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MUSEE SCOLAIRE DEYROLLE, HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE V04

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!/,(

i/,i/r't'i.

MUSÉE SCOLAIRE DEYROLLE
IIISTOIRE

NATIHELLE
Ç^,\^(,A-,)

FRANGE

Xo^.

f

REPTILES, BATRACIENS
avec 56 figures dans

le

texte

PAR

Albert

GRANGER


SOCIi:TE LINNliEXNE

DE BORDEAUX

PARIS
EMILE DEYROLLE, NATURALISTE
46,

/'

PARTIE

4:

MKMBRE DE L\

'^

RUE DU BAC, 4G

:y^



INTRODUCTION

De toutes

les classes


d'animaux,

incontestablement celle des

la plus négligée est

Reptiles,

d'histoire naturelle n'ont, en général,

pour cette étude cependant
les

si

et les

amateurs

aucun penchant

intéressante. D'une part,

légendes dues à l'imagination populaire, les pré-

jugés encore

si

nombreux sur


ces êtres le plus souvent

inoffensifs, et, d'autre part, la répulsion naturelle

l'homme ressent à

la

vue des Reptiles sont

de l'abandon d'une étude qui rencontre

parmi

si

les

que

causes

peu d'adeptes

les naturalistes.

Nous avons cherché dans

ce


volume à

faire

mieux

connaître les mu'urs de cette classe d'animaux, à les
réhabiliter dans l'opinion publique

et,

en indiquant les

services qu'ils rendent souvent à l'agriculture, à sauver
ces pauvres deshérités de l'exécration générale à laquelle
ils

sont voués depuis trop longtemps.
Si

nous réussissons à inspirer aux débutants

de l'étude des Reptiles en divulguant leurs

le

goût

mœurs

i

si


iN'rivOhrc'i'ioN

-)

intéressantes et

ment

atteint le

peu connues, nous aurons complètebut (\u(' nous nous proposons dans ce

si

volume.
A.

C,


GÉNÉRALITÉS

L'étude des Reptiles ou Herpètologie embrasse une
classe


d'animaux vertébrés

particulière

une transition naturelle entre
et

Oiseaux

les

établissant

et les

dont les débris que renferment toutes

les

Poissons

couches du

globe attestent l'antique origine.

Les Reptiles

et les Batraciens,

confondus sous


le

nom

général de Reptiles, sont des vertébrés à sang froid, à
circulation plus ou

moins incomplète,

ralement de poumons chez l'adulte.
essentiels séparent cependant ces

et

pourvus géné-

Des caractères

animaux

:

les Reptiles

sont enveloppés d'écaillés, en totalité ou en partie, et
ont une respiration pulmonaire, tandis que les Ratraciens sont recouverts d'une

branchies durant
diffèrent


le

peau nue

et sont

premier âge. Enfin

munis de

les Ratraciens

des Reptiles par les métamorphoses

qu'ils

subissent et ont, à leur naissance, une forme bien
différente

de celle qu'ils devront revêtir dans l'âge

adulte.

Locomotion.



Certains


meuvent en rampant

et

Reptiles,

les

Serpents,

se

en s'aidant de leurs écailles


LA l'IlANCK

IlISTOII'vK NATL'KKLl.l-; 1)K

t

ventrales qui adhèrent au sol. Les Tortues terrestres

seml)lent ramper sur leurs pattes relativement courtes

qui maintiennent

le

au-dessus du sol


et

corps dans une position peu élevée

ne servent qu'à

le

pousser en avant.

Les Lézards ont des doigts déliés et garnis d'ongles
acérés qui leur permettent de grimper avec agilité et

de s'accrocher aux moindres aspérités des murs, des
rochers et des arbres. Enfin, chez les Batraciens, la

locomotion se

ferme

;

fait

principalement par sauts sur

lorsqu'ils sont

dans l'eau


ils

la terre

nagent par l'exten-

sion brusque de leurs pattes de derrière souvent large-

ment palmées.
Rejjroduction.



Le mode

développement des

de

Reptiles offre une grande ressemblance avec celui des

Oiseaux: tous

les Reptiles sont

ovipares,

c'est-à-dire


émanent d'œufs. Chez les Tortues ces œufs sont protégés
par une coquille calcaire; ils sont enveloppés dans une
membrane parcheminée et coriace chez les Sauriens et
les Serpents.

Les œufs des Batraciens sont

petits, géla-

tineux et englobés dans une épaisse mucosité. Enfin
l'œuf des Vipères et de quelques Lézards subit son

développement complet dans Toviducte maternel,
dans ce
le

nom

cas, le petit naît vivant:

et,

on donne à ces animaux

à' ovovivipares.

En général

les Reptiles


ne couvent pas

et

abandon-

nent au hasard l'éclosion de leurs œufs.

Mue.

— Presque

tous les Reptiles et les Batraciens

sont sujets à la mue. Tous les ans

pour revêtir une nouvelle

livrée.

pents sortent de leur peau

ils

quittent leurpeau

Les Ophidiens ou ser-

comme


d'un fourreau

;

les

Batraciens se débarrassent de leurs vieilles dépouilles


GÉNÉRALITÉS
mouvements

moyen de

au



HaUtat.

