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tài liệu bổ trợ môn tư pháp tiếng pháp (Morphologie)

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TRƯỜNG ĐẠI HỌC HÀ NỘI






ĐÈ TÀI NGHIÊN c ứ u
KHOA HỌC CẤP TRƯỜNG

TÊN ĐÊ TÀI:

TÀI LIỆU BỐ TRỌ MÔN TỪ PHÁP TIÉNG PHÁP
(M ORPHOLOGIE)

MÃ SÓ:

CHỦ NHIỆM ĐỀ TÀI:
TS NGUYỄN VĂN NHẦN


ƯNIVERSITÉ DE HANOI
***********************

SYLLABUS DE COURS DE MORPHOLOGIE
destine aux étudiants de 3e année
du Département de franẹais - ưniversité de Hanoi

Mises au point par :
NGUYỄN VẢN NHÂN


H anoi-2011


TABLE DES MATIÈRES
1 Objet d'etude
2

Aperẹu historique

3

Qu'est-ce qu'un mot?
3.2

Le critère d'autonomie phonologique

10

3.3

La definition de "morpheme"

10

3.3.1 Morpheme (definition 1)

11

3.3.2 Morpheme (definition 2)


12
12

Langues isolantes

12

4.2

Langues flexionnelles

12

4.3

Langues agglutinantes

12

4.4

Langues polysynthẻtiques

13

Les composantes du mot

13

5.1


Morphemes libres et morphemes lies

12

5.2

Racines, radicaux et affixes

12
14

6.1

Conversion

15

6.2

Supplẻtion

15

6.3

Troncation

16


6.4

Mots-valises

16

6.5

Acronymes

16

Derivation et flexion

17

Les affixes dẻrivatỉonnels du franqais

17

7.2 Les affixes flexionnels

19

Les mots composes

20

LENOM
1


10

4.1

7.1
8

10

Le critère d'autonomiedistributionnelle

6 La formation des mots

7

8

3.1

4 Typologie morphologiquedes Iangues

5

8

Les caractẻristiques sémantiques du nom

21
21


2


2

3

1.1

Les principaux traits sémantiques du nom

22

1.2

Les principaux cas de noms propres

23

Les caractéristiques morphologiques du nom

23

2.1

Le genre'du nom

23


2.2

Le nombre du nom

24

2.3

La personne du nom

24

2.4

Quelques regies pour connaitre le genre de certains noms

24

2.5

Formation du pluriel (langue écrite)

25

2.6

Noms à double genre

26


2.7

Pỉuriel des noms propres

26

2.8

Pluriel des noms composes

26

Les caractéristiques syntaxiques du nom

29

3.1

Le nom avec ou sans determinant

29

3.2

Le nom : donneur de genre, de nombre et de personne

30

3.3


Noms homonymes distingués par le genre

30

Exercices pratiques

32

Travaux pratiques des groupes
L ’ADJECTIF QUALIFICATIF

34

1

La formation de l'adjectif qualificatif

34

2

Le feminin de l'adjectif qualificatif

34

3

Le pluriel de l'adjectif qualificatif

34


4

La place de l'adjectif qualificatif

35

5

L'accord de l'adjectif epithète

37

6

Adjectifs numéraux cardinaux

38

7

Adjectifs numéraux ordinaux

39

8

Les adjectifs demonstratifs et les adjectifsrelatifs, interrogatifs et 39
exclamatifs


9

Les adjectifs indefinis

40

Exercices pratiques

41

Travaux pratiques des groupes
L/ADVERSE ET LE GROUPE ADVERBIAL

43

3


1 Les caractéristiques sémantiques de 1'adverbe

43

2

Les caractéristiques morphologiques de 1'adverbe

43

2.1


L'adverbe simple et Vadverbe

complexe

44

2.2

La formation des adverbes en

-ment

44

2.3

La formation des adverbes en

-ment

45

2.4

La formation des adverbes en

-anư-ent

45


3

Les caractéristiques syntaxiques de 1'adverbe

45

4

Les adverbes interrogatifs ou exclamatifs dans une phrase de type 46
interrogate f

5

Pour aller plus loin

47

Exercices pratiques

51

Travaux pratiques des groupes
PREPOSITION

52

^

^


2

General ités
Forme et fonction

-J

Verbes et prepositions
Exercices pratiques

52

eg
61

LE PRONOM

<32

1

62

Les caractéristiques sémantiques du pronom
Pronom de reprise
1*1 La reprise par un pronom
1.1.1

La reprise partielle par un pronom


62
62

1.1.2 Les pronoms numẻraux servent aussi àla reprise 62
partielle.
1.1.3 La reprise totale par un pronom

62

1.1.4

63

Le reprise par les pronoms cela, qa, ceci et ce (cr)

1.1.5 Autres reprisespronominales
1.2 La reprise par un GN

63
63

1.2.1 La reprise par un GN contenant le mêmenom introduit 63
par un determinant different
1.2.2 La reprise par un GN contenant un synonyme

