TRAITÉ COMPLET
D'HISTOIRE NATURELLE.
HISTOIRE DES INSECTES.
HVMlÊNOPTàRBS ET COLÉOPT&REC.
TOME
I.
Le Traité complet
d'Histoire naturelle se
compose
de TREIZE volumes.
CHAQUE VAtVMi
Tome
Tome
—
_
_
_
_
1.
3
4,
5.
I .
Ht
ACtOritAbltâ Db I^/INCOES.
Histoire do»
Physiologie comparée.
Mammifères.
oiseaux.
ReplUèS;
("ôiSâdhS.
Zoophy tes.
6.
Mollusques;
7.
Annél.;CrHStac.; Aracli.
i.
— TypoRruphic
iIp
Scitncw
naturelles.
Tome 8.
Insectes
(
i"
pailie).
-
9. Insectes (2" partie).
—
10. Physiologie Végétale.
_
—
—
U
.
BôtafllqOè.
12. Minéralogie.
13. Géologie.
Finliin Diilol Frôr
,
HISTOIRE
DES INSECTES,
DE LEURS MŒURS ET DE LEURS MÉTAMORPHOSES
EN GÉNÉRAL
ET COMPRENANT UNE NOUVELLE CLASSIFICATION
KONDI-E Sun LEURS BAITORTS NATUREl^,
EMILE BLANCHAiin,
TOME PREMIER.
-oa#o»i<»-
PARIS,
I.IDRAIRIK
DK FIRMIN DIDOT
IMI'IIIMEURS
nF.
I,'|NS,TIT11T
1845.
l-ni'.RIS,
(2.
6ti-
^irii.
HISTOIRE
DES INSECTES
INTRODUCTION.
Une
^
sagée
f
histoire des Insectes est
(le
une œuvre qui peut être envi diverses manières, selon les vues de l'auteur,
selon
particulière de ses études. C'est
pourquoi
la direction
une
foule d'ouvrages entomologiques
qui ont paru sous ce titre
depuis un certain nombre d'années n'ont
presque rien de comr-mun entre eux. Quelques-uns ont étudié les insectes
*•
exclusive-
5
-^
^
^
*
ment sous
des.
et
de leur nomenclature. D'autres encore
se sont attachés davantage à leur classification, à leur
distribution systématique
Jnethodique.
\
•^^
le point de vue de leurs mœurs
et de leurs habituLes autres ont traité spécialement de leurs
caractères
1
-vi,
\o
^^
v'
j^
ses parties, elle
:
cependant
X'
ou
Notre Histoire des Insectes ne ressemble
point à celles qui
ont précédée succincte dan?toutes
renferme
les
tableaux de toutes les tribus avec
leurs caractèque ceux des familles, des groupes et
des
genres essentiels qui les composent.
Vu le cadre
res principaux, ainsi
restreint que
nous nous sommes imposé, les divisions
inférieures, ayant
peu d importance au point de vue
scientifique, mais bonnes
toutefois a signaler dans un
ouvrage descriptif, ont dû
rejetées
être
ici.
^«"-e ouvrage comprend un exposé
de ce qui est connu acuellement sur les mœurs, les habitudes,
.^les instincts
des insectes
;
les métamorphoses,
de ce qui est connu aussi sur les
lo^
calités qu'ils recherchent
particulièrement, sur les régions
du
globe auxquelles paraissent
attachés certains genres , certains
s^ groupes. Nous avons recueilli de toutes parts les
faits déjà du
domaine de la science et nous avons
;î[^
été assez heureus de pouV voir en ajouter quelques nouveaux;
nous n'avons pas omis
^
lal
"Vi
INTHODUCTION.
de montrer que diverses espèces étaient
tandis
que
d'autres
lui
utiles à l'industrie,
étaient nuisibles
nous avons signalé autant que possible
les
:
pour
moyens
ceux-lii
parais
multiplication redoutable
sant les plus propres à arrêter une
moyens toujours
principalement pour l'industrie agricole
main-d'œuvre
fortsimplesàla vérité; car c'est seulement une
une main-d'œuvre souvent très-considérable
:
particulière,
nuisibles.
qu'exigent les exterminations d'insectes
le
Tout ce que
c'est de lui indinaturaliste peut apprendre au cultivateur,
des
circonstances les plus favorables.pour arriver à
quer
les
résultats heureux.
Tout ce que
lateur, c'estqu'uneloi
est
une
loi
peut dire au légis-
existe sur l'édienillage
insuffisante, qu'il est important que la
modifiée selon les localités
et qu'il est
le naturaliste
comme celle qui
,
loi soit
suivant les ennemis à combattre
important alors que
la loi soit exécutée.
