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Annales du Musée d''''histoire naturelle de Marseille 11

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ANNALES
DU

MUSEE D'HISTOIRE NATURELLE
DE MARSEILLE
PUBLIÉES AUX FRAIS DE LA VILLE

sous LA DIRECTION

de M. G.
Directeur

du



Muséum

Fondateur

:

VASSEUR

Professeur

à

la

Professeur A.- F.



TOME

Faculté

des

Sciences

MARION

XI

1907

MARSEILLE
TYPOGRAPHIE ET LITHOGRAPHIE MOULLOT
22-24-26,

Avenue du Prado, 22-24-26

1907

FILS AÎNÉ



ANNALES




Ç^imT"

ANNALES
DU MUSEE

D'HISTOIRE NATURELLE DE MARSEILLE.

Tome

xV ,oos



O"

ZOOLOGIE
luj

XI

('

L

\

.'^,

TOPOGRAPHIE ZOOLOGIQUE

DBS ÉTANGS
DE CARONTE, DE LABILLON, DE BERRE
ET DE

BOLMON

FLORE. FAUNE, MIGRATIONS,

etc.

PAR

GOURRET

Paul
Trofesscur

Sous-Directeur de

à

la

l'Ecole

de

Médecine

Station Zoologique de Marseille


MARSEILLE
TYPOGR.^PHIE ET LITHOGRAPHIE MOULLOT FILS AÎNÉ
22-24-26,

Avenue du Prado, 22-24-26

iqo

i

B

:

'T5_N^,
,v^ <



PRÉFACE

Notre regretté collègue Gourret avait consacré ses dernières
années à des études de Zoologie pure et appliquée sur les Etangs
de la Méditerranée. Il avait réuni en un mémoire les conclusions
de ses travaux sur l'étang de Berre et les étangs secondaires qui
en dépendent.
Madame Gourret m'a demandé de solliciter, pour cette œuvre
posthume, l'hospitalité des Annales du Musée de Marseille. Je l'ai fait
très volontiers. 11 m'a semblé, en effet, que ces pages de Zoologie

provençale agréables à lire et dont l'allure rappelle les travaux
de Marion, étaient bien à leur place dans le recueil qui renferme
la Topographie Zoologique du Golfe de Marseille et dans lequel
aussi l'activité de notre collègue s'est souvent manifestée.
Dans le mémoire que nous avons cru devoir sauver de l'oubli,
on trouvera, à côté des descriptions scientifiques, des considérations d'un caractère pratique sur les pêcheries de nos étangs.
Cette partie sera appréciée surtout de tous ceux qui demandent
aux naturalistes de ne pas laisser de côté, dans leurs travaux, les
indications capables de venir en aide aux industries existantes,
ou susceptibles de provoquer la création d'activités nouvelles.
L'importance du mémoire laissé par Gourret justifie l'accueil
favorable que Monsieur le Directeur du Musée de Marseille a
bien voulu faire à ma demande.
Et.

JOURDAN,

Professeur à la Faciillé des Sciences,
Directeur du Laboratoire Marion.



ETANGS DE CARONTE ET DE LABILLON

CANAL MARITIME

REGION INTERMEDIAIRE LA PLUS SALEE

MER


ET LA PLUS HABITÉE, ENTRE LA

On

peut considérer cette région

de Berre. C'est

elle

comprend deux

parties

comme

qui est à la fois

intermédiaire entre
plus

la

ET L'ÉTANG DE BERRE

salée et

l'une s'étend depuis

:


jusqu'au Martigues, y compris

Canal maritime

Ces

Elle

des deux phares de

l'autre,

depuis ces pêcheries

plan d'eau de Caronte,

Canal

le

'Vieil,

le

de Labillon.

et l'étang

les


eaux de

la

mer, tantôt celles de l'étang de

dépend souvent du vent régnant
tandis qu'avec le mistral un
;

peu

:

les vents d'Est les

fort elles sortent.

4"



Bouc

canal d'Arles à

salines qui versent leurs

et


La densité

est toutefois assez

Baume pour s'élever en été, mais
courants du Rhône entrent directe-

même

aboutit en

eaux-mères,

eaux entrent toujours,

5

B. Par contre, lorsque les

ment, on a constaté quelquefois
le

avec

la salure ordinaire varie de 2° à 2°

rarement, à

que


Berre, de sorte

brassement des eaux assuré. Le sens des courants

l'aération est constante et le

que

et l'étang

divers points sont parcourus par des courants oscillants qui apportent

tantôt

faible

le

mer

ligne

la

Port-de-Bouc jusqu'aux bordigues de Caronte;

la

plus habitée.


la



5

B. D'ailleurs,

ce point

elle n'est

Quant

faut

il

à

remarquer
des

l'influence

pas considérable en égard au

volume des eaux.
Sous


l'efl'et

des divers courants l'atterrissement de Caronte

accentué, au point que

le

s'est

peu

rendre libre l'accès des ports de Bouc

et

du Martigues.