Nous avons

dit

o

rapides

que


saccadés.

et

les Reptiles étaient

des vertébrés à sang froid ou plutôt à température

La basse température de leur corps les oblige
rechercher les climats chauds et humides; c'est ce

variable.
à

en Europe

qui explique leur rareté

abondance dans les régions tropicales

leur grande

et

et intertropicales.

Les serpents les plus grands et les plus venimeux se
rencontrent dans les grandes forêts du Brésil et des

Guyanes,


chaudes latitudes

sous les

de

de

l'Asie,

l'Afrique et de la Malaisie.

- Les

Hibernation.

son de

la

pendant

Heptiles et les Batraciens, en rai-

basse température de leur corps, subissent

l'hiver

un engourdissement, sorte de léthargie


semblable au sommeil hibernal de certains mammifères
(les Marmottes, les Loirs, etc.). Les uns se retirent sous
des

amas de

feuilles,

sous les pierres, dans des trous,
les autres

dans des fentes de rochers,
d'autres enfin au fond

complète

n'est pas toujours

chaleur un peu

vive,

Reptiles peuvent

ils

et,

dans


la

vase,

Mais cette léthargie

des eaux.

lorqu'on les expose à une

reprennent leur agilité. Certains

être congelés

au point de devenir

rigides et revenir ensuite à la vie.
Utilité des

Reptiles.



«

Les Reptiles, a

dit


Auguste

Duméril, sont les animaux qui inspirent d'ordinaire
plus de répulsion, je dirai

même

le

plus d'effroi.

Il

le

faut

bien reconnaître aussi que la sensation de froid éprou-

vée par

la

main qui touche

les

animaux de

ce groupe


ajoute à cette sorte d'horreur instinctive née
tact des

du con-

Crapauds, des Grenouilles, des Lézards ou des

Couleuvres

»

Si

cependant on prend

la

peine d'étudier


IIISTOll;!';


mœui's

les

et Jes


N.\'|[:i(KI,lJ-; I)K

sans pitié

et

eux sont des auxi-

sans discernement, devrait utiliser leurs

nuisibles qui
les

d'entre

jjour l'iiomme, qui, au lieu de les tuer

instincts carnassiers

limaces,

K

habitudes des Keptiles, on reconnaît

facilement que beaucoup
liaires précieux

|-li.\N<


l,.\

pour

vers

blancs,

des animaux

la destruction

ravagent nos cultures
les

:

les mulots,

chenilles,

les

court

les

ii-


lières, etc..

Les Reptiles sont,

comme

le

Hérisson parmi

miféres, les protecteurs naturels de nos

ne

les

iMam-

les

champs

et

nous

récompensons que par notre ingratitude.

CLASSIFICATION


La
du

classification rationnelle des Reptiles ne date

siècle

dernier.

que

Ces animaux n'étaient pas encore

bien connus du temps de Linné, qui les avait placés

dans son ordre des Amphibies en confondant avec eux
quelques genres de Poissons.
suffira,

Il

en

effet,

de jeter un coup d'œil sur les

figures des divers ordres de ces vertébrés

quer combien


les

pour remar-

formes des Reptiles sont variables

et quelles difficultés présentait

une classification natu-

relle.
u

On peut bien ramener

taste


(1),

les

Quadrupèdes

à

corps

La-


Reptiles, a dit M.

à trois principaux types et les diviser en

:

ramassé (Tortues,

Gre-

nouilles'.



Quadrupèdes à corps allongé

queue

et à

effilée

(Lézards, Salamandres).
(1)

Lataste, Essai d'une Faune herpètologiqne

'le


la

Gironde.


CLASSIFICATION
'^^

Serpents, à corps cylindrique, allongé, flexible et

sans membres.
Alex.

»

Brongniart est

le

un

publia en 1799 et 1805
relle

1

premier naturaliste qui

essai de classification natu-


des Reptiles qu'il divisa en



Clièloniens.

.Vyant des

:

membres, des paupières, une

carapace.



Sauriens.

Ayant des membres, des paupières,

le

corps couvert d'écaillés.
Ophidiens.

— Pas de

membres, pas de paupières,

le


corps couvert d'écaillés.
Batraciens.
la

— Ayant des membres,

des paupières, et

peau nue.
Duméril

est encore

et

Bibron

ont suivi cette classification qui

(1)

adoptée aujourd'hui.

Divers auteurs, tenant compte

des métamorphoses

auxquelles sont soumis les Batraciens, ont


animaux une nouvelle

classe.

son des nombreux rapports

Nous avons
qui

fait

de ces

cru, en rai-

existent entre ces

groupes d'animaux, devoir adopter dans cet ouvrage la
classification de Fatio (2)

:

Clièloniens (Tortues).

Sauriens (Lézards).

i

Ophidiens (Serpents).


Anoures (Crapauds, Grenouilles).

!

Urodèles (Salamandres, Tritons).

