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Annales du Musée d''''histoire naturelle de Marseille 06

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ANNALES
DU MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE DE MARSEILLE.
Tome VI

MÉMOIRE

N"



ZOOLOGIE

i

RECHERCHES
ZOOLOGIQUES ET ANATOMIQUES
SUR LES

MOLLUSQUES OPISTOBRANCHES
DU GOLFE DE MARSEILLE
TROISIEME PARTIE

NUDIBRANCHES
(suite et fin)
PAR

A.

VAYSSIÈRE

Professeur à



la

Faculté des Sciences

Conservateur du Musée d'Histoire Naturelle (Zoologie)

dt;

Marseille

MARSEILLE
TYPOGRAPHIE ET LITHOGRAPHIE MOULLOT FILS AÎNÉ
24-26, Avenue du Prado,

I9OI

24-26



RECHERCHES
ZOOLOGiaUES ET ANATOMiaUES
SUR LES

MOLLUSQUES OPISTOBRANCHES
DU GOLFE DE MARSEILLE
(suite et fin)

INTRODUCTION

Les

difficultés

nous ont obligé

nombreuses que
à

pour avoir

retarder jusqu'à aujourd'hui

dernière partie de nos
seille.

l'on a

recherches sur

les

la

la

plupart de ces Mollusques,

publication de


Les deux premières parties ont paru dans ce

même

l'étude des Tectibranches, en i88^ dans le

contenant

tome

description des

troisième et

recueil scientifique

(Annales du Musée d'Histoire Naturelle de Marseille), l'une,

la

la

Opistobranches du Golfe de Mar-

tome

II

celle ayant trait à


de ces Annales,

l'autre,

yEolididés et des Ascoglosses, en 1888 dans

le

de

la

III.

Pendant
seconde

les

partie

dix
et

recueillir et étudier

années qui se sont écoulées entre
l'impression

de


celle-ci,

nous

un grand nombre de Doridés

publication

la

pu non-seulement

avons
et

de Tritoniadés, mais

il

nous a été possible d'ajouter encore quelques types nouveaux de Tectibranches
et d'j^olididés à

ceux que nous avions décrits précédemment.

Les différentes espèces d'Opistobranches étudiées dans
proviennent du golfe de Marseille
Laboratoire de Zoologie Marine.

;


la

Nous

le

présent

plupart ont été pris par

prions Monsieur

le

le

Mémoire

pêcheur du

professeur Marion,

Directeur de cet Établissement, de vouloir bien agréer tous nos remerciements

pour avoir bien voulu nous
ratoire.

faire


profiter des ressources zoologiques

du Labo-


Quelques envois nous ont été
ami

J.

Barrois et

franche ou

le

faits

6

-

à différentes

époques par notre excellent

comprenaient des Opistobranches

long des côtes de Nice


;

nous

le

pris

dans

rade de Ville-

la

prions aussi de recevoir nos

remerciements pour toute son obligeance.

Quelques individus que nous avons également étudiés ont été

pris à Cette,

d'autres à Banyuls.
Si l'on

trouve beaucoup d'espèces d'yEolididés et d'Ascoglosses près de

côte, au milieu des Algues,

il


n'en n'est pas de

même

pour

les

Doridés

Tritoniadés, presque tous ces Mollusques habitent des fonds de

5

leur recherche par suite est rendue

bien

obligé

recours constamment

moyen coûteux que

à

la

drague,


employer aussi souvent que cela
à

budget assez

difficile,

serait nécessaire,

et

l'on

est
l'on

la

et les

340 mètres
ne

;

d'avoir

peut


pas

dans nos laboratoires marins

restreint.

Ayant conservé assez souvent diverses de ces espèces de Mollusques dans
des

cristallisoirs

remplis d'eau de mer, nous avons pu obtenir ainsi les rubans

nidamentaires de plusieurs d'entre elles.


BIBLIOGRAPHIE

Au

point de vue bibliographique nous n'aurions qu'à répéter ce que

avons

précédemment au

dit

naturalistes qui se sont


ment

les

Doridés

partie

Tritoniadés
le

nous nous contenterons de

;

lecteur pour de plus amples détails à

les

les signaler

la

deuxième

de ces Recherches.

Risso peut être considéré

comme


le

premier naturaliste ayant décrit

cipaux Opistobranches des côtes méditerranéennes de

trouvons d'abord une description assez succincte
quelques Gastéropodes nouveaux^

de Nice

la nier

»,

publié en

d'Histoire naturelle de

Un

que presque tous

occupés de ces derniers Mollusques, ont étudié égale-

et les

brièvement, renvoyant


sujet des y^olididés, attendu

nous

La

Nudibranches

1818 dans

et

la

les prin-

France. Nous

dans son Mémoire


en
Sur

Teclibranches, observés dans

Journal de Physique, de Chimie

le


et

Méthcrie.

peu plus tard (1828), dans son Histoire Naturelle de l'Europe Méridionale,

Risso reproduit avec quelques additions

Dans

le

sen^a vertèbre delregno di Napoli
certain

les

grand ouvrage de Délie Chiaje

nombre d'espèces

»

diagnoses de tous ces Mollusques.


on trouve


Sulla storia e noloniia degli animait
les descriptions et les dessins d'un

habitant aussi le golfe de Marseille.

Philippi en 1836 et 1844, et Cantraine en 1840, ont aussi largement contri-

bué à

faire

connaître les Mollusques de cette région méditerranéenne

;

leurs

descriptions zoologiques sont plus précises que celles de leurs devanciers, et
leurs dessins souvent coloriés sont aussi bien meilleurs.

vent dans

De

le

cours de ce

Mémoire


à

Nous aurons

bien sou-

nous reporter à leurs ouvrages.

Quatrefages a signalé plusieurs espèces nouvelles dans ses Mémoires

spéciaux sur

les

Mollusques

;

une partie de ces types ont été représentés dans



Le Monde de

8



Mer, ouvrage publié par Frédol (pseudonyme de A. Moquin-


la

Tandon] en 1864.

Hancock

C'est surtout au $;rand ouvrage de Aider et

pour déterminer
ranéennes de

la

plupart des espèces de

océaniques de l'Angleterre

de

et

Méditerranée

la

Dans

France.

la


s'adresser,

Nudibranches des côtes méditer-

France, espèces communes à

la

qu'il faut

planches coloriéesde cet ouvrage, l'on trouve en

aux côtes

et

nombreuses

les

et

belles

représentation de

effet la

la


majeure partie des Tritoniadés et surtout des Doridés de nos côtes, et aussi un

nombre de

assez grand

anatomiques qui

figures

font connaître

l'ensemble de

l'organisation de ces Mollusques.

