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Utilisation du blog pour favoriser la production escrite des estudiants de lescole supérieure de commerce de hanoi

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UNIVERSITÉ NATIONALE DE HANOI
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE LANGUES ÉTRANGÈRES
DÉPARTEMENT POST-UNIVERSITAIRE
*****
NGUYỄN THỊ MỊ DUNG

UTILISATION DU BLOG POUR FAVORISER LA
PRODUCTION ÉCRITE DES ÉTUDIANTS DE L’ÉCOLE
SUPÉRIEURE DE COMMERCE DE HANOÏ
Sử dụng blog để rèn luyện kĩ năng viết cho sinh viên
Đại học Thương mại Hà nội

Mémoire de fin d’études post-universitaires

Option : Didactique
Code : 60 14 10

HÀ NỘI 2010


iv

TABLE DES MATIÈRES
Engagements ........................................................................................................................... i
Résumé du mémoire .............................................................................................................. ii
Remerciements ...................................................................................................................... iii
Table des matières ................................................................................................................ iv
Introduction……………………………………………………………………..………... 1
Chapitre 1: Cadre théorique………………………………………………………..…….4
1.1 .La pédagogie du projet …………………………………………………………..…..4
1.1.1. L’historique de la pédagogie du projet……………..…………………………..…….4


1.1.2. La définition de la pédagogie du projet………………………………………..…….6
1.1.3. Les fonctions de la pédagogie du projet………………………………………..……6
1.1.4. Les composantes de la pédagogie du projet…………………………………...……..8
1.1.5. Les types de projets en classe de langue………….…………………………..….…10
1.1.6. La démarche du projet…………………………………………………………..….10
1.2. Le blog au cours du FLE ………………………………………………………..….13
1.2.1. La caractérisation du blog ……………………………………………………..…...13
1.2.2. Les applications pédagogiques………………………………………………..…....19
1.2.3. Les atouts et limites du blog pédagogique…………………………………….....…21
1.3. L’enseignement de la production écrite ………………...…………………..……. 23
1.3.1. La définition de la production écrite ........................................................................ 23
1.3.2. Les modèles de production écrite………………………………………….....……. 24
1.3.3. La production écrite dans la didactique du FLE……………………………...….... 29
1.3.4. L’évaluation des productions écrites…………………………………………….... 33
Chapitre 2 : Enseignement/apprentissage de la production écrite à l’Ecole Supérieure de
Commerce …………………………….……………………………………….…… 36
2.1. Généralités sur l’enseignement/ apprentissage du français à l’ESC de Hanoi …… ..36
2.1.1 Le programme de formation ……………………………………………………….. 36
2.1.2. Les étudiants …………………………………………………………………….…38
2.1.3. Le corps professoral ……………………………………………………………..... 39
2.1.4. Les matériels et équipements ………………………………………………...…… 40


v
2.2. Enquête de l’enseignement/apprentissage de la production écrite chez les étudiants de
l’ESC de Hanoi……………………...………………………………………………..……42
2.2.1. La présentation de l’enquête…………………………...………………………… ..42
2.2.2. Les résultats de l’enquête sur la situation de l’enseignement/l’apprentissage de la
production écrite……………………………………………………………………...……44
2.2.3. Les résultats de l’enquête sur l’utilisation des TIC auprès des étudiants………...…53

Chapitre 3 : Propositions pédagogiques………………………………………….…..…60
3.1. Les propositions d’ordre général…………………………………………..….……60
3.1.1. Au niveau du programme ……………………………………………………..…... 60
3.1.2. Au niveau de l’enseignement…………………………………………………...…. 63
3.1.3. Au niveau de l’apprentissage…………………………………………………..….. 69
3.2. Le projet d’écriture via le blog...................................................................................70
3.2.1. Démarche du projet……………………………………………………………..…..70
3.2.1.1. Préparation ……………………………………………………………………..…70
3.2.1.2. Mise en œuvre du projet………………………………………………………......75
3.2.1.2. Évaluation du projet d’écriture via le blog (intérêts et limites)………………...…81
3.2.2. Proposition pédagogiques à la démarche du projet d’écriture via le blog…..........…86
Conclusion……………………………………………………………………………..….89
Bibliographie ……………………………………………………………………………..91
Annexes


1

INTRODUCTION
1. Problématique
L’enseignement du français occupe une place importante dans le programme de formation de la
Licence professionnelle de l’Ecole supérieure de Commerce en coopération avec des
universités françaises partenaires (Toulon-Var, Marseille 3, Lyon, Nice). Pendant les deux
premières années universitaires, nos étudiants ont à s’équiper des moyens linguistiques
nécessaires pour continuer leurs études en troisième année où ils travaillent en grande partie
avec les professeurs français natifs et pour leur vie professionnelle future. Parmi les
compétences linguistiques,

la production écrite exerce une influence décisive sur leurs


réussites universitaires car à la fin du cursus, notre public doit rédiger en groupe un projet
tuteuré et individuellement un rapport de stage d’une vingtaine de pages. Toutefois, selon nos
observations personnelles via des résultats des épreuves écrites et des rapports, la qualité des
ces productions reste à désirer. Nous voudrions donc mener des recherches dans le but de
soulever les problèmes liés à l’enseignement/l’apprentissage de la production écrite et
d’améliorer cette compétence de notre public.
De ce constat, nous nous posons les questions de recherche suivantes :
1. Quels sont les problèmes liés à l’enseignement/l’apprentissage de la production écrite ?
2. Quelles démarches pédagogiques faudra-t-il adopter pour y remédier ?
3. Est-ce que blog est un outil efficace pour améliorer la production écrite auprès de notre
public ?
À partir de ces questions, nous formulons nos hypothèses de recherche suivantes :
1. Il existe des problèmes concernant le programme, le manuel « Le Nouvel Espaces », la
méthodologie de l’enseignement et les stratégies de l’apprentissage de notre public.
2. La pédagogie du projet et l’approche actionnelle sont les démarches adaptées aux besoins
des étudiants.
3. Le blog est un bon outil qui permet de rentabiliser l’innovation de l’enseignement de la
production écrite.
2. Cadre théorique
Nous nous sommes basée sur la théorie de la pédagogie du projet, du nouvel outil pédagogique
(le blog) et de la méthodologie de l’enseignement de la production écrite pour réaliser notre
recherche.


