Enseigner l’expresion orale aux élèves de seconde à travers les images
UNIVERSITẫ DE VINH
DẫPARTEMENT DES LANGUES ẫTRANGẩRES
SECTION DE FRANầAIS
===== =====
HOàNG THÞ AN
ENSEIGNER L’EXPRESSION ORALE AUX ÉLÈVES DE
SECONDE À TRAVERS DES IMAGES
MẫMOIRE DE FIN DẫTUDES UNIVERSITAIRES
ẫtudiante : HoàNG thị an
Classe : K46A-Franỗais
Directeur de recherche:
M.me Nguyễn lê hoài thu
VINH-2009
= =
Hoang Thi An K46A Franỗais
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Enseigner l’expresion orale aux élèves de seconde à travers les images
REMERCIEMENTS
Au cours de la réalisation de mon mémoire de licence, jai reỗu beaucoup
daides dộvouộes et de soutiens chaleureux de tous les enseignants de la Section de
franỗais qui ont crộộ des conditions favorables pour mon travail de recherche. Je
voudrais bien leur exprimer ma connaissance profonde.
Particulièrement, je tiens à envoyer mes sincères remerciements à M.me
NGUYEN LE HOAI THU-mon directeur de recherche pour ses conseils, ses
remarques et ses suggestions. C’est elle qui m’a aidée avec ardeur, m’a suivie tout
au long de mon chemin de travail en espérant que je rendrai un intérêt bien
remarquable à mon mémoire.
Je tiens à transmettre enfin des remerciements aux amis de leur
applaudissement durant le processu de la réalisation du travail de recherche.
Hoang Thi An K46A Franỗais
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Enseigner l’expresion orale aux élèves de seconde à travers les images
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENT……………………………………………………………..1
INTRODUCTION………………………………………………………………2
I.
Motivation de la recherche…………………………………………………4
II.
Objectifs de la recherche……………………………………………….…..5
III.
Objet et public de la recherche……………………………………………..5
IV.
Méthode de la recherche…………………………………………………....5
V.
Démarches de la recherche…………………………………………………5
VI.
Hypothèses de la recherche………………………………………………...6
VII.
Cadre de la recherche…………………………………………………….…6
DÉVÉLOPPEMENT
Chapỵtre 1: Théories fondamentales
I.
Théorie de la communication…………………………………………………….7
II.
La place de la compétence orale à travers les mộthodes de lenseignement /
apprentissage du franỗais.....11
III. Les activitộs de lexpression orale……………………………………………..16
IV. Les types des images…………………………………………………………. .21
1.
L’image “pédagogique”…………………..…………………………………....21
2.
L’image authentique………………………..…………………………………..22
V.
Les rôles des images dans l’apprentissages d’une langue étrangère…………...24
1.
Fonction communicative………………………..……………………………...24
2.
Fonction illustrative…………............................................................................26
3.
Fonction motivante……………………………………………………………28
Hoang Thi An K46A Franỗais
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Enseigner l’expresion orale aux élèves de seconde à travers les images
Chapỵtre 2 : Étude du terrain
I.
Observation de l’enseignement /apprentissage de l’EO au lycée…………..........33
II. Enquête……………………………………………………………......................33
1. Objectifs……………………………………………………………………..........33
2. Publics pour l’enquête……………………………………………………………34
3. Procédés d’enquête……………………………………………………………….34
4. Analyse d’enqte…………………………………………………………..........34
Chapỵtre 3 : Applications pédagogiques
CONCLUSION…………………………………………………………..51
BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………52
ANNEXES………………………………………..………………………53
Hoang Thi An – K46A Franỗais
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Enseigner l’expresion orale aux élèves de seconde à travers les images
INTRODUCTION
I. La motivation de la recherche:
Le franỗais est considộrộ comme la deuxième langue vivante dans les établissement
scolaires vietnamiens. Cette langue est une base indispensable à la découverte de l’indentité
culturelle de la France, un pays qui a des liens étroits avec notre pays historisquement et
comtemporainnement parlant et elle joue un rôle de langue seconde dans les classe
bilingues.
Par ailleurs, l’enseingement/apprentissage de la langue ne vise pas seulement aux
connaissances linguistiques mais son objectif final à atteindre quand on apprend la langue
étrangère, est la compétence de communication. Au lycée, on privillégie l’enseignement du
vocabulaire et de la grammaire tandis que l’expression orale (E.O) est presque négligée. On
peut trouver que la plupart des élèves mettent beaucoup de temps à apprendre par coeur des
mots et à mémoriser des règles gramaticales. Par conséquence, peu d’élèves reconnaissent
bien le rôle de la connaissance phonétique et de l’aptitude de l’EO. Les élèves de seconde
classe restent vraiment timides. Cette timidité les domine toujours et les empêchent de
développer la compétence de communication.
