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Emploi des interjections en français chez les étudiants du département de langue et de culture françaises

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UNIVERSITÉ NATIONALE DU VIETNAM A HANOÏ
UNIVERSITÉ DE LANGUES ET D’ÉTUDES INTERNATIONALES
Dộpartement de Langue et de Culture Franỗaises


MEMOIRE DE FIN DETUDES
EMPLOI DES INTERJECTIONS EN FRANÇAIS
CHEZ LES ÉTUDIANTS DU DÉPARTEMENT DE LANGUE
ET DE CULTURE FRANÇAISES

Sous la direction de

: Madame ĐẶNG Thị Thanh Thuý

Présenté par

: TRƯƠNG Thị Khánh Hòa – 14F1.BP

Numéro d’étudiant

: 14041032

Promotion

: QH2014

Hanoï, mai 2018


ĐẠI HỌC QUỐC GIA HÀ NỘI
ĐẠI HỌC NGOẠI NGỮ


Khoa Ngôn ngữ và Văn hóa Pháp


KHỐ LUẬN TỐT NGHIỆP
VIỆC SỬ DỤNG THÁN TỪ TRONG QUÁ TRÌNH GIAO TIẾP
BẰNG TIẾNG PHÁP CỦA SINH VIÊN
KHOA NGƠN NGỮ VÀ VĂN HĨA PHÁP

Giáo viên hướng dẫn

: TS. ĐẶNG Thị Thanh Thuý

Sinh viên

: TRƯƠNG Thị Khánh Hịa – 14F1BP

Mã sinh viên

: 14041032

Khóa

: QH2014

Hà Nội - 2018
ii


DECLARATION SUR L’HONNEUR
Je soussignée TRUONG Thi Khanh Hoa, étudiante de la classe 14F1.BP, du

Dộpartement de Langue et de Culture Franỗaises, à l’Université de Langues et
d’Etudes Internationales – Université Nationale du Vietnam à Hanoï, affirme avoir
effectué sérieusement ce travail de recherche. J’atteste que ce mémoire de fin
d’études est le fruit de ma réflexion personnelle et de mes propres recherches et qu’il
a été rédigé de manière autonome.
TRUONG Thi Khanh Hoa

iii


REMERCIEMENTS
Je voudrais remercier ici toutes les personnes qui, dune faỗon ou d’une
autre, de près ou de loin, ont finalement contribué à la rédaction de ce mémoire de
recherche.
Je voudrais exprimer tout d’abord ma profonde gratitude à ma directrice de
recherche Madame ĐẶNG Thị Thanh Thuý, pour son orientation, son
accompagnement ainsi que ses précieux conseils. Sans sa perspicacité et son appui,
il aurait été impossible d’achever ce travail de recherche. Je la remercie également
pour sa confiance et ses encouragements tout au long de ma recherche.
Je tiens à remercier la direction du Département de Langue et de Civilisation
Franỗaises de lUniversitộ de Langues et dẫtudes internationales de l’Université
Nationale du Vietnam à Hanoï de m’avoir autorisée à réaliser mon enquête au sein
du département et ce mémoire de fin d’études.
J’ai une dette de reconnaissance envers mon Professeur, Monsieur ĐINH
Hồng Vân, qui m’a enseigné les cours de traduction et qui m’a inspiré énormément
pendant mes 4 années universitaires. Je l’admire, le respecte et le remercie
infiniment.
Je voudrais ensuite exprimer toute ma reconnaissance à Monsieur JeanPierre TAILLEUR qui a bien voulu lire et me donner des suggestions constructives
pour ma prộsentation en franỗais.
Mes remerciements chaleureux s’adressent bien évidemment à tous les

étudiants qui ont accepté de répondre à mon enquête. Leur aide constitue une
grande partie de l’accomplissement de ce travail.
Je profite de cette occasion pour dire un grand merci aux membres du club
de franỗais Espace Francophone pour leur collaboration, leur sympathie et leurs
encouragements constants.
Enfin, je tiens à adresser mon immense amour, ma reconnaissance et mes
remerciements du fond du cœur à ma famille, à tous mes proches et mes amis pour
leurs encouragements constants et leur support extraordinaire au cours de la
réalisation de ce mémoire.

iv


RÉSUMÉ
Dans la communication au quotidien, les jeunes aiment bien utiliser
l’interjection, pourtant, les ộtudiants de franỗais semblent lignorer quand ils
sexpriment dans cette langue.
L’objectif de ce mémoire est d’étudier l’emploi de l’interjection en franỗais
des ộtudiants du Dộpartement de Langue et de Culture Franỗaises, lUniversitộ
Nationale du Vietnam Hanoù. La problộmatique est par conséquent : Est-ce que et
comment les étudiants se servent – ils des interjections dans leurs ộchanges en
franỗais ? Doự, il est aussi nécessaire de chercher des raisons qui justifient une telle
frộquence de lutilisation de linterjection dans leur communication en franỗais.
Pour répondre à cette problématique, j’ai réalisé l’enquête par questionnaire
auprès des ộtudiants du Dộpartement de Langue et de Culture Franỗaises. Elle a
permis dộvaluer les connaissances, lemploi de linterjection en franỗais des
ộtudiants et également de comprendre les attentes des étudiants concernant
l’enseignement de linterjection en franỗais. Cette enquờte a montrộ que la plupart
ne la pratiquent pas souvent dans leurs conversations avec les francophones.
Pourtant, ils sont conscients de son utilité et expriment leur désir d’apprendre

progressivement et de la pratiquer davantage. Une autre remarque est que les
éléments audiovisuels peuvent contribuer énormément à l’apprentissage de
l’interjection chez les étudiants.
Après avoir compris son emploi, j’espère qu’en apprenant à maợtriser
linterjection franỗaise de faỗon systộmatique et sộrieuse, les apprenants pourront
communiquer en franỗais de maniốre authentique et naturelle.