2

3. Champs d’étude et objectif de la recherche
Notre travail a pour but d’identifier les problèmes liés à l’enseignement/l’apprentissage de la
production écrite auprès des étudiants de la Licence professionnelle de l’École supérieure de
Commerce. Pour ce faire, nous avons mené une enquête par questionnaires auprès des 10

enseignants du cursus et des 35 étudiants à la fin du premier semestre de la deuxième année
universitaire. Grâce aux résultats de l’enquête, nous formulons des propositions pour améliorer
la qualité de l’enseignement/l’apprentissage de cette compétence.
Ensuite, comme propositions d’améliorer cette compétence, nous concevrons un projet
d’écriture via le blog. Cette expérimentation nous permettra d’évaluer l’efficacité de la
pédagogie du projet et la faisabilité de l’application du blog à l’amélioration de la production
écrite auprès de notre public.
4. Méthodologie de recherche
Nous avons adopté une recherche descriptive et analytique qui a pour but de présenter et
analyser l’état des lieux de l’enseignement/apprentissage de la production écrite de la Licence
professionnelle. Nous avons utilisé de différentes stratégies d’observation telles que étude
historique, enquête par questionnaire, étude comparative, étude évaluative. L’étude historique
permet d’analyser des faits (enseignement de la production écrite à l’ESC) dans leur évolution.
L’enquête par questionnaires sert à recueillir les avis des enseignants et des étudiants sur ce
thème. L’étude comparative et évaluative viennent nous aider dans la synthèse des résultats de
l’enquête. À quoi s’ajoutent la collecte de données, la synthèse de documents pour fonder le
cadre théorique de la recherche.
5. Plan du mémoire
Notre travail comprend trois grandes parties, organisées en trois chapitres.
Dans le premier chapitre, nous étudierons la pédagogie du projet, l’application pédagogique du
blog et la méthodologie de l’enseignement de la production écrite.
Dans

le

deuxième

chapitre,

nous


exposerons

d’abord

l’état

des

lieux

de

l’enseignement/apprentissage de la production écrite dans notre établissement. Ensuite, nous
présenterons les résultats de notre enquête sur le terrain pour identifier des problèmes et pour
mesurer la faisabilité de l’utilisation de l’Internet et du blog chez nos étudiants.


3
Au troisième chapitre, nous formulerons, sur la base de ces résultats, des propositions pour
remédier aux problèmes. Ensuite, nous rapporterons notre expérimentation d’un projet
d’écriture, assisté par le blog. Enfin, nous nous permettrons de proposer quelques mesures à
prendre pour mener à bien un tel projet.


4

Chapitre 1 : CADRE THÉORIQUE
Notre recherche, ayant pour but d’étudier la pédagogie et l’outil de l’enseignement de la
production écrite pour nos étudiants, comprend trois parties différentes d’une même question

de recherche : la pédagogie du projet, l’application du blog, l’enseignement de la production
écrite. Dans ce premier chapitre du mémoire, nous voudrions donc présenter les théories sur ces
trois volets comme le cadre conceptuel de notre travail.
D’abord, nous allons éclairer les théories sur la pédagogie du projet comme la notion, les
fonctions, les composantes et la démarche.
Ensuite, nous allons découvrir un nouvel outil pédagogique : la caractérisation, les applications
du blog ainsi que ses atouts et ses limites.
Enfin, nous voudrions étudier les principes et règles méthodologiques de l’enseignement de la
production écrite pour pouvoir comprendre les innovations dans l’enseignement pédagogique.
1 .LA PÉDAGOGIE DU PROJET
La pédagogie du projet n’est pas une idée neuve, mais une idée au moins centenaire Depuis,
elle a été étudiée, expérimentée par de nombreux chercheurs dans le monde. Elle est, à l’heure
actuelle, devenue ainsi une méthodologie importante souvent utilisée dans la didactique de
langue.
Pour une meilleure compréhension de cette méthodologie, nous voudrions étudier la notion de
pédagogie du projet dans ses fondements théoriques, dans ses fonctions et composantes ainsi
que dans sa démarche.
1. L’historique de la pédagogie du projet
Dès au début du XXè siècle, John Dewey (1859-1952),

philosophe et psychologue

américain, est le premier à mener des expériences dans ce sens à l’intérieur de l’école
primaire où les élèves étaient subdivisés en équipes et s’activaient autour des projets concrets.
Selon lui, tous les élèves pour apprendre, doivent être actifs ou produire quelque chose
(learning by doing, apprendre en faisant et non en écoutant comme la pédagogie
traditionnelle) ; tous les élèves doivent apprendre à penser (à résoudre des problèmes) ; enfin
tous les élèves doivent se préparer à vivre en société et, en conséquence, apprendre à
collaborer avec d’autres personnes.



