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l’impact des activites ludiques sur l’enseignement de l’oral le cas des élèves bilingues des classes de 10e et 11e du lycée

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Can Tho 2014
UNIVERSITE DE CAN THO
FACULTE DE PEDAGOGIE
DEPARTEMENT DE FRANÇAIS
L’IMPACT DES ACTIVITES LUDIQUES SUR
L’ENSEIGNEMENT DE L’ORAL
Le cas des élèves bilingues des classes de 10
e
et 11
e
du lycée
Chau Van Liem
Mémoire de licence en didactique du F.L.E
Sous la direction de : Étudiant :
Monsieur NGUY
ỄN THẮNG CẢNH LÂM PHAN THANH
Code d’étudiant : 7106877
Classe : NN1053A1
Promotion : 36
REMERCIEMENTS
Je voudrais adresser mes sentiments et mes sincères remerciements à tous ceux
qui ont contribué à l’aboutissement de mon travail par leurs conseils et leurs
encouragements.
Je remercie d’abord Monsieur TRAN THANH AI qui m’a donné des conseils
au début de ma recherche.
Ensuite, je remercie particulièrement Monsieur NGUYEN THANG CANH,
mon directeur de recherche, pour les orientations scientifiques, les conseils précieux,
les suggestions utiles ainsi que les critiques constructives qu’il m’a données au cours
de l’élaboration de mon mémoire. C’est lui qui m’a aidé à dépasser les empêchements
personnels pour pouvoir mener à bien ce travail.
Je voudrais également remercier les professeurs du Département de français de


la Faculté de Pédagogie de l’Université de Cantho qui m’ont aidé dans les échanges
d’idées, la consultation des documents tout au long de la réalisation de mon mémoire.
Enfin, mes remerciements sont adressés à ma famille, à mes amis pour leur
aide et encouragements constants tout au long de mon chemin de travail.
LÂM PHAN THANH
1
INTRODUCTION
De nos jours, nous sommes dans l'époque d'intégration mondiale. La
communication en langues étrangères prend une place très importante. De ce fait,
l’enseignement/apprentissage des langues étrangères comme un outil de
communication joue un rôle très nécessaire. Parmi les quatre compétences dans le
processus d’enseignement/apprentissage des langues étrangères, l’expression orale est
une compétence importante qui rend l’apprentissage plus actif. Maîtriser cette
compétence permettra aux apprenants de communiquer facilement avec tout le monde.
Actuellement, outre l’anglais, la langue étrangère la plus utilisée, le français est
également assez populaire au Vietnam. Dans l’enseignement général, le français est
enseigné dans les lycées comme la 2
e
langue étrangère pour élèves. Pour le
programme d’études au lycée Chau Van Liem où nous faisons le stage pédagogique,
le français est la 15
e
matière pour les élèves en 10
e
classe et 11
e
classe. Dans
l’enseignement, l’enseignant met l’accent surtout sur le déroulement d’un cours. Il
enseigne tous les contenus du cours aux élèves. Ces derniers doivent noter tout ce que
l’enseignant leur donne et apprendre par cœur tout ce qui est noté. De plus, ils n’ont

pas suffisamment de temps pour pratiquer ce qu’ils ont appris en classe. Il en résulte
que les élèves ont du mal à communiquer en français dans la vie réelle.
Face à ce constat, nous souhaitons lancer une recherche portant sur « L’impact
des activités ludiques sur l’enseignement de l’oral. Le cas des élèves bilingues de la
classe 10
e
et 11
e
du lycée Chau Van Liem ». Cette recherche nous aide à mieux
comprendre des difficultés auxquelles les élèves sont confrontés au cours de la
communication. De plus, maîtriser les difficultés des élèves nous permet d’améliorer
le processus d’enseignement/apprentissage du FLE et de les rendre plus confiants au
sein de la communication en français. Afin de procéder à cette recherche, nous avons
des questions suivantes :
1. Pourquoi les élèves ne s’intéressent-ils pas à la pratique de l’oral ?
2. Les activités de l’oral en classe ne répondent pas à leurs besoins ?
2
3. Comment peut-on faire pour motiver les élèves dans la pratique de
l’oral ?
Pour étudier ce phénomène, nous nous proposons de formuler les hypothèses
suivantes :
- Les activités de l’oral que l’on envisage dans les manuels et enseigne au
lycée ne seraient pas suffisantes pour satisfaire au besoin
communicationnel des élèves.
- L’application de divers types d’activités ludiques dans la pratique de
l’oral en classe renderait les élèves plus actifs au cours de leur production
orale.
Notre recherche comprend quatre chapitres :
Le premier chapitre sera destiné à la présentation du cadre théorique. Dans ce
chapitre, nous présentons d’abord l’évolution de l’oral à travers les approches

méthodologiques, la définition de l’activité ludique et son rôle, les types d’activité
ludique et l’utilisation de cette activité au sein de l’enseignement/apprentissage de
FLE.
Le deuxième chapitre sera réservé à la méthodologie de recherche. Pour ce
chapitre, nous présentons le manuel utilisé au sein de l’enseignement/apprentissage du
FLE au lycée Chau Van Liem. Par ailleurs, nous allons également présenter les corpus
de notre recherche comprenant 12 questionnaires et 3 enregistrements vidéo.
Le troisième chapitre est réservé à l’analyse des corpus. Dans ce chapitre, nous
analysons 12 questionnaires et 3 enregistrements pour mieux voir des attitudes de la
pratique de l’oral des élèves à travers les activités ludiques ainsi que leurs difficultés
dans cette pratique en classe de FLE.
Le quatrième chapitre vise à lancer quelques propositions didactiques et la
conclusion générale. D’ailleurs, la perspective de notre recherche sera aussi
mentionnée dans ce chapitre.
3
CHAPITRE 1
CADRE THEORIQUE
1. Place de l’oral dans les approches méthodologiques du Français Langue
Etrangère (FLE).

