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activites complementaires au service de l’enseignement du vocabulaire dans le manuel ado 1 – le cas de la leçon 7 a la leçon 13 pour les eleves de la classe onzieme

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ACTIVITES COMPLEMENTAIRES AU SERVICE DE
L’ENSEIGNEMENT DU VOCABULAIRE DANS
LE MANUEL ADO 1 – LE CAS DE LA LEÇON 7 A LA LEÇON 13
POUR LES ELEVES DE LA CLASSE ONZIEME
Mémoire de licence
Didactique du F.L.E
Sous la direction de :
M. Trần Văn Lựa
Etudiante : Phạm Thị Nhị
Classe : Promotion 36
Code d’étudiant : 7108783
Cantho, mai 2014
UNIVERSITE DE CANTHO
FACULTE DE PEDAGOGIE
DEPARTEMENT DE FRANÇAIS
1
REMERCIEMENTS
Je souhaite d’abord adresser tous mes remerciements aux enseignants du
Département de français pour leur enseignement et leur aide depuis mon premier
jour à l’Université de Cantho. Tout s’est passé comme un rêve, pour moi, puisque
j’ai choisi le français quand je n’avais pas d’autres choix pour devenir étudiante de
l’Université de Cantho. Pourtant, peu de temps après, je me sentais vraiment
passionnée par le français grâce aux bonnes méthodes d’enseignement et aux bonnes
connaissances que les enseignants m’ont fournies.
En particulier, je voudrais exprimer mes sincères remerciements à :
Monsieur Tran Van Lua, directeur de mon mémoire, qui a guidé avec
enthousiasme mon travail. Durant ma recherche, il m’a donné des conseils précieux
et des suggestions pour que ma recherche soit bien effectuée. Il y eu des moments
difficiles où je voulais tout abandonner. Mais c’est dans ces moments-là, il m’a
fourni la motivation, l’espoir et l’encouragement pour que je puisse surmonter les
obstacles dans ma recherche. De plus, il m’a fait reconnaître mes erreurs et a


complété mes lacunes dont je peux tirer.
Tous les élèves de français LVE2 de la classe de 11
è
du lycée Nguyen Viet
Hong pour leur participation enthousiaste à la réalisation de mon enquête.
Je n’aurais pas pu réaliser mon mémoire sans l’aide de mes amis et de ma
famille. En effet, ils étaient toujours à côté de moi pour m’aider, m’encourager du
début jusqu’à la fin de ce mémoire. Ils m’ont apporté aussi la force, la chaleur pour
mon travail. Je souhaite donc les remercier de tout mon cœur.
PH
ẠM THỊ NHỊ
2
INTRODUCTION
Le Vietnam est au seuil de l’intégration au fort développement du monde,
nous coopérons régulièrement non seulement sur l’économie, la politique,
l’éducation, mais aussi l'interaction, les échanges culturels, les arts avec d'autres
pays, mais comment pouvons-nous communiquer pour atteindre ce que nous
attendons. C’est la langue qui joue le rôle intermédiaire et relie tous les rapports
entre les pays afin que nous puissions arriver aux succès dans tous les domaines.
Actuellement l'anglais est la langue la plus parlée dans le monde entier.
Cependant, le français a encore une position importante parce que c'est la langue
parlée par 80 millions de personnes dans le monde. Ils l’utilisent comme première
langue, 190 millions de personnes l’utilisent comme langue seconde et 200 millions
de personnes utilisent cette langue comme langue étrangère avec un grand nombre
de personnes dans les 57 pays. En outre, le français est langue officielle de
nombreuses organisations internationales telles que l'Organisation des Nations
Unies, l'Union européenne, le Comité international olympique (Jeux olympiques), la
Francophonie, l'Organisation de poste internationale. Ainsi, le français est une
langue populaire aujourd'hui.
/>En tant que moyen de communication, le français comme les autres langues,

est avant tout une langue parlée. C’est une des langues au vocabulaire le plus riche.
Apprendre et parler français couramment, ce n’est absolument pas facile.
Pendant nos études secondaires et universitaires, nous trouvons que dans
l’apprentissage du français, la plupart des élèves n’ont pas le bagage en vocabulaire
nécessaire à utiliser dans la communication. Il faut dire que le vocabulaire est une
des parties les plus importantes de l'apprentissage d’une langue étrangère. Si nous
voulons bien apprendre le français, il nous faut aussi un vocabulaire assez large. En
général, les élèves ont peur d’apprendre de nouveaux mots, ils font plusieurs erreurs
telles que les fautes d'orthographe, l’utilisation de mots inexactes, les faute de
prononciations, l’utilisation de mots inappropriés avec le contexte Plusieurs élèves
3
apprennent par cœur tous les mots de façon isolée, et peu de temps après ils ne se
souviennent plus de leur sens ou ils ne savent pas les utiliser dans les situations de
communication. Certains élèves n'ont pas la motivation à apprendre le vocabulaire.
Ils pensent que l’apprentissage de vocabulaire ne les aide pas à bien communiquer
quand ils sont en face de situations très simples.
Devant cette situation, nous avons posé cette hypothèse : « Les activités
proposées pendant le cours ne sont pas encore suffisantes pour que les élèves
puissent bien appliquer le vocabulaire et les points grammaticaux à la
communication ». Nous pensons qu’il faut parfois changer de techniques grâce
auxquelles nous pouvons aider les élèves à s’intéresser à l'apprentissage du
vocabulaire et à inculquer le vocabulaire. En outre, les élèves peuvent avoir une
bonne communication grâce au vocabulaire qu'ils ont appris. Si on continue à
utiliser toujours les mêmes méthodes, les élèves peuvent se sentir monotones et
ennuyeux, et ils vont perdre au fur et à mesure leurs excitations pour le français.
Nous remarquons donc qu’il faut créer des façons novatrices pour apporter aux
élèves de nouveaux intérêts. Plus les élèves sont intéressés, plus les enseignants sont
enthousiastes.
A partir de cette idée, nous voulons faire la recherche intitulée « Activités
complémentaires au service de l’enseignement du vocabulaire dans le manuel ADO

