Tải bản đầy đủ (.pdf) (250 trang)

ATLAS DE POCHE DES COQUILLES DES COTES DE FRANCE

Bạn đang xem bản rút gọn của tài liệu. Xem và tải ngay bản đầy đủ của tài liệu tại đây (15 MB, 250 trang )

pyp^^BIBLIOTHÉQUE DE POCHE DU NATURALISTE

^^^^

-

VI.

DE POCHE

k'XV.k^

DES

COÛDILLES DES CÔTES DE FRiICE
(MANCHE, OCÉAN, MEDITERRANEE)

Communes, Pittoresques ou Comestibles

i

PAR

DAUTZENBERG

Ph.

Ancien Président de

la Société


j

zoologique de France

Suivi tVun nppeiiilice sur les Crustacés, Oursins,
les

Par Victor

64

ete.,

communs

plus

DE CLÈVES

PLANCHES COLORIÉES ET

REPRÉSENTANT

8 PLANCHES

235

Dessinées par A.

'


NtDIRES

ESPECES

D'APREVAL

Dï^nsion of Mollusfe
Sectional Librory

PARIS
LIBRAIRIE DES SCIENCES NATURELLES
52,

PAUL KLINCKSIECK
RUE DES ÉCOLES, 52
1897
Tous droits réserves.



PREFACE
Depuis que

les

communications sont devenues plus

faciles, les habitants


en plus

l'utilité,

des villes comprennent de plus

au point de vue hygiénique, d'un

séjour répété chaque année au grand

campagne,

soit

du bord de

la

air,

mer. Aussi

soit
le

de

la

nombre


des habitués de nos stations balnéaires de la Manche,

de l'Océan
cesse.

Il

de leurs

et

de la Méditerranée augmente-t-il sans

en est parmi eux qui consacrent une partie
loisirs à recueillir

des coquilles; mais lorsqu'ils

cherchent un guide pour les classer
ils

et les

ne se trouvent en présence que de

termes scientifiques

et


dénommer,

livres remplis de

de descriptions arides, d'autant

plus difficiles à comprendre qu'elles ne sont pas accom-

pagnées de figures coloriées permettant de reconnaître
facilement les espèces. Aussi

la

plupart ne tardent-ils

pas à être rebutés et à abandonner un sujet dont
l'abord paraît aussi ardu. C'est en vue de combler cette

lacune que nous nous
atlas

M.

dont les

d'Apreval,

sommes

figures,


dues à

rendront

facile

décidé à publier cet
la
la

main habile de
détermination,

à




VI


le plus

première vue, des coquilles que l'on rencontre

fréquemment,

du


littoral

soit sur les plages, soit

elles

:

dans les marchés

nous dispensent de donner des des-

criptions détaillées.
atteint le but

Nous aurons
proposé

si

que nous nous sommes

nous parvenons à inspirer à quelques-uns

de nos lecteurs

le désir

de classer les coquilles qu'ils


auront réunies. Leur collection présente sur celles d'insectes, d'oiseaux

ou de mammifères, l'avantage de ne

pas être exposée à souffrir des dégâts causés par les
mites; la variété des formes et des couleurs leur offrira
aussi
est

beaucoup de charme. Mais

c'est surtout lorsqu'on

parvenu à se rendre compte des

détails de la struc-

ture des coquilles, à reconnaître par quelles particularités les

espèces diffèrent entre elles et quels sont,

d'autre part, les caractères qui permettent de les grouper

en genres

et

satisfaction

;


en familles, qu'on éprouve une grande

on ne tarde pas alors à vouloir pousser plus

loin leur étude.

Le champ

est vaste, surtout

si,

curieux

des choses delà nature, on cherche à observer l'organisation des

animaux quilesontformées, leurs mœurs et leur

développement. Ces études sont à

la portée

de tous ceux

qui parcourent les plages et donnent à toute promenade

un but

intéressant et plein de surprises pour


tant.

ne faut pas croire que tout

Il

reste rien à découvrir

renseignés sur

:

s'il

la biologie

soit

est vrai

connu

un débu-

et qu'il

ne

que nous sommes


de certaines espèces

telles


•—

que

VII

les Huîtres et les Moules,


il

pour bien d'autres mollusques.
faire et

Il

n'en est pas de
reste

même

donc beaucoup à

ceux qui s'appliqueront à observer avec soin ne


regretteront certainement pas leur peine.

