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UNIVERSITÉ NATIONALE DE HANOI
UNIVERSITÉ DE LANGUES ET D’ÉTUDES INTERNATIONALES
DÉPARTEMENT POST-UNIVERSITAIRE
*****************

NGUYỄN THỊ TUYẾT ANH

L’INFLUENCE DE LA CULTURE SUR LES PRÉNOMS
FRANÇAIS ET VIETNAMIENS
ẢNH HƯỞNG CỦA YẾU TỐ VĂN HÓA ĐẾN TÊN RIÊNG
CỦA NGƯỜI PHÁP VÀ NGƯỜI VIỆT

MÉMOIRE DE MASTER

Spécialité : Linguistique française
Code : 60220203

HANOÏ – 2015


UNIVERSITÉ NATIONALE DE HANOI
UNIVERSITÉ DE LANGUES ET D’ÉTUDES INTERNATIONALES
DÉPARTEMENT POST-UNIVERSITAIRE
*****************

NGUYỄN THỊ TUYẾT ANH

L’INFLUENCE DE LA CULTURE SUR LES PRÉNOMS
FRANÇAIS ET VIETNAMIENS
ẢNH HƯỞNG CỦA YẾU TỐ VĂN HÓA ĐẾN TÊN RIÊNG
CỦA NGƯỜI PHÁP VÀ NGƯỜI VIỆT



MÉMOIRE DE MASTER

Spécialité : Linguistique française
Code : 60220203
Directeur de recherche : Pr. Dr. ĐINH HỒNG VÂN


HANOÏ – 2015


ATTESTATION SUR L’HONNEUR
J’atteste sur l’honneur que ce mémoire a été réalisé par moi-même et
que les données et les résultats qui y sont présentés sont exacts et n’ont jamais
été publiés ailleurs.
Hanoï, le janvier 2015

Nguyễn Thị Tuyết Anh


REMERCIEMENTS
Nous tenons à exprimer en premier lieu nos remerciements les plus
profonds à notre professeur et directeur de recherche, Monsieur Đinh Hồng
Vân qui a dirigé ce travail avec beaucoup de dévouement.
Nous tenons également à adresser notre vive reconnaissance à tous les
professeurs du Département de formation post-universitaire de l’Université de
Langues et d’Étude Internationales – Université Nationale de Hanoi qui nous
ont professé avec gentillesse au cours de nos études à l’université. Nous
sommes vraiment reconnaissante des connaissances qu’ils nous ont enseigné,
ce qui nous aide beaucoup dans ce travail.

Nous exprimons notre gratitude à tous les informateurs vietnamiens et
français qui ont accepté de répondre à nos questions avec gentillesse. Leur
aide efficace nous a permis de réaliser avec succès notre enquête.
Nos remerciements viennent enfin à notre famille et nos amis qui sont
toujours à nos côtés tout au long de notre travail.
Merci à toutes et à tous !


RÉSUMÉ
Dans toutes les langues, les prénoms sont des objets linguistiques et des
représentations complexes. Le prénom est considéré comme un aspect de la
culture. Les prénoms reflètent les croyances et la pensée des gens sur le
monde qui les entoure. Nous avons décidé de faire une étude sur les prénoms
dans la culture vietnamienne et française. Enfin « L’influence de la culture
sur les prénoms français et vietnamiens » a été choisi comme sujet de notre
étude.
L'étude porte sur des questions controversées des prénoms dans la culture
française et vietnamienne. Nous souhaitons qu’elle offre un tableau
intéressant d'une partie de la culture. Cela sera utile pour les apprenants qui
n’ont pas encore assez connaissance dans ce domaine, elle pourra leur aider à
éviter les incompréhensions et même les chocs culturels.


TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION...........................................................................................1
1. Raison de choix du sujet.......................................................................1
2. Problématique.......................................................................................2
2.1. Questions de recherche...................................................................2
2.2. Hypothèses de recherche................................................................2
2.3. Objectifs.........................................................................................2

3. Méthodologie........................................................................................2
4. Plan du mémoire...................................................................................3
CHAPITRE I...................................................................................................5
CADRE THÉORIQUE...................................................................................5
I. La culture.................................................................................................5
1. Définition..............................................................................................5
2. Culture individuelle et culture collective..............................................7
II. Culture et langage....................................................................................9
1. Histoire.................................................................................................9
2. La langue, la pensée et la culture........................................................10
III.

