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Lévolution de la relation interpersonnelle dans un extrait du film quest ce quon a fait au bon dieu

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UNIVERSITÉ NATIONALE DU VIETNAM À HANOÏ
UNIVERSITÉ DE LANGUES ET D’ÉTUDES INTERNATIONALES
DÉPARTEMENT DE FRANÇAIS

MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES

L'ÉVOLUTION DE LA RELATION INTERPERSONNELLE
DANS UN EXTRAIT DU FILM :
« QU'EST-CE QU'ON A FAIT AU BON DIEU ? »

Directeur de mémoire

: M. Duc Thai TRINH

Réalisé par

: Thanh Tam HOANG

Code d’étudiante

: 15040131

Classe

: QH2015.F1.CLC

Hanoï, 2019


ĐẠI HỌC QUỐC GIA HÀ NỘI
TRƯỜNG ĐẠI HỌC NGOẠI NGỮ


KHOA PHÁP

KHÓA LUẬN TỐT NGHIỆP
SỰ PHÁT TRIỂN CỦA MỐI QUAN HỆ LIÊN NHÂN
TRONG TRÍCH ĐOẠN PHIM:
« QU'EST-CE QU'ON A FAIT AU BON DIEU ? »

Giáo viên hướng dẫn

: Thầy Trịnh Đức Thái

Sinh viên

: Hồng Thanh Tâm

Khóa

: QH2015

Mã số sinh viên

: 15040131

Hà Nội, 2019


ATTESTATION DE NON PLAGIAT
Je, soussignée, Thanh Tam HOANG
Etudiante en Licence du Dộpartement de franỗais Universitộ de Langues et
dẫtudes Internationales – Université Nationale du Viêtnam à Hanoï

Atteste sur l’honneur que le présent dossier a été écrit de ma main, que ce travail est
personnel et que toutes les sources d’informations externes et les citations d’auteurs
ont été mentionnées conformément aux usages en vigueur (Nom de l’auteur, nom
de l’article, éditeur, lieu d’édition, année, page). Je certifie par ailleurs que je n’ai ni
contrefait, ni falsifié, ni copié l’œuvre d’autrui afin de la faire passer pour la
mienne. Je supporterai toutes les sanctions en cas de plagiat.
Fait à Hanoï, le mercredi 13 mars 2019.
Etudiante en Licence

Thanh Tam HOANG


RÉSUMÉ
Au cours de l’interaction, les deux participants s’échangent plusieurs actes sous
formes verbale, para-verbale et non-verbale. Il s’agit des facteurs déterminants qui
estiment l’évolution de leur relation, surtout dans deux aspects : le degré affectif et la
prise du pouvoir. La partie analytique est donc pour l’objectif d’étudier leurs
comportements et ses influences sur la modification du lien initial. C'est-à-dire, il faut
observer les réactions de l'un vers l'autre après chaque événement produit car ils
peuvent changer la nature de la relation au début.
Cette recherche vise à mettre en lumière l’évolution de la relation
interpersonnelle entre deux personnes dans un extrait du film : « Qu'est-ce qu'on a fait
au bon Dieu ? ». Pour l’achever, je vais d’abord étudier les recherches des pionniers
au sujet de l’acte de langage et de la relation interpersonnelle. Ce domaine exige
principalement l'étude de la relation horizontale (l’axe de proximité) et la relation
verticale (l’axe de hiérarchie) dont la notion et les facteurs qui les manifestent seront
traités comme le fil rouge pour le travail d’analyse à suivre.
Il en résulte que cette étude contribue à non seulement consolider le cadre
théorique mais aussi trouver les solutions en cas de crises communicatives. Dans la
partie de conclusion, je vais faire un bilan général pour mettre en évidence l'évolution

de la relation interpersonnelle de ces personnages. J'y ajouterai également les conseils
pour que tout le monde puisse les mettre en place en vue d'adoucir la situation
communicative en crise.

i


REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de mon
mémoire et qui m’ont aidée lors de la rédaction.
Je voudrais, dans un premier temps, remercier mon directeur de mộmoire - M.
Duc Thai TRINH, professeur de linguistique franỗaise à l’Université de Langues et
d'Études Internationales (ULEI) - Université nationale du Vietnam à Hanoï, pour sa
patience, sa disponibilité et surtout ses judicieux conseils, qui ont contribué à
alimenter ma réflexion. Sans son encouragement, je n’aurais jamais pu trouver des
solutions pour avancer, dépasser mes freins psychologiques et surtout, aller jusqu’au
bout du travail.
Je tiens à témoigner toute ma reconnaissance aux personnes suivantes, pour leur
aide dans la réalisation de ce mémoire :
Toute l’équipe pédagogique de l’ULEI et les intervenants professionnels
responsables de ma formation, pour avoir assuré la partie théorique de celle-ci.
Ma famille et mes amis, pour leur soutien constant et leurs encouragements.

ii


TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION........................................................................................................ V

PROBLEMATIQUE .................................................................................................. V

RAISONS DE CHOIX DU SUJET ................................................................................ V
QUESTION DE RECHERCHE ................................................................................. VI
HYPOTHESES ....................................................................................................... VI
METHODOLOGIE DE RECHERCHE ....................................................................... VI
OBJET DE RECHERCHE ...........................................................................................VI
METHODE DE RECHERCHE .....................................................................................VI
STRUCTURE DU MEMOIRE ................................................................................... VI
RESULTAT ESCOMPTE ......................................................................................... VII
CHAPITRE 1 : LE CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE ..... 1
I. LA RELATION INTERPERSONNELLE ................................................................... 1
II. LA RELATION HORIZONTALE ........................................................................... 3
II.1. LE PRINCIPE .................................................................................................... 3
II.2. LES RELATIONEMES HORIZONTAUX ................................................................. 5
II.2.1. Les marqueurs verbaux ............................................................................... 5
II.2.2. Les marqueurs para-verbaux ...................................................................... 7
II.2.3 Les marqueurs non-verbaux ........................................................................ 7
II.3 LES CONCLUSIONS SUR LA RELATION HORIZONTALE ........................................ 8
III. LA RELATION VERTICALE .............................................................................. 9
III.1 LE PRINCIPE .................................................................................................... 9
III.2. LES PRINCIPAUX TAXEMES ........................................................................... 11
III.2.1. Les marqueurs non verbaux .................................................................... 11
II.2.2. Les marqueurs para-verbaux .................................................................... 12
II.2.3. Les marqueurs verbaux ............................................................................. 12
II.2.3.1. Les formes de l'adresse ....................................................................... 12

