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Phương pháp tiếp cận liên văn hóa trong giảng dạy ngoại ngữ tiếng Pháp cho sinh viên năm thứ nhất Trường Đại học Kinh tế Quốc dân qua giáo trình Studio 100 – Quyển 1

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UNIVERSITÉ NATIONALE DE HA NOI
UNIVERSITÉ DE LANGUES ET D’ÉTUDES INTERNATIONALES
DÉPARTEMENT POST-UNIVERSITAIRE
*****************

VŨ THÙY PHƯƠNG

APPROCHE INTERCULTURELLE DANS
L’ENSEIGNEMENT DU FLE AUX ÉTUDIANTS EN
PREMIÈRE ANNÉE À L’ESEN À TRAVERS LA MÉTHODE
STUDIO 100 - NIVEAU 1
PHƯƠNG PHÁP TIẾP CẬN LIÊN VĂN HÓA TRONG GIẢNG
DẠY NGOẠI NGỮ TIẾNG PHÁP CHO SINH VIÊN NĂM
THỨ NHẤT TRƯỜNG ĐẠI HỌC KINH TẾ QUỐC DÂN QUA
GIÁO TRÌNH STUDIO 100 - QUYỂN 1

Mémoire de fin d’études de Master

Spécialité: Didactique du Français Langue Étrangère
Code: 6014.0111

Hanoï, 2014


UNIVERSITÉ NATIONALE DE HA NOI
UNIVERSITÉ DE LANGUES ET D’ÉTUDES INTERNATIONALES
DÉPARTEMENT POST-UNIVERSITAIRE
*****************

VŨ THÙY PHƯƠNG


APPROCHE INTERCULTURELLE DANS
L’ENSEIGNEMENT DU FLE AUX ÉTUDIANTS EN
PREMIÈRE ANNÉE À L’ESEN À TRAVERS LA MÉTHODE
STUDIO 100 - NIVEAU 1
PHƯƠNG PHÁP TIẾP CẬN LIÊN VĂN HÓA TRONG GIẢNG
DẠY NGOẠI NGỮ TIẾNG PHÁP CHO SINH VIÊN NĂM
THỨ NHẤT TRƯỜNG ĐẠI HỌC KINH TẾ QUỐC DÂN QUA
GIÁO TRÌNH STUDIO 100 - QUYỂN 1
Mémoire de fin d’études de Master

Spécialité: Didactique du Français Langue Étrangère
Code: 6014.0111
Directrice: Dr. Đỗ Thị Bích Thủy

Hanoï, 2014


ATTESTATION SUR L’HONNEUR
J’atteste sur l’honneur que ce mémoire a été réalisé par moi-même et que les
données et les résultats qui y sont présentés sont exacts et n’ont jamais été publiés
ailleurs.

Hanoï, le novembre 2014
Vũ Thùy Phương

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REMERCIEMENTS
Mes premiers remerciements vont d’abord à ma directrice de mémoire, Madame

DO Thi Bich Thuy, pour la qualité de ses conseils et de son écoute. Ses enseignements,
ses compétences scientifiques et la confiance qu’elle m’a accordé tout au long de ce
travail m’ont été très précieux.
Je souhaite présenter mes remerciements au directeur du Département postuniversitaire pour son aide. Je remercie mes collègues à l’École Supérieure
d’Économie Nationale qui ont pris le temps de remplir consciencieusement les
questionnaires d’enquête qui leur avaient été distribués. Je voudrais en outre remercier
vivement les 40 étudiants en première année du Département de la Banque et de la
Finance de l’École Supérieure d’Économie Nationale. Leur coopération m’a permis de
recueillir un corpus qui constitue la base de notre analyse.
Un énorme merci à ma famille pour son soutien constant durant ce mémoire.

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RÉSUMÉ
Notre mémoire porte sur «Application de l’approche interculturelle dans
l’enseignement du FLE aux étudiants en première année à l’ESEN à travers la méthode
STUDIO 100 - Niveau 1». Il se compose de trois chapitres. Dans le premier chapitre,
nous abordons le cadre théorique avec les notions de la culture, de la langue, de
l’interculturel, de l’approche interculturelle dans l’enseignement du FLE; la relation
entre la langue et la culture et des méthodologies de l’enseignement de la culture en
FLE typiques, etc. Le deuxième chapitre présente la méthode Studio 100 - Niveau 1 et
l’analyse des résultats d’enquête auprès des enseignants et des étudiants en première
année à l’ESEN. Dans le dernier chapitre, nous envisageons de donner des propositions
pédagogiques et des fiches pédagogiques pour améliorer l’application de l’approche
interculturelle dans l’enseignement du FLE aux étudiants en première année à l’ESEN.