64

4



1.2.3 La reprise par un GN con tenant un générique

64

1.2.4 La reprise par un GN con tenant un synthétique

64

1.2.5 La reprise d'un GN par association

64

1.2.6

La reprise d'un GN par une periphrase

65

1.2.7 La reprise par nominalisation

65

1.2.8 La reprise partielle par un GN

65

La reprise par un adverbe

65


La reprise par simple repetition

66

1.4.1 La reprise par la repetition du pronom je

66

1.4.2 La reprise par la repetition d'un GN

66

Pronom nominal
2 Les caractéristiques morphologiques du pronom

67

3

67

Les caractéristiques syntaxiques du pronom
Pronom personnel
1.1 Les formes du pronom personnel

68

1.2 Le pronom personnel sujet

70


1.3 Le pronom personnel complement

70

1.4 Pronoms indefinis

70

Exercices pratiques

71

Travaux pratiques des groupes
LE VERBE ET LE GROUPE VERBAL

76

1 Les caractéristiques sémantiques du verbe

76

2

Les caractéristiques morphologiques du verbe

77

2.1 Les espèces du verbe


78

2.1.1 Verbe copule

78

2.1.2

Verbes transitifs, verbes intransitifs

78

2.1.3 Les verbes attributifs

79

2.1.4 Verbes pronominaux

79

2.1.5 Verbes impersonnels

81

2.1.6 Verbes aưxiỉiaires

82

2.1.7 Infm itf


82


2.2 Les formes du verbe

82

2.2.1 Nombres

83

2.2.2 Voix

83

2.2.3 Modes

'

83

2.2.4 Temps
3

83

Les caractéristiques syntaxiques du verbe

84


ACCORD Dư PARTICIPE

86

1.Participe passé de certains verbes intransitifs.

86

2. Participe passé des verbes impersonnels

86

3. Participe passé precede d'un collectif ou d'un adverbe de quantité.

86

4. Participe passé suivi d'un infinitif

87

5. Regies particulières
87
Exercices pratiques

88

Travaux pratiques des groupes
LE FUTUR / CONDITIONNEL

95


1

Le futur

95

2

Le futur antérieur

95

3

Le conditionnel

96

Exercices pratiques

97

Travaux pratiques des groupes
LE SUBJONCTIF

97

1


Dans des propositions indépendantes

97

2

Dans des propositions subordonnées

97

3

Emploi du subjonctif

98

4

Subjonctif present / passé

99

5

Infinitif et subjonctif

99

Exercices pratiques


100

Travaux pratiques des groupes
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

103

6


A V A N T- PROPOS
Etant réservées aux étudiants de 3e année du département de franẹais université de Hanoi, ces notes de cours n'abordent que les problèmes
morphologiques juges épineux pour ce public d'apprenants qui ont suivi des
cours de langue franọaise pendant au moins trois années au lycée et trois années
à 1'université.
Les contenus abordés dans ce syllabus de cours visent un double objectif:
• permettre aux apprenants d'acquerir des questions théoriques, de
comprendre certaines terminologies specifiques du domaine concemé;
• leur permettre d'avoir une synthèse des multiples problèmes
grammaticaux, grace aux explications clarifiees, accompagnées des
exemples d'appui très varies et des remarques importantes sur des cas
d'emploi exceptionnels.
Chique classe de mots sera examinee sous trois aspects: morphologique,
séniantique et syntaxique, accompagnée des exercices pratiques et de groupe, le
tout a pour objectif de faciliter la comprehension et la saisie des contenus
abordés de la part des apprenants.
La mise au point des documents qui constituent ce cours s'appuie sur les travaux
de plusieurs auteurs francophones. Nous remercions sincèrement de toutes les
observations et critiques des collègues pour l'amelioration de ces notes de cours.


7


LA MORPHOLOGIE
1. Objet d'etude
La morphologie est une branche linguistique qui s’interesse à rétude des mots,
c’est-à-dire à leur forme et à leur structure interne. On peut situer la
morphologie et les autres branches principales de la linguistique selon leur objet
d ’ctude :
-

Phonétique : étude des sons

-

Phonologie : étude de la combinaison des sons

-

Morphologie : étude du mot

-

Syntaxe : étude de la combinaison des mots dans la phrase

-

Discours : étude de la combinaison des phrases dans
conversation ou le texte


-

Sémantique : étude du sens

la

La morphologie se trouve en relation à la fois avec la phonologie et avec la
syntaxe. D'une part, les unites constitutives du mot (les "morphemes") peuvent
être affectees par des processus phonologiques (changement de sons dans
certains environnements). D'autre part, les mots se combinant entre eux pomformer des phrases, certaines propriétés du mot (par exemple, les traits de
nonibre et de persomie) peuvcnt avoir unc incidcncc sur la forme d'autrcs mots

de la phrase.
2. Apercu historique
L ’etude de la morphologie n ’est pas un domaine nouveau. Les indoemropéanistes du XIXe siècle (école comparatiste, notamment l’allemand Franz
Bopp) s’y sont activement intéressés. Et plus près de nous, les descriptivistes
aiméricains (Eduard Sapir, p.e. dans les années 20) ont consacré beaucoup de
leurs travaux à la description des propriétés morphologiques complexes des
langues amérindiennes.
En Amérique, e’est aux structuralistes, en particulier à Leonard Bloomfield,
q u ’il revient d’avoir établi de faẹon precise le domaine de la morphologie, en
diefinissant systématiquement les concepts fondamentaux et les méthodes
d ’analyse.
L ’avenement, à la fin années 50, de la grammaire generative (due au linguiste
aiméricain Noam Chomsky), mène à un délaissement de la morphologie au
pirofit de deux autres domaines, la syntaxe et la phonologie.

