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Les locutions imagees exprimant des emotions (dans passer l’hiver et falaises d’olivier adam) mémoire de master

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UNIVERSITE NATIONALE DE HANOI
UNIVERSITE DE LANGUES ET D’ETUDES INTERNATIONALES
DEPARTEMENT D’ETUDES POST-UNIVERSITAIRES
__________________

ĐINH HỒNG NHUNG
LES LOCUTIONS IMAGEES EXPRIMANT DES EMOTIONS
(dans Passer l’hiver et Falaises d’Olivier ADAM)
Mémoire de Master

Spécialité : Linguistique
Code : 60.22.20

HANOI - 2013


UNIVERSITE NATIONALE DE HANOI
UNIVERSITE DE LANGUES ET D’ETUDES INTERNATIONALES
DEPARTEMENT D’ETUDES POST-UNIVERSITAIRES
__________________

ĐINH HỒNG NHUNG
LES LOCUTIONS IMAGEES EXPRIMANT DES EMOTIONS
(dans Passer l’hiver et Falaises d’Olivier ADAM)
Mémoire de Master

Spécialité : Linguistique
Code : 60.22.20
Directeur de mémoire : Pr. Dr.ĐINH Hồng Vân

HANOI - 2013




Table des matières
REMERCIEMENTS ............................................................................................... 1
INTRODUCTION ................................................................................................... 5
1. Raisons du choix ........................................................................................... 5
2. Questions de recherche .................................................................................. 8
3. Méthodologie de recherche ............................................................................ 9
CHAPITRE 1 : FONDEMENT THEORIQUE ...................................................... 11
1. Définition .................................................................................................... 11
2. Les caractéristiques des locutions imagées ................................................... 14
3. Classifications des locutions imagées .......................................................... 20
4. Les sources de création des locutions imagées ............................................. 23
CHAPITRE 2 : LA COMPREHENSION DES LOCUTIONS IMAGEES ............. 28
1. Les difficultés des interlocuteurs non natifs dans la compréhension et le
réemploi des locutions imagées .......................................................................... 28
2. Comment les locutions imagées se comprennent-elles ? .............................. 35
CHAPITRE 3 : LES LOCUTIONS IMAGEES EXPRIMANT DES EMOTIONS
DANS "PASSER L‟HIVER" ET "FALAISES" D‟OLIVIER ADAM................... 46
1. Rire aux éclats ............................................................................................. 51
2. Fondre en larmes ......................................................................................... 58
3. Etre à bout de souffle ................................................................................... 61
4. Avoir le cœur qui bat (saute) dans la poitrine ............................................... 62
5. Avoir le cœur au bout des doigts .................................................................. 63
6. Tomber en miettes ....................................................................................... 64
CONCLUSION ..................................................................................................... 66
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................ 68

3



REMERCIEMENTS

En préambule à ce travail de recherche, je souhaite adresser mes
remerciements les plus sincères aux personnes qui m'ont apporté leur aide et
qui ont contribué à l'élaboration de ce mémoire.
Mes remerciements s‟adressent d'abord à Monsieur TRẦN Thế Hùng, pour
son introduction à la lexicologie, pour ses conseils et son aide inconditionnel.
Mes remerciements s‟adressent aussi à Madame Régine HAUSERMANN,
vice-présidente de PREFASSE, pour son orientation vers le premier contact
avec l‟auteur Olivier Adam ainsi que pour ses conseils bibliographiques.
Je tiens à exprimer ma reconnaissance envers mes parents pour leur
contribution, leurs encouragements et leur patience qu‟ils m‟ont réservée tout
au long de la rédaction.
J'adresse mes plus sincères remerciements à tous mes proches et amis, qui
m'ont toujours soutenue et encouragée au cours de la réalisation de ce
mémoire.
Enfin, je tiens à remercier sincèrement Monsieur ĐINH Hồng Vân, qui, en
tant que Directeur de recherche, reste toujours à l'écoute tout au long de la
réalisation de ce mémoire. Son érudition, sa grande responsabilité ainsi que sa
patience m‟ont encouragée non seulement à achever ce travail de recherche
mais m‟inspirent aussi le souhait de devenir un professeur tel il est.