iii


II.2.3.2. L'organisation structurale de l'interaction ....................................... 13
II.2.3.3. Les actes de langages produits durant l'interaction ........................ 13

III.3 LES CONCLUSIONS SUR LA RELATION VERTICALE ......................................... 14
CHAPITRE 2 : L'ÉVOLUTION DE LA RELATION
INTERPERSONNELLE DANS L'EXTRAIT DU FILM :
« QU'EST CE QU'ON A FAIT AU BON DIEU ? » ........................................ 16
I. LA PRESENTATION DU CORPUS ........................................................................ 16
I.1. LE SYNOPSIS DU FILM ..................................................................................... 16
I.2 LA PRESENTATION DE L'EXTRAIT ..................................................................... 17
II. L'ANALYSE DU CORPUS .................................................................................. 18
II.1 LA DIRECTION D'ANALYSE.............................................................................. 18
II.2 LE CONTEXTE ................................................................................................. 18
II.3 LA SITUATION INITIALE (DE 01:15:44 A 01:16:20) ......................................... 19
II.3.1 La séquence de 01:15:44 à 01:15:57 ......................................................... 19
II.3.2 La séquence de 01:15:57 à 01:16:08 ......................................................... 21
II.3.3 La séquence de 01:16:08 à 01:16:20 ......................................................... 22
II.4 L'ÉLÉMENT PERTURBATEUR (DE 01:16:20 À 01:17:03) ................................. 23
II.4.1 La séquence de 01:16:20 à 01:16:47 ......................................................... 23
II.4.2 La séquence de 01:16:47 à 01:17:03 (Climax) .......................................... 26
II.5.1 La séquence de 01:17:03 à 01:17:20 ......................................................... 29
II.5.2 La séquence de 01:18:09 à 01:18:42 ......................................................... 30
II.6.1 La séquence de 01:18:4 à 01:19:03 ........................................................... 33
II.6.2 La séquence de 01:19:28 à 01:20:25 ......................................................... 34
II.7 LA SITUATION FINALE (DE 01:20:51 À 01:21:14) ........................................... 35
III. CONCLUSION PARTIELLE ............................................................................. 36
CONCLUSION .................................................................................................. 40
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................ 41

iv


INTRODUCTION

Problématique
Le verbe « communiquer » prend racine du latin « communicare », ce qui veut
dire : « mettre en commun ». La communication devient donc une activité vitale du
quotidien qui nous permet de s'échanger sans frontière et aussi, construire le lien avec
d'autres personnes. Ici, on parle de la relation interpersonnelle.
Fondée sur l'échange entre au moins deux personnes, la relation
interpersonnelle fait partie des études de la psychologie sociale. Les comportements
(verbaux, para-verbaux voire non-verbaux) de l'un peuvent effectivement influencer
l'autre à propos d'aspect sentimental. Cela montre la possibilité de modifier le lien
entre eux ou autrement dit, leur niveau affectif.
Ainsi, au-delà des sujets où prộcisộment leurs contenus ộchangộs, la faỗon de
s'interagir devient un processus collectif qui complète la relation interpersonnelle. Les
gens qui s'engagent dans un échange possèdent leurs objets dissimulés : gagner
l'argumentation, dominer la place de l'autre, etc. Tout cela engendre plus ou moins
l'impact sur les aspects affectifs préalables.
Mon travail de recherche veille sur l'évolution de la relation interpersonnelle de
deux personnages présentés dans un extrait de 4 minutes du film : « Qu'est-ce qu'on a
fait au bon Dieu ? ». Issus de différentes cultures, ils vivent les évènements singuliers
qui conduisent donc à la modification de leur réciprocité sentimentale. Autrement dit,
je m'intéresse à étudier le changement d'affection entre eux au cours de leur échange,
en accentuant sur des marqueurs que Kerbrat-Orecchioni nomme des « relationèmes »
et des « taxèmes ».

Raisons de choix du sujet
En parlant de la nature négociable du lien initial entre les gens, nous pouvons
constater son modifiabilité chaque fois un évènement imprévu surgit lors de
l'interaction. Le changement dans les manières qu'ils se comportent et dans les paroles
qu'ils prononcent résulte aussi de la modification de leur lien affectif au départ, ce qui
est souvent considéré comme la cause radicale des conflits et disputes. Il est donc


v


nécessaire d'étudier les réactions des gens face à une situation inopinée en vue de
réaliser les interventions de médiation.

Question de recherche
« Comment la relation évolue entre les participants après un échange ? » et
ensuite, « Comment adoucir la situation communicative en cas de l'échec ? » sont des
questions qui me poussent à entreprendre ce mémoire. Le travail d'observation et
d'analyse collé à deux axes principaux : horizontal (le niveau de familiarité) et vertical
(la pesée hiérarchique) vise à étudier la modification graduelle du niveau affectif, les
manifestations, le résultat, etc. Lors de cette étude synthétique, nous arrivons
également à faire preuve de compréhension du contexte. C'est-à-dire, il faut tenir
compte des aspects cognitifs d'une interaction pour bien comparer son début et sa fin.