1.1. La méthodologie traditionnelle
D’après C. Puren, la méthodologie traditionnelle (désormais siglée MT) a
donné lieu entre le XVII
e
et le XIX
e
siècle à des variations méthodologiques assez
importantes et est développée très abondamment dans la seconde moitié du XIX
e
siècle dans l’enseignement secondaire français. Elle était utilisée en milieu scolaire

pour l’enseignement du latin et du grec.
« Historiquement, la première méthodologie d’enseignement des langues
modernes (MT) s’est calquée sur la méthodologie d’enseignement des langues
anciennes. L’enseignement du latin et du grec a constitué pendant longtemps
l’essentiel de l’éducation donnée aux jeunes ; il faut par exemple attendre la
seconde moitié du XVIIème siècle pour voir apparaître en France un début
d’enseignement du français (grammaire et explications d’auteurs), et à l’aube de
notre XXème siècle, l’enseignement des deux langues anciennes représentait
encore, en France comme dans la plupart des autres pays européens, près du tiers
de l’horaire global de l’enseignement secondaire. » (Puren C., 1988 : 18)
Toujours selon cet auteur, il a aussi souligné que : « aussi est-ce la composition
écrite littéraire qui va finir par s’imposer comme le principal exercice scolaire, et cette
hégémonie se retrouvera dans l’organisation des études latines jusqu’à la fin du
XIXème siècle » (Puren C., 1988 : 20).
Selon K. J. Hiltunen (1997), la méthodologie traditionnelle est appropriée là où
la lecture et compréhension des textes littéraires sont le premier but. Elle est basée sur
4
les activités de l’enseignant qui est le centre du cours, l’objectif principal est de guider
les apprenants à comprendre et retenir les règles grammaticales. La forme des langues
occupe une place dominante. Dans cette instruction, l’interaction se faisait toujours en
sens unique de l’enseignant vers les apprenants. L’enseignant dirige complètement
l’autorité des cours en classe. Il choisit, prépare les leçons, pose les questions et
corrige les réponses, c’est-à-dire l’enseignant est le présentateur des contenus des
leçons, et la seule mission des apprenants est d’écouter et de noter le contenu des
leçons.
D’après H. Besse (1985), l’objectif de cette méthodologie ultime n’est pas de
faire apprendre à parler mais faciliter l’accès aux textes. Dans MT, l’enseignant
attache plus d’importance à la compréhension écrite que l’expression orale. La lecture
et la traduction de textes littéraires en langue étrangère jouent le rôle le plus important
et des compétences de l’oral sont mises au second plan c’est-à-dire la langue écrite ou

la langue des textes littéraires est considérée supérieure à la langue parlée et c’est elle
qui doit être enseignée et apprise.
Pour sa part, Ph. Blanchet a des remarques comme suit :
« Méthodes à dominante écrite et grammaticale, normatives et correctives,
fondées sur le travail de traduction des textes littéraires, sous influence des
langues anciennes (latin, grec), et s'adressant avant tout, à l'époque, à des milieux
aisés où le français est langue seconde, notamment en France et en Europe. »
(Blanchet Ph., 2006 : 9)
Au milieu du XVIII
e
siècle, pour répondre à l’évolution des besoins d’une
connaissance plus pratique des langues étrangères de la société,
l’enseignement/apprentissage des langues dans MT a été changé. Dans cette époque,
l’enseignant fait attention aux exercices de traduction dans la compétence de la
compréhension écrite. L’oral n’est pas donc important. Les cours traditionnels à
objectif pratique intègrent autour d’un texte de base des contenus grammaticaux
gradés et réduits par rapport à MT, ils multiplient et varient les exercices de réemploi
des formes linguistiques enseignées. Les listes de vocabulaire qui concernent des
5
thèmes de la vie quotidienne ont été utilisées dans des exercices d’écriture selon un
thème donné, de type question-réponse ou bien des exercices structuraux.
Ainsi la méthodologie traditionnelle met une assez grande importance sur la
traduction de lecture et de textes littéraires de la langue étrangère. L’oral n’est pas
aussi important pour celle-ci, de plus, l’utilisation de la langue maternelle est fait en
classe comme l’a souligné Ch. Puren : « C’est vraiment à partir du milieu du
XVIIIème siècle que la montée de la demande sociale de connaissance pratique va
provoquer la multiplication de ces ouvrages didactiques que j’appellerai ici cours
traditionnels à objectif pratique. » (1988 : 42).
1.2. La méthodologie directe
Dans la seconde moitié du XIX

e
siècle, l’évolution des besoins d’apprentissage
des langues vivantes étrangères a provoqué l’apparition d’un nouvel objectif appelé
“pratique”. Il demande une maîtrise effective de la langue comme outil de
communication. La connaissance pratique des langues vivantes est devenue une
nécessité pour le commerçant et l’industriel aussi bien que pour le savant et le lettré.
Au lycée et au collège, les langues vivantes ne doivent donc pas être enseignées
comme les langues mortes. On ne doit pas en faire un instrument de culture littéraire
ou de gymnastique intellectuelle. Il faut employer la méthode qui donnera le plus
sûrement et le plus rapidement à l’élève la possession effective de ces langues. Cette
méthode, c’est la méthode directe.
La méthodologie directe est utilisée et développée populairement en Europe.
Cette méthodologie supprime les exercices de traduction et attache de l'importance à
la pratique des compétences orales en classe. Le but essentiel est la pratique de la
communication, c'est-à-dire que les enseignants présentent directement la langue sous
la forme orale en utilisant des gestes, des mimiques, des images et de
l’environnement.
« Cette priorité à la méthode orale au niveau de la progression générale du cours
se retrouve, pendant la première période, au niveau même de chaque heure de
6
classe, la forme écrite d’un mot nouveau ne devant apparaître qu’après que la
prononciation correcte est assurée. » (Puren Ch., 1988 : 86)
Les apprenants apprennent l’ensemble des procédés et des méthodes de la
pratique orale de la langue en classe. Leurs productions orales consistent en une
réaction aux questions du professeur afin de préparer la pratique orale après la sortie
du système scolaire.
À partir de l’instruction de 1901, on trouve que la méthode orale fait tout
d’abord l’éducation de l’oreille et des organes vocaux. Elle se fonde essentiellement
sur la prononciation. Donner aux élèves une bonne prononciation sera donc la
première tâche du professeur. De plus, les enseignants doivent bien comprendre,