4


INTRODUCTION
1. Raisons du choix
1.1. Le choix du sujet
Les locutions imagées nous intéressent vivement depuis les premières années

d‟apprentissage du français car elles reflètent la culture et la civilisation
françaises. On les rencontre chaque jour dans les articles de journal, dans les
poèmes, dans les nouvelles et surtout dans le parler quotidien de tous les
Français. D‟une locution à l‟autre, on découvre de belles histoires qui donnent
sur un nouveau monde, et ces histoires nous ont inspirés la passion pour les
locutions imagées. D‟autre part, les expressions imagées sont souvent un bon
moyen pour formuler des notions abstraites ou pour aborder un sujet délicat
comme la mort, l‟argent, etc. On les utilise aussi pour atténuer des propos
qui risquent de choquer ou de blesser les interlocuteurs. Les expressions
idiomatiques sont liées au contexte culturel, matériel et social d‟une aire
linguistique. Elles traduisent la culture typique d‟un peuple. C‟est pour toutes
ces raisons que l‟étude des locutions imagées devient le but de tous les
apprenants du français. Et c‟est aussi la première motivation qui m‟incite à
choisir ce sujet.
Il y avait bien des travaux de recherche sur les locutions imagées, comme
ceux qui portaient sur les parties du corps humain, les chiffres, les
phénomènes naturels, etc. Par contre, ces recueils sommatifs des locutions
imagées n‟aident pas les apprenants à les réemployer de façon efficace. En
effet, ils répertorient des expressions imagées en un index, c'est-à-dire par
ordre alphabétique des mots-clés de chaque expression. De plus, ces études
apportent une compréhension globale et complète des expressions imagées
sans tenir compte des contextes dans lesquels ces expressions ont été utilisées.
Dans ce mémoire, nous essayons d‟analyser expressions imagées portant sur
5


le thème "sentiment et émotion" permettant aux apprenants de les réutiliser en
fonction de ce qu‟il veut exprimer. Par exemple, pour exprimer une forte
tristesse, les apprenants peuvent utiliser les expressions telles que „fondre en
larmes‟ ou "être à bout de souffle"…

1.2.

Le choix du corpus

D‟abord, les exemples tirés d‟œuvres

littéraires contemporaines qui sont

proches du langage courant aideront efficacement les apprenants étrangers à
mieux communiquer.
La langue, comme les autres produits de la société, se développe très
rapidement. En rédigeant mon mémoire de fin d‟études universitaires intitulé
"Les locutions imagées formant avec le mot cœur", je constatais que les
exemples tirés d‟œuvres littéraires classiques sont déjà vieux par rapport au
français contemporain. Analysons maintenant le cas de l‟expression "casser sa
pipe" ; on l‟a trouvée dès le XVIIe siècle, dans les mazarinades, dans le sens
de "se mettre en colère", "avoir un accès de colère". Par glissement
sémantique inexpliqué à ce jour, on est passé de cette première acception à
une seconde, seule aujourd'hui admise : "mourir". En ce sens, on retrouve
l'expression ancienne employée sous le premier empire durant les guerres
napoléoniennes. Sur les champs de bataille de l‟époque, les médecins
militaires ne disposaient pas du matériel nécessaire pour anesthésier le soldat
avant de l'amputer. Pour résoudre ce problème, on avait trouvé une bien
maigre solution. Il s‟agissait de donner une pipe en terre cuite au patient qu‟il
place entre ses dents, pour éviter que ce dernier ne crie. Dans le cas où le
médecin échouait lors de l‟opération et que le soldat succombait, il lâchait
alors la pipe qu‟il tenait entre ses mâchoires, et celle-ci tombait en se brisant.
Actuellement dans le langage familier, cette expression signifie donc
“mourir” mais on la rencontre très rarement. Ainsi, l‟évolution de la langue en
6



général et celle des expressions idiomatiques nous ont poussés à choisir un
corpus dans le français contemporain qui pourrait faciliter la compréhension
ainsi que la production chez les apprenants.
Olivier ADAM est un jeune auteur contemporain qui est connu par beaucoup
de romans dont certains ont été adaptés au cinéma. Ses œuvres parlent de la
vie quotidienne des Français portant des états sentimentaux lourds… Ces
romans et nouvelles apportent une vision d'un monde qui n‟est pas rose,
remplie de conflits intérieurs, de désespoirs et de doutes. Il y a donc un
nombre considérable des expressions imagées exprimant des sentiments et des
émotions qu‟aborde notre travail de recherche.
Bref,

notre

travail

a

pour

un

simple

objectif

de


contribuer

à

l‟approfondissement d‟un vieux sujet et de fournir une façon efficace de
comprendre profondément des expressions idiomatiques : c‟est une analyse
descriptive des locutions imagées dans des contextes précis.
Notre mémoire se compose de trois chapitres. Le premier présente un aperçu
théorique des locutions avec la définition, les caractéristiques et la
classification des locutions imagées en fonction des critères différents.
La deuxième est réservée à une présentation des locutions figées exprimant
des sentiments/émotions dans les deux œuvres "Passer l‟hiver" et "Falaises"
du jeune écrivain français Olivier ADAM tout en classifiant ces expressions
sur le plan sémantique et grammatical. De plus, on analyse des difficultés des
apprenants étrangers dans la compréhension de ces locutions.
La troisième partie traite un corpus des vingt-trois locutions imagées qui
expriment des sentiments/émotions. D‟abord, on va essayer de les
comprendre grâce à leurs origines et sous l‟effet des procédés stylistiques. Et
puis, l‟analyse de ces expressions idiomatiques dans des contextes courants de
la communication quotidienne nous aidera à comprendre parfaitement des
7


