlamœha tetragena
(3)
;
au
se multiplient
et
des
moment de
le
dit
fécondation,
les
il
se
Amibes devienet
protoplasma; plustard,
rassemblent en un ou plusieurs corpus-
cules compacts qui sont des noyaux
proprement
;
la
dans
chromidies sortent du noyau
abondamment dans
ces chromidies se
été décrit par
d'après Hartmann,
produit une épidémie de conjugaison
nent plus petites
a
du kyste se divise en
somatiques. Le noyau
deux noyaux
de ga-
mètes qui se fusionnent directement, srt/?s réduction préalable
par deux bipartitions sucle noyau double de copulation,
;
cessives, fournit
Nous aurons
un kyste à quatre noyaux.
à faire quelques réserves sur la nature
des
chromidies, leur origine et l'interprétation qu'on leur donne;
f.
(1)
Hartmann:
(2)
Wenyon
Protist.,
(3)
:
cit.,
p. 292-293.
Observations onthe Protozoa in the Intestine of
Supp.
Hartmann
I^oc.
:
1).
Loc
cit., p.
281.
M ice {ArchW
DANGEARD
P. -A.
12
phénomènes
mais
les
grand
intérêt.
Nous
VAmœba
albida,
smvani
quelques
avec
retrouvons,
les
présentent un
de fusion nucléaire
les
dans
variantes,
observations deNagler
(1).
L'Amibe s'enkyste avec un seul noyau en se divisant,
celui-ci donne naissance à un gros noyau somatique qui se
porte vers la surface et disparaît le second noyau plus petit,
qui est un noyau générateur, prend une forme en x. Sans
:
;
qu'on
sache exactement
comment
chose se produit,
la
le
noyau générateur fournit deux noyaux de gamètes et quatre
petits noyaux de réduction. Il y a fusion des deux noyaux
sexuels en un seul noyau qui occupe
Plus remarquable est
VAmœba
le
centre du kyste.
diploidea, chez laquelle tous
munis de deux gros noyaux
les individus sont
divisent toujours simultanément, et
(2)
les figures
;
ceux-ci se
de division
sont parallèles, de sorte qu'après la bipartition, chaque individu possède deux noyaux d'origine différente
;
quelque-
Amibes ont quatre, six ou huit noyaux, lorsque la
bipartition du corps n'accompagne pas chaque division
fois les
nucléaire.
Au moment
de
reproduction sexuelle, les Amibes binu-
la
cléées s'accouplent par deux et s'entourent d'une enveloppe
commune
fusion s'opère entre les deux
la
;
noyaux de chaque
La limite des deux cellules disparaît dans
le kyste; les deux noyaux doubles de fécondation subissent,
d'après l'auteur, deux divisions réductionnelles, ce qui
donne huit noyaux
parmi ces noyaux six sont destinés à
cellule copulatrice.
;
deux autres, qui persistent, possèdent la
structure normale et se retrouveront dans l'Amibe provenant
delà germination du kyste.
disparaître
;
les
L'auteur de
ce
mémoire
des comparaisons avec
(1) Niiglôr
:
Entwickl.
le
Nâgler
:
Loc
cit.,
intéressant cherche à établir
cycle du développement des
Studicn
1909).
(2)
si
p. 31-36.
ilber
Amôben (Arch.
f.
Prot.,
Uré-
Bd.
XV,
>
LES AMIBES
dinées
remarquable
y a certainement une concordance
il
;
13
en ce qui concerne l'existence,
ici d'articles,
là
d'individus
deux noyaux se divisent simultanément, et se transces deux lignées
mettent en deux lignées indépendantes
dont
les
:
moment de
de noyaux restent ainsi parallèles jusqu'au
fécondation. Chez les
noyaux de parenté
si
Urédinées,
éloignée se
fécondation entre
cette
fait
la
dans
téleutospore,
la
alors qu'elle a lieu dans le kyste chez les Amibes.
Mais Nagler, qui
cite à ce sujet les
Blackman
travaux de
de Christman, de Lotsy, ignorait sans doute que
et Fraser,
phénomènes ont été vus et décrits pour la première
en France (1). Déplus, des mitoses conjuguées analo-
ces
fois
ÏAmœba
gues à celles de
diploidea ont été vues et signalées
par nous depuis longtemps chez les Arcelles,
agilis,
et
même
Trepomonas
avec nombreux noyaux dans les sporanges
des Vampyrelles
Nous
le
(2).
citerons encore relativement à cette question del'au-
togamie chez
Amibes
les
le travail
Par ce court exposé, on
de Dobell
(3).
voit tout l'intérêt qui s'attache à
cette question de la sexualité chez les
Amibes; sans aucun
manquent de précision en général
elles renferment évidemment des lacunes et aussi beaucoup
d'inexactitudes
mais telles qu'elles sont, elles marquent
doute, les observations
;
;
un progrès considérable,
et elles
tous ceux qui s'intéressent
doivent stimuler
à ces
le zèle
grands problèmes de
de
la
biologie générale.