Quelques coquilles

sont connues

sous des

noms

vulgaires mais, ces dénominations s'adressent souvent

à des espèces différentes, c'est pourquoi nous avons
préféré donner à chaque forme son

nom

latin qui

prête pas à l'équivoque.

P. D.
Paris, Juin 1897.

ne





Actaeon tornatilis. Cette jolie petite coquille est
1.
assez rare dans la Manche, mais on la trouve rejetée en abondance sur certaines plages de l'Atlantique, notamment sur
du Pouliguen. Dans la Méditerranée elle acquiert une
taille plus forte, mais sa coloration est ordinairement plus
terne. Il n'est pas rare d'en trouver des exemplaires dans
l'estomac des poissons connus sous le nom de Grondins
celle

(Trigla).



2.
Scaphander lignarius. Très rare dans la Manche, ce mollusque est plus abondant dans l'Océan et surtout dans le golfe de Gascogne. Les bateaux de pêche d'Ar-

cachon en ramènent souvent de nombreux exemplaires dans
Il vit également dans la Méditerranée et on ne
peut manquer d'en rencontrer de grands et beaux spécimens
en parcourant les plages du Roussillon et de la Provence. Sa
forme, enroulée comme un cornet, ainsi que sa couleur jaunâtre, lui ont valu le nom ^'Oublie. L'estomac du Scaphander
est composé de trois pièces calcaires très volumineuses qui lui
servent à broyer les coquilles des petits mollusques dont il se
leurs chaluts.

nourrit.



Cylichna cylindracea. Par son enroulement, cette

3.
espèce présente de l'analogie avec le Scaphander, mais elle
est de forme plus cylindrique et toujours de petite taille. Assez
peu répandue dans la Méditerranée où elle a toutefois été
rencontrée sur de nombreux points, depuis Nice jusqu'à la
frontière d'Espagne, on la trouve fréquemment rejetée sur les
plages de l'Océan à Soulac, au Pouliguen, à Brest, etc. Elle
parait être assez rare dans la Manche. De même que celui du
Scaphander^ son estomac est armé de pièces calcaires, mais
qui sont bien plus petites comparativement à la taille de ranimai.
4.
Bulla striata. Toujours rare sur nos côtes de la
Méditerranée, cette espèce ne vit pas sur celles de l'Océan.
On la connaît de Cette, d'Aigues-Mortes, de Cannes et de Nice.
Elle est fort commune en Algérie et se propage dans l'Atlantique jusqu'au Sénégal et aux îles Canaries.




Familles

1.
3.





:


Actéonidés

Actaeon

(1),

Scaphandridés

tornatilis.

Cylichna cylindracea.

2.



(2-3),

Scaphander
4.



BuUa

BuUidès

(4).

lignarius.


striata.


Familles

:

Bullidés

(5),

Philinidés

(6),

Conidés

(7, S, 9,

10, 11).

6

6. — Philine aperta.
Acera bullata.

Pleurotoma purpurea.
8.
mediterraneus.

Conus
septangularis.

Pleurotoma
10.
gracilis.
Pleurotoma
11. — Bêla turriculata.
5.

7.

9.









5.
Acera bullata. Coquille mince et fragile dont le
dernier tour est séparé de la spire par une échancrure profonde.
Rare dans la Manche, elle est plus commune sur les côtes du
Finistère et dans le golfe de Gascogne. Elle a vécu, il y a
quelques années, dans les marais salants du Pouliguen, mais
a disparu ensuite de cette localité.
6.

