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Les jeux dacteurs dans le secteur du logement à HCM ville, particularités de la maîtrise douvrage et influence sur le développement urbain (tt)

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ĩ

M inistère de 1’ Éducation e t de (a Form ation
M inistère de la Con stru ction

M in istè re de 1’ Education e t de la Jeu n esse
M in istè re de la C u ltu re e t de la C om m unication

ƯNIVERSITE D ’ A RCIỈITECTURE D E IIANOĨ

ẾCO LE N A T IO N A LE S U P É R IE U R E
D ,AR C H ITEC TU R E D E TOULOUSE

MÉMOIRE DU PO ST-M ASTER FRAN CO PH O N E

DIPLÔM E PRO PRE AUX ÉCOLES D’A R C IỉIT EC T L RE

P r o j e t U r b a in , P ả t ỉu m o in e

et

Dev elo ppem en t D

u ra ble

1RUÒNG ĐẠI HOC KI€N TRÚC HÀ NỘI
TRUNG TÂM THÔNG TIN THƯ VIỆN

GV..m . ..

...



1

Étudiant: GOVINDASSAMY Sabine
Promotion: 07
Directeur : GIRARD Paulette
H A N O I, 2009

1


SOM MAIRE
INTRODUCTION - De Gia Định à Hô Chi Minh-Ville

3

I - LE GOUVERNEMENT ET LES POUVOIRS LOCAUX
1.1 —structure du Gouvem em ent et des autorítés locales
Les réformes du đối mới
La loi ĩoncière
La politique du logement
Les institutions
La coopération
1.2 — Les missions du pouvoir local
La planitĩcation
La production
La gestion
1.3 — La ville planiíiée
Les limites du schéma directeur et de la réglementation
Les programmes d'aide au développement


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I I - LE SECTEU RIN FO RM EL
n . l —Secteur ĩníormel et pauvreté urbaine
Evolution de réconomie informelle à Hô Chi Minh-Ville
La pauvreté à Hô Chi Minh-Ville
I I . 2 - Le íonctionnement du système iníormel
Les réseaux d'entraide
Réglementation arrangements
Le processus de logement
111.3 —Typologie et morphologie
Le logement vietnamien
Le compartiment
Les constructions précaires
Les particularités des quartiers d'habitation autoproduits


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I I I - LES PROMOTEURS
I I I . l — Des partenaires économiques
Les procédunes d'investissement
Le rôle de maítrise d'ouvrage
I I I . 2 — La production
La rentabilité
Les nouveaux quartiers
Typologie des logements
m .3 — Les perspectives pour la ville
Relation à la ville existante
Rapport à la planiíication
Les villes nouvelles

52
52
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63
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65
66

CONCLUSION
BIBLIO GRAPH IE

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70

2


INTRODUCTION - De Gia Định à Hô Chi Minh-Ville
À Particulation du delta du Mékong et des plaines du sud-est du Vietnam, Ho Chi MinhVille, capitale économique du Vietnam en est également la plus grande ville. Le taux
d'urbanisation du Vietnam est plutôt faible et les habitants des deux aires métropolitaines Hanoi
et Hô Chi Minh-Ville ne représentent que 10% de la population du pays [W UST et a l., 2004 p.24]. Hô Chi Minh-Ville fait également partie de l'une des 3 zones économiques de croissance
du Vietnam, Hô Chi Minh- Bà Rịa — Vũng Tàu - Đồng Nai. Au Nord, se trouve la zone Hà Nội Hải Phòng - Hạ Long et au centre, Huế - Đà Nắng - Quảng Ngãi. Ces zones sont créées
principalement pour répondre à des exigences industrielles. Hô Chi Minh-Ville constitue donc
actuellement l'un des pôles prioritaires de développement du Vietnam. Sa croissance rapide et
son iníluence nationale Pont rendue particulièrement attractive sur le marché international. Dans
le secteur de la construction, le domaine prioritaire est actuellement le logement. Afìn de mieux
comprendre de développement actuel de cette ville, nous avons choisi de déíinir les acteurs de
ce développement urbain dans le domaine du logement afin d'étudier leur iníluence sur le