Je voudrais pouvoir ajouter à
et

Hancock,

la suite

de J.-B. "Vérany

celui

de l'ouvrage iconographique de Aider


malheureusement

;

mort n'a pas permis

la

au naturaliste niçois de publier un travail d'ensemble sur les Opistobranches

de 1840 à 1060

recueillis par lui

nombreux
inédits

malgré leur grande importance scientifique

Vérany dans son Mémoire
di

Genova

certain

long des côtes de Gênes

le


documents réunis par

dessins coloriés et

e

Ni^-a,

»

a

<(

et

de Nice. Les

sont restés à peu près

peu près parce que

à

je dis

Calalogo degli animait învertebrali marini del goifo

donné


diagnoses spécifiques et quelques dessins d'un

les

nombre de ces Opistobranches.

Vers 1856 un naturaliste danois de beaucoup de

membre correspondant de

Un

toutes les parties du globe.

talent, le

docteur Rud. Bergh,

(Académie des Sciences),

l'Institut

tâche d'étudier au point de vue zoologique

résultat

;

lui


très

et

anatomique

les

s'est

imposé

Opistobranches de

grand nombre de publications ont été

de ses patientes recherches,

il

serait

trop long de les

énumérer

d'autant plus que l'une d'elles qui forme deux gros volumes in-4" de

pages chacun, accompagnés de plus de


résume presque

c'est le

;

«

;

Untersuchungen,

grand ouvrage du voyage de C. Semper aux Philippines
der Philippinen von D'' C. Semper

Je signalerai encore

la «

Mobius (1865-1872), dans

7 à

i<

»

000

publié dans


Reisen

in

le

ici,

50 planches noires ou coloriées,

Malacologische

la

les
le

Archipel

».

Faune Malacologique de Kiel
laquelle sont décrits et

»,

Meyer et
un certain nombre


publiée par

figurés

d'Opistobranches.

G

L'ouvrage de

également

-O. Sars,

les descriptions

avons constaté

la

»

Molhisca regionis arlicœ Nonvegiœ

de divers Tectibranches

présence dans

H. von Jheringa publié dans


contient

Nudibranches dont nous

golfe de Marseille.

le
le

et

»,

<(

Malacologische Blallcr

»

de

S. Clessin, vers

1880, deux mémoires sur quelques espèces de Nudibranches qu'il avait étudiées à Naples,

»

doris, Doriopsis.

Cadlina


Bcil.

-.

cl

Kennln.

d.

Niidll'ranc/iien des Mitlelmccrcs

Polyceridcs)

».

(Chromo-



Tels sont

les

')



principaux travaux publiés sur les Opistobranches, travaux que


nous avons eu à consulter fréquemment

et qui

nous ont servi de guide dans

nos recherches.

Un

grand nombre d'autres ouvrages plus spéciaux ont été publiés sur

sujet par divers naturalistes,

lerons pas

ici

mention dans

ils

nous ont été tous

fort utiles

;

nous ne


le

même

les signa-

dans ce résumé bibliographique très succinct, nous en ferons
le

cours de ce

travail.

Toutefois l'un d'eux qui est un résumé

synthétique de l'organisation des Opistobranches, mérite une mention spéciale,
c'est le

mémoire

publié en

i<">94.

"

Recherches sur divers Opistobranches

»


de Paul Pelseneer,


CLASSIFICATION

Je ne reviendrai pas sur

cédents mémoires, c'est celle de
sous

j'ai

adoptée dans mes deux pré-

M. H. Milne-Edwards

;

c'est

dénomination d'Opistobranches que nous désignerons

la

qui ont

que

classification


la

fait

de nos recherches

l'objet

deux sous-ordres

:

les

nous continuerons à

et

Tectibranches et

les

donc toujours
les

Mollusques

les subdiviser


en

Nudibranches.

Laissant de côté les Tectibranches qui ne doivent que fort peu nous occuper
ici,

nous nous contenterons de dire quelques mots sur

la

classification

des Nudi-

branches.

Dans notre

travail

de 1888

(2""'

partie)

nous avions adopté

suivantes dans le sous-ordre des Nudibranches


r
2"
3"

4"

Nous

Inférobranches.



Blainville

subdivisions

les

:

(Phyllidiadés, Pleurophyllidia)

Acanthobranches. — Férussac (Doridés, Polycéridés)
Dendrobranches. — A. Vayssière (Tritoniadés)
Cirrobranches. — A. Vayssière (vEolididés)

avions établi les deux subdivisions de

Dendrobranches


branches pour désigner sous une seule appellation

composent chacune

d'elles

;

les

nous n'avons nullement

différents

l'idée

et

de Cirro-

groupes qui

de donner à ces

caractères tirés delà forme des branchies une importance capitale, c'est seule-

ment un moyen de réunir ces

différents types en un petit


qui devront être conservés jusqu'au
sation de tous ces

nombre de groupes

moment où nos connaissances

Mollusques seront assez complètes pour trouver

d'une nouvelle classification d'autres caractères plus importants.

sur l'organi-

comme

base



Beaucoup de

1

1

naturalistes désignent certains de ces grands

d'un des genres qui y sont contenus


;

cette

méthode

a,

me

groupes par

le

nom

semble-t-il, l'incon-

vénient de laisser croire que les caractères principaux de ce genre s'étendent à
tout le groupe, et
l'on place,

prement

sous

dits,

tel


la

Hermœidés

mais aussi les familles des

comme

types qui s'éloignent beaucoup

Nudibranches

Ainsi parmi les

n'est pas toujours le cas.

dénf)mination d'Elysiens, non-seulement
et

Elysiadés pro-

les

des

Limapontiadcs,

aspect des Elysia.

Aussi nous conservons jusqu'à nouvel ordre cette classification un peu

ficielle

des Nudibranches, en ayant seulement

quième section
être

le

groupe des Ascoglosses, auquel

moins d'importance que nous ne l'avions

Jhéring

et

soin de joindre

le

de Bergh

faisaient un

qui en

fait

il


cin-

convient de donner peut-

précédemment

troisième

arti-

comme

à l'exemple de

sous-ordre des Opisto-

branches.

En résume nous adopterons

la classification

compris dans l'ordre des Opistobranches

Ttxiibranches

suivante pour les différents types

:


t

Cephalaspidea

(

Anaspidea
Notaspidea

Acanthobranches

Dendrobranches
Nudibranches

l

Inférobranches

(Cirrobranches
Ascoglosses

Quant aux Ptéropodes, n'ayant pu en

recueillir

dans

le


golfe de Marseille,

qui par suite de son orientation en reçoit fort peu, je ne m'en occuperai pas

ici,

bien que d'après les résultats des recherches poursuivies sur eux par P. Pelseneer, on doive les réunir aux Tectibranches.