Il arrive qu’ils ont l’habitude de chercher des phrases parfaites pour s’exprimer en
langue étrangère. Donc, ils trouvent dans l’embarras en expression orale.
Ainsi, l’enseignement/appretissage de FLE
en général et celui de l’EO en
particulier pose encore problèmes. Il faudrait qu’il y ait une méthode convenable de
l’enseignement / apprentissage de l’EO plus efficace.
Dans cette situation, pour aider les élèves à s’approcher de la compétence de
communication orale, l’introduction des documents authentiques est non seulement un outil
efficace dans l’enseignement/apprentissage de l’EO mais aussi rend les élèves dynamiques.
En particulier, les images apparues dans les journaux, les livres, les magazines….sont une
grande source de documents communicatifs. C’est aussi une bonne condition de donner
aux apprennants une pratique l’expression orale. Ces images peuvent rendentles élèves plus
motivés, plus curieureux dans l’EO dès le début lapprentissage.
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Enseigner l’expresion orale aux élèves de seconde à travers les images
Pour toutes les raisons ci_dessus, nous avons décidé de faire une recherche institulée
“Enseigner l’expression orale aux élèves de seconde classe à travers les images”.
II. Objectif de la recherche:
- Classifier la méthodologie de l’enseignement de l’EO selon l’approche communicative.
- Identifier des problốmes majeurs des ộlốves quand ils pratiquent le franỗais.
- Proposer des solutions éventuelles.
III. Objet de la recherche et public cible :
+ Objet :
L’enseignement d’expression orale à travers des images
+ Public cible :
Les élèves de seconde classe
IV. Méthode de la recherche:
- Méthode sociologique: l’enquête
- Méthode d’analyse :
+ Analyse des documents de référence
+ Annalyse des résultats de l’enquête
- Méthode comparative : Comparer entre la situation réelle et la base théorique.
V. Démarche de la recherche:
1. Étudier la théorie concernant la place de la compétence orale à travers les
méthodes d’E/A de la langue, les activités de l’expression orale , les types des
images et leurs rôles.
2. Observer l’E /A de l’expression orale au lycée et procéder des enquêtes
3. Proposer des solutions pédagogiques.
VI. Hypothèses de la recherche:
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Il est incontestable que les images jouent un rôle vraiment important pour le
dévéloppement de la compétence de communication chez élèves. Ce pendant, dans les
manuels “ Tieng phap 10”, les images restent encore modestes pour animer la classe et
faire prendre la parole les élèves. Alors se pose le question: “ comment anime-t-on la
classe? Est-ce-que tout ce la cause le faible niveau de communication des élèves? Et on
peut trouver une meilleure solution en vue d’améliorer la situation actuelle?”.
VII. Cadre du sujet:
Les images conformes au niveau des élèves en seconde, cycle 3 ans.
Dans le cadre de cette étude, nous ne pouvons qu’étudier le manuel franỗais10.
Premiốre partie: fondements thộoriques
I. La thộorie de communication :
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D’après le DICTIONNAIRE LAROUSSE, on entend par communication: l’acte
de communiquer: être en communication avec quelqu’un, prendre recevoir une
communication. Communiquer quelque chose: un avis, un message, un renseignement,
C’est la transmission de l’information au sein d’un groupe, considérée dans ses
rapports avec la structure de ce groupe.
Il existe de nombreux types de communication: des individus peuvent
communiquer entre eux par le code, par l’écrit, les gestes, le téléphone. Une entreprise, une
administration, un hôpital, peuvent communiquer aves leurs membres par l’intermédiaire
de notes, d’affiches, des messages transmis par réseau interne.
D’après SHANNON, le schéma de la communication se compose de l’élément
suivant:
Emetteur
CANAL DE COMMUNICATION
Récepteur
+ou
l’éméteur ou destinateur: celui que transmet le message, peut être un individu ou
ou
Destinateur
Destinataire
un groupe.
MESSAGE
+ Le rộcepteur ou destinataire: celui qui reỗoit un message, peut ờtre un individu, un
groupe ou une machine (ordinateur). DansCODEles cas, on estimera que la communication a
tous
eu lieu si la réception du message a une incidence observable sur le comportement du
destinataire.