1 - le cas de la leçon 7 à la leçon 13 pour les élèves de la classe onzième ». Cette
recherche a pour but d’étudier et de créer des activités efficaces dans l’enseignement
du vocabulaire français. Nous voulons que l’apprentissage de vocabulaire soit un
travail simple et plein d’intérêt pour les élèves. Nous espérons qu’à travers les
activités proposées, les élèves auront des actes de parole, des structures
correspondantes pour bien réagir dans chaque situation de communication dans la
vie quotidienne. Cela les aidera à être plus confiants et à surmonter des difficultés
qu’ils rencontrent pendant leur apprentissage. A côté, la recherche sera un des
supports pédagogiques que l’enseignant peut appliquer à son enseignement. Pour
pouvoir faire de bonnes propositions didactiques, nous essayons d’analyser des
leçons, faire la synthèse sur les vocabulaires, les points grammaticaux dans chaque
4
leçon. Nous commentons des activités dans le manuel ADO et proposons d’autres
activités que celles proposées par le guide de ce manuel.
Notre travail comprend trois parties :
La première partie sera consacrée au cadre théorique concernant le sujet de
notre recherche. D’abord, nous présentons le rôle de l’expression orale et
l’enseignement de l’expression orale. Puis, nous soulignons la situation actuelle de
l’enseignement/apprentissage du vocabulaire. Ensuite, nous donnons l’enseignement
du vocabulaire selon l’approche communicative. Enfin, nous présentons le rôle de la
grammaire dans la communication et la combinaison entre le vocabulaire et la
grammaire.
Dans la deuxième partie, nous continuons notre travail en analysant les
résultats de l’enquête réalisée auprès des élèves des classes onzième dans le but de
vérifier nos hypothèses de recherche.
Après l’analyse des données, nous suggérons, dans la troisième partie du
mémoire, quelques propositions pédagogiques en analysant le contenu des leçons et
suggérant des activités complémentaires au service de l’enseignement du
vocabulaire pour chaque leçon (de la septième leçon à la treizième leçon) dans le
manuel ADO.

5
PREMIERE PARTIE
CADRE THEORIQUE

1.1 Expression orale dans la compétence de communication
1.1.1 Rôle de l’expression orale
La communication orale contient deux compétences : l’expression orale et la
compréhension orale. Parmi ces deux compétences, l’expression orale est une étape
fondamentale de la communication et de l’acquisition d’une langue étrangère. Parler
aide les élèves à se sentir plus confiants parce qu’ils peuvent se débrouiller afin que
leurs interlocuteurs comprennent ce qu’ils disent. De plus, parler dans des situations
de communication permet aux élèves de familiariser les sons de la langue étrangère.
À partir de cela, elle aide les élèves à bien comprendre des messages oraux.
Nous voulons citer une idée sur Internet qui a mentionné « L’expression
orale, rebaptisée production orale depuis les textes du cadre commun de référence,
est une compétence que les apprenants doivent progressivement acquérir, qui
consiste à s’exprimer dans les situations les plus diverses, en français. Il s’agit d’un
rapport interactif entre un émetteur et un destinataire, qui fait appel également à la
capacité de comprendre l’autre. L’objectif se résume en la production d’énoncés à
l’oral dans toute situation communicative. »
/>Evidemment, quand nous apprenons une langue non maternelle, l’expression
orale garde toujours un rôle important et nécessaire dans la communication. De plus,
les élèves auront plus de confiance grâce aux activités de l’expression orale, parce
qu’ils ont une position positive, ils utilisent tous les savoir-vivre, tous les savoir-
faire pour donner des informations à leurs interlocuteurs. Avec le temps, ils
prononcent mieux et ils parlent français plus couramment, correctement et
efficacement.
Les bénéfices de l’expression orale sont ainsi soulignés :
6
« Les premiers mots dans une langue étrangère sortent confusément de la

bouche des apprenants, et il est aisé de se remémorer nos premiers essais. Cela se
résume souvent à de sons, auxquels il va associer une signification incertaine. Il ne
fait que répéter des expressions idiomatiques, sans bien délimiter encore les mots, la
structure… » et encore « Progressivement, il va reproduire de mieux en mieux, de
mémoire, les sonorités entendues. Encore plus tard, il va s’intéresser à ce qui
touche au phonème/graphème, c’est-à-dire au passage de l’oral vers l’écrit, ce qui
peut l’aider dans les deux compétences de production, et notamment dans
l’organisation des phrases. Très vite, on ne sollicitera pour qu’il produise des
énoncés dont le sens devra correspondre à la situation dans laquelle il est amené à
parler. »
/>De la même opinion au-dessus, FERROUKHI K a souligné :
« L’objectif de l’apprentissage du français est le développement de la
compétence communicative de l’apprenant » et de ce faire « La communication est
la finalité essentielle de l’apprentissage d’une langue étrangère, or tout acte de
communication suppose l’existence d’un émetteur et d’un récepteur même virtuel, la
compréhension et l’expression d’un message oral est donc indispensable, car il faut
comprendre le message pour pouvoir y réagir et y répondre » (FERROUKHI K,
2009, p. 25).
À travers ces opinions, nous pouvons dire que l’expression orale est un
élément indispensable pour réussir dans la communication.
Pourtant, les élèves rencontrent des difficultés dans l’apprentissage d’une
langue étrangère, le français, surtout dans la capacité d’expression orale. D’une part,
ils n’ont pas assez de bagages de vocabulaire. D’autre part, ils ne connaissent pas de
structures, d’actes de paroles afin d’exprimer leurs idées, leurs opinions. C’est
pourquoi les enseignants doivent les aider à réaliser l’objectif communicatif dans
chaque leçon. De plus, l’enseignant doit trouver de nouvelles techniques pour
assurer l’efficacité de son enseignement. Les élèves doivent aussi s’entraîner à la
production orale dans toutes les situations possibles afin de mieux communiquer.
7
1.1.2 Enseignement de l’expression orale