Péromèles,

L'ordre des Péromèîes ne comprend que des espèces
exotiques.
(1)

relle
(2)

DuMÉR,iL et BiBROX, Herpétologie générale ou Histoire natucomplète des Reptiles.
Fatio, Faune des Vertébrés de Ix Suisse.


IIISTOIKK NATL'iiKLLK

8

DK LA FRANCK

Principaux ouvrages d'Herpétologie utiles à consulter
L'Herpétologic élanL
relle la plus négligée,

il


branche de

la

l'histoire

natu-

abandon que

résulte de cet

les

ouvrages spéciaux sont plus rares dans cette branche

que dans
à

les autres.

leur disposition

privées y

trouvent

faciliter leurs


Les naturalistes débutants qui ont
publiques ou

des bibliothèques

rarement des ouvrages pouvant

études sur les Reptiles.

Nous donnons

des meilleurs ouvrages sur

ici la liste

l'Herpétologie, ainsi que l'indication des Faunes

malheureusement trop rares
consulter

fl)

et

qui

sont

si


locales,

utiles à

:

Brehn. Merveilles de
par E. Sauvage.

la

nature

:

Les Reptiles

Chenu. Encyclopédie d'histoire naturelle

:

et les

Batraciens,

Reptiles et Poissons.

Le Règne animal.
Daubenton. Les Animaux quadrupèdes ovipares
Cuvier.


et les

Serpents.

Daudin. Histoire naturelle des Rainettes, des Grenouilles et des

Crapauds.
Daudin. Histoire naturelle générale et particulière des Reptiles.

Duméril

et Bibron.

Herpétologie générale ou histoire naturelle com-

plète des Reptiles.
Fatio.

Faune des Vertébrés de

la

Suisse.

Tome

III.

Reptiles et


Batraciens.
Gervais (P.). Reptiles vivants et fossiles.
Lacépède.

Histoire naturelle des quadrupèdes ovipares, Serpents,

Poissons
Latreîlle et

du

et

Cétacés.

Sonnini. Histoire naturelle des Reptiles. 'Petite édition

Bufi'on de Déterville.j

(1) La maison Deyrolle, naturaliste, rue du Bac, 46, à Paris, se
charge de procurer tous ceux de ces ouvrages qui ne sont pas

épuisés.


RECHERCHE DES REPTH.ES ET DES BATRACH^XS

9


Faunes locales
Beltrémieux.

(PauF.

Bert

Faune du département de

la Charente-Inférieure.

Catalogue méthodique des

animaux vertébrés qui

vivent ù l'état sauvage dans le département de F Yonne.
Colin de Plancy. Catalogue des Reptiles et Batraciens

du départe-

ment de l'Aube.
Essai d'une Faune hcrpétologique de la Gironde.
Catalogue d'une faune du département de la Charente-

Lataste

(1).

LesKon.


Inférieure.

Mauduyt. Hcrpétologie de

la

Vienne.

Faune de Maine-et-Loire.

Millet.

Tremeau de Rochehrune. Catalogue d'une partie des animaux vivant
dans le département de la Charente.
Ogérien.

Tome

Histoire naturelle
111.

du Jura

et

des départements voisins.

Zoologie vivante.

Viaud- Grand-Marais. Etude sur les Serpents de la Vendée et de

la

Loire-Inférieure.

RFXHERCITE DES REPTILES ET DES BATRACIENS

Les naturalistes qui veulent se livrer à l'étude de
rilerpétologie rencontrent plus de difficultés pour se

procurer des sujets d'étude que ceux qui s'occupent de
toute autre branche de l'histoire naturelle.

jours facile, en

effet,

d'acheter à

aux pêcheurs de notre

littoral

vil

Il

est tou-

prix des Mollusques


ou d'obtenir des chas-

seurs les Oiseaux rares qu'ils tuent accidentellement,

mais

il

est bien difficile de

demander,

même

à

un ami,

(1) Nous avons puisé dans eet ouvrage un grand nombre de
renseignements persuadé que notre excellent ami M. Lataste nous
pardonnera ces emprunts. Connaissant son expérience en Hcrpé-

tologie,

nous ne pouvions choisir im meilleur guide.


NATl'KKLM-:

IIISTOII'J-:


10

I)K

LA

l'I'.ANCK

de surmonter ses répup;nances pour vous

profiiici*

dos

Reptiles.

l/iIerpéto]()^ue ne peut donc
elierclies personnelles, et c'est

C()riij)t«;r

dans

le

que sur ses

ré-


but de faeiliter

ces recherches (pie nous avons réuni dans ce chapitre

renseignements qui

tous les

d'utiliser les ressources



fieptilcs.

de

la

à chacun

permettront

région

({u'il

haijile.

La recherche de ces animaux exige


des procédés différents selon l'ordre auquel

ils

appar-

tiennent.
Chèloniens (Tortues).



Les Tortues sont terrestres,

aquatiques ou marines. Elles sont rares en France, où

on peut toutefois se procurer une espèce aquatique

:

la

Cistude iTEiirope. Elle habite le Midi et le Sud-Ouest de

France

la

dans

la


Charente-Inférieure et

l'Allier.