nuances de chaque variante. Cette compréhension permettra aux apprenants
de réemployer ces locutions pour exprimer leurs propres sentiments/émotions.
A l‟appui de ce corpus, nous appliquons la méthode descriptive et analytique
du contenu langagière pour en tirer des remarques sur les locutions imagées
exprimant des sentiments.
2. Questions de recherche
Il est indéniable que les locutions sont des "façons de s‟exprimer et des

formes figées du discours, formes convenues, toutes faites, héritées par la
tradition ou fraîchement crées, qui comportent une originalité de sens par
rapport aux règles normales de la langue." (Rey, A. : Préface du Dictionnaire
des expressions et locutions. P. VII.). Ces expressions sont le plus souvent
imagées et elles mettent dans le discours une couleur que les énoncés
régulièrement produits n‟ont pas. En même temps, elles ont un degré de
figement plus ou moins important. Certes les locutions imagées ont une forte
fréquence mais Bien qu‟on les rencontre chaque jour dans la vie quotidienne
ainsi que dans la littérature, on a du mal à bien comprendre les locutions
imagées et encore moins de les réemployer de façon pertinente.
Comme les unités lexicales simples, les locutions ont aussi souvent changé au
niveau du signifiant ou au niveau du signifié. Nous avons suivi ces
changements dans notre travail. Dans ce but, nous avons consulté ces
dictionnaires modernes de locutions : Le dictionnaire des expressions et
locutions de Rey-Chantreau, Dictionnaire du français contemporain de Jean
Dubois, Le bouquet des expressions imagées de Duneton, le Dictionnaire de
compréhension et de production des expressions imagées de Robert Galisson
et le Dictionnaire des locutions françaises de M. Rat.
Dans ce mémoire, nous cherchons à répondre aux trois questions suivantes :

8


2.1.

Question 1: Quelles sont les difficultés des interlocuteurs non natifs
dans la compréhension et l’utilisation de ces expressions figées ?

2.2.


Question 2 : Comment les locutions imagées se comprennent-elles ?

2.3.

Question 3: Est-ce que les mêmes locutions expriment-elles la même
émotion dans des contextes différents ?

3. Méthodologie de recherche
Nous avons répertorié dans notre travail des locutions figées et des
expressions figurées figées ou créatives verbales, adjectivales et adverbiales,
y compris des expressions à verbe support, qui ne sont pas considérés par
certains lexicologues comme locutions verbales.
Cependant, nous allons nous intéresser plutôt à leur forme figée qu‟à leur
contenu.
En revanche, notre étude ne porte pas sur les locutions conjonctives,
prépositionnelles et les mots composés simples qui sont plutôt des mots
complexes déjà lexicalisés ; comme par exemple des prépositions (en vue de),
des conjonctions (quand bien même) ou des groupes de mots à valeur stable,
techniques, scientifiques ou simplement usuels (chemin de fer) en allant du
plus métaphorique au plus plat car l‟essentiel devait concerner des
expressions toutes faites et figurées, qui ont pris naissance d‟une image, d‟une
métaphore, d‟un glissement de sens. Ainsi notre travail ne porte pas sur les
emplois figures des mots simples.
Une fois les locutions citées, nous allons analyser leur système syntaxique et
les relations sémantiques entre leurs composants, les classer et les étudier du
point de vue lexical dans le but de pouvoir distinguer une locution figée d‟une
expression figurée figée ou créative, etc.
Pour bien répondre à ces questions ci-dessus, plusieurs méthodes de recherche
ont été utilisées de recherche telles que :
9



3.1.

Méthode descriptive

3.2.

Méthode synthétique

3.3.

Méthode analytique

Le rapport de notre recherche est divisé en trois chapitres :
Puisque le premier porte sur le fondement théorique sur lequel se base
l‟analyse de notre corpus, cela est une synthèse de l‟ensemble des définitions
et cadres de références des concepts liés au phénomène linguistique des
expressions idiomatiques.
Le deuxième chapitre met l‟accent sur les facteurs pour bien comprendre des
locutions ainsi que des difficultés des locuteurs non natifs dans la
compréhension et le réemploi de ces expressions.
Le troisième chapitre constitue la partie analytique du corpus des locutions
imagées dans les nouvelles d‟Olivier Adam qui répond aux questions
suscitées en se basant sur le socle théorique.

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CHAPITRE 1 : FONDEMENT THEORIQUE

1. Définition
Définition de “locution imagée" et ses synonymes

1.1.