L’apprentissage est un processus actif qui se déroule à l’intérieur de
l’individu et qui est susceptible d’être influencé par lui. Le résultat dépend du type
d’information présenté à l’apprenant et de la manière dont il va traiter cette
information. L’enseignant devient ainsi “un conseiller”. Il doit recourir à des
documents appelés “authentiques”, c’est-à-dire non conçus exclusivement pour une
classe de langue étrangère.
L’expression orale est une condition importante et indispensable à une
communication réussie. Elle doit créer la confiance chez les élèves pour qu’ils
obtiennent une communication efficace et aient l’interaction entre eux.
A cet égard, NGO Kim Thao a souligné dans son cours de méthodologie de
français langue étrangère :
« Les activités d’expression orale (E.O) ont pour but de donner confiance
aux apprenants, et de leur faire acquérir la volonté et la capacité d’utiliser la
langue cible, non seulement correctement mais aussi de façon appropriée et efficace
en vue de la communication. » (NGO Kim Thao, 2005, p.73).
Pour l’efficacité de l’enseignement, les enseignants doivent avoir donc de
bonnes méthodes novatrices, créatives et intéressantes pour attirer l’attention des
élèves. Le dialogue, la conversation sont des activités choisies des enseignants en
classe. Évidemment, pour les élèves de la même classe et du même niveau, ils ont
beaucoup de temps, de conditions pour pratiquer le français. De plus, le
site « Inspection de l'Enseignement Moyen (Langue française) » a aussi remarqué :
« On parle aisément avec son paire, ses amis mieux qu'avec ses supérieurs. On doit
privilégier la communication d'un élève en créant des groupes de travail et instaurer
une concurrence entre les groupes. »
/>Pour ce faire, les enseignants doivent donner des guides, des vocabulaires,
des structures grammaticales aux élèves pour qu’ils puissent bien pratiquer leur
dialogue, leur conversation selon leur niveau, leur imagination et leur créativité.
8
Pourtant, pour obtenir une communication réussie, il faut avoir l’interaction
des élèves. C'est-à-dire que les élèves peuvent non seulement s’exprimer mais

encore comprendre les autres. Pour pouvoir faire cela, les élèves ont besoin d’un
grand bagage de vocabulaire.
1.2 Vocabulaire
1.2.1 Enseignement du vocabulaire
Comme les autres langues, le français est aussi une langue vivante utilisée
dans les médias, parlée par des êtres humains qui communiquent, s'aiment, se
disputent, s’écrivent, se négocient, voyagent… En général, la langue est un
instrument de communication dans la vie quotidienne, dans le travail. Pour faire tout
cela, nous devons acquérir un bagage de vocabulaire nécessaire afin d’exprimer des
idées, des attitudes, des sentiments,… Il nous faut alors enseigner le vocabulaire aux
élèves pour qu’ils puissent l’utiliser dans la communication. Pour cette idée,
NGUYEN Quang Thuan a aussi remarqué :
« L’enseignement du vocabulaire est alors d’apprendre aux élèves à saisir
avant tout les actes de communication, la capacité d’utiliser d’une façon créatrice
les moyens linguistiques pour satisfaire aux besoins de communication. Il ne
consiste pas seulement à augmenter le volume du bagage lexical d’un apprenant,
mais aussi à la profondeur de la connaissance qui débouche sur l’analyse
grammaticale et qui englobe toutes les facettes de la compétence lexicale. Les items
lexicaux doivent être choisis prioritairement pour leur fréquence, leur utilité et leur
disponibilité dans les situations de la vie courante et être saisis en contexte. Enfin,
pour un enseignement efficace du vocabulaire, il est nécessaire d’utiliser des
techniques de sémantisation appropriées et des activités diversifiées facilitant la
consolidation et la mémorisation de ce dernier. » (NGUYEN Quang Thuan, 2004,
p1)
Avec l’opinion au-dessus, on est arrivé à un consensus: « Il faut enseigner le
vocabulaire ». Mais « Comment enseigne-t-on le vocabulaire ? », C’est une question
majeure à laquelle les chercheurs, les didacticiens et les enseignants pensent
toujours.
9
Évidemment, l’objectif de l’apprentissage d’une langue, c’est de pouvoir

communiquer. Alors, le vocabulaire est un élément indispensable. L’enseignant doit
faire comprendre que pour les élèves, l'enseignement du vocabulaire est important
pour les destinataires, les locuteurs, afin de bien utiliser et choisir le bon mot afin de
bien communiquer, et pour les auditeurs ou les lecteurs, de bien comprendre le sens
du mot. L'apprenant doit savoir réaliser ces deux fonctions. Cela est aussi souligné
par NGO Kim Thao :
« Un enseignement systématique du vocabulaire s’impose en complément aux
activités de communication proposées en classe. Le savoir-faire (l’aptitude à utiliser
les mots) doit se doubler d’un savoir (sur les mots et sur leur fonctionnement) pour
que la connaissance soit optimale. Le rôle de l’enseignant consiste donc à aider
l’apprenant à acquérir ces deux aspects. » (NGO Kim Thao, 2005, p 20)
Pourtant, pendant le processus de l’enseignement de vocabulaire, certains
enseignants enseignent isolement le vocabulaire, il n’y a donc pas d’interaction entre
les sens, les fonctions des mots et la grammaire. Cette façon n’est pas du tout
approprié à l’objectif d’apprentissage d’une langue étrangère, parce que
l’apprentissage de mots isolés entraine plusieurs points négatifs et les élèves ne
peuvent pas appliquer les mots appris aux actes de parole. Surtout, ils oublient le
sens de mots. A partir de ces raisons, il faudrait avoir d’autres façons plus pratiques
et plus efficaces. Et la façon qui est utilisée la plus souvent aujourd’hui se trouve
dans l’approche communicative et surtout dans l’approche actionnelle. Dans cette
approche, l’enseignant doit avoir des stratégies pédagogiques appropriées. C'est-à-
dire qu’il faut créer des situations de communication, des activités qui assurent la
combinaison entre le vocabulaire, la grammaire pour atteindre l’objectif
communicatif. A côté, les situations, les activités proposées doivent intéresser,
stimuler leur créativité.
1.2.2 Apprentissage du vocabulaire
Dans le cours de méthodologie de français langue étrangère, NGO Kim Thao
a donné le concept suivant :
10
« Le vocabulaire comporte deux aspects, l’un formel (c’est l’aspect sonore et

