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Annales du Musée d''''histoire naturelle de Marseille 04

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PREMIERE SÉRIE

TRAVAUX
DE

ZOOLOGIE APPLIQUÉE

U^


1^0^


.

.

FAUNE DE L'ETANG UE BERRE

TRAVAUX

I'lanciie

I.

Publiée avec l'aide du ttùnl/ctlt TtMmyio» Marner, t Jnd

DU

flBORATOIRE DE ZOOLOGIE MARINE


DB MARSEILLE

;. ^':>y

/>r'''^*t.

PoisJ'ons de /-St^ji^

1 Déni ex

v^u/^ar/s ,V3P-

,

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ItnpJ- Ç&v«r .Mai^S^ille^

6

.

m^ss^

^$

GoSias lotâ

/* Thpari.ffeif^


TABLE DES MATIÈRES

rages


Introduction

3

Statistique sur la Pêche des Poissons taxés, des Thons, des Sardines et

I.

Langoustes pendant

les

années 1889

et

1890, par

M.

P.

des

Gourret

5

rQ5


La Consommation

II.

seille,

III

.

IV.

Poisson, des Coquillages,

Examen de

l'état

comestibles du golfe de Marseille,

29

de maturité sexuelle de quelques Poissons comestibles du

de Marseille, par M. P. Gourret. ...

M.

34


La Pêche des Issaugues

VI.

La Pêche des Mugelières, par M. P. Gourret

VII.

La Pêche du Brégin

IX.

X.

la

Pêche

XI.

XII.

et la

Notes sur

Œufs

le


la

par

à Marseille,

à Marseille,

par

60
82

M. A. -F. Marion...

Marseille durant la

campagne 1889- 1890, par

régime de

la

particulièrement durant l'année
la

Pêche du Jaret

et


le golfe

côtes de Marseille,

de

la

112

M. A. -F. Marion

121

Faune pélagique du golfe de Mar1890, par M. A. -F. Marion

124

Bogue dans

le

golfe de Marseille, par

M. A. -F. Marion
XV.

Effets


par

du

froid observés

108

de Marseille durant l'année



Essai d'élevage de quelques Alevins, par
le

93

99

Alevins observés dans

XIII. Remarques générales sur

44

M. P. Gourret

1890, par M. A. -F. Marion

XIV. Notes sur


Gourret

Régime du Maquereau et de l'Anchois, sur les
campagne 1890, par M. A. -F. Marion

flottants et

seille,

P.

reproduction du Siouclet, par

La Sardine sur les côtes de
M. A. -F. Marion

durant

'

Mar20

V.

VIII. Sur

etc., à

Gourret


P.

.

Commerce du

Examen de la Pâture de quelques Poissons
par M. P. Gourret
golfe

^

M

par

el le

130

en Provence sur diverses espèces d'animaux marins,

M. A. -F. Marion

133



STATION ZOULOGIQUE D'ENDOUME (MARSEILLE)


TRAVAUX

ZOOLOGIE APPLIQUÉE
EFFECTUES

Sous LA Direction du Professeur

MARION

V0cÀr

DEUXIÈME ANNÉE. —

.1^

1890.

UJ

W\

INTRODUCTION

Nous avons

continué au Laboratoire maritime d'Endoume, durant

1890, nos enquêtes


et

nos recherches spéciales sur

poissons comestibles de la région.

Nous avons pu

les

pêches et sur

la

le

campagne
régime des

profiter d'une installation encore

incomplète, mais qui s'achève peu à peu, et grâce à l'appui des Administrations
supérieures de l'Instruction publique, de l'Agriculture et de la Marine, nous avons

donné plus d'extension

à nos études.

Nos


observations devront être longtemps

continuées avant d'en déduire des indications définitives sur un grand

nombre de

questions de mœurs, qu'il est fort malaisé d'élucider au milieu d'une succession de
faits

ou de manifestations biologiques favorisées ou modifiées par des circons-

tances accidentelles.