5
William H.Kilpatrick (1871-1965), psychologue américain de l’Université Columbia a aussi
largement contribué à la diffusion de cette méthode à travers ses cours, ses conférences et un
volume publié en 2005. Pour Kilpatrick, un projet est une activité qui possède un but précis,
engage dans sa totalité la personne qui l’accomplit et se déroule dans son environnement
social. Il accorde une place déterminante à l’existence d’un but du projet.
En Europe, Ovide Decroly (1871-1973) : médecin, psychologue et pédagogue belge,

sa

pédagogie vise à donner une grande importance à la dimension affective de l’enfant en utilisant
ses intérêts afin de renforcer sa motivation et donner sens à l’enseignement. Il considère
également qu’une connaissance est intégrée lorsque l’enfant l’a lui-même découverte et
exprimée.
Célestin Freinet (1896-1966) est le pionnier européen le plus connu de l’apprentissage par le
projet. Selon cet instituteur, rendre les élèves actifs est primordial. Il développe un système
reposant sur trois dimensions : la classe est organisée en coopérative ; les connaissances
s’élaborent dans des projets d’action ou de recherche ; l’école produit et diffuse ses propres
instruments de travail (ex. : le journal scolaire). Il convient également de noter qu’il met
l’accent sur l’utilisation en classe d’outils technologiques de son temps. Dans les « classes
Freinet », les élèves disposent de livres mais aussi de presses imprimés, de magnétophones, de
divers autres instruments de nature technologique.
La pédagogie cognitive a également influencé la pédagogie du projet, comme le mentionnent
Lucie Arpin et Louise Capra : "Cette pédagogie démontre que c’est en confrontant ses
conceptions antérieures avec de nouvelles informations que l’apprenant les transforme et
s’approprie vraiment les nouvelles connaissances. Un élève, dans un contexte d’apprentissage
par projet, doit puiser dans son environnement, orienter son questionnement, mettre en relation
de nouvelles connaissances avec les connaissances qu’il possédait, interagir avec les autres et
modifier ainsi ses représentations initiales, ce qui lui permettra de se faire une meilleure idée

du monde qui l’entoure. La pédagogie cognitive met également l’accent sur la motivation qui
constitue également une part importante dans l’acquisition des connaissances. Or, dans la
pédagogie de projet, l’élève est motivé à élaborer le projet auquel il adhère. Il vit activement
toutes les étapes avec une volonté de réussir et d’en voir la réalisation." (francparler.org)


6
De son côté, la pédagogie du projet exerce une influence sur la pédagogie cognitive. En effet,
Jean Piaget va de la pédagogie de projet pour contribuer à renforcer sa base théorique. Pour
Piaget en effet, comme le souligne Michel Hubert, "[les connaissances] sont construites par
l’individu par l’intermédiaire des actions qu’il accomplit sur les objets". (francparler.org)
En conclusion, la pédagogie du projet, qui a vu le jour depuis le début du XXè siècle, a connu
une longue histoire en Amérique du Nord ainsi qu’en Europe, une forte influence réciproque de
la pédagogie cognitive. Elle est devenue maintenant une méthodologie importante et efficace
dans l’enseignement.
2. La définition de la pédagogie du projet
La pédagogie du projet est associée de deux termes : la pédagogie et le projet.
La pédagogie vient du grec : la méthode d’enseignement (Larousse.fr).
Selon le Glossaire des termes de technologie éducative édité par l’Unesco, « le projet est une
activité pratique signifiante, à valeur éducative, visant un ou plusieurs objectifs de
compréhension précis. Elle implique des recherches, la résolution de problèmes et souvent,
l’utilisation d’objets concrets. Une telle activité est planifiée et menée à bien par les élèves et
l’enseignant dans un contexte naturel et vrai ».
Ainsi, La pédagogie du projet est-t-elle définie comme une forme de pédagogie dans laquelle
l'apprenant est associé de manière contractuelle à l’élaboration de ses savoirs. Le moyen
d'action de cette pédagogie est fondé sur la motivation des élèves, suscitée par l’aboutissement
à une réalisation concrète, traduite en objectifs et en programmation. Elle induit un ensemble de
tâches dans lesquelles tous les élèves peuvent s’impliquer et jouer un rôle actif, qui peut varier
en fonction de leurs moyens et intérêts. La mise en œuvre d’un projet permet d’atteindre des
objectifs d’apprentissage identifiables, figurant au programme d’une ou plusieurs disciplines,

de développer des savoirs, savoir-faire et savoir-être liés à la gestion de projet ainsi que la
socialisation des apprenants.
3. Les fonctions de la pédagogie du projet
Dans l’ouvrage intitulé « Où va la pédagogie du projet » (1987), Marc Bru et Louis Not
distinguent cinq principales fonctions de la pédagogie du projet


7
D’abord, elle a des fonctions économiques et de production. En effet, en accomplissant le
projet, l’apprenant doit tenir compte des contraintes économiques, temporelles, matérielles et
humaines. Elle amène donc l’apprenant à gérer leur environnement.
Ensuite, elle a des fonctions thérapeutiques : elle renouvelle l’intérêt des élèves pour l’école en
leur permettant de s’engager dans une activité signifiante aussi bien sur le plan de
l’apprentissage que sur celui de l’engagement social et professionnel. Elle motive et implique
l’apprenant dans le projet.
La pédagogie a également des fonctions didactiques : les actions nécessaires à la réalisation du
projet sont le moyen de mobiliser des savoirs et savoir-faire acquis et de développer des
compétences et des connaissances nouvelles. Autrement dit, l’apprenant apprend en faisant le
projet.
En outre, on reconnaît ses fonctions sociale et politique: si le projet fait appel à des partenaires,
au travail collectif. La pédagogie de projet amène les apprenants à s’ouvrir aux autres, à
d’autres institutions, à être reconnus par eux. Elle amène également le groupe à partager les
compétences et à confronter les avis, les opinions…Ainsi, le projet devient également une
formation à la vie communautaire et civique.
Enfin, une autre fonction secondaire affichée à la pédagogie du projet est la gestion de la classe
en permettant l’implication d’un groupe dans une expérience "authentique" forte et commune et
en modifiant les rapports entre l’enseignant et les élèves (complicité, changement de rôle).
L’enseignant fait du transmetteur des savoir un concepteur du programme et un tuteur, un rôle
clé dans le processus d’apprentissage de l’apprenant qui est plus en plus autonome.
En résumé, la pédagogie du projet a des fonctions importantes dans l’enseignement car elle

permet à l’enseignant de motiver l’apprenant à acquérir des savoir, des savoir-faire, des savoirêtre indispensables non seulement au milieu scolaire mais plus à la vie sociale et
professionnelle.