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TABLE DES MATIÈRES

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Rôle de l’approche interculturelle dans l’enseignement du FLE
actuellement ...........................................................................................................
Figure 2: Objectif d’appliquer l’approche interculturelle dans l’apprentissage du
FLE des étudiants actuellement .............................................................................
Figure 3: Rôle de la culture dans la communication ..............................................
Figure 4: Niveau de l’intérêt aux contenus dans les cours de pratique de langue
Figure 5: Préparation des contenus culturels abordés dans la méthode avant les
cours .......................................................................................................................
Figure 6: Moyens de découverte des contenus culturels ........................................
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Figure 7: Niveau convenable des contenus culturels dans la méthode Studio 100
- Niveau 1 au niveau des étudiants en première année ..........................................
Figure 8: Niveau convenable des contenus culturels dans la méthode Studio 100
- Niveau 1 au niveau des étudiants vietnamiens ....................................................
Figure 9: Domaine difficile à comprendre, à découvrir .........................................
Figure 10: Difficultés des apprenants dans l’apprentissage des contenus culturels
abordés dans la méthode Studio 100 - Niveau 1 .....................................


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INTRODUCTION

En 1995, l’École supérieure d’Économie nationale de Hanoi (ESEN) et
l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) conviennent d’un partenariat pour
soutenir la formation universitaire bilingue en gestion bancaire. Jusqu’à maintenant,
l’ESEN a attiré un grand nombre d’étudiants. Pourtant, ils n’ont aucune connaissance
de base du français, ils doivent suivre 510 heures de FLE pour atteindre le niveau de
DELF B2 en 4e année. Dans des cours de français, ils rencontrent non seulement des
difficultés linguistiques, mais encore des chocs culturels. En effet, chaque pays a sa
culture et chaque culture s’exprime dans sa langue. Selon Rocher, la culture est «un
ensemble lié de manières de penser, de sentir et d'agir plus ou moins formalisées qui,
étant apprises et partagées par une pluralité de personnes, servent, d'une manière à la
fois objective et symbolique à constituer ces personnes en une collectivité particulière
et distincte» (Rocher, G., 1969). Donc, l’enseignement des faits culturels dans les cours
de français est nécessaire. En effet, selon Courtillon, il constate qu’ «Apprendre une
langue étrangère c’est apprendre une culture nouvelle, des modes de vivre, des
attitudes, des façons de penser, une logique autre, différente, c’est entrer dans un
monde mystérieux au début, comprendre les comportements individuels, augmenter
son capital de connaissances et d’informations nouvelles, son propre niveau de
compréhension» (Courtillon. J., 1984). L’approche interculturelle qui envisage
l’acquisition des connaissances culturelles des apprenants, les aide à se familiariser

avec la culture étrangère. Elle est considérée comme un facteur efficace qui motive
l’apprentissage du FLE des apprenants au niveau débutant.
Pour mieux comprendre la situation de l’enseignement du FLE aux étudiants en
première année à l’ESEN à travers la méthode Studio 100, nous allons effectuer une
enquête par questionnaire auprès des étudiants et auprès des enseignants. A partir des
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points de vue des apprenants et des enseignants, nous allons connaître leurs difficultés
et donner des propositions visant à améliorer l’attraction et la qualité des cours du FLE.
 Questions de recherche
Notre problématique s’articule autour de questions :
- Quelles sont les difficultés des enseignants en appliquant l’approche
interculturelle dans l’enseignement du FLE à l’ESEN et les difficultés d’ordre culturel
des étudiants en première année dans l’apprentissage du FLE à l’ESEN?
- Quelles propositions pédagogiques pourraient contribuer à renforcer
l’approche interculturelle dans l’enseignement du FLE aux étudiants en première
année à l’ESEN ?
 Hypothèses de recherche
A partir des questions ci-dessous, nous formulons 2 hypothèses suivantes:
- Dans l’apprentissage du FLE à l’ESEN, les étudiants en première année
rencontrent beaucoup de difficultés d’ordre culturel comme de grandes différences
entre la culture maternelle et la culture française, le manque de connaissances dans
plusieurs domaines culturels (politique, historique, social, géographique...)
En appliquant l’approche interculturelle dans l’enseignement du FLE à l’ESEN,
les enseignants rencontrent aussi des difficultés comme l’insuffisance de connaissance
en culture maternelle et en culture française, le manque de méthodologie en matière
d’enseignement de la culture en classe...
- Les contenus culturels abordés dans la méthode Studio 100, la méthodologie
des enseignants dans l’enseignement de la culture et la conscience des étudiants dans

l’apprentissage de la culture sont des facteurs principaux qui peuvent contribuer à