Nous

enregistrerons chaque année les constatations importantes que nous au-

rons faites sur les principales espèces de poissons marins et sur les êtres qui se
rattachent à l'existence de ces poissons.

Nous nous

efforcerons de nous conformer.

^•^«^

Llfî.~.

,i.


5?

.•«.il- 1.,

s,

Y

,,


en recueillant ces documents, à

nous trouverons en face de

se multiplieront, à modifier

plus rigoureuse exactitude, alors

même que

nous

en apparente contradiction avec nos précédentes

faits

Nous devons nous

déclarations.


la

attendre d'ailleurs, à mesure que nos observations

sur certains points nos premières impressions. Ces

réserves s'appliquent, sans doute, plus particulièrement aux poissons errants dont
les

habitudes sont peut-être moins régulières et qui sont en tous cas plus

à suivre dans

divers actes de leur vie que les espèces

les

que nos rapports annuels donneront

aussi

campagnes de pêche, en
vant

intempéries ou

les

L'année


1

fond.

peuvent avoir de variable sui-

changements de régime des poissons.

890, commencée avec des temps

assez calmes et des vents maniables,

a été bientôt troublée par des bourrasques violentes et fréquentes.

n'ont
celui

Nous pensons

physionomie générale des diverses

la

faisant ressortir ce qu'elles
les

du

difficiles


Les pêcheurs

pu exercer leur industrie que pendant un nombre de jours bien inférieur à
des campagnes ordinaires. Nous en donnerons une idée exacte en reprodui-

sant quelques notes



Janvier 1890.

du Journal du Laboratoire.

Temps

Sardinaux

la côte.

maniables et
et

mer

assez calme au début.

On

senche à


mugelières travaillent avec que'lques interruptions

jusqu'au 25. Grands coups de mistral à partir du 26.



Février.

Temps

maniables et pêche assez régulière jusqu'à

la

dernière

semaine.



Mars.

Après deux premiers jours de calme, bourrasque violente, surtout du

4 au

8.

Du

Du
Avril.



Faible pêche

15 au 18, vents

21 au 31,

de S.-E.

sardinaux travaillent et pèchent en abondance.

7 au 10, bourrasque de N.-O. (Bateaux perdus).
14 au 15 et le 25, ouragans d'E., S.-E. et N.-E.

Temps



et pluie

Premiers jours favorables.

Du
Du

jVîai.


les

les jours suivants.

Mer

maniables les derniers jours.

favorable, mais nombreuses interruptions de

la

pêche par des coups

de vent de courte durée.
Juin.



Assez régulièrement favorable.



Juillet.

20

Août.




Assez favorable au début. Coups de mistral violents

les 13, 14, 19,

et 23.

Mistral fréquent, mais encore maniable. Ouragan,

les

24

et 25.


— Beauxtempsjusque versle

Septembre.

du
Octobre.

18 au 20. Grêle,



21 au 22.


Beaux temps au début. Reprise des bourrasques

chavirés).



Novembre.

du

Pêche irrégulière dans

Mer

maniable dans

la



Mauvais temps jusqu'au

de vent

et grosses

Pêche

zaine.


la

statistique

8.

mers de S.-E.

la

deuxième.

Moment
et

d'accalmie; reprise des coups

de N.-E., durant

la

deuxième quin-

difficile.

du produit de

la

les indications


données par

la

pêche durant cette année, qui aurait compté, sans

plus favorisées,

les

16 (bateaux

dernière quinzaine.

Ces remarques étaient nécessaires pour compléter

doute, parmi

le

S.-E.,

première quinzaine.

Fréquents coups de vent dans

Décembre.

Coups de vent avec grains de

Beaux temps, du 25 au 30.
15.

si

mauvais temps n'avaient contrarié

les

les

opé-

rations.

A.-F.

M.

I

Statistique de la pêche des Poissons taxés, des Thons,

des Sardines et des Langoustes pendant les années

1889

I

.




et 4890.



Note de M. Paul Gourret.

Poissons taxés.