retenir les mots déjà introduits pour les expliquer aux élèves et s’appuyer sur les
manuels scolaires. La connaissance des vocabulaires occupe une place plus importante
que la grammaire.
Pour la méthodologie directe, la priorité est donc accordée à l’oral. Les
compétences écrites sont mises au second plan et les apprenants les utilisent comme
un moyen de correction des fautes de pratique orale. Elles se sont réalisées après que
la prononciation a été bien fixée et on considère la langue écrite comme une langue
orale “scripturée”.
1.3. La méthodologie audio-orale
Au cours de la Seconde Guère mondiale, la méthodologie audio-orale
(désormais siglée MAO) est née pour répondre aux demandes de l’armée américaine
et former rapidement des gens parlant d’autres langues que l’anglais. La MAO est
utilisée pour développer les 4 compétences basiques : compréhension orale et écrite,
l’expression orale et écrite. L’objectif de cette méthodologie est de comprendre et
d’exprimer en langue étrangère.
Pour cette méthodologie, l’oral occupe une place dominante et l’écrit n’est que
placé un second lieu dans chaque leçon. Le vocabulaire a plus d’influence que les
structures syntaxiques. Les leçons des langues étrangères dans MAO sont proposées
par des dialogues enregistrés sur les premiers magnétophones bi-pistes. Ch. Puren a
7
souligné : « L’enregistrement magnétique bi-piste va même permettre de reproduire
exactement le schéma béhavioriste stimulus-réponse-renforcement [ ] » (1988 : 204).
D’ailleurs, cet auteur a aussi ajouté : « Les exercices structuraux de la MAO
constituent une technique d’application simultanée des méthodes orale, imitative et
répétitive à l’enseignement/apprentissage grammatical. » (Puren Ch., 1988 : 203).
Pour sa part, K. J. Hiltunen a souligné le rôle de l’oral dans MAO :
« La compréhension orale et écrite, et l’expression orale et écrite sont des
facteurs les plus importants de la langue de tous les jours. La priorité est accordée
à l’oral, en particulier aux structures orales. L’écrit ne vient qu’en second lieu
dans chaque leçon. La production suit nécessairement la compréhension, tant

l’orale que l’écrite. Le vocabulaire est considéré plus important que les structures
syntaxiques. » (1997 : 13)
1.4. La méthodologie structuro-globale-audio-visuelle
C’est au milieu des années 1950 que P. Guberina de l’Université de Zagreb
donne les premières formulations théoriques de la méthodologie structuro-globale-
audio-visuelle (désormais siglée SGAV). La méthodologie audiovisuelle (désormais
siglée MAV) domine en France dans les années 1960-1970 et le premier cours élaboré
suivant cette méthode est
Voix et Images de France (VIF), publié en 1962.
L’objectif principal de cette méthodologie est de retarder l’apprentissage de
l’écrit et d’agrandir l’oral en utilisant des exercices d’entraînement à l’écoute ou de
narration d’histoires et l’association entre le son et l’image comme a remarqué K. J.
Hiltunen : « la notion structuro-global implique une linguistique de la parole en
situation, ce qui est le but de cette méthode. » (1997 :15). Dans la méthode SGAV, il y
a 2 types d’images utilisés : l’image transcodage et l’image situationnelle. Le premier
type d’image traduisait l’énoncé en rendant visible le contenu sémantique des
messages, le deuxième privilégiait la situation d’énonciation et les composantes non
linguistiques comme les gestes, les attitudes, les rapports affectifs, etc. D’ailleurs, les
quatre compétences basiques (la compréhension orale et écrite, l’expression orale et
écrite) sont visées et l’oral occupe la priorité dans les cours. A cette méthode, les
8
exercices d’entraînement à l’écoute ou de narration d’histoires sont les plus utilisés et
apportent une grande efficacité.
« La méthode SGAV accorde la priorité à l’oral et s’attache à procurer à
l’apprenant une langue de communication fondamentale. L’accent est mis sur la
perception auditives des énoncés et sur une compréhension globale. […]. Une
langue est vue avant tout comme un moyen d’expression et de communication
orale et écrite, est considéré comme un dérivé de l’oral. […]. Cette langue est
supposée être la plus utile pour « parler comme on parle » et parce qu’elle est
aussi la plus intégrée grammaticalement dans la langue. »

