5
ANNALES
DU
MUSEE D'HISTOIRE NATURELLE
DE MARSEILLE
PUBLIÉES AUX FRAIS DE LA VILLE
sous LA
de
Directeur
du
M. G.
Afiiséiim
Fondateur
—
:
riIRECTION
VASSEUR
Professeur
a
la
Professeur A.- F.
TOME
Faculté
lics
Sciences
MARION
IX
MARSEILLE
TYPOGRAPHIE ET LITHOGRAPHIE MOULLOT
2;(-26,
Avenue du Prado, 24--6
1904- 190
FILS AINE
ANNALES
DU MUSÉE DHISTOIRE NATURELLE DE MARSEILLE.
—
GÉOLOGIE
Tome IX
FLORE PLIOCÈNE
DES
CINÈRITES DU PAS-DELA-MOUGUDO
et
de
SAINT-VINCENT-LA SABIE
L.
(Cantal)
LAURENT
Docteur es sciences
Chargé du cours de Géologie et productions minérales
aux cours coloniaux de la Chambre de Commerce
Chef adjoint des travaux scientifiques (Paléontologie végétale) au Muséum d'Histoire Naturelle
AVEC
UNE INTRODUCTION GÉOLOGIQUE ET FALÉONTOLOGIQUE
p.
MARTY
Collaborateur au Musée Royal d'Histoire Naturelle de Belgique
MARSEILLE
TYPOGRAPHIE ET LITHOGRAPHIE MOULLOT
22-24-26,
Avenue du Prado. 22-24-26
1904-11^05
FILS AÎNÉ
INTRODUCTION
Depuis bien des années, divers auteurs
nous publions aujourd'hui
!a
occupés des gisements dont
s'étaient
monographie, mais aucun
n'avait tenté un travail
d'ensemble. La Flore des cinérites du Pas-de-la-Mougudo
de Saint-Vincent,
et
ébauchée par Saporta des 187^, devait faire le pendant du magistral ouvrage
sur les végétaux fossiles de Meximieux, publié en collaboration avec Marion.
Saporta disparut avant d'avoir pu exécuter son projet,
à peine avant sa mort, nous avait
matériaux
accumulés
Rames
par
confié
et
le
et
Marion, quelques mois
désir de publier avec
envoyés
à
son ami
nous
Saporta.
les
Notre
première reconnaissance doit être pour nos maîtres vénérés et c'est avec un
sentiment de piété
Grâce
Marion
le
à l'obligeance
avait
Muséum
collections
prions
plus
filiale
si
affectueuse et
pu avoir en communication
faits
si
libérale
de M.
les échantillons
leur
le
mémoire.
professeur Bureau,
nombreux que possède
Naturelle de Paris, et qui proviennent, soit d'achats de
d'Histoire
par cet
M. Bureau de
vifs,
que nous dédions cette œuvre à
établissement, soit de
vouloir bien agréer
puisque c'est
à lui
la
Nous
Saporta.
collection
l'hommage de nos remercîments
en grande partie que nous devons
la
substance
les
même
de notre travail. Mais, durant deux années consécutives, nous n'avions pas osé
entreprendre une œuvre aussi
difficile,
considérable et ayant des liens
était
si
embrassant une
flore
d'une importance
intimes avec celle d'une contrée qui nous
peu connue.
Sur
les conseils
de
M. Boule,
professeur de paléontologie
au
monuments
d'Histoire Naturelle, dont les travaux sur le Cantal constituent des
cet ouvrage en liant connaissance
impérissables, nous entreprîmes
savant,
qui est depuis devenu
M. Marty,
à qui nous devons
consciencieuse, qui
fait
notre
qui
travail
si
avec un
notre
et
ami,
détaillée, et
si
une œuvre vraiment locale, mais aussi
nous ont permis de mener à bien l'œuvre
présente. Sans cesse disposé à nous rendre service,
ouvert ses collections, son herbier
naissait si bien,
dévoué
non seulement l'introduction
de notre
une foule de documents,
collaborateur
Muséum
et tout
M. Marty nous
a largement
son savoir sur une région
avec une amabilité à laquelle nous ne saurions trop
qu'il
con-
rendre hom-
4
Grâce
mage.
un échange constant
à
nous avons pu
d'idées,
donner à
la
description de nos espèces toute l'ampleur désirable et c'est pour nous une
douce
bien vive et bien
que d'indiquer
satisfaction,
la
part
que notre collabo-
rateur à prise à notre travail, en remerciant d'une manière toute spéciale, l'ami
qui nous a
si
qui nous a
si
généreusement prodigué son temps
et ses
matériaux, et
savant
le
largement aidé dans notre tâche.
Elève de Marion, malheureusement privé trop
nous nous sommes
de suivre
efi'orcé
nous avons essayé de
voie que Saporta et
la
traiter les questions
qui convient à une science où
le
tôt d'un maître
doute
lui
vénéré
et ami,
avaient tracée et
de paléobotanique avec l'esprit critique
est
grand,
si
les certitudes
si
minimes,
et
contre laquelle des attaques diverses ont été depuis longtemps formulées.
Persuadé que l'analyse minutieuse
nos investigations sont
fossiles livrés à
comparaison attentive des matériaux
et la
meilleure
la
détermination exacte d'organes foliaires composant
documents légués par
déjà appelé
le
des
différents caractères
passé,
méthode pour
la
plus grande partie des
nous avons autant que possible disséqué
feuilles et les
actuels de comparaison,
les
avons subordonnés à ce que nous avons
physionomie de /V^^ewW^. Puis, faisant de
la
arriver à la
même
nous avons accumulé, autant que
caractères capables de nous rapprocher
le
pour
les
termes
faire s'est pu,
des
plus possible d'une détermination
exempte de doutes.
Il
dant
est bien évident
ainsi,
que nous n'avons pas
une œuvre
aussi
habitat
prétention d'avoir
fait,
en procé-
rigoureuse que celle des botanistes ayant à leur
disposition des organes multiples d'un
sur son
la
même
végétal, des
documents biologiques
des données climatologiques propres à sa station.
et
Nous
sommes, néanmoins, intimement persuadé d'avoir restreint, autant qu'il a été
dans nos moyens, les limites du doute qui est toujours fatalement attaché dans
une certaine mesure à l'imperfection et à la pénurie des documents fossiles.
Mais pour que cette analyse
avons dû
MM.
faire
Langley
'Valeton,
comparaisons aient été possibles, nous,
appel à l'amabilité de nos correspondants, et grâce au zèle de
et
Rathburn, du National
Tréléasse, directeur du Jardin
Nelson, de
et ces
l'Université
du
Muséum de Washington; de M,
de M.
Botanique de Saint-Louis (Missouri)
Wyoming
;
de
MM.
Treub,
du Jardin Royal de Buiten-zorg, nous avons eu
;
Hochreutiner
à notre disposition
et
des
matériaux considérables et des renseignements précieux.