processus de fabrication de la ville. Intéressons nous en premier lieu à 1'évolution historique de
Hô Chi Minh-Ville, afin de comprendre son contexte actuel.
- La conquête du Sud par le peuple Vĩêt
Comparée à Hanoi, qui est le berceau de la culture vietnamienne et fêtera en 2010 ses
1000 ans, Hô Chi Minh-Ville ne s'est développée que relativement tard et a été soumise à
d'avantage d'influences exogènes. Les Vietnamiens ne se sont implantés à Hô Chi Minh-Ville
qu'au XVIIe siècle à 1'issue de la Marche vers le Sud, « Nam Tiên ». En 1623, les seigneurs
Nguyễn de la cour du Sud obtiennent du roi Khmer Chey Chettha II, qui avait épousé une
vietnamienne, le droit d'établir un poste d'octroi et de penception de taxes à Prei Nokor, alors
une résidence royale secondaire, en échange d'une aide militaire. Ils obtiennent petit à petit la
libre circulation puis 1'occupation des sols. Ce n'est qu'en 1698 qu'est créée la structure
administrative de Gia Định, ancien nom de Hô Chi Minh-Ville, sur un territoire appartenant
jusqu'alors au royaume Khmer. Entre 1788 et 1802 la ville devient la résidence de Nguyễn Ánh,
futur empereur Gia Long, qui y fait bâtir avec 1'aide des Frangais une citadelle à la Vauban.
Parallèlement à cela, à partir de 1778 la révolte des Tây sơn provoque un afflux important de
commergants chinois, qui slnstallent dans le village de Minh Hương le long d'un arroyo, à
proximité de la rivière Saigon. Est créée la ville de Cholon, qui restera longtemps le second
centre de Saigon.
Au Vietnam les villes traditionnelles sont constituées de deux éléments principaux: la
citadelle, qui représente le pouvoir et la ville marchande. La citadelle était composée selon les
règles de la géomancie. II n'en reste que peu de vestiges dans le pays, car les palais étaient
détruits par les dynasties régnantes et les remparts extérieurs ont été rasés au XlXe siècle sous
roccupatỉon ữangaise. Ne subsistent que les tracés des principales enceintes, qui ont été
remplacées par des voies et ont orienté la trame viaire. La ville marchande quant à elle, ni
règlementée ni planiíiée, était congue de manière à entretenir des liens forts avec les lieux
d'approvisionnement. II faut donc différencier les villes marchandes, qui telles que Hanoi sont
liées à la campagne, des villes marchandes telles que Saigon, liées à des ports commerciaux.
Contrairement aux premières les villes marchandes se développaient principalement autour du
port commercial et entretenaient moins de relations avec les villages et la campagne. Elles ont
de plus été d'avantage iníluencées par les cultures exogènes : commergants Chinois, colons

européens,...

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Fig. 1 : Plan de la ville de Saigon
Brun Ingénieur.



1795, d ’après le plan réduit du grand plan levé en 1975 p a r

La ville marchande est construite selon un mode de composition particulier, qui présente
de nombreuses similitudes avec le mode de composition traditionnel des villes européennes, tel
que le déíỉnit Pierre RIBOULET [RIBO ULET, 1998]. La ville marchande au Vietnam est construite
par les habitants pour eux même, elle est donc éditĩée de manière empirique, par agrégation
d'éléments individuels, qui pourtant forment un ensemble uni et cohérent. Le type d'habitation
Principal est le compartiment, ĩntroduit par les Chinois en Asie puis repris par les Vietnamiens et
adapté. II se compose d'un commerce au rez-de-chaussée et du logement à l'arrière et à l'étage.
Les commergants íinancent généralement eux même leur commerce, mais la ville marchande
étant liée à la spéculation, certains commerẹants achètent une grande parcelle qulls lotissent et
font y édifier des bâtiments destinés à la vente. Néanmoins, à réchelle de la rue, les bâtiments
ne sont soumis à aucune règle visant à créer un ensemble. ưhomogénéité est apportée par
1'unité des hauteurs, des largeurs des bâtiments, de style, des matériaux utilisés et surtout par
la continuité des rez-de-chaussée. En effet, les commerces en rez-de-chaussée sont
systématiques et très largement ouverts sur la rue. Parties intégrantes du logement, les rez-dechaussée commerciaux en sont les lieux de vie principaux. Ils Ibnt également partie de la rue

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dans la forme de 1'espace public et dans 1'usage. Ils confèrent ainsi à cette dernière une
importance particulière. Ce caractère de la rue est accentué par les regroupements de
corporations. Les rues ont donc dans la ville marchande traditionnelle, en outre de leur fonction
de circulation et leur fonction commerciale, un rôle majeur dans rorganisation de la société.