Le mot locution venant du latin “locutio, loqui” (parler, parole) marque en
général, “la manière de former le discours, d‟organiser des éléments
disponibles dans la langue pour produire une forme fonctionnelle” (A. Rey et
S. Chantreau - Dictionnaire des expressions et locutions figurées).
En linguistique, ce terme désigne une “forme particulière de la langue,
arrangement, groupe de mots figés”. La langue française connaît en effet
plusieurs définitions de locution au cours de son histoire dont les suivantes
font partie :
En grammaire traditionnelle, “La locution est un groupe de mots (nominal,
verbal, adverbial) dont la syntaxe particulière donne à ces groupes le
caractère de groupe figé et qui correspondent à des mots uniques. (J. Dubois
et al. – Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, p.289).
Selon L. Guilbert, une locution est un groupe de mots figé, occupant la même
fonction d‟un mot simple dans l‟organisation syntaxique de la phrase: tenir
tête est une locution verbale, au dessus de une locution prépositive, en vain
est une locution adverbiale…” (Grand Larousse de la langue française,
p.3097)
Locution est un groupe de mots ayant une valeur grammaticale particulière:
 Locution verbale : formé d‟un verbe, suivi d‟un nom généralement
sans article.
 Locution adverbiale : à valeur d‟adverbe
 Locution conjonctive : à valeur de conjonction
 Locution interjective : à valeur d‟interjection
 Locution prépositive : à valeur de préposition
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(P. Robert – Le Petit Robert, p.1003)
Une locution imagée est une unité fonctionnelle plus longue que le mot
graphique, fondée sur une image, appartenant à la langue comme forme stable
susceptible d‟assumer la fonction d‟intégrant et dont le sens global ne résulte
pas de la juxtaposition du sens de ses constituants.
Les locutions imagées ont pris naissance d‟une image et par la suite, d‟une
métaphore, d‟un glissement de sens “elles impliquent une rhétorique et une
stylistique. Elles supposent le plus souvent le recours à une figure: métaphore,
métonymie. Elles ont dans l‟usage social une vitalité”. (A. Rey et S.
Chantreau - Dictionnaire des locutions et expressions, p.7).
Le mot

“locution imagée”

a bien des synonymes tels que "expression

imagée" (C. Duneton 1981, R. Galisson 1984), "locution verbale idiomatique"
(Vittoz Canuto 1983), "idiotisme" (A. Rey 1987), "locution figurée" (C.
Duneton 1990, M. Heinz 1993), "figement lexical" (C. Bally 1905),
"syntagme figé" (F. de Saussure 1967), "stabilité formelle" (A.J. Greimas
1960), "forme globale" (P. Guiraud 196, E. Coseriu 1966), “en bloc" (Pottier
1969, A. Rey 1989, Burger 1982, Gross 1996). Ces mots portent une seule
notion mais chacun insiste sur une des caractéristiques des locutions imagée
qu‟on va aborder dans la deuxième partie (unité de forme et de sens, écart de
la norme grammaticale et lexicale).
1.2.

Distinction entre “locution” et “expression”


Essayons dans cette partie d‟éclaircir la terminologie qu‟on va utiliser dans
les parties qui suivent : locution et expression. Il n‟est pas facile de définir ces
deux termes, mais c‟est absolument nécessaire. Les termes “locution” et
“expression” sont souvent considérés comme synonymes car la différence
entre les deux est, en effet très subtile. Alain Rey nous fournit une explication
convaincante de la locution : “la locution est une unité fonctionnelle la plus
12


longue que le mot graphique, appartenant au code de la langue en tant que
forme stable et soumise aux règles syntaxiques de manière à assumer la
fonction d’intégrant.” On pourrait recopier la même phrase complexe pour
définir l‟expression, mais une légère distinction apparaît lorsqu‟on met
l‟accent sur la genèse de chaque terme.
1.2.1. Locution
La locution est “une unité fonctionnelle plus longue que le mot graphique,
appartenant au code de la langue (devant être apprise) en tant que forme
stable et soumise aux règles syntactiques de manière à mesurer la fonction
d‟intégrant (au sens de Benveniste)” et, ayant recours à l‟étymologie, il
ajoute : "Locution […] est exactement "manière de dire", manière de former
le discours, d‟organiser les éléments disponibles de la langue pour produire
une forme fonctionnelle. C‟est pourquoi on peut parler de "locutions
adverbiales" ou "prépositives", alors que ces mots grammaticaux complexes
ne seraient jamais appelés des “expression”.
1.2.2. Expression
L‟expression est la "manière d’exprimer quelque chose, elle suppose le plus
souvent le recours à une "figure", métaphore, métonymie, etc."
Les locutions relèvent alors de deux catégories, l‟une correspondant à des
groupes de mots formant une unité et ne pouvant pas être modifiée à volonté,

renfermant en particulier des groupes nominaux et, l‟autre, à des groupes de
mots grammaticaux complexes, également non modifiables, mais qui
correspondent à des catégories linguistiques bien établies comme par
exemple : locution adverbiale, locution verbale, locution adjective. Dubois
généralise ainsi : "La locution est un groupe de mots (nominal, verbal,
adverbial) dont la syntaxe particulière donne à ces groupes le caractère
d‟expression figée et qui correspondent à des mots uniques" (1994 : 289).
13