Hypothèses
La relation entre les participants d'un échange pourrait évoluer d'une manière,
soit positive, soit négative, ce qui dépend de leurs comportements échangés. Certaines
solutions seraient mises à contribution pour éviter la crise communicative entre eux.

Méthodologie de recherche
Objet de recherche
Afin de répondre aux questions suivantes, nous avons étudié un extrait de 4
minutes du film : « Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? ».
Méthode de recherche
Nous procédons à la méthode de documentation pour esquisser le cadre
théorique. Il s'agit d'un travail de collecter, de classer et d'analyser effectué sur celui
des pionniers dans le même champ d'étude.
Ensuite, nous appliquons la méthode analytique dans le corpus choisi. En

travaillant sur l'évolution de la relation entre les personnages, il faut également
mobiliser la méthode d'observation descriptive.
Enfin, nous trouverons quelques.

Structure du mémoire
Avant d’entrer dans le corpus, il est nécessaire d’aborder les connaissances
théoriques. Donc :

vi


• D’abord, dans le premier chapitre, nous allons traiter les notions de la relation
interpersonnelle, la relation horizontale et la relation verticale.
• Dans le chapitre qui vient ensuite, nous commencerons à travailler sur le corpus
en collant aux connaissances théoriques.
• Et enfin, en analysant le corpus, nous chercherons les solutions pour gérer une
situation communicative en crise.

Résultat escompté
La recherche pourrait nous renseigner sur les impacts des évènements passés
lors de l'échange et les comportements chez participants face à ceux-ci. En étudiant le
contexte, les comportements abordés et le changement entre le point de départ et la
situation finale, nous pourrions tirer les solutions en vue de maintenir la balance de
communication.

vii


CHAPITRE 1 : LE CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE

I. La relation interpersonnelle
Le terme « relation interpersonnelle » désigne en essence l'ensemble
d'interactions, d'échanges et de lien dyadique qui apporte la réciprocité entre au moins
deux participants d'une conversation. Mais faute de la corrélation, il ne s'agit plus
d'une relation interpersonnelle. Cependant, ce serait faux d'apporter l'idée que toutes
relations dans lesquelles nos semblables arrivent à obtenir la qualification «
interpersonnelle ». Selon Sroufe et Fleeson (1986), l'échange extérieur entre des
personnes est notamment caractérisé par trois éléments :
• La durée : toute relation interpersonnelle entre dans une certaine continuitộ.
ã La cohộrence : aucune relation apparaợt similaire puisque chacune possède une
structure propre.


La représentation mentale : ici, on parle de « Schéma relationnel » qui vise à
définir une relation en intension sur plusieurs données (nom de la relation, liste
de ses attributs avec les domaines respectifs dans lesquels leurs valeurs sont
mises, clés primaires et étrangères, etc).
À propos de sociologie, la relation interpersonnelle manifeste un type relevant de

la psychologie dite « psychologie sociale ằ qui contribue au travail de faỗonnage des
modốles de compréhension et des théories des relations humaines liées aux
observations et aux études systématiques. Le but est de mtriser le savoir face à la
complexité et aux conséquences de certaines situations quotidiennes (l'agression, la
solitude, etc). Cela conduit au dénouement de processus en identifiant les causes d'où
vient le phénomène.
La structuration de l'interaction verbale comprend deux parties indispensables
dont une série de « textes » est produit collectivement par les locuteurs en circulant sur
le contexte déterminé. Il s'agit autrement dit d'une suit d'événements qui se déroulent
au cours d'une conversation. Pour Schegloff, « une conversation est et n'est qu'une
organisation séquentielle d'unités formelles, qu'il faut décrire en tant que telles


1


("perse") » (Kerbrat-Orecchioni : La construction de la relation interpersonnelle :
quelques remarques sur cette dimension du dialogue)’. Du début d'un dialogue jusqu'à
sa fin, une multitude des éléments peuvent intervenir et changer la nature de la relation
entre les participants, principalement le niveau affectif. Ainsi, cette remarque est déjà
observée par Kerbrat-Orecchioni. Selon elle, « La plupart des énoncés fonctionnent à
la fois au niveau du contenu (ils décrivent certains "états de chose"), et de la relation
(ils contribuent à instituer entre les interactants un lien socio-affectif particulier. »
(Kerbrat-Orecchioni 1992 : 9)’. Partageant la même idée avec Orecchioni, Labov &
Fanshel (1997, cités par Trognon, 1986 : 32) définissent la notion de « Interaction »
comme « une action qui affecte (altère ou maintient) les relations de soi et d’autrui
dans la communication de face à face. ». Ce sont donc les constituants qui non
seulement font partie de la construction du texte conversationnel mais aussi celles qui
ont la capacité de modifier le lien entre les interactants eux-mêmes. Sans doute qu'elles
puissent, soit engendrer, soit effacer le décalage.
Concernant cette perspective, l'analyste s'occupe de mettre en lumière les règles
qui sous-tendent la fabrication du texte et sa cohérence interne. Il est évidemment
construit sur une base de contenu systématique ayant pour l'objectif d'apporter le
vouloir-dire des locuteurs, accompagné par les intervenants dites « contraintes rituelles
». Autant que ce travail vise à étudier l'évolution de la relation interpersonnelle, soit la
distance est supprimée, soit l'intimité se fait limiter.
Dans la première phase de la mise en chantier, il est essentiel de dégager tous les
éléments de chaque individu pour bien analyser. C'est-à-dire, on doit étudier le
contexte communicatif déterminé (les relations sociales entre les locuteurs, le statut de
chacun, le niveau affectif, etc) dès le départ de l'échange. Jusqu'à la fin, on peut créer
un bilan qui montre l'évolution de la relation de locuteur 1 (L1) et son partenaire
(locuteur 2 - L2).