Dangeard
(1)
et
—
Sappin-Trouffy
et
Sappin-Trouffy
(le Botaniste,
Réponse à une note de
(2) P. -A.
:
Recherches
Id.
:
(le
histologiques sur
MM.
Botaniste,
la
G. Poirault
1®'"
famille des
août 1895).
Urédinées
5e série).
Dangeard
:
L'organisation du Trepomonas agilis
à l'étude des Diplozoaires
—
:
Raciborski sur la karyokinèse des Urédinées
Etude de
la
(le
Botaniste, 9e série, ler fasc,
Karyokinèse chez
la
et
Contribution
décembre
Vampyrella vorax
(le
1903).
Botaniste,
7e série, p. 131).
(3)
52).
Dobell
:
Notes on some parasitic Protists (Quat. Journ.
Micr.
se, V,
P.-A.
14
DANGEARD
Les études dans cette voie sont d'ailleurs grandement facilitées par la possibilité d'obtenir des cultures d'Amibes.
La culture des Amibes a réalisé dans ces dernières années des progrès considérables.
Nous n'avons pas l'intention de donner ici l'indication des
nombreux milieux nutritifs soit liquides, soit solides, qui
ont été proposés on en trouvera uneénumération très complète dans l'ouvrage de Vahlkampf (1).
:
Nous dirons seulement que
comme
les
Amibes affectionnent
nourriture les Bactéries, et que les milieux nutritifs
être favorables au
doivent par conséquent
de ces Bactéries. Frosch a
développement
même remarqué que
certaines
Bactéries sont plus que d'autres favorables à la culture des
Amibes
(2).
En général,
de
le
la
c'est l'agar
peptone, de
la
rendu plus ou moins
somatose, de
fond de ces cultures
;
la
nutritif par
nutrose, etc., qui forme
on emploie aussi beaucoup
cus crispus dans la proportion de 5 p.
le
Fu-
100 d'eau.
Les cultures d'Amibes doivent renfermer des Bactéries,
puisque celles-ci forment le fond de la nourriture
mais il
;
y a intérêt à éliminer une foule de Protozoaires qui se développent concurremment et dont la présence risque de
fausser les observations.
C'est seulement à
ce titre que
que peut présenter parfois
le
nous signalerons
liquide de
l'utilité
Knop.
Nous avons remarqué tout à fait par hasard que certaines Amibes du groupe A. Umax et A, gultula s'étaient
(1)
f.
E.
Wahlkampf
:
BeiÈr. zur Biol.
und Entw. von Amœba Umax (Arch.
Protist., Bd. V, p. 198-209).
(2)
Frosch
:
Zur Frage der Reinzuchtung der Amoben (Centr.
Parasit., Bd. XXI).
f.
Backt. u.
LES AMIBES
15
développées en abondance, dans des cuvettes où nous cultivions une algue, le Chlorella vulgaris, dans ce liquide de
Knop.
Quelques-unes de ces cultures pouvaient être considérées
comme pures, car en dehors de l'algue, elles ne renfermaient que ces Amibes
et
une seule espèce bactérienne. Les
Amibes formaient un voile léger à la surface l'enkystement se montrait régulièrement au bout d'un certain temps.
;
une sorte d'association qui mériterait
d'être étudiée en détail. En effet, le liquide de Knop étant
se produisait
Il
là
dépourvu de carbone organique, ce corps nécessaire à l'Amibe et à la Bactérie, ne pouvait provenir que de la nutrition holophytique de l'algue d'une part et sans doute d'une
incorporation directe par
Bactérie
la
dernière se serait comportée à
Nous n'avons pas eu
cette question
;
la
d'autre part. Cette
façon des Nitrobactéries.
loisir jusqu'ici
le
d'approfondir
nous devons donc nous borner à cette cons-
ensemencé de Chlorella, se
montre favorable au développement en culture pure d'une
Bactériacée associée à une Amibe.