Selon le Dictionnaire du français contemporain – Larousse (J. Dubois et al.),
on constate que locutions et expression sont deux notions différentes. En
effet, locution est "un groupe figé de mots constituant une unité sur le plan du
sens" tandis que expression est "un mot, groupe de mots qui exprime une
pensée ou un sentiment". Par contre, une "expression imagée" porte la même
notion que "locution". C‟est-à-dire "expression imagée", comme "locution"
est figée, on ne peut donc pas ajouter ou supprimer un élément dans
l‟"expression imagée" ni changer leur ordre tandis que l‟autre qui contient des
procédés stylistiques demeure plus flexible. La signification de toute
l‟expression n‟est pas toutefois établie par le sens des éléments ; ces éléments
se comportent en effet comme de faux constituants puisqu‟ils n‟ont de sens
que dans leur combinaison. Ainsi, cela explique pourquoi la compréhension
des locutions imagées ne peut pas se faire dans presque tous les cas d‟une
manière linéaire et cumulative à partir de leurs constituants.
2. Les caractéristiques des locutions imagées
2.1.

Unité de forme et de sens

2.1.1. La forme

Sur le plan formel, les constituants des locutions créent entre eux une
cohésion absolue, si bien qu‟ils accordent aux locutions le même statut qu‟une
unité lexicale. On peut parler dans ce cas d‟unité syntaxique indissoluble. La
manifestation linguistique de cette unité de fonctionnement se traduit donc par
l‟impossibilité de séparer, de changer les éléments combinés ou d‟ajouter un
autre élément dans ce bloc. Ainsi, la locution “faire chou blanc” n‟accepte pas
noir ou rouge… à la place de blanc bien qu‟ils appartiennent tous au même
champ lexical de couleur sur l‟axe paradigmatique. Nous ne pouvons pas non
plus y ajouter des adverbes comme complètement, bien, …C‟est pourquoi, il

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est possible de considérer qu‟une locution se comporte comme un mot simple
et qu‟il faut le mémoriser dans son ensemble, fonctionnant comme tel.
2.1.2. Le sens
Sur le plan sémantique, les locutions forment une unité sémique. Leur
signifié est global. Il ne résulte pas de la somme des significations de ses
composantes. C‟est-à-dire que la combinaison de plusieurs mots peut donner
naissance à une unité nouvelle dont la signification ne se réduit pas au produit
des significations des unités combinées mais fonctionnant comme une unité
simple.
Prenons l'exemple de "Mettre le cœur sur le carreau"
 En tant qu‟un groupe verbal libre
Signifiant

Mettre

le


Cœur

sur

le

carreau

Signifié

SE 1

SE 2

SE 3

SE 4

SE 5

SE 6

La signification du groupe est constituée par la combinaison de celle de 6
éléments : poser le cœur sur la nappe à carreaux de la table.
 En tant qu‟une locution
Signifiant

Mettre le cœur sur le carreau

Signifié


Vomir

La signification de toute l‟expression n‟est pas établie par le sens de 6
éléments mais correspond au sens de “vomir”. Ces constituants ne
fonctionnent plus comme éléments autonomes, indépendants, ils ne gardent
plus leurs valeurs linguistiques potentielles : leur vraie valeur se reconnaît
dans l'ensemble de la combinaison.
Ainsi, cela explique pourquoi la compréhension des locutions imagées ne peut
pas se faire dans presque tous les cas d‟une manière linéaire et cumulative à
partir de leurs constituants.

15


En résumé, considérées comme des blocs de signifiants correspondant à un
seul signifié, les locutions présentent un caractère idiomatique. Cela veut dire
qu‟elles sont intraduisibles telles quelles dans une langue étrangère, autrement
dit la traduction par transcodage des locutions figées dans une langue
étrangère est quasiment impossible.
2.2.

Ecart de la norme grammaticale ou lexicale

Les locutions sont des façons d'exprimer et des formes figées du discours,
formes convenues, toutes faites, héritées par la tradition ou fraichement crées,
qui comportent une originalité de sens par rapport aux normes lexicales et
grammaticales de la langue. Ces locutions sont le plus souvent imagées et
elles apportent aux discours une couleur que les autres expressions n'en ont
pas mais ça ne les empêche pas d'en apporter au discours.