Philine aperta. La coquille de ce mollusque est
interne, c'est-à-dire qu'elle est recouverte par la peau de l'animal. Après les gros temps on rencontre fréquemment d'innombrables exemplaires de Philine rejetés sur les plages de
sable de la Manche, de l'Océan, ainsi que de la Méditerranée.
7.
Conus mediterraneus. C'est le seul représentant
dans les mers européennes d'un genre dont il existe sous les
tropiques de nombreuses et belles espèces. Le C. mediterraneus n'est pas rare sur nos côtes de la Méditerranée. Il n'en
a été recueilli qu'accidentellement quelques exemplaires roulés sur celles de l'Océan
on croyait qu'il s'agissait là d'apports accidentels, jusqu'au moment où le Prince de Monaco
en a dragué des spécimens vivants dans le golfe de Gascogne.
8.
Pleurotoma purpurea. Beaucoup plus commune
dans la partie méridionale de la Manche et dans l'Océan que
dans la Méditerranée, cette espèce se voit en grand nombre
dans les cordons littoraux de certaines plages au Pouliguen,
à Saint-Lunaire, etc.. On la rencontre vivante, mais assez
rarement, aux grandes marées sous les pierres.
9.
Pleurotoma gracilis. Très rarement rejetée à la
côte, cette espèce habite une zone plus profonde que la précédente. Les pêcheurs de l'Océan en rapportent souvent des
spécimens dans leurs chaluts et on l'a recueillie en Méditerranée, dans les Bouches-du-Rhône et dans le Roussillon. Les
estomacs des Grondins en contiennent souvent.





:




:



10.
pas

— Pleurotoma septang-ularis.

commun

Manche

Ce Pleurotome

n'est

de l'Océan; il y
atteint une taille plus forte que dans la Méditerranée.
11.
Bêla turricula. C'est là une forme de la mer du
Nord qui descend à peine dans la Manche et n'existe ni sur le
littoral de l'Océan, ni dans la Méditerranée. Elle appartient à
un genre représenté dans les mers arctiques ainsi que dans
les grands fonds de l'Atlantique par de nombreuses espèces.



sur


le littoral

de

la

et




Mitra ebenus. Espèce méditerranéenne qui se
12.
reconnaît aisément à sa couleur brune foncée, traversée par une
bande étroite d'un blanc jaunâtre. Elle n'est abondante sur
aucun point de nos côtes, mais se rencontre un peu partout,
depuis les Pyrénées-Orientales jusqu'aux Alpes-Maritimes.
Elle ne vit pas dans l'Océan.
Mitra lutescens. Diffère de la précédente par sa
13.
forme plus étroite au sommet et plus élargie à la base, ainsi
que par sa coloration d'un brun fauve uniforme, dépourvue de
bande claire. Cette Mitre n'existe pas non plus dans l'Océan
elle n'est pas rare dans la Méditerranée où elle vit sur les
rochers de notre littoral, à une faible profondeur.



;




Cancellaria cancellata. Cette coquille, remarqua14.
ble par sa surface fortement treillissée, ainsi que par les deux
régnent à la base de sa coliimelle, manque dans l'Océan et est toujours rare dans la Méditerranée où
elle habite, au large, une zone assez profonde. On ne peut
guère se la procurer qu'au moyen de dragages. Elle est particulièrement abondante en Algérie.
Le genre Cancellaria renferme de nombreuses espèces exoplis très saillants qui

tiques recherchées des collectionneurs.

Cancellaria trigonostoma est au
conchyliologiques.

15.

— Fusus syracusanus.

lamment

L'une d'entre

nombre des grandes

elles

Pourvu d'une coquille

colorée, ce mollusque n'est pas fort


:

raretés

commun.

brilIl

ne

Méditerranée et se rencontre par ci par là
rejeté sur les plages ou vivant sur les rochers à une faible
profondeur.
Une espèce voisine Fusus rostratus vit en compagnie
du syracusanus et en diffère par sa forme plus allongée ainsi
que par sa coloration plus uniforme.
Le genre Fuseau renferme des espèces exotiques remarquables par l'élégance de leurs formes ainsi que par leurs
grandes dimensions.
Fasciolaria tarentina. Voici encore une coquille
16.
qui ne vit que dans la Méditerranée; elle ressemble au Fusus
syracusanus par sa forme générale, mais est bien plus épaisse
et sa surface n'est pas sillonnée. On la rencontre sur les
Tochers, à une faible profondeur.
vit

que dans

la


:




Familles

:

Mitridés (12, 13), Cancellariidés
Fasciolariidés (15, 16).