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renforcer l’approche interculturelle dans l’enseignement du FLE aux étudiants en
première année à l’ESEN.
 Méthodologie de recherche
Nous utilisons la méthode quantitative et descriptive avec ses techniques et ses
opérations propres comme enquête de terrain, analyse, traitement et interprétation des
résultats.
Notre enquête est constituée des questions sous forme des questions à choix
multiples (QCM) et des questions ouvertes. Pour faciliter la compréhension des
interrogés, nous faisons des efforts pour rédiger les phrases simples et
compréhensibles.
 Architecture de la recherche
Notre travail se compose de trois chapitres.
Le premier aborde le cadre théorique: des notions comme la langue, la culture,
l’interculturel,

l’approche

interculturelle

et

la

compétence


interculturelle

dans l’enseignement du FLE.
Le deuxième présente la méthode Studio 100 et l’analyse des résultats
d’enquête.
Le troisième a pour but d’avancer des propositions méthodologiques et
pédagogiques pour renforcer la mise en œuvre de l’approche interculturelle dans
l’enseignement du FLE, motiver notre public cible et d’élaborer quelques fiches
pédagogiques visant à améliorer l’enseignement et l’apprentissage de la culture des
étudiants en première année à l’ESEN.

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CHAPITRE I
CADRE THÉORIQUE
Dans le premier chapitre, nous mettons l’accent sur des notions de base comme
la langue, la culture, l’interculturel, l’approche interculturelle et ses éléments dans le
processus de l’enseignement et de l’apprentissage du FLE.
1.1. Définition de la langue
Dans le processus de recherche, nous avons trouvé plusieurs définitions de la
langue. Nous en citons ci-dessous quelques-unes les plus typiques et faciles à
comprendre.
- Pour les linguistes, la langue est considérée comme une faculté de
communiquer de manière articulée, avec un système de signes d'abord verbaux puis
écrits. Elle est propre à une communauté humaine. Elle est constituée d'un système
particulier de signes et de règles, extérieur aux individus qui la parlent.
- Pour les sociolinguistes, la langue remplit deux fonctions sociales
fondamentales : la «communication», c'est-à-dire qu’au moyen de la langue que les
acteurs sociaux échangent et mettent en commun leurs idées, sentiments, pensées, etc.

et l'«identification», c’est-à-dire qu’à partir de son double aspect individuel et collectif,
la langue utilise un marqueur identitaire quant aux caractéristiques de l'individu et de
ses appartenances sociales. C’est la raison pour laquelle les langues sont des objets
vivants, soumis à multiples phénomènes de variations et les frontières entre les langues
sont considérées non hermétiques car elles relèvent d'abord des pratiques sociales.

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- Dans son «Cours de linguistique générale», Ferdinand de Saussure (18571913) a donné le concept de langue comme un système abstrait de signes que l'homme
peut apprendre. La langue tient compte des aspects importants du fonctionnement
d’une situation communicative, c'est-à-dire, suivant les théories, les aspects
phonétiques et phonologiques, la morphologie, le lexique, la syntaxe ou la sémantique.
Selon lui, la langue est un ensemble de signes, à chaque signe correspondant une idée
différente.
A son avis, la langue est aussi un code, c’est-à-dire un ensemble de règles qui
s’imposent à l’ensemble de ses usagers. Ce code existe en dehors d’eux: les usagers
n’ont aucune prise directe sur lui. Les règles du code concernent les correspondances
qui s’établissent entre les composantes du signe linguistique: son signifiant, ou image
acoustique, et son signifié, ou concept.
 Langue maternelle et langue étrangère
+ Langue maternelle
La langue maternelle est la première langue qu’une personne a apprise dès
l’enfance. Si elle a appris deux langues en même temps, la langue maternelle est celle
qui est parlée le plus souvent à la maison avant de commencer l'école. Nous donnons
des exemples tels qu’en France, les enfants dont les parents sont immigrés, apprennent
la langue des parents et celle du pays d’accueil - le français ou c’est au Canada où les
enfants apprennent deux langues officielles étant le français et l’anglais.
Par ailleurs, la langue maternelle est parlée par les natifs du pays où cette
personne habite. C’est aussi la langue acquise de manière naturelle par l’interaction

avec l’entourage, sans avoir d’intervention pédagogique et de réflexion linguistique
consciente. En général, la langue maternelle est tout d’abord enseignée à la maison.
Selon Noam Chomsky et d’autres linguistes, cette langue peut s’apprendre jusqu’à

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l’âge de douze ans. Après cet âge, la langue apprise est considérée comme la langue
étrangère.