8



Pour Chomsky, l’objectif principal de la linguistique est de découvrir les
propriétés générales des langues naturelles ; il s’agit de décrire et d’enumerer au
moyen de regies explicites l’ensemble des phrases bien formees
«grammaticales» de la langue et seulement celles-là (le modèle doit done rejeter
les phrases malformees ou «agrammaticales»).
Dans cette optique, r étude des combinaisons de mots (la syntaxe) occupe une
place prépondérante ; d’autre part, les propriétés du mot qui se répercutent au
niveau de la phrase (marque de temps, d’aspect, etc.) sont traitées comme
faisant partie intégrante de la langue.
On peut situer 1’integration de la morphologie comme domaine à part entière au
sein de la grammaire generative au début des années 70, avec la parution de
Particle de Chomsky intitule «Remarque sur la nominalisation ». Dans cet
article, Chomsky propose que les processus dérivationnels de la formation de
mots s’operent à 1’intérieur d’une composante distinctive de la syntaxe, le
«lexique».
Cette composante contient à la fois le dictionnaire des mots particulier à une
langue et des regies générales qui régissent les combinaisons d’unites pour
former des mots.
A la suite de cet article, sont parus un nombre important d’ouvrages traitant de
morphologie dans le cadre de la grammaire generative.
Au cours des cinq demières années environ, la morphologie a connu un essor
considerable.
Tout récemment, des études approfondies de langues à morphologie complexe
(par exemple, langues amérindiennes et bantoues, Baker (1988) et des systèmes
flexionnels (temps, mode, personne, etc.) ont relancé le débat concemant la
place qu’occupe la morphologie par rapport à la syntaxe.

9



3. Qu'est-ce qu’un mot?
II faut d'abord determiner les critères qui nous permettront de distinguer un mot
d'un morpheme.
3.1 Le critère d'autonomie distributionnelle
Un mot peut apparaĩtre isolément dans la phrase, ce qui n'est pas nécessairement
le cas d'un morpheme1. En íranẹais, la marque de negation pas peut s'employer
isolément et dans une variété de contextes: pas de place, pas très souvent, pas
certain, pas faire de bruit, etc. Le morpheme in- à valeur negative n'a pas, quant
à lui, cette liberté, et doit s'adjoindre à un mot existant.
Pour Bloomfield, le mot est 1'unité libre minỉmale, c'est-à-dire la plus petite
unite qui puisse apparaĩtre seule dans une phrase.
3.2 Le critère d'autonomie phonologique2
Un mot íranẹais ne peut contenir une suite de trois consonnes consécutives, sauf
si la premiere est soit s soit une liquide et la troisième une liquide (spleen, splendide, scrupule).
Assimilation de voyelle nasale devant consonnes liquides
La voyelle nasale /ẽ/ (prefixe in-) devient orale, et la consonne nasale sousjacente s'assimile dans certains cas lorsqu'elle est suivie d'une consonne liquide
ự,r): indésirable, improbable, mais illisible, illetfre, irréalisable, irrespectueux,
etc. Un tel processus d'assimilation ne se produit jamais entre deux mots: *un
firrenard (un fin renard), *un virréputé (un vin réputé), *une milleste/melleste
(une main leste).
3.3 La definition de "morpheme"
Tel que nous l'avons vu plus haut, le mot peut être defini, à la suite de
Bloomfield, comme 1'unité libre minimale. Par ailleurs, les morphemes sont les
unites constitutives du mot. II faut cependant definir ce qui constitue un
morpheme. En effet, dans les exemple en a) ci-dessous, la voyelle initiale an"est pas un morpheme, alors qu'elle en est un dans les exemples de b).
a) arriver

b) atemporel


alléchant

agrammatical

aptitude

asymptomatique

1 (Certains mots qui sont à la fois des mots et des m orphemes peuvent s'employer isolément: on parle dans ce cas
dej morphemes libres. Un mot est constitué d'un seul morphème s'il est indivisible en morphèmes plus petits.
A.insi, broche, est-il un mot (il peut apparaĩtre isolém ent) et un morpheme (il est indivisible en morphemes plus
pe;tits), et il peut servir de base à la formation d'autres mots com m e em brocher, b r o c h e r ,...
Ill existe aussi le critère d'autonomie referentielle que nous n'abordons pas ici.

10


Nous reconnaissons que la voyelle initiale a- en b) est un morpheme parce qu'on
P'eut lui associer un sens: ainsi, a-X veut dire "qui n'est pas X". A partir de cette
o bservation, on pourrait definir le morpheme de la faẹon suivante:
3 .3.1 Morpheme (definition 1)
Le morpheme est l'unite minimale porteuse d'un sens individuel (definition
piroposée par le linguiste américain Charles Hockett, 1958). Cette definition
P'Ose toutefois des problèmes à deux niveaux.
-

Elle nous force à analyser comme morphemes les expressions
idiomatiques dont le sens ne derive pas du sens des composantes, par
exemple: casser sa pipe (=mourir), donner du fil à retordre (=créer des
difficultes), prendre la mouche (=se facher), etc. Puisque ces expressions

ont un sens individuel indépendant des parties qui les constituent, elles
sont identifiables comme morphemes selon la definition ci-haut. Or cela
est contraire aux intuitions des locuteurs, qui ne considèrent pas que les
elements casser, fil ou mouche sont fondamentalement differents selon
qu'ils font partie d'une expression idiomatique ou qu'ils sont employes
seuls dans la phrase. Dans ce dernier cas, il s'agit bien de morphemes (qui
sont en même temps des mots: morphemes libres).