graphique du mot) et l’autre sémantique (c’est le sens du mot). En situation
d’apprentissage d’une langue étrangère, même si les processus formels et
sémantiques sont, dès le départ, impliqués dans l’acquisition d’un mot, les
associations sont plutôt basées sur les formes au niveau élémentaire et
s’enrichissent de données sémantiques au fur à mesure du développement de la
compétence » (NGO Kim Thao, 2005, p. 17)
A partir de cette idée, nous trouvons qu’il y a beaucoup de façons pour
acquérir deux aspects du vocabulaire. Pourtant, actuellement les élèves apprennent
isolement le vocabulaire. Cette façon est trop monotone et peu efficace. Peu de
temps après, les élèves oublient facilement le vocabulaire. En dehors de cela,
l’apprentissage de la grammaire est aussi isolé. Alors, les élèves ne peuvent pas
utiliser des mots appris par les phrases, par les actes de parole dans la situation
communicative. Donc, ils n’ont pas confiance quand ils communiquent parce qu’ils
ont peur de faire des fautes. De plus en plus, les élèves se sentent ennuyeux dans
l’apprentissage du vocabulaire. Et puis, ils ont peur de parler devant le public. Ils
gardent le silence pour écouter les opinions des autres, ils sont timides d’exprimer
leur idée, leur opinion ou ils parlent très peu et ils ont peur des moqueries des amis
quand ils parlent le français avec beaucoup d’erreurs. Nous voulons illustrer cet avis
en soulignant la remarque de TRAN Van Lua :
« Il faut mentionner ainsi la peur de se ridiculiser en faisant des fautes en
interaction avec les autres. Il y a toujours en classe la crainte de perdre la face
devant ses amis quand un étudiant fait rire les autres par une prononciation ou une
phrase incorrecte. Parfois, pour eux, mieux vaut se taire que risquer de commettre
des fautes. Dans la prise de parole, les étudiants évitent souvent de se faire de valoir
en parlant trop ou en cherchant à se faire remarquer. La façon d’engager la
conservation en prenant la parole volontiers est encore rare ». (TRAN Van Lua,
2005, p. 88)
La façon d’apprentissage du vocabulaire des élèves en ce moment, influence
plus ou moins l’objectif d’apprentissage d’une langue étrangère, parce que les élèves
11

ne peuvent pas réaliser la communication. C’est pourquoi, il est nécessaire de
compléter de nouvelles façons pour améliorer leur niveau de vocabulaire et la
communication.
Pour bien apprendre une langue étrangère, nous devons construire un
processus d’apprentissage avec des stades, des stratégies claires et détaillés.
TRÉVILLE M-C et DUQETTE L ont remarqué : « La compréhension constitue le
tout premier stade de l’apprentissage d’une langue. L’apprentissage et la
compréhension sont donc deux phénomènes cognitifs à la fois distincts et
interdépendants qui correspondent à deux niveaux de connaissance différente. La
compréhension développe normalement une aptitude à produire et réciproquement,
l’activité qui consiste à produire influe sur la compréhension. C’est lorsque le stade
de la production est atteint qu’on peut dire qu’il y a apprentissage, c'est-à-dire
acquisition de connaissances » (TRÉVILLE M-C et DUQETTE L, 1996, p 54)
TRÉVILLE M-C et DUQETTE L, soulignent que les cognitivistes
distinguent deux sortes de connaissances : déclaratives et procédurales. Les
connaissances déclaratives correspondent à ce que nous savons au sujet de quelque
chose. Dans le domaine langagier, les connaissances déclaratives comprennent
notamment les définitions de mots et les règles grammaticales. Les connaissances
procédurales correspondent à ce que nous savons sur la façon de faire une chose.
C’est sur elles que repose la capacité de l’apprenant à résoudre des tâches de
compréhension et de production. En outre, certaines cognitivistes ajoutent une
troisième catégorie de connaissances, qu’ils appellent conditionnelles ou
stratégiques correspondant essentiellement à des classifications et à des
catégorisations, elles seraient responsables du transfert des apprentissages ou de
l’application d’une opération à un autre contexte dans certaines conditions.
Selon Anderson J R (1985), cognitiviste de grande influence sur les
chercheurs en apprentissage d’une langue étrangère, l’aptitude à apprendre se
développerait en trois étapes successives :
12
La première étape concerne « une étape cognitive, où l’apprenant

emmagasine consciemment des connaissances nouvelles d’ordre statique (cette
opération relève des connaissances déclaratives) ;
La deuxième étape consiste à « étape associative, où l’apprenant assimile
progressivement les règles d’emploi des connaissances (intériorisées à l’étape
cognitive) pour effectuer des tâches complexes (cette opération relève des
connaissances procédurales) ;
La troisième étape appartient à « une étape d’autonomie, où les opérations
s’automatisent et permettent à l’apprenant de « rappeler » (faire rappel à) ses
connaissances instantanément au fur à mesure de ses besoins ». (TRÉVILLE M-C
et DUQETTE L, 1996, p 55)
Sur la base de ces idées, il nous faut une nouvelle façon d’apprentissage qui
est liée à l’approche communicative.
1.3 Enseignement du vocabulaire selon l’approche communicative
1.3.1 Définition de l’approche communicative
L’enseignement de la langue a subi plusieurs changements à travers le temps.
Afin de voir quelle méthode d’enseignement sera la plus convenable aux élèves,
plusieurs théories ou approches ont été présentées, mais la plupart sont critiquées ou
n’ont pas été acceptées. Et alors, il faut trouver une autre méthode. Il faut savoir que
l’enseignement dépend également des besoins langagiers des apprenants. La
méthodologie traditionnelle, qui fut une des premières, apparue entre le XVIIIe et
XIXe siècle, même si la didactique des langues n’apparut qu’au XIXe siècle, s’est
concentrée sur la lecture et la traduction des textes littéraires de la langue étrangère.
Ainsi elle n’est plus convenable aux besoins de l’apprenant. Pourtant avec le fil du
temps, il y a eu des modifications et d’autres méthodologies ont été présentées,
jusqu’en 1980 on arrive à l’approche communicative qui est présentement utilisée.
Celle-ci donne prioritaire la communication, contrairement à la méthodologie
traditionnelle. On l’appelle une approche parce qu’elle est moins rigide qu’une
méthodologie. Selon cette approche, la production orale est plus importante que
13
l’écrit. (GAUTHIER G; HOUSSEIN I; KEITEL L; THOMAS B; WALKER B,