C'est surtout aussi grâce à l'obJigeance toujours aimable de
au zèle infatigable de
MM.
allé
du Muséum de Paris. A plusieurs
comparer nos types
plantes des cinérites
et
Poisson et Danguy que nous avons eu à notre dis-
position les riches herbiers
sommes
M. Bureau
que Saporta
fossiles
avait
nouveaux
reprises,
nous
et rectifier plusieurs listes
données sans
justification bien précise.
de
Nous nous sommes
une règle de
fait
moins possible d'idées a priori
est
reconnue plus tard
toute
la
et
de
les asseoir sur
aura du moins
fautive,
conscience possible, non dans
les faits
avec toute
Pour qu'on puisse
se rendre
mais d'établir
foire entrer
bien voulu mettre
là
de Graz qui
à
encore à notre disposition son
talent d'artiste.
de reconnaissance à M. Krasan de l'Uni-
tribut
a bien voulu, à
maintes reprises, faire
la
critique
tout en encourageant nos travaux et en
a,
;
avec
Nous avons mis tout notre
notre ami M. Marty qui a
nous un maître dévoué
nous
faite
un compte aussi exact que possible de nos
M.
il
elle
si
précision désirable.
la
minations délicates, et à
son temps,
qui.
mérite d'avoir été
le
nous en devons plusieurs
Nous devons également un
versité
une discussion
le
but de servir telle ou telle théorie,
le
recherches, nous avons multiplié les illustrations.
soin à les exécuter et
dans nos déterminations
Zeiller,
membre de
par ses conseils
et sa
l'Institut, qui s'est
de déter-
montré pour
nous prodiguant
haute autorité, confirmé certains
points douteux.
Nous adressons à tous ceux qui se sont intéressés à notre travail^ le public
hommage de notre profonde gratitude et de notre très vive reconnaissance.
Ça a été pour nous une bien vive satisfaction que de pouvoir faire paraître ce
travail dans les Annales que Marion a fondées et que M. Vasseur dirige avec la
compétence d'un savant
La Municipalité en
éclairé et la
faisant
au
douce fermeté d'un maître.
Muséum une
place à part à
la
F'aléontologie
Végétale, y a consacré officiellement une branche scientifique du plus haut
intérêt
dont nos maîtres avaient contribué pour une large part à asseoir
bases. Puisque
nous
le
la
les
Municipalité nous a honoré du soin de continuer leur œuvre,
ferons avec toute l'ardeur possible et notre tâche sera d'autant plus
facile, qu'elle est
stimulée par
science à laquelle les
le zèle
qui nous anime à faire progresser une
noms de Saporta
et
de Marion sont indissolublement
«Tttachés.
Muséum
d'Histoire
13
Natunlle de {Marseille.
Décembre 1904.
L.
LAURENT.
PREMIÈRE PARTIE
INTRODUCTION
GÉOLOGIQUE ET PALÉONTOLOGIQUE
Par
P.
MARTY
AVANT-PROPOS
A
le
la
ii'énioire
bon naturaliste
dcJ.-B. Rames,
bon maitrc.
et le
M.
P.
C'est dans
la
végétation dont
ils
sont revêtus, qu"il faut chercher
caractère esthétique des paysages. Tel désert,
tagne sauvage
geté
même
et
tel
causse désolé,
le
principal
telle
rocheuse peuvent retenir un instant nos regards par
de leur splendeur
Mais nous nous
hostile.
mon-
l'étran-
laissons vite reprendre
au charme de ce vêtement diapré, souple et mouvant, de feuillages et de fleurs,
dont se voile
La
pierre, c'est la nature figée, insensible et morte. Elle
sion de
permanence,
destin ncnis
toire
d'indestructibilité
dont
dégage une impres-
contraste avec notre propre
le
plus douloureusement sentir la fuite de nos jours, l'état transi-
fait
où nous sommes.
La
presque
plante, cest la vie,
même
de
nudité du sol.
et se pareailleurs la
la vie
en des êtres semblables. Par
trait
d'union, avec
la
consciente
là, elle
nous
cest
;
survivance à soi-
la
est plus fraternelle,
nous sert
matière inorganique et les sites qui nous entourent.
Aussi lorsque, pour élargir le cercle de nos horizons, nous prolongeons les
paysages actuels par ceux des âges révolus, désirons-nous d'abord connaître,
de ceux-ci,
C'est à
qui
la flore
la
satisfaction
fit
leur séduction et leur individualité.
de ce désir que répond en
partie, je
tologie végétale, et c'est en son appropriation à ce but
Possédant des éléments
moindre degré dans
leur
les autres
elle n'en
demeure pas moins sous
leur
dépendance.
stratigraphie nous
tologie animale
apprend l'âge
nous indique
les principes nourriciers
relatif
l'âge absolu.
où cette
Et c'est ainsi
que
la
de
telle flore fossile
dont
la
paléon-
La pétrographie nous renseigne
flore puisait sa vie, tandis
n(jus fixe sur l'altitude elles circonstances
la
d'émotion, qui n'existent qu'à un bien
sciences géologiques, elle est en quelque sorte
couronnement esthétique. Mais
étroite
La
d'art, et par là,
crois, la paléon-
que réside sa beauté.
topographiques où
que
la
sur
tectonique
elle s'épanouissait.
paléontologie végétale s'appuie sur toutes les branches de
géologie.
Professeur de celte science à
été infiniment
mieux
qualifié
l'Institut colonial
que
je
ne
le suis
gisements de plantes fossiles du Cantal, dont
logiques.
Mais
il
a bien
il
de Marseille, M. Laurent eût
pour
traiter
décrit
ici
les
de
la
géologie des
éléments paléonto-
voulu se souvenir que, habitant ce pays et ayant,
depuis plusieurs années, entrepris l'étude de ces gisements,
j'ai
pu en acquérir
—
10
une connaissance
démon
dans une certaine mesure aux lacunes
effective qui supplée
savoir théorique. Et
m"a
il
fait
l'honneur, dont
charger de rédiger l'introduction géologique à sa
Mougudo et de
Ce m est un
me
remercie, de
le
je
des cinérites de
flore
la
Saint-Vincent.
agréable devoir de gratitude d'ajouter que,
si
Rames
et
prendrê Cette tâche,
redevable à
j'en suis
Le premier m'a appris
à
aimer
la
maîtrise de
pu entie-
j'ai
de M. Boule.
nature, le second à la comprendre.
la
Mougudo
de Saint-"Vincent
n'est pas
isolée dans le Cantal. Elle y a des prédécesseurs et des successeurs.
Montrer
La
d'où
des
flore fossile
elle est
cinérites
venue, où
Ces mutations dans
de
la
elle est allée, sera
domaine
le
et
une autre partie de ma tâche.
des variations orographiques et climatériques dont
supérieur à
Mais,
la tin
comme
l'histoire
du Plateau Central de
à celle des Alpes
liée
aggravent
climat et d'une
mes
mer
investigations jusqu'à ces
Je ne prétends pas
veaux. Je
me
dépendance
il
fut le théâtre,
du Miocène
du Pliocène.
étroitement
le
la
du Cantal sont sous
forestier
et
de
la
qui le tempère,
montagnes
considérer à un
époque,
est, à cette
devrai élargir le
je
ni
champ de
mer.
et à cette
oeuvre originale
faire
bornerai à
France
la
Méditerranée, de montagnes qui
apporter des documents nou-
point de vue spécial les notions
acquises sur ces régions par les géologues les plus autorisés et à en dégager les
connaissances orographiques
climatériques qu'elles
et
concordent avec celles que M. Laurent déduira des
fournir. Si ces indications
caractères intrinsèques des flores de
grande probabilité que. arrivant aux
Mougudo et de Saint-Vincent, y aura
mêmes conclusions par des voies différentes
la
il
De
indépendantes, nos conclusions seront exactes.
et
M. Laurent: ily
contrôle, tout l'honneur revient à
veaux
je suis le
:
simple interprétateur de
Développer l'enchaînement des
Massif Central de
tertiaires.;
Cantal
les
;
la
France
pxposer ce que
donner sur
les
tel
est
donc
le
triple
:
la
actuellement de
la
Mougydo
nou-
succédées dans
le
dernière partie des temps
la
géologie du volcan du
de Saint-Vincent-La Sabie
et
:
:
objet de cette introduction,
qui sera par suite,
:
Succession des Flores du MlIssi/' Cenlral de
moitié des temps
III
alentours durant
l'on sait
faits
connus.
flores fossiles qui se sont
gisements de
divisée en trois chapitres
II
et ses
faits
cette tentative de double
a apporté des
renseignements circonstanciés que requiert une monographie paléontolo-
gique,
1
sont susceptibles de
Li
France dans
la
dernière
de
plantes
tertiaires.