C'est



remonte jusqu'à

et

dans

marais peu profonds

les

elle se tient

enfoncée dans

et

dans

les étangs,

la vase, qu'il faut la re-


chercher. Engourdie pendant l'hiver, elle reparaît vers
le

milieu du mois d'avril.

au moyen du troubleau.

On peut

alors la prendre

Mais on la rencontre plus

souvent à terre, toujours à peu de distance des fossés
et

des mares.

est intéressant de recueillir ses

Il

qui sont allongés

œufs

et à coquille calcaire.

Celte Tortue peut être facilement conservée vivante,


n'étant pas difficile sur
ainsi étudier ses

Sauriens.

dans

rochers ou

choix des aliments

— Les lieux habités

très variables:

arides,

le

;

on pourra

mœurs.

ils

les


même

par ces animaux sont

vivent dans l'eau, dans les terrains
prairies

herbeuses, au milieu

sur les arbres.

des


IIKCHPJRCHK DES llKPTlLlvS ET DES BATRACIENS

11

Les Lacertiens (Lézards) sont nombreux en France,
le Midi. Très vifs et très agiles, ils échap-

surtout dans

pent facilement au chasseur, mais lorsque

les

ils

sont


On peut employer

vite forcés et se laissent capturer.

pour

terrain

le

sur lequel on les poursuit n'offre aucun abri,

recouvrir un petit troubleau ou un

papillons garni d'une gaze résistante

;

on

filet

à

les saisit alors

avec une pince pour les placer dans la boîte de chasse.

mordent vigoureusement


Ils

et

ne lâchent pas prise,

ne sont pas venimeux, on ne doit pas
s'inquiéter de ces morsures. La queue des Lézards

mais

comme

ils

étant très fragile,

il

faut les prendre avec soin pour ne

pas les briser en les capturant.
C'est principalement sur les vieux

rains secs et au bord des

Lézard gris ou Lézard des

le


murs, dans

chemins que
miirallles.

les ter-

l'on

rencontrera

On

trouve fré-

<(

quemment ses œufs que Ton peut faire développer en
les

plaçant dans un pot de fleur, sur la terre, les recou-

vrant de quelques pierres et les arrosant quand

la

terre est desséchée par le soleil. » (Latasle.)

Les Lézards


verts

et OceïUs

se

rencontrent surtout

Midi de la France. Leurs dents acérées pouvant

dans

le

faire

une blessure désagréable,

il

est préférable,

pour

s'en emparer, de se servir d'un pistolet Flobert chargé

à petit

plomb; en ne


tue sans les

les visant

pas de trop près on les

endommager.

Dans nos départements méridionaux on trouve également le Seps rhakide que l'on peut capturer au moyen
d'un troubleau
sif et

comme

les petits Lézards.

Il

est inoffen-

recherche les prairies herbeuses à une exposition

chaude.


IIISTOIKK NATI:RKLLK

12


U Orvet,
commun
le

cause une

qui

forme semblable à

sa

répugnance par

certaine

celle

des

serpents,

très

est

en France et peut être manié sans danger.

rencontre partout


ries

la FPvAXr'K

1)K

ou sur

Mais sa capture exi^e de

coteaux.

les

On

sous les pierres, dans les prai-

:

grandes précautions, sa queue se rompt facilement
cette fragilité a fait

de

donner à ce

nom

reptile le


et

vulgnire

Serjjent de verre.

Les Geckotiens, peu

que

communs en

France, n'habitent

Le Plat\jdac'

la région littorale de la Méditerranée.

aie des murailles et V Hémydactyle verruculeux vivent
les rochers,

dans

habitations.

On peut

les pierres
les


éboulées

et

même

dans

dans

les

prendre sans danger; ce sont

des animaux complètement inoffensifs.
Ophidiens (Serpents). Si la recherche des Chéloniens
et

des Sauriens est sans danger pour

n'en est pas de
et la chasse

même

pour

la


le naturaliste,

il

recherche des Ophidiens,

de ces reptiles exige la plus grande circons-

pection. Avant de saisir

un Serpent,

il

est

reconnaître d'abord l'espèce à laquelle

il

prudent de
appartient

;

car une méprise peut avoir des conséquences funestes.

Nous n'en citerons qu'un exemple

:


un herpétologiste

expérimenté, Duméril, qui avait consacré toute sa vie
à l'étude des Reptiles,

excursion dans la forêt

commit une erreur dans une
de Sénart et saisit avec la main

une Vipère Pèliade croyant avoir
Vipérine;

il

affaire à

une Couleuvre

reçut une morsure qui mit sa vie en danger

pendant plusieurs jours.
Il

est

reconnu que les caractères

entre les serpents


non venimeux

distinctifs extérieurs

et

ceux qui

le

sont ne

sont pas toujours très nets, et que les naturalistes les


RECHERCHE DES REPTILES ET DES BATRACIENS

13

plus expérimentés peuvent s'y tromper. Généralement

epèces dangereuses ont

les

courte,

large
celle


un cou

très court,

corps court, la queue

le

une

tête

triangulaire très

en arrière; cette dernière partie du corps est
qui offre des différences vraiment sensibles avec

les espèces

non venimeuses. Mais

les

serpents ne se

présentent pas toujours au chasseur de façon à être
bien examinés. Dissimulés dans les broussailles ou

sous les pierres,


ils

ne peuvent être reconnus qu'im-

parfaitement, et c'est dans ce cas qu'il importe d'opérer avec circonspection et ne pas s'exposer à

une erreur

qui pourrait avoir des conséquences graves.