(14),

12. — Mitra ebenus.
13.
Mitra lutescens.
Cancellaria cancellata.
15.
Fusus Syracusanus.
If».
Fasciolaria tarentina.





_4—
Famille

17.

19.




Sipho Jeffreysi.
Pisania maculosa.

:

Buccinidés.

18.

Buccinum undatum.

20.

Pisania Orbignyi.


_4—


17.


Sipho Jeffreysi. Ce mollusque est fréquemment
notamment au large d'Arcachon, par

recueilli dans l'Océan, et

les bateaux qui pratiquent la pêche au chalut, en même temps
Sipho gracilis, qui s'en disqu'un autre du même genre
tingue par son sommet plus gros, ses tours de spire plus convexes et son ornementation moins fine. Sur les plages on n'en
rencontre que très exceptionnellement des spécimens roulés.
Buccinum undatum. Voici un des mollusques les
18.
plus communs et les plus connus de nos côtes de la mer du
Nord, de la Manche et de l'Océan. 11 ne vit pas dans la Méditerranée. Bien qu'il ne constitue qu'un aliment coriace et peu
délicat, on en rencontre dans tous les marchés du littoral et
même des grandes villes du pays. Sa coquille varie beaucoup elle est plus ou moins allongée, plus ou moins épaisse,
sa surface est plus ou moins grossièrement sculptée, enfin sa
coloration est tantôt d'un brun clair uniforme, tantôt blanche
et ornée de bandes brunes. On en a trouvé mais très rarement, des exemplaires enroulés en sens inverse (sénestres);
parfois aussi d autres très allongés à tours aplatis, qui ont
été désignés sous le nom de variété acumùiata. Les Buccins
vides donnent souvent asile à un crustacé bien connu sous le
nom de Bernard l'Ermite (voir fig. 218).
On rencontre sur les plages des objets ayant quelque ressemblance avec des éponges de toilette ce sont des amas
d'enveloppes d'œufs de Buccins.
Pisania maculosa. La coquille de cette espèce,
19.
commune sur les rochers de tout notre littoral méditerranéen,
est recouverte d'un épiderme brun-verdàtre; son ouverture
est violacée à l'intérieur. N'existe pas sur nos côtes de l'Océan.

Pisania Orbignyi.Vitdanslesmêmesconditionsque
20.
le P. maculosa (n° 19) sur tout le littoral de la Méditerranée,
mais y est moins commun. Sa forme est moins lourde, ses
tours sont plus convexes et il est pourvu de plis longitudinaux et de cordons transversaux. Le P. Orbignyi n'existe pas
dans l'Océan.
:



:

:






—5—


21.

Euthria cornea.

Cette espèce n'existe pas sur le
Dans la Méditerranée on la
France.
occidental de la

rencontre depuis le Roussillon jusqu'aux Alpes-Maritimes;
elle est surtout commune dans le département des Bouchesdu-Rhône. On la vend comme comestible aux marchés de
Marseille et de Toulon.
22.
Nassa mutabilis. Remarquable par sa forme renflée, sa surface lisse et les tav^hes brunes qui bordent le haut
de ses tours, cette espèce n'est pas rare sur le littoral de la
Méditerranée; on en rencontre un grand nombre de beaux et
grands exemplaires rejetés sur les plages sablonneuses du
Roussillon. Elle ne vit ni dans la Manche, ni dans TOcéan.
23.
Nassa reticulata. Ce mollusque est l'un des plus
abondants qui se puissent rencontrer à basse-mer sur toutes
nos côtes de la mer du Nord, de la Manche et de TOcéan,
aussi bien que de la Méditerranée. On peut le voir circuler
avec agilité dans les flaques d'eau à la recherche des cadavres
d'animaux marins dont il se nourrit.
Le sens de l'odorat semble être très développé chez lui, car
il n'est pas rare lorsqu'on rencontre un poisson mort ou tout
autre débris animal, baignant dans l'eau, de voir de tous
côtés des Nassa reticulata se dirigeant sans hésitation vers cet
objet. Le Nassa reticulata vit ordinairement sur les fonds de
sable, mais on le trouve aussi sur les rochers.
24.
Nassa incrassata. Toujours beaucoup plus petite
que la précédente, cette Nasse habite dans la Manche et dans
l'Océan une zone plus profonde. On ne peut la recueillir
vivante qu'aux grandes marées, sur les rochers, les pierres et
les algues. Elle est rejetée en grande abondance sur toutes les
plages. Dans la Méditerranée on la trouve sur les rochers et
les pierres à très faible profondeur. Nous signalerons une