À l'ouverture d'une conversation, les données contextuelles tiennent la place
d'orientation en définissant le contexte particulier des échanges bilatéraux. Au cours de
la conversation, un enchnement des facteurs va appartre avec certains intervenants
qui plus ou moins influencent et remodèlent ces données : fixé au début, le contexte

2


est ouvert à se faire évoluer au fur à mesure. Autrement dit, le processus de
redéfinition fréquente tout au long de l'interaction qui apporte le résultat final à la fin
de l'échange. On prend un exemple: dans une fête, A et B sont deux inconnus qui
s'engagent à une conversation. Ils ont déjà un point commun qui par biais entrevoit
leur participation à cet événement mais le lien socio-affectif défini entre eux reste
encore faible. Au cours de leur interaction, ils peuvent découvrir plus chez l'un de
l'autre, par exemple: d'autres intérêts dans la vie (les questions sur les loisirs), les
associations au milieu social dans lesquelles ils s'engagent, etc. Ils sont donc les
responsables pour le développement ou, au contraire, l'échec de la communication.
De plus, il faut également prendre la valeur relationnelle en compte. Il s'agit des
facteurs qui peuvent, soit maintenir une relation, soit la faire perdre. C'est ce que nous
pouvons tire de « La relation horizontale » et « La relation verticale ».

II. La relation horizontale
II.1. Le principe
La relation horizontale constitue l'axe graduel de deux orientations : un côté vers
la distance et l'autre vers la familiarité. Plus précisément, elle signifie le niveau
relationnel « proche » ou « éloigné » entre les interlocuteurs. Ce segment de la relation
interpersonnelle est développé par Kerbrat-Orecchioni (1992 : 39) à travers ses travaux
sur les notions de « distance » et de « familiarité ». Selon elle, il est négociable le
décalage communicatif entre les participants, c'est-à-dire, la distance montre la
capacité de varier d'une manière flexible en veillant sur la situation interpersonnelle :

elle peut être dégradée ou au contraire, renforcée. Kahina Imehrar a cité clairement
dans sa thèse doctorale : « C’est Kerbrat-Orecchioni (1992 : 39) qui développe les
notions de distance et de familiarité en dépassement de la sémantique de solidarité
développée par Brown et Gilman (1960) : « Cette dimension de la relation renvoie au
fait que dans l’interaction, les partenaires en présence peuvent se montrer plus ou
moins « proches » ou « éloignés » » ».
Dans un échange particulier, l'état de cette relation est basé sur deux
caractéristiques dites « externes » et « internes ». La distance peut donc se transformer

3


en variant d'une situation une autre :
ã

Les caractộristiques ô externes » sont les données contextuelles qui contribuent
à fournir certaines informations sur la relation préalable des interlocuteurs telles
que: le degré affectif, le lien socio-affectif ou le langage utilisé pendant
l'échange entre les deux. Pour bien dégager ces données, il faut d'abord
déterminer la situation de communication et puis, caractériser le lien ou le
niveau relationnel entre l'émetteur et le récepteur. Ses données « externes » de
l'interaction s'occupent d'orienter et de fixer la nature de la communication au
dộbut de l'ộchange.

ã

Quant aux caractộristiques ô internes », on doit tenir compte de plusieurs
événements et signes en dépassement l'échange interpersonnel. Ayant une
grande partie dans le changement du degré affectif, les données « internes »
sont mobilisées à travers les comportements linguistiques et extra-linguistiques

entre les participants d'un dialogue. Dans la perspective des linguistiques, il faut
noter l'importance des pratiques verbales ou para-verbales tandis que pour les
extra-linguistiques, les signes non-verbaux tiennent une place plus ou moins
nécessaire. Leurs caractéristiques sont produites au cours de l'interaction dont le
pouvoir est de re-modéler la nature de non seulement la communication mais
aussi le niveau relationnel.
En résumé, tandis que les caractéristiques « externes » nous donnent le contexte

(la situation de communication, la relation entre les deux personnes, etc) pour orienter
l'ouverture d'un échange, les données « internes » mettent l'accent sur les
comportements des interactants au cours de l'échange. Cette idée est en effet énoncée
par Brown et Gilman : « Cette dimension de la relation renvoie au fait que dans
l’interaction, les partenaires en présence peuvent se montrer plus ou moin « proches »
ou « éloignés » » mais ce n'est qu'aux études complémentaires de Kerbrat-Orecchioni
que tout manifeste sans équivoque.
Alors, la relation horizontale peut être modifiée en raison des événements se
déroulant pendant une conversation. C'est pourquoi elle est considérée négociable,
même variable et nộgociộe d'une faỗon explicite ou implicite. Par exemple, au début,

4


la relation entre A et B est distante. C'est-à-dire, ils sont poussés jusqu'à deux bouts de
côté avec un grand décalage au milieu. La question est : Est-ce qu'il est possible pour
combler ce vide? Pour réaliser cette intention, on a donc les marqueurs appelés «
relationèmes » qui sont divisés en trois groupes particuliers: verbal (les termes
d'adresse, les thèmes abordés, le type du langage utilisé, etc.), para-verbal (le timbre de
la voix, l'intensité articulatoire, les chevauchements de parole, etc.) ou non-verbal (la
distance spatiale, les gestes utilisés, la position des interactants, etc).
En ce qui concerne le fonctionnement de la conversation: les interlocuteurs