2004, p.2)
Nous avons trouvé plusieurs définitions sur la notion de « l’approche
communicative ».
Sur le site Wikipédia : « L'approche communicative est une des principales
méthodologies de la didactique des langues. Elle est précédée dans le temps par les
méthodes traditionnelle et directe, et la méthode audiovisuelle. La méthode est
basée sur le principe de la compétence de communication. »
/>Nous avons aussi trouvé sa définition dans un article sur l’Internet
« L'Approche communicative est un terme de la didactique des langues
correspondant à une vision de l'apprentissage basée sur le sens et le contexte de
l'énoncé dans une situation de communication. Cette approche s'oppose aux visions
précédentes s'attardant d'avantage sur la forme et la structure des langues que sur
le contexte. Il est important d'étudier cette opposition au sein des théories
linguistiques afin de mieux comprendre le concept d'Approche Communicative. »
(Niveau Seuil du Conseil de l'Europe)
/>enseignementapprentissage-du-FLE lecole-Al-Nahdha-dAbu-Dhabi6.html
De plus, nous avons vu des apports de l’approche communicative :
« La spécificité de l'approche communicative est ainsi d'avoir recentré la
didactique des langues sur la communication. Dès lors l'objectif de l'enseignement
linguistique devient faire acquérir la compétence de la communication, concept créé
par Dell Hymes (1972), cité par Bernard (1991), il définit cette compétence comme
étant l'ensemble constitué de la connaissance des normes grammaticales
(compétence linguistique) et de la maitrise de leurs normes d'emploi (règles
d'usages). » (GOHARD-REDENKOVIC A, 1999, p .78.)
14
Un autre rapport de l'approche communicative est constitué des actes de
paroles qui relèvent des recherches d'Austin J (1970) et Searle J (1972) sur
l'approche pragmatique du langage, approche qui considère le langage comme
action, comme moyen d'action sur l'autre.
« -Actes locutoires : caractérisés sur l'articulation et la combinaison de son,

et la liaison syntaxique des mots.
-Les actes illocutoires : acte dont l'énonciation constitue en elle-même un
acte qui transforme les rapports entre les interlocuteurs.
-Les actes perlocutoires : acte dont l'énonciation produit des effets plus au
moins lointains sur interlocuteurs (convaincre, rassurer étonner, embarrasser,
contrarier et impressionner).
-Les présentatifs : assertions, informations et description d'un état de fait
-Les directifs : ordre, question et permission
-Les commises : promesse, offre, obligation contractée par le locuteur.
-Les expressifs : félicitation, excuse, exprimer un état psychologique.
-Les déclaratifs : déclaration, condamnation » (GOHARD-REDENKOVIC
A, 1999, p .78)
/>enseignementapprentissage-du-FLE lecole-Al-Nahdha-dAbu-Dhabi6.html
Le dernier rapport de l'approche communicative est la prise en compte de
science du langage, c'est-à-dire de la sociolinguistique de la sémantique et de la
pragmatique dans l'analyse du discours à partir des documents authentiques et à des
fins d'hétérogénéité théorique des outils descriptifs de référence.
/>enseignementapprentissage-du-FLE lecole-Al-Nahdha-dAbu-Dhabi6.html
En général, les définitions sur l’approche communicative partent de l’objectif
d’apprentissage de langue étrangère.
15
Avant l'approche communicative, l'apprentissage des langues étrangères ne
prenait pas en compte les paramètres de la situation de communication, tels que les
caractéristiques des interlocuteurs et leurs relations, le lieu et le moment de
communication, le but de l'échange, l'intention de l'émetteur et du récepteur. En
apprenant la situation de communication que l'interlocuteur choisit les mots et les
structures qui conviennent.
Actuellement, l’approche communicative est très récente, elle vise à rendre
les apprenants plus à l’aise avec la conversation orale et la pratique verbale. La
grammaire de l’approche est plus explicite et s’intéresse à la pratique parlée. De

plus, les vocabulaires sont aussi profités dans cette approche. A côté, il y a des
techniques qui servent à l’apprenant à apprendre la langue d’une manière un peu
plus simple. Donc, d’après nous, l’approche communicative serait la méthodologie
la plus efficace pour apprendre une langue, car elle participe beaucoup à créer une
situation de communication qui ressemble à une situation réelle. Grâce à cette
approche, les élèves auront plus de confiance pour communiquer avec les autres.
1.3.2 Besoins de l’apprenant
Pour l’efficacité de l’enseignement, il faut déterminer d’abord les besoins de
l’apprenant. MAI Van Hoa le résume en ces termes :
« On constate que les étudiants qui ont besoin d’apprendre le français pour
des raisons professionnelles seraient motivés par une approche fonctionnelle,
contrairement aux apprenants en milieu scolaire qui apprennent une langue
étrangère par obligation et c’est pour cette raison qu’ils n’ont pas beaucoup de
motivation et il arrive que certains ne puissent pas communiquer bien qu’ils aient
étudié pendant plusieurs années » (MAI Van Hoa, 2007, p 22)
La langue est conçue comme un instrument de communication ou
d’interaction sociale. Pourtant les élèves n’ont pas besoin de l’utiliser pour
communiquer parce que l’apprentissage de la langue étrangère, pour eux, est
obligatoire. C’est pourquoi, ils n’ont pas de motivation à apprendre, bien que
l’enseignant comprenne bien les besoins d’apprentissage du français des élèves qui
16
doivent compléter le programme d’apprentissage scolaire, il doit aussi créer des
intérêts aux élèves.
Pour proposer de bons processus d’enseignement et d’apprentissage, il est
nécessaire de considérer les idées ci-dessous :
Le français instrumental ne vise pas la communication orale, autrement qu’en
situation de classe, il désire satisfaire à un besoin de compréhension immédiat, il
s’agit d’acquérir une compétence de compréhension. Il s’intéresse à la
compréhension de textes spécifiques plutôt qu’à la production.
Le français fonctionnel, lui, est fondé sur les besoins langagiers réels des