Géologie du volcan du Cantal.
Description
fopographique
et
stratigrap/iii:jue
fossiles du Pas-de-la -Mougudo
et
des
gisements
de Sainl-Vincent-La Saine.
SUCCESSION
DES
FLORES DU MASSIF CENTRAL
DANS LA DERNIERE MOITIE DES TEMPS TERTIAIRES
MIOCENE SUPERIEUR
Dans une de
M. Marcel Bertrand suppose un
dès rémersion du continent européen hors de la mer
ses magistrales conCérences,
observateur idéal qui.
primordiale^ aurait assisté à sa géogénie.
âges géologiques sur un sommet de
aurait vu d'abord,
pendant
le
la
Placé, pendant
le
déroulement des
terre polaire et primitive, cet observateur,
Dévonien, dans
la
mer étendue
vague de roche se former, se dresser lentement en
se figer en déferlant sur ses bords. C'est
la
lui
masquant l'horizon, puis
chaîne calédonienne.
des trouées se sont faites dans cette grande muraille continue,
une seconde vague,
houillère,
celle-ci,
la
à ses pieds, une
et
hercynienne
chaîne
troisième encore, se former successivement plus au Sud,
et,
comme
Plus tard,
il
;
la
a
pu voir
puis
une
première,
venir déferler à leur tour, l'une derrière l'autre.
La troisième
et
dernière de ces vagues
rocheuses est
la
chaîne tertiaire
alpine.
Moulée
sur les ruines de
à sa pression
la
chaîne hercynienne, qui résistent plus ou moins
sous forme de piliers ou de korsle,
quatre soulèvements successifs compris entre
le
de
soulèvement principal ayant
la
France
joué, sous
la
est
un des
piliers
poussée alpine,
aux horste, car
il
lieu
dont
le rôle
a subi, outre
le
la
chaîne des Alpes s'érigea par
Crétacé
et le
Pliocène inclus,
au Miocène supérieur. Le Plateau Central
il
vient d'être question.
Il
n'a pourtant pas
de masse absolument rigide qu'on prête
un certain nombre de plissements synclinaux
anticlinaux à grand rayon de courbure,
une série de
failles
dont
les
et
rejets
dépassent souvent 800 mètres.
C'est par ces
failles
poiitiennes que se
sont
fait
jour une
foule de petits
volcans sporadiques, qui
Coirons,
Mézenc,
le
parsemèrent
Mont-Dore
le
et
pavs occupé
le
le
par les
aujourd'hui
Cantal, sans jamais, semble-t-il, s'y
être superposés, ni, par suite, s'y être élevés à une grande altitude.
Le Plateau Central
n'est pas
Correspondant à
principale surrection des Alpes,
la
encore
le
Massif Central.
la
période ponlienne est
époque
essentiellement une période continentale. Les lignes de rivage de cette
étaient probablement, d'après Neumayr. plus basses que celles de l'époque
actuelle.
une période de plateaux
Cette période de large émersion paraît avoir été
que de montagnes escarpées. La faune du Léberon, de
plutôt
de Pikerm.i,
est surtout caractérisée par les
coureurs, adaptés par leur
unies,
qui,
et
Monde,
de nos
Equidés
moyen de défense,
jours,
habitent
la
même que
et les Antilopidés,
celle
animaux
aux vastes surfaces
fuite,
presque exclusivement dans l'Ancien
steppes asiatiques.
les déserts africains et les
C'est aussi, semble-t-il, une période sèche.
Vers sa
fin
seulement, au début d'un nouvel état de choses, se creusent
delà bordure Est du Plateau Central. Durant son cours,
vallées
les
les
sédiments
déposés sont en général des alluvions ténues de ruissellement calme, limons
sables: tels sont les limons du Léberon, les sables argileux
ceux de
la
Cerdagne, des Coirons
giganfeum, alternant avec
les
et
du Cantal
de
la
et
Haute-Loire,
à Hipparion gracile et Dinolhcrium
coulées que nous avons vues s'y épancher. Les
immenses dépôts de diatomées, qui caractérisent cette période dans
Plateau Central, attestent également
la
siccité
du climat.
On
sait,
en
tout
ett'et,
le
que
ces algues microscopiques exigent, pour se multiplier, des eaux extrêmement
pures et qu'elles n'auraient pu vivre dans les lacs pontiens
si
ceux-ci avaient
été troublés par les fréquentes crues de leurs affluents.
Ajoutons que
les
Antilopidés qui dominent dans
la
faune ponlienne sont
appropriés aux déserts secs par leur faculté de pouvoir rester de longs jours
sans boire.
Le Plateau Central continental, haut
nous raisonnons par analogie avec
soumis
Enfin,
à
les
et
nous avons une preuve directe de
la
si
contrées actuellement similaires, être
de violents écarts climatériques,
période pontienne dans
dépourvu d'humidité, devait,
la
chaud en
été,
froid
en
hiver.
rigueur relative du climat de
faune de ses mollusques aquatiques.
la
Au Nord de
l'Europe, les dépôts du crag noir d'Anvers sont caractérisés par des espèces
en partie
boréales,
et,
dès
le
Sarmatique,
M. Suess remarque non seulement
espèce de mollusques
faire
un peu antérieur au
l'absence de Polypiers, mais aussi de toute
très ornés, c'est-à-dire l'absence
supposer un climat chaud.
Pontien,
de
toi.it
ce qui pourrait
—
Et c'est ainsi
^intéresse
sèche
que
la
iZ
—
géologie nous montre
le
Plateau Central, qui seul nous
ici,commeayant joui, au cours du Miocène supérieur, d'une climatologie
froide,
et
grands contrastes, assez analogue, sans doute, à ce que
à
-sont aujourd'hui les plateaux
herbeux
et les
steppes de
Perse
la
et
de
la
région
-aralo-caspienne.
La
pontienne du Plateau Central confirme-t-elle ces indications
flore
Dans
ses
belles
études sur
diatomées
les
d'Auvergne,
fossiles
Héribaud constate qu'à cette époque on rencontre dans
le
?
Frère
le
Cantal, avec un
fonds d'espèces encore indigènes, une centaine de formes septentrionales ou
boréales contre environ quarante formes tropicales. Le caractère froid de cette
cryptogamique
(lorc
La
•
est -donc bien net.
phanérogamique
flore
nous reste à examiner comprend
qu'il
de Gourgouras, du Monastier
Joursac et d'Andelat, dans
et
surface du Plateau Central.
la
Mézenc par M. Boule. Dans
Son âge
qui revêtait
a été établi stratigraphiquement au
Cantal, ainsi que
tufs
la flore
l'a
démontré
Hippancn
andésitiques à
le
même
auteur,
gracile et Dinothe-
donc datée directement.
riiun giganfeum. Elle y est
Au
le
dans des
-elle est interstratifiée
gisements
Cantal. L'altitude de ces divers gisements est
le
•comprise entre 800 et i.ioo mètres environ. C'est bien
alors
les
de TAubépin, aux environ de Mézenc; ceux de
cours des investigations climatologiques qui font Tobjet de ce chapitre,
•crois sans inconvénient
Haute-Loire
•commence
et
une seule
de réunir en
flores
les
pontiennes de
je
la
du Cantal. C'est sur leur ensemble que porte l'examen qui
ici.