(Hiltunen K. J., 1997 : 15)
1.5. L’approche communicative
L’approche communicative est d’origine anglo-saxonne et s’est développée en
France à partir des années 70. Des moyens linguistiques (vocabulaire et grammaire)
sont présentés au fur et à mesure en fonction des besoins de communication des
apprenants. Elle aborde parallèlement le langage écrit et le langage oral. Cela stimule
la réflexion, l’observation et la comparaison chez les apprenants.
« Dans cette approche, il ne suffit plus de connaître des règles d’une langue,
quoiqu’ils sont nécessaires. Il faut en plus connaître les règles d’emploi de cette
langue, savoir quelles formes employer dans telle ou telle situation. Le but
général est d’en arriver à ce que les apprenants communiquent de façon efficace
en langue-cible » (Hiltunen K. J., 1997 : 15)
L’objectif principal de cette approche est de donner à l’apprenant tous les
moyens de communication verbaux et non verbaux dans la langue. Tout cela a un but
commun d’aider les apprenants à utiliser d’une part activement la langue étrangère en
général et en particulier le français en classe de FLE et à réussir d’autre part à la
compétence de communication. De plus, un des objectifs principaux de l’approche
communicative est de développer l’initiative, la créativité et l’autonomie des
apprenants. Grâce à cette méthode, l’apprentissage d’une langue devient un travail de
création et de réflexion des apprenants. Ainsi, selon cette approche, la langue est
9
considérée comme un outil ou un accessoire d’interaction sociale. L’apprenant est
considéré comme le centre de processus d’enseignement/apprentissage.
En bref, l’approche communicative attache l’importance à l’oral et plutôt qu’à
l’écrit. Les apprenants sont le centre du cours. Les autres compétences basiques sont
développées aussi par rapport aux besoins langagiers des apprenants.
1.6. L’approche actionnelle
L’approche actionnelle préconisée par le Cadre Européen Commun de
référence pour les langues s’inscrit dans le prolongement du tournant
communicationnel, amorcé dès les années de 70 à 80 dans l’enseignement des

langues. Cette approche reprend tous les concepts de l’approche communicative et y
ajoute l’idée de « tâche » à accomplir dans les multiples contextes auxquels un
apprenant va être confronté dans la vie sociale.
L’objectif essentiel de l’approche actionnelle est d’entraîner les apprenants à
accomplir des tâches à l'aide de l'outil linguistique, à faire passer son message dans un
énoncé unique jusqu'à la réalisation en groupe d'un projet complexe à long terme.
Dans cette approche, l’enseignant réalise des actions communes collectives, en langue
étrangère. L’apprenant apprend à agir et il agit pour apprendre. L’interaction orale est
l'activité langagière principale.
L’approche actionnelle développe les différentes composantes de la
compétence de communication, entraîne aux activités langagières et découvre des
éléments culturels. La compétence « à communiquer langagièrement » se rapporte ici
essentiellement à la réception/production de textes, impliquant des savoirs, mais aussi
des savoir-faire d’ordre stratégique. La tâche, conçue comme travail de groupe,
devrait aussi mobiliser l’expression orale - soit en langue maternelle soit dans la
langue cible - et des stratégies de résolution de la tâche. La perspective actionnelle
reflète le passage du paradigme de la communication au paradigme de l’action. On ne
communique plus seulement pour parler avec l’autre mais pour agir avec l’autre.
10
En bref, à travers ces méthodologies susmentionnées, il y a clairement une
évolution des approches méthodologiques dans l’enseignement de l’oral. La
communication est de plus en plus importante. D’abord, dans la méthodologie
traditionnelle, méthodes à dominante écrite et grammaticale, fondées sur le travail de
traduction des textes littéraires, se prêtait mal à l’exercice de compétences orales, sous
influence des langues anciennes (latin, grec).
Ensuite, dans la seconde moitié du XIX
e
siècle, pour répondre à l’évolution des
besoins d’apprentissage des langues vivantes étrangères, les enseignants présentent
directement la langue sous la forme orale. La priorité est accordée à l’oral dans la

méthodologie directe. Les compétences écrites sont mises au second plan. Elles sont
utilisées comme un moyen de correction des fautes de pratique orale et se sont
réalisées après que la prononciation a été bien fixée. En outre, dans la méthodologie
audio-orale et structuro-globale-audio-visuelle, les compétences de l’oral sont de plus
en plus développées et occupe une place dominante. L’écrit n’est que placé un second
lieu dans chaque leçon.
Dans l’approche communicative, l’apprenant apprend à communiquer en
langue étrangère, c’est-à-dire qu’il apprend à parler avec l’autre. Cette approche place
les apprenants au centre du cours et attache parallèlement l’importance au langage
oral. Enfin, pour l’approche actionnelle, l’apprenant apprend à communiquer en
langue étrangère c’est-à-dire il apprend à agir avec l’autre. Dans cette approche, les
tâches communicatives ne sont pas seulement langagières et les actes de parole sont
aussi des actes sociaux. On peut dire que tout apprenant est un acteur social.
2. Les activités ludiques
2.1. Définition
Le mot « ludique » est issu du latin « ludus », c’est-à-dire plaisant, scolaire.
Selon Le petit Larousse (2010), l’adjectif ludique désigne ce qui est « relatif au jeu ».
Dans
le Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde de J-P.
Cuq : « Une activité d’apprentissage dite ludique est guidée par des règles de jeu et
11
pratiquée pour le plaisir qu’elle procure. » (2003 : 160). Donc, dans cette perspective,
les activités appelées ludiques sont considérées comme celles qui suscitent une
attitude de gaieté ou plaisance. Néanmoins, il ne s’agit pas d’activités à caractère
purement ludique mais d’activités qui permettent à l’apprenant d’apprendre en jouant
comme le remarque H. Lilia : « Le jeu a une valeur d’hyperonyme (mot générique)
des termes “ludique”, “le ludique” et “l’activité ludique”. Ces derniers relèvent
davantage des parties inférieures de la classification du jeu, et semblent jouer le rôle
d’hyponymes. » (2007 : 40).
Nous trouvons que les activités ludiques peuvent être constituées de jeux, de