On

a mis à jour des

multitudes de coquilles mortes d'espèces qui ne vivent plus dans l'étang

Cerithium et les Nassa pullulent, les valves d'huîtres sont très fréquentes
voit aussi

des Cardium hiberculalum, des Pholades, etc.


période peu ancienne, à

peu

à

creusement des canaux a été indispensable pour

la

fin

Il

est clair qu'à

les

:

on

;

une

du Quaternaire, peut-être encore durant

la



période historique, Caronte, plus profond
salées de

haute mer,

la

Actuellement

la

recevant davantage les eaux

(i),

comme

une station marine

était

le

golfe

de Fos.

faune de Caronte est incontestablement encore bien plus riche


en individus et en espèces que celle de l'étang intérieur de Berre, et cette

abondance ne

tient

pas certainement à

salure quelquefois plus élevée, mais

la

ordinairement très proche de celle de l'étang (région du Martigues à
elle

dépend plutôt de

En tous
La

l'agitation

des eaux

et

Ulves abondent

ainsi


que

les

inaritinia et la Cystoscira barbata,

De Bouc

Cystoseires

Mélobésies. Certes,
chaleur excessive de

les

côte, leurs

Le

à

laciiica,

dans

les prairies

et, si

ce n'était


si

denses de Caronte
les

(Juillet),

rôle de ces plantes

les

coups de mistral qui

En

nettement

apparaît plus

et

la

des canaux

les rejettent à la

dans


la

à

la

vie.

production

des

suivant le canal maritime du Martigues aux SèJes (2)

de Port-de-Bouc entre lesquelles sont plantées

les

bordigues de Caronte, on

séparé du plan de Caronte par un espace assez large où

voit

que ce canal

jes

Zostera marina principalement, très compactes


est

de

et

frondes de Zostéracées

amas formeraient un milieu éminemment défavorable

atterrissements actuels.

bordent

plan d'eau de Caronte où

poissons et autres espèces trouvent un abri contre

l'été

tomber

le

Sphaerococcus, de Polysiphonies

du Martigues; mais, de bonne heure

commencent


aux bordigues de Caronte
Zosiera marina, les Ruppia

les

;

le canal maritime pour se multiplier davantage dans

ces plantes sont accompagnées de

de l'étang de Berre.

communes que VUlva

plus

;

mer.

la

de Caronte ne paraît pas jouer un rôle

prépondérant dans cette richesse animale.
les

Mède)


du voisinage immédiat de

cas, la richesse faunique contraste avec celle

distribution des plantes saumâtres

la

et

venant à lieur d'eau

retiennent les particules vaseuses et les débris de toutes sortes entraînés par
les courants.

dépôt

Ces

très net,

particules s'accumulent au pied des frondes et constituent un

de sorte qu'on assiste à

canal d'avec l'étang proprement

dit.

y passe dessus avec beaucoup de


la

séparation relativement prochaine du

Cette séparation

est déjà telle

qu'une bette

difficulté.

ZONE ÉMERGÉE
Sur
le

les pierres

des Sèdes de Caronte

comme

canal maritime, les Palella cœrulea de belle

Mytilus, au niveau du balancement des eaux.

taille

sont fixées au-dessus des


côté sont des

LUornna

nenlotdes.

sondages opérés tout récemment (1899-1901) pour l'établissement d'un pont de
fer sur Caronte, n'ont pu atteindre un sol résistant à une profondeur de 30 mètres.
n'y a qu'une accumulation de vase grise avec coquilles subfossiles.
(2) Terme local pour désigner des dépôts vaseux émergés.
(i) Les

chemin de
Il

A

sur les blocs limitant à l'Ouest


)

Sur

mêmes

les

pierres tapissées d'un épais revêtement de Chthamalus stellatus,


courent une multitude de Ligia
(Pcjchygrapsus inarnuvalus

Au

des

milieu

dépôts vaseux de

la

à

sur

rejetées

Orc/it'slia

cullrifera et

N

.

côte orientale du plan d'eau


la

région imbibés par

un monde de Nereis (N.

Courenlio

.