On

doit,

avant tout, se bien persuader que saisir un serpent
sans avoir pu établir son identité n'est pas une preuve

de courage, mais un acte d'imprudence

et

de témérité.

Les Serpents subissent pendant l'hiver une léthargie

dont

ils


ne sortent qu'au printemps, aux premières

ardeurs du

humides

et

soleil.

dans

le

les localités arides

Les uns vivent dans les endroits
voisinage des eaux, les autres dans

ou sèches, dans

les landes,

clairières des bois. Les Vipères se tapissent

dans

les

au pied des


broussailles, au milieu des touffes d'herbes desséchées

recherchent les terrains recouverts de bruyère et de

et

genêts. Les Couleuvres se plaisent dans les prairies

herbeuses. Elles sont

presque

contre, presque tous les serpents

toutes

diurnes

;

par

venimeux sont essen-

tiellement nocturnes.
« C'est

les


coteaux rocailleux

l'on
ils

au printemps, vers dix heures du matin, sur
et boisés

exposés au Sud-Est que

pourra chasser ces animaux avec

viennent

s

imprégner de

la

le

plus de succès

;

chaleur solaire à l'entrée


IIISTOIUK NATi:i{KI,l,K


l'i

dos trous

oii

ils

ont passé

nombreux serpents dont

me

de

tenir tête,

dans une plaine, je

trés

impossible,
les

yeux

ils


l'Iiivoi-.

Jamais aucun dos

me

emparé

suis

n'a essayé

ce n'est quand, les ayant rencon-

si

chemin. Alors, dès

je

LA F1{AN( K

1)K

me

amusé

suis


qu'ils voient

que

à leur barrer le

la retraite leur est

s'enroulent en spirales, ayant toujours

fixés sur vous, font

entendre leur silïlement

plus ou moins aigu, mais toujours assez faible, et s'é-

lancent sur les objets

que vous leur présentez. Le

Zaménis vert-jaune mord énergiquement
reprises

le

;

Tropidonote à

collier


et à plusieurs

se contente de

donner

des coups de museau sans ouvrir la geule. Le Tropidonote Vipérin élargit parfois
fait

sa tête en arrière, ce qui

prendre pour une Vipère, mais

pas de mordre la main qui
Les

Tropidonotes

France, recherchent

,

communs

très

le

connu de tous nos Ophidiens


;

dans

Il

commencement du printemps

pentes bien exposées au
les prairies

soleil,

Il

étables. Ses œufs, qu'il dépose

faut le

sur les

au bord des mares

souvent inondées. On peut

avec la main sans danger.

collier


pêcheurs

les

trouvent quelquefois dans leurs ver veux.

rechercher au

en

voisinage des eaux, les bords

des fossés, les bois humides. Le Tropidonote à
est le plus

le

même

n'essaie

le saisit. » (Lataste.)

(Couleuvres)
le

il

le


se retire l'hiver

dans

les

et

prendre

dans

les

fumiers et dont

l'enveloppe est molle et parcheminée, sont intéressants
à recueillir.

Le Tropidonote

Vipérin, redouté à tort, à cause de sa

ressemblance avec la Vipère, est cependant

On peut

le

inoffensif.


distinguer facilement de la Vipère à ses

formes plus sveltes, aux grandes plaques qui revêtent


KKCHERCHE DES REPTILES ET DES BATRACIENS
sa tête,

15

aux taches en forme de damier qui ornent

le

ventre. Tandis que la Vipère Aspic recherche les endroits
secs et arides,

Tropidonote Vipérin habite toujours les

le

endroits humides et marécageux, les mares remplies

nénuphars

(le

licile


qu'on ne

et

et

de piaules aquatiques.

le

est assez dif-

rencontre qu'accidentellement dans les

champs, au bord des
«

Il

à trouver puisqu'il est essentiellement aquatique

On pourra

mais outre

le

fossés.

chasser au


le

fusil

risque de lui briser la tête, on en perdra

même

beaucoup de blessés ou

pourra retrouver au fond de
d'installer

dans

ligne de fond

avec du petit plomb,

la

de morts que l'on ne

l'eau.

sera préférable

Il


mare, par une chaude journée, une

amorcée avec des

La Vipérine

vers.

prend très bien. Des pêcheurs en ont

même

s'y

pris à la

ligne volante. » (Lataste.)

La

Coronelle Bordelaise

Midi de la France

;

elle

ne se rencontre que dans


Charente-Inférieure. Peu

la
les

endroits

murailles. Elle est
\jElcqjhis

dans

la

complètement

recherche

elle

même

les

vieilles

inoffensive.

ou Couleuvre d'Esculape se tient de préférence


les endroits

On peut

commune,

et rocailleux et

secs

le

ne remonte guère plus haut que

rocheux

et

couverts de broussailles.

trouver à Fontainebleau, au milieu des

buissons, dans les terrains les plus pierreux, et les plus
arides. Elle recherche les troncs d'arbres et les

autour desquelles

elle

branches


peut s'enrouler.