L'an dernier,

j'ai

publié à la

même

place la statistique des poissons taxés, c'est-

à-dire des poissons qui sont soumis à une taxe d'entrée

de Marseille, depuis 188

I

jusqu'à

la fin


cette statistique

donc pas

utile

;

il

n'est

aux barrières de

l'octroi

de 1888. Les tableaux suivants complètent
de revenir sur

notent l'arrivée et la quantité des poissons, suivant

le

les divers

postes d'octroi qui

point de leur capture.





6

POISSONS TAXÉS PRIS DANS LE GOLFE.
ANNÉE

o

MOIS.

a

i88g.

o

3 <

o

—1

a.

Janvier

2990 i


1.270

Février ....

2.3G3-:

323

Mars

20595

133

318

Avril

47447

20:

Mai

23736

77

Juin.


15509

20

Juillet

17C77

14

Août

17634

Septembre..

478

90

290

1.657

1.029

675

280


25.084

210

49

341)

22.32G

1.173

140

801

432

350

349

10

62

170

349


12;

13

34.7G1

112

40

50.597
^"
5.026

803

226

210

556

300

206

15

17.978


108

409

140

210

464

232

236

102

19.592

210

127

538

399

177

14


28424

236

18

404

313

451

333

652

Octobre

39950

170

i;(i

141

93

241


135

Novembre

26818

505

50

416

i.3ir,

97",

59-

114

Décembre

36697

1.255

120

510


1.765

60

60

313

709

4.713

3.370

1.303

.862

Total

partiel

l'année.

.

20.i;n

210


31.029

126

36

40.820

28

267

30.410

1.116

85

400

42.381

5.849

1.802

de

328923


1.41Î

Total général de l'année 1889

:

360,141

kilogr.

1.59";

180

3G0.I4




7



POISSONS TAXES PRIS DANS LE GOLFE.

ANNÉE 1890.

MOIS.



La lecture de
L'année 1889

ces tableaux

donne

lieu à certaines remarques.

moins productive que

est bien

les

exercices précédents. Elle est

inférieure de 119,186 kilogr. à l'année 1888 dont la récolte s'élevait à
kilogr.

A

46,323

kilogr. Jamais, jusqu'à présent, la

son tour, 1890 accuse un produit inférieur, par rapport

peu considérable qu'en 1 889-1890, pas


pêche des poissons taxés n'avait

même

479,327

à 1889, de
été aussi

en 1883, année très peu fructueuse,

mais qui cependant atteignait 478,507 kilogr.
Cette diminution très sensible ne dépend pas,
priori, par la simple lecture des chiffres,
la

comme on

du dépeuplement sans

faune ichthyologique et par suite de l'intensité de

nement

pourrait

la

le


croire à

de

cesse croissant

pêche. Cette cause, certai-

incontestable, ne peut se manifester aussi clairement qu'au bout d'un grand

nom'ore d'années et non pas d'une année à

1889

celui entre

et

l'autre.

L'écart entre 1890 et 1889 et

1888 sont trop élevés pour être rapportés à cette cause unique.

Les observations

faites

permettent d'indiquer que cette diminution dépend sur-


tout des intempéries qui ont sévi

Les grands coups de vent ont

notamment

à Marseille

été très fréquents et ont

en mer durant i5o jours au moins
plus haut les observations faites à

et cela

pendant

Endoume

pendant l'année 1890.

empêché toute opération

les diverses saisons.

On

a lu

à ce sujet.


L'interruption complète des journées de pêche, maintes fois répétée, explique la
différence constatée entre la récolte de 1890 et celle de 1888.

quence des coups de vent
pourquoi

la récolte a été la

et

du mauvais temps, en

moins élevée pendant

Ces intempéries ont entraîné

la

la

juillet et

De même,

la fré-

en août, explique

saison d'été.


diminution très notable de

la

pêche des Maque-

reaux qui a été presque nulle et qui, ordinairement, atteint 50,000 kilogr. environ
par an.