+ Langue étrangère
Contrairement à la langue maternelle, une langue étrangère est une langue
qu’une personne doit apprendre pour la maîtriser. Autrement dit, si la langue maternelle
est acquise de manière naturelle, non consciente et non intentionnelle, l’apprentissage
d’une langue étrangère commence par la prise de conscience et l’existence d’une
intention.
 Français langue étrangère (FLE)
Le français langue étrangère est le français qui n’est pas la langue maternelle
des apprenants et leur est enseigné dans un but culturel ou professionnel, etc.
Heuze V. et Delbende JC a donné sa définition : «Il (le FLE) est aussi une
langue qui ne connaît pas de variations linguistiques, pas d'accent ni de
caractéristiques régionales ; du point de vue didactique, le Français Langue Etrangère
est appris dans un cadre institutionnel, est enseigné comme matière». (Heuze et
Delbende, 1992).
1.2. Définition de la culture
Le mot «culture» provient du latin «cultura» et apparaît en langue française vers
la fin du 13e siècle désignant soit une pièce de terre cultivée, soit le culte religieux.
Aujourd'hui, le terme «culture» possède une pluralité de sens et de multiples usages. Il
s'use ainsi dans les domaines les plus variés et permet de désigner des phénomènes très
différents.

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En effet, dans le domaine des sciences sociales, la diversité des significations et
des usages semble infinie. En 1952, deux chercheurs américains, A.L. Kroeber et C.
Kluckhohn, dénombraient déjà plus de 150 définitions différentes, forgées depuis le
milieu du 18e siècle par des scientifiques qu'ils soient anthropologues, sociologues ou
encore psychologues.
Au fil du temps, la culture a successivement désigné:
- Une première définition du concept ethnologique de la culture a été donnée par
l’anthropologue britannique Edward Burnett Tylor en 1871. Dans son ouvrage La
Civilisation primitive, la culture a été vu par lui comme: « [...] l’expression de la
totalité de la vie sociale de l’homme. Elle se caractérise par sa dimension collective,
elle est acquise et ne relève pas de l’hérédité biologique. Cependant, son origine et son
caractère sont en grande partie inconscients.»
D’après cet anthropologue, la vie sociale de l’être humain est définie et
exprimée également par des codes, des normes et des valeurs qui jouent un rôle
primordial pour donner de l’ampleur à la vie collective des individus dans un groupe
donné.
- En 1952, les anthropologues Kluckohn et Kroeber ont essayé de définir la
culture en disant: «La culture est une manière structurée de penser, de sentir et de
réagir d’un groupe humain, surtout acquise et transmise par des symboles, et qui
représente identité spécifique. Elle inclut les objets concrets produits par le groupe. Le
cœur de la culture est constitué d’idées traditionnelles (dérivées et sélectionnées par
l’histoire) et des valeurs qui leur sont attachées.»
En d’autres termes, chaque groupe social dans une société donnée possède une
culture acquise et transmise par des symboles. Cette manière structurée de penser, de
sentir et de réagir joue un rôle primordial pour donner à ce groupe une identité
spécifique.
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- En 1969, le sociologue québécois Guy Rocher a ajouté que «la culture est un
ensemble lié de manières de penser, de sentir et d'agir plus ou moins formalisées qui,
étant apprises et partagées par une pluralité de personnes, servent, d'une manière à la
fois objective et symbolique, à constituer ces personnes en une collectivité particulière
et distincte.»
- Selon Claude Canet, un anthropologue, la culture est un ensemble de systèmes
de significations propres à un groupe, significations prépondérantes qui apparaissent
comme valeurs et donnent naissance à des règles et à des normes que le groupe
conserve et s’efforce de transmettre et par lesquelles il se particularise, se différencie
des groupes voisins. Ensemble de significations que tout individu est amené à
assimiler, à recréer pour lui tout au long de sa vie. Ce sont les actualisations de ces
interrelations entre les individus et les ensembles des significations détenues par la
communauté ambiante qui constituent la culture dans son aspect dynamique. La
culture c’est sans doute ce qui se fait et ce qui existe comme ayant du sens dans une
communauté particulière. La culture peut être vue comme l’ensemble des formes
imaginaires/symboliques qui médiatisent les relations d’un sujet aux autres et
structures de sens plus largement au groupe et au contexte, du groupe, des autres... au
sujet singulier. C’est ainsi que l’individu qui s’est approprié ces formes en s’y
identifiant, acquiert une identité culturelle.
- Emile Benveniste, un linguiste français a défini: «J’appelle culture le milieu
humain, tout ce qui, par delà l’accomplissement des fonctions biologiques, donne à la
vie et à l’activité humaine, FORME, SENS et CONTENU ... La culture est un
phénomène entièrement symbolique, elle se définit comme un ensemble très complexe
de représentations, organisées par code de relations et de valeurs: traditions, religion,
lois, politique, éthique, arts, tout cela dont l’homme, où qu’il naisse, sera imprégné
dans sa conscience la plus profonde et qui dirigera son comportement dans toutes les