-

La definition ci-haut nous amène à la conclusion que les suites de
segments -cev-, -sum- ou -dui- en íranẹais ne sont pas des morphemes,
puisqu'il ne s'agit pas de suites porteuses de sens. Or, on peut constater
que ces suites sont récurrentes, et que, de plus, toutes les occurrences de
ces suites se comportent de la même faẹon lors de la nominalisation.
a) -cev-

b)

-sum-

c)

-dui-

recevoir

résumer

réduire


concevoir

consumer

conduire

décevoir

déduire
présumer
induire

NJominalisations:
rééception, conception, deception;
ctonsomption, présomption;
réécuction, conduction, deduction, induction.
Ill s'agit là d'une generalisation qu'un modèle de morphologie devrait être à
rméme de saisir. Cependant, il est clair que ces unites ne portent pas de sens
irmmediatement detectable pour un locuteur du íranẹais modeme. Au vu de ces

11


deux types de problèmes, la definition proposée par Bloomfield (1933, p. 161),
énoncée ci-dessous, semble plus adequate.
3.3.2 Morpheme (definition 2)
Une forme linguistique qui n'a pas de ressemblance phonétique-sémantique
partielle avec une autre forme est un morpheme.3
Cette definition permet de considérer ces formes données ci-haut comme des

morphemes; elle permet également d'identifier comme morphemes d'autres
formes récurrentes dont le sens n'est pas immédiatement identifiable, comme
souvent le cas dans les langues peu connues.

4. Typoiogie morphologique des langues
En morphologie traditionnelle, on a parfois classifie les langues selon leur type
morphologique: langues isolantes, langues flexionnelles, langues agglutinantes,
langues polysynthétiques.
4.1 Langues isolantes
Ces langues sont appelées parfois analytiques. II s'agit de langues OÙ les mots ne
comportent pas ou très peu de morphologie flexionnelle (c.-à.-d. d'affixes
porteurs de renseignements grammaticaux: temps, personne, nombre, etc. Les
categories grammaticales (aspect, temps, etc.) ont ainsi tendance à être réalisées
par des mots séparés. Le chinois et le vietnamien font partie des langues
isiolantes.
4.2 Langues flexionnelles
Ces langues sont parfois appelées synthétiques ou fusionnelles. Dans ce type de
langues, les fonctions grammaticales sont indiquées à l'aide d'affixes flexionnels
(souvent de terminaisons), et un même affixe peut cumuler plusieurs fonctions:
cas, personne, genre, nombre, temps, etc. Le latin, le russe et le íranọais sont
considérés des langues flexionnelles.
ex.:

Latin rosae "les roses". Le suffixe -ae exprime à la fois le genre
(feminin), le nombre (pluriel) et le cas (nominal).
Franẹais allons. Le suffixe -ons exprime à la fois le nombre (pluriel), la
personne (premiere), le mode (indicatif) et le temps (present).

4-3 Langues agglutinantes (assembler de manière à former une masse
compacte)


5 III taut entendre "phonétique-sémantique com m e une paire. La seule ressemblance phonétique, par exem ple, ne
suiffit pas à exclure deux suites com m e constituant des morphemes distincts: si c'etait le cas, on ne pouưait pas
C0)nsidérer lait comme un morpheme, à cause de I’existence des hom onym es /a/7, legs, la i et laid.

12


Ces langues se caractérisent par l'accumulation d'affixes differents, chacun
exprimant une fonction grammaticale distincte. Le turc fait partie de ces
langues.
ex.:

Turc evleriden "de leurs maisons". A la racine ev- "maison", s'ajoutent
trois suffixes ayant chacun une fonction : -ler (marque du pluriel), -i
(marque du possessif) et -den (marque de l'ablatif). (Mel'cuk, Igor, 1994)

4.4 Langues polysynthétiques
Ce sont des langues qui se caractérisent par 1'incorporation, c'est-à-dire la
presence d'un complement à 1'intérieur même du radical verbal. Dans ces
langues, le mot fonctionne comme le ferait une phrase dans les langues des
autre s types. C'est souvent le cas de certaines langues amérindiennes.
Notons, d'une part, que les langues ne sont pas complètement isolantes ou
agglutinantes, d'autre part, que, certaines langues, comme l'anglais, ont peu
d'affixes flexionnels, comparativement à des langues comme le latin ou même le
íranẹais. II suffit de penser au paradigme du present en anglais, par exemple, OÙ
seuls la 3e personne du singulier est morphologiquement marquee: I love, you
love, he loves, we love, you love, they love. Pour une langue comme l'anglais, la
classification donnée ci-haut ne semble pas pertinente, d'autant plus qu'on
trouve en anglais des formes qui se rapprochent de l'incorporation: c'est le cas

notamment de horseriding dans une phrase comme We spent two days
horseriding.