Fig. 2 : Rues de Cholon, 1. Quai des M alabars, 2. et 3. Rues de Cholon, d ’après le site Belỉe
Indochine.

- La période coloniale írangaise
En 1859, la prise de la citadelle par les Frangais, précède le traité concemant la cession
des trois provinces de la Cochinchine à la France. Les Frangais s'installent sur le « plateau » d'où
ils contrôlent et développent le port marchand maritime. Cholon continue de se développer avec
l'exploitation du port fluvia! communiquant avec le Mékong. Entre 1865 et 1895 les Frangais
entreprennent de grands travaux d'établissement de la ville de Saigon : création d'une trame
viaire régulière et orthogonale, apparition d'un parcellaire,... ils restructurent complètement la
ville. Saigon se développe autour de différents quartiers : une ville basse est constituée à la
contluence de l'arroyo chinois et de la rivière Saỉgon selon une trame dense d ílots, les Frangais
incite les petits investisseurs privés et les commergants à y acquérir des terrains. L'est du
plateau, ainsi que les beaux emplacements le long des quais sont destinés aux maisons de
commerce, aux compagnies maritimes et aux banques, c’est-à-dire les bâtiments du pouvoir
colonial. Eníin, 1'ouest du plateau est aménagé pour les quartiers de villas des colons. Le réseau
viaire permet de lier les difFérentes parties de la ville et sert de support à son développement.
Lors de la construction des premières voies, des canaux ont été creusés pour drainer l'eau et
permettre de créer des terre-pleins constructibles. Ces canaux ont ensuite été comblés et
remplacés par des avenues. La ville coloniale, a été constituée selon un mode de composition
inspiré de celui mis en ceuvre en France à répoque. L'architecture et la planitìcation urbaine
étaient considérées comme des moyens de démontrer la supériorité des Frangais comme
civilisation et comme nation. Cependant, sans pour autant reconnaítre 1'égalité des
communautés, la planilĩcation urbaine telle que l'a utilisée la France dans ses colonies traduit
selon Anne BURLAT, une reconnaissance des différentes communautés présentes et une prise

de conscience du plan culturel comme une variable à utiliser au sein de la gestion politique

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coloniale. Les particularités de la ville traditionnelle ont subsisté à Cholon, puisque les Frangais
ont choisi de ne pas ou peu réglementer rurbanisation de cette partie de la ville, privilégiant
ainsi rinitiative locale et spontanée des populations vietnamiennes et chinoises.

Fig. 3 : Pỉan de Saigon 1934, d ’après GRANDỈER, Atỉas des Colonies Franẹaĩse, Site internet
Belle Indochine.
- La « politique d'urbanisation íorcée » amérĩcaĩne
La Guerre dlndochine (1946-1954) a conduit à la division du Vietnam en deux états
distincts. Durant cette période, la population de Saigon passe de 500.000 à 2.000.000
d'habitants sans que les autorités ne puissent maĩtriser cet afflux massif. La ville se densifie
donc : les terrains vacants le long des canaux ou à nntérieur des ĩlots sont occupés. Dès 1960,
Taxe de croissance urbaine bascule vers le Nord. L'intensification des combats et les
mouvements de réfugiés génèrent en effet un afflux de population à rorigine d'un
développement urbain rapide. De plus rétat major américain pousse les populations rurales à
slnstaller en milieu urbain afin de contrer rintensification de la guérilla communiste. On peut
observer un changement d'échelle de la ville. Les axes principaux de la trame coloniale sont

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prolongés, et la séparation entre Saigon et Cholon s'amenuise. ưurbanisation s'effectue alors en
« doigts de gant », le long des axes routiers en absorbant les villages ruraux périphériques et la
densiíication se poursuit par roccupation canaux, voies ferrées désaffectées, cimetières, etc. Les
contraintes naturelles que sont les canaux et la topographie défavorable au Sud et à TEst de
1'agglomération, conduisent au développement de la métropole vers des terrains plus

accessibles, ce qui débouche sur une urbanisation déséquilibrée. Ce processus entamé dans les
années 1960, aboutit à une multiplication des centres secondaires au sein de la métropole.
[WUST et a l., 2004 ]

Fig. 4 : Plan de Saigon — 1965, d ’après CMAC map.