v


SOMMAIRE
DECLARATION SUR L’HONNEUR

i

REMERCIEMENTS

iv

RÉSUMÉ

v

INTRODUCTION

1

Objectif de la recherche

2


Problématique

2

Questions d’ordre théorique

2

Questions de recherche

3

Hypothèse de recherche

4

Méthodologie de recherche

4

Annonce du plan

4

CHAPITRE I : Contextualisation et Cadre théorique

6

1.1 Brève présentation de la série « Presque adultes »


6

1.1.1 Informations et personnages

6

1.1.2 Contenu de la série « Presque adultes »

7

1.2 Qu’est-ce que l’interjection ?

9

1.2.1 Dictionnaires connus

9

1.2.1.1 Le Grand Robert

9

1.2.1.2 Larousse

10

1.2.1.3 Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales

10


1.2.2 Ouvrages moins connus

10

1.2.2.1 Dictionnaire linguistique de Quillet

10

1.2.2.2 Dictionnaire de lexicologie franỗaise - Nicole Tournier & Jean Tournier 11
Conclusion partielle
CHAPITRE 2 : Méthodologie de recherche

11
13

2.1 Méthode de recueil des données

13

2.1.1 Questionnaire

13

2.1.1.1 Echantillon enquêté

13

vi



1.1.2 Langue de l’enquête et questions

15

2.2. Méthodes de constitution du corpus

15

2.2.1. Transcription des fragments de vidéo

15

2.2.2. Questionnaire

16

2.3. Méthodes d’analyse des données

17

CHAPITRE 3 : Résultats d’enquête

20

3.1 Liste des interjections de la série « Presque adultes »

20

3.2. Résultats d’enquête


21

3.2.1. Connaissances des interjections chez les étudiants

21

3.2.1.1 Connaissances générales

21

3.2.1.2 Connaissances contextuelles

30

3.2.2 Eléments audiovisuels

38

3.2.3 Emploi des interjections des étudiants enquêtés

40

3.2.4. Attitudes vis-à-vis des interjections des étudiants enquêtés

45

3.3 Quelques réflexions pédagogiques et perspectives de recherche

48


CONCLUSION

50

BIBLIOGRAPHIE

52

SITOGRAPHIE

54

LISTE DES FIGURES

55

LISTE DES TABLEAUX

56

ANNEXES

59

Annexe 1 : Questionnaire de l’enquête 1

59

Annexe 2 : Questionnaire de l’enquête 2


65

vii


INTRODUCTION
Dans l’histoire de l’enseignement des langues étrangères, les méthodes
d’apprentissage évoluent et changent incessamment. Avant, on considộrait que
ô connaợtre une langue étrangère consistait en un savoir grammatical et lexical
théorique, en une capacité à lire des textes littéraires et à les traduire en langue
arrivée » (Laroche-Bouvy, 1981 : 84). La méthode d'enseignement des langues était
donc totalement orientée vers l'écrit. Puis la linguistique a attiré l'attention sur le fait
que le langage est avant tout un phénomène oral, c’est la raison pour laquelle il lui
faut donner priorité.
Actuellement, pour toutes les langues étrangères, l’objectif premier des
apprenants est d’apprendre à communiquer. Le présent mémoire prend appui sur un
maniement et une utilisation naturels et sans effort de la langue franỗaise chez les
ộtudiants du Dộpartement de Langue et de Culture Franỗaises de lUniversitộ de
Langues et dEtudes internationales oự je poursuis mes ộtudes. Dun cụtộ, dans des
films franỗais ou dans la vie quotidienne, j’ai remarqué que l’on communique
énormément avec des interjections. De l’autre, en observant mes camarades dans les
cours de franỗais et dans des situations communicatives avec des francophones, j’ai
noté leur très faible utilisation même après plusieurs années d’étude en franỗais.
Ce phộnomốne paraợt curieux parce que les jeunes plus que les anciennes
générations expriment beaucoup leurs sentiments au moyen d’interjections. Elles
agissent pourtant comme « un mouvement de l'âme » dans le dictionnaire Quillet de
la langue franỗaise en jouant un rụle minuscule mais puissant dans une phrase. Elles
peuvent en effet dévoiler toutes les manifestations affectives telles que la joie, la
surprise, l’approbation ou bien le doute, la déception sans devoir faire attention aux

autres éléments de la phrase.
Avec tant de valeurs, de significations donc tant de groupes d’interjections,
existe-t-il des groupes d’interjections que les étudiants connaissent mieux ou
utilisent plus souvent. Si c’est le cas, comment l’expliquer ? Et en cas de non-usage
Est- ce que la méconnaissance des interjections est la raison principale ? En outre,

1


est-ce les étudiants apprennent rarement à exprimer leurs pensées d’une manière
fidèle, libre et authentique à travers les interjections ?
Pour toutes ces raisons, j’ai décidé d’effectuer une étude sur l’emploi des
interjections en franỗais des ộtudiants de franỗais plus prộcisộment des ộtudiants du
Dộpartement de Langue et de Culture Franỗaises, lUniversitộ de Langues et
d’Etudes internationales, à l’Université Nationale du Vietnam à Hanoï.