Quoiqu'en
resserrées , nous avons
restant toujours dans des limites assez
particulière des
douné une étendue assez grande à l'histoire
non-seulement l'entomologiste
insectes qui peuvent intéresser
connaissance générale des inet l'homme qui veut avoir une
de ces animaux , mais
sectes ou commencer à étudierl'bistoire
aux sciences naturelles
aussi l'homme complètement étranger
mœurs des abeilles , des
et qui toutefois voit avec intérêt les
soie et de quelques autres encore,
, l'histoire du ver à
des Termites, des
qui veut connaître la nature des ravages
fourmis
Criquets, etc.
travail; ce qui appartient
C'est là ce que renferme notre
qu'en nous-méme nous
à l'anatomie n'y figure en rien; bien
structure anatomique
pris souvent en coitsidération la
ayons
Ce
ou familles.
pour rapprocher ou éloigner certaines tribus
en ce qui touche
que nous aurions pu dire à chaque division ,
pris dans les travaux de
cette partie de la science, ertt été
principalement dans ceux
quelques anatomistes distingués , et
pour être utile a qui
de M. I-. niifour, et cela eût été insuffisant
Nous avons donc
que ce soit , à cause de nombreuses lacunes.
que nous avons observés concernant
préféré garder les faits
,,
INTBODlICTiOM.
l'aDatoinie des
même de donner un
nécessaire
non
serons à
travail spécial sur ce sujet.
Il n'était pas
but que nous nous étions proposé
mœurs), de donner de longs détails sur
pour
plus,
III
moment où nous
insectes, pour le
(la classilication et les
le
toutes les parties constituant l'enveloppe extérieure des insectes , de ces êtres faisant partie de l'embranchement des ani-
maux articulés que les naturalistes ont ainsi définis
Animaux ayant le corps divisé en une série d'anneaux
pourvus de membres articulés, et dépourvus de squelette inté:
rieur.
Embranchement qui renferme
plusieurs classes
insectes, distinguée des autres par
entête, thorax (tronc) et
abdomen
,
celle
un corps toujours
(ventre), n'ayant
plus detrois paires de pattes, offrant presque
des
divisé
jamais
constamment des
ailes.
Nous avons déjà
dit
que
les caractères
des groupes, familles, tribus et ordres
travail; or,
que dans
tions
,
il
comme
des genres essentiels
,
figuraient dans ce
le mode de groupement, aussi bien
nomenclature, nous avons apporté des modifica-
la
dans
est nécessaire d'y revenir.
Prenons d'abord
la
nomenclature.
comme les tribus, avaient
tantôt d'un de leurs caractères , tantôt de leurs
Jusqu'ici les principales coupes,
tm nom
tiré
nom principal de la tribu il en
pour les familles. Quelques auteurs cependant
avaient adopté soit pour les familles , soit pour les groupes,
habitudes, tantôt encore du
était
de
:
même
des noms tirés de ceux des genres princi,
ayant une désinence particulière en ides (idœ), iles
mais pas au delà
paux
et
(itœ) ou quelque autre. Nous avons été plus loin, chaque
groupe porte un nom tiré de celui du genre principal avec la
désinence ites (itœ), comme Scarabéites {Scarabxita;y,Cl\rysomélites (,Chri/sonielitœ),
(|ui
en sont très-voisins
qui s'en rapprochent
le
comprenant
;
l'autre, le
plus.
genre Scarabée et ceux
Les divisions au-dessus des grou-
pes, c'est-à-dire les familles, sont
principe, ont
le
genre Chrysoinèle et ceux
une désinence en ides
nommées
(idsD); ce
d'après le
même
sont les Scarabœi-
.
,
INTRODUCTION.
IV
au-dessus des fades, les Chrysoinélides, etc. Les divisions
principe, ont
milles, les tribus, toujours d'après le même
les Cliryreçu une terminaison en iens (ii); les Scarabaeiens ,
denosoméliens,etc. (Scarabxii, Chrysomclii), etc. Ce mode
D'abord
meuclature nous a paru avoir un double avantage.
il est touparce que les principaux genres se trouvant connus ,
de leurs familles
jours facile de retenir celui de leurs tribus,
dérivent, on bien
leurs groupes, puisque leurs noms en
de
nom d'une tribu ou d'une famille étant connu cemédu genre principal reste en même temps fixé dans la
dénominations partimoire. On supprime ainsi une foule de
exprimant un des caracculières dont la signification, même en
sans une définition,
tères les plus importants, est insuffisante
encore, le
,
lui
aussi bien que tout autre
lière fait
nom. Ensuite
reconnaître à elle seule
s'il
la
désinence particu-
s'agit
d'un
groupe,
indique par cela
d'une famille , d'une tribu , ou d'un ordre, et
même uu degré d'affinités plus ou moins grand avec le genre
dont la grande division tire son nom.
peu de
à ce qui regarde la classification , voici en
Quant
mots
Nous avons tâcbé de grouper
ce qu'il en est.
les
ordres
en mettant en
d'après les ressemblances les plus frappantes,
aussi bien que
première ligneceux dont la structure organique
le
développement de
ligence
,
Les tribus
près le
l'instinct,
quelquefois peut-être de
l'intel-
paraît devoir être la plus complète.
et familles ont été rapprochées
même
ou éloignées
principe, en n'adoptant jamais
un
d'a-
caractère
ainsi que cela a été fait par
plus exclusivement qu'un autre,
C'est l'ordre des Coléoptères
les plus grandes modificaqui pour cette raison a dû subir
nombre d artiprincipales divisions basées sur le
entomologistes.
la majoriié des
tions.