L'on ne saurait méconnaître absolument dans ces flores un élément chaud,
presque
tropical.
Saporta
(i)
mentionne,
au
Mézenc,
A
Légumineuses, un Mrrica ou peut-être un Buinelia.
me
•connaître un Ficus, F. Laitrenli, Mart., qui
Thunb. de
«quelques
la
Chine. J'y
autres
des
Joursac (2) j'ai fait
du F. stipulata,
paraît bien voisin
ajouté Btimelia bohemica, Ett., Ccccoloba,
ai
espèces dénotant
les
mômes
aptitudes thermophilcs.
-souvent uniques, toujours mutilés, laisse prise à plus d'un doute.
S'envoi que vient de
gisement de Joursac
me
faire
suffit
à
complètement bannies. Mais
1
)
//(
Boule
^2) P. Marty
indiquer que
elles s'y
la feuille
Descriplion giolonique du
:
e".S92-i?05), p.
I
:
M. Pages, d'une
l-'eljv
les
Il
est
dont
d'individus.
je
Ji'
de Cinnamoinum du
{Bulletin
Joiinai. Paris,
du Service de
Bailiière.
En
outre,
comme nombre
si
l'on en juge
viens de parler, ceu.x-ci devaient,
16 et suivantes.
Flore Miocène
feuille
Cependant,
formes chaudes n'en étaient pas
montrent aussi clairsemées
comme nombre
types spécifiques que
par l'extrême petitesse de
1
sp., et
que l'attribution de ces espèces, représentées par des échantillons rares,
vrai
Je
de
folioles
190'!.
la
carte géologique, 4"'"
année,
—
leur
rabougrie
taille
prouve,
le
défavorable. C'est donc à
péniblement
lutter
subordonné que
un
contre
milieu
chaud dans
figure l'élément
pontienne du Plateau Central
la'flore
Le groupe
plus important
le
franchement tempéré.
l'un
titre très
—
14
Il
peut se subdiviser lui-même en deux sous-groupes
caucasiques
himalayennes,
japonaises,
d'affinités
l'autres se rattachant au.\
de ses espèces végétales présente un caractère
méditerranéennes;
et
formes qui peuplent aujourd'hui l'Europe centrale et
septentrionale.
Dans
-
;.
.
premier, nous trouvons
le
:
Betula elliphca, Sap., B. prisca, Ett.,
les
B.oxyodûnta, Sap., qui tous se rattachent plus ou moins au B. c/lindrosLichya.
Wall., du Népaul
Carpinus BeluUis,
l'iA/zii/s
;
L.
et
C.
cordifolia,
Ten., de
l'Italie
orientalis,
Lam., de
la
et
du Caucase;
les
région méditerranéenne;
ÏÇlslrya AlUintidis, Ung.. voisin de l'O. carpinifolia, Scop., d'Asie-Mineure; le
Qucrcus
iiu'dilerranea.
Provence,
ainsi
que son compagnon
se rattachant au
Ç).
Gaiidini, F. O., plus
tamie
Japon
au
et
lusilanica,
Z
habituel, le
Webb. de
Ett., allié
crenata, Sp., du
;
Lam.
Ung.,
C
et
Mésopo-
trachytica,
C. t\n/azs/ca, Willd., de
et
;
peine distinct du P. persica, Mey. de
le
de Mandchourie, dont une forme habite
H.,
Dans
Populus
le
;
la
même
Fraxiiuis Orniis, L., de l'Europe méridionale; le Parroiia pristina.
Ett., à
indique
delà
des chênes
;
Decais., de
eiiphrcilica,
les Celtis Japeti,
région
culata,
cocci/era, L.
Q.
L.
ilex,
simultanément au Zelkova Keaki, Miq., du
Caucase
Ett., voisins des C. Tournefoiiii,
Q.
péninsule ibérique
la
ou moins congénère du P.
Planera Ungeri,
le
;
semble-t-il, du
Ung., simple forme,
de près au
allié
P
le
la
Perse
Caucase
caucasica, C. A.
ÏAcer
;
:
Lrluin,
C. A. Mey.,
enfin le Plcrocarya denli-
Mey., dont
le
nom
spécifique
la patrie.
second sous-groupe, celui de l'Europe centrale, se montrent plus
le
particulièrement
;
Betula alba, L., Alnus glufinosa, Gœrtn.,
Corylus avellana,
L., Castanea vcsca, Gœrtn., Fagiis sylvaiica, L., plusieurs Chênes à
distincts
du Q.
robitr. L.,
peine
Salix alba, L., S. cinciea, L.. Populus iremuia, L.,
Rhaninus alpina, L., Juglans regia, L., Sorbus Aria, Cw, Cerasus
palawmum,
Mart., ancêtre direct de notre Merisier indigène, enfin, un Poirier, récemment
découvert à Joursac par M. Pages,
et
me
qu'il
paraît
naturel de ranger, au
moins provisoirement, à côté de notre Pyrus anirgdalifomiis. Wil!., du Midi
de
la
Un
France.
petit
::.;.,
climat tempéré. Les mieux déterminées sont
plusieurs
mêmes
adaptations à un
Carj-a ininor,
Sap., voisin de
nombre de formes américaines dénote
:
les
Carya des Etats-Unis, Ptelea Pagcsi, Mart.,
P. irifoUala,
L.,
de
la
proche parent du
Caroline, Robinia pseudo-acacia, L., de
Cleditschia allemanica, H., presque identique à
G.
la
Iriacanl/ios, L..
Virginie et
du Canada.
Un
groupe
dernier'
composé
enfin,
il
mais franchement montagnardes, témoigne
comprend un
Aines, A. Ramesi.
d'espèces peu nombreuses,
est vrai
compagnie
dix
Joursac.
faut leur adjoindre \'Abies Boulet, Sap.,
11
sommets
N. Boul., dont certaines
C,
D.
viridis,
èii
D.
pectt/iata
feuilles
du Mézenc, forme ahces-'
C
flf,
\'Atnûs
enfin
et
ne se distinguent en rien de Y A.
des hautes vallées alpines:
L'association de
feuilles
caduques
d'hui
forêt
la
Taurus,
dii
LabilL, lequel paraît aussi avoir existé a
Juniperus drupjceci,
de notre Sapin argenté, ÏAbies
insignis,
fl
Sap., confinant de près à l'A. cilicca, Carr..
qui croît de nàs jours à 2,000 mètres d'altitude, sur les
traie
froides encore'.'
d'affinités plus
de
l'If,
est
du Hêtre, du Rouvre
des plus
des Rosacées arborescentes à
et
C'est celle qui caractérise aujoui;-
significatives.
Sainte-Baume, près de Marseille, forêt que
la
comme
l'on cite
un exemple typique de colonie septentrionale perdue au milieu delà végétation'
méditerranéenne.