échangent une multitude de « relationèmes » en toutes sortes pour le but d'indiquer et
de construire la relation interpersonnelle.
En ce qui concerne le point de vue descriptif: l'analyste a fonction de mettre en
considération les « relationèmes » pour reconstituer leur système sous-jacent. Dans la
relation horizontale, il existe les facteurs contextuels les plus déterminants qui sont : le
fait effectué par les interlocuteurs selon leur degré de connaissance: fort ou faible ; la
nature de la relation (ou le lien socio-affectif) entre eux et le type de la communication
(le contexte/ la situation) qui varie sur trois échelles: informelle, formelle, voire
cérémonielle.
II.2. Les relationèmes horizontaux
II.2.1. Les marqueurs verbaux
Dans un échange conversationnel, les pratiques verbales deviennent évidemment
l'un des piliers à définir ou à redéfinir le niveau relationnel. À cet égard, plusieurs
méthodes linguistiques sont prises en considération, ici les termes d'adresse :
• Le pronom d'adresse : Cela met le lien affectif des deux personnes en évidence
à travers la distinction du tutoiement et du vouvoiement. En prenant le choix
des déictiques, c'est-à-dire entre « tu » ou « vous », les allocutaires caractérisent
en même temps la nature de l'échange et sa valeur relationnelle. Étant un
concept grammatical familier, le tutoiement symbolise l'intimité qui s'adresse
aux proches alors que le vouvoiement est utilisé dans la plupart de cas pour
indiquer les personnes dans le cycle de communication formelle. Mais il
n'existe pas toujours la symétrie dans l'emploi des pronoms d'adresse. Kahina

5


Imehrar le justifie par un exemple typique. Dans le temps des Cathédrales et
l'avènement des troubadours (l'Europe médiévale), on trouve la dichotomie très
forte entre ces deux que sont « tu » ou « vous », soit le pouvoir et la solidarité.
Normalement, les hautes-sociétés se sont vouvoyés et le tutoiement n'était

qu'appliqué chez les gens issus de classes plus basses. Pourtant, en leur
répondant, les inférieurs n'ont pas eu le droit d'utiliser « tu ». Cette manière
non-réciproque résulte de la division incontestable entre les dominants et les
sub-dominants. Après la venue au pouvoir des idéologies égalitaires, le « vous »
ne se met qu'en place dans l'environnement professionnel tandis que le « tu »
s'utilise dans les rapports proches, ce qui contribue à gommer l'asymétrie dans
la société.
• Le nom d'adresse : Selon Kebrat-Orecchioni (2010 : 13), les noms d'adresse
sont définis comme « des syntagmes nominaux d'adresse, qui sont souvent
constitués de plusieurs items. » Par rapport aux pronoms d'adresse, ce segment
linguistique est considéré comme une manifestation utile, voire importante qui
est « plus chargé sémantiquement » en « permettant d'exprimer des valeurs
sociales et relationnelles plus fines et diversifiées », cité par Détrie (2006 : 08).
En interpellant les proches (membres de famille, amis, etc) dans notre
entourage, on peut ajouter ces indicateurs tels que « mon chéri », « coucou » ou
« mon très cher Antoine », etc. Par contre, « Monsieur » ou « Madame », etc
sont les termes orientés solennellement vers quelqu'un qui se limite dans notre
cycle social ou formel. Les formes à utiliser varient selon la nature
communicative et les personnes à qui l'on veut s'adresser.
En apprenant la langue franỗaise, on pourrait avoir un accốs utile au paradigme
significatif avec un nombre considérable d'expressions appellatives. La principale
fonction est de favoriser le travail analytique de la relation entre le locuteur et son
interlocuteur.
De plus, la relation horizontale peut se montrer verbalement par les thèmes
abordés dans un échange. Plus précisément, on trie les thèmes à discuter pour chacun
ou chacune (on ne parle pas des mêmes choses avec des proches et avec des nouveaux-

6



connus). À ce propos, il faut tenir compte du langage utilisé (le niveau de langue
utilisé). C'est-à-dire, dans un contexte formel, on doit mettre en place le langage
soutenu mais en situation familière, on doit se déplacer sur un niveau plus « familier ».
Ici, on parle de la métaphore de Gumperz - le « effet de zoom » qui produit l'irruption
dans un dialogue courant avec les expressions comme: « Bon ben, tu vas prendre ce
truc alors ? »
II.2.2. Les marqueurs para-verbaux
Tenant une place indispensable dans la relation horizontale, les indications paraverbales sont manifestées sous plusieurs formes, par exemple : l'intensité articulatoire,
le timbre de la voix (exemple du chuchotement), le débit, la rapidité et les
chevauchements de parole.
Ces indices contribuent à bien illustrer le niveau relationnel entre les
interlocuteurs : timidité ou intimité.
II.2.3 Les marqueurs non-verbaux
Le terme « distance » se compose de plusieurs sens, y compris celui
métaphorique et celui propre. Il s'agit normalement de l'entre-deux dans lequel on a ou
on n'a pas les interactions extra-linguistiques. Si cette « distance » est effacée, on dirait
que le degré affectif est fortement renforcé. Mais, sinon, la « distance » reste toujours
la « distance ». Autrement dit, on ne laisse pas l'autre entrer dans le territoire des
proches puisque les paroles échangées ne servent pas à raccourcir la distance.
Afin de bien montrer l'état d'une relation, l'émetteur et le récepteur ont souvent
l'intention d'échanger les gestes. Par exemple, entre les deux amis intimes, ils peuvent
« faire des câlins » ou « faire des bisous » comme une salutation. Au contraire, ces
faits sont totalement interdits dans une relation formelle. Alors, la salutation doit être
manifestée avec « se tenir les mains » ou « baisser la tête ».
En outre, la posture mérite bien d'être signalée. Il s'agit de l'orientation du corps
accompagnée avec des attitudes, par exemple : la durée et l'intensité des contacts
oculaires, certaines mimiques (sourire, clin d'œil, etc.) et les phénomènes de
mimétisme comportementaux. Les manifestations de chacune d'entre eux sont variées
selon la relation des interlocuteurs. Prenons un exemple du clin d'œil - un acte fait