Le Zamènis vert-jaune

est

une

belle

couleuvre qui

habite presque exclusivement le Midi de la France.

Il

recherche les lieux secs et rocailleux et grimpe sur les

buissons et

même

sur les arbres. Sa grande taille (120 à


lllSTOIllK NATCllKLl.K

1(,


DK LA FltAN
140 centimètres], sa vigueur et son naturel irascible le
rendent dilïicile à capturer, a A moins qu'il ne soit très
jeune, dit Lataste, je ne m'en empare jamais (lu'après
coup de
lui avoir désarticulé les reins à l'aide d'un

badine, car

il

se défend

rage. Sa morsure,

Les

VijJères

il

énergiquement

et

mort avec

est vrai, n'est pas dangereuse.


»

sont les seuls reptiles dangereux qui

vivent en France. La Vipère aspic et la Vipère Féliade,
espèce très voisine et dont la coloration est très
variable, ne sont

malheureusement que trop communes

en France. Certains départements ont le triste privilège
d'en posséder un grand nombre, principalement ceux

de la Côte-d'Ur, des Deux-Sèvres, de la Vendée et de
Seine-et-Marne, où on les trouve dans la forètde Fontainebleau, principalement dans les gorges d'Apremont.

Les Vipères commencent à sortir dans le courant du
mois de mars; elles recherchent les endroits chauds,
rocailleux et couverts de broussailles. Quoique nocturnes, elles aiment à se réchauffer au soleil et

rent enroulées et immobiles

sur les pierres

demeu-

ou sous

les


buissons.
((

Quand on désirera

s"en procurer,

il

faudra

s'in-

former auprès des gens de la campagne des localités
qui passent pour en être

infectées, et s'y rendre, la

jambe et le pied protégés par une bonne paire de bottes
ou de guêtres qui empêcheront les crochets à venm
d'atteindre la chair, ou du moins arrêteront le venin
au passage. On s'armera d'une canne,
d'alcali et d'une lancette

en

cas

dun


flacon

d'accident et l'on

emportera un sac en cuir ou tout autre ustensile destmé
à recevoir le produit de la chasse. Quand on apercevra


RECHERCHE DES REPTILES ET DES BATRACIENS
une Vipère, on mettra

on

pied dessus et

le

17

la saisira

par l'extrémité de la queue, ou bien, appuyant la canne
sur son corps, on la fera rouler jusque sur la nuque et
l'on

pourra prendre sans danger

près de la
car,


quoique

la

le reptile

par

cou,

Vipère suspendue parla queue ne puisse

remonter jusqu'à

main qui

la

la

supporte, un faux

pourrait la rapprocher du corps.

mouvement

le

dernière méthode est préférable,


tète. Cette

On pourra

aussi saisir l'animal

avec de grandes pinces plutôt

qu'avec les doigts.

sera plus facile avec elles de

faire entrer

contenir.
Si,

»

Il

fLataste.)

malgré toutes

procéder

les précautions prises,

Vipère,


on vient à

comment on

voici

doit

:

La première chose

deux

le

sac ou dans le vase qui devra le

le

mordu par une

être

((

dans

petits points


à faire, c'est

de rechercher les

rouges par lesquels se sont intro-

duits les crochets, de débrider ces petites plaies avec

un canif

et

de les sucer, à moins que l'on n'ait quelque

blessure aux lèvres ou à la bouche.
laver avec soin
portée.

si

l'on a

On pourra

aussi les

une mare ou un ruisseau à

Enfin la cautérisation à l'aide de la pierre


infernale, d'un alcali, d'un

d'une pincée
traitement.

de poudre

Une

ligature

charbon ardent, ou

pas inutile.

le

au-dessus du point blessé,

pour interrompre ou, du moins, ralentir
et la diffusion

même

enflammée termineront

la circulation

du poison dans l'économie, pourra


On pourra encore prendre

verre d'une boisson alcoolique

pour

n'être

à l'intérieur

un

combattre

les

défaillances et stimuler la circulation. Je crois que par

un traitement immédiat

et rationnel,

comme

celui

que



HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE

18

je viens

d'indiquer, on peut annuler, ou à peu près,

tout résultat

fâcheux. Quant aux procédés plus ou

moins absurdes qui ont été préconisés dans
but,

il

me

paraît inutile de les rappeller

ici. »

le

même

(Lataste.)

On a recommandé depuis quelques années un traitement contre la morsure des serpents par Xa permanganate

nombreuses cures

dépotasse. M. de Lacerda a obtenu de

par l'emploi de ce remède; mais

il

est encore

faitement connu, peut-être dangereux
d'être

et

impar-

a besoin

soumis à plusieurs expériences.

Batraciens.