Ainsi, les locutions présentent souvent des particularités dans leur forme, leur
contenu et constituent des idiotismes intralinguistiques. Ces anomalies
résultent principalement d‟archaïsmes lexicaux et morphosyntaxiques.
2.2.1. Les particularités lexicales
a) Les locutions sont souvent formées avec les mots du vocabulaire de
tous les jours. Il s‟agit d‟abord des mots qui concernent
- les activités quotidiennes :
+ lever le coude : boire beaucoup
+ avoir un verre dans le nez : être un peu ivre
+ piquer un somme : faire une petite sieste
- les animaux :
+ rire comme une baleine : rire sans retenue
+ avoir mangé du cheval : faire preuve d‟une énergie inhabituelle
+ avoir un mal de chien de faire quelque chose : avoir beaucoup de
difficultés pour faire quelque chose
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- les émotions :
+ boire du petit lait : être très satisfait de soi-même, se réjouir
+ se mordre le doigt de quelque chose : se repentir vivement,
amèrement d‟avoir fait quelque chose.
+ avoir du vague à l’âme : se sentir un peu triste, mélancolique
- les parties du corps :
+ avoir quelqu’un sur le bras : avoir quelqu‟un à charge, entretenir
quelqu‟un
+ de bouche à l’oreille : de façon non officielle, des rumeurs ou des
confidences
+ la bouche en cœur : faire des moues, des manières
Ils sont le plus souvent monosyllabiques, faciles à prononcer et à retenir.

Créées il y a bien longtemps, les locutions contiennent encore des traces
lexicales du passé. Il s‟agit d'archaïsmes, c‟est-à-dire des mots qui ne sont
plus employés. Il existe dans les locutions un très grand nombre de mots
archaïques qui n‟est plus figuré sur la liste des mots contemporains dans le
dictionnaire. Prenons l‟exemple “en guise de”, le mot guise a disparu du
vocabulaire du français moderne. Dans “au fur et à mesure”, le mot fur (taux,
proportion) est sorti de l‟usage depuis le XVIIIe siècle. Dans “à la queue leu
leu”, le mot leu est éliminé par le nouveau terme loup au XIe siècle. Ainsi, le
lexique français comporte effectivement une série de mots qui ne sont
conservés que dans les locutions. De plus, certains de ces archaïsmes ont
survécu dans les substitutions qui ne sont plus reconnaissables. “Tomber dans
les pommes” vient de “tomber dans les pasmes” issu de “se pâmer”, ou
“copains comme cochons” où cochons est issu de socon qui signifiait à
l‟époque compagnon.

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A côté des archaïsmes de mots, il existe aussi des archaïsmes de sens. Prenons
par exemple la locution “Il n’y a pas le péril en la demeure” (plutôt : il n'y a
pas péril en la demeure). Le mot “demeure”, en tant que le mot isolé est
vivant aujourd‟hui, mais il n‟est plus utilisé dans le sens que suppose la
locution : attente. Il n‟y a donc pas perte de mot mais perte de sens.
2.2.2. Les particularités grammaticales
Une bonne quantité des locutions survivent en marge de la syntaxe vivante et
constitue également des archaïsmes.
Il s‟agit d‟abord de l‟omission de l‟article. Ce phénomène est très fréquente,
surtout dans les locutions verbales: tenir parole, rendre justice, prendre froid,
mettre fin, faire mouche… Si on ajoute l‟article dans ce groupe, il ne s‟agit
plus d‟une locution et le sens change aussi. Comparons “prendre part à” et

“prendre une part”. Le premier signifie participer tandis que le seconde
exprime le fait de tenir une partie de quelque chose.
L‟ordre syntaxique est parfois renversé: le complément d‟objet peut précéder
le verbe comme “sans coup férir”. Au lieu de suivre le verbe, le complément
d‟objet direct “coup” se trouve avant “férir”. “A son corps défendant” s‟évade
de la norme grammaticale avec l‟utilisation de “à” à la place de “en” pour
exprimer le gérondif et le réfléchi “son corps” au lieu de “se” (en se
défendant).
Une autre particularité grammaticale concerne l‟absence de préposition dans
les structures où elles auraient dû figurer. On rencontre souvent des
compléments de nom sans préposition comme dans “à la queue leu leu” (leu
= loup). Et il faut interpréter la formule comme “à la queue le leu”, (c‟est-àdire à la queue du loup) ou même comme “ à la queue le leu le leu (c‟est-àdire à la queue du loup le loup, un loup à la queue de l‟autre, tous les loups,
l‟un derrière l‟autre).
18


En outre, le subjonctif dans “à Dieu ne plaise” et le gérondif sans préposition
comme dans “Tambour battant” ou “Chemin faisant” se voient souvent dans
les locutions.
2.3.