5. Les composantes du mot
5.1 Morphemes libres et morphemes lies
La difference essentielle entre les morphemes roi, basque, et re, able, al, iste,
est que les seconds ne peuvent jamais apparaĩtre de faẹon autonome dans une
phrase. II s'agit de morphemes lies, c'est-a-dire de morphemes qui doivent
toujours s'attacher à un autre morpheme ou à un mot. En revanche, les
morphemes roi et basque sont aussi des mots, en ce sens qu'ils peuvent
apparaĩtre seuls dans une phrase. Ces mots, puisqu'ils ne sont pas
décomposables, sont aussi des morphemes; mais parce qu'ils sont autonomes, on
les appelle morphemes libres. II convient de noter qu'un mot comme
retravailler n'est pas un morpheme libre: puisqu'il est decomposable en
morpheme plus petits, il n'est pas lui-même un morpheme.
5.2 Racines, radicaux et affixes
T ous les morphemes n'ont pas le même statut: certains sont, d'un point de vue
sémantique, à base du même mot, alors que d'autres sont ajoutes à cette base
P'Our former de nouveaux mots. Ainsi, les morphemes roi, travail constituent
13


dans ces mots complexes la forme de base, à partir de laquelle d'autres mots
sémantiquement reliés peuvent être formes: travaiỉỉant, travailleur, royal,
royaute, royaume, etc. Ces morphemes qui constituent la base sémantique du
mot sont des racines. Les morphemes qui s'ajoutent aux racines sont les affixes.
Notons que, contrairement aux racines, qui peuvent souvent être des morphemes
libres, les affixes sont généralement des morphemes lies.
La notion de radical conceme la nature d'une forme non pas dans un sens
intrinsèque, mais dans un sens relationnel, c'est-à-dire relatif au niveau

d'attachement dans un mot complexe. Ainsi, si Ton considère l'attachement d'un
affixe donné, par exemple: le prefixe in- en íranẹais, on peut dire que ce prefixe
s'attache au radical applicable (et non à la racine applic-). De même, la marque
du pluriel s s'attache en dernier lieu au radical inapplicable:
applic + able
in + applicable
in + applicable + s
5.3 Lexeme, monème
On utilise parfois le terme de lexeme pour designer la forme de base (ou
"forme-noyau") qui constitue une entree de dictionnaire. Ainsi, les mots ai,
aurai, avait sont des instances morphologiquement differentes d'une même
entité, le lexeme avoir. Le lexeme est done l'entite abstraite (ou la forme de
base) autour de laquelle s'articulent differentes variantes morphologiques. De
même, le mot rosa en latin ("rose", nominatif singulier) est l'unite
morphologique de base - le lexeme - autour de laquelle s'articulent les autres
formes morphologiques (L'ecole fonctionnaliste de A. Martinet utilise le terme de lexeme dans une
acception differente. Pour Martinet, les lexemes s'opposent aux morphemes: les
premiers font partie d'un inventaire ouvert (ce sont toutes les racines des mots
de la langue), alors que les seconds font partie d'un inventaire ferme (ce sont les
terminaisons grammaticales). Le terme de morpheme chez Martinet est done
reserve à une catégorie particulière d'affixes. Pour designer les unites
constitutives du mot, qu'on appelle jusqu'ici "morphemes", Martinet utilise le
te;rme monème. Quant à nous, nous adoptons la terminologie de l'ecole
américaine.

6„ La formation des mots
Lia derivation et la composition (formation de mots composes) sont les deux
processus morphologiques les plus courants en íranẹais. On trouve aussi en
fraiiẹais et dans les langues du monde d'autres processus qui, bien que moins

14


productifs, n'en sont moins régis par des regies precises. Ce sont les
conversions, supplétion, troncation, infixation. II existe d'autres types de mots
formes par des regies morphologiques: les mots-valises et les acronymes.
6.1 Conversion
On parle d'un morpheme manifeste lorsque ce dernier a une realisation audible,
autrement dit lorsqu'il est prononcé. Les morphemes zero, en revanche, sont des
morphemes qui ne sont pas prononcés, mais dont il est avantageux de postuler
l'existence soit pour expliquer un changement de catégorie, soit pour régulariser
un paradigme.
Ex. en anglais:
cement

"ciment"

to cement

"cimenter"

butter

"beurre"

to butter

"burrer"

father


"père"

to father

"engendrer"

Ces exemples montrent qu'on peut former un verbe à partir d'un nom. Une
possibilité d'analyse est de supposer que Ton peut convertir un nom en un verbe
simplement en lui assignant une nouvelle catégorie: on appelle cette operation
la conversion morphologique.
En íranẹais, les traits de temps, mode et personne sont morphologiquement
realises par des suffixes: ainsi la terminaison -ons indique la personne (Ire
personne), le nombre (pluriel), le temps (present) et le mode (indicatif). Si Ton
admet que ces traits grammaticaux proviennent, de faẹon générale, de l'addition
cTun affixc à la racine verbale, il existe aussi des suffixes zero (realises sur les

trois personnes du singulier).
arrive

arriv + 0
arriv + 0

arrives
arrive

arriv + 0

arrivons


arriv + Õ

arrivez
arrivent

arriv + e
arriv + (t)