Objectif de la recherche :
L’objectif de cette recherche consiste donc à dessiner une vue panoramique
de l’emploi des interjections chez les étudiants du Dộpartement de Langue et de
Culture Franỗaises. Dans une premiốre étape, j’ai préparé deux fiches de
questionnaire d’enquête (l’une travaille sur la transcription des vidéos, l’autre sur la
source audio-visuelle) et ensuite mené l’enquête sur l’échantillon constitué des
étudiants du département.
Dans la deuxième ộtape, jai essayộ danalyser leur degrộ dutilisation des
interjections en franỗais et évaluer leur compréhension de leurs significations afin
de savoir si la compréhension de ces dernières exerce une certaine influence sur leur
emploi des étudiants.
Une dernière étape me conduit à comparer des résultats des deux temps
d’enquête menés en cherchant des différences au niveau de la réception des
documents purement textuels ou audiovisuels. J’ai notộ les rộactions des ộtudiants et

tirộ des leỗons sur le plan pédagogique.

Problématique :
Ce travail de recherche se questionne sur la problématique suivante: Est-ce
que et comment les étudiants se servent-ils des interjections dans leurs ộchanges en
franỗais ?
Cette interrogation amốne les autres questions subsidiaires suivantes :

Questions d’ordre théorique :
- Qu’est – ce que l’interjection?

2


- Comment classer les interjections ? Quelles sont leurs natures et valeurs
principales?
- Quels sont les éléments qui influencent leur signification ?
- Qu’est – ce que vlog ? Quelles sont les caractéristiques d’un vlog répondant aux
demandes d’une étude sur l’interjection ?
- Qu’est – ce que nous devons étudier sur la série vlog « Presque Adulte » ?

Questions de recherche :
La problématique fait naitre 2 grandes questions de recherche ci-dessous :
 Est-ce que les ộtudiants connaissent et comprennent les interjections en
franỗais ?
Est-ce que et comment les étudiants utilisent les interjections en franỗais dans
les conversations avec les francophones ?
A partir des 2 questions, j’ai établi des autres sous-questions qui facilitent
l’enquête et l’analyse des données, à savoir :
- Les étudiants connaissent/comprennent-ils l’interjection ?

- Utilisent-ils linterjection en franỗais dans des discours quotidiens en langue
franỗaise avec leurs camarades et leurs professeurs en classe? Mtrisent- ils ces
mots d’exclamation ?
- Pour ceux qui les utilisent, quels sentiments ou dans quel but veulent-ils
exprimer / manifester quand ils ont recours à ces mots ?
- Quelles interjections les étudiants utilisent-ils le plus/le moins ? Pourquoi
existe-t-il des différences dans leur emploi ?
- Pourquoi des étudiants n’emploient-ils pas ou rarement tel ou tel groupe
d’interjections ?
- Les cours procurent-ils suffisamment de connaissances aux apprenants pour
apprendre à utiliser des interjections ?
- Si la réponse est négative, les apprenants expriment-ils le souhait, la volonté de
les conntre davantage?

3


Hypothèse de recherche:
Le travail de recherche montre que malgré des connaissances des
interjections en franỗais, les ộtudiants ne les utilisent pas dans la communication
avec leurs amis ou leurs professeurs. Cela s’explique par manque de situations de
communication et de pratique du franỗais quotidien.
J’espère que la recherche permettra de trouver de nouvelles solutions et
même d’orienter des méthodes de l’enseignement de l’interjection ou encore du
franỗais vers une nouvelle direction.

Mộthodologie de recherche :
Dabord, pour recueillir des donnộes, jai fait des transcriptions dune sộrie
vlog franỗais ô Presque adultes » pour les exploiter comme supports de recherche en
vue de la réalisation de deux étapes de mon enquête par questionnaire. Et puis, dans

le but d’analyser des données, j’ai adoptộ des mộthodes descriptive, statistique et
interprộtative en mefforỗant de trouver des réponses aux questions posées. Ensuite,
la méthode à laquelle j’ai eu recours pour vérifier si la compréhension des
interjections chez les étudiants est bonne constitue l’évaluation de la traduction.
Pour cela, je leur ai fait traduire en vietnamien les interjections apparues dans des
fragments de vlog.