8
4. Les composantes de la pédagogie du projet
Selon le Centre inforoutier d’expertise pédagogique (CEP) Cyberscol sur son site
la pédagogie du projet exige que l’enseignant
développe des compétences différentes de la pédagogie traditionnelle :
En premier lieu, la pédagogie du projet insiste sur l’enseignement stratégique. Dans ce sens, la
tâche de l’enseignant est devenue beaucoup plus complexe que la seule transmission du
contenu défini dans le curriculum officiel. L’enseignant doit non seulement intervenir dans le
contenu mais encore dans le développement de stratégies cognitives et métacognitives chez
l’apprenant, qui devront « permettre à l’apprenant de relier le contenu à ses connaissances
antérieures ; de disposer des stratégies pour l’intégrer d’une façon consciente dans sa
mémoire à long terme et de le réaliser dans des contextes variés, c’est-à-dire que l’apprenant
peut transférer ; de contrôler à différentes étapes de réalisation d’une tâche soit lors de la
planification, soit pendant l’exécution et au moment de l’évaluation».L’enseignement
stratégique est donc une habilité importante pour la pédagogie du projet. L’enseignant devient
concepteur du programme, médiateur, entraîneur pour l’apprenant.
L’enseignement coopératif vient en deuxième lieu parmi les habiletés de l’enseignant du
projet, qui fait acquérir à l’apprenant des compétences transversales : le travail en groupe, la
responsabilité individuelle, l’interdépendance positive (sens de responsabilité mutuelle par
rapport à l’apprentissage) … Selon J.-P. Astolfi (1997), il existe plusieurs types de
regroupement:
-

les groupes de découverte (permettre d’approfondir un aspect d’une question)

-


les groupes de confrontation (organiser la confrontation de points de vue initiaux
différents afin de provoquer leur dépassement)

-

les groupes d’interévaluation (Utiliser d’autres points de vue pour faire apparaître le
travail que l’on a rédigé et permettre un rebondissement)

-

les groupes d’assimilation (se redire en groupe avec leurs propres mots une notion qui
vient d’être présentée)

-

les groupes d’entraînement mutuel (rendre la tâche plus facile à chaque élève grâce aux
ressources collectives du groupe)

-

les groupes de besoins (Permettre la reprise d’une notion et son approfondissement en
tenant compte de difficultés précises constatées)


9
En fonction de grandes étapes du projet, on pourra privilégier la constitution de groupes à
finalités différentes. Toutefois, il est important de varier la composition des équipes puisque les
apprenants ont tendance à ne choisir que des coéquipiers qui leur ressemblent et avec lesquels
ils ont beaucoup de plaisir. Il apparaît évidemment des conflits socio-cognitifs, affectifs,

identitaires, de pouvoir ou d’hétérogénéité. Toujours réactif, l’enseignant doit savoir gérer ces
conflits : les laisser apparaître, les analyser et les résoudre avec ses apprenants. Il les écoute, les
aident, leur conseille. En réalité, l’hétérogénéité en groupe est une richesse qui fait progresser
les résultats du projet.
En troisième lieu, aux enseignements stratégique et coopératif s’ajoute la capacité de gestion de
classe chez l’enseignant du projet. Il faut prendre le temps nécessaire pour créer le climat de
classe, en décodant les attentes et les intérêts de l’apprenant. Plus l’enseignant comprend ses
besoins, ses forces et ses faiblesses, plus l’apprenant s’implique dans le travail. De plus,
l’enseignant du projet est obligatoirement capable d’aménager du temps et de l’espace
favorisant le travail en groupe ainsi que le travail individuel. Il faut également s’assurer
d’avoir les moyens d’enseignement et le matériel didactique nécessaires.
En dernier lieu, apprendre par le projet implique la recherche et l’exploitation de l’information.
Donc, la culture de l’information est une compétence indispensable pour que l’enseignant
devienne vraiment tuteur motivant pour l’apprenant. Il est important de prévoir certains
moments pour échanger sur les stratégies de recherche, de traitement et enfin de
communication de l’information pour l’apprenant. En effet, un projet mène toujours à une
production (un produit) dont la nature et l’ampleur dépendent du type de projet, du temps
alloué et des critères établis au début du projet. La communication permet à l’apprenant de
consolider et de faire valoir son apprentissage en montrant sa compréhension et de favoriser le
transfert de ses acquis. Donc, l’enseignant doit mettre à jour ses propres savoirs et savoir-faire
dans le domaine d’informations.
Bref, la pédagogie de projet implique le changement de rôles de l’enseignant ainsi que de
l’apprenant. Beaucoup plus autonome, l’apprenant est mis au centre de l’apprentissage par
projet. L’enseignant devient concepteur et tuteur de la réalisation du projet, doit adopter les
méthodes d’enseignements stratégiques, coopératifs et être compétent de la gestion de classe et
de la culture de l’information.


10
5. Les types de projets en classe de langue

Selon M. Hubert (1999), pour faire l’objet d’un projet de classe, il existe de nombreux projets
qui peuvent se classer en trois catégories principales:
- Les productions destinées à être écoulées sur le marché : repas d’un restaurant d’école,
production d’un élevage, d’un objet artisanal, service, enquête…
- Les produits médiatiques : film, montage diapos, cédérom, pièce de théâtre, exposition, site
web, journal …
- Les actions tournées vers le groupe lui-même tout en favorisant un contact avec l’extérieur :
voyage d’études (suivre des itinéraires de découverte des lieux), correspondance scolaire
(jumelage), rencontres des personnalités…
Certes, il est difficile de lister tous les sujets de projet, mais en réalité, les idées de départ du
projet viennent toutes du programme d’enseignement. Elles sont également initiées à partir des
difficultés et des besoins des étudiants, soit par le professeur, soit par les étudiants eux-mêmes
(individu isolé ou groupe d’individus) lors du processus de travail.
6. La démarche du projet
La mise en œuvre d’un projet nécessite une forte préparation de la part de l’enseignant et une
cohérence de l’ensemble du projet. Pour assurer de l’efficacité du projet, il est recommandé de
suivre une méthodologie rigoureuse qui requiert un déroulement précis suivant des étapes bien
déterminées, aux objectifs clairement identifiés. Selon R. Grégoire et T.Laferrière (1998), leur
démarche comporte trois phases : la préparation (choix d’un projet, ressources, organisation du
travail), l'exécution (élaboration, synthèse) et l'exploitation (retour sur le projet, suites du
projet). Chaque phase conduit à un résultat : l’élaboration d’un plan du projet à la fin de la
première, une production complète (produit final) au terme de la deuxième, la communication
en classe (orale ou écrite) à la troisième phase.
Cette démarche insiste clairement sur les résultats de chaque étape mais elle n’approfondit pas
encore la méthodologie de chacune. Selon le référentiel proposé par l’Équipe ressource de