variété de coloration d'un lieau rouge vermillon qui n'est pas
rare en Bretagne.
Il existe dans
les mêmes parages une espèce fort voisine
de celle-ci, mais plus petite, d'une teinte brune foncée et avec
le rebord de l'ouverture blanc, c'est le Nassa pygrnaea.
littoral








Familles

:

Buccinidés

(21),

Nassidés

(22-23-2

f).

22


21. -—
2o.



Euthria cornea.

Nassa reticulata.

— Nassa mutabilis.
24. — Nassa incrassata.

22.


—6—
Familles

:

Nassidés

(25, 2G),

Columbellidés

(27, 28, 29).

26


28

5.

27.

26. — Neritula neritea.
corniculum.
— Columbella Gervillei.
28.
rustica.
Columbella
29. — Columbella scripta.

— Amycla

_

29



25.



G




Amycla corniculum.

Très voisine des Nasses,

extrêmement commune sur toute retendue
de notre littoral de la Méditerranée, mais n'existe ni dans la
Manche, ni dans l'Océan; c'est une des coquilles les plus variables qui puissent se rencontrer, au point de vue de la forme
aussi bien que de la coloration.
Neritula neritea. Fort curieuse par sa forme obli26.
cette espèce est



quement

aplatie et par la callosité luisante qui garnit toute sa
base, cette coquille est commune sur tout le littoral méditerranéen. Elle présente une variété pellucida petite et transparente et une autre var. Donovani, dont les caractères participent à la fois du type de l'espèce et de la variété pellucida.
:

Ces variétés sont surtout

communes dans les

Alpes-Maritimes,

notamment à Cannes. Le TV", neritea n'existe ni sur les côtes
de la Manche ni sur celles de l'Océan.
Columbella rustica. Espèce méditerranéenne,
27.

très commune partout sur les rochers à une faible profondeur.



forme et de coloration sur les côtes
de France, mais on en rencontre dans le golfe de Gabès des

Elle est assez constante de

variétés très remarquables; les unes très allongées, d'autres
au contraire fort courtes et d'une teinte jaune orangée uniforme. Le C. rustica n'existe pas sur les côtes océaniques de
.

France; il se propage dans l'Atlantique jusqu'aux Canaries et
aux Açores.
Columbella Gervillei. Facile à reconnaître à sa
28.
coloration brune avec de petites taches blanches, le long de



Colombelle n'est pas très rare sur le littoral de
Provence. Elle l'est davantage dans le Roussillon et on ne
la connaît pas dans TOcéan.
29.
Columbella scripta. Celte jolie petite coquille ne
vit que dans la Méditerranée et n'est pas rare à Cannes, Toulon, Marseille, etc.. Elle se distingue par sa brillante coloration ainsi que par sa forme allongée, effilée au sommet.
la Méditerranée une
Il existe encore sur notre littoral de
ColombeVe beaucoup plus petite, de couleur fauve, nommée

Columbella miinor.

la suture, cette

la




30.



Murex

brandaris. Ce mollusque méditerranéen

commun

sur toute l'étendue du littoral. On le vend
comestible
comme
sur les marchés de Celte, Toulon, Marseille, Nice, bien que sa chair soit coriace et peu agréable. La
tantôt elles sont réduites
longueur des épines est variable
à de simples tubercules, tantôt au contraire elles sont grêles
et longues. On rencontre parfois des exemplaires qui, entre
les deux rangées d'épines habituelles, en possèdent une
troisième. Cette variété, nommée trisptjwsa, est assez rare.
Le genre Murex est connu sous le nom français de Rocher.