6.2 Supplétion
La supplétion est un processus morphologique par lequel une forme se substitue
à uie autre; en ceci, la supplétion s'oppose à l'affixation, laquelle opère des
dhangements morphologiques en ajoutant un affixe à une racine ou un mot. Le
futur de certains verbes franẹais et les formes comparatives de certains adjectifs
em franẹais sont formes par supplétion:
aller

—>

ira

15


hon

—>

meilleur

mauvais


—>

pire

6.3 Troncation
On appelle troncation le processus par lequel un mot est amputé d'une de ses
parties, généralement la partie finale. La partie amputée peut correspondre ou
non à un morphème. Signalons que ce processus est particulièrement courant
dans la langue parlée et familiere. Mais il arrive parfois que le mot tronqué
passe dans la langue dite "standard", comme c'est le cas suivant:
photographie

—>

dactylographie

—>

velocipede

—>

vélo

automobile

—»

auto


photo
dactylo

Nombreux sont les cas de troncations dans la langue familiere:
écologiste

—>

écolo

professeur

—>

prof
poly

polytechnique
dermatologue

—>

demato

pas capable

—>

pas cap


television

—>

télé

dégueulasse

—>

dégueu, deg

On trouve aussi, dans un registre familier, un type de troncation accompagné
d'addition de la voyelle "o" (parfois précédée de la consonne "1":
aperitif

—>

apéro

directeur

—>

dirlo

prolétaire

—*


prolo

6.4 Mots-valises
Les mots-valises sont constitués de la fusion de deux mots distincts: de faẹon
générale, ils sont formes des segments initiaux du premier mot et de la syllabe
O ld des syllabes finales du second mót. En publicité, ce processus est très utilise
pour former des néologismes. En voici quelques exemples:
morphonologie

morphologie+phonologie

motel

motor+hôtel

abribus

abri+autobus
16


franglais

íra n ẹais+ an g lais

restauroute

restaurant+autoroute


6.5 Acronymes
Les acronymes sont des sigles (suite d'initiales représentant une suite de mots)
prononcés comme des mots ordinaires.
Cégep

(College d'enseignement general et professionnel)

ƯQAM

(ưniversité du Quebec à Montreal)

radar

(radio detection and ranging)

ONƯ

(Organisation des Nations-Unies)

7. Derivation et flexion
Tel que nous l'avons dit plus haut, les deux processus de formation de mots les
plus productifs et les plus importants sont la derivation (qu'il vient de distinguer
de la flexion) et la composition (formation de mots composes).
Les mots ci-dessous ont ceci de commun qu'ils sont décomposables en
morphemes, c'est-à-dire qu'ils comprennent une racine et un ou plusieurs
affixes:
a) jet + able
re + chute

b)


jet + ions
chute + s

II y a une difference importante entre les affixes (donnés en caractères gras) des
colonnes a) et b).
Les affixes de a) servent à former (ou à "dériver") de nouveaux mots à partir de
racines ou de mots existants.
Les affixes de b) n'ont pas pour fonction de former des nouveaux mots: ils
ajoutent plutôt des traits grammaticaux à des racines ou des mots existants.
L'addition du suffixe -ions foumi des indications de personne, de nombre, temps
et mode, celle du suffixe -s des indications de nombre.
Les affixes en a) sont des affixes dérivationnels et ceux en b) sont des affixes
flexionnels.
On trouvera dans le tableau ci-dessous une liste des principaux affixes
dẻrivationnels du íranẹais; la colonne du centre indique la catégorie
grammaticale à laquelle chacun de ces affixes s'attachent ainsi que la catégorie
du mot resultant.
7.1 Les affixes dérivationnels du íranẹais
Quelques affixes dérỉvatỉonnels du íranẹais

17


Affixe

Changement Exemples
catégoriel

Suffixes

-euri

V—>N

visiteur, déserteur, éditeur, illustrateur

-eur2

A->N

laideur, douceur, lourdeur, moiteur

-eur3

V-+A

trompeur, désapprobateur, dévastateur

-age

V ^N

brouillage, lavage, chauffage, tirage

-tion/sion

V ^N

demolition,
opposition,

presupposition,
application, explosion, adhesion, decision

-ible/able

V—>A

lisible, nuisible,
souhaitable,

-isi

A-+V

criminaliser,
ridiculiser

-isi

N->V

alcooliser, économiser

-menti

V—>N

déplacement, avortement, affrontement,

-menti


A—>Adv

joliment, calmement, momentanément

-al/-iel

N—>A

national,
parental,
présidentiel, industriel

-eux

N—>A

courageux, rocheux, galeux, scandaleux

anti-

N->N

anti-tabac,
antigel

in-

A—>A


inadéquat, impossible, instable

re-

V—>N

redire, refaire, recoudre

hyper/hypo

A/N-+A/N

hyperatif,
hypoglycémie

admissible,

sensibiliser,

acceptable,
moderniser,

musical,

musical,

Prefixes
anti-terrorisme,

hypertexte,


anti-pollution,

hypotendu,

18


7.2 Les affixes flexionnels
Outre ceux mentionnés précédemment, on classera dans cette catégorie les
affixes qui marquent:
I'aspect: (action terminée), imperfectif (action non-terminée), progressif
(action en cours), inchoatif (accent mis sur le début de Taction),
iteratif (indique la repetition de Taction), etc.
Ic mode: conditionnel, subjonctif, indicatif, imperatif, optatif (exprime le
souhait, le désir.
le temps: passé (proche ou éloigné), futur, present, etc.
la personnel (Ire, 2e, 3e), le genre (masculin, feminin, neutre), le nombre
(singulier, pluriel).
le cas:

marque morphologique indiquant la fonction grammaticale (sujet,
objet direct, objet indirect, complement de nom, etc.). Le latin
compte six cas: nominatif (sujet), vocatif (interpellation directe),
accusatif (complement d'objet direct), genitif (complement de
nom), datif (complement d'objet indirect), ablatif (complement
circonstanciel).