Annonce du plan :
Mon travail vise l’étude sur l’emploi de l’interjection chez les étudiants du
Département de Langue et de Culture Franỗaises.
Le premier chapitre est rộservộ prộsenter la contextualisation et des
concepts théoriques. Je vais d’abord présenter brièvement la série « Presque
adultes » que j’ai choisie comme supports de l’enquête, puis les personnages et le
résumé du contenu de 10 épisodes avant de parler des concepts théoriques utilisés
dans ce travail de recherche.
Dans le deuxième chapitre, consacré à la méthodologie, je parlerai de la
méthode de recueil des données, de la méthode de construction du corpus (à partir
de différentes sources de données), des méthodes d’analyse ainsi que des méthodes

4


d’interprétation des données. On y trouvera un descriptif détaillé de l’échantillon
enquêté et l’explication des méthodes choisies.
Dans le troisième chapitre, j’exposerai les résultats de l’enquête selon les
thèmes en essayant de donner des réponses aux questions posées au début de ce
travail.
Ce mémoire se termine par une conclusion générale et la synthèse des
résultats pertinents pour les questions de recherche.


5


CHAPITRE I : Contextualisation et Cadre théorique
Avant de parler des concepts théoriques utilisés dans le cadre de cette
recherche, je souhaite porter l’attention sur une brève présentation de la série
« Presque adultes ».

1.1 Brève présentation de la série « Presque adultes »
1.1.1 Informations et personnages
Tout d’abord, je souhaite parler de la définition du vlog (abréviation de vidéo
weblog), une sorte de vidéo personnelle qui peut connaợtre un gros succốs chez les
jeunes Franỗais ou ailleurs et généralement diffusée par la filiale de Google et
Youtube.
Afin d’avoir la liste des interjections authentiques, j’ai utilisé une sộrie de
vlog cộlốbre ciblant le jeune public franỗais comme une source des données de ma
recherche. La mini- série intitulée « Presque adultes », est produite par les premiers
Youtubeurs de France: Natoo, Cyprien et Norman estampillée de la première chaine
de télévision privée en France, TF1. Dix épisodes de six minutes ont été diffusés la
première fois le 8 juillet 2017 sur TF1 ainsi que sur Youtube.
Il est aussi connu chez des étudiants de notre département et leur sert de
plateforme tant de loisir que dapprentissage du franỗais.
Jai choisi ô Presque adultes ằ pour les raisons suivantes :
D’abord, la signification d'une interjection dépend beaucoup de la tonalité de
l’émetteur de telle manière qu’elle doit être analysée sur une base des
enregistrements audio ou même vidéo.
Puis, dans les sources vidéo où les personnages utilisent des interjections,
comme des interviews vidéo à la radio, des journaux télévisés en ligne, des films,
des émissions de télévision, etc., les vlogs d'internautes postés sur Youtube sont
aussi une source d'audiovisuel. Les Youtubeurs expriment leurs opinions sur un

sujet de la vie quotidienne ou bien les titulaires de compte font une courte vidéo ou
une séquence vidéo pour transmettre un message. Ainsi, appartenant à la

6


communication quotidienne, le vlog serait l'une des sources vidéo où l’interjection
appart le plus.
Ensuite, étant donné que l’échantillon enqté constitue des ộtudiants de
franỗais en troisiốme et quatriốme annộes dont lõge varie entre 20 et 24 ans, le
choix des vlogs des jeunes en France comme données de référence correspond à
l’âge ainsi qu’à la psychologie des étudiants. Leurs expressions émotionnelles et
attitudes sont similaires en effet.
Enfin, les trois personnages principaux de « Presque adultes ằ sont les plus
grands vloggers Franỗais sur Youtube adulộs par des millions d’adolescents
(Cyprien: 11 674 514 admirateurs, Norman: 10 323 264 admirateurs, Natoo: 4 071
943 admirateurs, selon les chiffres du 14 janvier 2018), par conséquent, les vidéos
de trois jeunes exercent une influence de grande ampleur sur les plans linguistiques
et culturels. Leurs produits reỗoivent dộnormes soutiens, surtout ô Presque
adultes ằ, une courte série en coopération avec TF1. Pour toutes ces raisons, la
sélection de cette série comme une source de l’étude sur lemploi des interjections
en franỗais des ộtudiants est tout fait significative.

1.1.2 Contenu de la série « Presque adultes »
Dans cette partie, je vais présenter dix épisodes de la série « Presque adultes»
et leur synopsis, selon Wikipédia.
Tableau 1: Synopsis de 10 épisodes de « Presque adultes »

No.
01


Nom de l’épisode

Synopsis

Passer du temps

Norman retourne chez son père pour récupérer son

avec ses parents

carnet de santé. Accompagné de Cyprien et Natoo, il
replonge dans son passé. Pendant ce temps, Cyprien et
Natoo ont trouvé des objets au vide grenier leur
rappelant leur adolescence.

02

Le chien

Après une conversation sur le couple avec Natoo et
Norman, Cyprien se met en tête de s'occuper d'un
chien comme si c'était son enfant. De son côté,
Norman toujours célibataire a invité une ancienne

7


copine qui semble avoir mieux réussi sa vie que les
trois amis...

03

Le repas de

Natoo retrouve sa famille pour un repas de famille

famille

même si cette dernière est devenue une adulte, certains
membres de sa famille la voient encore comme un
enfant...

04

Garder sa nièce

Afin d'aider sa sœur Julie, Norman décide de garder
Emma mais la perd dans un magasin de bricolage...