Les Batraciens ne sont nulle-

ment dangereux et nous devons prémunir

les


débutants

contre les préjugés relatifs au prétendu venin de ces

animaux. Nous donnons dans

la partie

de ce volume

qui traite des Batraciens tous les renseignements nécessaires à établir leur complète innocuité. Le naturaliste n'a rien

à redouter de leur venin dont l'action n'est

dangereuuse que pour

précaution que doit prendre
ter,

animaux.

petits

les

le

La seule


chasseur consiste à évi-

lorsqu'on capture des Batraciens, de porter ensuite

les doigts

aux paupières;

il

est toujours prudent,

au

retour d'une excursion, de se laver les mains dans de
l'eau vinaigrée

ou phéniquée.

La chasse des Batraciens peut

se faire par divers

procédés: on se sert d'un troubleau à mailles

pour

les

fines


capturer dans l'eau ou dans les prés et autres

endroits humides qu'ils fréquentent; dans ce dernier
cas on les recouvre avec letroubleaueton les saisit avec
la

main.

revêtir la

Si

on éprouve quelque répugnance, on peut

main d'un gant de peau

ces pour saisir l'animal.

On

les

et

employer des pin-

prend aussi à

la ligne,



RECHERCHE DES REPTILES ET DES BATRACIENS
amorcée d'un objet quelconque
sauterelle, ou,

:

19

d'une mouche, d'une

de préférence, d'un morceau de drap

rouge, afin qu'ils

le

voient de plus loin. La peau

même

d'une Grenouille est un excellent appât pour attirer les

on

autres. Enfin

les chasse aussi à Tarbalète


une lance dont on peut approcher

la pointe à

ou avec

quelques

centimètres de leurs corps^ ces animaux étant peu méfiants.

Quand on
soit

a capturé des Batraciens, on les emporte

dans un fiacon rempli d'eau,

soit

dans un

sac, ou,

de préférence, dans une boîte de chasse où on les dépose

dans de

la

mousse ou de l'herbe humide.


La meilleure saison pour la chasse des Batraciens est
printemps.

le

les

A

partir

du mois de mars

et d'avril

on

trouve dans les étangs, dans les mares, les fossés,

les prés

humides,

les

bois ombragés, les fentes des

vieux murs, sur les arbustes, etc.. Beaucoup d'espèces
se cachent


pendant

le

jour et ne sortent que

le soir.

Lorsqu'on chasse dans des eaux stagnantes, on peut
capturer non seulement des sujets des deux sexes,

mais en

même temps

les

jeunes on

têtards

dans leurs

difterentes phases de développement. Les têtards dos

Batraciens sont très intéressants à observer et on peut
se livrer,

au moyen d'un aquarium, à cette étude qui


présentera beaucoup plus d'attrait que celle de vulgaires Poissons rouges.

Batraciens anoures.

Ces Batraciens vivent dans des

conditions très variables. Les Rainettes se tiennent pen-

dant le jour sur les arbustes où elles demeurent
biles sur les feuilles; à la fin de

immo-

l'automne elles rega-

gnent l'eau. Elles sont faciles à capturer

la nuit,

à


NATCIlKLLK DK

IIISTOIPJ-:

20

1-A


d'un petit troubleau, dans les

l'aide

FKANCK
murs où

leur

chant décèle leur présence.
Grenouilles vertes sont aquatiques; elles se pren-

Les

nent ordinairement à

La

la ligne.

Grenouille agile se trouve en

abondance dans

compagnie de

prairies et les bois humides, en

la


les

Gre-

nouille rousse.

Les

Pelodijles

doivent être recherchés, pendant les

belles nuits d'été, au pied des

murs oulelongdes

petits

ruisseaux.

Les Alytes, très

communs en

France, vivent en colo-

dans les talus ou le long
nies dans
chemins. On peut en

les
bordent
des murailles qui
recueillir un grand nombre en les cherchant le soir
les vieilles carrières,

avec une lanterne dans les lieux où ils chantent.
Les Pelobaies habitent les dunes de notre littoral, où
les sables pour ne
ils restent enfouis tout le jour dans
sortir qu'à la nuit.

Le Sonneur

igné

fréquente les eaux stagnantes ou

croupissantes de peu de profondeur.
Les Crapauds ne sortent guère que

doux

et pluvieux. Ils se

temps est
peu profonds, ou s'emparent de

le


le soir

ou quand

creusent des trous

la galerie d'un

mulot

les trouve aussi sous les pierres,

ou d'une taupe. On
sous les tas d'immondices, dans

le

voisinage des fu-

miers.

Le Crapaud calamité est presque exclusivement nocdans
turne. Dans le nord de la France, il est commun
sable.
les dunes où il s'enfouit dans le
Ces animaux sont aquatiques et
Batraciens urodèles.




terrestres.

On

les

trouve dans les milieux les plus va-


PRÉPARATION' KT CONSERVATION DES REPTILES
mais

ries,

turaliste

le

choix des sujets est important pour

on

:

sait

mues fréquentes

le


21

na-

que ces Batraciens subissent des

et qu'ils

ont la faculté de refaire cer-

taines parties de leur corps qu'ils ont perdues

il

;

faut

autant que possible ne choisir que des sujets ne présentant aucun de ces cas accidentels.