Pour

les subdivisions

des groupes des Acanthobranches que nous allons étu-

dier en premier lieu, j'adopterai celles établies en 1892 par Bergh, à

son grand ouvrage sur ces animaux.

la fin

de


SOUS-ORDRE DES NUDIBRANCHES
(Georges

CUVIER,

1817)


SECTION DES ACANTHOBRANCHES
(NUDIBRANCHES HOLOHÉPATIQUES DE BeRGH)

Dans

celle section se Irouvenl loiis les

toires

Nudibranches possédant des organes respira-

médio-dorsaux, constitués par un petit nombre de feuillets branchiaux

pennés ou ramifiés, disposés en cercle autour de

l'orifice

Mollusques forme une masse compacte, contenue dans
corps et ne se prolongeant jamais dans

Dans

tes

anal
la

;

le


joie de ces

cavité générale du

téguments.

l'épaisseur des téguments se trouvent d'ordinaire de

nombreux

spicules

calcaires simples ou étoiles qui sont destinés à leur donner plus de consistance.

Les conduits génitaux sont triaules

Dans

le

Cette section comprend tous
les

;

deux

vésicules séminales.


voisinage du cœur existe une glande sanguine.

Porostomata de Bergh

les

et les

Doridés proprement

dits,

les

Polycéridés,

Chromodoridés.

DORIDIDÉS CRYPTOBRANCHIES
Les organes branchiaux sont constitués

ici

par des feuillets pennés, disposés

en croissant ou en rond, réunis par leur base, mais pouvant presque toujours
se rétracter dans

une cavité sous jacente.


Rhinophores perfoliés en forme de massue.
Bulbe buccal disposé pour

la

mastication.


- n

FAMILLE ARCHIDORIDIDÉS,

Corps mou, arrondi à

la

face dorsale

;

inanleau recouvrant loul

ou granuleux, à limbe palléal non resserré
feuillets

branchiaux presque toujours

Armature
latérales


tri

;

le

corps, tuberculeux

rhinophores petits et per foliés

;

ou quadri pennés. Pied asse~ large.

labiale nulle ou presque nulle

nombreuses

Bergh

;

radula à

rac/iis

inerme, à dents

et crochues.


Pénis presque toujours inerme.

Le long des côtes méditerranéennes de

la

France

il

n'existe qu'un petit

nom-

bre d'Archidoridés.

Genre ARCHIDORIS, Bergh,
Corps subdéprimé,

asse:{

mou sauf dans

la

1P.7.M

région dorsale du manteau

épais, coniques et courts avec sillon longitudinal superficiel

toire constitué par

Nous

un petit nombre

( 3

à 4) de

feuillets

;

;

;

rhinophores

org-ane respira-

vagin inerme.

n'avons trouvé que deux espèces appartenant à ce genre dans

de Marseille, à Nice ou

à Cette, ce sont


le golfe

:

Archidons tuberculala, Cuvier.
Il

marmorata, Bergh.

ARCHIDORIS TUBERCULATA,
Face dorsale du manteau garnie de gros
différentes.

Branchie

tripartite,

Cuvier

tubercules capités ou ovoïdes,

de grosseurs

chaque portion se subdivisant en 5 pinnules.

Rhinophores en massue, avec région olfactive asse^ longue.
Coloration générale de tous

(aille


téguments d'un gris légèrement jaunâtre

du manteau d'un jaune

les tubercules

des tubercules

plus foncées

les

;

;

olive plus

;

ou moins accentué suivant la

rhinophores d'un gris cendré ou violacé avec petites taches

branchie d'une coloration également gris-cendré pâle.

Formule radulaire 60,

o, 6n.



1-1

Di.MENSioNS.

— Longueur 30 à 40 millimètres.
Largeur maximum 17 à 20 millimètres.

à 10 mètres de protondeur au
Près des côtes par
milieu des Algues, dans le golfe de Marseille et près de
de Nice (entrée du port de Nice et dans la rade de

-

Habitat.



1

Villcfranche).

Cette espèce est assez rare dans

golfe de Marseille, c'est parmi les algues

le

qui tapissent les quais au soufre que nous l'avons prise


1881

en

juin

se

trouve au

j'en ai

;

Musée

en octobre 1880 et

trouvé plusieurs spécimens dans

la

d'Histoire Naturelle de

j'ai

Nice,

pu en étudier deux


1882 et constater leur identité avec ceux des

échantillons en

Vérany qui

collection

côtes

de

la

Provence.

Comme

imposée parCuvier,

l'indique la dénomination spécifique

le

caractère

principal de cette espèce réside dans la présence sur toute la face dorsale

son manteau d'un grand nombre de tubercules coniques,


massue

;

tubercules très

ces

proéminents sont

ou en forme de

plupart très gros

la

de

vers le

milieu du dos, puis vont en diminuant en se rapprochant des bords. Sur le fond
gris-jaunâtre foncé
jaune-grisâtre,

du manteau se détachent tous

ou jaune-pàle, suivant

la


les

tubercules d'une coloration

grosseur des tubercules

les plus petits

étant toujours les moins colorés. Les téguments des autres parties du
(face

intérieure

du manteau,

le

pied), sont d'une

teinte

jaune

corps

légèrement

orangée.


Le manteau

grand chez cette espèce,

est très

pied, sans le laisser jamais dépasser,

même

il

recouvre complètement

le

son extrémité postérieure. Le

à

pied tronqué arrondi en avant, présente des bords latéraux presque parallèles,

son extrémité postérieure étant aussi très arrondie.

Les tentacules dorsaux ou rhinophores
renflés inférieurement

;

(fig.


2,

à leur face postérieure ces

leur longueur un sillon longitudinal

PI.

i)

sont fusiformes, assez

organes présentent sur toute

peu profond mais assez

large, des

deux côtés

duquel partent obliquement, de haut en bas, des lamelles assez prononcées
la

face antérieure sur le bord d'un sillon longitudinal

Ces organes

sont rétractiles dans deux gaines enfoncées dans les


qui vont se terminer à

moins

large.

téguments

et

dont

les

bords

les orifices sont digités.

Les organes respiratoires de VArchidoris tubercidala sont constitués par quinze

plumes branchiales longues
l'orifice anal

;

et grêles réunies

en

3


groupes de cinq qui entourent

ces plumes peuvent se rétracter complètement dans leur cavité

palléo-branchiale. Le pourtour de l'entrée de cette cavité présente aussi des
digitations

ou dentelures toutes dirigées vers

le

centre de

l'orifice.