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formes de son activité, qu’est-ce donc sinon un univers de symboles intégrés en une
structure spécifique et que le langage manifeste et transmet? Par la langue, l’homme
assimile la culture, la perpétue ou la transforme. Or comme chaque langue, chaque
culture met en œuvre un appareil spécifique de symboles en lequel s’identifie chaque
société. La diversité des langues, la diversité des cultures, leurs changements, font
apparaître la nature conventionnelle du symbolisme qui les articule. C’est en
définitive le symbole qui noue le lien vivant entre l’homme, la langue et la culture.»
- D’après Geert Hofstede, un psychologue néerlandais, la culture est définie
comme un «logiciel de l’esprit» qui nous guide dans nos interactions quotidiennes.
Chaque personne porte en lui-même des modes de pensée, des sentiments, et le
potentiel d’agir qui ont été tirés tout au long de sa vie. Une grande partie de ce
potentiel a été acquis dans la petite enfance car à cette période de la vie, une personne
est plus sensible à l’apprentissage et à l’assimilation. Dès que certains modes de
pensée, de sentir et d’agir ont été mis en place dans un esprit, la personne doit
désapprendre ces comportements avant d’être en mesure d’apprendre quelque chose de
différent, et désapprendre est plus difficile que l’apprentissage pour la première fois.
En utilisant l’analogie de la programmation des ordinateurs, ce livre fera appel
à ces modes de pensée, ces sentiments, et ces manières d’agir tels des «mental
programs» ; ou pour reprendre le sous-titre, des «logiciel de l’esprit». Cela ne signifie
pas, bien sûr, que les gens sont programmés à la façon des ordinateurs. Une personne
n’est que partiellement déterminée par son mental ou son «program»: il a une capacité
de base à s’écarter d’eux et à réagir de manière nouvelle, créative, destructive,
inattendu...
La culture est toujours un phénomène collectif, car il est au moins partiellement
partagé avec les gens qui vivent ou qui vivaient dans le même milieu social, qui est
l’endroit où la culture a été apprise ou acquise. Il s’agit de la programmation
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collective de l’esprit qui distingue les membres d’un groupe ou d’une catégorie de
personnes d’une autre catégorie.
Parmi les définitions de la culture déjà trouvés, nous ne constatons que celles de
l’UNESCO et du Dictionnaire actuelle de l’éducation (Larousse, 1988) sont les plus
claires et compréhensibles.
- L’UNESCO définit la culture dans la conférence mondiale sur les politiques
culturelles tenue à Mexico en août 1982 de cette manière-ci: «La culture, dans son sens
le plus large, est considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et
matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social.
Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de
l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.»
La culture est en fait un ensemble de normes et de valeurs, qu'un individu
acquiert aux cours de sa vie et qui le font entrer dans la société, mais aussi dans des
catégories et des groupes sociaux. L'apprentissage de la culture se fait par la
socialisation: en fait, c'est surtout par imitation parentale, lors de la petite enfance (ce
que l'on appelle socialisation primaire), qui permet à moyen termes d'entrer dans la
société et de connaître la culture commune à un pays, une région donnée. Une fois
inséré dans la société, la socialisation secondaire commence, et l'individu se socialise
en fonction du groupe auquel il veut appartenir, en apprenant ses règles. Une fois que
l'individu a appris ses normes et valeurs, qu'il se sent comme appartenant à ce groupe et
que les autres membres du groupe le reconnaissent comme membre, alors il en fait
pleinement parti. Il est intégré.
- La culture, d'après le Dictionnaire actuel de l'éducation (Larousse, 1988), est
définies comme: «un ensemble de manières de voir, de sentir, de percevoir, de penser,
de s’exprimer, de réagir, des modes de vie, des croyances, des connaissances, des
réalisations, des us et coutumes, des traditions, des institutions, des normes, des

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valeurs, des mœurs, des loisirs et des aspirations». Autrement dit, la culture est une
manière de résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Au total et
surtout sur le plan anthropologique, la culture est l'ensemble des traits distinctifs
caractérisant le mode de vie d'un groupe humain organisé, d'un peuple ou d'une société.
1.3. Rapport entre la langue et la culture dans l’enseignement des langues
étrangères
Après avoir donné des définitions de la langue et de la culture, nous trouvons
que la relation entre la langue et la culture est étroite et que la culture joue un rôle très
important dans le processus de l’enseignement et de l’apprentissage des langues
étrangères.
En effet, le concept de «langue-culture» fait référence aux travaux de R.
Galisson et L. Porcher: «On a trop longtemps sacrifié la culture à la langue. En effet,
si celle-ci est elle-même culture, elle est d’abord ... un moyen d’accès à la culture, pas
une fin en soi. Si tout paraît indiquer que la culture comble actuellement son retard sur
la langue et devient même l’élément moteur du couple langue-culture, l’influence de
l’interculturel y est pour beaucoup: l’onde de choc provoquée par l’émergence de cette
notion a ébranlé tous les acteurs du domaine.»
A l’origine du concept, ils ont voulu montrer le lien étroit entre la langue et la
culture. Ce sont d’ailleurs des recherches menées par des spécialistes du français
langue étrangère qui ont permis de prendre conscience de l’importance de la culture
maternelle, non seulement comme référence et mais aussi comme moyen d’entrer dans
les cultures étrangères. Vouloir séparer la culture de la langue provoque ce que R.
Galisson appelle le choc des cultures:
«L’observation des faits montre que la langue est un obstacle beaucoup moins
insurmontable que la culture à l’acceptation de l’autre. [...] En bref, on ne devient pas
raciste parce que la langue de l’étranger est différente de la nôtre, on devient raciste