05

Les jouets

La mère de Cyprien veut donner les objets d'enfance de
Cyprien à Enzo, un enfant. Celui-ci refuse mais fini par
abandonner et décide de donner certains jouets. Mais
Enzo n'en prend pas grand soin.

06


La

Le copain de Natoo la harcèle pour qu'elle fasse une

mammographie

mammographie. Elle est stressée car c'est sa premiốre.
Pour le mộdecin, ỗa ne va pas ờtre la mammographie la
plus facile faire.

07

L'Oncle mort

Cyprien reỗoit une lettre de sa famille comme quoi son
oncle est mort. Il doit y aller malgré le fait qu'il ne le
connt pas trop.

08

Le vieux

Natoo ne supporte plus son petit ami, dont le mode de

monsieur

vie rappelle celui d'une personne âgée. Cyprien et
Norman lui conseillent de rompre mais elle n'y
parvient pas.


09

Le + 1 de sa vie

Invité à un mariage, Norman réalise la veille qu'il ne
sera pas accompagné, une situation qu'il refuse.

10

Le mariage

Lors du mariage de leurs amis, Cyprien, Norman et
Natoo ont pris une décision : Cyprien va demander sa
petite amie depuis 10 ans en mariage, Natoo va enfin
rompre avec son copain qu'elle ne supporte plus, et
Norman va aborder la belle photographe.

8


(Selon />Après avoir montré les informations à savoir sur une source de données – la
série « Presque adultes », on va entrer tout de suite à la partie des concepts
théoriques liés à l’interjection.

1.2 Qu’est-ce que l’interjection ?
En cherchant des définitions de l’interjection, j’ai rencontré des difficultés
parce que comme a précisé Wilkins : « si tout phénomène linguistique mérite
l’attention du chercheur, l’interjection part être l’un des éléments les plus
controversés, étonnamment,


l’un des moins traités dans tout le système

linguistique. Cela non pas parce qu’elle est moins intéressée, mais parce qu’elle
implique presque simultanément tous les intộrờts de la linguistique ằ (Wilkins citộ
par Gonỗalves 1992 :155).
Gộnộralement, linterjection se dộfinit de faỗon comparative dans des
dictionnaires. Voici ce qu’indiquent les plus grands comme Le Robert et Larousse
ainsi que d’autres ouvrages moins connus :

1.2.1 Dictionnaires connus
1.2.1.1 Le Grand Robert
« Interjection : n.f.-V.13OO ; du lat. gramm. interjectio « intercalation », du
lat class, interjectum, supin de interjicere, de inter-, et jacere « jeter ».* I. Gramm.,
cour.
« Mot invariable susceptible d'être employé isolément et comme tel inséré
(lat. interjectus) entre deux termes de l'ộnoncộ (...) pour traduire d'une faỗon vive
une attitude du sujet parlant» (Marouzeau). Les interjections comprennent des cris
et onomatopées (Oh !...), des substantifs accompagnés ou non d'un épithète, d'un
déterminatif (Attention !...), des adjectifs (Bon!...), des adverbes ou locutions
adverbiales (Et alors !...), des verbes, le plus souvent à l'impératif (Penses-tu !...),
des propositions entières (Fouette cocher !), leur caractère est d'avoir la fonction
d'une phrase. Interjection d'appel, de colère, de douleur, de joie, etc. (...). rem.
Interjection désigne surtout la forme grammaticale, souvent très simple et réduite à

9


un cri, tandis que exclamation insiste sur le contenu expressif. (...) Principales
interjections: (...) Ah, Aïe, Allez, Allons, A-reu, etc. »


1.2.1.2 Larousse
(Latin interjectio, -onis, de interjicere, interposer) Mot invariable, isolé,
formant une phrase à lui seul, et exprimant le plus souvent une réaction affective
vive.
Certaines interjections procèdent de cris (Ah ! Il est enfin là.), ou
d'onomatopées (Clac ! J'ai dit ce que je pensais.). D'autres sont devenues
des formes invariables et figées, la signification particulière attachée aux mots qui
les composent ayant disparu (Ciel ! Mon œil ! Tiens ! Tu vois !).

1.2.1.3 Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales
Le Centre national de ressources textuelles et lexicales propose une
définition courte « Mot invariable, autonome, inséré dans le discours pour exprimer,
d'une manière vive, une émotion, un sentiment, une sensation, un ordre, un appel,
pour décrire un bruit, un cri. »

1.2.2 Ouvrages moins connus
1.2.2.1 Dictionnaire linguistique de Quillet
Des dictionnaires moins connus offrent des explications plus précises.
En fait, dans le dictionnaire encyclopộdique Quillet de la langue franỗaise et
la Tautologie Ouverte directe (quantitative)-fonctionnelle, s’écrit: Interjection
(Gram.) Mot invariable qui à lui seul, exprime un mouvement de l'âme. (...).
GRAM.- L'une des parties du discours, L’interjection sert à exprimer d'un seul trait
les affections subites de l'âme. C'est comme un cri jeté entre les mots d'une phrase.
On classe les interjections en naturelles et conventionnelles. (...). V. table des
principales interjections : acceptation (Accordé! etc.), appel d'avertissement
(Alerte!), approbation (Fi!,), colère (Canaille !), douleur (Adieu !), encouragement
(À la bonne heure!), ennui, désappointement (Allons bon!), enthousiasme (Hurrah!),
étonnement (Ah ça!), imitation d'un bruit (Clic-Clac!), indifférence (Bon!),
indignation (Ah!), inquiétude (Ciel !), ironie (À d'autres !), joie (Ah ! etc.), jurons
(Bon dieu !), ordres (Arrière !), soulagement (Enfin !), supplication (Grâce !).