individus. Il envisage une relation de locuteur à locuteur dans certaines situations de
communication, et selon certains rôles sociaux. Un Niveau Seuil est la tentative la
plus importante d’élaboration d’un français fonctionnel pour l’enseignement du
français à des étrangers adultes. On détermine les besoins langagiers des apprenants
en fonction des actes de parole qu’ils auront à accomplir dans certaines situations.
Cependant le français fonctionnel et le français instrumental ont le même objectif
pédagogique, celui de l’enseignement volontairement limité plus ou moins utilitaire
et répondant à un appel urgent d’un public spécialisé.
À partir de ces idées, les activités, les exercices d’application seraient
satisfaisants pour les besoins des élèves. Néanmoins, toutes les propositions doivent
aussi être appropriées à leur niveau.
1.3.3 Niveau du vocabulaire de l’apprenant
Afin de bien enseigner le français, il est important que l’enseignant détermine
le niveau du vocabulaire de l’élève. S’appuyant sur le niveau du vocabulaire,
l’enseignant peut choisir des activités, des exercices appropriés à leurs élèves. Grâce
à cela, les élèves seront plus intéressés dans l’apprentissage du vocabulaire.
Pourtant, le processus de l’apprentissage du vocabulaire a son chemin, il faut bien le
suivre pour avoir une bonne direction. RODRIGUES C a identifié :
« L’apprentissage lexical n’est pas une simple mise en contact avec la langue
: il s’agit d’un ensemble d’étapes, c’est-à-dire la rencontre dans un contexte, la
compréhension, la mémorisation et le réemploi des connaissances lexicales. La
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construction de la compétence lexicale consiste en effet en une sélection
d’informations associées ensuite aux connaissances antérieures, et intégrées en
mémoire à long terme (Fayol, 1990 ; Tardif, 1997). Chaque étape du processus
d’apprentissage lexical peut être soutenue par une aide adaptée. Le découpage des
tâches du module Amalia tient compte de ce processus :
Se préparer et Découvrir : rencontre dans un contexte ;
Comprendre : compréhension ;
Apprendre et mémoriser : mémorisation ;

S’évaluer et Aller plus loin : rappel et utilisation. » (RODRIGUES C, 2010,
p. 148)
1.3.3.1 Niveau élémentaire
Pour ce niveau,
« L’enseignant doit s’habituer, et ceci est très important lorsqu’il s’agit de
classes de débutants, à faire « économie de mots » et à parler le moins possible. Les
apprenants n’ont qu’un très petit vocabulaire à leur disposition et il est inutile de
les noyer sous un flot de paroles qu’ils ne comprennent pas ». (NGO Kim Thao,
2005, p. 21)
En effet, pour les élèves débutants, ils n’ont pas beaucoup de vocabulaire
pour comprendre ce que les enseignants disent. De plus, leur capacité d’expression
orale rencontre plus de difficultés, parce qu’ils n’ont pas assez de mots pour
exprimer leurs idées, leurs opinions,…Donc, si les enseignants parlent trop français
dans une classe de débutants, les élèves se sentiront très pressés et ennuyeux.
Pour le niveau élémentaire, il faut avoir des façons simples d’enseignement
de vocabulaire, par exemple, l’enseignant peut utiliser des gestes, des mimes, des
photos, des images pour exprimer le sens de mots. En plus, il faut mettre le nouveau
mot dans une phrase ou dans un contexte pour que les élèves connaissent la fonction
du mot. En ce qui concerne ces idées, NGO Kim Thao a les abordé en ces lignes :
« L’apprenant débutant doit commencer par entendre, puis comprendre ce
qu’on lui dit. L’enseignant a donc à lui présenter le mot nouveau au moyen d’un
geste, d’une image ou un dessin au tableau, en le nommant. Il ne le donne jamais
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isolément, mais il le place dans un contexte, une courte phrase au début. Les
apprenants sont invités ensuite à reproduire ce qu’ils ont entendu ; plusieurs
répétitions sont nécessaires pour obtenir l’acquisition. L’enseignant veille à la
correction phonétique. » (NGO Kim Thao, 2005, p. 21)
Il est clair que l’enseignant doit enseigner le vocabulaire aux élèves de façon
simple. De plus, il faut mettre le mot nouveau dans le contexte et de courtes phrases
pour créer l’habitude d’apprentissage du vocabulaire des élèves débutants. La