+ Le message: c’est le produit de la communication. Il est constitué par le contenu
des informations transmises.
+ Le canal de communication: le canal de communication est le voie de circulation
des messages. Il peut être, le téléphone, le fax, l’internet, etc…
+Le code:
L’émétteur y puisse pour constituer son message (c’est l’opération d’encodage).Le
destinataire identifiera ce système de signes (c’est l’opération de décodage) si son
répertoire est commun avec celui de l’émétteur plusieurs cas peuvent se présenter. Nous
représenterons par deux cercles les répertoires de signes de l’émétteur et du rộcepteur:
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Le premier cas:
La communication n’a pas lieu. Le message est reỗu mais non compris: lộmộtteur et
le rộcepteur ne possốdent auccun signes en commun. Par exemple: Utilisation d’un langage
médical avec une personne non initiée.
Le deuxième cas:
La communication est restreinte. Les signes en commun sont peu nombreux. Par
exemple: Conversion entre un anglais et un lycộeen franỗais ộtudiant la langue depuis un
an.
Le troisiốme cas:
La communication est plus large. Toutefois, l’intelligibilité des signes n’est
pas totale: Certains éléments du message venant de E ne seront pas compris de R. Par
exemple: Diffusion d’un cours de haut niveau à des étudiants mal préparés à le recevoir.
Le quatrième cas:
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La communication est parfaite. Tous les signes émis par E sont pris par R. Il ne
suffit pas que le code soit commun pour que la communication soit parfaite. Ainsi, deux
franỗais n’ont pas la même richesse de vocabulaire ni le même mtrise de la syntaxe.
D’après ROMAN JACOBSON, un linguiste et un thộoricien de la communication, il
a conỗu un modốle qui permet de comprendre les nombreux facteurs intervenant dans
chaque situation de communication:
le : celui
qui envoie
Le destinateur: celui qui envoie le message
Le destinaraire: celui qui reỗoit le message
Le contexte: cest lensemble des condictions sociales
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Le message: c’est le discours, le texte, ce qu’il “ faut dire passer” lors qu’il y a un
message, celà suppose un codage et un décodage, d’où la présence du code.
LES FONCTIONS DE LANGAGE:
La fonction expressive: Elle est centré sur le sujet qui parle: sentiments, émotions,
mimiques, etc.
La fonction conative: Cette fonction permet au destinateur d’agir sur le destinataire
(inciter à écouter, à agir, à émouvoir).
La fonction phatique: Cette fonction est relative au contact. Elle permet de
provoquer et de maintenir le contact.
La fonction métalinguistique: Cette fonction s’exerce lors que l’écharge porte sur le
code lui-même et que les partenaires vérifient qu’ils utilisent bien le même code. Cette
fonction consiste donc à utiliser un langage pour expliquer un autre langage. .
La fonction référentielle: Cette fontion permet de dénoter le monde qui nous
entoure, c’est le référent, c’est-à-dire De quoi il sagit.
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La fonction poétique: Elle ne se limite à la poésie seulement, car tout message est
expressif. Cette fontion se rapporte à la forme du message dans la mesure où elle a une
valeur expressive propre.
En conclusion, il y a des définitions différentes sur la théorie de la communication,
mais on ne citons que deux définitions de deux acteurs: SHANNON et ROMAN
JACOBSON.
II. La place de la compétence orale à travers les méthodes de l’E/A du franỗais
1. La mộthode traditionnelle :
La mộthode traditionnelle est ộgalement appelée méthode classique ou méthode
grammaire-traduction. Elle était utilisée en milieu scolaire pour l’enseignement du latin et
du grec. Puis elle a constitué une méthode d’apprentissage des langues modernes qui ont
par conséquent été considérées comme de langues mortes. Elle a été largement utilisộe dans
lenseignement secondaire franỗais dans la seconde moitiộ du xixốme siècle.
La méthode traditionnelle vise trois objectifs généraux:
+Rendre l’apprenant capable de lire les ouvrages littéraires écrits dans la langue
étrangère.
+ Dévélopper des facultés intellectuelles de l’apprenant.
+Rendre l’apprenant capable de traduire les textes littéraires autant de la langue
étrangère à la langue maternelle que l’inverse.