Prise en bloc,
la
tempérée froide.
de Hêtre
feuilles
même
J"ai
et
pontienne du Plateau Central
flore
pu montrer,
de Carya recueillies
à
de
la
comme
C'est aussi une flore plutôt xérophile,
Les
vue, que
la
faits
paléobotaniques concordent donc
paléontologie animale et de
au Miocène supérieur,
il
des vallées chaudes à
persica.
en témoignent ses Chênes de
de toutes
l'équivalent du Plateau Central
même
région,
les
données
tel
qu'il devait être
faudrait aller en Transcaucasie et en Perse, au-dessus
Mey., Gledifschia caspica,
,
complètement avec
ici
les
^^
géologie.
flore indienne, vers
Zelkora crenata. Spach.
la
la
certaines
gelée;
"
Pour trouver aujourd'hui
de
de),
section des Yeuses et, d'une façon plus générale^ l'exig'ii'ité
:...•••
du gisement de Joursac.
feuilles
de
nettement une dore
Joursac présentent des mutilations
qu'il est assez plausible d'attribuer à l'action
la
ce point
à
est
et
Desf.,
dirpinus
ces forêts que peuplent Parroti/x,
C. A. Mey,
Plcrocar)\i c.nicosica,
orientjlis.
Lam..
ainsi
que vers
les
steppes
patrie des Solipèdes et des Antilopes.
Nous pouvons donc
définir le
Plateau Central, au Miocène supérieur, un
haut plateau à régime continental et contrastant, sec, chaud en été, froid en
comme
hiver, analogue,
climatologie,
comme
sont aujourd'hui les plateaux et les steppes de
Mais,
tel
si
était
flore et
la
mêmeâ
reste
delà France. En grande partie fonction de
elle.
Nous
et
et
du Velay,
le
les
du Rhône.
Pvrénées,
et plus
climat des
caractères, sur le territoire du
la
topographie,
variait
il
allons le voir se modifier légèrement dans un pays déjà
découpé,
celle
faune à ce que
région aralo-caspienne.
alors l'aspect de l'Auvergne
steppes était loin de s'étendre, avec les
comme
avec
montagneux
encore dans une vallée encaissée
et abritée,
—
La première des régions auxquelles
cerdan, dont
M.
Rérolle a
Ce
Hipparion gracile.
—
i6
je viens
bien décrit
si
bassin, situé à
crêtes de 3.000 mètres de haut,
i
faire allusion est le petit bassiir
.000 mètres
datée par sa faune à
d'altitude,
entouré par des
ne paraît guère avoir subi de vicissitudes-
orographiques de quelque importance depuis
abaissement de ses sommets résultant de
comparable aux gisements
de
flore fossile,
la
fossilifères
Miocène supérieur,
le
dénudation.
la
11
est
autres qu'un
donc parfaitement
contemporains du Plateau Central, dont
il
retrace jusqu'aux caractères physiques.
Les analogies entre
la flore
Comme
identités
Labill.,
Carpiints grandis,
H.^ Pûpulus
Acer
lœtuin,
de Joursac
et celle
de Cerdagne sont frappantes.
nominales d'espèces, nous trouvons
frciuitla,
Ung., Fagus
plioccnica,
L., Acer Irilobalum,
C. A. Mey.
et
Br.,
Al,
Juniperus drupacea,
:
Sap., Quercus
Acer
Quercus
ilcx, L.
Q.
coccifera, L.
Q.
lusitanica,
^,
Webb
,.
.
^
Planera Uiigeri,
Ett.
^
=
A. Saporlana, Rér.
=
=
Ç-
~
Q. hispanica, Rér.
=
Cinnainoinum, sp.
Juglans regia, L.
donne un
comme
total
=
=
pi'o^dex,
I
Sap.
denliculata, Rér.
Q.
Zelkova crcnala, Sp.
'
\
Enfin;,
équiva-
Cerdagne
Abies Raincsi, Sap.
qui
les
:
Joursac
Ce
Br.^-
Parrolia pristina, Ett..
Mais, en y adjoignant les identités spécifiques réelles, on obtient
lences suivantes
Wel'cn,.
dccipicns. Al.
,,
,.
^,
Z. subkeaki, Rér.
C. polymorphuin, H.
J. acuniinala, Al. Br.
de seize espèces communes aux deux gisements.
formes simplement représentatives, on peut citer
Cerdagne
Joi'RSAC
Bouleaux asiatiques
Alnus cordifolia,Ten.
BuineliaBoheinica,EU.
Ficus Laureriti, Mart.
Fraxinus Orinis, L.
:
=
=
=
=
=
Belula speciosa, Rér.
A.
occidenlalis,
F. sp.
Frêne du groupe américain.
Très anajogues par leurs formes végétales
autant par leur physionomie d'ensemble,
Rér.
6. sp.
,
ces deux flores le sont tout
c'est-à-dire par le caractère et par
l'importance relative des groupes qui les composent.
Le premier de ces groupes
Ficus. BuincUa,
est celui, fort
Cerdagne d'un Persea. Celui des types tempérés
l'abondance de ses espèces que par
Il
est constitué,
nombre de
espèces
et d'autre,
chaudes,
augmenté en
domine autant par
froids le
ses individus.
en Cerdagne, par deux sous-groupes. Le premier, caucasique
méditerranéen comprend
et
le
des
restreint,
Camphrier, qui se retrouve de part
Beliila
:
Rér. (voisin de B. Bhojpalira,
speciosa,
Wall., deYVWma]^)^), Alniis occiJentaUs, Rér. (voisin à' A. siibcordala, C. A.
Mey., du Caucase), Carpinus
Ung.
gi\indis,
(voisin
Je C. Belulus.
Méditerranée), Çuerciis /nspanica, Rér. (\-oism de Q.
liisilanit\T.
péninsule ibérique),
Ç).
de
la
Sap.
piwile.v,
Ç).
Méditerranée), Q. denticulafa,
même
Rér.
l'voisin
la
la
des bords
L.,
ilex.
L.,
de Q. coccifera.
L.,
delà
région), Zelkova crcnata, Spach., (orme caucasique; Bii.xus scmperptrens,
L., espèce méditerranéenne
pseitdo-creticum, Ett. (voisin
(voisin
de A.
(\o\%\n
(dont une forme habite
seinpervirens. Ait.,
Rér. (voisin d'A. opulifolium granatenst-,
gnifum,
de P.
rien ne distingue
de TA.
du
d'Orient),
Boiss..
le
Caucase),
A. subreco-
d'Espagne),
de Crète), Parrotia
creticuni, L..
Mey. du Caucase),
persicn,
de T. argentea, Desf.
Tilia Vidali, Rér. (voisin
;
de Hongrie), Acer Lvkun, C. A. Mey.
Acer pyrenaicuin, Kér.
que
de
(voisin
de
Webb., de
Acer
prislina, Ett.
enfin, Juglans cicuminala,
Al.
Br.,
J. regia, L., d'Orient.
Le second sous-groupe, de l'Europe continentale, tempérée-froide, comprend
Fûgus pliocenica, Sap., à peine distinct de notre F. sylvalica, L., Populus
:
trcmida, L., P. canescens,
C.
Ga.>rtn., enfin
vescLi,
Comme
à Joursac,
il
Sm., Castanea paLvopuinila,
un Acer qu\ dénote
existe en
\e
analogue au F.
l'A. slrialum,
11
le
de
existe
très voisin
de
iype de VA. psciido-plafanus, L.
Cerdagne un groupe américain, mais composé
d'espèces tempérées-froides, des Etats-Unis.
spécifié,
Andr,
amcricana,
L.,
et
Il
comprend un
Y Acer
Frêne
Magnini, Rér.. voisin
non
de
Lam.
même quelques
formes xérophiles,
telles
que
le
Buis. l'Yeuse, et
Chêne Kermès.
Enfin, l'élément franchement alpin est représenté par le Juniperus drupacca,
Labill.,
de Joursac
Raniesi, Sap.,
et
par ÏAbies Saportana, Rér., qui se confond avec l'A.
du gisement cantalien.