Les passages ont été

restreints et à la fois

peu importants. Les environs de

Planier, par exemple, en général très productifs, n'ont

peine

si

pêcheurs à

les

quintaux

la


(l)

On

Tandis que, dans
péchés au

le golfe

moyen de

tenant non seulement

à

seille

môme,

300

400 kilogrammes.

à

D'après

à

dire des pêcheurs, la pêche a été


de Marseille,
la

même

les

passages étaient presque nuls,

même

en mai

et

en

époque, une abondance extraordinaire de Maquereaux.

battudes flottantes (vciriidiero-escoumbriero).

au large de Cette, à cette pâche

et

Deux

chacun d'eux


pêcheurs marseillais, qui chaque année vont pendant

et

non seulement

cents bateaux appar-

Cette et à Aigues-Mortes, mais encore aux ports des Martigucs et de Mar-

se sont livrés,

les

de l'Anchois
grande.

;

(i).

on constatait à Cette, pendant

les a

résultat

canne et au battudon ont réussi à prendre quelques

D'une manière générale, au


juin,

donné aucun

du Maquereau dans

les

eaux de Cette, plus

la

la belle

mer

a rapporté par jour

de

saison se livrer à la pêche

était agitée, plus la récolte était




9




que

réduite, mais encore petite, c'est-à-dire

la

plupart des poissons recueillis par

les divers engins étaient des individus de petite taille; c'est ainsi que les Rougets

de

et les Rascasses étaient

Toutefois, l'année

Abondance

I"

1

890

dimensions

faibles


et fort

peu nombreux.

a offert quelques particularités qu'il convient de noter

:

1° fréquence exceptionnelle

et prévalence des grosses Sardines;

des Marsouins; 3° récolte assez belle des Rougets faite au large par les petits

battudons, mais pendant
Enfin,

De

les fortes

les chiffres précités

tous les postes, celui

chaleurs seulement.

donnent

lieu


aux remarques suivantes

de Saint-Louis fournit toujours

le

:

plus de poissons.

Il

accuse 328,923 kilogr. en 1889 sur 36o, 141 et 258,448 en 1890 sur 3 i3, 818.
L'écart en moins sur

1888,

il

est

les

années précédentes est considérable.

en 1889 de 61,867 kilogr. et en 1890 de 108,190

En comparant


avec

kilogr.

Saint-Giniez donne en 1889 une récolte aussi mauvaise que celle de i885.

revanche,

celle

de 1890

dernières années,

Le

poste de

rieure à celle

est

de beaucoup supérieure à

notamment

la Joliette

de 1887,


accuse une diminution

La production d'Endoume,
Saint-Loup

Docks quelque peu en
Enfin

le

que

récolte est cependant supé-

celles constatées

ont une

de 1882 à 1888.

récolte assez ordinaire. Il en est

de

Saint-Henri qui est en augmentation, du Rivage et des

baisse, et

de


la

Madrague.

poste de la Major, avec une production ordinaire en 1889, fournit en

la plus forte recette



la

plus forte que celle de 1886, est loin d'être consi-

i8go un excédant considérable, puisque

II.

;

par 645 kilogr. à peine.

et Sainte- Marguerite

même du Roucas- Blanc, de

meilleure récolte des dix

à celle de i883 qui était de 15,799.


se chiffrant

dérable. Elle est plus faible

la

En

sa récolte est

de 9,624 kilogr., alors que

(1881) avait été de 1,740 kilogr.

THONS PRIS DANS
(Du

LE

GOLFE DE MARSEILLE EN

i" Juillet i8Sç) au

^o Juin

i8go).

1889-90.





MOIS.

lO


MOIS.


Janvier

à Juin, néant.

Juillet

i

Août

89

Septembre

Octobre
Novembre
DÉCEMBRE

Le


plus gros

individu

Thon

petits pesaient déjà

pris

»

16

1

kilogrammes.

2,087

*

7

»

211

»


77

»

2,802

»

67

»

2,088

3

»

1

244

»

7,466

16

kil.