10


1.2.2.2 Dictionnaire de lexicologie franỗaise - Nicole Tournier & Jean
Tournier
Interjection, n.f, Exclamation, n.f. – Il n’est pas rare d’observer une
confusion entre interjection et exclamation, même de la part d’auteures de manuels
ou de dictionnaires. Le Petit Larousse fait systématiquement cette confusion.
L’interjection est une classe de mots spécifique, invariables et d’emploi isolé,
distincte du nom, de l’adjectif, du verbe, de l’adverbe, etc. Ces mots particuliers
sont parfois considérés comme dans une situation intermédiaire entre le langage des
animaux supérieurs et le langage humain élaboré : ils constituent une forme
rudimentaire de l’expression des sentiments, des émotions, des sensations, de
l’appel, de l’injonction, et sont spécialisés dans cet emploi. Ex : Ah ! Aïe ! Eh !
Fichtre ! Hep ! Oh ! Ohé ! Ouf ! Ouste ! Peuh ! Pst ! Zut ! Certaines interjections
sont des onomatopées. Ex : Boum !, Pan !, Plouf !, Vroum ! Les interjections, du
fait qu’elles appartiennent à la langue, doivent en principe être lexicalisées, c’est-àdire répertoriées dans les dictionnaires d’usage.

Conclusion partielle
En résumé, en analysant l’interjection sous l’angle grammatical, la plupart
des linguistiques et des dictionnaires se mettent d’accord que l’interjection est un
mot invariable, isolé (mot-phrase). En matière sémantique, l’interjection exprime
notamment un sentiment, une émotion, un appel, un cri, considérés comme une
réaction affective ou mentale du locuteur à l’interlocuteur.
En matière de caractéristiques formelles, parmi les interjections, on distingue
2 sous-classes : les interjections non onomatopéiques (mots ou expressions figés
empruntant leurs formulations aux autres classes de mots : noms (pardon !, flûte !,
sans blague !), verbes à l’impératif (allez !, vive !, tu parles !), adjectifs (bon !
génial ! ), adverbes (là ! comment ! eh bien !)) et les interjections onomatopéiques

(Les interjections onomatopéiques sont celles qui imitent un « bruit naturel ». On
distingue : les bruits d'origine humaine et les bruits d'origine non humaine)
(Barberis, 1992).

11


Le temps et le courage me manquent pour traiter les interjections dune faỗon
dộtaillộe en domaine grammatical. Dans le cadre de cette recherche, je porte mon
attention sur les valeurs sémantiques, pragmatiques de linterjection, celles qui
mintộressent le plus en apprenant le franỗais oral. Selon Barbéris, le contenu
sémantique des interjections est très variable et ne s'explicite vraiment qu'en
fonction du contexte, des circonstances et des dispositions momentanées du
locuteur. (Barbéris, 1992). Les Ah ! Oh là là ! sont admissibles et aptes à exprimer
toute une palette de sentiments, d’attitudes, d’opinions. C’est pourquoi l'intonation
est un guide précieux à l'oral pour préciser le mobile du locuteur lorsqu'il émet
l'interjection, ce point sera abordé afin de faire une comparaison entre deux cas, l’un
où les enquêtés travaillent sur les transcriptions à l’écrit et l’autre où ils regardent la
vidéo pour saisir les interjections eux-mêmes. Pour faciliter l’analyse des données,
je n’étudie pas les facteurs hiérarchiques et culturels dans cette recherche.
On peut faire une liste infinie des sentiments de l’homme, mais Quillet
propose 19 groupes principaux des interjections divisés par la signification
transmise. À savoir : acceptation, appel d'avertissement, approbation, colère,
douleur, encouragement, ennui, désappointement, enthousiasme, étonnement,
imitation d'un bruit, indifférence, indignation, inquiétude, ironie, joie, jurons,
ordres, soulagement, supplication. Dans le cadre de ce travail de recherche, j’adopte
les démarches scientifiques de Quillet pour d’abord mener l’enquête et puis analyser
les résultats.
L’interjection avec tant de valeurs pragmatiques et rôle d’une phrase séparée
doit être considérée à mon avis comme un signe « petit mais puissant » dans la

compréhension et l’expression d’une langue.