Les valeurs particulières

Des formes et des valeurs stylistiques remarquables sont toujours exprimées
dans les locutions. La plupart des locutions sont prises dans un sens
stylistiques.
2.3.1. Métaphore
La métaphorisation de l‟abstrait est une des fonctions essentielles du langage
et les notions abstraites, dans leur presque totalité, sont exprimées à partir
d‟images concrètes

- Peser vos mots
- Découvrir le pot aux roses
2.3.2. Hyperbole
L‟hyperbole consiste à exagérer sa pensée, soit inconsciemment sous le coup
d‟une émotion et d‟un sentiment très vif, soi délibérément en vue d‟en
marquer l‟importance et l‟urgence.
- Etre mort de peur/de fatigue
- Couper un cheveu en quatre
- Suer sang et eau
2.3.3. Antiphrase
L‟antiphrase est une forme affective du discours ; elle exprime tout
particulièrement l‟ironie. Sous sa forme la plus simple et la plus populaire,
elle consiste en une comparaison du type :
- Aimable comme une porte de prison
- Léger comme un éléphant
- Clair comme de l‟eau de vaisselle
19


2.3.4. Ellipse
L‟ellipse est liée à des figures de langue, à des constructions et tours de
phrase particuliers.
- En dire de belle, en voir de dures
- Piquer des deux
- Joindre les deux bouts
2.3.5. Comparaison
Sous la forme la plus fruste, articulée sur l‟adverbe comme, la comparaison
est la figure essentielle dans les constructions locutives.
- Etre pauvre comme Job
- Heureux comme un roi

- Riche comme Crésus
2.3.6. Assonnance
L‟allitération est un ornement de style qu‟on retrouve dans de nombreuses
locutions ; et tout porte à penser que le plus souvent les hasards de la forme
phonétique suggèrent le choix d‟une image par ailleurs indifférente.
- Qui se ressemble s‟assemble
- Qui s‟excuse s‟accuse
- A bon chat bon rat
- Tout nouveau tout beau
3. Classifications des locutions imagées
3.1.

Sur le plan sémantique

D‟après la classification sémantique, on peut répartir les locutions françaises
en trois types essentiels:
- les groupements synthétiques (unité indécomposable)
- les groupements intermédiaires (synthético-analytique)
- les groupements analytiques
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3.1.1. Les groupements synthétiques
Ces groupes se caractérisent par le plus haut degré de la fusion de leurs parties
composantes. Les significations des mots isolés y cessent d‟avoir une
existence indépendante et forment un tout sémantique indissoluble.
Exemple : Juger à huit clos
Ne pas être dans son assiette
Tirer le diable par la queue
3.1.2. Les groupements synthético-analytiques

Les groupements synthético-analytiques occupent une position intermédiaire
entre deux types polaires de locutions. Ils ne sont pas entièrement
indécomposables mais ils ne sont non plus conformes à la norme
grammaticale du français d‟aujourd‟hui. On peut déduire du sens des parties
composantes le sens global de la locution.
Exemple: Avoir faim
Faire peur
À belles dents
3.1.3. Les groupements analytiques
Le français à nos jours abonde en périphrases de toutes sortes (verbales,
nominales, adverbiales, prépositives, conjonctives). La majeure partie de ces
périphrases est entièrement conforme à la syntaxe du français d‟aujourd‟hui,
ce qui permet de les rapporter aux locutions analytiques. Pourtant, ce sont des
locutions dont les significations sont phraséologiquement liées et dont
l‟alliance avec les autres mots est traditionnellement consacrée par l‟usage.
Exemple : Subir un examen
Subir un échec
Subir une défaite
Subir un interrogatoire
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Subir un changement
On trouve en français un nombre considérable de locutions à valeur
expressive plus ou moins fortement prononcée, fondée sur l‟emploi
métaphorique, plus rarement métonymique de toute la locution. Il en est de
même pour les locutions contenant une hyperbole ou des pléonasmes. Ce sont
pour la plupart des locutions proverbiales:
- tomber de la poêle dans la braise
- donner la brebis à garder au loup

- le jeu ne vaut pas la chandelle
- œil pour œil, dent pour dent
- à bon vin, point d’enseigne
- donner un œuf pour avoir un bœuf
- être cousu d’or
- à tort et à travers
3.2.

Sur le plan structuro-grammatical

Outre la classification sémantique basée sur le degré de la fusion des
composantes d‟une locution, il y a la classification structuro-grammaticale des
groupements stables. On peut répartir toutes les locutions phraséologiques en:
Locutions nominales: coup de main, arme blanche, colombe de la paix…
Locutions verbales: avoir soif, se mettre en colère, voir clair, garder le
silence…
Locutions pronominales: tout le monde, quelque chose…
Locutions adverbiales: tout-à-coup, sur-le-champ, jamais de la vie, à belles
dents…
Locutions prépositives ou conjonctives: à cause de, histoire de, de peur
que, de crainte que…

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4. Les sources de création des locutions imagées
4.1.