jeux de rôle, de chansons, de devinettes, etc. C’est un type d’activité qui a pour but
non seulement de procurer le plaisir au joueur mais également de conduire ce dernier à
apprendre quelque chose.
D’ailleurs, H. Lilia a également noté comme suit :
« Le jeu et l’activité ludique semblent renvoyer à un même moment de la
séquence pédagogique (celui où l’apprenant se voit proposer un jeu) et, […]
l’adjonction de l’adjectif “ludique” conviendrait pour décrire toute situation
impliquant le jeu ou un discours sur le jeu. » (Lilia H., 2007 : 41)
Nous avons déjà découvert la définition de l’activité ludique et du mot
« ludique ». Ensuite, il est nécessaire de préciser clairement le rôle de cette activité
dans l’enseignement d’une langue étrangère.
2.2. Les rôles des activités ludiques dans l’enseignement d’une langue
étrangère
Les activités ludiques jouent un rôle très important dans
l’enseignement/apprentissage d’une langue étrangère en général et celui de
l’expression orale, de la pratique de langue spontanée en particulier car elles
répondent bien aux conditions nécessaires pour gagner le succès dans ces cours. Elles
sont des occasions privilégiées d’apprendre une langue par la mémorisation et la
production orale en situation. Actuellement, les enseignants n’ont pas hésité à
introduire les activités ludiques dans l’enseignement/apprentissage d’une langue
étrangère grâce aux avantages.
12
« Pour beaucoup d’enseignants, voire, de pédagogues, les activités ludiques ne
peuvent prétendre à un autre statut que celui d’activités récréatives, activités
permettant un répit, une certaine détente, entre deux activités dites
sérieuses
où l’attention et l’application sont de mise. Pour d’autres, mieux informés des
données de la psychologie enfantine et des pratiques scolaires, les activités
ludiques peuvent, en plus de leur caractère “amusant”, servir à l’acquisition de
savoirs et savoir faire autant qu’une activité menée de façon “sérieuse”

principalement dans l’apprentissage des langues. » (Mohamed B., 2007 : 2)
Dans la même perspective, S.C. Diop a souligné :
« Les activités ludiques à travers les buts qu’elles visent sont l’expression des valeurs
culturelles que l’enfant apprend et intègre en jouant. C’est pourquoi certains éducateurs et
chercheurs en sciences humaines ont considéré l’activité ludique comme étant essentielle
dans le développement et la formation de l’individu. » (Diop S. C., 2007 : 10)
2.2.1. Créateur des dynamismes et des passions pour les apprenants
Les activités ludiques stimulent d’une part la passion, la créativité, le
dynamisme des apprenants et développent d’autre part l’intelligence, l’observation, la
motivation, l’esprit critique ainsi que les facultés d’analyse et de synthèse. Elles
éveillent effectivement l’intérêt et stimulent la motivation de l’apprenant dans
l’apprentissage des compétences de langue en général et de l’expression orale en
particulier.
Toute production (orale ou écrite) dans une langue étrangère comporte de
nombreuses difficultés d’apprentissage (des connaissances, la prononciation, etc.) et
d’esprit (l’inquiétude, la stress, la timidité, etc.). L’apprenant se sent mis en danger
lorsqu’il doit s’exprimer devant la classe. Dans ce cas, le jeu lui offre une opportunité
d’occulter une part de cette angoisse. Il génère un plaisir qui fait que l’apprenant
oublie en partie ses peurs. Il peut donc bien apprendre des leçons comme l’a noté B.
Mohamed : « Le jeu établit un lien entre la théorie et la pratique et offre un
apprentissage en situation car, on a souvent tendance à oublier ce que nous avons
13
appris rapidement et aussi c'est un excellent moyen de révision des connaissances. »
(2007 : 45). Dans ce sens, N. Makhloufi a noté :
« Toutes les activités qui ont pour objectifs d’être plaisantes et amusantes, ont
donné lieu à des productions orales et écrites, des compétences qui étaient
difficiles à installer jusque là et tant redoutées par les apprenants. Elles ont eu un
impact positif sur leurs compétences linguistiques : les apprenants sont parvenus
à maîtriser les différentes formes interrogatives, l’emploi des mots et locutions
interrogatifs et ils se sont familiarisés avec la structure des poèmes. Sur le plan

pragmatique, ils ont acquis la technique de prise de parole, l’écoute de l’autre et
les modalités de présentation. » (Makhloufi N., 2011 : 100)
2.2.2. Créateur du champ d’expérience
Le jeu permet à l’apprenant d’explorer le monde extérieur en même temps
qu’il s’explore lui-même. D’abord, grâce aux activités ludiques en général et les jeux
linguistiques et communicatifs en particulier, la compétence de communication de
l’apprenant est bien développée car il peut s’entraîner la compétence de production
orale en utilisant bien la prononciation, les vocabulaires, la grammaire, des
connaissances de registres de langues (familier, courant, soutenu), etc. dans diverses
situations de communication telles que la communication scolaire, la communication
familière, la communication sociale, etc.
« L’apprenant sera lecteur, récepteur, scripteur, locuteur et/ou interlocuteur. Il sera
amené à mobiliser ses acquis en vocabulaire, grammaire,… pour les réinvestir
dans un contexte attrayant et permissif à un niveau de performance que lui seul
fixe. Le jeu provoque l’interaction dans laquelle l’apprenant est à la fois récepteur,
producteur et où il doit exercer sa capacité d’anticipation (il pense à ce qu’il va
répondre pendant qu’il écoute ce qu’on lui dit) comme dans une vraie interaction
sociale. De plus, l’apprenant sera amené, par l’expérience du jeu, à mettre en
pratique deux fonctions que remplit le discours : la fonction propositionnelle (ce
que disent les mots) et la fonction illocutoire (ce que l’on fait avec les mots ;
donner un ordre, accuser, s’excuser,…). Ces deux fonctions seront mises en
oeuvre spontanément. » (Renard C., 2008 : 2)
14
2.2.3. Instaurateur du climat de confiance, de coopération et de respect
Un autre grand avantage des activités ludiques est qu’elles offrent à
l’apprenant la possibilité d’entrer en relation avec les partenaires. En élaborant des
échanges avec eux par le jeu, il construit sa personnalité et donc il se socialise. Par
ailleurs, ces activités ludiques soudent le groupe, instaurent un climat de confiance, de
coopération, de respect qui permet à chacun de se sentir à sa place et d’oser exprimer
ses besoins. Elles réduisent la distance entre des enseignants et des apprenants ou la