Au XIXème, on a pu contaster une évolution de la méthode provoqué par
l’introduction de la version-grammaire dont les pratiques consistaient à découper en parties
un texte de la langue étrangère et le traduire mot à mot à la langue maternelle, qui
n’occupait plus de choix dans l’apprentissage et ne pouvait donc plus être graduée par
difficultés. Par conséquent, les points gramaticaux étaient abordés dans l’ordre de leur
application dans les textes de base. C’est l’enseignant qui dominait entièrenment la classe,
il choisissait les textes et préparait les exercices, posait les questions et corrigait les
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réponses. La langue utilisée en classe était la langue maternelle et l’interaction se faisait
toujours en sens unique du professeur vers les élèves.
À partir des objectifs ci-dessus, nous constatons que la compétence orale est
considérée pour cette méthode comme un objectif marginal de l’apprentissage. Elle est
utilisée seulement pour répondre aux questions de l’enseignant.
2. La méthode directe:
En règle général, lors qu’il est question de la méthode directe, il s’agit surtout de
la méthode utilisée en Allemagne et en France vers la fin du XIXè siècle et le début du XXè
siècle. Elle s’est également plus ou moins répandue aux ÉTATS -UNIS. Sa principale
caractéristique est que l’enseignant utilise, dès le début de l’apprentissage, la seule langue
étrangère sans jamais avoir recours à la langue maternelle.
La méthode directe constitue une approche naturelle de l’apprentissage d’une
langue étrangère fondée sur l’observation de l’acquisition de la langue maternelle par
l’enfant. Les principes fondamentaux qui la définissent sont:
+ L’enseignement du vocabulaire sans passer par l’intermédiaire de la langue
maternelle. Le professeur explique le vocabulaire à l’aide des objets ou des images mais ne
traduit jamais en langue maternelle. L’objectif est que l’apprenant pense en langue
étrangère le plus tôt possible.
+ L’utilisation de la langue orale sans passer par l’intermédiaire de sa forme
écrite. On accorde une importante particulière à la prononciation et considèrè la langue
écrite comme la langue orale “scripturée”
+ L’enseignement de la grammaire étrangère se fait d’une manière inductive
(on privilégie les exercices de conversation et les questions-réponses dirigées par
l’enseignant).
Contrairement à la méthode précédente, l’élève dans la mộthode directe doit
participer de faỗon active lapprentissage: Il doit répondre aux questions posées par le
professeur et aussi poser des questions aux autres.
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Il s’ensuit que l’orale a une place relativement importante par rapport à l’écrit. Ce
pendant, il s’agit d’un orale artificiel, l’accent est mis sur l’acquisition lexicale.
3. La méthode audio-orale:
La méthode audio-orale est née au cours de la deuxième guerre mondiale pour
répondre aux besoins de l’armée américaine de former rapidement des gens parlant d’autres
langues que l’anglais. On a alors fait appel au linguiste BLOOMFIED qui a créé “la
méthode de l’armée”. Cette méthode n’a duré en réalité que deux ans mais elle a provoqué
un grand intérêt dans le milieu scolaire.
La méthode s’appuise deux théories: la psychologie béhavioriste et le structuralisme
linguistique de LÉONARD BLOOMFIED puis de HARIS.
Le but de la M.A.O est de parvenir à communiquer en langue étrangère, raison
pour laquelle on vise les quatre habilités (CO,CE,EO,EE) afin de communiquer dans la vie
de tous les jours. Cependant, on continue à accorder la priorité à l’orale, et en particulier
aux structures orales.
On concevait la langue comme un ensemble d’habitudes, d’automatismes
linguistiques qui font que des formes linguistiques appropriộes sont utilisộes de faỗon
spontanộe. Comme on ne considộrait pas le niveau sémantique, la signification n’occupe
pas une place prioritaire en langue étrangère. C’est pouquoi, le vocabulaire est relégué au
seconde plan par rapport aux structures syntaxiques. De plus, les habitudes linguistiques de
la langue maternelle est considérées principalement comme une source d’intéférences lors
de l’apprentissage d’une langue étrangère. Afin de les éviter, il est recommandé d’utiliser
la langue étrangère en classe.
Bref, la M.A.O donne priorité à l’orale et en particulier aux structures orales.
D’ailleurs, la production ne vient qu’après la compréhension. L’orale dans cette méthode
est un orale mécanique puisqu’il est fait d’automatismes provoqués par le fameur SR.
4. La mộthode audio-visuelle:
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À partir de la deuxième guerre mondiale, l’anglais devient de plus en plus la
langue des communications internationnales et le franỗais est menacé. La France a besoin
de renforcer son implantation dans les colonies, de restaurer son prestige à l’étranger et de
lutter contre l’essor de l’anglais.