12


CHAPITRE 2 : Méthodologie de recherche
Pour mener à bien une recherche scientifique, il est indispensable de
s’interroger sur les méthodes. Trouver des techniques, pouvoir adopter une
démarche adéquate c’est avoir trouvé la méthode pour « découvrir et démontrer un
fait scientifique » (Guidère, 2004 : 4).
Je souhaite faire l’état de lieux de l’usage de linterjection dans la
communication en franỗais chez les ộtudiants du Dộpartement de Langue et de
Civilisation Franỗaises de lUniversitộ de Langues et d’Études internationales du
Vietnam à Hanoï (ULEI-UNH). Par conséquent, il me faut recueillir des avis des
étudiants à ce sujet. Pour le recueil des données, j’ai décidé de constituer un corpus
à partir de deux sources de données : la première qui est issue de la transcription de
la série « Presque adultes », la deuxième comprenant des données recueillies de
l’enquête menée auprès des étudiants en troisième et quatrième année du
Département de Langue et de Culture Franỗaises.

2.1 Mộthode de recueil des donnộes
2.1.1 Questionnaire
2.1.1.1 Échantillon enquêté
Deux sources de données sont les résultats de l’enquête que j’ai effectuée en
février 2018.
L’enquête est menée auprès des étudiants en troisième et quatrième année.
J’ai focalisé sur ces deux groupes d’abord parce qu’au programme d’études
universitaires, pendant les deux premières années, les ộtudiants ont environ 20
heures de cours de franỗais langue étrangère (FLE) par semaine, ce volume d’heure
leur permet d’acquérir des connaissances de base en franỗais et de perfectionner

quatre compộtences linguistiques. Donc, en troisième et quatrième année, les
étudiants ont fini leurs études en FLE et ils ont désormais des cours de franỗais
objectif spộcifique tel que linterprộtariat, la pộdagogie, le franỗais de lộconomie ou
encore le franỗais du tourisme. Ces deux derniốres années d’entrer dans les
spécialités leur permettent d’avoir plus de chance de communiquer avec les
francophones grâce à leur stage ou leurs travaux temporaires en tant que guide

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touristique ou employé dans des entreprises francophones. Par conséquent, ces
étudiants ont une vue plus globale des pratiques de la langue franỗaise et peuvent
donner des rộponses plus lộgitimes sur ce quils apprennent concernant
l’interjection à l’école. Pour la première étape, j’ai eu recours à la transcription des
fragments vidéo tirés de la série télévisée « Presque adultes ». En effet, lire la
retranscription facilite la réflexion et donc la pertinence des réponses des étudiants.
En revanche, si j’aborde l’interjection sans prendre en compte l’intonation
ainsi que des expressions faciales, des mimiques et des gestes (dans le cadre de ce
mémoire, faute de temps je me permets de ne pas mentionner et analyser en détail et
profondeur tous ceux qui sont paraverbaux), ce serait une grande lacune à combler
car « la question de la production du sens est centrale et illustrée notamment par le
rôle fondamental dévolu à l’intonation expressive » (Rosier, 2000 : 20). Pour cette
raison, la deuxième étape constitue un questionnaire sur l’interjection dont le corpus
est une vidéo composée des parties tirées de la série télévisée « Presque adultes ằ.
De cette faỗon, les enquờtộs peuvent percevoir ce que les personnages expriment à
partir de leur intonation et probablement, les premiers comprennent mieux la
signification de l’interjection et leur vouloir-dire.
Les étudiants répondant à la deuxième étape de l’enquête comprennent des
membres du Club de franỗais Espace francophone du dộpartement. Organisant de
multiples activitộs reliộes la langue franỗaise avec la prộsence des francophones

pour non seulement des membres mais aussi des ộtudiants de franỗais de
nombreuses universités à Hanoï, le Club favorise les échanges en franỗais chez les
ộtudiants hors de la classe. travers cette enquête, je voudrais savoir si des facilités
apportées par les moyens paraverbaux ou non verbaux peuvent compenser des
difficultés en compréhension orale dans la compréhension des interjections chez les
étudiants. Et je cherche à comprendre à quel point la réponse de ces deux groupes
d’enquêtés est différente l’une de l’autre.
J’ai constaté que les enquêtés avaient fourni non seulement les réponses aux
questions sur le sujet préalablement établi, mais encore qu’ils avaient donné des

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pistes de réflexion concernant les réflexions pédagogiques à proposer aux
apprenants du franỗais.
Aprốs avoir distribuộ les questions toutes les classes en troisième et
quatrième année pour la première enquête et à des membres du club EF pour la
deuxiốme, jai reỗu 43 copies à l’écrit et 10 pour l’enquête audiovisuelle. Ces
nombres en petite quantité sont dus à l’effectif limité des étudiants en troisième
année: l’effectif de la promotion est d’environ 40 étudiants et de plus, certains
étaient absents au moment de l’enquête.

1.1.2 Langue de l’enquête et questions
Pour inciter des enquêtés à s’engager dans la recherche, j’ai décidé d’utiliser
le vietnamien pour construire mes deux fiches de questions. La première se
compose de 12 questions et la deuxième de trois questions. La majorité des
questions sont des questions fermées ou à choix multiple où les enquêtés n’avaient
qu’à choisir la case qui leur convenait. Quant aux questions ouvertes posées dans
l’objectif de recevoir des explications, des exemples, je les ai invités à répondre en
trois lignes maximum. Ce choix a évidemment facilité le travail de dépouillement et

d’analyse des données.

2.2. Méthodes de constitution du corpus
Le corpus se construit à partir des données recueillies dans mon enquête ainsi
que de la transcription de la série « Presque adultes ».