distance entre des apprenants. Elles créent des liens entre les différents participants
grâce aux activités de groupes et permettent la diversification des associations au sein
des apprenants par la formation et la variation de ces groupes. Cette ambiance de
convivialité et de plaisir fait que les apprenants apprécient de se retrouver et viennent
au cours avec plus de bonheur. Ils désirent également progresser pour enrichir les
échanges.
L’ambiance de classe est de plus en plus amusante et agréable et les
apprenants n’éprouveront pas de l’ennui et prennent intérêt à travailler. Le recours
fréquent à des activités collectives ou semi-collectives que le jeu impose permet à
chacun d’apprendre des autres et d’apporter ses propres acquis afin de faire avancer la
collectivité vers la solution finale. Les échanges font progresser l’individu au sein de
l’entité comme l’a remarqué B. Mohamed :
« Le jeu crée des opportunités de discussion, d'échange et de coopération entre
les apprenants, il développe les interactions entre les apprenants, ces interactions
assurent la cohésion du groupe, et même l'apprenant ne se sent pas gêné de poser
une question à un camarade plutôt qu'à un enseignant, un autre pourra expliquer
tel ou tel point dans un langage différent de celui d'un enseignant. » (2007 : 46)
Les activités ludiques sont ainsi un moyen pédagogique très efficace pour
construire et entretenir la motivation des apprenants. De plus, elles leur permettent de
développer les quatre compétences de langue en général et la compétence de
l’expression orale en particulier grâce à leur variété.
« Le jeu est aujourd’hui reconnu comme phénomène social et culturel, porteur de
valeurs éducatives, de plaisir. L’activité ludique est omniprésente dans une société
15
qui a fait de la récréation un cadre d’expression choisi pour apprendre, pour
grandir, se construire, comme l’ont souligné certains répondants. »
(Diop S. C., 2007 : 62)
2.3. Les types des activités ludiques dans l’enseignement d’une langue étrangère
L’utilisation des jeux en classe de langue est très avantageuse. Un classement
des jeux qu’on peut proposer dans l’enseignement des langues étrangères doit être

basé sur l’objectif de recherche. Il existe plusieurs classifications de types d’activités
ludiques dans l’enseignement et l’apprentissage de langue étrangère en général et dans
la production orale en particulier. Il est donc nécessaire de rappeler les types de jeu
qu’on utilise souvent dans l’enseignement des langues étrangères : les jeux
d’imitation, les jeux de réflexion, les jeux de logique, les jeux d’action et les jeux de
rôle. Le concept de jeu dans le langage est de plus utilisé de toute façon. On parle
ensuite des jeux d’exercice, des jeux d’adresse, des jeux de manipulation, des jeux de
société, des jeu sportifs, des jeux éducatifs, de jeux de simulation, de jeux de stratégie.
Parmi les jeux présentés, nous choisissons 4 types de jeux principaux : les jeux
linguistiques, les jeux communicatifs, les jeux de créativité et les jeux culturels en
raisons que ces 4 types d’activités ludiques résident dans le manuel
Français en 10e
bilingue. Recueil pour élèves
utilisé dans le stage pédagogique au lycée Chau Van
Liem dans l’année scolaire 2013-2014 et qu’ils soient beaucoup utilisés dans
l'enseignement et l'apprentissage de l’expression orale.
2.3.1. Les jeux linguistiques
Les jeux linguistiques (les jeux de mot) en classe de FLE permettent aux
apprenants d'apprendre la langue à partir des lettres (dans leur forme ou leur
signification) jusqu'aux constructions des énoncés. Ils représentent un meilleur moyen
pour affronter la difficulté de la grammaire et de la conjugaison. Ils ne permettent pas
seulement le divertissement qui rend la classe vivante, mais aussi c'est un moyen de
mémorisation, de créativité et de la jonglerie linguistique : le rébus, les charades, les
phrases à compléter, le pendu, etc.
16
2.3.2. Les jeux communicatifs
La didactique des langues étrangères dans ces dernières années avance vers une
prise en considération des jeux d'interaction (jeu communicatif), c'est dans cette
perceptive que le jeu a une dimension ludique, cognitive, formative, et socialisante.
Dans les jeux communicatifs, toute activité didactique caractérisée par deux

composantes : l'installation de l'activité dans l’atmosphère de l'imitation et l'utilisation
de la parole et du langage comme un outil d'interaction authentique. Le jeu
communicatif est donc un moyen d'apprentissage de la langue par la parole et l'élève
communique avec ses camarades et son enseignant. Les types de jeux communicatifs
se manifestent sous forme des jeux de rôles, des jeux détectives (un élève sort de la
salle de classe; on choisit un assassin; l'élève-détective doit le trouver à travers des
questions où l'on ne peut que répondre oui-non).
« Le jeu récupère sa dimension, ludique, cognitive et formative (socialisante, à
travers les interactions entre élèves), certains chercheurs parlent du principe de
“trou d’information” où deux élèves ont besoin l’un de l’autre dans une activité
quelconque, puisque chacun d’eux a l’information que l’autre n’a pas. Sur ce
principe on peut faire plusieurs jeux. Pour qu’on puisse parler de jeu
communicatif, il faut qu’il y ait interaction qui émane des élèves eux-mêmes.
Chaque élève doit s’investir lui-même dans le jeu. » (Benhammoud M., 2010 : 70)
2.3.3. Les jeux de créativité
Ce sont des jeux qui engagent la personnalité de l'élève, sa créativité d'utiliser
le langage et son habilité d'imaginer des situations d'énonciation dans l'apprentissage
du FLE. Motivant l'enfant par une consigne et lui donnant un temps pour réfléchir
dans une atmosphère de plaisir et de détente, l'enfant peut prouver beaucoup de
créativité dans ses interventions en classe. Les types de jeux de créativité se
manifestent sous forme :
 Les Mots en chaîne : à partir d'un mot, on crée une chaîne de nouveaux
mots en changeant, ajoutant ou enlevant chaque fois une seule lettre.
Rien n'empêche de recommencer la chaîne en cours de route, en
17
modifiant l'ordre des transformations, question d'obtenir la plus longue
chaîne possible par exemple bois, fois, fais, etc. et quelques suggestions
de mots de départ : bec, mot, pont.
 Le casse-tête de l'alphabet : à partir des 26 lettres de l'alphabet, sans les
répéter, on compose le plus de mots possible en 15 minutes (défi