Les
avec raison
cles des tarses étaient regardées
tes
ce
comme
imparfai-
exceptions, et, d'après
car elles souffrent de nombreuses
d'éloigner des inmode de groupement, on se trouvait forcé
sauf toutefois la
sectes qui se ressemblaient extrêmement,
aux tarses; la même raison
différence dans le nombre d'articles
INTnODUCTION.
V
obligeait à rapprocher des genres très-différents.
Les ento-
mologistes anglais ont les premiers pn'senté des ciassiQcations plus en rapport avec la masse des afflnités naturelles;
comme
mais
toujours
ils
se sont occupés exclusivement des
insectes de la Grande-Bretagne,
travaux
comme
on ne peut considérer leurs
complets. Prenant en considération tous les
connus, nous avons été conduit encore à une disposition
fitres
générale assez différente.
Nous avons cherché constamment
à
ménager
les plus évidentes;
mais, lorsqu'on veut ranger
une
il
série
unique,
est impossible
les affinités
les êtres
sur
de ne pas en rompre de
bien manifestes, parce qu'elles sont trop multiples.
C'est là
dans
un
fait
aujourd'hui presque généralement reconnu
la science.
Nous ne terminerons pas
ques mots touchant
les
cette introduction sans dire quel-
coupesgéuériques; pour
les nouvelles,
nous en avons formé aussi peu que possible, seulement lorsque
cela nous a paru indispensable. Quant à certains genres admis
dans les collections et ludiques sans descriptions dans le
catalogue de lacollection de M. le comte Dejeaii, nous les
avons conservés sous les mêmes noms quand ils nous étaient
connus,
et nous
tes les fois
en avons donné les principaux caractères touque nous avons cru en trouver de véritablement
propres à ces genres.
On
s'étonnera peut-être que certains genres bien caractéri-
sés dans divers ouvrages ne figurent pas dans le nôtre.
La
raison que nous avons eue pour les rejeter, c'est que nous ne
les connaissions pas assez pour leur assigner avec certitude
leur véritable place et pour savoir s'ils différaient réellement
d'une manière suffisante de ceux que nous avons admis.
Le» genre» ayant «ne
dans cet ouvrage.
* s.mt caiacléiisés
pour
la
pifniièr* luis
a.
HISTOIRE
DES INSECTES.
DES INSECTES EN GENERAL.
Aucune
un
classe
d'animaux n'offre, dans son ensemble
intérêt plus général
que
les insectes.
Les mœurs
,
,
les
habitudes les instincts de ces êtres sont si variés , que
chaque famille, chaque groupe souvent même très-restreint, donne matière à une histoire particulière.
,
L'Entomologie
n'est
cependant pas également appré-
monde. Quelques-uns ne comprenant pas
toute l'influence que les sciences naturelles exercent sur la
pensée de l'homme et combien elles tendent à propager les
ciée par tout le
lumières qui constituent la civilisation, n'ont recherché
qu'une idée matérielle dans l'étude de chaque être, et
partout où
ils
n'ont pas rencontré ce but,
une occupation au moins
l'on reconnaît
que
tel
inutile.
ont vu
ils
Mais tous
les joui-s,
objet qui n'avait pas été soupçonné
pouvoir être réellement utile aux besoins de l'homme,
le
devient par suite de nouvelles recherches et de nouvelles
études.
Il
n'est
personne évidemment qui ne sache que
les, les vers à soie, les cochenilles, les
les abeil-
cantharides, etc.
fournissent des branches d'industrie très-considérables,
car ce sont là de véritables richesses pour un pays.
Mais ce ne sont pas bien certainement
dont
les
les seuls insectes
produits peuvent être utilisés par l'homme; on
découvrira d'année en année, sans aucun doute, beaucoup
1
d'autres espèces qui méritent également de flxer notre
attention
,
sous
le
rapport industriel.
D'ailleurs les espèces nuisibles qui sont
si
nombreuses,
doiveut être également l'objet de nos observations Plusieurs travaux importants sont venus démontrer
ment tous
les services
que
l'étude
ré^m-
l'Entomologie
de
pouvait rendre à l'agriculture.
La connaissance des mœurs
et des ruses
que chaque
pèce met en œuvre pour sa propre conservation
,
es-
peut
moyens et le moment le
une multiplication trop fré-
seule permettre de choisir les
plus favorable pour arrêter
quemment
II
guer
funeste aux produits de la terre.
importe donc bien essentiellement de savoir distinles insectes nuisibles
aux végétaux, de ne pas les con-
fondre aveclesespèces carnassières
;
car celles-ci semblent
nées pour empêcher les espèces phytophages de se multiplier
au delà de certaines limites assignées par la nature.
ici plus longuement sur ce
Nous ne nous étendrons pas
sujet; à
chaque page de ce
livre
nous nous attacherons à
que présente chaque genre
mœurs en général que par le parti
faire ressortir tout l'intérêt
d'insectes
,
tant par ses
que peut eu
tirer l'industrie
humaine.
Nous divisons actuellement
douze ordres , dont
énoncés dans
le
la classe
des insectes en
les caractères distinctifs se
tableau suivant
:
trouvent
DES INSECTES
3
TAIILEAU
PRÉSENTANT LA DIVISION DE LA CLASSE DES INSECTES
EN DOUZE ORDRES.
HTMÉNOPTÈRBS.