Ainsi donc, la flore de
la
Cerdagne,
comme
celle
de Joursac
est,
dans son
ensemble, une flore froide.
Les espèces amies de
"
n'est pas nécessaire, dit
«
caractéristique.
(i) Réiolle
:
Eludes sur
la
fraîcheur et auxquelles une
M.
forte
chaleur nuit ou
Rérolle (i), y dominent. Le Hêtre est surtout
Le Camphrier
les règétaiix fossiles
est très authentique,
mais grêle, chétif, fort
de Cerdagne, Montpellier, Boehni, i88s. p. uo.
—
—
i8
dût se tenir de préférence dans les parties
('
rare, quoique, sans nul doute,
(c
basses et abritées, à proximité du lac
((
n'ont laissé que de très maigres traces
"
dominante de son genre. L'ensemble de l'association dénote une température
((
inférieure, peut-être
"
pliocènes, que
(c
annuelle, 12° pour
i(
inférieure du mois le plus froid.
Mes
la
même
de part
et d'autres restent
la flore
de Cerdagne
me
qui
10°
hivernale et
moyenne
la
éventuelle
»
donc concordants.
et celle
de
la
localité
Tandis que
environ +1
fixer à
^°
Il
faut pourtant mentionner, entre
pontienne du Cantal, une différence
la
première de ces
;
la
par
flores,
l'exi-
seconde, par l'ampleur de
formes, décèle un climat manifestement plus humide.
« Aujourd'hui, toute la région
M.
pour
moyenne
la
laquelle elle s'épanouissait. Les résultats obtenus
paraît très intéressante.
mêmes
de Meximieux aux temps
celle
guïté de toutes ses formes, indique un climat sec
ces
pas l'espèce;
vert n'était
de Joursac m'ont permis de
la flore
moyenne thermique sous
Chêne
le
;
évalue à 17-10" centigrades pour
moyenne
recherches sur
Figuier, les Laurinées ordinaires
le
;
de beaucoup, à
M. de Saporta
la
il
pyrénéenne située à
l'Est
du massif de
Carlitte,
Rérolle, qui insiste sur ce caractère, possède un climat sec, méditerra-
«
dit
«
néen.
«
Erables de l'ancienne Cerdagne en est un sûr indice. L'existence d'un ou
Il
de plusieurs lacs contribue à expliquer cette humidité favorable aux
«
qui s'étaient établies dans le pays et
«
naient.
en
Il
était
autrement jadis: Tabondance du Hêtre, des Tilleuls
les
forêts
forêts,
elles-mêmes entrete-
»
Je crois
que
le
climat
élevées qu'elles ne
sec sur
le
le
humide de
Cerdagne pontienne
la
résultait aussi
de ce
de hauts condensateurs, de montagnes beaucoup plus
qu'elle était entourée
était
que
des
et
sont de nos jours
;
tandis qu'à
Plateau Central, d'abord à cause de
la
même époque
la situation
le
climat
sans doute plus
continentale de celui-ci, ensuite parce que les condensateurs y faisaient défaut.
On
pourrait supposer que, au point de vue climatologique,
époque dans
à cette
aujourd'hui
Il
me
même
vis-à-vis
rapport vis-à-vis du
de
la
Plateau
bordure occidentale de
la
talent habituel par
et
M.
l'abbé
la
vallée
Boulay(i),
ils
du
(1)
de
la
M. l'abbé Boulay
Fr.,
t.
XXXIV
-
:
1887.
Noticf sur
h
l'est
pied de
la
falaise
proviennent des gisements
de Rochesauve, dans l'Ardèche. Le sédiment qui
reproduction exacte
Central que
Rhône. Etudiés avec son
argile à diatomées, alternant avec des tufs volcaniques à
C'est
était
région aralo-caspienne.
reste à parler des végétaux qui croissaient alors au
abritée de
Charay
le
Caucase
le
Cerdagne
la
les
moule
faune de
des gisements contemporains du
Floif tertiaire des eirvirom de Privas
{Ârdèrhe),
est
de
une
Pikermi.
Cantal,
en
Soc.
Bot.
Bull.
—
de Joursac. Mais, au
particulier de celui
plateau de
comme
i.ioo mètres d'altitude,
dépression profonde
en Auvergne
dans une vallée de
:
nous sommes
en Cerdagne,
Le gisement de Charay
encaissée.
et
de nous trouver sur un haut
lieu
comme
900 mètres d'altitude,
d'altitL:de. celui
—
U)
de Rochesauve plus bas encore.
dans une
600 mètres
à
est
est naturel
Il
ici
que de
pareilles
différences dans les conditions topographiques et altitudinaires entraînent des
différences dans
de mettre en
la
composition de
sont ces dernières qu'il convient
relief.
Une comparaison
de Joursac
Ce
la flore.
et
de
la
aussi étroite
Cerdagne. ne
que
celle établie plus haut entre les
saurait être tentée
ici,
espèces
d'abord parce que
les
formes végétales de l'Ardèche, déterminées à un point de vue plus paléontologique que botanique,
abondance, une
pareille
C'est donc à larges
Charay
et
recherche dépasserait
traits
cadre de cette introduction.
le
que seront esquissés
caractères de
les
la
flore
de
de Rochesauve.
Les espèces communes au Cantal
et à
Charay sont
Belula prisca, Eli.. Carpinus pyramidalis,
plurinervia,
Ung., Parrolia
Ton peut
sub-identités.
semble
parce que, étant donné leur
prêtent peu, ensuite
s'y
fort voisin
pristina.
citer
de l'O.
Ett. et
Planera Ungeri.
H.,
Pterocaryd Jenticulafa,
Scop.. de
ÏOstrya carpinifolia.
Aflanluiis,
:
Ung.. de Joursac
et le
Ett.,
H.
Ulmus
Comme
l'Ardèche qui
Sassafras qui se
trouve de part et d'autre.
C'est donc par huit espèces que se relient les deux
élevé,
il
faut
en convenir, mais qu'expliquent
les
flores,
nombre peu
difl'érences d'altitude
et
de
topographie constatées plus haut.
A
Charay, nous trouvons encore un groupe assez abondant de formes septen-
trionales et froides
:
Gœpp..
subpubescens.
Pleris a'uingensis. H., voisin
qui ne devait guère difl'érer de B. alba, L., Acer pseiido-
campeslre, Ung., dont le
actuelle de
de P. aquilina, L., Belula
nom
spécifique indique les rapports avec une espèce
l'Europe centrale et
Prunus niicrodonla. N. BouL, rappelant
le
Cerasus Mahaleb, Mill.
japonais, himalayen
Le groupe tempéré, nord-américain,
beaucoup
est
On
plus vaste.
lui^dunensis, Sap., Betala
Quercus precursor, Sap.
:
CeJrus
Dirariensis,
méditerranéen
N. Boul., Bambusa
macrocarpa, N. Boul. (du type 6. Bhojpa lira, WaW.),
et
Celtis auriculata, N. Boul.,
L.),
peut y citer
et
Mar. (du type Q. ilex, L.), Planera Ungeri, Ett.,
Vttis vivariensis, N. Boul. (du groupe V. vinifera,
Bcrchemia multinervis, H. (voisin du B.
volubilis,
D.
C,
des Etats-Unis^,
plusieurs Cornus et Cercis sdiquaslrum, L.
Enfin, le
et
groupe chaud, subtropical, apparaît
indique que nous avons déjà quitté
la
région
ici
avec une réelle importance
des hauts plateaux cantaliens,
des hautes vallées cerdanes, pour descendre
premiers gradins d'une dépres-
les
sion abritée des vents froids et largement ouverte vers le Sud.