L’héritage social


La langue, mode d‟expression de la réalité, reflète les choses qu‟elle nomme :
la nature, l‟homme, la vie, ses mœurs, ses institutions, ses techniques et aussi
ses façons de sentir, de concevoir le monde et ses semblables.
Ceci dit, il est clair que la langue est un produit de l‟histoire et traduit un
milieu et une expérience dont elle est issue. Mais si les causes d‟origine
externe (géographie, économie, histoire, etc.) sont de très loin les plus
nombreuses, une minorité de faits qui prennent leur source dans la forme
même de la langue sont les plus caractéristiques ; les plus obscurs aussi et
partant les plus intéressants du point de vue du linguiste. Ceci est
particulièrement vrai des locutions.
Commençons cependant par les examiner dans leur rapport avec la
collectivité qui les a crées, ses modes de vie, son histoire. Dans cette première
partie, on rassemble quelques expressions nées de la vie quotidienne, des
techniques, des institutions
4.1.1. La vie quotidienne
Les activités quotidiennes se reflètent dans les mots qui les expriment, elles
sont la source d‟images, de façons de dire, qui en traduisent les caractères
objectifs ou subjectifs.
- Voler de ses propres ailes : agir sans le secours d‟autrui
- Avoir le bras long : avoir de l‟influence, du pouvoir
- Rentrer dans sa coquille : se retire prudemment d‟une discussion
4.1.2. La vie économique et sociale (la féodalité, l’Eglise, la chasse,
l’équitation et la guerre, les jeux)
Si les expressions tirées de la vie quotidienne sont claires et évidentes, il en va
autrement d‟images qui dérivent de la vie sociale. En effet, les institutions, les
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techniques, voire les coutumes et les mœurs évoluent et en tombant en
désuétude abandonnent dans la langue des mots et des métaphores qui ont

perdu tout contact avec la réalité dont ils sont issus.
- Se porter garant : garantir la vérité d‟une affirmation
- Faire amende honorable : avouer ses torts
- Avoir voix au chapitre : avoir le droit de donner son avis
- Faire de gorges chaudes de quelqu’un : se moquer de quelqu‟un
- Tirer au flanc : échapper à sa tâche
- Damer le pion : surpasser
4.2.

L’héritage culturel

Si le langage reflète la vie, l‟homme et la société, il a sa source aussi dans les
livres ; non seulement dans notre littérature sous sa double forme, cultivée et
populaire, mais encore et surtout dans la littérature ancienne à travers laquelle
nous a été transmise une culture dont nous sommes des héritiers. La Bible,
d‟autre part, nous a été une source inépuisable d‟exemples, de paraboles et
partant de métaphores et de locutions. L‟histoire enfin avec ses grands faits,
ses personnages, alimente la sagesse ou la verve de la communauté –
beaucoup moins qu‟on le croit, d‟ailleurs, comme on le verra.
Cette deuxième partie présente quelques locutions qui sont issues

de

l‟Antiquité grecque et latine, de la Bible, de la littérature et de l‟histoire.
4.2.1. L’Antiquité grecque et latine
Les

Grecs et les Latins ont, comme tout les peuples, une abondance

phraséologie basée sur leur mœurs, leurs techniques, leur histoire. Beaucoup

de leurs locutions sont passées en français sous forme de calques dont il n‟est
pas toujours facile d‟établir ou de retracer l‟origine. Mais ces locutions qui
sont complètement assimilées par notre langue réfèrent à une sagesse

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universelle et sans patrie. On ne mentionnera que ce qui a gardé un caractère
indigène.
- Etre ravi au septième ciel : éprouver un immense ravissement
- Jurer ses grands dieux : faire un serment solennel
- Tomber de Charybde en Scylla : de mal en pis
4.2.2. La Bible
La Bible est le livre par excellence, « le commencement et la fin », la source
de toute sagesse et de toute connaissance. Aussi les situations, les
personnages, les paraboles et les métaphores bibliques sont la source de
nombreuses locutions.
- Pauvre comme Job : être très pauvre
- Adore le veau d’or : faire bassement sa cour aux riches et aux puissants
- Porter sa croix : être sujet à des peines journalières
- Séparer le bon grain de l’ivraie : séparer les bons des méchants
4.2.3. La littérature
Beaucoup de locutions sont d‟origine littéraire ; les une sont des créations des
grands écrivains, d‟autres appartiennent à la fable et au folklore.
- Voilà pourquoi votre fille est muette : réponse caractérisant des
explications obscures
- Vous êtes orfèvre, Monsieur Josse : se dit quelqu‟un qui donne un
conseil intéressé
- Tu l’as voulu Georges Dandin : ce qui vous arrive est de votre faute
4.2.4. L’histoire

Contrairement à ce qu‟on croit, l‟histoire ne nous a légué qu‟un petit nombre
d‟expressions. C‟est un fait notable que les grands événements, les grands
personnages de l‟histoire ne laisse pratiquement aucune trace dans la langue.
Chaque fois qu‟on est tenté de rattacher quelque mot, quelque métaphore à un
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