11
l’académie de Montpellier (ERAM), le projet comprend six étapes principales, mises en
évidence sous forme de questions ainsi que les outils qui servent à réaliser chacune des tâches.

Questions

Outils, démarches

1. Émergence de l'idée
Que faut-il résoudre ?

Recherche d'informations

A quels besoins faut-il répondre ?
Quelle(s) production(s) attendre ?
2. Analyse de la situation
Quel(s) objectif(s) atteindre (en terme de savoirs, savoir-faire, savoir-

Qui ? Quoi ? Où ? Quand ?

être) ?

Comment ? Combien ?

Quelles ressources employer (humaines, matérielles, financières) ?

Outils

Quelles contraintes prendre en compte ?

Fiche de faisabilité

Quelles stratégies, quelles pistes envisager ?
3. Définition du projet

Quel plan d'action adopter ?

Fiche d'appréciation du projet

S'accorde-t-il avec l'objectif ?

Cahier des charges

Est-il réaliste ?

Guide d’analyse globale d’un

Quel cahier des charges établir ?

projet

Quel contrat établir avec les élèves ?

Fiche-contrat

Comment faire adhérer les élèves au projet (comment éveiller leur
curiosité, les sensibiliser à la démarche de projet) ?
4. Montage et planification du projet
Quelles sont les étapes (d’expérimentation, de résolution, de mise en

Document descriptif du projet

commun, de confrontation des acquis, de consolidations, d’évaluation) Planning
?


Guide de vérification pour la

Comment les organiser : acteurs (rôle, responsabilité), volume

planification d’un projet

horaire ?

Exemples

Comment les hiérarchiser ?
Quelle évaluation prévoir ?
5. Mise en œuvre du projet
Comment suivre le projet ?

Travail en équipe


12
Quels indicateurs de réussite choisir ?

Fiches de suivi des activités

Quelle régulation, quels ajustements apporter ?

Bilans intermédiaires

Comment garantir la cohérence entre la mise en œuvre et les objectifs? Cahier de bord des élèves
6. Évaluation
Comment évaluer le projet (qualité et démarche) ?


Fiche d'appréciation collective du

Comment évaluer les compétences développées par les élèves ?

projet

Comment rendre compte du projet : déroulement, résultats ?

Fiches d'évaluation des
compétences disciplinaires et
transversales
Synthèses écrites

Afin de distinguer les fonctions de chacune des étapes ainsi que les rôles de l’apprenant et de
l’enseignant, selon Michel Hubert (1999), le projet articule trois temps :
Le temps de réalisation se caractérise par l’action. C’est la réalisation proprement dite,
l’exécution d’un certain nombre de tâches permettant l’acquisition de savoirs, savoir-être et
savoir-faire. Lorsque l’apprenant maîtrise de mieux en mieux la démarche de projet, ce "temps
de réalisation" devient véritablement le lieu de l’autonomie et de la responsabilité collective et
individuelle. L’enseignant est alors le formateur-recours qui observe, encourage et note certains
faits au groupe. Si un problème surgit, il peut se placer en relation d’aide mais sans résoudre le
problème à la place de l’apprenant.
Le temps didactique se caractérise par une démarche essentiellement inductive, qui va "de
l’acte à la pensée" pour retourner ensuite à l’acte et le rendre plus efficace. Dans cette phase,
l’enseignant a pour rôle d’aider l’apprenant à approfondir et enrichir ses savoirs, à favoriser la
"connexion entre savoirs d’action et savoirs théoriques". Cela suppose de mettre en relation le
déroulement du projet et les savoirs théoriques du programme.
Le temps pédagogique est le moment de la mise en place du projet, des différentes réunions
(cogestion, relance) et du bilan final qui permet entre autres de donner du sens au temps de

réalisation et au temps didactique. Ce temps pédagogique va permettre de favoriser
l’émergence d’images de soi positives par la mise en évidence des réussites personnelles et
collectives ; d’asseoir par une analyse réflexive les savoirs théoriques et les savoirs d’action


13
construits, tout en revenant sur leur signification ; de construire la citoyenneté à travers la
gestion coopérative du projet dans un esprit de solidarité et de coopération.
La démarche de Michel Hubert met l’accent sur le travail autonome de l’apprenant lors du
temps de réalisation du projet ainsi que sur le guide, le tutorat de l’enseignant aux étapes
didactique et pédagogique qui rendent le projet vraiment efficace et significatif.
Bref, chaque type de démarche, plus ou moins détaillé, s’appuie sur des critères différents.
Une bonne compréhension et une souple application en fonction des situations pédagogiques se
montrent indispensables pour la pédagogie du projet.