7


-

La réunification

En 1975, à Hssue de la Guerre du Vietnam, le pays est réunĩfĩé et Saigon devient Hô Chi
Minh-Ville. Le régime communiste fondé sur la propriété collective des moyens de production est
mis en place dans 1'ensemble du pays. La volonté du Gouvernement est d'harmoniser le Nord et
le Sud du pays et de mettre en valeur les zones rurales. ƯEtat lance donc une campagne de
désurbanisation afin de désengorger la vỉlle au proíìt de Nouvelles Zones économiques, N .Z.E.
Dans un premier temps, les N .Z.E. sont planiíiées à proximité des agglomérations urbaines pour
íormer une ceinture verte d'approvisionnement en produits agricoles, elles sont par la suite
implantées dans des régions de plus en plus éloignées. Selon les sources, entre 400 000 et
700 000 personnes ont été déplacées dans les N .Z.E. Cette politique a permis dans un premier
temps de résorber certains quartiers précaires, cependant, après quelques mois, les conditions
de vie sont devenues difficiles dans les N .Z.E. Les aides gouvemementales ont en effet été
coupées avant que les pôles de développement ne soient viables. De plus, les íamilles
déplacées, habituées à la vie citadine, ont rencontré des difficultés à exercer les métiers
agricoles. Enfìn, les épidémies et surtout la pénurie de nourriture ont affecté les populations
déplacées. Rapidement, certaines familles ont abandonné les N .Z.E. pour retoumer s'installer en
milieu urbain, souvent à Ho Chi Minh-Ville et de manière illégale. [W UST et a l., 2004, p. 32] Ces
flux migratoires n'étant pas prévus, 1'expansion de la ville s'est efFectuée de manière

désordonnée et de nouveaux quartiers précaires se sont développés. Les années 70, ont vu
apparaĩtre une population sans domicile fixe, constituée en partie d'anciens militaires,
íonctionnaires ou capitalistes ruinés ayant fuit les N .Z.E.
-

L'ouverture économique

Entre 1986 et 1988 le Vietnam met en place la politique du Đối mới, qui consiste à
libéraliser 1'économie nationale. Dès 1986, cette politique entraĩne non seulement le retour d'une
conjoncture économique íavorable, mais également une recrudescence de 1'exode rural. Si les
rétòrmes entreprises activent la libéralisation de la production et la stimulation du marché libre
et du secteur privé, elles amoindrissent cependant progressivement les mesures de contrôle
résidentiel et de limitation des migrations basées sur les mécanismes de subvention de
réconomie planifiée. ưexpansion non planihée de la ville se poursuit donc. Les mesures de
décentralisation également entreprises tavorisent la création de centres villes périphériques,
l'objectif recherché étant d'augmenter 1'autonomie des districts urbains et d'encourager 1'action
coordonnée de 1'Etat, du peuple et de tamille. Chaque district tend donc à devenir une ville dans
la ville. Les différents noyaux íorment progressivement un réseau qui s'organise selon une
logique de type centre-périphérie.
Hô Chi Minh-Ville s’étend aujourd'hui sur 2095 km2 et se divise en 19 arrondissements
{quân) et 5 districts ruraux {huyên). 84% de la population métropolitaine est concentrée sur les
19 arrondissements soit une superficie de 494 km2. La population est estimée en 2004 à
6.117.251 habitants, dans Pensemble de 1’unité administrative de Hô Chi Minh-Ville, dont
5.140.412 dans les arrondissements et 976. 839 dans les districts ruraux. Le taux
d’accroissement général de la population est actuellement plus important dans les
arrondissements, 1,24 que dans les districts ruraux, 1,07. La densité moyenne de 10.406
habitants au km2 dans les arrondissements, mais elle peut atteindre 50 000 hab./km2 dans
certains arrondissements et même être supérieure dans certains quartiers populaires [Bureau
des statistiques].


8


Fig. 5 : C arte d e H ô C hi M inh-Ville —2009, d a p r è s G oog le E arth

9


Fig. 6 : cen tre ville d e H ô C hi M inh-Viỉle

Saigon —1882

Saigon — 1965

Hô Chi Minh-Ville - 2009

Fig. 7 : C roissan ce d e la ville. 1882

10


A 1'instar d'autres villes d'Asie du Sud-est, Hô Chi Minh-Ville présente des particularités
propres à 1'histoire de la région. Selon l'époque et les gouvemements en place, différents tissus
de la ville se sont constitués. De plus, les périodes troublées par les guerres et conflits n'ont pas
permis de maĩtriser 1'expansion de la ville. On peut donc observer la ĩuxtaposition de
morphologies particulières: le tissu basé sur le modèle de la rue marchande, le tissu du centre
ville issu de l'appropriation de la ville coloniale par les populations locales, et qui tend à devenir
un Central Business District, les formes d’occupation d'inspiration rurale selon des logiques
spontanées, ainsi que les nouveaux quartiers d'extension de la ville, calqué sur les grandes
métropoles. L‘espace métropolitain qui se structure selon le modèle centre-périphérie, offre une