»
kil.

9 gr.

9
8 gr.

dans l'année pesait 161 kilogr. (30

juillet)

chacun 13 kilogr. (i3 août).

THONS PRIS DANS LE GOLFE DE MARSEILLE
(Dit

I"'

Juillet au ?/

Décembre

i8ço).

;

les

plus



1.1

MOT^




4

MOIS,




i5






i6





— Imposte de Tiboulen de Ratoneau, qui a enregistré une quantité de


Thons

assez

considérable.

une grande quantité dans tout

s'en est pris aussi

Il

Maïré,

moyen de

Rivage, l'Estaque) au

Iles,

le

golfe (Planier, Riou,

harpons. Les pêcheurs jetaient en

guise d'appât des Sardines fraîches.
Enfin, les madragues de Niolon et de Gignac ont réalisé une récolte assez satisfaisante.


La première apparition a lieu le 21 juillet. A partir de ce jour, l'arrivée des
Thons se fait avec beaucoup de régularité jusqu'au 31 décembre, sans interruption
notable. Le passage, d'abord assez insignifiant (juillet, 2 individus, 170 kilogr.),
augmente progressivement en août (621 individus, 19,043 kilogr.) et en septembre (1,146 individus, 25,350 kilogr.) pour atteindre son maximum au mois d'octobre (1,981 individus, 30,269 kilogr.).
lesquels

il

féduit les deux mois suivants pendant

Il se

comprend, d'unepart, 737 individus pesant 13,360 kilogr. (novem-

bre), et d'autre part, 230 individus pesant 6,401 kilogr. (décembre).

on considère l'année 1890 dans son

Si

excellents, puisque
ter les

naires
1

aux 4,~ 17 individus pris de juillet

48 Thons capturés de janvier


Enfin,

les résultats

à

sont également

décembre viennent

s'ajou-

à juin.

plus gros individus ramenés soit par les madragues, soit par les tho-

les

ou

intégralité,

harpons, pesaient 286 kilogr. (22 août),

les

15 kilogr. (14 septembre) et

1 1 1


kilogr. (26 juillet).

277 kilogr. (15 août),

Les plus

petits atteignaient

déjà 8 kilogr. 9 (23 août).

III.

La pêche



Sardines.

des Sardines, en 1889, a été la suivante

Janvier, 3, i5o kilogr.

57,296

kilogr.

août, 48,

1


36

;

La

février,

5,838 kilogr.

mai, 90,So3 kilogr.

kilogr.

vembre, 58,140

;

;

;

juin,

1

;

:


mars, 17,755 kilogr.

;

23,1 18 kilogr.; juillet, 34,542

septembre, 49,765 kilogr.; octobre, 60,172 kilogr.

kilogr.

;

avril,
kil.
;

;

no-

décembre, 21,004 kilogr.

de i88g s'élevant à 569,719 kilogr., excède de beaucoup celle des
années 1881-1888; elle se rapproche de celle de l'année 1880 (679,995 kilogr.)
récolte

qui a été exceptionnelle.

D'autre part,
soit


c'est toujours le

premier semestre qui compte

le

plus fort produit,

2()7,96o kilogr. contre les 271 ,759 kilogr. du second semestre.

Enfin

c'est

en juin, puis en mai, que

la

Sardine a été

la

plus

commune. Viennent

ensuite octobre, novembre, avril, septembre, août, juillet, décembre, mars, février

etjanvier.


La

récolte de

189O

se répartit ainsi qu'il suit

:



Janvier, 18,667 kilogr.

44,324

kilogr.

bre, 27,684 kilogr.

Le

de

moins sur

34,53

mai, 24,775 kilogr.