L’interculturalité.................................................................................12

1. Définition............................................................................................12
2. La comparaison de deux cultures.......................................................13
IV.

Identités culturelles française et vietnamienne...................................15

1. Identité culturelle française.................................................................15
2. Identité culturelle vietnamienne.........................................................17
V. Définition du prénom.............................................................................19
CHAPITRE II................................................................................................24
ÉTUDE DE L’INFLUENCE DE LA CULTURE SUR LES PRÉNOMS
FRANÇAIS ET VIETNAMIENS................................................................24


I. Présentation du corpus...........................................................................24
II. Traitement et interprétations des résultats de l’enquête.........................25

III.

Conclusion partielle............................................................................39

CHAPITRE III..............................................................................................41
LA DONNÉE DU PRÉNOM D’UNE PERSONNE SOUS L’IMPACT
DES FACTEURS CULTURELS VIETNAMIENS/FRANÇAIS..............41
I. Le rôle du prénom..................................................................................41
1. Identification des individus.................................................................41
2. Distinction du sexe.............................................................................41
3. Préservation des valeurs traditionnelles..............................................42
II. Les facteurs culturels influent sur le choix du prénom d’une personne 43
1. La géographie.....................................................................................43
1.1. Au Vietnam...................................................................................43
1.2. En France......................................................................................44
1.2.1. Les Prénoms Basques.............................................................44
1.2.2. Les prénoms Bretons..............................................................45
1.2.3. Les prénoms Corses...............................................................46
2. La religion...........................................................................................47
2.1. Au Vietnam...................................................................................47
2.2. En France......................................................................................47
3. La politique.........................................................................................48
3.1. Au Vietnam...................................................................................48
3.2. En France......................................................................................49
4. Le statut social....................................................................................50
4.1. Au Vietnam...................................................................................50
4.2. En France......................................................................................50
III.

III. Les tendances populaires de la donnée du prénom ......................51



1. Au Vietnam.........................................................................................51
2. En France............................................................................................52
CONCLUSION..............................................................................................55
BIBLIOGRAPHIE........................................................................................57
ANNEXES........................................................................................................I


INTRODUCTION
1. Raison de choix du sujet
Dans toutes les langues, les prénoms sont des objets linguistiques et des
représentations complexes.
Le prénom est considéré comme un aspect de la culture. Les prénoms
reflètent les croyances et la pensée des gens sur le monde qui les entoure. En
plus, le prénom reflète les préoccupations et les valeurs d'une société. Cette
idée est particulièrement vraie dans de nombreuses cultures à travers le
monde. Les gens choisissent un prénom en combinant les noms, les adjectifs
et les verbes.
Surtout, le prénom est utilisé pour identifier les individus, afin de
distinguer le sexe, de présenter la nationalité, de montrer l’amour et
d’exprimer des voeux. Dans de nombreuses cultures, le choix du prénom d'un
enfant est un des événements importants. Nommer les enfants est d’une
grande importance pour tout le monde. Les parents sont très prudents quand
ils choisissent des prénoms pour leurs enfants. Ils veulent que le prénom qu'ils
ont choisi, ait une signification particulière en croyant que le prénom peut
influer sur l’avenir de l’enfant, ce n'est pas seulement une identification, mais
c’est aussi une façon d'exprimer leurs attentes et leurs aspirations. Donc, la
signification d'un nom, comment cela sonne, et ce qu'il suggère aux autres,
tous sont des facteurs importants.

Ensuite, l'idée des prénoms varie d’une communauté culturelle à l’autre.
Par exemple, on peut trouver qu'il existe des différences entre les prénoms
français et vietnamiens.
Dans une certaine mesure, l'étude des prénoms est un sujet intéressant
pour de nombreux chercheurs.