2. Blog au cours du FLE
Le blog, né aux Etats-Unis à la fin des années 90, est aujourd’hui devenu un moyen
d’expression très répandu sur la Toile. En avril 2007, le monde comptait 70 millions de blogs.
120 000 blogs se créent chaque jour et il accueillent 1,4 millions de nouveaux articles chaque
jour en moyenne. (Source : Libération). De plus en plus d’enseignants s’en servent et le
considèrent comme un nouvel outil pédagogique attrayant et efficace. Afin de bien l’appliquer,
nous voudrions découvrir cet outil technologique : ses caractéristiques, sa typologie, la façon de
création et surtout ses applications pédagogiques. Le site s’avère
enrichissant en nous donnant de bonnes réponses à ces questions.
2.1. Caractérisation du blog
2.1.1. Définition du blog
Commençons par une définition trouvée sur www.pointblog.com, un site consacré au
phénomène : un « blog » (ou « weblog », « bloc », « Bloc-notes ») est un "site sur la toile,
souvent personnel, présentant en ordre chronologique de courts articles ou notes,
généralement accompagnés de liens vers d'autres sites". Le message le plus récent apparaît

automatiquement en haut de page, tandis que les anciens sont peu à peu archivés, eux aussi de
façon automatique. Il ajoute que la publication de ces notes est généralement facilitée par
l'emploi d'un logiciel spécialisé qui met en forme le texte et les illustrations, construit des
archives, offre des moyens de recherche et accueille les commentaires d'autres internautes .


14
Il apparaît quelques néologismes concernant du blog : « bloggeur » (rédacteur), de
"blogosphère" (ensemble des bloggers et/ou ensemble des blogs), de "blogiciel" (logiciel
permettant la publication d'un blog), de "métablog" (blog consacré aux blogs), etc
2.1.2.Éléments constitutifs d’un blog
1. Le titre du blog : Le titre du blog sert de principal outil d’identification. Il représente
généralement le thème particulier du blog.
2. Le sous-titre du blog : Le sous-titre vient préciser l’objectif poursuivi par le ou les
auteurs du blog..
3. Outils de navigation : Les blogs offrent toute une panoplie d’outils de navigation. Ces
outils peuvent prendre la forme de billets importants, d’un calendrier de publication ou
de catégories de billets.
4. Outil de recherche : L’outil de recherche permet de chercher facilement un billet ou
une série de billets.
5. L’Archive : La très grande majorité des blogs offrent un outil « Archives » qui permet
au lecteur de retourner dans le temps et de voir ce que l’auteur du blog a publié au cours
de sa carrière de blogueur.
6. Titre du billet : Comme un blog est essentiellement un journal composé de billets ou
d’articles, ce qui intéresse avant tout le lecteur, ce sont justement ces billets publiés par
l’auteur. Chacun d’entre eux aura donc un titre illustrant le sujet.
7. Date de publication : Ce qui fait la force du blog, c’est son dynamisme. un site Internet
plus traditionnel, le blog est en changement perpétuel. Pour faciliter la lecture du blog,
chaque billet est, par conséquent, automatiquement daté.
8. Catégorie du billet (ou "note" ou "billet" ou "post"): L’outil de navigation le plus

utilisé dans les blogs demeure la classification des billets par catégories. Un blog peut
compter une dizaine de catégories distinctes, chacune regroupant les billets que l’auteur
aura publiés autour de celle-ci.
9. Auteur du billet : Les logiciels de blog insèrent généralement le nom de l’auteur de
chacun des billets.
10. Liens vers les commentaires : Comme il en fut mention plus haut, l’autre principale
caractéristique du blog, c’est son interactivité. Le lien vers les commentaires permet aux


15
lecteurs de lire les commentaires laissés par d’autres ou d’ajouter ses réflexions au billet
de l’auteur.

2.1.3. Caractéristiques du blog
Il existe plusieurs hébergeurs de blogs : Blogger, OverBlog, CanalBlog, Blog4Ever, Blog.fr,
UnBlog, ZeBlog… Chacun a ses propres points forts et faibles. De cette incroyable diversité
ressortent quelques caractéristiques communes du blog :
Le blog n’est pas institutionnel comme le site. En effet, le blog est en général le fait d'individus
ou de groupes d'individus qui y interviennent à titre personnel. Ainsi, le blog peut encourager la
créativité et l'autonomie des bloggeurs dans un espace d'expression individuelle libre.


16
Le blog se montre comme un outil dynamique. Il est très fréquemment mis à jour et ses archives
restent consultables. Ses articles sont chronologiquement classés. Dons, on

peut suivre la

progression de ses acquisitions en relisant les productions antérieures qui sont gardés et classées
selon le temps ou par catégories.

Le blog permet également une interactivité entre le créateur du blog et les lecteurs. La fonction
"commentaire" permet aux lecteurs d'intervenir, de réagir de donner leur point de vue sur un article
de l’auteur ou de lire les réactions des autres visiteurs. Les interactions peuvent alors prendre
l’aspect d’une discussion entre l’auteur et le lecteur.
L'interconnexion est une importante caractéristique du blog: le blog contient de multiples liens
vers

d'autres

sources

d'informations,

sites

web

ou

autres

blogs.

Comme un site, le blog permet de développer la connaissance de la toile francophone, incite à la
recherche, encourage l'esprit d'analyse et de synthèse, facilite l'échange et la communication des
bloggeurs.
À tous ces atouts s’ajoutent d’autres caractéristiques comme la simplicité (Créer, administrer et
mettre à jour un blog est à la portée de tous) ; la gratuité (De nombreux sites proposent de créer
gratuitement un blog) ; la rapidité (5 minutes pour créer un blog, nouveaux articles publiés
également immédiatement).