réception des connaissances doit aussi se passer par un processus « entendre-
comprendre-reproduire ».
1.3.3.2 Au niveau avancé
A ce niveau, les élèves ont plus de vocabulaire, ils peuvent se débrouiller
dans plusieurs situations de communication. Alors, il exige d’avoir des activités plus
intéressantes, plus créatrices, plus variées et plus difficiles pour que les élèves
s’intéressent à l’apprentissage du vocabulaire. Le vocabulaire à étudier provient
toujours de matériaux authentiques dans l’activité des élèves. L’enrichissement du
vocabulaire aide les élèves à devenir autonomes et à se gérer eux-mêmes. NGO Kim
Thao a aussi souligné les objectifs généraux du processus dans ce niveau. Ils aident
l’élève :
 à développer ses habiletés d’analyse à partir du matériau linguistique qui
l’intéresse ;
 à élargir et à raffiner ses connaissances antérieures, afin de lui permettre
de s’exprimer, oralement et par écrit, avec un vocabulaire varié et approprié aux
diverses situations d’échanges langagiers ;
 à mettre en place des stratégies d’apprentissage qu’il pourra exercer de
façon autonome et constante tout au long de sa vie d’usager de la langue étrangère
(car on sait que l’apprentissage du vocabulaire, même de sa propre langue, n’est
jamais achevé).( NGO Kim Thao, 2005, p. 23)
En effet, les élèves peuvent acquérir des connaissances et des habiletés
linguistiques. En général, ils sont capables de les utiliser dans toutes les situations au
niveau avancé.
19
1.3.4 Formes de activités en classe
Il est clair que nous utilisons l’approche communicative à travers des
activités telles que le dialogue, la conversation, l’interview … . En outre, en ajoutant
quelques activités, quelques exercices qui exigent beaucoup de paroles des élèves,
« Regardez et présentez les images », par exemple. Pour les activités qui demandent
l’interaction entre les élèves ou entre les élèves et l’enseignant, les élèves sont très

intéressés à y participer.
Pourtant, le dialogue, la conversation, l’interview… sont très durs pour les
élèves. C’est pourquoi, l’enseignant doit donner les suggestions nécessaires pour les
aider à surmonter les obstacles, les difficultés dans leur apprentissage. Plus
particulièrement, des dialogues, des conversations avec des sujets fréquents aideront
les élèves à être plus confiants quand ils parlent aux étrangers, parce qu’ils ont passé
des situations en classe et ont acquis beaucoup de connaissances pour réagir aux cas
de la vie quotidienne. Ils peuvent aussi se débrouiller avec d’autres situations de la
vie.
1.4 Rapport entre le vocabulaire et la grammaire
1.4.1 Rôle de la grammaire dans la communication
Il faut noter que le vocabulaire est toujours en interaction avec la grammaire.
Il faut admettre que si on veut exprimer n’importe quelle structure, on doit avoir le
vocabulaire.
Nous voulons résumer les idées suivantes de TRÉVILLE M-C. :
Le mot, principalement le substantif, et le verbe, constituent le pivot autour
duquel s'organise la syntaxe. C'est aussi bien sur l'unité lexicale que se base la
cohérence sémantique du discours. L’enseignement du vocabulaire est étroitement
lié à celui de la grammaire parce que la régularité d'une règle grammaticale ne peut
se vérifier qu'en faisant varier un grand nombre d'entrées lexicales dans la structure
syntaxique considérée et parce que, inversement, les régularités dans le vocabulaire
ne peuvent se vérifier qu'en faisant varier les structures syntaxiques susceptibles de
l'accueillir. En effet, l'enseignement du vocabulaire ne consiste pas seulement à
augmenter le volume du bagage lexical d'un apprenant, mais aussi à approfondir des
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connaissances qui débouchent sur l'analyse grammaticale et qui englobent toutes les
facettes de la compétence lexicale. De plus, l'étude du vocabulaire est une porte
ouverte sur la découverte de la grammaire au niveau de la phrase et au niveau du
discours.
L’objectif d’apprentissage de la langue étrangère est communicatif.

L’enseignement du vocabulaire et l’enseignement de la grammaire servent à cet
objectif. Pourtant aujourd'hui, l'enseignement formel de la grammaire (démarche
explicite qui va de la règle aux exemples et qui demande une pensée déductive) n'est
pas un des objectifs principaux et ne convient pas au développement cognitif
linguistique des apprenants.
En effet, l'objectif communicatif a beaucoup modifié l'enseignement des
langues en général et celui du français langue étrangère en particulier.
L’enseignement isolé de la compétence du vocabulaire et de la grammaire a créé une
ambiance lourde dans la classe. De plus, cela ennuie les élèves. Il ne faut donc pas y
consacrer un temps trop important. Il n'est pas obligatoire non plus que les
enseignants proposent les structures grammaticales dans l'ordre de difficulté. Elles
doivent être introduites quand elles sont nécessaires à la communication. C'est donc
la tâche de l'enseignant de décider le moment où il introduira telle structure
nécessaire à l'expression et à la compréhension de ses élèves.
L’interaction entre vocabulaire et grammaire est soulignée aussi dans
« Enseigner le vocabulaire en classe de langue » écrit par TRÉVILLE M-C en
termes : « Une forme comme le passif, traditionnellement étudiée dans les livres de
grammaire, relève, en fait, plus du lexique que de la grammaire. Dans deux
structures identiques, a. et b, on est en présence de deux verbes « synonymes » :
a. L’armée irakienne a abandonné la ville de Koweit.
b. L’armée irakienne a quitté la ville de Koweit.
Si on fait varier la forme syntaxique de ces phrases (en passant de la voix
active à la voix passive), on voit que l’un des verbes ne permet pas cette conversion
(phrase d.) :
c. La ville de Koweit a été abandonnée par l’armée irakienne.
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d. *La ville de Koweit a été quittée par l’armée irakienne.
Il convient de dire que la grammaire est seulement exprimée par le
vocabulaire. A travers la communication, la grammaire et le vocabulaire sont
associés. La grammaire est le pivot, nous nous y appuyons pour exprimer nos idées,

nos opinions… par le vocabulaire.
1.4.2 Cohésion entre le vocabulaire et la grammaire dans l’approche
communicative
Nous pouvons dire que la grammaire est le dessin d’une maison, le
vocabulaire est les briques pour construire cette maison. Dans l’approche
communicative, la capacité de l’expression orale est plus importante. Pour que
l’apprenant parle bien français, il doit acquérir un grand bagage de lexique et il doit
avoir des connaissances grammaticales pour créer des phrases, des paroles dans la
communication.
Auparavant, le vocabulaire et la grammaire sont deux compétences distinctes.
Ils sont enseignés isolement. Ainsi, les élèves se sentent ennuyé. Mais l’approche
communicative a créé l’association entre le vocabulaire et la grammaire.
22
DEUXIEME PARTIE
ANALYSE DU CORPUS