Par conséquent, ce sont les raisons pour lesquelles nous sommes attirés
par ce sujet et nous avons décidé de faire une étude sur les prénoms dans les
cultures vietnamienne et française. Ainsi, « L’influence de la culture sur les
prénoms français et vietnamiens » a été choisie comme sujet de notre étude.
2. Problématique
2.1.

Questions de recherche

Dans cette étude, les questions de recherche suivantes se concentrent
principalement sur:
1. Quels sont les facteurs culturels qui influent sur les prénoms français et
vietnamien ?
2. Comment les facteurs culturels influent sur les façons de nommer une
personne dans la culture française et vietnamienne ?
2.2.

Hypothèses de recherche

1. Les facteurs culturels qui influent sur les prénoms français et
vietnamien, sont la géographie, la religion, la politique, le statut social...
2. Les façons de nommer une personne dans la culture française et
vietnamienne se basent sur des critères culturels.

2.3.

Objectifs

- Déterminer des facteurs culturels qui influencent les prénoms français et
vietnamiens.
- Fournir un tableau des différences et des similarités entre les prénoms
français et vietnamiens, qui sont considérés comme une partie de la culture.
3. Méthodologie
Nous choisissons la méthode descriptive – analytique et la méthode
comparative – contrastive comme méthode de la recherche pour réaliser cette
recherche grâce à son appropriation.


Les sources d'information comprennent notre étude et l’expérience des
informateurs. Nous avons utilisé aussi certains ouvrages à partir des sources
en ligne et des livres de référence de la bibliothèque car ils sont une source
importante qui est utile pour notre étude. La consultation des professeurs et
autres manuels est la contribution importante pour notre recherche. La
discussion avec les informateurs dans la conversation quotidienne nous donne
plus d'informations et plus de connaissances sur ce sujet. La méthode
analytique peut être considérée comme la base de l'analyse de l'étude.
L’échantillon se compose de 200 personnes qui sont sélectionnés d’une
façon aléatoire. Le questionnaire est réalisé avec les Français et les
Vietnamiens. Les questions à choix multiples et des questions ouvertes sont
exploitées dans l'enquête. Les entretiens, la collecte du courrier, des
discussions quotidiennes et les questionnaires sont adoptées afin qu'il puisse
aider à fournir des connaissances qui peuvent répondre à la question :
comment et pourquoi il y a des différences et des similarités dans la donnée
du prénom d’un enfant dans les différentes cultures.

4. Plan du mémoire
Notre travail est présenté en trois chapitres :
- Le premier chapitre est consacré à la construction du cadre théorique de
la recherche. Dans ce chapitre, nous utilisons des résultats des recherches
disponibles et des sources d’informations en ligne élaborer le cadre théorique
de notre recherche.
- Le deuxième chapitre consiste à présenter la comparaison entre les
noms propres dans deux différentes cultures française – vietnamienne. Ici,
nous analysons les questionnaires, et fournissons des graphiques et des
tableaux pour éclaircir l’opinion différente du peuple Français et Vietnamien
sur l’influence du prénom sur sa culture.


- Nous présentons dans le troisième chapitre l’influence des facteurs
culturels dans la donnée du prénom

d’un enfant en France et celui au

Vietnam. Ce chapitre est construit en se basant sur les informations que nous
avons collectées et ensuite nous faisons une synthèse pour présenter les
facteurs culturels qui influent sur la donnée du prénom d’une personne dans
chaque culture.


CHAPITRE I
CADRE THÉORIQUE
I.