Tous

>5

-

téguments contiennent dans leur épaisseur un grand nombre de

les

spicules calcaires fusiformes, un peu recourbés, avec des corpuscules arrondis

même


de

nature

;

ces spicules servent à donner de

extérieures du

parties

corps.

qu'afliectent ces spicules sur

cule

représenté

(fig.

i,

consistance à toutes les
III)

PI.


disposition

la

une coupe longitudinale médiane d'un gros tuber-

remarquera sur ce dessin que

l'on

;

J'ai

la

spicules entrecroisés et que sur

la

le

centre est occupé par de longs

périphérie s'en trouvent de petits qui souvent

se prolongent dans de fines granulations recouvrant ces tubercules ainsi que

toute l'étendue des téguments dorsaux.


Dans
vers

l'épaisseur des plumes branchiales on observe peu de spicules

si

ce n'est

base.

la

Entre

le

manteau

et

le

bord antérieur du pied, nous avons

l'orifice

porté au centre d'un

mamelon charnu


duquel se

deux prolongements tentaculaires coniques

trouvent

(fig.

III) sur les

4, PI.

buccal

parties latérales
,

de

sortes

tentacules buccaux.

A

l'entrée de

ayant


la

breux
contre

la

cavité buccale, sur les côtés, l'on aperçoit

petits

bâtonnets chitineux, disposés verticalement et très serrés le? uns

les autres.

RaJiila.



La radula du plus gros individu que

rangées transversales de dents,

la

(fig.

recourbée en arrière vers
rachis, elles sont


comme on
le

le sillon

disséqué, possédait 50
était 60, o, 60.



Les

ou rachis formé par leur absence

peu marqué.

Les dents latérales

du

j'ai

formule radulaire

dents médianes étaient absentes mais
était

deux mâchoires

forme de petites plaques jaunâtres constituées chacune par de nom-


peut

le

1

le

et 2, PI. III) sont

fond de

la

moins recourbées

crochues, leur extrémité en pointe

bouche, mais à mesure que

l'on s'éloigne

moins tordues sur elles-mêmes

et surtout

constater sur notre figure 2 représentant une dent prise vers

milieu d'une demi-rangée, et vue de profil.


Toutes ces pièces chitineuses

Le
40

plus gros individu

offraient

péché dans

le

une coloration jaune ambrée pâle.
golfe de Marseille arrivait presque à

millimètres de longueur sur 20 de largeur

;

mais tous

collection "Vérany, pris le long des côtes de Nice, étaient

(26 millimètres sur

i

^


ou moins)

et par suite

les

individus de

beaucoup

plus petits

de leur long séjour dans

avaient pris une belle coloration jaune uniforme.

la

l'alcool




l6

ARCHIDORIS MARMORATA, Bergh
Manteau à face

subdivisant en 2 ou ^ pinnules.

et rejetée

— Branchie
— Rhinophores à portion

quadripartite, chaque portion se

dorsale granuleuse.

olfactive courte conique
,

en arrière.

Anneau

chitineu.x

nmnddnilaire

petits bâtonnets prismatiques

;

étroit

et

formé de nombreux


incomplet,

formule radulaire ^o, o, ^o, dents unciformes.

Coloration générale jaune orangé, ocre-jaune ou ocre-rosé; à la face dorsale

du manteau quelques taches irrégulières, d'une
arriver

au rouge-vineu.x

;

plus accentuée, pouvant

teinte

e.xtrémité des rhinophores jaune-brun. Branchie ocre-

jaune pâle, parfois un peu grisâtre, avec ponctuations blanches aux extrémités
des digit allons.

Dimensions.
Habitat.



Longueur 40

à 50 millimètres.


Largeur 22 à 28 millimètres.
Rarement dans le voisinage des côtes, d'ordinaire plus
profondement, de 20 à 55 mètres, dans des fonds coral-



ligènes.

Cette espèce se rencontre plus souvent que
aussi

moins localisé

;

j'en ai pris

quelquefois

c'est surtout dans des fonds coralligènes, à

qu'on

la

trouve

le


la

tubcrculata, son habitat est

long du quai au soufre mais

le

une profondeur de

25^55

mètres

plus fréquemment.

La coloration générale de

cette espèce est

tantôt ocre-jaune pâle, tantôt

mais suivant celle de ces deux teintes que l'on constate, dans toutes

ocre-rosé

;

les parties


du corps

jaune ou

le

rose est mélangé à

le

ces parties. La teinte est plus accentuée à

la

la

coloration propre de

face dorsale du manteau qui offre

en outre de grandes taches irrégulières plus sombres, parfois d'un rouge-vineux.

Le manteau présente sur cette face une multitude de tout
qui

lui

petits tubercules

donnent un aspect fortement granuleux ou chagriné.


Les rhinophores possèdent une coloration un peu plus foncée, surtout dans
leur portion lamelleuse.

La houppe

branchiale est jaune-grisàtre,

ou rose-grisàtre pâle avec des

ponctuations blanches qui sont surtout nombreuses aux extrémités des ramifications.

Le manteau

est très

cevoir quelque
l'animal est en

grand chez ï Archidons nmrmorata, toutefois

peu l'extrémité postérieure du pied

(fig.

4,

PI.

il


laisse aperI),

lorsque

marche.

Les rhinophores sont rétractiles

;

complètement

sortis

ils

montrent une région




17

basilaire cylindro-conique, à la suite

supérieurement en pointe

que sont placées


de laquelle se trouve un renflement terminé

lamelles olfactives

les

l'étendue de cette

c'est sur toute

;

portion renflée

disposées les

transversales obliques,

JLU

I

L

I

B R

unes au-dessus des autres, suivant deux rangées symétriques.


La houppe branchiale

(fig.

PI. III), se

5,

compose de

disposés symétriquement en deux groupes,
sont de dimensions

feuillets

subdivisé chacun en

deux

les autres et

;

ces

chaque

inégales, l'antérieur et le postérieur de

côté sont moitié moins grands que

cations de leurs voisines.

dix feuillets bipennes,

semblent n'être que des ramifi-

Les pinnules de tous ces

feuillets sont

relativement

grosses et par suite peu nombreuses.

De chaque

côté de

buccal l'on observe un petit tentacule cylindro-

l'orifice

conique.

Dans

l'épaisseur des téguments on trouve une multitude de spiculcs analo-

gues à ceux du iuhcrculala.




Mâchoires.

nets chitineux
très courts

tante,

et

Ces organes

sont constitués par une multitude de petits bâton-

prismatiques (d'ordinaire à 4 faces) ou presque cylindriques,
un peu incurvés, qui forment par leur ensemble une lame résis-

une sorte d'anneau chitineux à l'entrée de

bouche. Cet anneau esta

la

peu près complet, du moins en apparence, sauf au milieu de


il

oHVe un


sillon

sa face inférieure

dépourvu de bâtonnets.