Murex trunculus. Aussi commune que la précé31.
dente, cette espèce ne vit que sur le littoral de la Méditerranée.
les épines sont plus ou
Sa variabilité est assez grande
moins développées et la coquille est plus ou moins épaisse.
On la vend comme comestible, mais elle ne mérite pas plus
d'estime à ce point de vue que le M. brandaris.
C'est du Murex trunculus que les Phéniciens tiraient la matière tinctoriale qui leur permettait d'appliquer à la laine la
nuance si appréciée de leur temps et connue sous le nom de
pourpre de Tyr. Cette matière tinctoriale est le produit d'une
sécrétion de l'animal. M. Ch. AUuaud nous a rapporté de Sour
(nom actuel de l'antique ville de Tyr) plusieurs Murex trunculus, recueillis dans un amas considérable de coquilles provenant de Tune de ces teintureries de l'antiquité. Tous les
exemplaires composant cet amas sont brisés d'un côté et de la
même manière ils indiquent comment les anciens s'y prenaient pour extraire la pourpre. On sait que sous l'empire
romain le port de la pourpre était réservé aux souverains.
est très

:



:

;


—7—
Famille

)0.




Murex

brandaris.

:

Muricidés.

31.



Murex

trunculus.


Famille

32.



Murex

8
:


erinaceus.



Muricidés.

33.



Murex Hanleyi.




8





32.
Murex erinaceus. Cette espèce est très commune
sur tout le littoral de la Manche et de l'Océan et l'est un peu
moins sur celui de la Méditerranée. Elle est connue sous les
noms de Cormaillot., de Bigorneau ou de Perceur^ à cause des
dégâts qu'elle occasionne dans les parcs à Huîtres en perforant
les coquilles de ces mollusques pour se nourrir de leur chair.
En observant le travail des Gormaillots, on a pu constater

qu'ils mettent environ quatre heures pour percer les Huîtres
après s'être fixés solidement au moyen de Xenv pied, ils appliquent leur langue à l'endroit qu'ils veulent entamer. Cet organe est couvert d'aspérités dures et aiguës et l'animal s'en
sert comme d'une râpe pour user peu à peu la coquille de
:

l'Huître.

Lorsque le trou est percé, il y introduit sa trompe
de la chair de sa victime.

et se repaît

L'Huître ainsi

attaquée

ennemis ne tardent pas

entr'ouvre ses valves

à arriver

en foule

et

;

d'autres


achèvent alors

l'œuvre de destruction commencée par le Cormaillot.
La multiplication des Cormaillots est telle que, malgré la
guerre acharnée que leur font les pêcheurs, leur nombre reste
toujours considérable. L'Etat est intervenu à diverses reprises
en chargeant des équipes de marins de détruire les Cormaillots, soit en les ramassant à la main, soit en les dragant sur les
fonds où ils étaient le plus abondants.
11 existe dans le sud-ouest de la France et dans la Méditerranée une espèce voisine, beaucoup moins commune, toujours
plus petite et plus courte en proportion, nommée Murex

Edwardsi,



33.
Murex Hanleyi. Cette coquille, ornée de nombreuses lamelles foliacées, peut n'être regardée que comme
une simple variété de très grande taille du Murex erinaceus
(n° 32). Elle ne se trouve que sur le littoral de la Méditerranée.




9



— Hadriania Brocchii.