La culture


1. Définition
En philosophie, le mot culture désigne ce qui est différent de la nature,
c'est-à-dire ce qui est de l'ordre de l'acquis et non de l'inné. La culture a
longtemps été considérée comme un trait caractéristique de l'humanité, qui la
distinguait des animaux. Mais des travaux récents en éthologie et en
primatologie ont montré l'existence de cultures animales.
En sociologie, la culture est définie comme "ce qui est commun à un
groupe d'individus" et comme "ce qui le soude". Ainsi, pour une institution
internationale comme l'UNESCO : « Dans son sens le plus large, la culture
peut aujourd'hui être considérée comme l'ensemble des traits distinctifs,
spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société
ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de
vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les
traditions et les croyances. Ce "réservoir commun" évolue dans le temps et
dans les formes des échanges. Il se constitue en manières distinctes d'être, de
penser, d'agir et de communiquer.
La culture régit chaque aspect de notre vie et, comme la plupart des gens,
nous n’en sommes pas vraiment conscients. Si on vous demandait de la
définir, vous avanceriez probablement la musique, la littérature, les arts
visuels, l’architecture ou le langage et vous n’auriez pas tort. Cependant, vous
n’auriez pas entièrement raison non plus. En effet, les produits culturels que
nous percevons avec nos cinq sens ne sont que les manifestations de ce que
signifie vraiment la culture — ce que nous faisons, pensons et ressentons. La
culture est enseignée, acquise et partagée — il n’existe pas une culture propre


à chacun. Et pourtant, la culture n’est pas monolithique — les personnes
existent différemment au sein d’une culture. Elle est en fait symbolique. La
signification est attribuée aux comportements, aux mots et aux objets, et cette
signification est objectivement arbitraire, et subjectivement logique et

rationnelle. Une « maison », par exemple, est une structure physique, un
concept familial et une référence morale, distincte selon chaque culture.
La culture est cruciale, car elle permet à ceux qui partagent une culture
semblable de communiquer les uns avec les autres sans avoir besoin de
discuter de la signification des choses à tout instant. La culture s’acquiert et
s’oublie, aussi, malgré son importance, nous sommes généralement
inconscients de son influence sur la façon dont nous percevons le monde et
dont nous interagissons dans celui-ci. La culture est importante, car lorsque
nous travaillons avec les autres, elle est à la fois un recours et un frein dans
notre capacité de travailler avec les autres et de les comprendre.
La culture est l'ensemble des connaissances, des savoir-faire, des
traditions, des coutumes, propres à un groupe humain, à une civilisation. Elle
se transmet socialement, de génération en génération et non par l'héritage
génétique, et conditionne en grande partie les comportements individuels. La
culture englobe de très larges aspects de la vie en société : techniques
utilisées, mœurs, morale, mode de vie, système de valeurs, croyances, rites
religieux, organisation de la famille et des communautés villageoises,
habillement… Exemples : culture occidentale, culture d'entreprise… On
distingue généralement trois grandes formes de manifestation de la culture:
l'art, le langage et la technique. Dans un sens plus large, le mot culture peut
s'appliquer aux animaux sociaux et correspond aux savoirs et pratiques qui se
transmettent et se partagent. Au niveau individuel, la culture est l'ensemble
des connaissances acquises par un être humain, son instruction, son savoir.


5. Culture individuelle et culture collective
En langue française, le mot culture désigne tout d’abord l’ensemble des
connaissances générales d’un individu. C’est la seule définition qu’en donne
en 1862 le Dictionnaire national de Bescherelle. Les connaissances
scientifiques y sont présentées comme élément de premier plan. C’est ce que

nous appelons aujourd’hui la "culture générale".
Après le milieu du XXe siècle, le terme prend une seconde signification.
Par exemple, le Petit Larousse de 1980 donne, en plus de la conception
individuelle, une conception collective : ensemble des structures sociales,
religieuses, etc., des manifestations intellectuelles, artistiques, etc., qui
caractérisent une société. Le terme peut alors revêtir l’un ou l’autre sens, mais
la proximité des domaines d’utilisation de chacun en fait une source
d’ambiguïté.
Il se trouve qu’en langue allemande, la définition de la culture
individuelle ou culture générale correspond au mot Bildung, et qu’il existe un
autre mot, Kultur, qui correspond à un patrimoine social, artistique, éthique
appartenant à un ensemble d’individus disposant d’une identité.Ainsi, ce
terme homophone, qui correspond plutôt en français à l’une des acceptions de
civilisation, et par les échanges d’idées entre la France et l’Allemagne, s’est
petit à petit amalgamé avec le sens initial du mot culture en français. Cette
seconde définition est en train de supplanter l’ancienne, correspondant à la
culture individuelle. Néanmoins, les dictionnaires actuels citent les deux
définitions, en plaçant le plus souvent la culture individuelle en premier.
Il y a donc actuellement en français deux acceptions différentes pour le
mot culture :
- la culture individuelle de chacun, construction personnelle de ses
connaissances donnant la culture générale ;