Les Salamandres doivent être recherchées dans les
sous les pierres, dans les bois où elles

vieilles carrières,

s'abritent

pendant lejour entre

Les Tritons


mars dans

iwf<frZ>res

les racines.

les fontaines, les fossés, les réservoirs

pluviale. Durant le

dans

les

d'eau

reste de l'année on les trouve, en

compagnie des Salamandres, dans
et obscurs,

mois de

se rencontrent surtout au

les lieux

décombres, sous


humides

pierres et les

les

vieilles souches.

Le Triton palmé,

commun aux

environs de Paris,

habite les eaux courantes ou croupissantes.

PRÉI'ARATIOiX ET CONSERVxVTION DES REPTILES

ET DES BATRACIENS

Au

retour d'une excursion,
doit être de tuer les

liste

le

premier soin du natura-


animaux

qu'il

a capturés.

Pour cette opération on emploie généralement de
l'éther ou de l'alcool; l'éther est préférable parce qu'il
agit d'une

manière plus rapide. Pour augmenter son

action délétère on y ajoute de l'arsenic.

La préparation des Reptiles, de

même

que

de ces animaux, diffère selon l'ordre auquel
tiennent.
tion

:

On emploie deux procédés pour

la


chasse

ils

appar-

leur prépara-


HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE

22
1"

Conservation par voie humide.

2"

Empaillage.

Les Tortues et

grands serpents ne peuvent

les

i'Ave

conservés que par ce dernier procédé.

Gonsprvationpar voie Inimide.

mal

— Les Reptiles se prêtant

à l'empaillage, on préfère généralement les con-

server par voie humide.

On commence par
dans l'eau

et

laver soigneusement les sujets

par extraire

peuvent avoir dans

les objets

les intestins,

volumineux

qu'ils

ce qu'on reconnaît à


un bourrelet plus ou moins gros formé par

les corps

étrangers qu'ils ont avalés. Les Serpents, principale-

ment, grâce à

de leurs mâchoires, avalent

l'élasticité

des animaux souvent très volumineux. Dans ce cas, on
saisit le

serpent par la queue et on

tête en bas; avec la

de la grosseur et on la
gueule où
le

le tient

suspendu

la


main gauche on presse au-dessus
fait

elle s'arrête le

descendre lentement vers la

plus souvent. Alors on place

serpent sur une table et à l'aide d'un crochet intro-

duit dans la gorge on extrait l'objet qu'il avait avalé.

Pour

les Batraciens,

et à l'aide

il

suffît

de distendre

les

mâchoires

du crochet on opère comme nous venons de


l'indiquer.

On

rem-

place, ensuite les Reptiles dans des llacons

plis

d'alcool réduit avec de l'eau distillée jusqu'à ce

qu'il

ne pèse plus que 40 à 15 degrés centigrades.

«

Le liquide plus concentré,

fierait et les

dit

M. Lataste, les momi-

rendrait méconnaissables

;


du

reste,

il

agit

rapidement à travers leur peau nue. Après un certain

temps de séjour dans

les flacons,

faitement imprégné de

un animal

s'est

la liqueur préservatrice

paret

il

i



PRÉPARATION ET CONSERVATION DES REPTILES

23

peut se conserver indéfiniment sans altération. Mais,

dans

les débuts,

il

aura

fallu plusieurs fois

changer ou

son bain. Pour les Reptiles écailleux j'emploie

filtrer

de 80

de l'alcool

que possible

je


à 90 degrés centigrades.

plonge l'animal vivant dans

afin qu'il s'en

imbibe mieux.

apporté déjà

mort', j'ai

ment

le

S'il

est trouvé

soin de

ou m'est

ouvrir propre-

lui

longueur, afin que


ventre sur une certaine

l'alcool puisse

Autant

la liqueur,

assez vite imprégner ses chairs. Sans

cette précaution, la corruption étant très rapide chez

ces

animaux

et

l'endosmose très

Tépiderme

raient,

difficile et très lente

se soulèverait

par place


complètement détérioré. Pour

serait

comme pour

les écailleux,

il

soin,
le

n'affaiblisse

et l'objet

les reptiles mis,

faut prendre des vases assez

grands, afin que l'eau contenue dans

mal

à

leur peau chitineuse, les intestins se pourri-

travers


le

corps de l'ani-

pas sensiblement la liqueur et avoir

au premier signe de fermentation, de renouveler

liquide,

ou,

du moins, de

filtrer l'ancien

menter son degré en ajoutant de
personnes conservent

les serpents

l'alcool.

et d'aug-

Quelques

dans des tubes.


Si le

tube est fermé à la lampe, l'évaporation est impossible;

mais

il

faut briser le tube

mal en main pour

quand on veut prendre
et des bouchons de

l'élude,

seront bien vite altérés par
11

faut d'ailleurs observer

le

l'ani-

liège

contact direct de l'alcool.


que l'on ne peut mettre en

tube que des objets déjà complètement saturés d'alcool,
sans quoi la très petite quantité de liquide que peut
contenir
priétés.

le

tube serait vite modifiée et perdrait ses pro-

))

L'emploi des flacons pour la conservation des Rep-


×