;

août, 58,6 1 9 kilogr.

total

février,

;

l'exercice

;

médiocre. Elle

est

avril,

;

juillet,

1

;

Sardine s'est donc élevé à 372,165 kilogr., soit en


la

en

non seulement

la récolte,

golfe, mais aussi à cause de l'abon-

le

capture, plus profitable que celle des Sardines, a souvent

la

comme

comme

mauvaise, mais

supérieure de 32,706 kilogr. sur celle de 1888 et de

effet

Par contre,

sur celle de 1882.


kilogr.

;

29,524 kil.;
octobre, 7,979 kilogr. novem-

sardinaux, ne doit pas être considérée

les

mars, 43,794 kilogr.

précédent 197,554 kilogr. Toutefois

dance des Thons dont

182,903

;

2i,5oi kilogr.

juin,

;

à cause des gros temps qui ont régné dans


occupé

kilogr.

décembre, 26,672 kilogr.

pèche de

la

1

septembre, 24,og5 kilogr.

;

;

'•)

est

elle

inférieure de io,o55,

8,842 kilogr. par rapport aux récoltes de 1881, 1884,

9,3o6, 67,869, 24,550 et
i885, 1886 et 1887.


Le premier semestre
Août, puis
juillet,

avril

donner

plus fort produit. Viennent ensuite

je crois devoir

de Saint-Henri à Carro. Cette quantité, exprimée en kilo-

c'est-à-dire

est

Janvier, 2

470
4i3

mars, février,

quantité de Langoustes pèchées en 1890 à Marseille, dans la région

la


grammes,

:

et octobre.

tome III des Annales,

suite à la note parue dans le

Nord-Ouest,

bre,

le

Langoustes.

IV.

mai,

comptent

novembre, décembre, mai, septembre, juin, janvier

Comme

du second.


accuse 187,592 kilogr. contre 184,573

1

de 4,271,
kilogr.

1

kilogr.

;

ainsi répartis

février,

;

juin, 3

1

484

8 kilogr.

kilogr.; octobre,

;


:

kilogr.

mars, 5 09 kilogr.

;

344 kilogr. août, 407
novembre, 256 kilogr.

juillet,

352 kilogr.;

;

319

avril,

kilogr.

;

;

kil.


;

septem-

;

décembre, 188

kilogr.

La

récolte de

à celle-là de

797

1890 dépasse donc

celle

kilogr. et à celle-ci

de 817 kilogr.

D'autre part, dans

de x888


portion orientale

la

du

et

de i88g. Elle est supérieure

golfe, l'excédant sur les exercices

antérieurs est assez considérable. Bien que cet excédant ne puisse, à cause
particulier de perception de l'octroi, se traduire par

tous

les

pêcheurs de thys

Langoustes

Quant

et

clas,

daigne et du Finistère, qui


chifi^re,

on peut

du mode

dire, avec

que i8go a donné une récolte assez importante de

que cette moisson a été surtout

à l'importation dans

un

faite

aux environs de Planier.

Marseille des Langoustes de

s'élevait

pendant

les

la


Corse, de

la

Sar-

années précédentes à ioo,5ookil.

environ, elle n'a atteint cette année que le chifFre de 86^645 kilogr. se décomposant
ainsi

:

Janvier,

65o

kilogr.

;

février et mars, o kilogr.

;

avril,

2,925 kilogr.; mai.




14,100 kilogr. ;juin, i6,\ iGkilogr.;
septembre, 8,855 kilogr.

20

16,934 kilogr.

juillet,

octobre, i2,5o3 kilogr.;

;

;

août, 8,412 kilogr.;

novembre, 4,770

kilogr.

;

décembre, i,38o kilogr.

II

La Consommation

des Coquillages,

desarmement des tartanes.



et italiens.
coquillages



et le

Commerce du Poisson,

à Marseille.

etc.,



nombre des pêcheurs français

diminution du poisson.

consommation et prix de vente du poisson, des crustacés, des
vioulets et des oursins
provenant du littoral et de

des


,

Note de M. Paul Gourret.

,

l'extérieur.