- la culture d'un peuple, l'identité culturelle de ce peuple, la culture
collective à laquelle on appartient.
Ces deux acceptions diffèrent en premier lieu par leur composante
dynamique :
- la culture individuelle comporte une dimension d’élaboration, de
construction (le terme Bildung est généralement traduit en éducation), et donc

par définition évolutive et individuelle ;
- la culture collective correspond à une unité fixatrice d’identités, un
repère de valeurs relié à une histoire, un art parfaitement inséré dans la
collectivité ; la culture collective n’évolue que très lentement, sa valeur est au
contraire la stabilité figée dans le passé, le rappel à l’Histoire.
C’est dans cette dichotomie que ces deux significations peuvent
s’opposer:
La culture collective comporte une composante de rigidité pouvant
s’opposer au développement des cultures individuelles, ou pouvant conduire à
des contrecultures, concept qui est inimaginable avec le sens individuel, la
connaissance ne pouvant être que positive.
La science, toujours en évolution, n’est de ce fait pas raccrochée au
concept de culture individuelle, dans les acceptions populaires, alors qu’elle
en est une des composantes principales dans la teneur initiale du terme.
Mais c’est par l’art et l’histoire que les deux concepts se rejoignent. La
culture individuelle inclut la connaissance des arts et des cultures, celle des
différentes cultures humaines, mais bien évidemment celle affiliée à la culture
(collective) à laquelle l’individu s'apparente.
C’est là le point d’amalgame entre les deux acceptions : la culture
(individuelle) est comprise comme connaissance de la culture (collective)
dont on dépend. Fusionnant ainsi deux acceptions différentes, le terme culture


tend actuellement, en France, vers un compromis dans son acception
courante, où il désignerait essentiellement des connaissances liées aux arts et
à l’Histoire, plus ou moins liées à une identité ethnique.
Les deux sens doivent cependant être analysés distinctement : la culture
collective et la culture individuelle se recoupent en réalité, non seulement par
leur homonymie, mais aussi par la filiation de l'espèce et de l’individu à une
entité culturelle.

II.

Culture et langage

1. Histoire
La langue est probablement, dans les sociétés humaines, ce qui permet le
mieux de véhiculer une culture, tant orale qu’écrite. C’est ainsi que la culture
française s’est développée dans l’Europe des Lumières, en fait essentiellement
parce qu’elle était parlée dans plusieurs cours princières. Cette prééminence
du français était due au rayonnement culturel de la France au XVIIIe siècle, et
à l’admiration que des souverains étrangers (en Prusse, en Russie…)
portaient, à tort ou à raison, aux souverains français.
Cette prééminence avait en réalité été préparée par l’édit de VillersCotterêts, signé par François Ier en 1539, qui établissait le français comme
langue officielle, c’est-à-dire comme langue de l’administration et du droit
(écrit). Puis, au XVIIe siècle, de grands écrivains donnèrent au français
classique ses lettres de noblesse. La France est probablement l’un des seuls
pays au monde où la langue parlée (et officielle) est soutenue par un système
d’académies, qui en contrôlent le bon usage. L’Académie française fut fondée
dans ce sens par Richelieu en 1635.
Aujourd’hui, la langue française est devenue une langue véhiculaire,
porteuse d’un grand nombre d’informations dans des domaines comme le
militaire, la finance, la science, et aussi et surtout l’informatique, la plupart


des langages informatiques étant historiquement formés sur des mots de la
langue anglaise. Les normes, en particulier comptables (l’informatique étant à
l’origine de la comptabilité générale), tendent à imposer un certain modèle
culturel.
En France, après la Seconde Guerre mondiale, on tendit à réagir contre
cette forme d’impérialisme linguistique en établissant des liens culturels avec