Ailes croisées horizontalement sur le corps
,
entièrement membra-
neuses et pourvues du nervures sans réticulations. Trois ocelles on
yeux
lisses
su r
de mâchoires
Bouche composée de deux mandibules cornées,
de lèvres plus ou moins allongées et propres à sucer.
le front.
et
COLÉOPTÈRES.
wnstâcées
Ailes antérieures
,
ne se croisant jamais ;
les postérieu-
membraneuses offrant des nervures rameuses et se repliant sous les
premières (élytres). Bouche munie de mandibules, mâchoires et lèvres
res
libres
propres à triturer les corps solides.
ORTHOPTÈRES.
Ailes antérieures semi-cornées
,
croisées ordinairement l'une sur
Les postérieures membraneuses très-veinées et pliées longitu^inalcment en éventail pendant le repos. Bouche composée de pièces
l'autre.
libres
cx)mmc dans
les
Coléoptères.
THTSANOPTÈRES.
Ailes rudimentaires et inégales
composée de pièces
,
dépourvues de nervures. Bouche
libres lancéolées.
NÉVROPTÈRBS.
'
Ailes
membraneuses nues
,
,
couvertes d'un très grand nombre de
nervures et souvent d'une réticulation très-serrée. Bouche composée
de pièces
libres.
LÉPIDOPTÈRES.
membraneuses couvertes de petites écailles semblables à une
fine poussière. Bouche composée de mâchoires et de lèvres allongées
et soudées ensemble de manière à constituer une trompe; les mandiAiles
bules trèsTudimentaires.
HÉMIPTÈRES.
Ailes
membraneuses à nervures nombreuses,
les antérieun's sou-
nlSTOlKE
4
veiil
cornées
«laiis It-iir inoilic
antérieure. Bouolio
composée de pièces
suçoir; les mandibules,
soudées entre elles, de manière à constituer un
gaine et la lèvre su.
mâclioires, la lèvre inférieure qui leur sert de
les
périeure qui
la
protège en dessus, ayant
la
lormc de soies
grêles.
APIIAMPTISIIËS.
écailles. Bouche composée
Ailes rudimenlaires, réduites à de simples
renfermées
de pièces soudées constituant un suçoir de IroU pièces
entre deux lames articulées.
STRBPSIPTÈRRS.
balanciers, longs
Ailes antérieures ayant la forme de petits
et élaigis à
l'extrémité.
Les postérieures grandes
,
,
étroits
membraneuses
éventail.
pourvues de nervures longitudinales, et se repliant en
niPTÉRKS.
Ailes antérieures grandes, veinées.
Les postérieures très-rndimenlai-
réduites à la formedesiiuples petits balanciers.
de pièces soudées entre elles , constituant un bec.
i(!s
Ailes totalement nulles.
il
ANOPI.URES.
Abdomen dépourvu
Bouche composée
Bouche
peine saillante, composée de pièces tantôt propres à broyer, tanlAl
réunies pour constituer un suçoir.
TnVSANi;RES.
Ailes totalement nulles.
ou moins à
braneuses.
la
Abdomen pourvu
d'appendices servant plus
locomotion. Bouche composée de pièces libres ol
mem-
DES INSECTES..
S
PREMIER ORDRE.
HYMÉNOPTÈRES.
LliS
Les Hyménoptères sont de tous les insectes les plus industrieux; ce sont ceux chez lesquels on trouve sinon
du moins l'instinct leplus développé. Ils metœuvre pour assurer l'existence de leur posLes uns construisent des demeures immenses pour
l'intelligence,
tent tout en
térité.
élever leur progéniture, pour apporter leur nourriture,
pour donner des soins de tous les instants à ces larves, a
ces vers incapables
de se mouvoir
,
et
de subvenir eux-
besoins de leur existence. Ce sont ces insectes
dont nous admirons l'instinct merveilleux , la patience
mêmes aux
intinie, qui
de
nous offrent aussi
le
plus admirable exemple
la sociabilité.
Chez d'autres Hyménoptères
les larves
sont aussi inca-
pables que les précédentes de chercher leur nourriture et
ne peuvent vivre que d'insectes encore vivants; ils emploient toutes les ruses imaginables
leurs petits
dant toute
de
la
la
pour approvisionner
subsistance qui leur sera nécessaire pen-
durée de leur état de larve.
le berceau de leur postérité
D'autres, enfin, établissent
dans
le
corps
même d'autres insectes.
Ceux-ci continuent à vivre renfermant en eux-mêmes
des germes de mort, qui ne
où
ils
les
anéantissent qu'au
ont acquis tout leur développement à
l'état
moment
de larve.
Quelques Hyménoptères vivent aussi dans leur premier
végétaux et ceux-là encore ne sont pas moins
état sur les
,
dignes de fixer notre attention. Tous ces insectes subissent
des métamorphoses complètes; c'est-à-dire qu'ils demeumourent, pendant leur état de nymphe, incapables de se
voir et de prendre
aucune nourriture. On
les
reconnaît
HISTOinE
C
facilement à leurs quatre ailes nues, membraneuses et
parcourues par un nombre plus ou moins considérable de
nervures sans réticulations. Nous divisons le grand ordre
des Hyménoptères en treize tribus qui renferment toutes
plusieurs familles ou plusieurs groupes.