place de plus en plus importante aux centres périphériques. [W UST et a l., 2004 - p.25]. ƯEtat,
nous 1'avons dit encourage une action coordonnée entre les autorités et le peuple. Nous nous
intéresserons donc dans la première partie au secteur formel et au Gouvemement, puis aux
secteurs iníbrmel, c'est-à-dire à la population. Eníĩn nous aborderons dans la troisième partie
1'acteur émergent du domaine de la construction depuĩs les réíomnes du Đổi m ới\ les
promoteurs privés. Nous nous attacherons donc dans ce mémoire à détinir les particularités de
ces acteurs de la maĩtrise d'ceuvre et de la production de logement et à analyser leur intluence
sur les formes urbaines et le développement de la ville.

11


THÔNG BÁO
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Địa chỉ: T.13 – Nhà H – Trường Đại học Kiến trúc Hà Nội
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TRUNG TÂM THÔNG TIN THƯ VIỆN


CONCLUSION
Les villes d'Asie ont pour particularité la transition très rapide d'une société íẻodale à une
société industrielle. Ces changements se sont de plus effectués à travers des étapes imposées
ou subies. La transformation de la société a eu des impacts sur la ville concernant de nombreux
aspects : croissance de la ville, changement d'échelle, changement des modes de transports,
sectorisation des fonctions, changements d'activités, évolution des typologie de logements,
etc...Cette évolution de la ville s'est déroulée en Occident de manière beaucoup plus lente, et

selon d'autres logịques. L'innovation des techniques a par exemple constitué un íacteur
important dans le développement. En Asie, la transíbrmation a été beaucoup plus rapide et
consiste dans certains domaines à atteindre des objectifs fixés, à savoir suivre des modèles de
villes existantes sans pour autant que les conditions de création puissent en être reproduits. Les
migrations de population ne sont pas directement lĩées à l'offre d'emploi ou à la réponse à un
besoin en ville. Les nouvelles formes urbaines sont de plus mises en oeuvre massivement et sur
de courtes périodes, les tendances de manière générale, réussites comme dysfonctionnements
sont de ce fait accentuées : la rapidité ne laisse pas la possibilité d'amortir les conséquences du
développement urbain. Le secteur formel ne veut en outre pas prendre en compte la ville
existante. II s'agit d'un tissu complexe, qui rend toute intervention délicate. De plus, la ville
existante peut revêtir une image négative, ou du moins contraire à ndée de la modernité. Pour
les autorités et les promoteurs, elle est chargée d'une symbolique rappelant une période austère
et les manques de moyens. De plus la ville existante présente des problèmes d'infrastructure, de
réseaux, et ne constitue pas un environnement jugé agréable, ou qui sied à une habitation
luxueuse. La question du patrimoine et des traditions est donc paríòis abordée par une
ridéalisation où les valeurs peuvent être empruntées à d'autres cultures. La création de
nouveaux quartiers périphériques pour les populations les plus aisées peut donc accentuer ce
phénomène et mener à une paupérisation de certains quartiers centraux. Cette situation a au
Vietnam tait émergé une dualité entre dynamisme économique et pauvreté.
Pierre RIBOULET met en évidence les liens qui existent entre formes urbaines et modes
de production. Les formes urbaines découlent d'une certaine manière du système en place, mais
on remarque que bien souvent les modes de composition se superposent. Durant la période
coloniale, les Européens ont introduit en Asie le système íoncier, et ont instauré un cadre
règlementaire rigoureux. Le mode de composition traditionnel a subsisté et s'est adapté au
nouveau contexte. Les modes de composition spontanés doivent donc souvent être
accompagnés de modes de composition organisés. Dans le cadre d'une économie planiíĩée
l'acteur public doit être capable d'assurer 1'ensemble de la composition urbaine. En revanche,
dans le cadre de réconomie libérale, même transitoire, il est essentiel de fixer un cadre
réglementaire strict.
Le mcxte de composition actuel des quartiers nouveaux de Hô Chi Minh-Ville, peut être assimilé