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parce que sa culture nous choque, que sa façon d’être et de faire nous agresse dans
nos attitudes et nos comportements propres.» Il est donc fondamental de prendre en
considération la culture en lien avec la langue.
En 1952, Claude Lévi-Strauss a très bien situé ce problème lors d’une
conférence réunissant linguistes et anthropologues à Bloomington (Indiana):
Pour définir convenablement les relations entre langage et culture, il faut, me
semble-t-il, exclure d’emblée deux hypothèses. L’une selon laquelle il ne pourrait y
avoir aucune corrélation entre les deux ordres ; et l’hypothèse inverse d’une
corrélation totale à tous les niveaux. Dans le premier cas, nous serions confrontés à
l’image d’un esprit humain inarticulé et morcelé, divisé en compartiments et en étages
entre lesquels toute communication est impossible, situation bien étrange et sans
rapport avec ce qu’on constate dans d’autres domaines de la vie psychique. Mais si la
correspondance entre la langue et la culture est absolue, les linguistes et les
anthropologues s’en serait déjà aperçu, et nous ne serions pas ici pour en discuter.
Mon hypothèse de travail se réclame donc d’une position moyenne: certaines
corrélations sont probablement décelables, entre certains aspects et à certains
niveaux, et il s’agit pour nous de trouver quels sont ces aspects et où sont ces niveaux.
Certaines théories, considérées aujourd’hui comme parfaitement farfelues, ont
pourtant été formulées, entre autres par Van Gineken qui suggère l’existence d’une
corrélation entre les caractéristiques phonétiques d’une langue et des types de culture
(tropicale/ arctique, paysanne/ urbaine).
L’intérêt pour la morphologie de la langue en tant que susceptible de révéler des
corrélations avec des comportements et des attitudes culturelles, a engendré un certain
nombre d’études dont les plus célèbres sont celles de Benjamin Lee Whorf. Selon lui,
l’influence de la langue sur la culture et les activités personnelles réside dans la façon
dont elle organise constamment les données de la réalité et analyse les phénomènes. Le

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monde est en grande partie construit inconsciemment à partir des habitudes
linguistiques du groupe. Whorf soutient que l’étude des catégories grammaticales
d’une langue peut révéler la métaphysique d’un groupe culturel, c’est-à-dire la façon
dont ce groupe organise et segmente l’expérience. Ses études comparées de la langue
hopi et des langues SAE (Standard Average European) ont démontré qu’il existe un
lien, entre, d’une part, la façon dont les deux groupes de langues expriment le nombre,
le temps des verbes et désignent les objets physiques et, d’autre part, la façon dont les
deux cultures conçoivent le temps, l’espace, la matière, la substance et la forme. Il
infère les conceptions culturelles à partir de l’analyse morphologique et confirme
ensuite ses hypothèses par l’observation des comportements dans plusieurs domaines
de la culture. Il conclut qu’il existe un lien entre une langue et une façon de penser qui
elle-même influence le reste de la culture.
Dans l’approche interculturelle, l’enseignement d’une langue est considéré
comme une activité culturelle. Ce fait exige la prise en considération d’éléments divers,
notamment historiques, géographiques et ethniques. Donc, l’apprentissage des langues
n’est purement et simplement qu’un moyen de déceler les différences dans les formes
de réflexion et la diversité dans la vision des aspects socioculturels. C’est un processus
multifonctionnel. Il permet non seulement de découvrir une langue et sa culture mais
également d’intégrer les différences dans les formes. Le besoin fondamental d’un
apprenant d’une langue étrangère est de connaître la culture véhiculée par cette langue.
La connaissance de la culture est nécessaire à l’apprentissage de la langue, comme la
connaissance de cette dernière est nécessaire à l’accès à la culture. C’est grâce à ce lien
interculturel que les apprenants réalisent l’altérité comme une ouverture sur soi et sur
autrui.
La culture est entièrement symbolique. Elle se définit comme un ensemble très
complexe de représentations organisées par un code de relations et de valeurs,