Dans
premières tribus on trouve ordinairement
armées d'un aiguillon. C'est pour
insectesont reçu
dis
que
tion
les
le
nom commun
les
cette raison
les
sept
femelles
que ces
deporle-aiguillor), tan-
autres étaient appelés ré reiraws en considérala valeur de ce caractère nous a
de leur tarière ; mais
semblé insuffisante pour établir deux sections parmi
les
Hyménoptères.
DIVISION
DE L'ORDRE DES HYMÉNOPTÈRES
El)
TREIZB TRIBD8.
APIENS.
Mâchoires et lèvres ordinairement fort longues constituant une
l'cxlrémité
trompe. La lèvre inféricnrc plus ou moins linéaire, avec
soyeuse. Pattes postérieures
le i)lus
souvent conformées pour récolter
très-grand , en
pollen des étamines, le premier article des tarses
le repos.
palette carrée ou en forme de triangle. Ailes étendues pendant
le
VESPIEKS.
Mandibules courtes, mâclioires longues , labre court et arrondi,
Antennes coudées. Pattes postérieu-
lèvre inférieure également courte.
res simples
,
avec
les
jambes pourvues de deux épines à
l'extrémité.
Ailes plojées longitudinalement pendant le repos
EVMKNIBNS.
Mandibules étroites, prolongées en forme de bec, lèvre inférieure
longue, divisée en trois ou quatre fileU. Antennes simplementarquées.
très-épineuses.
Pattes simples, avec les jambes posUSrieures
ployées longitudinalement pendant le repos.
Ailes
<;rabro»iens.
Tète ordinairement plus large que
le
thorax. Labre pen ou point
DES INSECTES.
7
saillant. Mâclioires et lèvre inférieure courtes
trompe. Antennes droites. Pattes robustes,
que
longues
autres
les
;
les
ne constituant pas de
les postérieures
guère plus
jambes antérieures terminées par une
large pointe.
SPHr,«IBNS.
Tête large. Labre toujourssaillant. Mâchoires et lèvre assez courtes.
Antennes ordinairement longues, contournéesdaos les femelles. Pattes
propres à fouir;
les
que
jambes
dans
rieures épineuses
et les tarses fortement ciliés; les posté-
les femelles
;
beaucoup plus longues
celles-ci
autres dans les deux sexes.
les
FOKMICIBNS.
Tête triangulaire. Labre large. Mandibules
lèvre inférieure
fortes.
Mâchoires et
au moins aussi courtes que les mandibules. Antennes
toujours coudées. Pattes assez longues et grêles.
Abdomen
ovale,
attaché au thorax par un pédicule très-étroit.
CIIIIYSIOIEKS.
Corps presque cylindrique pouvant se replier en forme de boule.
Mandibules ar((uées et pointues. Antennes insérées au-dessous de la
bouche, coudées
les
et
un pcuamincies à
l'extrémité. Pattes courtes, avec
jambes antérieures armées d'épines. Abdomen attaché au thorax
par un pédicule très-court.
CUALCIDIBNS.
Corps oblong plus ou moins épais, Mlchoires assez longues,
les
palpes maxillaires très-courts. Antennes ordinairement coudées, de
douze & treize
articles. Ailes n'olTrant
ordinairement qu'une seule
nervure bifurquée.
PHOCTOTRVPIE.NS.
Corps oblong. MAchoires munies de palpes lougs
et pendants.
An-
tennes de dix à quinze articles, liliformcs ou épaissies à l'extrémité.
Ailes n'offrant qu'une seule nervure bifurquée.
Pattes simples et
grêles.
ICBNEVMONIEXS.
Corps
étroit et linéaire.
tennes vibratiles
,
Mâchoires munies de palpes longs. An-
longues, grêles, filiformes
base et composées d'un grand
nombre
,
très-rapprocbécs à leur
d'articles.
Pattes simples et
grêles. Ailes très-veinées olfrant toujours des cellules complètes.
CVNIPSIEN.S.
Corps oblong. Michoires munies de palpes
fort longs.
Antennes
fili-
IHSTOIRE
8
formes
,
de ticia; à quiiixc
ailicles. Pattes grêles et simples. Ailes su-
périeures offrant quelques cellules
,
et les inférieures n'en présentant
qu'une seule.
SIRICIENS.
Corps long
et cylindrique.
MA-
Manilibules courtes et épaisses.
Antennes sétacées ou filiformes.
ayant sa base unie
Pattes simples. Ailes très-veinées. Abdomeusessile,
choires munies de
•lu
palpes filiformes.
thorax dans toute sa largeur.
TENTlIRÉDIJilEîi.S.
Corps court et
parallèle.
Mandibules longues et aplaties. MAchoircs
six articles. Antennes peu longues , de
namies de palpes composées de
forme variable. Pattes assez courtes. Abdomen sessile, tellement uni
au thorax qu'il semble n'en être que la suite.
PREMIÈRE TRIBD.