7


entre les proches.
II.3 Les conclusions sur la relation horizontale
Une relation orientée horizontalement dépend de la proximité des deux
allocutaires de l'échange. Autrement dit, c'est l'interlocuteur qui répond à la question à
la place de son partenaire et s'il est perỗu comme un semblable ou comme un collègue,
etc. Il ne s'agit guère d'une relation stable puisque les thèmes et la manière de se
communiquer transforment indéfiniment : Au départ, les données « externes » peuvent
effectuer la fonction d'orientation mais au cours du développement, cette relation
renvoie à la négociabilité. L'échange est donc ouvert aux changements de la nature et
du niveau d'affection grâce à la manifestation des données « internes ».
Il existe alors de nombreux moyens par lesquels l'émetteur caractérise
précisément le niveau d'affection qu'il voudrait établir dans une interaction avec son
récepteur.
En ce qui concerne les caractéristiques « internes », toutes ces données verbales
et non verbales sont mises en application consciemment ou inconsciemment lors de
l'échange. Mais le seul but est d'exprimer la « distance ». Par instance, si l'on souhaite
garder une relation formelle, on évite d'échanger les gestes trop intimes, tels que :
regarder pendant longtemps dans les yeux de l'autre, se tenir la main, etc. Au contraire,
il faut relever les actes pour « prendre les distances ». Alors, on aura l'intention de
s'écarter légèrement, de limiter les contacts oculaires ou aborder les thèmes
impersonnels, etc. Si la situation de communication ne nous permet pas de « garder la
distance » (comme dans un ascenseur bondé), on utilisera normalement les moyens
auxiliaires (agir avec les attitudes et les regards).
Or, la distance interpersonnelle n'est pas fixée. Au cours d'une conversation, elle
peut évoluer aux rythmes variables vers les deux côtés de la relation horizontale. Mais
dans la plupart des cas, le sens a tendance à constituer un rapprochement progressif
quand les parleurs décident de tutoyer au lieu de vouvoyer.

En observant les échanges interpersonnels dans les sociétés occidentales, la
nature de la situation communicative est floue. C'est-à-dire, la distance relationnelle
peut être modifiée, soit plus « proche », soit plus « éloignée ».

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• Explicite : L'émetteur demande clairement à son partenaire d'interaction de
tutoyer à travers les questions ou les suggestions, comme : « Vous pouvez
m'appeler Tam » ou « Si l'on se tutoyait ? ».
• Implicite : Le changement est manifesté par les moyens non verbaux ou
silencieusement, le locuteur tutoie en espérant que l’autre fera le même.
À l’égard de cette raison, la relation horizontale consiste d’une nature
symétrique. Cependant, la symétrie n’est pas toujours présente. Si L1 manifeste des
comportements plus « proches » alors que L2 encore garde la distance, on dira qu’il
existe la dissymétrie entre ces deux personnes. Elle est effectivement vécue comme
non harmonisée par les interlocuteurs dont l'un fait des efforts pour gommer le vide
entre eux en « négociant » cette distance problématique.

III. La relation verticale
III.1 Le principe
Selon Kerbrat-Orecchioni, « Au cours du déroulement de l’interaction, les
différents partenaires peuvent se trouver placés en un lieu différent sur cet axe vertical
invisible qui structure leur relation interpersonnelle. On dit alors que l’un d’entre eux
se trouve occuper une position « haute », de « dominant », cependant que l’autre est
mis en position « basse », de « dominé » . » La relation verticale concentre donc sur la
relation hiérarchique entre les participants d'un échange.
Durant une communication, le rơle des données « externes » établit un lien étroit
avec le contexte communicatif. Autrement dit, ses caractéristiques contribuent à
définir le type de la relation entre les interlocuteurs. Ces données peuvent varier, du

statut social au rôle interactionnel, etc.
Prenons un exemple : Au cours de l'interaction, on peut modifier la position (soit
haute, soit basse) avec l'usage des marqueurs appelés « placèmes » ou « taxèmes » par
Kerbrat-Orecchioni (1992). Cette relation est différente de la relation horizontale en
raison de l'asymétrie, ce qui reflète au niveau de ses marqueurs (par exemple dans
l'utilisation non symétrique du pronom d'adresse).
Cependant, la relation verticale propose encore des contenus similaires à la

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relation horizontale:
• Il s'agit d'une dimension elle aussi graduelle.


Les deux facteurs principaux qui construisent la base de la communication
bilatérale sont « externes » et « internes ».
Ainsi, tous les échanges dans notre vie sont influencés fortement par le contexte

communicatif, ce qui évoque le décalage de position entre les deux parleurs. On prend
un exemple simple sur l'échange entre un adulte et un enfant. Avant de lancer une
conversation, l'enfant déjà apprend certaines données de son partenaire concernant
l'âge (la hiérarchie) et le rôle interactionnel. C'est pourquoi il doit manifester les
comportements qui visent à montrer le respect vers l'adulte, par exemple : saluer en
baissant sa tête, ajouter le pronom d'adresse comme « monsieur » ou « madame »,
donner quelque chose à son partenaire avec les deux mains, etc. Au Vietnam, il faut
mettre le mot « ạ » à la fin de chaque phrase pour manifester le respect, surtout chez
les inférieurs vers leurs supérieurs. On s'appuie alors sur plusieurs comportements
dans la vie pour identifier les moyens de relever ce genre de relation, et aussi d'autres
facteurs contextuels tels que l'âge, le sexe, le statut et le rơle dans la relation (adultes et

enfants, mtre et élève, médecin et malade, locuteur natif et locuteur non natif).
D'autres qualités plus personnelles sont aussi comptées dans le fait en vue de définir la
relation, notamment de hiérarchiser le rôle de chaque personne dans une conversation,
telles que la compétence, le prestige, la beauté, voire la force physique et la mtrise de
la langue (ce qui est manifesté plus clairement dans le cas de communication entre un
locuteur natif et son partenaire étranger).
En tant qu'un outil fournissant des éléments contextuels d'un échange
interpersonnel, le rapport des places est pour l'objectif de mettre en place des stratégies
visant au travail de résistance et de contre-pouvoirs, qui peuvent bien entendu échouer
ou réussir.
Les échanges se déroulent, d'autre part, dans un contexte égalitaire. C'est-à-dire,
les deux locuteurs partagent une égalité de principe. On dirait que dans la relation
verticale, le décalage entre les inégalités et les égalités met en lumière l'évolution ou,
plus précisément, le flux du niveau affectif et communicatif de la relation. Toutefois,