C'est avec de telles cultures que l'on pourra étudier la
spécificité des Amibes et le mode de division nucléaire, sans
être gêné par la présence d'autres organismes inférieurs.
tatation
le
:
liquide de Knop.
D
L'étude du
mode de
division nucléaire nous paraît
une importance capitale dans
la
distinction des
avoir
nombreuses
espèces d'Amibes.
Cette idée se trouvait déjà exprimée dans notre premier
travail sur la division
1899
(1)
;
du noyau chez VAmœha hyalina, en
nous étions frappé par ce
fait
que, contrairement
à ce qui existe ailleurs pour les espèces d'un
(1)
p. -A.
Dangeard
:
Loc.
cit.,
p. 49.
même
genre,
P.-A.
16
Amibes des différences très grandes
nucléaire. Nous étions confirmé dans cette
on rencontre chez
dans
DANGEARD
la division
les
vue un peu plus tard par nos recherches sur VAmœba Gleiçhemi{l), où nous décrivions une téiéomitose normale.
Puis est venu le beau mémoire de Wahlkampf surl'imœ^a
où se trouve une très bonne description d'un mode
de karyokinèse encore inconnu. A la 'vérité, nous avions
déjà obtenu depuis deux ans, chez cette même Amibe, des
Umax
(2),
résultats analogues
;
mais, entraîné par d'autres recherches,
nous avions négligé de
les publier.
D'autres mémoires sont venus, parmi lesquels il est juste
de citer celui de Niigler (3) ; mais bien que l'auteur ait
figuré de
nombreux stades de
division nucléaire,
on peut
dire qu'il n'a rien ajouté de bien important sur ce chapitre
au travail de Wahlkampf.
de Doflein sur VAmœbavcspertilioPen.
une sorte de mique nous avons décrite
tose qui rappelle d'assez près celle
VAmirha Gleichenii
autrefois chez
avec
(4).
se divise par
celte espèce
Le noyau de
fuseau
du mémoire
spéciale doit être faite au sujet
Une mention
y a formation d'un
on
progressive
du nucléole
disparition
:
il
;
chromosomes au stade de la plaque
ils se séparent en deux groupes comme dans
équatoriale
la téiéomitose normale. Ces phénomènes rap'pellent ceux qui
ont été vuspar Leyden et Lœvventhal chez VEnlamœha bucdistingue nettement des
:
calis (5).
VAmœba
Disons en passant que
plir
de Zoochlorelles qui
vespertilio
vivent ensuite en
peut se rem-
symbiose, à
La téiéomitose chez VAmœba Gleickenn (Comptes
(1) P.-A. Dangeard
rendus Acad. Se, n» 24, t. CXXXV).
:
(2) E.
[,
Wahlkampf
(3)
Nâgler
(4)
Doflein
Loc.
:
:
:
Loc.
cit.,
1905.
cit.
Studien zur Naturg. der Protozoen (Archlv.
f.
Protist.,
Supp.
1997, p. 2o0).
(5)
p. 1).
Leyden
u.
Lowenthal
:
Entamœba
buccalis (Charité
Annalen, XXIX,
17
LES AMIBES
du corps,
l'intérieur
cette espèce également, le
Dans
8 dans
lors
comme
tout
chez
VAmœba
nombre des noyaux
viridis.
atteint
de sorte qu'on est conduit à penser que,
germination du kyste, il y a naissance de huit
les kystes,
de
la
jeunes Amibes uninucléées (1).
Wenyon
une Amibe indéter-
a décrit de son côté, dans
minée, une mitose normale.
Nous allons étudier dans cette première partie un assez
nous avons accordé
grand nombre d'espèces d'Amibes
une attention particulière au mode de division du noyau.
dès maintenant de poser les bases de deux
Il est possible
l'un devra se constituer autour du type
groupements
Ainœba Umax; le second comprendra les espèces qui possè:
:
dent,
comme VAmœba
VAmœba
(jleichenii,
vespertilirj, etc.
une téléomitose normale.
SECTION
I
Type de TAmœba limax.
UAmœba
limax se développe en abondance dans
des infusions
nous avons eu l'occasion de
:
la
la
plupart
rencontrer
bien souvent au cours de nos recherches sur les organismes
inférieurs
reprendre
l'espoir
plusieurs fois nous avons eu
;
à
curiosité
la
nouveau son développement complet,
d'arriver à subdiviser cette
de
dans
espèce-souche en ses
principales variétés. Les résultats que nous avons obtenus
assez encourageants
sont
nombre de
noyau
si
et
mode de
concerne
bles.