La
méthode
audio-visuelle
commence
une
période
nouvelle
dans
l’enseignement/apprentissage de la langue étrangère. Apparue au début des années 1950 où
elle devenait politiquement important de faire un effort pour promouvoir et diffuser le
franỗais, les M.A.V se dévéloppent à travers deux étapes:
+Le premier moment, dans les années 60, est représenté par les méthodes
structuro-globales-audiovisuelles.
+Le deuxième moment, dans les années 70, se caractérise par une tentative
d’évolution des pratiques et des méthodes (manuels).
Il est à noter que la M.A.V est marquée par l’utilisation systématique des
techniques modernes dans la classe. Il s’agit de l’utilisation combinée de l’image et du son.
La M.V.A se ressemble à la méthode directe dans la mesure où elle fait passer le sens par
les objets concrets et non par la traduction. Cependant, la différence avec la méthode
directe est qu’au lieu de s’inscrire dans l’environnement immédiat de la classe, la M.V.A
s’inscrit dans un environnement fictif, simulé audio-visuellement.
Comme support d’activités, dans cette méthodologie, les dialogues doivent
présenter la parole étrangère en situation, d’où le recours aux images qui nous permettent
de délimiter la situation de communication.
En résumé, la méthode S.G.A.V accorde une place importante à l’orale, pourtant la
production vient toujours après la compréhension. L’oral dans cette méthode est
pratiquement limité aux structures fondamentales et au lexique déterminé.
5. L’approche communicative:
L’approche communicative s’est dévéloppé en FRANCE à partir des années 1970
en réaction contre la méthodologie audio-orale et la méthodologie audio-visuelle. Elle
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appart au moment ó l’on remet en cas en GRANDE-BRETAGNE l’approche
situationelle et où aux USA la grammaire générative-tranformationnelle de CHOMSKY est
en plein apogée. Elle est appelée approche et non méthode par le souci de prudence, puis
qu’on ne la considérait pas comme une méthode constituée solide. Quoi que CHOMSKY
ait beaucoup critiqué les méthodes audio-orale, sa linguistique n’est pas directement la
source de l’approche communicative. En effet, c’est la convergence de quelques courants
de recherche ainsi que l’avènement de différents besoins linguistiques dans le cadre
européen qui a en définitive donné naissance à l’approche communicative.
L’approche communicative prétend analyser les besoins langagiers des
apprenants. Et la progression de l’enseignement n’est plus déterminée en fonction de la
matière à enseigner (lexique et grammaire) mais en fonction du public, c’est-à-dire en
fonction des besoins langagiers des apprenants.
Comme priorité, elle vise à donner à l’apprenant l’occasion de dire et de
communiquer dans les situations de la vie courante. Il est bien évident que le concept de
communication se situe au centre de l’approche communicative. Si l’acquisition d’une
compétence de communication est un des objectifs essentiels conỗus par cette approche, la
prioritộ doit donc ờtre donnộe l’échange, à l’interaction entre l’enseignant et l’élève,
notament entre l’élève et l’élève. Il en résulte que la majorité des activités en classe
impliquent une intention de communication. Parmi les supports d’activités qui facilitent les
interactions, il faut tenir compte des documents authentiques, sonores ou visuels, y compris
des images authentiques.
Dans l’approche communicative, les quatre habilités peuvent être dévéloppées
puisque tout dépend des besoins langagiers des apprenants. La langue est conỗue un
instrument de communication ou dinteraction sociale. Les aspects linguistiques ( sons,
structures, lexique, etc…) constituent la compétence grammaticale qui ne serait en réalité
qu’une des composantes d’une compétence plus globale: la compétence de communication.
Elle prend en compte les dimensions linguistiques qui constituent un savoir-faire à la fois et
non verbal.
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Enseigner l’expresion orale aux élèves de seconde à travers les images
En conclusion, avec l’approche communicative, la notion de communication s’est
élargie comprenant les quatres compétences qui sont: EO, EE. CO et CE. C’est-à-dire que
la communication orale a la même place que la communication écrite dans
l’enseignement/apprentissage(E/A) d’une langue étrangère. Pourtant dans certains cas,
l’orale est plus important que l’écrit dans d’autres, c’est le contraire.
III. Les activités de l’EO en classe:
Pour faciliter et favoriser la communication entre les apprenants, au sein de la
classe, l’enseignant construira, à travers des activités de difficulté progressive, non
seulement la compétence de communication, dans toutes ses composantes, mais aussi en
premier lieu la capacité à accéder au sens de ce que l’on entend ou de ce que l’on lit: dans
la langue étrangère, on comprend toujours beaucoup plus de chose que ce que l’on est
capable de produire , ce qui signifie pas pour autant que les activités de réception soient
passives, bien au contraire.