Le genre Hadricmiavessem(voir fig. 15) tandis que

générale
Fusus
aux
ble par sa forme
(voir fig. 30 à 33).
des
Murex
rapproche
son canal fermé le
sur
nos côtes méditertoujours
rare
est
Brocchii
h' Hadriania
dans TOcéan.
la
Manche,
ni
dans
ni
et
n'existe
ranéennes
connue
sur toutes nos
Bien
lapillus.
Purpura
35.

et
de
Manche
l'Océan
de
la
où elle
Nord,
mer
du
côtes de la
mer,
cette
espèce
présente
de
basse
rochers
à
sur
les
foisonne
nombreuses variétés de forme et de coloration. Les exemplaires de la mer du Nord sont plus allongés et ordinairement de couleur brun-acajou. Dans la Manche et dans l'Océan;
c'est la coloration blanche ou jaune, ornée ou non de bandes
brunes ou verdâtres qui domine; on y rencontre aussi parfois
des spécimens entièrement violets; enfin, la surface de certains exemplaires est lisse, tandis que d'autres sont couverts
d'aspérités nombreuses var. imbricata.
Bien qu'il soit d'un goût détestable nous avons vu vendre
ce mollusque comme comestible à Mers et au Tréport sous le
nom de Bigorneau. (Voir fig. 62 à 64 les vrais Bigorneaux.)

De même que les animaux du Murex brandaris {n^ 30) et
du Murex trunculus (n^ 31), celui du Purpui^a lapillus sécrète
34.



:

un

liquide violacé.



Purpura haemastoma. L'ouverture de cette belle
espèce est d'un beau rouge orangé ou sanguin. Elle ne se
trouve pas dans la Manche, mais elle existe dans le sud-ouest
delà France, à Biarritz, Saint-Jean-de-Luz, Guéthary, où on
la nomme Ouarque. Dans la Méditerranée elle est assez com
mune au large de Port-Vendres, Toulon, Marseille, Cannes,
Nice, etc., et on en rencontre parfois des exemplaires rejetés sur les plages. Elle est beaucoup plus abondante en Algérie. Le Purpura haemastoma vit également sur la côte occidentale d'Afrique, sur celles des îles de l'Océan Atlantique
Madère, Canaries, Cap- Vert, Açores, ainsi qu'aux Antilles.
36.

:


—9—
Famille


:

Muricidés.

34
35

3i.

-

35. — Purpura
Hadriana Brocchii.
36. — Purpura haemastoma.

lapillus.


Famille



10
:



Tritonidés.

Triton nodifer.




— Triton

10



plus grand de nos uniindividus atteignent
il n'est pas très rare sur notre
littoral méditerranéen et est parfois apporté aux marchés par
les pêcheurs
nous en avons rencontré, il y a quelques années,
un fort bel exemplaire au marché de Toulon. Les pêcheurs
d'Arcachon en rapportent aussi parfois, mais les spécimens de
l'Océan sont toujours plus petits et plus épais. Brillamment
colorée de taches brunes sur un fond jaunâtre, la coquille du
T. nodi/ei' est recouverte d'un épiderme mince et membraneux. Elle est connue depuis la plus haute antiquité et son
nom lui vient de ce qu'on supposait que les dieux marins,
nommés Tritons, les utilisaient en guise de trompe en soufflant
par l'extrémité brisée de la spire. Aujourd'hui encore les pêcheurs algériens l'emploient pour envoyer d'une embarcation
à l'autre leurs cris d'appel. Il existe dans l'Océan Indien un
Triton fort voisin de celui-ci, Triton variegatus, mais qui
atteint une taille plus grande encore, puisqu'il n'est pas rare
d'en rencontrer de 40 à 50 centimètres de longueur.
Le Triton nodifer varie beaucoup sa taille est plus ou moins
forte, sa coquille plus ou moins épaisse, sa forme plus ou moins
renflée ou allongée, les tubercules de sa surface sont plus ou
moins développés, etc. Si on a l'occasion de se procurer des

exemplaires vivants du Triton nodifer et qu'on désire en garder les coquilles, il faudra les faire bouillir pendant trois ou
quatre heures au moins, car ce n'est qu'au bout de ce laps de
temps qu'il sera possible d'extraire l'animal tout entier. En ne
procédant pas ainsi, on risque d'en laisser dans le fond de la
spire une portion qui ne tarde pas à se corrompre et à dégager une odeur des plus nauséabondes.

37.

nodifer. C'est

valves européens, puisque
30 centimètres de longueur

le

certains

;

:

:


×