supplémentaire : utiliser le plus de grand nombre de lettres chaque fois
pour composer de longs mots et même des phrases complètes). On note
les mots trouvés sur une feuille au fur et à mesure.
2.3.4. Les jeux culturel
Ce sont des jeux qui font référence à la culture et connaissances de l'élève. Ce
jeu est une source d'enrichissement de la culture de l’apprenant. Il permet une
ouverture de son esprit dans la découverte de son monde et celui des autres. Par
ailleurs, le jeu culturel en classe développe la capacité d'assimilation orale des
informations chez l'enfant. Les types de jeux culturels se manifestent sous forme :
 Petit Bac : une catégorie est proposée (mammifère, fruit, légume, sport,
etc.) ainsi qu'une lettre de l'alphabet. Le but du jeu est de trouver un mot
appartenant à la catégorie proposée et commençant par la lettre
demandée.
 Juste-date : un événement est proposé le plus précis sur l'histoire du
monde. Le but du jeu est de trouver sa date.
 Frise Chronologique : il faut placer les événements historiques sur une
frise chronologique. Le but du jeu est d’essayer de ranger ces
événements historiques dans l'ordre croissant ou décroissant.
 Anagramem Cinéma : les lettres de l’alphabet sont proposées en
désordre. Le but de ce jeu est de trouver le nom de personnage du film,
l'acteur, l'actrice, le réalisateur, etc. correspondant à l'anagramme proposé
en rangeant les lettres dans l'ordre qui leur conviennent.
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Dans l’ensemble, l’activité ludique considérée comme un type d’activité qui
vise non seulement à procurer le plaisir au joueur mais également à le conduire à
apprendre quelque chose. Elle est effectivement constituée des jeux linguistiques (jeux
de mots), des jeux communicatifs (les jeux d'interaction), des jeux de créativité et des
jeux culturels. Ces types de jeux aident l’apprenant à s’expérimenter pour apprendre, à
créer des dynamismes et des passions et à instaurer un climat de confiance, de
coopération et de respect en classe. Alors, l’activité ludique est très nécessaire dans

l’enseignement/apprentissage d’une langue étrangère en général et celui de
l’expression orale, de la pratique de langue spontanée en particulier.
19
CHAPITRE 2
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
1. Présentation du manuel
1.1. Le manuel « Le français en 10
e
bilingue. Recueil pour élèves »
Le
Recueil de 10
e
bilingue. Recueil pour élèves est le premier volume d’un
ensemble élaboré pour les trois années du lycée du cursus A, Programme de
l’Enseignement intensif du et en français (EIDEF). Il s’agit d’une version revue et
corrigée par une équipe des auteurs Pham Duc Su, Nguyen Bach Duong et Bui Thi
Luu mandatée par le Ministère de l’Éducation et de la Formation du Vietnam (MEF)
en 2009 et coordonnée par un expert français. Ce
Recueil de 10
e
bilingue. Recueil
pour élèves
qui comprend 342 pages s’adresse aux élèves de 16 à 17 ans du cursus A.
Il est publié à Hanoi en juin 2013 et a été conçu pour permettre d’atteindre les
objectifs du cursus A, à partir des instructions ministérielles et de l’adaptation pour le
Vietnam du référentiel francophone pour le français langue seconde.
Le
Recueil de 10
e
bilingue. Recueil pour élèves se compose de 6 thèmes.

Chaque thème comporte 2 sous-thèmes de 15 séances de 45 minutes. Il comprend un
sommaire détaillant les objectifs et les contenus concrets. Pour chacun des 6 thèmes,
d’abord, il y a une grille servant d’orientations générales, avec les objectifs et la
description des produits qui sont attendus chez les élèves. Ensuite, ce sont les
documents de la compréhension écrite et orale, les exercices, etc. accompagnés de
cosignes et indications méthodologiques pour réaliser des tâches d’apprentissage. Les
élèves remplissent une feuille d’autoévaluation la fin de chaque thème. D’ailleurs,
pour la compétence de l’expression orale, dans ce manuel, les auteurs nous proposent
3 types d’activités ludiques : discussion, exposé et compte rendu oral de 2-3 minutes.
Outre les compétences langagières bien connues comme la compréhension et
l’expression orales, la compréhension et l’expression écrites et la connaissance de la
20
langue, ce Recueil de 10
e
bilingue. Recueil pour élèves propose aussi des activités en
méthodologie qui aborde les techniques et méthodes permettant à l’élève d’avoir une
autonomie progressive dans son apprentissage de la langue française et dans son
travail scolaire.
Comme l’objectif de la recherche est d’envisager l’impact des activités
ludiques dans l’enseignement/apprentissage de la production orale de FLE, il est
nécessaire d’attacher de l’importance à proposer les types d’activités de la production
orale dans ce manuel.
1.2. Les types d’activités ludiques de la production orale dans le manuel
1.2.1. La discussion
L’objectif de la discussion en classe est d’amener l’apprenant à comprendre,
discuter et présenter les idées dans une discussion en vue de la production de textes
appris.
1.2.2. L’exposé
Ce type d’activité a pour but d’aider l’apprenant à comprendre et présenter
un exposé collectif à partir des notes de texte appris.