Les activités doivent avoir un dégré de difficulté qui correspond aux niveau des
apprenants et leur proposer des tâches à réaliser. Nous voulons donner quelsques activités
de l’EO en classe suivants:
1. Recherche d’énoncé d’après un support image:
Objectifs: + Réinvestissement de structures et du lexique connu.
+ Production de structures nouvelles copiées sur les structures connues.
+ Apprentissage de lexique et de nouvelles structures, fournie à la demande
par l’enseignant pour permettre l’expression de l’intention de communication de
l’apprenant.
En approche communicative, la majorité des activités de classe qui vont permettre
l’apprentissage impliquent une intention de communication, soit simulée, soit authentique.
Par “ simulée”, on entend toutes les activités où l’apprenant produira des énoncés à la
première personne: “je”, mais en se mettant dans le peau de quelqu’un qui n’est pas lui.
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Enseigner l’expresion orale aux élèves de seconde à travers les images
Voici un exemple de production orale à partir d’un support image qui représente deux
personnes en situation de communication. Après élucidation du statut et du rôle de chacun
des personnages, on demandera à deux apprenants de s’identifier chacun à l’un d’entre eux.
La consigne sera la suivante: à l’un: “ vous êtes le monsieur à lunettes qui a l’air perdu et
qui demande son chemin, que dites-vous?”; à l’autre: “que répondez-vous au monsieur qui
vous demande son chemin?”. Les énoncés produits seront probalement du type:
- “Je suis perdu, pourriez-vous m’indiquer où se trouve l’Avenue de la République?”
- “ Continuez tout droit et tournez à gauche au feu rouge, vous ne pouvez pas vous
tromper.”
En mettant des énoncés dans la bouche de personnages fictifs, les deux apprenants se
sont exprimés en utilisants un “je” simulé.
Le je “authentique” s’exprimera en situation de communication réelle à l’intérieur de
la classe. Par exemple, lors d’une conceptualisation grammaticale sur le subjontif après “il
faut”ou “vouloir”. On entend alors les apprenants produire des énoncés du type:
- “ Non, je ne pense pas comme toi. Je crois au contraire que après “il faut” on trouve
toujours un infinitif.”
-“ Mais non, j’ai trouvé autre chose dans le corpus. Regarde!”
L’apprenant engage alors personnellement sa parole, le “je” n’est plus simulé mais
authentique.
2. Production d’énoncés dans le jeu de rôle:
Objectifs: + Réemploi
+ Créativité guidée.
+ Faire parler le “je” simulé.
Les jeux de rôle consistent l’aminitation par deux ou trois étudiants de scènes ou de
personnages plus spontanés, plus fantaisiste, éventuellement plus caricaturaux que dans les
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Enseigner l’expresion orale aux élèves de seconde à travers les images
simulations proprement dites, sans canevas ni scénarios prédéterminés, sans documentation
ni préparations particulières autre que le cours de langue lui-même, sans consignes autres
que l’indispensable nécessaire pour le point de départ; en voici quelques exemples par
hasard:
-
Mme X téléphone à un responsable du programme de télévision pour se plaindre
qu’on ne présente pas assez d’émission sur les chats;
-
Barnabé demande une augmentation à son partron.
Les avantages du jeu de rôle sont clairs: en effet, il évite la passivité en classe, rend la
pédagogique active. Il facilite la mémorisation, et l’intégration des structures et du lexique
car il est employé en situation. L’élève a aussi le sentiment de prendre part à son
apprentissage, car il est encouragé à s’exprimer.
3. Production d’énoncés dans une simulation:
Objectifs: +Réemploi de structures et de lexique.
+Faire parler le “je” simulé (presque authentique)
“ Nous appelons simulation, dans la perpective de la classe de langue, la reproduction
simulée, fictive et jouée d’échanges interpersonnel organisées autour d’une situation
problème: cas à étudier, problème à résourdre, projet à discuter, conflit à arbitrer, litige,
dispute, débat, situation de conseil.
La simulation obéit à un canevas relativement précis et réglé à l’avance, même si les
participants doivent y faire preuve d’initiative et si la ou les solutions apportées au
problème dépendent d’eux.”
Les techniques de la simulation a permis de dévélopper ce que l’on appelle des
“simulation globales”, méthodes de langue à part entière qui dévéloppent les capacités
communicative de l’apprenant, en les mettant au service de la créativité.