les pays de langue française dans le monde : la francophonie. La protection de
la langue française est aujourd'hui intégrée dans le droit français : article 2 de
la Constitution de 1958, loi Toubon, etc.
Le multilinguisme est, au moins officiellement, reconnu dans la politique
linguistique de l'Union européenne, comme portant une valeur de diversité
culturelle.
Le langage étant l’un des modes de communication les plus importants
(mais pas le seul), on voit apparaître des modèles linguistiques de
communication fondés sur les fonctions du langage. Dans le schéma de
Jakobson, par exemple, on voit ces concepts culturels liés au message luimême, contenus notamment dans le code de communication.
6. La langue, la pensée et la culture
Il ne fait aucun doute que la langue, la culture et la pensée sont
étroitement liés les uns aux autres, l’influence la plus évidente de la langue et
de la culture sur la pensée, c'est que du vocabulaire. Un des meilleurs
exemples pour illustrer cette relation est l'utilisation de mot pour nommer les
personnes en différentes cultures. Par conséquent, il est nécessaire d'examiner
la relation entre la langue, la culture et la pensée.
Les gens qui vivent dans des différentes régions du monde, ont des
origines culturelles et utilisent différentes langues. La langue et la culture
apparaissent sur la surface à deux distincts domaines, mais ils ont une relation


entrelacés et influent mutuellement. Les langues ne sont pas seulement les
produits de cultures, mais sont aussi les symboles des cultures. Le
développement d'une langue affecte fréquemment son associé culture ; et les
modèles culturels de la cognition et de la coutume sont souvent explicitement
codés la langue.
Comme tous les autres phénomènes de la vie, le langage est le fruit
d’une histoire, liée à l’évolution des espèces sur de longues périodes de
temps. Il tire son origine de phénomènes biologiques plus frustes, qui en sont,

en quelque sorte, les précurseurs. C’est ce que je voudrais montrer ici, à l’aide
de quelques exemples. Le langage est une part importante de ce qu’on appelle
les cultures humaines. On appelle “culturels” des éléments de comportements
qui se transmettent indépendamment du bagage génétique. On en connaît bien
d’autres que le langage et qui composent les cultures humaines : utilisation
d’outils, utilisation de symboles, utilisation de règles, morale, esthétique et
art... En ce sens, le langage n’est qu’un exemple remarquable des riches traits
de la culture humaine.
Nous savons aussi que notre capacité à utiliser le langage et notre
capacité à penser et conceptualiser se développent simultanément. Tout
d'abord, il est évident que la langue est un outil pour exprimer la pensée
humaine. Chaque langue a une caractéristique visuelle vers le monde. Il
reflète la façon dont les gens pensent et voient le monde autour d'eux. Selon
Sapir - Whorf, " la langue, la culture et la pensée sont tous des miroirs les uns
des autres". En fait, la langue et la pensée sont des dérivés de cultures. La
pensée elle-même diffère selon les langues et des cultures parce que les
langues diffèrent nettement les unes des autres. À travers la langue, nous
pouvons comprendre la pensée des gens et la langue est clairement la
représentation de la pensée humaine. Et est-ce qu’il y a l’influence de la


langue sur la pensée humaine? La réponse est oui.
III.

L’interculturalité

1. Définition
Le mot « interculturel » comprend « inter » et « culturel » qui signifient «
entre les cultures ». La sociologie, la psychologie, l'éducation, le marketing, la
résolution des conflits ou encore la philosophie étudient les phénomènes résultant

de la rencontre de plusieurs cultures, ou « relations interculturelles ».
Selon Claude Clanet, le terme "interculturel" introduit les notions de
réciprocité dans les échanges et de complexité dans les relations entre les
cultures.
Le phénomène interculturel est affaire de rencontres, du fait qu'il n'existe
pas une culture mais des cultures, au sein desquelles parfois d'autres cultures
coexistent et interagissent. Chaque pays, peuple, être humain, organisation
possède une culture différente.
La culture peut comprendre différents éléments : il y a la culture que
chaque être humain possède (sa connaissance du monde et ses normes), la
culture commune à un groupe de personnes (comme la culture française qui
comprend son histoire, sa gastronomie, ses valeurs...) ou à une organisation.
L'intérêt du management interculturel est d'étudier les risques de conflits
entre cultures différentes, les raisons qui expliquent les chocs culturels intergroupes, et les mécanismes qui peuvent conduire à une meilleure
compréhension et coopération entre les différentes parties impliquées.
L'interculturalité, c'est la rencontre de deux ou plusieurs cultures, plus ou
moins violente, plus ou moins intense. Mais une rencontre interculturelle,
avec ou sans barrière de langue (élément qui met un obstacle de plus à la
compréhension entre les deux personnes, mais qui intensifie la relation
interculturelle), est parfois très forte, pleine d'émotions. Ces expériences,