1.2.2.1. Des explications des expériences scientifiques
Ce type vise à conduire l’apprenant à comprendre et présenter oralement des
expériences scientifiques.
1.2.2.2. Présentation des rapports des expériences scientifiques
La présentation des rapports des expériences scientifiques aide l’apprenant à
comprendre et présenter un rapport oral d’une expérience scientifique
1.2.2.3. Présentation oralement d’un résumé
La présentation oralement d’un résumé amène l’apprenant à comprendre et
présenter un résumé oral d’un texte à partir des notes
21
1.2.3. Le débat :
L’objectif du débat en classe est d’aider l’apprenant à comprendre, discuter et
présenter les idées et protéger leur opinion dans un débat.
2. Description du public
Pour effectuer notre recherche, nous avons choisi le public qui comporte les
élèves bilingues du cursus A du Programme de l’Enseignement intensif du et en
français (EIDEF) des classes 10
e
et 11
e
d’année scolaire 2013-2014 du lycée Chau
Van Liem. Ces élèves possèdent un niveau avancé de français et ont de 16 à 17 ans.
En vue de leur Baccalauréat Francophone et des études supérieures au Vietnam, en
France ou dans un pays francophone, ils apprennent le français depuis l’école primaire
et ont huit séances de 45 minutes par semaine pour le français au lycée.
3. Présentation des corpus
Comme l’objectif de notre recherche porte sur l’impact des activités ludiques au
service de l’apprentissage actif en classe de FLE, le cas du Lycée de Chau Van Liem,
notre corpus se base essentiellement sur les données recueilles à travers un
questionnaire adressé aux élèves et des enregistrements vidéos tournés au sein du

déroulement des cours de l’expression orale.
3.1. Le questionnaire
Dans le cadre de notre étude portant sur l’impact des activités ludiques au
service de l’apprentissage en classe de FLE, nous avons décidé de rédiger un
questionnaire comportant 16 questions en français. Nous avons choisi cette méthode
d’enquête en raison de faible coût, de rapidité et de facilité.
D’abord, la première raison est le faible coût. Nous ne préparons que 30
feuilles de papiers. Alors, nous pouvons ramasser plusieurs données de beaucoup de
personnes avec un frais peu élevé. Ensuite, la rapidité est la deuxième raison. Les
22
enquêtés payent seulement de 10 à 15 minutes pour répondre aux questions. Ainsi, les
informations sont collectées dans un court laps de temps. Enfin, la facilité considérée
comme la troisième raison joue un rôle très important. Notre questionnaire comporte
16 questions. Elles sont présentées sous forme de feuille A4. Ainsi, nous pouvons les
enregistrer, conserver et apporter très facilement et les enquêtés peuvent remplir ce
questionnaire en utilisant seulement un crayon ou un stylo. Dans le cas où ils ne
peuvent pas le faire tout de suite, ils peuvent réaliser à la maison. En outre, après cette
enquête, en raison d’analyse des questionnaires, nous pouvons faire la synthèse des
informations, des opinions et des chiffres avec facilité en lisant 30 feuilles A4.
Le questionnaire de notre enquête comprend 14 questions à choix multiples et 2
questions fermées en français. Le contenu de ce questionnaire est divisé en 5 parties :
- Des informations générales des enquêtés (question 1 et 2)
- Des informations sur l’étude des enquêtés (question 3, 4, 5)
- Les opinions des enquêtés pour les jeux en classe (de question 6 à question
12)
- Les avantages des jeux appliqués en classe (question 13 et 14)
- Les difficultés et les solutions d’applications des activités ludiques dans
l’enseignement et l’apprentissage de FLE (question 15 et 16)
Pour réaliser cette enquête, nous avons distribué ce questionnaire aux élèves.
D’abord, avant la distribution de ce questionnaire, nous avons demandé la permission

de l’enseignant. Après qu’il accepte cette enquête, nous avons présenté l’objectif de
notre travail aux élèves. Ensuite, nous avons expliqué à ces derniers la méthode pour
répondre aux questions dans le questionnaire. Nous avons envoyé au total 12
questionnaires et nous avons récupéré 12 questionnaires.
3.2. Les enregistrements vidéo
Outre le questionnaire, nous avons également tourné des enregistrements vidéo
dans les cours de l’expression orale. D’abord, nous avons aussi demandé la permission
de l’enseignant. Après qu’il nous la donne, nous avons présenté l’objectif
d’enregistrer ces vidéos clips aux élèves. Le but de faire des enregistrements vidéo est
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d’observer d’une part les attitudes réelles, des difficultés chez les apprenants lors de la
participation aux jeux et de voir d’autre part des avantages et des inconvénients au
cours de l’application des activités ludiques en classe de FLE. Pour enregistrer des
vidéos clips, nous avons utilisé un appareil photo Canon A3200is et 2 téléphones
portables Nokia 501 et Samsung Galaxy S I9000.
Nous avons prié une amie de tourner les enregistrements vidéo lors du
déroulement des jeux (pendant la sensibilisation, l’explication des leçons et la
consolidation). Les personnages principaux sont les élèves de la 10
e
année de la classe
10A1 et 11
e
année de la classe 11A1. Nous avons réalisé au total 12 enregistrements
(soit 30 minutes 49 seconds) dont seuls 3 enregistrements (soit 16 minutes 3 secondes)
sont utilisés en raison de problème technique (quatre enregistrements) et cinq autres
sont hors de sujet.

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