La surface interne de cet anneau présente sous un

faible

microscopique un aspect granuleux, granulations qui sous un

fort

grossissement
grossissement

se changent en prolongements coniques, un peu inclinés.

Cet anneau



Raditla.

constitue,
culata

la


les

;

-

est très cassant

Dans

chez

les individus

comme

sa forme générale

j'ai

premières dents ont
les suivantes le

leur partie

crochet est dans

considérable d'un bon


nidainentaire

.



la

crochue assez large
le

même

et rejetée

portion basilaire de ces pièces qui
est ^o, o,

disposés en spirale

rente et permet de voir très nettement

jaune orangé, placés les uns à

mée

à

nombreux tours


^o.

Ayant eu à maintes reprises cette espèce vivante,
;

j'ai

représenté l'un d'eux

PL III) grandeur naturelle dans la position donnée par l'animal.
Ce ruban constitue une sorte de collerette, à bords libres sinueux,
trois tours

en

plan, mais la seule diffé-

La formule radulaire

tiers.

obtenu plusieurs rubans nidamentaires

deux ou

la

.

rence sensible à signaler c'est l'étendue de


Ruban

dans celle des dents qui

langue chez l'A marmorata est presque identique à celle de l'A hther-

dehors, chez

est ici plus

conservés dans l'alcool.

la

(fig.

6,

décrivant

l'enveloppe glaireuse est très transpa-

;

la

multitude de petits œufs d'un beau

suite des autres,


formant une spirale compri-

très serrés.
3

>^

r,

.i

Y




i8



Genre STAURODORIS, Bergh, 1878
Corf}s asse- bombé, mou, sauf la face dorsale tuberculeuse du manteau qui ojjre

plus de consistance. Rhinophores réiracliles, un peu en massue, courts, perfoliés,

à

Organe


sillon externe.

respiratoire

formé par

plusieurs feuillets branchiaux

bipennes.

Pénis cylindro-conique

Une

et

volumineux inerme

ainsi

que

le

vagin.

fréquemment sur toute l'étendue de nos

seule espèce qui se trouve très


côtes.

STAURODORIS VERRUCOSA,
Manteau à face dorsale
subdivisée en

S

verruqueuse,

très

forts feuillets

;

Cuvier

verrucosités asse:; Jortes



;

Branchie

— Rhinophores cylindro-coniques avec

lamelles


olfactives disposées transversalement.

Formule radulaire variant de 80,
Coloration générale d'un

grandes à

la

o,

80 à 100,

face dorsale du manteau, taches dont

au brun-violet. Rhinophores jaune orangé vif
Dimensions:

80 à 110

sur 40 à
Habitat.



55

et

mune non-seulement dans

méditerranéen

océaniques de

l'on

;

la

le

le

branchie orangé pâle

;

le

golfe de Marseille, au large

certainement l'espèce de Doridés

plus

com-

golfe de Marseille mais aussi sur tout notre littoral


trouve également en abondance

le

la

long des

côtes

coloration des tissus de ce type est d'ordinaire d'un

jaune paille plus ou moins accentué, mais chez certains individus
jaune rosé, chez d'autres jaune

taille et

la

France.

Le fond général de

manteau

du brun-rouge

fonds de Zostères par 30 à 40 mè-

de profondeur dans

de Nice, de Cette

tres

est

la teinte varie

de longueur
de largeur.

"'/"'

'"/'"

Fonds coralligènes

Le Staurodoris verrucosa

o, 100.

beau jaune orangé, avec taches plus ou moins

offre très

vif.

En dehors de

la teinte


devient

cette coloration générale le

souvent à sa face dorsale des taches, de plus ou moins grande

d'une coloration rouge-vineux, rouge-brique ou jaune-orangé.

La forme générale du corps
double du

petit

;

la

Le manteau chez

est elliptique,

bombée,

face dorsale est
le

St.

son grand diamètre étant près du

la face ventrale plate.

verrucosa est très grand,

corps, retombant de tous les côtés

;

en arrière

il

il

laisse

recouvre

la totalité

cependant dépasser

du
le




19




pied lorsque l'animal est en marche. Toute

téguments

offre

comme

de petites verrucosités
au

nombre

face dorsale de cette partie des

l'indique la dénomination
la

;

de cette espèce une multitude

grosseur de ces verrucosités peut varier du simple

fortes atteignant à peine

triple, les plus


plus grand

la

manière frappante l'aspect de ce mollusque

que nous renvoyons

Lorsque

l'on vient à

due à

taine résistance

;

entamer

Hancock donne d'une

et

lorsqu'il est

vivant

;


c'est à cette

les

téguments palléaux,

l'on

éprouve une cer-

présence dans l'épaisseur de ceux-ci de nombreux

la

tricuspides, se prolongeant la plupart dans les

ces spicules de nature calcaire sont accompagnés de corpuscules

plus ou moins arrondis, de
celui

le

le lecteur.

amas de spicules fusiformes ou
verrucosités

mais


n'ont qu'un demi-millimètre. La figure coloriée de l'animal

vu de dos que l'on trouve dans l'ouvrage de Aider

figure

de diamètre,

millimètre

i

que nous avons

même

figuré (PI.

nature.
III,

rence ces divers corps calcaires

;

fig.

Chez de

très jeunes individus,


l'on

çj,

moment au

à ce

comme

peut distinguer par transpamilieu de la face dorsale ce

sont les spicules à trois branches qui prédominent et qui forment le squelette

de soutien du manteau.
Les rhinophores fusiformes, plus renflés vers leur base, offrent sur toute leur
étendue des
tion

comme ceux

replis lamelleux disposés

de ces organes

est jaune

des Archidoris. La colora-


parfois avec quelques taches rouge-vineux,

vif,

ou

rouge-brique, en harmonie avec celles du manteau.

La houppe branchiale
disposée autour de

2^,

(fig.

lli,

PI.

rétractile

dans une cavité ad hoc,

anal, peut se subdiviser en 8

l'orifice

branches

jamais constaté la subdivision en 9 signalée par Cantraine et Aider et

et figurée

mode de

par ces derniers. Le

parfois l'on pourrait réduire à

5

ou 6

le

un peu contractée, affecte alors

la

je

n'ai

Hancock,

ramification de cet organe est

tel

que


nombre des branches.

Chacune de ces dernières forme une lame branchiale pennée
est

;

qui lorsqu'elle

forme d'un des écussons branchiaux d'une

Holothuria. La coloration de ces lames est d'un jaune paille un peu hyalin avec

des taches plus jaunes, rouge-vineuses ou briques.