En résumé, il faut comprendre qu'un blog est à la fois un outil de publication simple, rapide,
gratuit et une forme d'expression personnelle, interactive, interconnectée et dynamique. Ces
caractéristiques expliquent pourquoi il devient aujourd'hui un moyen très répandu pour s'exprimer
sur la toile.
2.1.4. Typologie des blogs :
Les blogs sont classés selon différents critères :
-

le thématique : le carnet de voyage ( ); le blog d'actualité…

-

le support (le média) : audioblog (contenant des fichiers audio: ;
vidéoblog(contenant pour partie ou exclusivement des vidéos courtes:);


17
photoblog ( essentiellement de photographies : ; métablog ( portail de
blogs : Pointblog.fr ; www.tv5.org/blogosphere/)…
-

l’objectif: le blog d’entreprise ; le blog pédagogique ; le blog d'hommes politiques
( le blog de journaliste, le Journal intime…

2.1.5. Création du blog
Le principe d’un outil de blog est simple : proposer une interface facile d’emploi (accessible via un
navigateur web) et gérer de façon dynamique le contenu publié (archives automatiques, recherches
indexées sur le contenu, etc.). De plus, actuellement, de nombreux outils gratuits existent. Ils se
divisent en deux catégories : s’inscrire auprès d’un hébergeur de blogs ou installer un outil de blog
avec son propre hébergement

La première façon est d’utiliser un blogiciel, un programme spécifique de créer son blog sans
passer par un hébergeur. Cette solution offre une plus grande liberté d’utilisation mais nécessite un
investissement en temps plus important ainsi que certaines compétences techniques
DotClear

/>
MovableType



Wordpress



La deuxième solution est la plus simple et rapide (5minutes). On peut ouvrir un compte chez
un hébergeur. A titre d’exemple, voici une liste d’hébergeurs gratuits (non exhaustive) avec
leurs points forts et leurs faiblesses :
Plusieurs sites offrent la possibilité de créer un blog gratuitement et très simplement : il suffit
de suivre les explications pas à pas.Il vous suffira ensuite de choisir un nom d'utilisateur et un
mot de passe et le tour sera joué !



Le plus complet

-

Points forts

Limites


- présentation claire
- large choix des langues

- manque de quelques fonctions
basiques


18
- tableau de bord *simple
– le nombre des outils (fichiers
multimédia,
…)
– l'absence de publicité

/>
Le plus classique
-

- possibilité d'ouvrir plusieurs blogs
- possibilité de créer des albums
photos
– interface
facile
à
l’usage
– possibilité de créer plusieurs
comptes d'auteur pour un même
blog


-

- présentation claire
- diversité des modèles graphiques
- diversité des services offerts :
articles, album photos, forum de
discussion



Le

plus

adéquat

pour les groupes

/>
- présentation classique.
- accès indirect au tableau de
bord via l'adresse de courrier
électronique.
- bandeau de publicité en haut
du blog

Le plus graphique

/>
Le plus multimédia


/>
-

Le plus ouvert sur

- possibilité de télécharger des
fichiers de diverses nature (photos,
audio,
vidéo...)
- possibilité de réduire l'accès (tout
le monde, vos amis, seulement
vous)
- possibilité de choisir une autre
langue que le français
modèles
de
présentation
nombreux et originaux
- possibilité d'insérer dans vos
articles des sondages ou encore des
vidéos
depuis
YouTube,
DailyMotion

– interface d'administration
dense avec des messages en
anglais


- tableau de bord simple
- originalité des quatre modèles de
présentation inspirés de l'univers
des BD japonaises

- modèles de présentation peu
nombreux et trop classiques

- présence de publicité en haut
et en bas de la page (liens vers
des sites et des annonces
- insertion peu évidente
d'images
stockées
sur
l'ordinateur du bloggeur

les vidéo blogs
/>
Le plus "ado"

-


19
Tableau de bord : la partie "cachée"
de votre blog, à laquelle vous vous
connectez grâce à votre nom
d'utilisateur et votre mot de passe
(déterminés lors de la création du

blog). Le tableau de bord vous permet
de mettre en ligne vos nouveaux
messages (ou articles, billets...), de
modifier ou supprimer les anciens,
mais aussi d'ajouter des photos ou des
vidéos, de gérer les commentaires que
laissent les visiteurs sur votre blog.
Ci-contre le tableau de bord de

Après avoir répondu à un court questionnaire de l’hébergeur (nom de votre blog, identifiant de
connexion…), il suffit de vous connecter à votre espace ainsi personnalisé et vous pouvez
commencer à publier des billets. Cette solution a l’avantage d’être simple, rapide et peu
coûteuse. Cependant, les options sont souvent limitées (choix de l’aspect du blog, fonctions
avancées…) et certains hébergeurs imposent des publicités. Donc, avant de choisir un
hébergeur adapté au projet pédagogique, l’enseignant prend plus particulièrement en compte
l’une ou l’autre de ses fonctionnalités (ses forces et ses faiblesses).
2.2. Applications pédagogiques du blog
Les possibilités d’exploitations pédagogiques d’un blog sont nombreuses. La création d’un
tel ou tel type de blog dépend des objectifs d’enseignement. Comme nos recherches portent
sur le projet d’écriture via le blog, nous allons découvrir les applications possibles pour la
production écrite.
2.2.1. Blog de l’enseignant :
Une première utilisation possible du blog est celle du blog enseignant, principalement géré
par le professeur, qui peut être utilisé dans un cadre personnel ou en classe. En effet, simple
et gratuit à utiliser, le blog est d’une part considéré comme le site personnel, rassemblant des


20
textes, des liens et éventuellement des images, de la vidéo ou du son ou comme un
environnement approprié pour réfléchir, partager ses réflexions sur le métier.