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traditions, religions, lois, politique, éthique, arts, qui imprègne l’homme dans sa
conscience la plus profonde et dirige son comportement dans toutes les formes de son
activité. Qu’est-ce donc sinon un univers de symboles intégrés en une structure
spécifique et que le langage manifeste et transmet? Par la langue, l’homme assimile la
culture, la perpétue ou la transforme. Or chaque langue, chaque culture mettent en
œuvre un appareil spécifique de symboles en lequel s’identifie chaque société. «La
diversité des langues, la diversité des cultures, leurs changements font apparaître la
nature conventionnelle du symbolisme qui les articule. C’est en définitive le symbole
qui noue ce lien vivant entre l’homme, la langue et sa culture.» (Benveniste E., 1966)
1.4. Définition de l’interculturel et de l’approche interculturelle dans
l’enseignement des langues étrangères
1.4.1. Interculturel
L’interculturel a la source française, dans le contexte des migrations des années
1970. Le mot «interculturel» se compose de «inter» et «culturel» qui viennent des
latins, signifient «entre» et «culture». Il s’agit des rapports ou contacts entre plusieurs
cultures ou groupes de personnes de cultures différentes, leurs points communs, leurs
interactions, leurs échanges, leurs relations, etc.
L’interculturel est une façon permettant d’analyser la diversité culturelle à partir
des processus et des dynamiques selon une logique relevant de la variation et de la
complexité. Il est considéré comme une construction ouvrant à la compréhension des
problèmes sociaux et éducatifs dans leur rapport avec la diversité culturelle.
En 1986, Dasen et Jahoda définissaient l’interculturel comme étant
«essentiellement une perspective qui prend la culture au sérieux». De même, lors de la
fondation de l’Association pour la recherche interculturelle (ARIC) en 1984, une
définition large a été retenue, basée entre autres sur celle de l’UNESCO. Dans

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l’introduction des actes du premier congrès de l’ARIC, Dasen et Retschitzki (1989)
présentaient la recherche interculturelle de la façon suivante:
On peut distinguer deux approches complémentaires dans la recherche
interculturelle. Premièrement, l’étude de la diversité culturelle, avec ou sans
comparaison explicite entre les cultures, permet de mieux comprendre l’ensemble des
sociétés humaines, et par le miroir de l’altérité, de mieux comprendre sa propre société.
Dans les sciences humaines, une méthode comparative permet de remettre en question
des théories établies dans un contexte particulier, mais trop souvent considérées a priori
comme universelles. D’autre part, dans le monde actuel, les contacts entre groupes
culturels se multiplient, dans des situations et pour des raisons forts diverses. Une
grande partie de la recherche interculturelle porte sur l’ensemble des phénomènes liés à
ces contacts.
En bref, pour reprendre la définition que l’UNESCO (1984) a choisie, les
institutions actives dans les études interculturelles, du point de vue académique, sont
celles impliquées soit dans la comparaison entre de différentes cultures (l’étude
comparative de phénomènes culturels), soit dans l’interaction entre les cultures (étude
sur les processus d’interaction entre individus ou groupes relevant de différents
enracinements culturels).
A partir de cet attendu, nous retiendrons ici trois types d’études:
- L’étude d’un phénomène à l’intérieur d’une seule culture, portant en particulier
sur l’influence de la culture sur celui-ci, ou des interactions entre le phénomène en
question et la culture;
- L’étude comparative d’un phénomène dans plusieurs cultures;
- L’étude des processus mis en jeu par la rencontre de personnes d’origines
culturelles différentes, ou se réclamant de deux ou de plusieurs cultures.

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Ces trois types d’études correspondent partiellement à des approches

disciplinaires différentes. Le premier relève plus particulièrement de l’ethnologie (ou
anthropologie culturelle) et parfois de la sociologie, et de ce qui est parfois appelé la
«psychologie culturelle» (Boesch, 1995; Krewer, 1993; Shweder, 1990), ou encore
l’approche dite «émique» en psychologie culturelle comparée (Martin, ce volume). Le
second type fait plutôt référence à la méthode comparée, considérée parfois comme
fondamentale et indispensable, récusée par d’autres. L’influence de la psychologie
sociale est manifeste dans le troisième type de recherches, mais plusieurs chercheurs
francophones ont préconisé la constitution d’une discipline autonome, centrée sur
l’étude de l’inter-culturation (Camilleri, 1993; Clanet, 1986; 1990; Denoux, 1985,
1995). Ce débat sur l’autonomie de la discipline rejoint sur certains points celui qui a
lieu dans les sciences de l’éducation elles-mêmes (Hofstetter&Schneuwly, 1998).
Selon Abdallah - Preitceille, citée par De Carlo (1998), «l’interculturel est une
construction susceptible de favoriser la compréhension des problèmes sociaux et
éducatifs, en liaison avec la diversité culturelle. Il se définit comme un choix
pragmatique face au multiculturalisme qui caractérise les sociétés contemporaines.
C’est l’impossibilité de maintenir séparés des groupes qui vivent en contact constant
qui entraîne la nécessité de construire des modalités de négociation et de médiation
des espaces communs».
Selon lui, le préfixe «inter» du terme «interculturel» indique une mise en
relation et une prise en considération des interactions entre des groupes, des individus,
des identités. L’interculturel s’élargit et s’écarte du contexte des migrants à
d’autres publics, notamment la classe de langue. Tout ce que le contact des langues et
des cultures peut engendre comme phénomènes peut s’inscrire dans le processus de
l’interculturel. M.Abdallah Pretceille stipule: «Qui dit interculturel dit, s’il donne tout
son sens au préfixe inter: interaction, échange, décloisonnement. Il dit aussi, en