Propriété des affixes derivationnels et flexionnels
A ffixes dérivationnels


A ffixes flexionnels

11s peuvent changer la catégorie du Ils ne changent pas la catégorie du mot

mot auquel ils sont affixes.

auquel ils sont affixes

Leur addition à un mot ou à une racine Leur addition à un mot ou à une racine
a pour effet de former un mot nouveau n'a pas pour effet de former un mot
nouveau
11s n'ont pas d'effet sur la forme des
mots environnants; autrement dit, ils
nte sont pas visibles du point de vue de
la syntaxe.

Ils ont un effet sur la forme des mots
environnants; autrement dit, ils ne sont
pas visibles du point de vue de la
syntaxe.

19


8. Les mots composes
Loin de tenter de definir quelles sont les regies qui régissent la formation des
mots composes, et quels sont les liens qui unissent entre elles les differentes
parties du mot compose. Nous nous limitons ici à donner un inventaire des
differents mots composes en íranẹais, en mettant seulement l'accent sur les

noms composes (il existe aussi des verbes et des adjectifs composes).
Les mots composes résultent de la combinaison de deux ou plusieurs
morphemes libres (deux ou plusieurs mots). Loin d'etre semblables aux phrases,
aucune des parties du mot compose ne peut être modifiee, par un adjectif ou par
un adverbe, ni ne peut comporter un complement:
un essuie-tout
*un essuie-presque-tout
un garde-chasse
*un garde-chasse au canard
On peut classer les composes selon le type de relation qu'entretiennent les
parties du mot entre elles, ou encore les relations qu'entretient une des parties du
mot avec le mot lui-même. Ainsi appelle-t-on les mots composes comme
endocentriques, exocentriques ou appositionnels.
Un mot compose est dit endocentrique lorsqu'une de ses parties constitue la
tête du mot. Autrement dit, il est un hyponyme de l'un des mots qui le
constituent:
oiseau-mouche
homme-grenouille
bateau-mouche
X est un hyponyme de Y si X est interprété comme étant un type particulier de
Y. Par exemple, X = colibri et Y = oiseau. "Colibri" est un hyponyme de
"oiseau", le colibri étant un type d'oiseau.
ƯT1 mot compose est dit exocentrique si aucune de ses parties n'est la tête du
mot (le mot XY n'est ni un type de X, ni un type de Y):
garde-fou
laissez-passer
cure-dent
chef-d'oeuvre
hors-la-loi
Emfin, un mot compose est dit appositionnel si l'un ou l'autre des mots qui le

constituent peut être considéré comme la tête du mot compose:
20


sourd-muet
porte-fenetre
une reunion parents-enfants
Les noms composes peuvent être formes de mots de differentes categories
grammaticales:
N+N = montre-bracelet, oiseau-mouche, pause-cafe
N+A = coffre-fort
V+N = garde-fou, cure-dent, porte-documents, tire-bouchon
v + v = laissez-passer, laisser-aller, laissez-faire
V+A = gagne-petit, pense-bête
V+Adv = couche-tard, lève-tôt, passe-partout
A+N = beau-frere, grand-mère, libre-penseur
P+N = avant-scène, après-ski, sans-gêne
Travaux pratiques des groupes
suiet 1:
-

critères permettant la distinction entre un mot et un morpheme

-

Qu'est-ce qu'un morpheme?

-

classement des

polysynthétiques.

langues

isolantes,

flexionnelles,

agglutinantes,

suiet 2:
-

les morphemes libres et les morphemes lies

-

le processus morphologiques (derivation et composition)

L E NOM
1. Les caractéristiques sémantiques du nom
2. Les caractéristiques morphologiques du nom
3. Les caractéristiques syntaxiques du nom
1- Les caractéristiques sémantiques du nom
2 sortes de noms : les noms communs et les noms propres. Ces demiers
s'ecrivent toujours avec une majuscule à la première lettre et désignent le plus

21



souvcnt des personnes, des lieux, des époques : Felix
Moyen Age.