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les données externes ne sont pas diminuées dans l'échange. Elles sont, en réalité,
modifiées par un propre dispositif du langage manifesté par les interactants au cours de
l'échange.
III.2. Les principaux taxèmes
III.2.1. Les marqueurs non verbaux
La relation verticale se manifeste non verbalement à travers plusieurs facteurs
auxquels on ne fait pas attention dans la vie quotidienne :
• L'apparence physique des participants : Évidemment, l'apparence physique
constitue le premier contact que tout le monde entretient avec ses semblables.
Lors d'une rencontre, on a toujours l'intention de catégoriser inconsciemment le
statut social, les valeurs, etc. de l'autre en se basant sur le look extérieur. Depuis
longtemps, le code vestimentaire tient une grande place dans le rapport des

places ou précisément, l'axe vertical s'en voulant invisible est bien illustré par
l'apparence particulière. Par exemple, il existe des taxèmes de position haute
dans la société, comme la blouse du médecin, la veste du cadre, l'uniforme du
policier, etc). Au contraire, avec les positions plus basses, comme l'uniforme
des étudiants ou les vêtements éliminés. Prenons un exemple sur la tendance de
choisir le tissu pour montrer les conditions de vie : les riches ont le droit de se
vêtir de tissus de haute qualité comme la soie et le brocart tandis que les
défavorisés sont toujours couverts par des vêtements en mauvais état.


L'organisation de l'espace communicatif : Différente de la relation horizontale,
la disposition de chacun ou chacune dans celle verticale impose sur la position
sociale de cette personne, pas sur l'amicalité entre les deux interlocuteurs. Afin
de mettre cette idée en lumière, il vaut mieux prendre l'art de table en France
pour bien illustrer. Lors d'une fête, les places des visiteurs sont codées
socialement avec l'affinité et l'antipathie : du cơté droit des mtres et
mtresses, ce sont les places d'honneur pour les invités, soit les plus âgés, soit
selon l'importance de la fonction et de la profession. En outre, l'image réelle de
l'organisation de l'espace dans la réunion de l'entreprise : la place du patron est
toujours au bout de la table, ce qui donne vue sur la porte d'entrée - un

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sentiment de dominance face aux arrivées tandis que ses employés sont autour
de lui. Ensuite, on peut voir la disposition des bureaux. Au travail, seulement
les recteurs ou les patrons ont le droit d'avoir propre salle alors que les
employés doivent travailler en équipe dans une salle commune. Les places de
chaque personne sont également divisées par les cadres.
• Les postures : Position haute ou basse, le jeu des regards, certains

comportements mimo-gestuels.
II.2.2. Les marqueurs para-verbaux
• À propos de marqueurs para-verbaux, il faut mettre l'accent sur l'intensité
vocale.
• De plus, le ton manifeste aussi quelques sortes de la différence hiérarchique.
II.2.3. Les marqueurs verbaux
Selon C.Kerbrat Orecchioni (1992), il existe déjà une multitude d'études sur cette
question. Pourtant contenterons-nous de recenser les principaux qui indiquent des
traits typiques.
II.2.3.1. Les formes de l'adresse


Pronoms d'adresse : l'égalité entre les interlocuteurs dans une mesure relative
est bien montrée par l'usage bilatéral qui efface la dissymétrie (tu/tu pour mettre
en disposition l'intimité et la familiarité et vous/vous pour présenter une relation
distante et formelle). En revanche, les pronoms d'adresse fonctionnent
également la dissymétrie (l'écart entre tu/vous) dans une relation fortement
hiérarchique. Rappelons-nous ce phénomène qu'il s'agit d'un point nonconvergence entre deux personnes dont le tutoyeur et l'autre est le vouvoyeur.
Compte tenu de la relation horizontale, cela explique la distance sentimentale
entre les interlocuteurs. Cependant, à propos de relation verticale, cette
appellation veille sur la hiérarchie des gens : l'un qui tutoie s'est placé à la
position plus haute que ce qui vouvoie. De fait, cette différence suggère un
point très intéressant entre ces deux relations. Pour la première, le vouvoyeur
met en application le FTA (Face Threatening Affect) en créant la distance avec
son partenaire tandis que le vouvoyeur dans la deuxième met en oeuvre le FFA

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(Face Fastening Affect) pour adoucir la situation en automatiquement cédant la

place supérieure à l'autre.
• Noms d'adresse : ce qui signifie l'emploi des titres et des termes de parentes
ainsi que l'organisation des tours de parole est mise en évidence avec les
exemples pertinents. D'abord, il faut faire attention aux aspects quantitatifs.
Quantité, elle, veut mentionner le nombre d'énonciations à échanger. Le plus
gros parleur, le plus grand nombre de phrases à prononcer. Dans la logique
normale, seulement les fonctionnaires étant en plus hautes en position peuvent
le faire. Dans un autre mot, qui parle plus « domine la conversation ». En outre,
les aspects qualificatifs sont envisagés comme la démonstration de la relation
verticale.