2.1 Description du public et présentation du corpus
2.1.1 Description du public
Pour effectuer notre corpus, le public que nous avons choisi comprend les
élèves des classes non bilingues de la classe onzième. Ils ont plus de 90 minutes
pour le cours de français par semaine. ADO est le manuel de langue utilisé pour
cette classe. En général, ils ont un même niveau en français, niveau débutant, après
un an d’apprentissage du français au lycée. Ce manuel présente la société, la culture,
le savoir - vivre des français. D’après la répartition du programme, l’enseignant doit
mélanger en même temps les 4 compétences dans une séance de cours afin de bien
leur faire pratiquer le Français et bien appliquer leurs connaissances à la réalité.
C’est la raison pour laquelle ils peuvent s’entraîner à l’expression orale pendant les
cours de français 2 fois par semaine.
Après avoir observé et étudié durant la période d’observation pédagogique au
lycée, nous constatons qu’ils ont encore des difficultés et la passivité en expression

orale. Ils ne sont pas capables de bien réagir dans les simples situations comme
prévu dans les programmes déterminés. En réalité, ils ne peuvent pas utiliser le
vocabulaire appris dans la communication orale bien qu’ils ont perdu beaucoup de
temps pour apprendre le vocabulaire. De plus, ils n’ont pas assez de confiance pour
dire une simple phrase courte et ils oublient le sens et la façon d’utilisation des mots
appris.
2.1.2 Description du corpus
Pour le questionnaire
Nous décidons de faire un questionnaire de 10 questions en vietnamien
auprès 78 élèves pour vérifier nos hypothèses de notre recherche. Nous avons choisi
cette méthode pour les raisons suivantes :
Pour la première raison, nous avons demandé aux élèves de remplir le
questionnaire à la maison et nous l’ont remis à la semaine suivante pour qu’ils
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puissent exprimer leurs idées, leurs opinions d’une manière libre. De cette façon, les
élèves ont eu beaucoup de temps pour réfléchir dans une ambiance agréable, ils
n’ont pas été influencés par des facteurs psychologiques.
Pour la deuxième raison, le questionnaire comprend les questions ouvertes, à
choix multiples et aussi bien les questions mélangées de ces deux types de question.
Elles concernent la motivation dans le cours de vocabulaire, le rôle du vocabulaire,
la façon d’apprendre, l’efficacité des façons d’enseigner,… De cette façon, nous
voulons relever les facteurs qui provoquent leurs difficultés et proposer la nouvelle
façon dans l’enseignement du vocabulaire.
Pour la troisième raison, nous pouvons facilement faire la statistique. Nous
avons classé leurs opinions selon le nombre d’enquêtés. Nous ne leur demandons
pas d’écrire leur prénom, leur classe, leur sexe, car cela ne concerne pas notre étude.
Pour la quatrième raison, cette méthode est simple, elle n’a pas besoin de
l’aide d’autre moyen. Donc, elle est facile à synthétiser.
Pour le manuel ADO.
Nous avons choisi les 7 leçons, de la leçon 7 à la leçon 13 pour faire le

corpus. Nous avons choisi ce manuel ADO pour les trois raisons suivantes :
Pour la première raison, nous voulons parler de la forme du manuel. Sa
disposition est claire et concrète. Chaque leçon se déroule sur une double page et
comportant trois étapes :
1 Un dialogue et un texte comme support de départ
2 Une rubrique « On s’entraîne » : travail de réemploi sur la langue sous
la forme d’exercices et d’activités. Cette partie comprend le vocabulaire et la
grammaire
3 Une rubrique « À vous » mise en pratique plus libre des compétences
travaillées
En outre, il existe des images, illustrations, maquettes colorées qui présentent
le contenu visé. Cela attire l’attention des élèves.
Pour la deuxième raison, il s’agit du contenu de ce manuel. Tout en
permettant de maîtriser les savoir-faire élémentaires, il insère les supports et les
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activités proposés dans le monde des adolescents et tient compte le plus souvent
possible de leurs domaines de prédilection : musique, sport, théâtre, mode de vie,
animaux familiers, famille, école…De plus, ce manuel aide aussi les élèves à
connaître la culture, la civilisation, le savoir-vivre des français. Ils peuvent donc se
comporter correctement dans les situations réelles.
Et pour la troisième raison, nous choisissons 7 leçons de la leçon 7 à la leçon
13 parce que ces leçons sont pour les élèves non bilingues d’onzième classe. Ces
élèves ont déjà passé un an pour apprendre le français et ils ont des connaissances de
base en français, ce qui facilite la réalisation de notre mémoire.
2.2 Analyse du corpus
2.2.1 Motivation dans l'apprentissage du vocabulaire
Quand on veut faire quelque chose, la motivation est un des facteurs
indispensables, et l’apprentissage du vocabulaire ne fait pas exception. Sans
motivation, les élèves n’ont pas assez de force pour surmonter les obstacles
rencontrés dans l’apprentissage. Quand les élèves ont une bonne motivation, ils

aiment apprendre. Au contraire, quand il n’y a pas de motivation, les élèves n’ont
pas de bonne psychologie à apprendre. Donc, ils se sentent ennuyeux et ils
s’endorment en classe. A ce propos, nous nous essayons de savoir si les élèves
aiment apprendre le vocabulaire en leur posant la question : « Aimez-vous le cours
de vocabulaire? ».
Pour la réponse, 74,4% des élèves enquêtés ont choisi « Oui » et 25,6% ont
répondu « Non »
Les élèves qui choisissent la réponse « Oui », expliquent leur choix par les
raisons suivantes :
- Je me sente intéressé dans le cours de vocabulaire.
- Je peux acquérir des nouveaux mots.
- J’ai plus de connaissances.
- L’enseignant utilise plusieurs photos, plusieurs images et je connais
de bons mots.

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