La consommation du poisson

était déjà

en 1882 de i,583,o33 kilogr. CechifFre,

assez élevé pour une population de 400,000 habitants, a subi depuis un accroiset très notable, puisqu'il a atteint successivement 1,781

sement progressif

kilogr. ([885), puis

(i883), 1,978,495

2,179,572

kilogr. (1887), enfin

kilogr. (1889). Cette gradation, constatée entre les années

accidentelle; elle est la suite normale de l'augmentation


qui depuis longtemps

croît davantage chaque année. Ce

n'est pas là

une simple

n'est pas

du produit de

assertion.

toutes ses formes, avait précédemment, de 1872 à 1879, occupé de

kil.

2,463,911

1S82-1889,

s'est manifestée sur notre côte et qui, loin

,820

la

pêche


de

se ralentir,

La

pêche, sous

nombreux pê-

cheurs et ses produits étaient eux-mêmes en augmentation très sensible sur

les

exercices antérieurs.

Pour

satisfaire à ce

dire, se sont livrés

points

du

goût particulier des Marseillais, nos pêcheurs, on peut

de tout temps à leur art


golfe, sans souci

loppement

de

l'avenir.

et ont

Bien que

mis en coupes réglées
la variété

des prairies sous-marines aient fait de Marseille

nombre que par

aussi

bien par

effets

désastreux de

le


la

même

d'une

certains engins autrefois

abondantes.

les divers

des fonds et

le

il

nous

est

des poissons qui la fréquentent, les

donné de reconnaître

aussi riche région
très

déve-


une station privilégiée,

pêche poussée au plus haut degré de perfection, ont

se déclarer et, aujourd'hui,

l'épuisement

la qualité

le

la

fini

par

dépopulation

qui a vu, peu à peu, disparaître

prospères et s'éteindre

nombre

d'espèces jadis



Le grand chalut traîné au large, dans les fonds vaseux de la région NordOuest du golfe, le bœuf en est un exemple frappant. Interdit de lygS à i83o
,

dans l'arrondissement de Marseille, cet engin fut librement pratiqué à partir de

i83o par

vases

du

de Planier, dans l'Ouest, par des fonds de plus de 100 mètres.

La

bateaux-tartanes jaugeant de lo à 12 tonneaux, dans

les

large, au-delà

les

pèche fut alors en quelque sorte miraculeuse et nos vieux pécheurs se rappellent ce

temps où 150 quintaux de poissons étaient
que

l'on


songe à l'interdiction qui

l'on avait traîné

chaque

retirés à

un bœuf. L'abondance de

fois

,^«oz^,

c'est-à-dire

chaque

cette pêche, toute naturelle

si

frappée pendant trente-sept ans, eut pour pre-

l'avait

mière conséquence l'armement de nouvelles tartanes qui, en peu d'années, furent
au nombre de soixante exerçant entre Planier

et


l'embouchure du Rhône. Les

San-Piarré ( Zeus faber et Z.pungio) pesant de 2 à 3 kilogr. et
lucius vulgaris) de grande taille,

dont

poids atteignait jusqu'à 7 et 8 kilogr.,

le

pour quelques sous.

se vendaient à pièce par les rues, à vil prix,

Déjà en 1840,

les

sonneux. Les parages

Marlus ( Mer-

les

pêcheurs furent obligés de rechercher des postes plus poisainsi

découverts étaient encore d'excellentes stations qui per-


mirent de continuer fructueusement

campagne pendant plusieurs années.

la

Les Soles ( Solea vulgaris), Marlus ( Merlucius vulgaris), San-Piarré (Zeus
faber et Z. pungio). Rougets ( Mullus barbatus). Baudroies ( Lophius piscatorius
et

Budegassa), Gournaou (Trigla pini), Galinettes (Trigla corax), Capelans

(Gadus minutus), Bdugans (Trigla gurnardus
Sepia, etc.,

En

Ommastrephes ), constituaient

1860,

la

les

et

milvus)

et


Vou\^&s (Octopus,

principaux éléments de

diminution de cette pêche commence à se réaliser

et

il

la récolte.

devient dif-

d'embaucher des matelots désireux de tenter une industrie autrefois

ficile

sante.