En avant entre

le

manteau

centre duquel se trouve

et le pied

l'orifice

buccal

en deux pointes qui représentent


Sur
tiers

le flanc droit,

de

la

nous observons un mamelon charnu au
;

ce mamelon se prolonge latéralement

les tentacules labiaux.

toujours entre

le

manteau

et le pied, vers la fin

longueur de l'animal se trouve l'orifice génital

souvent sortir

le


pénis. L'organe copulateur

(fig. 8,

conique, pas très long, au centre duquel court

le

PI.

;

de cet

111)

du premier

orifice

on

voit

constitue un corps

canal déférent

;


mais

la

portion

externe de cet organe est beaucoup moins volumineuse que celle qui ne se

dévagine pas. Lorsque l'on étudie

la

disposition de l'appareil génital, l'on est




20

frappé par les dimensions de cette partie
la

masse des organes annexes de

;

placée à

reproduction,


la

partie antéro-latérale

la

gaîne du pénis forme un

la

corps en massue, volumineux, d'une coloration blanchâtre
interne duquel vient aboutir
n'ofl'rent

lâche, dans lequel afflue

ensuite

la

sang au

le

un millimètre, de

Les deux

de ce corps


tiers

musculaire-conjonctif assez

l'érection

du pénis

nous avons

;

orifice

fond de cette

c'est au

;

canal déférent formant en ce point une

le

telle sorte

comme

lusques, non


de

moment de

de l'animal par un large

flanc

le

gaîne que vient déboucher

la

tissu

à l'extrémité

irisée,

gaîne proprement dite qui forme une sorte de canal de grand diamètre,

s'ouvrant sur

tion

conduit déférent.

le


dans son intérieur qu'une masse de

de

que

peut considérer

l'on

un organe distinct, mais

comme

le

le

saillie

de

pénis chez ces mol-

produit de

dévagina-

la


gaîne.

Le pied recouvert presque en entier par

les

rebords du manteau,

a,

comme

ce

dernier^ une forme elliptique, légèrement tronqué arrondi en avant et un peu

en pointe postérieurement.
Ahk/ioii\'s.

côté de

la

— A l'entrée de

RaJula.




Quant

quadrangulaire

(fig.

à

5,

S/aurodons

le

langue

la

les seules

l'frrucosa.

forme, complètement étalée, une lame

elle

un peu plus longue que large, présentant un

III),


PI.

de chaque

deux taches brunâtres qui sont

ligne médiane, l'on distingue

traces de mâchoires chez

sillon

cavité buccale, à la face supérieure,

la

rachidien inerme bien marqué. La formule radulaire varie de 80, o, Ho à

100, o, 100 suivant

la

taille

de

l'individu

;


nombre des rangées,

le

qui varie

également, est en moyenne de 45 à 50.

Les deux moitiés d'une
ligne, l'une

même

rangée ne sont pas exactement sur une

des deux est un peu plus en avant

demi-rangées consécutives placées de
dans

la

l'autre

situation des demi-rangées, celles

et fait face à l'intervalle

côté du rachis.


Il

même

des deux

y a alternance

de droite avec celles de gauche.

Les dents ne varient pas sensiblement de forme en s'éloignant du rachis,
taille

seule se modifie

tournée vers

premières dents

;

rachis ce qui rend concave

le

la

elles sont toutes unciformes, lamelleuses, leur pointe

et la face


la

face interne surtout chez les

externe convexe. La figure a (7

bis)

donne

les trois

pre-

mières dents, celles voisines du rachis, dans leur position naturelle lorsqu'elles
sont en place sur

la

radula

;

la 12'""

dent

/'


deux

fois plus forte et la 40""' c

à six fois plus grande, sont vues rejetées sur leur

cinq

face externe, montrant par

conséquent leur face interne un peu concave.

La

taille

des dents d'une

ment jusque vers
à

50"''),

le

milieu

puis diminue

même

5"'°

(3

demi-rangée va en augmentant progressive-

dent),

demeure

stationnaire (de

peu à peu sans que pour cela

les

la 3

Ç"

à la 47"'"

dimensions des dernières


que

soient aussi petites

celles des


premières

externes s'atrophient (leur crochet

;

dernières dents marginales

les

se redresse, leur base

plus grêle et

est

diminue d'étendue).

La coloration de ces pièces chitineuses
rangées de

la

mesure que

portion étalée sur le

l'on se


PI.

{fig. 6,

111)



radulaire, mais cette teinte pâlit à

Le ruban nidamentaire

même

la

disposition

que

;

chez

offre

œufs d'une

les


du ruban que

ses bords et
trique

lui

fait

comprenant

mesure.

l'on

Ce mollusque

décrire au fur et à mesure qu'il
}

à

belle coloration

sont contenus dans une masse glaireuse hyaline,

assez mince, d'une largeur de lo à i8 millimètres suivant
et le point

Staurodons verru-


le

que nous avons représentée

celle

pour VArchidoris inarinoraia

nombre considérable,

jaune, en

mamelon

les

rapproche du fond du fourreau.

Rulhin nidamentaire.
cûsa à peu près

beau jaune ambré dans

est d'un

4 tours

;


le

bord

libre

le

fixe

la taille

de

l'individu

son ruban par un de

pond, une spirale concen-

du ruban

est festonné, festons

longs et arrondis, plus marqués que chez V A rc/iidoris niannorata.

La disposition des œufs dans
ils

la


masse glaireuse

offre

une certaine régularité

;

forment des rangées transversales disposées en une ligne spirale continue, à

tours très serrés, que l'on ne peut distinguer les uns des autres qu'avec l'aide

d'une bonne loupe.

Par

de

suite

de diamètre,

et

la

de ces œufs qui n'ont guère plus

petitesse


de

de l'étendue assez considérable du ruban en largeur

o"""

et

i

en

longueur, c'est par dizaines de mille que leur nombre se chiffre.

Nous terminerons

de ces deux premiers genres d'Archidoris par

l'étude

quelques observations sur l'anatomie de nos types méditerranéens.

L'ensemble de l'organisation des Archidoris
grande similitude,

c'est

et


des Staurodoris offre une

pour cette raison que nous allons

la

décrire simul-

tanément.
L'appareil digestif est constitué par une région proboscidienne assez courte,
suivie d'un

bulbe buccal volumineux, oviforme, plus renflé en arrière qu'en

avant, à parois très musculaires

;

de sa partie postéro-supérieure part l'œsophage,

tube à parois assez minces, avec plis longitudinaux à son intérieur.
se dirige d'avant en arrière, un

peu sur

la

pyriforme, pas très volumineux, en partie enchâssé dans
l'intestin


prend naissance sur

la

L'œsophage

gauche'et aboutit à un estomac renflé,
la

masse hépatique

:

face supérieure de l'estomac, un peu en avant,

pas très loin du point où l'œsophage aboutit. Le tube intestinal, d'un calibre un


peu plus

faible

que

de l'œsophage, se dirige vers Torifice anal, placé au

celui

houppe branchiale, en décrivant une sinuosité pas très accentuée
mais toute située à droite, sur la masse hépatico-hermaphrodite.