LES APIKNS.
que nous nommons la première tribu de
l'ordre des Hyménoptères qui a pour type l'Abeille et le
Bourdon; tous les insectes qui la composent vivent dans
C'est ainsi
leur premier état d'une sorte de miel
,
préparé par les
individus femelles, ou par des individus neutres, connus vulgairement sous le nom d'ouvrières. La plupart
eux construisent des nids divisés intérieurement
d'entre
en petites loges, plus ou moins nombreuses. Ce sont la
autant de demeures particulières pour les larves des
Apiens
;
ceux qui ne se construisent pas d'habitations
s'impatronisent dans celles d'autres espèces qui leur ressemblent beaucoup par tous les caractères de leur organisation et particulièrement par les couleurs.
Us
con-
fondent leur postérité avec celle des hôtes chez lesquels
C'est
ils se sont établis; vivant ainsi du bien d'autrui.
pour cette raison qu'un naturaliste qui
s'est
beaucoup oc-
cupé de l'étude des Hyménoptères leur a appliqué
nomination de Parasites.
la
dé-
DES INSECTES.
DE LA TRIBU DES APIENS
KN FAMILLES, CUOUPES ET GENRES.
l'aniille
Paltcs postérieures ayant des jambes
1" article des tarses
apiues.
1.
élargies et le
dilaté à l'angle externe
Groupe.
I.
M ÉLIPONITES.
Jambes
de sa base.
aussi
presque
Langue cylindrique
longue que le corps.
munies d'une
postérieures
espèce de peigne à l'angle interne. Le
I"
Genre
t.
MÉLipoKR
lllig.
article des tarses iiierme.
Abdomen convcxecn
dessus, à peine
caréné en dessous.
Gre.
Gpe.
TniGONK. Lalr.
2.
APITES.
2.
triangulaire et caréné
Abdomen
Jambes postérieures inermes;
mier
article des tarses
en
le pre-
quadrangidaire
avec son angle supérieur proéminent.
Gre,
I.
AREU.LE. Lin.
BOMBITES.
Gpe. 3.
Jambes
postérieures
bi-épineuses
l'cxtréniilé, le l'' article
dilaté h l'angle externe
Gre
.
des tarses
la
base.
nounnoN. Fabr.
P.SITHVKinËS.
Vaui.
de
ô
l'attes postérieures
talion ni
len,
|)oils
simples sans
propres à retenir
le pol-
non plus que l'abdomen. Langue
cylindrique aussi longue (lue
le
corps.
Gre, l'smiviiK. Sl.-Farg.
Kani
.1.
AKTHOPHORiitKS. Jambes postérieures
de pnlelte;
le
l"^''
dilatées en
article
Turmc
des tarses
offrant aussi une palette en dessus el
une brosse en dessous. Langue toula moitié du
jours plus longue que
corps.
«
HISTOIKE
10
Gpe.
I.
lilJGLOSSITI'.S
Jambes postérieures
mâles
les
très-renflées
très-dllatées en
,
dans
forme de
palette creuse dans les femelles.
Gre.
1.
KUCLOSSE. Latr.
Labre carré. Écusson légèrement con
vexe portant une petite
ve-
fosisette
lue à son bord postérieur.
Gre,
2.
EUL/EME. Sl.-Farg.
Labre avancé. Écusson plat sans
fos-
sette.
Gpe.
1.
ANTHOPHORITES Jambes postérieure» garnies en dessu.^
de longs
des
pointues
Gre.
2.
ANTiiopiioRE. Latr.
i>oils ainsi
tarses.
,
que
le 1°'
Mandibules
article
étroites et
munies d'une seule dent
Antennes courtes et flliformes dans
deux
les
sexes. Palpes maxillaires de six
articles.
Gre.
2.
s^nnopoDE. Latr.
Antennes courtes et filiformes dans
les
deux sexes. Palpes maxillaires de
quatre articles.
Gre.
3.
MACROCÈBE. Spin.
Antennes très-longues dans
les
mAles.
Palpes maxillaires de cinq articles.
Gre.
4.
EUCÈRE. SCOp.
Antennes très-longues dans
les
mâles.
Palpes maxillaires de six articles.
Gre. 5
MÉLissoDu. Latr.
Antennes filiformes très-longues dans
les
m&lcs. Palpes maxillaires de qua-
tre articles.
Gre.
6.
MÉi.iTTURCE. Latr.
Antennes courtes de
,
la face et renflées
Gpe.
3.
XYLOCOPITES.
la
longueur de
en massue.
Jambes postérieures garnies de longs
poils tant
en dessus qu'en dessous,
que le premier article des tarses.
Mandibules élargies à l'extrémité.
ainsi
ANCYLOSCÊLE. Lotr.
Gre.
1.
Gre.
2. CENTRis.
Fabr.
Gre. 3. EPiciUKis. Klttg.
Gre.
4.
xyLocopE. Fabr.
Mandibules multidcntées.
Mandibules quadridcntées.
Mandibules faiblement tridentées.
Mandibules
ment
étroites, sillonnées, forte-
unidentées.
DES INSECTES.
Gre.
i.
Farg.
andrénides.
Fain. 4.
Gpe.
LESTis. St.
DASYPODITES.
1.
Il
Mandibules bidentées à l'exlrémité.
Jambes postérieures munies de longs
poils pour la récolte du pollen.