La

récolte accuse des intermittences

suivant l'usage, à l'un des

main,

suffire


deux bateaux,

;

de sorte que quand

était satisfaisant,

il

le

si

floris-

butin revenant,

ne pouvait,

le

lende-

aux hommes du second bateau.

Dix ans plus

tard, disparition presque


complète des bœufs. La récolte est nulle,

excepté cependant lorsque souffle le mistral et à condition de remorquer nuit et

jour

les filets.

de Capelans

Dans

et

ce cas, à cette époque encore,

de Gournaous pour payer

Enfin, avec l'année 1877, on assiste au
traînaient le

La

^^«/dans

les

il


le salaire

était possible

de

de

recueillir assez

la journée.

désarmement des dernières

tartanes qui

eaux de Marseille.

vache, également très productive, a subi les

jetaient autrefois leurs filets par

40

s'engageant de plus en plus dans

et

mêmes


50 mètres près

épreuves. Les pêcheurs

la côte,

puis s'éloignaient en

la vase, se dirigeant sur les Iles,

ou bien au

large

du cap Cavaux. Avant 1870, cette
ramenait des Belugans (Trigla milvus et

de Carry, quelquefois en allant vers la pointe
pêche donnait d'excellents résultats

et

gurnardus). Soles (Solea vulgaris), Galinettes ('Tr/g-/^ corax), Marlus (Merlucius


vulgaris) et aussi des Capelans (Gadus minutus),
elle a été

ce


pain de la tartane. Depuis,

presque entièrement abandonnée et quatre patrons seulement persistaient

à exploiter

un

par s'éteindre en iSyq.

art qui a fini

Depuis cette époque jusqu'en 1888, nul n'a repris ce genre de pêche qui
absolument perdu.

Un

seul patron a cru

pouvoir

s'y livrer

de nouveau en 1888-

89; mais ses récoltes sont telles qu'il ne pourra continuer plus longtemps.
Des exemples similaires nombreux pourraient être cités à cette place. Il
de rappeler

les


pêches faites avec

faites aujourd'hui,

le

gangui à

de 1868 à 1875

la voile

est

pour démontrer que cet engin ne rapporte pas

le

suffira

et celles

quart de l'an-

cienne récolte.
C'est là une des meilleures preuves à l'appui de l'opinion émise sur la destruc-

du


tion

poisson.

Cette destruction paraît également indiscutable

Le

littoral

tante.

l'on se reporte

si

aux chiffres.

ne semble pas h priori accuser depuis 1882 une diminution inquié-

Mais ce

résultat, déjà consigné

dans

les

Annales en 1889 (Statistique de la


pêche des Poissons taxés de la côte de Marseille^ n° i) doit être interprété et en

quelque sorte corrigé.
il

En

effet,

pour

se

rendre exactement compte de ces chiffres,

faut les comparer, par exemple, avec ceux des années iSôg-iSyS. Or, la pêche

(poissons taxés) s'élevait en 1869, à i,oo3,555 kilogr.

en 1871, à 991,906 kilogr.
D'autre part,

;

elle atteignait

en 1872, à 997,080 kilogr.

en 1882, 514,671 kilogr.


;

en 1870, à 936^,216

;

;

en 187.3, à 977,316

kil.

;

kil

en i883, 478,507 kilogr.;

en 1884, 532,498 kilogr.; en i885, 576,963 kilogr.; en 1886, 499,299 kilogr.;
en 1887, 531,544 kilogr. ; en 1888, 479,327 kilogr. en 1889, 360,141 kilogf;

et en

1890, 3 1 3,8 18 kilogr.

pour

insister

La décroissance des


davantage.

Elle est d'autant plus importante que,
et réduite

sulte de

,

dernières années est trop évidente

de moitié,

le

la statistique

nombre

suivante

si la

quantité

du poisson

est


bien moindre

des pêcheurs est resté stationnaire. C'est ce qui ré:


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