Les espèces
Brongncirh.
Callitris
N. Boul., Laurus
H., Dombeyopsis
que
à
cette liste
le
lait
Quercus
End!.,
Porana
flcxiiosa,
inœqutlol'a,
N. Boul.
et drsalpinifes rcticulalus.,
que
ressort
groupe chaud
le
groupe tempéré, alors qu'à
la
accessoire en Cerdagne, dans
Avec
Ficus
O. Web., D. pentagonalis, O. Web., Pidosporum
Dec/ieni.
il
:
Ross.,
furcinervis,
resurgens. Sap., Laiirus Haidingeri, Ett.,
panonicum, Ung.,
De
de ce dernier groupe sont
les plus saillantes
même époque
le
Charay, aussi important
est, à
il
Cantal et dans
ne
figurait qu'à titre tout
Méz-cnc.
le
de Rochesauve, ces caractères thermophiles vont s'accentuer
la flore
davantage encore, sinon par
nombre
relatif
Nous sommes
signification climatérique.
long couloir humide
le
chaud,
et
au fond de
ici
garanti
des espèces, du moins par leur
à l'Est et
la
fosse rhodanienne,
l'Ouest par de hautes
à
murailles rocheuses et propre à recevoir les courants du Midi. Certains indices
peuvent pourtant
supposer que
faire
steppe herbeuse
n'était pas loin. « Il y
niveaux
Boulay, des
entièrement occupés par des
M.
la
a dans
«
fragments corrodés et noircis de feuilles de graminées
Il
dépôt,
le
comme
au
si,
n
par
Il
déposer sur
Les
le
vent,
affinités
et les flores
en dresser
dit
moment de
vase du fond.
entre
celle
la liste
suivante
On
voisin
du P.
Ett..
Parrofia
et
espèces.
y remarque
P/cm
:
nionlana.
a'/iiiigcnsis.
Dur.,
fait
exclues à
Roche-
H., un Pinus, P. Gaihana, Ung.,
un Ahies du type
Caslanea atama, Ung., qui se confond avec
le
peut
Castanca atavia,
L..
Fraxinus ornus. L.
altitudinaires et froides ne sont pas tout à
Mac-Quarii, H.,
On
Lam., Quercus Cardanii, Mass.,
orientalis,
Ung., Q. coccifera.
Planera Uiigcri,
L.,
pristina, Ett., soit dix
sauve.
Caipinus
Ç>. ineditciranca,
cinerea,
Les formes
:
et se
de Charay,
contemporaines du Plateau Centra! sont assez nombreuses.
Q. drymeja, Ung.,
Ung., Salix
du voisinage
flaques d'eau
les
»
de Rochesauve, plus riche que
flore
la
Phragmifes),
l'incendie d'une steppe, les flammèches, soulevées
retomber dans
venaient
la
('fîam/'/(j-a,
le
A. Gordoniana,
C. vesca. Gœrtn.,
Carr., Je
le
Corylus
Salix cinerea, L., un Peuplier voisin de P. treinula.
ï Acer palœocainpestre,
Ung.,
enfin un rosier
du type Rosa canina, L.
Les formes tempérées, méditerranéennes^ alpino-himalayennes,
ou nord-américaines sont
;
L..
Pinus consimilis, Sap. (voisin de P.
japonaises
fialepensis,
Mill.).
Pinasler rhodanensis, N. Boul. (voisin de P. pinea, L.). Cedrus viiwiensis, N.
Boul. (voisin
deC
allanlica, Desf.), Séquoia Langsdorfii,
Lam., Quercus Cardanii, Mass. (voisin de C.
Ung.
et
Q.
nicdilerranea,
Ung.
(voisins
lusilanica,
de Q.
ilcx,
H., Carpinas
crientalis,
Webb.), Q. drymeja,
L.),
Q.
coccifera,
L.,
—
Popuhis
P. canaJcnsis, Desf. et de P. monilifera,
américains), P.
actuellement
Ait.,
de
Ai. Br. (\oisin
lalior.
21
Gœpp., de
balsamoides,
Baumiers, Liquidambar curopœum. Al. Br. (voisin de L.
rique), Planera Ungcri, Ett
,
(voisin
et
du Japon),
Vilninuim
dislans,
rugosuni,
N. Boul
Ett. (voisin
Pers.,
latircola,
orniis,
C. Buchii, H,, Parrolia
,
(forme trilobée de l'A.
Lx'Inni,
Juglans acuminata, Al. Br.,
Carva des Etats-Unis»,
sica,
du D.
Fra.viniis
L.,
L-,
du Midi de
Vilis
prislina, Ett.,
L
Cornus
.
Acer dccipiens, A. Br.
C. A. Mey., de Mandchourie), plusieurs
J. in'uior,
Ile.w
Sap. et Mar. (intermédiaire entre plusieurs
enfin Plcrocarya deiiliculata.
H., (voisin du P. catica-
C. A. Mey.).
Mais, à côté de ce groupe tempéré et tempéré-chaud,
si
ensemble d'espèces subtropicales, ou
Myrica Hceri, N. Boul.,
sont:
Personia
Andr.,
Fusii,
Laurus pnmigenia, Ung.
Antilles), L. princeps,
même
franchement intertropicales. Telles
Ficus bwncUœfoUa.
Yun.x,
(forme comparée par
M. Boulay
N. Boul., Bumelia bohemica,
H., Banisleria sot^kiana,
Ett.,
N. Boul.
H.,
Buchii,
H., Pterospermum.
Sapindus dubius, Ung.,
Engelhardtia
et
H.,
N. Boul., A. pauci-
Ett., Slerculia tenuinervis,
S. falcifolius, A. Br., Zi:;)'phus quadriloba,
Ung.,
un Laurier des
à
H. (probablement un Persea), Cinnamomuni
sp., Apeibopsis Delœsi,
Ce
F.
Ett.,
N. Boul., Benjoin anliquum.
gracilincrris,
C. polymorpfuun, H., C. Scheucli^cri, H., Ardisia gallica,
nervis
richement repré-
nous voyons s'épanouir, avec une abondance presque égale, tout un
senté,
F.
France),
la
vinifcra,
Cellis
Wehb.,
aunculata, N. Boul., Apollonias canariensis, Nées., Laurus canariensis,
Daphne palœolaureola,
d'Amé-
s/yracifltia, L.,
de formes du Caucase
des
section
la
ultinia,
Sap.
groupe, avec ses Protéacées ou pseudo Protéacées, ses Columnifères
rattache nettement
Iropicales,
moyen
et surtout
estimée à
2
-r
1
la
flore
de Rochesauve
du Tortonien d'Œningen, dont
degrés environ.
du Miocène
moyenne thermique
la
C'est un ensemble
celles
à
au.x;
affinités
est
humides
et
chaudes. Les formes insulaires, canariennes ou japonaises y sont fréquentes et
il
mérite
d'autant^ plus
Miocène dans
appauvri,
il
fixer
notre attention que, rélégué vers
fosse rhodanienne, au pied du Plateau Central, nous
la
est vrai,
du Pliocène, à
de
la
le
tin
du
verrons,
de ses formes franchement tropicales, remonter, au début
l'assaut
de ce plateau,
et se maintenir sur le
versant Sud des
Pyrénées jusqu'au milieu de cette période.