au mode de composition libéral basé entre autres la libre entreprise et la propriété privée des
constructions. On observe que les détaillances de la réglementation entraĩnent également une
certaine liberté de rutilisation des sols, ainsi qu'une privatisation des espaces. Dans ce contexte,
les décisions concernant la ville s'effectuent de manière autonome et dispersée, le système de
sanction étant principalement celui du marché. Les principales conséquences selon Pierre
RIBOULET so n t: la désagrégation des anciennes structures communautaires, la modiíication du
travail et rextinction des traditions, la priorité accordée à la quantité d'avantage qu'à la qualité,
rémergence de compositions très régulières, autonomes et indépendantes, induites par le
lotissements de 1'espace.
La concurrence instaurée entre les élcments architecturaux conduit à privilégier les parties au
dépend de 1'unité d'ensemble. Les quartiers nouveaux possèdent donc des objets architecturaux
de qualité, qui ne sont néanmoins pas envisagés dans leur contexte et qui sont congus de

69


nanière totalement indépendante. De plus, la valeur architecturale des constructions compte
iarfois moins que la réalisation d'un proíit marchand. Les résidences d'habitations individuelles
!t lotissements, qui quant à eux constituent des opérations d'ensembles urbains, illustrent cet
ippauvrissement en terme de qualité des espaces publics. Dans la pratique on obsen/e donc
|ue le mode libéral produit une désorganisation tormelle et íonctionnelle, le sol urbain est
norcelé, Ịes parcelles désordonnées, les formes sont aléatoires et hétéroclites en plan et en
ilévation. Les quartiers produits sont caractérisés par la discontínuitẻ et rupture. Ces quartiers
irésentent d'autrés dysfonctionnements, leur organisation ẽ n ẽ ũ r ểchelle rèndent délicate la
lesserte par les transports en commun.
<


ĩ
.e mcxie de composition libéral a besoin de 1'Etat pour corriger ses propres abus : créer des

ịquipements collectits, règlementer formes et usages, mobiliser les sols en quantité suffisante,
:'est-à-dire garantir le íonctionnement du libéralisme et de protéger 1'interêt général. Le mode
èglementaire est cependant peu efficace au Vietnam en raison du manque de moyens de
Etat., qui dispose d'un pouvoir non plus absolu, mais relatií. L'Etat n'ayant pas les moyens de
;a politique. II peut en partie composer la ville mais a besoin du promoteur. Lepouvoir réel est
ỈUX mains des acteurs économiques, qui entreprennent des des opérations monumentales,
i'hésitent pas à exproprier et réalisếnt en somme les grands travaux de modernisation et de
téveloppement de la ville. De la trilogie vitruvienne, « technique, íonctionnalité, esthétique »
ámerge un critère qui devient indépendant des autres : réconomie. En effet, les bâtiments et
3rojets de construction doivent être rentables et sont utilisés comme moyens
J'enrichissement. Dans ce contexte, les actem^-écốnomiques exercent une pression sur les
ỉutorités, qui acceptent les dérogations afin de pouvoir mettre en oeuvre la politique.
Dans la pratique, le mode libéral doit íonctionner en étroite symbiose avec le mode
-églementaire qui permet de résorber les dysíonctionnements. Le mode règlementaire se doit
quant à lui d'offrir le maximum de transparence, cependant, 1'outil législatif est dĩff!cile à mettre
an place et à modifier
L'image des villes et leur attrait sont des aspects importants. A la fois pour les
décideurs : autorités locales ou les investisseurs, et pour les habitants. II revient aux architectes
!e rôle de rendre rarchitecture durable, la haute qualité environnementale, les modèles de ville
durables séduisants. cépendant cette réAexion sur la íorme ne peut suffire à résoudre les
problèmes urbains. Des études montrent par exemple que la consommation d'énergie et les
rejets de gaz ou d'eaux pollués de la ville de Hong-Kong étaient en 1971 bien moins importants
que ceux des grandes villes américaines. La question des usages est donc primordiale, ainsi que
ndentiíìcation des objectifs réels de la ville. La prise en compte de 1'existant est dans ce sens
essentielle car elle seule permet dHntégrer la population et ainsi d'adopter des Solutions
réalisables, viables et adaptées.

70



ỈIBƯOGRAPHIE

ỉuvrages
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