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donnant son plein sens au terme culture: reconnaissance des valeurs, des modes de

vie, des représentations symboliques auxquelles se réfèrent les êtres humains, individus
et sociétés, dans leurs relations avec autrui et dans leur appréhension du monde;
reconnaissance des interactions qui interviennent à la fois entre les multiples registres
d’une même culture et entre les différentes cultures, et ceci, dans l’espace et dans le
temps».
En réalité, l’interculturel au cours de l’enseignement et de l’apprentissage d’une
langue étrangère vise à prendre conscience de l’ensemble des enjeux déclenchés lors
du contact des cultures. Il s’agit de collationner la connaissance de la culture cible et
l’activation de la culture source en vue de permettre à l’apprenant une ouverture à
d’autres perspectives. Elle vise aussi à agir sur les attitudes des apprenants en
dépassant les représentations erronées par l’interaction et l’échange.
1.4.2. Approche interculturelle
Dans le dictionnaire de la politique, l’approche interculturelle est définie comme
une forme d'ouverture qui implique un renoncement à l'ethnocentrisme. Elle considère
que chaque pays, chaque peuple, chaque groupe humain possède une culture différente
qui lui est propre et qu'il n'existe pas une culture, mais des cultures dont certaines
coexistent et interagissent.
L’apprentissage d’une langue est un processus qui n’est pas lié exclusivement au
contexte scolaire. L’interculturel est reconnu comme une composante nécessaire de la
didactique des langues étrangères; en particulier du FLE.
L’approche interculturelle occupe aujourd’hui une place reconnue dans l’un
grand nombre de travaux faits par les didacticiens. En effet, en mettant au centre de la
réflexion de la question de la réussite ou de l’échec de la communication entre des
aspects plus sensibles à la variation culturelle au niveau linguistique, pragmatique et
interactionnel, il ne suffit pas de bien maîtriser le système d’une langue étrangère pour
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bien communiquer dans cette langue. Nous savons par ailleurs que les difficultés de
communication que rencontrent les gens de cultures différentes sont moins souvent des

problèmes d’incompréhension liés aux processus référentiels qui sont en général
facilement élucidés.
L’apprentissage d’une langue étrangère implique l’appropriation de certains
traits culturels. En conséquence, les valeurs culturelles transmises par cette langue vont
influencer les connaissances déjà acquises par l’apprenant. La classe de langue est le
lieu privilégié pour l’interaction des cultures en présence, les échanges entre les
apprenants leur permettent de s’enrichir culturellement et de découvrir par le biais de la
langue enseignée d’autres phénomènes culturels. Enseigner une langue-culture
étrangère, c’est permettre aux apprenants de connaître de nouveaux systèmes de
signification et les valeurs qui s’y rattachent en leur fournissant l’occasion d’acquérir
de nouvelles compétences, et de réfléchir sur leur propre système culturel.
1.4.3. Objectif et place de l’approche interculturelle dans l’enseignement des
langues étrangères
Les pratiques culturelles ou interculturelles ne sont pas toujours favorisées par
les contraintes du système éducatif. Elles sont limitées aux échanges scolaires, qui
donnent la possibilité aux apprenants aussi de pratiquer la communication
interculturelle. Dans un contexte scolaire, l’apprenant est devenu «un voyageur» et
qu’il peut avoir des expériences culturelles ou pluriculturelles en dehors de l’école,
même sans se déplacer, dans sa ville, dans son quartier. Par conséquent, la perspective
interculturelle qui se définit comme une formation à l’observation des différences, à la
compréhension, à l’interprétation et à la relativisation des données culturelles.
Selon Abdallah-Pretceille (1996), «le but d’une approche interculturelle n’est ni
d’identifier autrui en l’enfermant dans un réseau de significations, ni d’établir une
série de comparaisons sur la base d’une échelle ethno-centrée. Méthodologiquement,

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