La végétation pontienno du Plateau Central
montrées comparables,
seconde aux
auquel
il
ne
ajouter que
forêts
faut
la
la
première à
et celle
de
la
Cerdagne
se sont
des steppes aralo-caspiennes,
la
du Caucase. En poursuivant cette sorte de parallélisme,
d'ailleurs
flore
la flore
pas attribuer un sens trop rigoureux, on pourrait
de Rochesauve rappelle celle de certaines vallées persanes,
pénétrant jusqu'au pied du domaine des steppes, et où
l'on
rencontre des
Dalbergia.
Cupressus
Tel
Orangers,
des
Palmiers,
formes
Dojlonej,
Indigofera,
indiennes,
que
telles
Berlhebtia
TourneforlLi ,
Triantheina.
Ca'salpiniLT,
;
et
toriilosLi.
de
était l'état
Miocène,
des
la
Hore du Plateau Central
état qu'il convenait d'exposer en détail
qu'est issue directement
celle des cinérites
de ses environs à
et
du
la fin
puisque c'est de cette flore
du Cantal dont l'étude
fait
l'objet
du présent mémoire.
MIO-PLIOCÈNE
Le tableau que nous venons d'esquisser
-
de nouveau sur
Le plissement
alpin agit
Méditerranée,
commence
à conquérir
celle des
sur
Les
climat.
le
de plus son ancien domaine.
fois
que l'indique sa faune saumàtre à Congéries,
dépôts sarmatiques de
répercute
une
la
semblable à
si
Mais son action se
région danubienne.
augmentent. Les vallées de
!a
entaillant les tufs basaltiques
à
précipitations
bordure Est du Plateau Central se creusent,
Hipparlon gracile de l'Ardèche, prêtes à recevoir dans leurs thalwegs
de
dernière transgression marine.
la
entre
le
Miocène
et le
Nous sommes
Pliocène, qu'on
Saporta et Marion, puis M. l'abbé
flore fossile
exhumée des marnes
Plateau Central.
Il
La
de l'Europe occidentale.
C'est encore une mer fermée, sans communication
Théziers, près de TJîmes.
ainsi
le relief
du Miocène.
la fin
de Barcelone, dans celui du Rhône jusqu'à
Elle arrive maintenant dans le bassin
avec l'Océan,
se modifie avec
me semble
à
nomme Mio-Pliocène ou
Boulay,
ont
les
dépôts
à ce terme de passage
ici
fait
Messinien.
connaître
une riche
PolamiJes Basteroti de Théziers, au pied du
intéressant d'en indiquer brièvement le caractère,
car elle sert de lien entre les flores pontiennes qui viennent d'être passées en
revue et
pliocènes
les flores
qu'il
nous reste
à examiner.
Tout d'abord, on constate entre Théziers
1,1)
flores
et les
Plateau Central, des liens spécifiques nombreux. Tels sont
L..
Q.
ilex^ L..
Q. dryineja, Ung., CasLvwa
Ung., Zelkova crenata, Sp.,
Si
elles
et
vesca,
pontiennes du
Quercus coccifera,
Gœrtn., Carpinus grandis,
Pterocarya deniiculata, H.
maintenant nous recherchons
les
espèces chaudes de
la flore
de Théziers,
nous paraîtront extrêmement restreintes. Tout au plus pourrait-on
Orcodaphnc Heeri, Gaud..
et
Laurus canariensis,
complète de l'élément thermophile dans une
fort réduit
il
est
vrai,
l'abbé Boulay
:
:
Webb.
Cette absence presque
station
littorale
et
abritée est
le
retrouver,
mais bien caractérisé, non seulement dans
la
vallée
Rhône, mais encore jusqu'à
M.
citer
période suivante, nous allons
d'autant plus surprenante que, dans
(I)
:
la
la
surface du
du
Massif Central. Les espèces froides
Flore pliocàie des eiiviroin Je Tlié^itis iCard).
—
Paris, Klincksiick,
1890.
—
sont également
peu nombreuses.
ici
Cistanea vesca, Gœrtn.,
cendré y
défaut, ainsi
fait
Elles se réduisent à
feuilles
que
les
espèces citées plus haut,
les
la flore
curopœum.
H.,
Platane,
le
le
Sassafras
d'Apollon, nos trois Phillyrées du Sud
le
Houx
la
seule
de
des Yeuses,
Ferrettianum,
la
Cerdagne.
la
de Théziers comprend des Salse-
des Aulnes du groupe méditerranéen,
pareilles,
L.,
all'ci,
caduques que nous y trouvions. Le Saule
Rouvres qui donnent un cachet si spécial aux
Hores pontiennes du Val d'Arno, du Plateau Central et de
Outre
Popufiis
Pirus subaccrha, Sp. Cette dernière est
et
Rosacée arborescente à
—
=3
France,
Liquidambar
le
Mass.,
Laurier
le
Diospyros anceps. H.,
le
des Canaries, une Viorne, un Celas/rus, un Tilleul, des Erables
et le
Tulipier.
C'est un ensemble d'où les formes d'affinités climatériques contrastantes sont
exclues, un ensemble dénotant un climat essentiellement tempéré, égal, d'hu-
midité
moyenne,
somme,
très analogue, en
à celui
climat de passage entre le régime continental
laire
du Plaisancien, dont
Négligeant
la
florule
—
de Théziers
celle
la
Pucelle, dans
que M. Aimera
Etudiée par
Central.
Joursac, a
M.
paléontologie animale qui
mais
;
l'abbJ
me
l'étroite liaison
(i
a
;
c'est-à-dire
à
Messinien de
Varennes
Boulay
cette
à
ni
(2),
diatomées
au Saut de
et
môme du Massif
comme celle de
surface
la
flore,
dans des
interstratifiées
données stratigraphiques,
ni
données de
de ses formes végétales, d'une part avec
plaisancienne,
me
la
Mougudo
celle
Avec
par
la flore
porte à croire qu'elle doit occuper une
:
Potaniogcton
quithjiienen'is,
alba, L., Populus Ircmula, L..
des sections Q«£?/rHS robure\.Q. lusHaniia
Carpinus Belu'us, L., Ulmits
Ungeri,
Ett.,
ciliala,
si
N.
Boul
Fagus
.
,
partage
Almis
sylratica, L., les
caractéristiques du
les
insignis,
Chênes
Miocène supé-
Ehrh., Zelkova cenata, Sp., Planera
Juglans acuminala, Al. Br., Pferocar]-a fraxinifolia, C. A. Mey..,^
(1)
Drjainie Aimera
(2)
M.
l'alibé
Mont-Dore
pontienne du Plateau Central, celle du
espèces suivantes
rieur,
Mes-
se synchroniser à celle de Théziers.
là,
N. Boul., Betula
de
de Saint-
et
place intermédiaire sur l'échelle chronologique, c'est-à-dire remonter au
sinien et,
tufs
permettent de préciser son âge avec une certitude
Joursac, qui est pontienne, de l'autre avec celle de
Vincent, qui est
régime péninsu-
connaître du
fait
celle qui croissait à
titre,
malheureusement
n'ai
et le
convient de s'arrêter quelques instants à une
pour gangue des argiles
ponceux. Je
absolue
il
Mont-Dore,
le
du Pontien
importante, et analogue, dans sa composition à
Castellbisbal, près de Barcelone,
Hore intéressante à plus d'un
Méditerranée actuelle,
la
commencer.
l'ère va
— peu
de
Calalogo de
:
Boulay
:
h
Florj plioceiia
di:
los tÂli
ededores de B^tceloiia.
Flore plioch:e du Moiil-Dore (Puy-de-Dôme).
—
—
Madrid, 1S97.
Paris, Savy, 1802.