2.2.1. Transcription des fragments de vidéo
La série « Presque adultes » a été diffusée à la télévision ainsi que sur
Youtube, ce dernier disposant d’une fonction sous-titrage en franỗais. Alors, jai
repris ces sous-titres comme source de transcription en vérifiant toujours
l’exactitude des phrases et la présence des interjections dans les discours. Toutefois,
en effectuant un petit recensement sur les interjections apparues, j’ai décidé de
choisir seulement six parties dont la durée varie de 15 à 50 secondes, soit en totalité
3 minutes 30 secondes. Dans toute la recherche, je mentionne et prends seulement
ces interjections comme données de base pour toutes les questions et l’analyse.

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2.2.2. Questionnaire
Je suis consciente que « les données recueillies par une enquête par
questionnaire […] n’ont pas de signification en elles-mêmes. Elles ne peuvent donc
servir que dans le cadre d’un traitement quantitatif qui permet de comparer les
réponses globales de catégories sociales différentes et d’analyser les corrélations
entre variables » (Quivy et Van Campenhout, 2006 : 172).
Pour la réalisation de cette partie, je me suis basée sur les méthodes de
dépouillement des données proposées par Thierry Bulot(2011) en utilisant le
logiciel Microsoft Excel. Le tableur de ce logiciel avec ses outils comme réalisation
des statistiques, dégagement des tendances, analyse thématique des données,
présentation des résultats sous formes graphique, part suffisant et efficace pour un

traitement réussi. Puis j’ai procédé aux dépouillements des questionnaires et saisi
toutes les données fournies par les enquêtés dans une feuille de calcul. Dans les
deux premières lignes, j’ai saisi les titres des informations, des expressions
simplifiées des questions puis sur les lignes suivantes, ligne après ligne, j’ai saisi les
informations collectées relatives à chaque enquêté. (Exemple : Figure 1)

Figure 1 : Exemple de saisie de données

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Le dépouillement des questions ouvertes a été un peu plus difficile, je n’ai
pas pu saisir directement les réponses des enquêtés : des fois ces derniers ont mal
formulé ou utilisé de différents mots pour exprimer la même idée. Par conséquent,
j’ai simplifié leurs réponses en ne retenant que le sens significatif des réponses.

Figure 2 : Exemple de dépouillement

2.3. Méthodes d’analyse des données
Je partage l’avis de Philippe Blanchet, cité par Dang, pour qui il n’y a pas de
corpus objectivement représentatif, pas de généralisation déterministe acceptable à
partir d’un corpus clos. Le corpus est construit selon une élaboration orientée par la
compréhension du terrain qui relève du principe de « significativité » et non du
principe de « représentativité ». La question n’est pas de déterminer comment et en
quoi ce matériau partiel « reflète le réel » mais comment et en quoi il prend en
compte certaines constructions interprétatives du monde social par certains de ses
acteurs. (Dang, 2015 : 130)
Vu la nature des données et la construction du corpus, j’ai choisi les
méthodes d’investigation suivantes: l’analyse descriptive, l’analyse des statistiques,
puis l’évaluation de la traduction et enfin l’interprétation des résultats.


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Pour chaque objectif de recherche, j’applique une méthode d’analyse
différente. Plus précisément, dans la première phase, l’analyse descriptive se base
sur un travail d’observation et de description qui permet de comprendre le
phénomène par une approche qualitative des données recueillies. Dans la deuxième
phase, l’analyse des statistiques sert à traiter quantitativement des données en
recourant à des analyses thématiques comme le relevage des thèmes, des catégories,
des chiffres, pour préparer à l’interprétation des données dans la troisième phase. Ce
travail est particulièrement important parce qu’il donne du sens aux résultats de la
recherche.
En cherchant à étudier à quel point les ộtudiants maợtrisent les interjections
en franỗais, lidộe de leur faire traduire en vietnamien me part raisonnable et
intéressante. Effectivement, il m’arrive parfois de ne pas parvenir à appeler un
sentiment ou une attitude humaine complexe. Ils dépendent évidemment de
l’intonation et d’autres facteurs concernant les interlocuteurs, à ce moment. Alors,
je dois avoir recours à une expression équivalente en vietnamien qui m’aide à mieux
imaginer ce que l’on veut dire.
J’ai profité des connaissances acquises dans les cours de traduction, ma
spécialité, pour faire un petit travail sur lộvaluation des ộquivalents en vietnamien
des interjections franỗaises. Cette tâche a été possible grâce aux étudiants à travers
leurs réponses rassemblées dans le questionnaire.
Traduire une interjection n’est jamais un travail facile, parce qu’il faut
chercher un mot équivalent tant au niveau de la signification que de l’expression
dans la langue ciblée. Pour y parvenir, j’ai eu recours à des éléments de théorie de la
traduction.
En principe, la traduction est composée de 3 niveaux. Tout d’abord, celui du
sémantisme lexical, qui est le niveau de la langue, hors emploi. Par exemple, on a

un mot, et on consulte ses significations dans le dictionnaire sans savoir s’il s’agit
d’un nom, ou d’un pronom, etc. Deuxièmement, le niveau de la mise en œuvre
d’une langue, la signification d’un mot étant précisée par ceux qui l’entourent.

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