D’autre part, dans un cadre de la classe, l’enseignant peut développer via le blog un espace de
consultation, de tutorat, d’accompagnement pour ses étudiants. Dans ce blog de tutorat,
l’enseignant peut fournir des informations pratiques sur le cours telles que le rappel des
devoirs, les sujets d’écriture, le planning des cours…. Prenons l’exemple du blog de Dolores
Alvarez ( ) il utilise le blog comme guide de toutes les compétences
que ses étudiants de FLE devront acquérir au cours de l’année.
L’enseignant peut également y présenter des activités de la production écrite. Les étudiants
réalisent directement des tâches ou des scénarios pédagogiques proposés et accompagnés par
l'enseignant (un rallye d’écriture, un sujet de débat, commentaire d'une citation, réaction à la
lecture d'un texte en ligne proposé par le professeur..) sous forme de commentaires.
2.2.2. Blog de l’apprenant
Chaque apprenant peut créer son propre blog utilisé comme portfolio personnel dans lequel ils
pourront publier leurs travaux, enregistrer leur expérience en classe ou leurs réactions face à
leur processus d’apprentissage. Cette fonction a été éprouvée par les apprenants de français
d’une classe au Brésil L’apprenant peut se servir
de son blog comme cahier d’écriture virtuel dans lequel il pourra s’exprimer dans la langue
cible sur des thèmes qui l’intéressent. L’élève pourra par exemple rédiger un compte rendu
hebdomadaire sur les activités réalisées dans le cadre de la classe, publier des commentaires
(les chansons, la télévision, le cinéma, les voyages), décrire des moments de sa vie de tous les
jours, parler de sa région, de son pays, de ses loisirs, commenter l’actualité, des articles/livres,
un voyage, ou encore inviter d’autres personnes à réagir sur des thèmes qui l’intéressent…
2.2.3. Blog de la classe, blog collectif
Toute la classe ou un groupe d’apprenants peut créer un blog commun. Il peut servir de
cahier de classe (de groupe) dans lequel peuvent être affichés les activités réalisées en
classe (production d’activités communes, exemples de travaux d’élèves) comme le blog de
la classe V7SO du collège d’Apples en Suisse (www.apples-biere.ch/classes/7vso/).


21
Le blog peut constituer un outil des projets pédagogiques collectifs, comme un moyen de

publication qui s’adresse à une lecture plus large : projet de journal de classe, de roman photo,
de correspondance, de journal de voyage…Prenons l’exemple du journal de voyage des élèves
de quatrième du collège jean Bullant d’Ecouen ( />
Par ses fonctionnalités, le blog collectif favorise le partage des connaissances et la

construction coopérative de projets pédagogiques entre membres du groupe. En effet, chaque
participant peut écrire ses articles et répondre aux autres, contribuer à l'enrichissement et à la
mise à jour des informations dans un même contexte de travail. Pour chacun, il dispose une vue
globale de l’ensemble des écrits, se perfectionne en lisant les écrits des autres membres du
groupe.
En somme, ces diverses applications du blog pour travailler la production écrite présentent de
grands intérêts par rapport à la production traditionnelle : blog personnel de l’enseignant, de
l’apprenant ; blog collectif (de classe ou de petit groupe). Le problème se pose pour
l’enseignant : Comment choisir un type de blog adapté aux objectifs du cours ? Comment
l’exploiter efficacement pour bien améliorer la production écrite de l’apprenant ?
2.3. Les atouts et limites du blog pédagogique
2.3.1. Les atouts du blog
L’utilisation du blog dans l’enseignement de la production écrite est très bénéfique. Elle le
rend plus attrayant et efficace en y apportant un nouveau souffle.
En premier lieu, le blog est un support qui sert à valoriser le travail des étudiants. En effet, en
publiant les productions des étudiants, le blog apporte une autre dimension à l’écriture, lui
donne la signification d’être : on écrit aux lecteurs. Ce qui motive donc tous les apprenants
notamment ceux en difficultés. Leurs écrits ne sont pas le devoir à évaluer par l’enseignant
mais des vrais messages lus et commentés par au moins leurs amis et des autres.
En deuxième lieu, l’écriture via le blog offre aussi la possibilité d’individualiser le rythme de
travail. L’apprenant peut travailler seul et en groupe pour réaliser ses tâches d’écriture.


22
En dernier lieu, avec ses riches fonctionnalités (notamment la fonction "commentaire"), le blog

favorise l’interaction et la communication. Le blog, c’est le lieu d’échange entre l’enseignant
et chaque apprenant, entre les apprenants, entre l’apprenant et l’extérieur. Ainsi, ce moyen de
publication deviendrait un espace où l'enseignant pourrait souhaiter adresser toutes les
communications individuellement à l’apprenant. De plus, il permet de développer l’esprit de
groupe, de libérer la parole des élèves les plus timides et de s’ouvrir à un milieu autre que la
classe (un projet de correspondance par exemple).
Toutes ces raisons nous amènent à considérer le blog comme un bon support pédagogique qui
donne plus de sens, d’authenticité et de motivation à l’apprentissage de la production écrite.
Avec le blog, l’apprenant ne remplit pas simplement une feuille de papier qui sera saturée,
recopiée, évaluée et oubliée dans un cartable mais le scripteur écrit à quelqu’un. Il écrit pour
être lu, pour atteindre les objectifs de communications.

2.3.2. Les limites des blogs
Certes, le blog offre plusieurs avantages pour entraîner la production écrite, mais il présente
également des contraintes et pose à l’enseignant et à l’apprenant bien des difficultés d’ordres
technique, juridique, pédagogique ainsi que d’organisation.
Au point de vue technique, l’utilisation du blog nécessite évidemment une connexion à
l’Internet : soit il faut une salle l’Internet à l’école, soit une majorité des apprenants possèdent
la ligne Internet privée. Si aucun ne peut pas accéder au réseau, l’idée doit être supprimée. De
plus, le choix d’un hébergeur adapté aux besoins pédagogiques s’avère très important pour
éviter la perte de temps ou une exploitation de l’outil peu efficace.
Au point de vue juridique, il n’est pas légal de tout publier sur un blog. L’enseignant doit
veiller à sensibiliser ses apprenants aux problématiques du droit de l’auteur, du droit à l’image
et surtout au contenu des textes qu’ils mettent en ligne dans leur blog.
En ce qui concerne l’organisation, la motivation des apprenants constitue la clé de la réussite
du projet de blog. En effet, les blogs fonctionnent seulement quand les apprenants prennent
l’habitude de s’en servir. Le rôle important de l’enseignant est d’encourager ses apprenants à



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