4. Production d’énoncés dans une résolution de problèmes logiques:
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Enseigner l’expresion orale aux élèves de seconde à travers les images
Objectifs:
+Formulation
d’un
raisonnement
logique
appliqué
à
une
tâche
concrète: trouver une solution à un problème.
+Réemploi de connecteur et d’articulateurs.
+Faie parler le “je” authentique.
Exemple:
Consignes: “ vous avez quinze minutes pour résoudre à deux ou à trois les
problèmes suivants. Lorsque vous aurez trouvé la solution, formulez clairement le
raisonnement qui vous a guidé. Utilisez les articulateurs logiques appropriés.
1. Sur un fil téléphonique, dix-sept oiseaux chantent. Un chasseur en tue un d’un
coup. Combien en reste-t-il?
La solution: Avec le bruit du coup de feu, il est évident que tous les oiseaux se sont
envolés. Il n’en reste donc pas un seul.
2. Qui est le fils de ton père et le fils de ta mère mais qui n’est pas ton frère?
La solution: Le fils de mon père et le fils de ma mère qui n’est pas mon frère ne peut
être que moi-même.
5. Production d’énoncés à partir de bruitage:
Objectifs:
+ Dévéloppement de l’imagination.
+ Réemploi de structures gramaticales et de lexique dans un récit
organisé.
Les apprenants doivent imaginer un scénario correspondant aux bruits entendus.
Rien n’empêche l’enseignant de se constituer, avec l’aide de la classe, une réserve
d’enregistrements sonores de ce type.
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Enseigner l’expresion orale aux élèves de seconde à travers les images
En conclusion, ce sont des activités de l’EO en classe que le professeur peut
appliquer dans l’enseignement. Elle aide les élèves à faciliter la compétence de
communication entre les apprenants.
IV. Les types des images: Il y a deux types d’images principaux:
1. L’image “pédagogique”:
L’image “pédagogique” est considérée comme une image qui a pour objectif servir
les fins pédagogiques. Il est à remarquer que l’image “pédagogique” implique l’image
codée.
Les méthodes S.G.V.A exploitent profondément ce type d’image. Si l’on parle de
l’image codée, c’est parce qu’on veut insister sur l’aspect de décodage des images.
On trouve l’image codée, en particulier, dans les manuels Le franỗais et la vie et
VOIX et images de FRANCE”. L’image dans ces méthodes est codée en ce sens qu’elle a
recours à des signes iconiques reproduisant purement et simplement un énoncé du dialogue.
On retrouve ici propriété qu’à l’image de constituer un langage universel, au moyen d’un
code idéographie spécifique.
Gérard vigner ( 1992) l’appelle aussi image de transcodage. Ce qui s’explique par le
fait que les élèves, face à ce type d’images, doivent traduire l’énoncé dans le code de leur
langue maternelle.
Dans ce cas, l’image sert à visualiser de manière compréhensible le contenue
sémantique des messages, proposant par une série de codes, tout-à-fait simpliste: des
flèches pour le movement (→ ← ) , une croix pour la négation (x), un ballon contenant des
objets ou des personnes pour désigner ce dont ou de qui le personnage parle, un point
d’intérrogation pour le questionnment (?), le soulignement en gras de la silhouette du
personnage qui parle, etc.
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Enseigner l’expresion orale aux élèves de seconde à travers les images
En général, les images codées ne permettent qu’un énoncé, même un élément de cet
énoncé, c’est-à-dire qu’il y aura rapport bi-univoque entre le message et le texte. Voici un
exemple qui décrit une explication possible de deux répliques, représentées sur trois
images. Cet exemple est tiré de la méthode VOIX et de FRANCE, leỗon 15, â CREDIFDidier, Paris, 1996.
-Franỗois, oự est ma servitte
-Elle est sur la chaise
près de la fenêtre
Il est à noter que la tendance d’utilisation des images codées est par ailleurs
renforcée par l’utilisation complémentaire du tableau de feutre dans l’explication: la mise
en place sucessive des figurines découpe l’énoncé en constituants ( groupes nominaux,
sujets ou compléments..) et favorise la saisie du seul sens littéral. Évidement, l’habillage
progressif du tableau fixe l’attention et stimule l’intérêt des élèves. Et ce qui compte dans
l’utilisation du tableau de feutre, c’est que les possibilités de transformations que la
mobilité de l’ensemble visuel offre par l’intermédiaire des conjonctions, des retraits, des
échanges ou des déplacements de pièces, permettent d’introduire de différents énoncés.