rencontres avec l'Autre, avec l'altérité nous interrogent sur nous-mêmes et le
monde. Se préoccuper de l'autre fait réfléchir sur soi. Nous sortons parfois
enrichis de ces confrontations et des rencontres.
« Le simple regroupement de personnes originaires de différentes
cultures ne suffit pas à créer des apprentissages interculturels. [...]
L'apprentissage interculturel se produit lorsque surgissent des difficultés, des
processus de différentiation, des antagonismes qui ne peuvent être perçus que
progressivement et qui ne peuvent être surmontés qu'ensemble.»

Ainsi l'interculturalité demande un effort de chacun et non seulement d'une
partie des protagonistes, sinon cela voudrait dire que la rencontre n'a pas lieu. La
rencontre est forcément transformatrice et parfois même bouleversante.
Certains sont fermés à la nouveauté parce qu'ils estiment inutile d'aller
vers l'autre, en prétextant que cette démarche ne leur apportera rien. Ils
craignent la confrontation, entre points communs et dissemblances. Parfois ils
sont conditionnés, de par les représentations familiales, sociétales ou les
fantasmes qui nourrissent des peurs quelque peu archaïques. Nous allons
pourtant vers l'autre plus volontiers à l'étranger que dans notre propre ville et
pays. Dans un endroit nouveau, nous avons parfois besoin de demander à
quelqu'un dans la rue, notre chemin, car nous ne connaissons pas les lieux. Le
besoin fait aller vers l'autre, et une fois la conversation engagée, elle peut se
prolonger. Dans un nouveau lieu, nous avons besoin de l'autre, s'il nous aide,
nous en ressentons de la gratitude. Ici la relation interculturelle commence,
par un échange. Avec l'autre, nous sommes incités à échanger, c'est cette
richesse de l'échange qui fait la force d'une relation interculturelle. C'est dans
la liberté d'aller ou non vers l'autre justement qu'une richesse d'échange
s'élabore.
7. La comparaison de deux cultures
Nous ne pouvons pas espérer de comparer deux cultures si nous n’avons
pas une compréhension plus précise de chacune des cultures comparées. Nous


devons être en mesure d'éliminer les choses que nous prétendons faire mais en
réalité ne faisons pas. Nous devons être capables de décrire les choses que
nous faisons sans avoir conscience de les faire, et nous devons nous assurer
que nous sommes en mesure de décrire les pratiques de précision, pas au
hasard ou, idéalement. Et nous devons être en mesure de décrire les situations
dans lesquelles nous exerçons ce que nous faisons.
L’auteur Robert Lado a donné une définition de la culture qui peut être utile

pour guider les comparaisons culturelles. Cette définition reconnaît que les
modèles culturels sont systématiques et partagées, qu'ils expriment un sens
spécifique à la culture et qu'ils diffèrent selon des variables telles que le sexe,
l'âge, l'ethnicité, la race, l'éducation, l'énergie, le revenu, la religion, la région, et
d'autres éléments sociaux ; et que les modèles culturels peuvent changer au fil du
temps.
La comparaison interculturelle se définit, d'emblée, comme comparaison
de ces unités "naturelles", "données", constituées par les cultures et les
sociétés. Elle est utilisée dans les études interculturelles pour établir
statistiquement des hypothèses (interculturelles ou intersociétales) de forme
générale. On peut soupçonner déjà le rapport de la comparaison interculturelle
ainsi définie et utilisée à un modèle inductif de science répondant à une
conception empiriste de la connaissance. La comparaison interculturelle ne
constitue pas du point de vue de sa logique et de la méthodologie un ensemble
unique et il est nécessaire de distinguer deux formes majeures de cette
comparaison : les comparaisons universelles et les comparaisons restreintes.
Les cultures ne sont pas des variables au sens strict du terme : elles sont
signalées par des noms propres et les noms propres n'admettent pas de
valeurs. Comme nous le verrons plus tard, les noms de cultures ou de
sociétés. France, Amérique du Nord, par exemple - peuvent cependant être