Certains

phénomènes

tels

que

l'interruption

ou

l'intrusion

fonctionnent généralement en tant que des taxèmes de position haute.
II.2.3.2. L'organisation structurale de l'interaction
En réalité, le numéro ou l'organisation structurale des énonciations accordent une
grande importance sur l'indication hiérarchique. Autrement dit, on tient également au
rôle de chaque personne dans l'ouverture et certes, dans la clôture pour considérer la

position de chacun ou chacune qui gère l'influence sur l'autre. Prenons un exemple
dans lequel le jeu du « mot de la fin » comporte l'interaction ainsi que le fait d'ouvrir
une conversation. La personne qui commence un échange a l'intention de contrôler la
nature conversationnelle, c'est-à-dire, de dominer le rôle de l'autre en mettant en
chantier les premiers mots. On peut observer clairement que, dans un échange entre un
professeur et son élève, cette structure met en place la dichotomie : les interventions
initiatives sont considérées comme le monopole du supérieur tandis que l'inférieur
hiérarchique est confiné dans une attitude essentiellement réactive.
II.2.3.3. Les actes de langages produits durant l'interaction
Évidemment, les actes de langage se composent d'une diversité complexe dans
l'ensemble des marqueurs verbaux en tenant compte des places. À travers des études
prises dans le but de clarifier ces notions, on peut les mettre d'une manière générale :


L1, comme étant en position plus haute que L2, conduit une manifestation de
nature potentiellement FTA (Face Threatening Affect). Il a pour but de menacer

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le « territoire » de L2 ou autrement dit, sa ô face ằ par plusieurs faỗons : ordre,
interdiction, autorisation, conseil, critique, reproche, réfutation, moquerie,
insulte, etc.


Au contraire au premier cas, L1 se met en position inférieure que L2. Il est donc
possible d'imaginer qu'il vivrait les actes produits par lui-même pour se
menacer, tels que : excuse, aveu, rétractation, auto critique, etc.
Il s'agit alors du principe général qui fonctionne comme la « valeur taxémique »


générale des actes de langage, principe dont l'emploi est sans doute considérablement
complexe et négociable dans une situation complexe.
III.3 Les conclusions sur la relation verticale
À propos de relation verticale, il faut retenir quelques points principaux collés à
sa nature et son objectif visé pour bien mettre en évidence ses manifestations. Si l'on la
prend dans l'illustration mathématique, il s'agit de l'axe vertical de graphique où les
positions des intervenants se trouvent dans le sens de la longueur dont le supérieur
(chef, patron, parents, etc) se place en position plus haute tandis que l'inférieur
(employé, élève, enfant, etc) se trouve en position plus basse. Par rapport à la relation
horizontale, ce n'est pas tout-à-fait pareil puisque la relation verticale s'adresse à
hiérarchiser les gens. Cependant, entre eux existe encore un lien bilatéral qui complète
l'un de l'autre mais aussi paradoxalement, contribue à complexifier les notions
préalables. Une question se pose : Est-ce qu'il est possible d'effacer la relation verticale
après avoir supprimé la relation horizontale? En autre mot, est-ce qu'il est possible de
dộhiộrarchiser aprốs avoir faỗonnộ un lien intime entre les deux?
Les marqueurs de la relation verticale sont également nombreux et différents en
forme ainsi qu'en manière de manifester par rapport à ceux de la relation horizontale
mais certains entre eux appartiennent aux deux niveaux, tels que les termes d'adresse.
Toutefois, il faut faire attention au pronom de deuxième personne jouant un rôle plus
important pour le marquage de la relation horizontale que pour celui de la relation
verticale parce que la dissymétrie n'ait guère envisagée de nos jours. De fait, on ne
l'observe que dans la relation adulte/enfant.
Par l'étude de la pragmatique, la relation verticale contient également la valeur

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négociable, ce qui explique bien la souplesse dans l'interaction des gens. Il convient
particulièrement dans cette perspective de relever pour étudier l'aval des différentes «
négociations conversationnelles » qui s'y déploient. En effet, les manières variées que

l'on met en œuvre riment avec la prise du pouvoir : Celui qui peut employer
parfaitement la négociation, l'organisation ou voire les tours de parole en utilisant sa
mtrise linguistique est l'intention de gagner l'avantage dans la communication.
On peut voir également que le rapport de places arrive à négocier une fois que
celui-ci profite d'une multitude de types de négociations conversationnelles : il
implique évidemment le lieu où se tient l'interaction, le schéma qui se déroule tout au
long de l'échange et les événements passés soudainement. Ces facteurs influencent
énormément la modification de l'axe du pouvoir par rapport à celui d'initial. Dit
autrement, la relation verticale constitue un processus bien dynamique qui permet aux
participants de redéfinir le lien hiérarchique du départ avec leurs propres actes du
langage, avec ou sans parole. Les stratégies sont nombreuses mais cela dépend de
chaque situation. Prenons l'exemple dans une interview : Évidemment, l'intervieweur
tient la place d'orientation du sujet d'échange en exerỗant son autoritộ sur la
structuration de l'interaction (les actes de "mener" la conversation à travers plusieurs
"initiatives"). Mais son rôle ne lui permet pas de parler librement mais susciter la
parole d'autrui (ses interviewees), auquel il laisse le soin de fournir l'essentiel de faỗon
dualiste et qu'il s'emploie mettre en vedette. À défaut de permettre toujours de
répondre univoquement à la question : qui, de L1 ou de L2, domine globalement la
conversation ? L'observation des taxèmes met en exergue le profil interactionnel
propre aux différents interlocuteurs, et la manière dont ils répartissent les diverses
tâches qu'exige la construction de l'interaction engagée.
Le cadre théorique nous donne la base de conception que nous pouvons suivre
pour analyser le corpus. Dans le deuxième chapitre, nous allons étudier un exemple
concret afin de trouver les réponses à nos questions de recherche.

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