L’image codée se caractérise par l’absence du décor d’arrière-plan et du contexte
socio-culturel. Elle interdit la représentation de l’implicite, des intentions langagières, des
concepts abstraits. En ce mot, l’image de transcodage se veut en tout ce cas explicite, non
ambigue.
2. L’image authentique:
L’image authentique regroupe tant de types d’images: les cartes postables, les
schémas, graphiques, tableaux, plan de ville et de quartiers, les reproductions de peinture,
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sculptures, photographies, les affiches, les annonces publicitaires, les bandes dessinées,
photo-romans, vignettes, dessins humoristiques, etc.
De quelque nature qu’elle soit, l’image authentique est censộe ờtre une image qui
na pas ộtộ conỗue des fins pédagogiques. Mais on a pu dire en effet que l’image
“authentique”, donc “non pédagogique” s’est souvent révélée être l’image pédagogique par
excellence. Et la nature de ce type d’images est reconnue comme faisant partie du monde
réel.
En tant que support visuel d’enseignement de la langue et de la culture étrangère,
l’image authentique s’avère aujourd’hui omniprésente et très habituelle dans les manuels.
En fait, à part les documents authentiques oraux (émissions de radio, de télévision
…) ou écrits (annonces publicitaires extraites des journaux, articles parus dans des
magazines …), l’image authentique peut être considérée comme un support déclencheur de
l’enseignement. Ce qui se traduit par le fait qu’elle est toujours motivante pour l’élève, en
ce sens qu’elle provoque des réactions imaginatives et de la créativité chez l’élève. De plus,
il est possible que l’enseignant profite des images authentiques pour mettre en scène des
activités pédagogiques pendant son cours. Et les images authentiques sont d’autant plus
motivantes qu’elles permettent des possibitités d’expressions extrêmement riches.
Le dessin de presse sert alors de support moteur de l’enseignement. Le mtre tente
de faire une exploitation pédagogique du dessin de presse. Celui-ci peut servir à introduire,
à illustrer ou à élargir un sujet traité en classe. Il incitera certainement à la prise de parole.
En ce qui concerne le dessin humoristique, il est à souligner qu’il n’est pas de dessin
scolaire. Il est constitué par des traits accentuant les mimiques, les gestes, qui font partie
intégrante du comportement. La vision caricaturale de l’humoriste est un facteur de
motivation et aide donc les apprenants à pénétrer dans l’actualité francaise. La richesse de
l’image, ses implicities, provoquent la discussion.
Autant appréciée par les adultes que les enfants, par les ouvriers que par les
intellectuels, la bande dessinée a attiré un public très diversifié. Les enfants s’intéressent à
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la B.D d’aventure tandis que les adultes se passionnent pour de différents genres tels que le
policier, le fantastique, l’érotique, etc.
Il est à remarquer, par ailleurs, que le système de signaux peut se classer dans ce
type d’image authentique. Il est évident que ce système de signaux nous permet d’avoir un
seul décodage tels que les panneaux d’interdiction, les panneaux routiers…
(1)
(2)
(3)
Le lecteur décode donc le message visuel au moyen d’un code de signaux et il va de
soi que ce décodage est fait dans la langue maternelle. Le panneau numéro (1) nous
donnera une traduction unique: “ il est interdit de doubler”, pas autrement.
V. Les fonctions des images dans l’apprentissage d’une langue étrangère
1. Fonction communicative:
Il faut que le langage verbal, et plus largement la linguistique, domine tout langage,
y compris le langage visuel. On a souvent entendu dire la communication par le langage,
pour cette raison, communiquer par l’image est mis en évidence. En effet, l’image, en tant
qu’un message visuel, est censée être un outil d’expression et de communication. Elle
constitue de la sorte un message pour autrui, même lorsque cet autrui est soi-même. Et une
des fonctions réservées à l’image sera donc la fonction communicative. Mais comment
s’opère-t-elle cette fonction communicative d’un message visuel ?
Il n’est sans doute pas inutile de revenir au célèbre schéma du linguiste russe
ROMAN JAKOBSON pour ộlucider le problốme.
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Référent
Destinateur
Message
Destinataire
Contact
Code
Voilà le schéma des facteurs constitutifs de tout acte de communication, y compris
la communication visuelle.
Et selon JAKOBSON, chaque facteur du schéma de la communication correspond
à une fonction communicative.
Dénotation
Ou cognitive
Ou référentielle
Expressive
Poétique
Ou ộmotive
Phatique
Mộtalinguistique
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Conative