interprétés comme des références elliptiques à des facteurs théoriques encore
non connus ou non considérés. Quoi qu'il en soit, la distinction entre
comparaisons inter et intraculturelles permet de mieux cerner le rôle assigné à
la comparaison dans les études comparatives : que ce soit d'une mesure de
valeurs où les valeurs de la variable "culture" sont considérées constantes, que
ce soit d'une mesure de valeurs qui inclut les valeurs de la variable "culture",
il s'agit toujours d'une mesure de valeurs de variables.
Lorsque l'on compare un phénomène linguistique en termes de culture,

nous ne mentionnons pas seulement présenter mais également analyser la
similitude ainsi que les différences entre eux de manière à comprendre, et
ensuite utiliser la langue la plus appropriée. Comparaison dans les cultures
destinées à comparer phénomène de la culture dans les langues, soit les
prénoms Français et Vietnamiens dans cette étude.
IV.

Identités culturelles française et vietnamienne

1. Identité culturelle française
La France, autrement dit la République française, est un pays d'Europe,
aujourd'hui une République constitutionnelle unitaire ayant un régime
parlementaire à tendance présidentielle, dont la majeure partie du territoire et
de la population est située en Europe occidentale, mais qui comprend
également plusieurs régions et territoires répartis à travers le monde. Elle a
pour capitale Paris, pour langue officielle le français et pour monnaie l’euro.
Sa devise est « Liberté, Égalité, Fraternité », et son drapeau est constitué de
trois bandes verticales respectivement bleue, blanche et rouge. Son hymne est
La Marseillaise.
La France est un pays ancien, formé au Haut Moyen Âge, tirant son nom
du peuple franc. Du début du XVIIe siècle à la première moitié du XXe
siècle, elle possède un vaste empire colonial. À partir des années 1950, elle


est lun des acteurs de la construction de lUnion europộenne. Elle est une
puissance nuclộaire, et lun des cinq membres permanents du Conseil de
sộcuritộ des Nations unies. La France joue un rụle important dans lhistoire
mondiale par linfluence de sa culture, de sa langue et de ses valeurs
dộmocratiques, laùques et rộpublicaines.
La France occupe, en 2012, le cinquiốme rang mondial pour le produit

intộrieur brut. Son ộconomie, de type capitaliste avec une intervention
ộtatique assez forte, fait delle un des leaders mondiaux dans les secteurs de
lagroalimentaire, de laộronautique, de lautomobile, des produits de luxe, du
tourisme et du nuclộaire.
Le franỗais est la langue trốs majoritairement parlộe en France, et est
officiellement ô la langue de la Rộpublique ằ depuis le droit constitutionnel de
1992. La France nest pas le pays francophone le plus peuplộ du monde, mais
le premier en termes de locuteurs. La France mốne une politique linguistique
active en faveur du franỗais. Celle-ci peut ờtre visible entre autres au sein de
l'Organisation internationale de la francophonie dont la France fait partie de
mờme qu'au sein de l'Assemblộe parlementaire de la francophonie dont la
France fait aussi partie. En dehors du franỗais, il y aurait en 1999 soixantequinze autres langues parlộes en France, en comptant les langues rộgionales,
les langues issues de limmigration et les dialectes parlộs dans les DOMTOM, selon un rapport du linguiste Bernard Cerquiglini.
La France, est un pays de tradition catholique ancienne, mais oự le poids
de lẫglise a considộrablement diminuộ. Seules 51% 64% des personnes
interrogộes se dộclaraient catholiques lors de sondages publiộs en 2007, et une
large part de la population se dit agnostique, athộe ou sans religion. De plus,
dautres religions sont prộsentes dans des proportions moins importantes,


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