Le premier
article
des tarses posté-
rieurs long, garni de très-longs poils.
Langue assez longue et
Grc.
1.
pANuncE. Panz.
nes en massue dans
Gre.
les
DDFOOBÉE. St.-Farg Palpes labiaux de six
2.
linéaire.
Palpes labiaux de six articles. Anten-
deux sexes.
articles.
nes Glirormes dans les m&les
et renflées
Gre. 3. DASYPODE. Fabr.
dans
Antencourtes
,
les Temelles.
Palpes labiaux de quatre articles. An-
tennes arquées dans
les
mâles, assez
longues et un peu renClées dans les
*
femelles.
Gpe.
ANDRÉNITES.
2.
Le premier
article
rieurs court
dépourvu de longs
Langue courte,
Gre.
I.
ANDRÈNE. Latr.
des tarses postépoils.
dilatée à l'extrémité.
Antennes assez longues dans
les
deux
sexes. Ocelles disposés en triangle.
Gre.
2.
scBAPTE. St.-Farg.
Antennes assez longues dans
Gre.
3.
uALicTE. Latr.
Antennes des mâles
les
deux
sexes. Ocelles presque en ligne droite.
beaucoup plus
longues que celles des femelles. Ocelles disposés
Gre. 4. nomie. £a
flées
dans
en ligne
Gre.
5.
ancyle. St.-Farg.
en ligne courbe.
Pattes postérieures arquées
,
les mftles. Ocelles
'
très-ren-
presque
droite.
Antennes renflées en forme de massue cylindrique
.
Ocelles disposés en
ligne courbe.
Gpe.
3.
COLLÉTITES.
Le premierarticledes tarses postérieurs
assez long, dépourvu de longs poils
Langue courte,
l'am. 5.
OSMIIDB8.
trilobée.
Pattes postérieures simples, impro-
pres à récolter le pollen
,
une seule
(3
HISTOinE.
brosse sous
AlHlomen
Grc.
DipiiYsis.
I.
St.-Farg.
le
1"
oITraiit
poils étages
article «les tarse»
une palette garnie de
pour retenir
le pollen.
Palpes maxillaires de trois articles.
Mandibules tridentées.
Grc.
2.
osMiE.
Panz.
Palpes maxillaires de quatre articles.
Mandibules bidentécs
Gre.
Mandibules
tées.
Gre.
,
carénées.
cnALicoDOME. S^-far. Palpes maxillaires de deux
3.
MÉCAcniLE. Latr.
4.
faiblement
articles.
qvadriden-
Abdomen convexe en
dessus.
Palpes maxillaires de deux articles.
Mandibules quadridenfées. Abdomen
plat en dessus dans les femelles.
Grc.
LiTuuRiy:. latr.
Palpes maxillaires de quatre articles.
Mandibules étroites, bidentées, lisses.
Gre.
6.
ANTHOcoPE. S.-Farg. Palpes maxillaires de quatre
article.».
Mandibules tridentées.
Grc. 7. ANTinoie. Fabr.
Palpes maxillaires d'un seul
Mandibules bidentécs.
Grc.
8.
uÉitiARE. Spin.
Palpes maxillaires de deux articles.
Gre.
9.
ciiélostome.
article
Mandibules triangulaires.
Latr
Palpes maxillaires de trois articles.
Mandibules grandes, étroites et échancrées à l'extrémité.
Fam.
G.
NOMAniDF.s.
Pattes pcstérieures simples sans dilatations ni poils propres à recueillir
le pollen, non plus que l'abdomon.
Langue à peine aussi longue que la
t«tc
Gpc.
I.
PHILÉRÉMITES.
Antennes couibées, grossissant à
l'ex-
trémité.
Gre.
AM.M0BATES. Latr.
Gre.
r'Uii.KiiiiME.
Lalr.
Paipps nïaxillaires de six articles.
Palpes maxillaires de deux
articles,
fcusson biluberculéau milieu.
Grc.
3.
(;oEi.iox\s.
Lalr.
Palpes maxillaires de deux articles
DES INSECTES.
Gre.
4.
sTELis.
i
3
unidenlé de chaque côté.
Éctisson
Palpes maxillaires de deux articles
Paru.
Écusson mutique.
Grc.
Palpes maxillaires de quatre
ALU)D\fE.St.-Farg.
5.
articles.
Crocliels des tarses bifides.
Gre.
Gpe.
Palpes inaxillaires de quatre
Crochets des tarses simples.
PASiTEs. Jurine.
6.
Antennes coudées. Palpes maxillaires
Él'ÉOLITES.
2.
d'un seul
Gre. ÉPÉoLE.
Gpe.
3.
article.
faôr.
NOMADITES.
Antennes coudées. Palpes maxillaires
de
trois
à six articles,
rement de
Gre.
1.
articles.
\CL\E. Sl.-Farg.
le
plus ordinai-
six.
Palpes maxillaires très-petits,
d'un
Écusson lamellaire pro-
seul article.
longé.
Gre.
2.
CBOCiSE. /«r.
Gre.
3.
oxoeE.
Gre.
4.
mélecte. Latr.
Grc.
5. AC.VNTIIOPE.
Palpes maxillaires de trois articles
Écusson lamellaire prolongé.