Le foie entouré par les nombreux acinis de la glande hermaphrodite consticentre de

tue un

la

amas glandulaire compact

Les glandes

volumineux qui occupe presque

et très

salivaires placées sur les côtés

;

l'œsophage

les
et

après un court trajet dans

L'organe central de
un peu an avant de

de


la

et à surface

conduits salivaires pénètrent un de chaque côté de

déboucher au-dessus du mamelon
la

en droite ligne vers

bulbe buccal,

le

la

masse hépatico-hermaphrodite,

houppe branchiale, dans

du ventricule part un tronc

:

pour former

aussitôt

base de


la

masse musculaire du bulbe, vont

la

circulation repose sur la

sinuosité terminale de l'intestin

mineux qui se trifurque

finement

radulaire.

base d'insertion de

la

deux

de l'œsophage forment deux corps

rubanés allongés, terminés en pointe à leurs extrémités
granuleuse

les


du corps.

tiers postérieurs de la cavité générale

courbe

la

artériel volu-

presque

l'aorte antérieure se dirigeant

postéro-latérales, de moindre

et 2 aortes

base de l'insertion de l'organe respiratoire,

volume, qui après avoir contourné

la

vont se perdre dans les organes

et les

téguments de


postérieure du

la partie

corps.

Nous ne reviendrons pas

sur

la

disposition de

la

houppe branchiale que nous

avons décrite séparément pour chacune de ces types.

Pour mettre à nu l'ensemble des organes de
de rejeter sur
sens

la

le

la


reproduction

est nécessaire

il

côté gauche l'appareil digestif et d'éloigner aussi dans

masse hépatico-hermaphrodite.

Comme

nous l'avons déjà

hermaphrodite ne constitue pas une glande compacte

;

même

le

glande

dit la

nombreux

ses


acinis

forment autour du foie une couche continue qui l'enveloppe complètement cette
;

couche

d'une belle coloration

De la
commun

orangée

partie antérieure droite

cg.

renflé en

(fig.

i,

son milieu

de

la


offre

un aspect très granuleux.

glande génitale part

conduit génital

le

PI. Vil), canal sinueux, blanchâtre, pas très long,
;

un peu

arrivé sur les organes annexes de la génération

il

bifurque. L'une des branches e se renfle progressivement et va s'insérer sur

surface d'un corps pyriforme, d'un jaune grisâtre,

dans toute sa longueur

;

sorti

la


de l'extrémité en pointe,

avant d'atteindre

mamelon p
projette

le

fond de

la

et vers

la

prostate pr, qu'il traverse
le

canal déférent cd

présente alors un très faible calibre et une coloration jaune pâle

grand nombre de sinuosités

se

irisé,


décrit un

son extrémité se renfle considérablement

gaîne du pénis

;



il

va se terminer au

sommet du

qui forme l'extrémité de l'organe copulateur lorsque l'animal le

complètement au dehors.

L'autre branche du canal génital

commun, pénètre presque

aussitôt dans un


conduit de


pour

A

calibre

fort

les produits

cu',

-

21,

servant à

la

des glandes de

la


fois

glaire et

d'oviducte et de canal excréteur


A

de Talbumine G.

côté de ces dernières glandes, nous avons

la

poche

.

copulatrice pc. volumi-

neuse, à peu près sphérique, près de laquelle se trouve une seconde petite poche

pc de

même

forme dont

le

conduit va s'ouvrir dans celui de

au point de rencontre des deux canaux,

la


grande poche

;

portion qui les continue se renfle pro-

la

gressivement et arrive à un volume très considérable, offrant dans son ensemble
l'aspect d'un corps à parois très charnues,

conique sur

côté interne duquel se

le

trouve insérée une glande mamelonnée, d'un jaune pâle.

Les orifices de ces

trois portions

en temps ordinaire, tous

que

le


de

ne sont guère distincts

l'appareil génital

trois se trouvant

dans une sorte de cloaque, mais lors-

pénis est en érection on peut alors distinguer les deux autres près de sa

base, un peu en arrière.

Le système nerveux
ces deux genres

;

ottVe

le collier

dans sa partie centrale

œsophagien

la

est toujours


même

conformation dans

formé par quatre ganglions

accolés les uns aux autres et enveloppés d'ordinaire par une
jonctive fort épaisse, les cachant presque.

Les deux ganglions médians repré-

sentant les centres cérébro-palléaux sont chacun deux fois

que chacun des ganglions pédieux qui occupent
ganglions

complétant

partent

trois

membrane con-

les

plus volumineux

côtés


commissures sous-œsophagiennes

;

pas

de ces divers
très

longues

le collier.

Les ganglions buccaux oviformes, relativement
sont placés contre

la

petits,

face postérieure du bulbe, entre

fourreau radulaire et l'œsophage

;

ils

la


accolés l'un à l'autre,

pointe faisant hernie du

sont reliés aux centres cérébro-palléaux

par une paire de connectifs assez longs.

Les yeux rudimentaires chez ces Doridéssont presque
jamais l'épaisseur des téguments.

sessiles et n'atteignent


-

24

DISCODORIDIDÈS

Corps

assc:^

mou, déprimé

manteau avec

;


tentacules digiliformes

pennés

;

branchiaux presque toujours

feuillets

;

petites granulallons, à bords asse- larges
tri

;

ou quadri-

pied asse- large.

Mâchoires constituées par un asscml^la^c de

très petits

bâtonnets chitineux

;


radula à rachis nu, nombreuses dents lalcrales.

Pénis

le

plus souvent inerme.

Nous n'avons que deux
appartenant tous

représentants de cette famille

ROSTANGA,
Corps subdeprimé, à

Rhinophores

;

Bergh, 1879

mous sauf dans

tissus

la

région dorsale.


massue

et

couvert de

petits et très courts bâtonnets

voisines

du rachis,

les

crochet massif et très courbé

;

;

un peu comprimés. Pénis inerme.

Mâchoires d'aspect quadrillé constituées par 2

Dents

Manteau

branchie formée de feuillets simplement pennés au nombre de 9


courts, en

formées par de

long de nos côtes,

deux au genre Rostanga.

les

petites papilles

le

petites

plaques latéro -dorsales

chdineux.

dénis intermédiaires, solides à base étendue et à
les

autres dents latérales, à hase étroite mais

à

crochet très long, grêle et bifurqué à son sommet.