Leclerc, Genève, le

1.1 Les principaux traits sémantiques du nom
• Trait animé : comédien (désigne un humain), écureuil (désigne un
animal)
• Trait non animé : livre, nuit (possèdent le trait non animé, désignent une
chose.
Attention :
Les noms ayant le trait non animé ne varient pas en genre : livre, nuit, etc.
ưne bonne partie des noms ayant le trait animé ne varient non plus en
genre : écureuil, pirate, perdrix, etc. Seuls certains noms ayant le trait animé
varient en genre : comédien/comédienne, lion/lionne, etc.
En parlant d'un être humain, on emploiera les noms jambe, bouche, car
ces noms ont le trait humain; par contre, en parlant d'un animal, on emploiera
les noms patte, gueule ou bee, car ces traits ont le trait non humain.
Employe avec une preposition, le pronom relatif quỉ reprend
gẻnéralement un nom désignant une personne humaine, alors que le pronom
relatif lequel reprend davantage un nom ayant le trait non humain :
C'est amie avec qui je joue au tennis.
C'est la raquette avec la quelle jejo u e au tennis.
• Trait comptable : arbre, cheval (une réalité qu'on peut compter)
• Trait non comptable : poivre, courage (une réalité qu'on ne peut pas
compter).
Attention :
Certains noms peuvent changer de trait selon leur sens. Ainsi, le nom cheval,
qui a habituellement le trait comptable, reọoit le trait non comptable lorsqu'il
dẻsigne la viande de cet animal : ils ont mangé du cheval. Inversement, le nom

poivre, qui a habituellement le trait non comptable reẹoit le trait comptable
lorsqu'il désigne une variété de poivre :j'aiprepare du ragoũt aux trois poivres.
Um nom qui a le trait non comptable s'emploie généralement avec un
determinant partitif: il a du courage.
• Trait individuel : chèvre et ẻlève. Au singulier, ces noms désignent une
réalité distincte et non collective.
• Trait collectif: troupeau et foule. Au singulier, ces noms désignent un
ensemble, une collection d'etres ou de choses.

22


Trait concret: oiseau et parfum (désignent des réalités qu'on peut percevoir par
le; sens).
Trait abstrait : amitié et hypothèse (désignent des réalités qu'on ne peut pas
percevoir par les sens).
1.2 Les principaux cas de noms propres
1. Noms de personnes :
Prénoms, noms, sumoms, personnification : Anne Hébert, la Dame de fer.
D vinités : Allah, Mercure, etc.
Peuples et habitants : les Chinois, les Canadiens, etc.
2. Noms géographiques :
Noms de lieux (montagnes, rivières, pays, villes , rues, etc.). Lorsque le noms
d'jn lieu est compose d'un nom commun suivi d'un adjectif, seul ce dernier
prend une majuscule : le mont Blanc, 1'océan Atlantique, la riviere Noire.
Si les points cardinaux indiquent une simple direction ou s'ils sont suivis d'un
nom de lieu, on utilise une minuscule :j'habite au nord de Montreal.
3. Designations diverses :
Noms d'institutions, d'organismes, de sociétés : Assemblée natỉonale, le
ministère de 1'Ẻducation.

Noms d'etablissements d'enseignement, de bibliothèques, de musées : 1'École
polytechnique, la Bibliothèque nationaỉe, le Musée d'art contemporain.
Noms d'epoques : 1'Antiquité, la Renaissance.
Noms cTévènements historiques : la Revolution frangaise, la Deưxỉème Guerre
mondỉale.
Titres d'ouvrages, d'oeuvres d'art, de monuments, etc.: Le Petit Prince, la
Joconde, la statue de la Liberté.
Raisons sociales et marques déposées : la boucherie Au Bon Palais, Honda, etc.
Fetes et celebrations : Noel, Pâques, etc.
2. Les caractéristiques morphologiques du nom

Le nom : une classe variable
2.1 Le genre du nom
La forme des noms n'indique pas nécessairement leur genre. Ainsi, les noms
éprouvette et squelette, qui ont pourtant tous les deux la même terminaison, ne
sont pas du même genre : le premier est feminin et le second est masculin.
Le nom ne varie pas généralement en genre, contrairement à l'adjectif. Seuls
certains noms ayant le trait animé varient en genre : un étudiant/une étudiante.
23


O p p o sitio n de deu x nom s differents

Animaux

Humains
frere/soeur

oncle/tante


bélier/brebis

lièvre/hase

garẹon/íĩlle

père/mère

bouc/chèvre

singe/guenon

homme/femme

roi/reine

jars/oie

taureau/vache

etalon/jument

neveu/nièce

Remarque:
Quelques noms s'emploient indifferemment au masculin ou au feminin :
un après-midi / une après-midi
Quelques-uns changent de sens en changeant de genre ;
un pendule (balancier) / une pendule (horloge)
2.2 Le nombre du nom

2.3 La personne du nom
Le nom est toujours de la 3e personne : il est invariable en personne.
2.4 Quelques regies pour connaitre le genre de certains noms
Sont masculin:
1. Les noms terminés par les suffixes -ier, -age, -as, -ement, -ament, -in, -is,
-on, -illon, -oir: encrier, plumage, plâtras, logement, testament, masculin,
roulis, coupon, goupillon, miroir.
2. Les noms d'arbres : hêtre, chêne, bouleau.
Exceptions : une épine, une aubépine, la ronce, la vigne, la viome, une yeuse.
3. Les noms de métaux et de corps chimiques, les noms scientifiques latins
des animaux et des plantes: le cuivre, le fer, l'argent pur, l'or fin, le soufre,
etc.
4. Les noms désignant des langues: Le ửanẹais, le russe.
5. Les noms des jours, des mois, des saisons: Le lundi, le printemps.
6. Les noms en -a: le cholera, le mimosa, le falbala.
Exceptions: armanda, guerilla, malaria, polka, tombola, vendetta, réranda,
villa et d'autres noms en -a, d'origine étrangère, sont feminins.
Sont féminỉn\

24


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