Labre en carré long. Palpes maxillaires
Klug
un simple
réduits à
article
très-petit.
Écusson court, bidenté.
Pattes
Klug.
postérieures
démesurément
longues.
Gre.
C. iiOPLipiioRK.
S.-Farg Écusson
.
prolongement , avec
sans
deux tubercules latéraux.
Gre.
7. MÉsocnEmE.S.-/i'orff.
Écusson prolongé postérieurement
deux longues
eri
pointes.
bidenté
Gr. 8. MÉsoNïCHiE. S.-Fnr?. Écusson sans prolongement,
au milieu.
Gr.
9.
cTÉmosciiÈLE.de Jfom .Antennes
sétacées,
longues que
llr.
G|H!.
10
/(.
NOMAHE. Fab.
SPHliCOOITES.
le
Écusson élevé, bilubcrculéau milieu.
Antennes coudées dans
arquées dans
Grc.
I.
spiiÉcoDE. Latr.
beaucoup plu»
corps.
les
les femelles,
miles.
Écusson mutique. Crochets des tarses
bilides.
HISTOIllE
14
Gr.
2.
iwmsME.
Gpe.
5.
PROSOPlTIiS.
Gr.
1.
PR080P18. Jur.
Écusson écliancré an bord postérieur.
St. •J'^arg.
Crochets des tarses
Sept familles constituent
mière est
bifides.
Antennesarquéesdansles deux sexes.
des Apiens;
la tribu
tous les autres Apiens, parce que chez eux
sortes d'individus
:
des mâles, des femelles
ou ouvrières. Ces dernières, comme on
ne sont autre
la
pre-
des Apides, insectes remarquables entre
celle
(îliose
,
lésait
que des femelles dont
il
existe trois
et des neutres
généralement,
les
organes re-
producteurs sont demeurés rudimentaires. Elles vivent par
conséquent impropres à
la
reproduction
,
et
ont pour mis-
sion spéciale de soigner la postérité des femelles fécondes.
Trois groupes, Icsmeliponites,
les
APiïEset
les
bom-
BiTES, appartiennent à cette famille.
Les premiers sont de petits insectes ressemblant à nos
mais ayant une forme plus ramassée, des pattes
abeilles,
postérieures plus longues,
un corps plus velu, une
taille
beaucoup moins considérable. Ces mélipouites habitent
exclusivement
quelques
en individus
les parties
chaudes du nouveau monde
de l'archipel Indieu
îles
;
elles
et
y sont abondantes
leurs espèces paraissent très-multipliées;
et
cependant leurs mœurs n'ont pas encore été bien étudiées.
On
sait
seulement qu'elles forment des sociétés
nos abeilles
question, de savoir
ou
si,
si
au contraire,
leurs sociétés
elles
le
dernière hypothèse qui a paru
probablement
la
il
même
observons chez
s(ftit
peu nombreuses
sont beaucoup. C'est cette
la
a porté un naturaliste distingué,
dans
comme
bien des conjectures ont été faites sur cette
;
plus vraisemblable et qiy
M.
Spinola, à croire que
devait exister plusieurs femelles fécondes
habitation, contrairement à ce que nous
les abeilles.
Le volume peu considérable
DES INSECTES.
IS
de l'abdomen des femelles rend surtout probable cette
présomption. Mais
il
une autre considération
est encore
qui nous paraît donner une grande valeur à cettehypothèse,
c'est l'absence d'aiguillon chez les mélipones.
vons nécessairement induire de
là
Nous de-
que plusieurs femelles
fécondes peuvent vivre ensemble en bonne harmonie
combats à mort que
les
sauraient avoir lieu
ici.
l'on
observe chez
D'autre part,
il
,
les abeilles
car
,
ne
est certainement
impossible qu'il y ait toujours un nombre de neutres assez
considérable dans
la
ruche pour former des essaims quand
une femelle féconde vient à
Au
se multiplient par essaims
sociétés sont
elles sont
guêpes
;
naftre.
nous ne savons pas encore
reste,
;
si les
Méliponites
nous ignorons aussi
si
leurs
comme celles des abeilles, ou si
comme celles des bourdons et des
durables
annuelles
bien que
le
premier cas
soit le plus probable.
Les voyageurs nous apprennent seulement que ces in-
nombreux dans les vastes forêts de l'Amé, où l'on trouve généralement leurs nids
suspendus aux branches d'arbres. Dans leur intérieur,
sectes sont fort
rique méridionale
des gâteaux de cire à un seul rang de cellules sont placés
horizontalement.
Les Méliponites étant fort nombreuses en espèces, chacune
d'elles
a reçu un
nom
habite. Plusieurs
menclature
rie
;
mais
particulier
dans
la
contrée qu'elle
voyageurs nous ont rapporté cette no-
comme
elle n'offre
à l'esprit qu'une sé-
de noms baroques, nous croyons au moins inutile de
la rapporter.
fixer
Ces insectes n'ont pas manqué en
beaucoup
l'attention des
ci récoltent leur
effet
miel et leur cire et l'emploient aux
usages que nous; seulement
truire ces industrieux
de
sauvages américains. Ceux-
ils
mêmes
ne craignent point de dé-
insectes pour s'emparer
de leurs