ROSTANGA COCCINEA,

Téguments palléaux d'une
les

belle coloration

autres parties du corps

;

à

la

Forbes. 1843

rouge vermillon

vif.

moins accentuée sur

face dorsale du manteau de nombreuses

petites taches noires et des ponctuations

blanches.

Surface du manteau d'un

aspect légèrement grenu.


Rhinophores
brunes

et

plumes branchiales d'un jaune paille avec

petites taches

et blanclies.

Radula ayant pour formule jo, 20.
larges et très crochues

;

o, 20,

jo

;

dents intermédiaires courtes,

dents latérales ou marginales, grêles, bifurquées à leur

sommet.
Dimensions.
Habitat.






Longueur

10 millimètres.

Largeur 5 millim.ctres.
Fonds de Zostères dans la

racle

de Villefranche.




-

-^5

ROSTANGA PERSPICILLATA,

Bergh

Tégiimcnis palliiius d'une couleur rouge brunâtre avec petites taches noires
plus ctaiic sur


reste

le

diaire a

a)-ant

le

les

unes contre

pour formule 22,

bord interne de son

les autres.

o,

/<,,

crocliet

22

75,


la

;

première dent intermé-

garni de 5 à 6 denticules

dents intermédiaires n'offrent que leur crocliet très recourbe



;

:

les

les

14 autres

dents latérales

sommet

sont grêles et bifurquées à leur

Dimensions.


teinte

du corps. Granulations de la face dorsale du manteau

asse- grosses et serrées

Radula

;

6 millimètres de long sur

millimètre de large.

3

Habitat. — Golfe de Marseille (fonds de Zostères).

Comme

aspect général ces deux espèces offrent peu de différences,

la

surface

dorsale du manteau verruqueuse chez les deux, Test un peu plus fortement chez
le

R. perspicillata. Le pied, de


complètement caché par
Entre

le

d'un petit
et

pied et

le

même

forme que

le

manteau, mais plus

petit, est

rebords palléaux.

les

manteau nous avons, en avant,

mamelon de chaque côté duquel


Forifice buccal au centre

se trouve un tentacule labial court

conique.

Les rhinophores en forme de massue

(fig.

10 et

11,

PI.

III)

comprimée,

présentent sur leur face postérieure deux rangées de lamelles olfactives séparées
par un sillon à peine marqué, tandis que sur leur face antérieure ces lamelles ne
sont visibles que sur les bords,
sillon renflé

le

centre de cette face étant occupé par un large


supérieurement.

La différence principale entre ces deux espèces
le

R. coccinea est d'un beau rouge vermillon

brun foncé chez
différentiels

dans

le
la

R.

perspicillata

;

est

dans

(fig. 5, PI. I)

la

coloration qui chez


tandis qu'elle est rouge-

avec cela nous avons quelques caractères

structure de certaines dents de

la

radula, caractères

que

nous allons décrire.

La radula forme chez

deux espèces une lame rectangulaire un peu plus

les

longue que large, à rachis inerme

et assez large

;

les

dents latérales peuvent se


subdiviser en dents intermédiaires et en dents marginales,

toutefois

il

n'y a

de

séparation absolue entre ces deux sortes de dents et l'on passe presque insensi-

blement des unes aux autres
dessin
(fig. 6)

que Aider

et

comme

on peut bien

le

constater en examinant

Hancock donnent d'une demi-rangée dans


de leur grand ouvrage

Bntisli

la

le

planche 46

Nudibranchiate Mollusca.

Les dents intermédiaires sont toutes constituées par un corps rectangulaire
lamelleux dont

le

coin externe supérieur un peu recourbé forme une espèce de
4



fort denticule, tandis
(fif.

12,

/',


Pi. III)

:

26

que du côté interne nous avons un
ces dents sont toutes

les

mêmes

partie rachidienne aux premières marginales, la

mune aux deux

communs

du crochet,

i,

chez

le

crochet recourbé

R. coccinea, de


seule variation constatée,

la

com-

espèces, c'est l'allongement du crochet chez les dernières.

La première dent intermédiaire chez
tères

fort

le

R.

perspicillata

en dehors des carac-

à toutes les autres, présente le long de son bord interne à

denticules très acérés

comme

on peut


le

la

base

constater sur nos dessins

a d'une dent vue de face et a' deux premières dents intermédiaires superposées
vues du côté interne
elles ont toujours

grêle,

modérément

(fig.

12, PI. III).

une base

Quant aux dents marginales i, même

très étroite, et se prolongent en

incurvé, bifide à son sommet.

figure,


un crochet très


DIAULULIDÉS

Corps plus ou moins mou, déprimé
ment grenue

face dorsale Ju manteau tuberculeuse ou fine-

;

tentacules digitiformes ou en

;

massue

pennée subdivisée. Bord antérieur du pied à double

;

Houppe branchiale

tri-

supérieur fendu

repli, pli


en son milieu.

Armature

labiale nulle; rachis radulaire nu,

nombreuses dents

latérales

longues et grêles.

Pénis d'ordinaire inerme.

ALDISA, Bergh,
Corps allongé mou, asse^ déprimé
vert

de tubercules forts

et

;

;

très

grand, débordant


tout autour, cou-

peu nombreux. Tentacules labiaux

Rhinophores cylindro-coniques
tonné

manteau

1877

et perfoliés.

lobiformes.



Orifice branchial légèrement fes-

branchie composée de 6 à 8 feuillets pennés.

Pénis inerme, cylindrique et asse^ long.

Armature

labiale nulle.

— Radula à

liformes, de longueur inégale

très

;

dents latérales très nombreuses bacu-

l'extrémité de ces dents en

arrondie est dentelée ainsi que

le

très

cuiller

bord externe sur une certaine longueur.

ALDISA BERGHI,
Coloration générale d'un beau jaune d'or

forme de

;

nov. sp.

face dorsale du manteau d'une

teinte


accentuée avec points blancs disséminés sur toute son étendue, et tubercules

de grosseur variable, en forme de verrue, avec une grosse tache brune à leur

sommet.
Rhinophores

et feuillets

petites taches blanches

ou grisâtres.

Formule radulaire 100,
Dimensions
Habitat.



:

7 "V"

branchiaux d'un jaune asse^ pâle avec quelques

o, 100.

de longueur sur


3

'",'"

de largeur.

Golfe de Marseille.

Cette petite espèce se rapproche assez par sa forme générale des Rostanga,
mais elle en diffère complètement par

la

structure de sa radula qui en

fait

un type


×