(1)
:
Prot., Suppl.
si
elles
peuvent se mon-
espèce vivant dans des conditions varia-
Pour élucider ce
Wenyon
la
division; mais nous ignorons encore
ces différences sont spécifiques ou
même
un certain
structure du
nous avons noté
différences en ce qui
son
trer sur la
f.
:
point,
il
faudra, à partir d'une culture
Observations on the Protozoa in the Intestine of Mice (Arch.
I,
p. 177).
LE BOTANISTE.
P
18
-A.
DANGEARD
pure, établir une série d'ensemencements sur des milieux
variés, et dans chaque culture suivre les modifications que
pourra présenter
noyau
la
grosseur de l'Amibe,
et la division nucléaire.
Ce
structure de son
la
n'offre à
travail
l'heure
nous avons vu tout à
aucune difficulté sérieuse
l'heure que les cultures pures d'Amibes avec Bactéries sont
actuelle
:
faciles à obtenir
ver
le
;
les caractères
;
Vahikampf
et
type de karyokinèse n'est plus à trou-
généraux en sont
fixés
nos propres recherches
;
par
le
travail
de
technique histo-,
la
logique est celle qu'on emploie pour les autres organismes.
On pourrait donc
s'aidant
arriver à savoir
si
l'on doit
démembrer, en
des différences que nous allons signaler,
VAmœha Umax en
véritables espèces, ou
faut se
s'il
le
type de
borner à
voir dans ces différences de simples variations sans impor-
tance
Bien que nous penchions pour
première hypothèse,
la
nous nous bornerons à signaler séparément
les variétés
que
nous avons étudiées.
Nous considérerons naturellement comme espèce-type de
ÏAnufba Umax
celle qui a été décrite
avec tant de soin par
Vahikampf
mais là également nous trouvons d'après ce
savant deux aspects différents dans la division nucléaire à
;
;
côté d'une karyokinèse montrant 4 gros
rencontre une autre dans laquelle
les
chromosomes, on en
chromosomes restent
fusionnés.
remarquable, d'autre part, que la division nucléaire observée par nous dans VAniœba Umax ne correspond
Il
est très
pas exactement à celle quia été décrite par Vahikampf.
Dans ces conditions, ce
rapporter les
qu'il
y a de mieux à faire est de
exactement possible, en attendant
de nouvelles recherches d'ensemble.
Le nucléole de YAmœba Umax est très gros il se
sépare en deux, lors de la mitose, pour constituer les deux
faits le plus
;
calottes polaires
:
les
lations chromatiques;
chromosomes ont
ils
la
forme de granu-
ne sont guère distincts qu'au stade
LES AMIBES
de
la
plaque équatoriale.
On observe dans
breuses variétés ou espèces
même
19
:
la
ce type de
nom-
division nucléaire subit elle-
de nombreuses modifications qui
la
ramènent parfois
à l'aspect d'une simple amitose.
Les kystes sont sphériques
d'une
membrane brune ou
;
sont entourés à maturité
ils
noire sous laquelle ilnousasemblé
voir parfois une endospore
mince incolore
;
autour de ces
kystes, on observe en général une zone plus ou
moins
irré-
moins épaisse, et de nature gélatineuse; celte
enveloppe peut manquer. Assez rarement le protoplasma,
après avoir formé une première membrane, se contracte et
gulière, plus ou
s'entoure d'une seconde, abandonnant danslintervalle une
substance gélatineuse à stries concentriques.
La paroi du kyste
est le plus
souvent
lisse
une espèce
;
nous a cependant présenté des kystes dont
la
membrane
présentait des pores, c'est-à-dire des espaces circulaires dé-
pourvus de cutinisation.
On peut
ainsi établir
deux subdivisions.
A) LA PAROI DU KYSTE EST
1°
PI.
Cette
Amibe
I,
Amœba Umax
fig.
1-23 el
a d'abord été
fig.
v*^
LISSE.
a
24-31.
rencontrée dans de l'eau de
rouissage à Ségrie (Sarthe). Le chanvre, dans cette localité,
n'est pas toujours conduit à la rivière
placer dans de grandes mares ou
tation s'y établit vite,
:
on se contente de
« routoirs
amenant avec
le
"
:
la
le
fermen-
développement des
Bactéries l'apparition d'une foule de Protozoaires.
L'Amibe
s'est
développée en très grande abondance dans
ce milieu.
Sesdimensions sous la forme allongée étaient
largeur 14 p, sous la forme arrondie, 20 (j..
;
:
long.,
40
•
p.