Zostères

Caronte sautent de nombreuses
les

communes

associées à d'assez

italica

'

de

mediterranea, tandis que dans tous

d'eau salée grouille tout

infiltration


Dumenlii) dont

récolte

la

donne

lieu

une industrie locale.

ZONE IMMERGÉE
(Du

niveau de Veau à 2 mètres de profondeur



Bordure occidentale du Canal maritime.

formée de blocs

Elle est

sur lesquels et dans le voisinage immédiat desquels poussent des Zosiera marina
et

des Cystoseira barbata plus abondantes que


plantes, de o à

Ulves. Sur ces blocs et ces

les

mètre de profondeur, se trouve une faune relativement plus

i

riche en individus qu'en espèces.

Les Mytilus galloprovincialis abondent contre ces blocs,
les quais

du bassin Aubran.

Ils

comme

aussi contre

sont souvent recouverts de petits tubes blanc-

rosé d'une Annélide qui se rapporte au Spirorbis Pagenstecheri et que l'on
reconnaît aussi sur les pierres et sur les algues.

Les autres mollusques, parmi

Ceriihiuni

de

vulgatuni

Mriilus crispas qui cède

taille
la

sans oublier

cylindract'us,

communs,

les plus

toujours

place, à

mesure que

A nomia ephippium

dimensions (diamètre transversal, 4"5

;


sont Ccrithiolum reliciilatum.

Troc/ius ÛLirialicus qui pullule,

réduite,

remonte

l'on

qui

diani.

le canal, à

Mytilus

peut atteindre d'assez belles

vertical,

Au

fj).

milieu des

Zostères VAplysia punctala se rencontre quelquefois.


Sous

les pierres et sur les plantes se fixent

dont

var. pusilla,

Anemonia

la taille

de nombreuses Anemonia sidcata,

exiguë attire aussitôt l'attention.

du reste assez peu fréquentes,

sulcafa,

ainsi

H

y a aussi de belles

que

beaucoup de


Paraclinia striata. Je citerai encore une Calliactis cfœla sur une coquille morte

de Cassidaria echinophora.

mêmes

C'est dans les

conditions et au

même

point que

Suberites massa, un S. massa, var. riana, très rare, et

enlace les Cystoseires ou recouvre

Les

Echinodermes sont

comestibles à
fréquents,

taille

me


mesurent, en

Aux vers

la

l'on

trouve

des

une belle Subéritidée qui

face inférieure des pierres immergées.

représentés

d'abord

petite et par VAsterina

par

de

nombreux

oursins


gibbosa dont les individus, assez

paraissent plus petits que dans l'étang de Thau. Les plus gros

ettét,

se

d'un bout d'un bras à l'autre i^q.

rapportent,

indépendamment

du

Spirorbis

Pagenstecheri,




8

Phyllodoce lugens qui rampe sur les Ulves, Nereis cultrifera et Dumerilii qui
frondes de Zostères, tandis que les Styloslomum

dissimulent au pied des


se

une autre petite planaire blanche sur

variabile se rencontrent avec

les pierres

immergées du bassin Aubran.

Dans ce
très

Cerapus abditus en compagnie d'un Corophium

bassin je retrouve

commun

sous les pierres et sur les algues.

côte occidentale,

il

Un peu

partout, le long de

la


y a:

Idothea tricuspidata, c. et de petite

Gammarus

locusta.

c.

Gainmarus marinus^

Crangon

vulgaris,

Palœmon

c.

maculosus,

var.

rectirostns,

r.

Stenorhynchus longirosiris,


Portunus arcuatus,

Quant aux Tuniciers,

ils

c.

c.

Porcellana platycheles,

Carcinus mœnas,

taille.

a.

r.

c.

c.

commun

sont représentés par un Botrylle

sur les


Zostères, les Cystoseires et les pierres (Botryllus Marionis) et par Ascidiella
aspersa très mamelonnées, à large pied de fixation et attachées à de vieilles
coquilles, à quelques décimètres sous l'eau.

Les Syngnathus bucculentus

et

Siphonostoma argenlatum pullulent littéralement

au milieu des Zostères.



Anse ou Etang de Labillon.
Caronte par l'établissement
Pourtant

il

de

Cet étang a été

jetée

la

communique encore avec ce


occidentale

dernier par

un

de celui de

distrait

du

Canal maritime.

petit

canal qui sert

à l'alimenter.

La profondeur

atteint difficilement

un mètre. La densité des eaux

manière générale, celle du Canal maritime. Cependant, en
d'une active évaporation,
sous l'influence des pluies,


elle arrive à
elle

marquer



normales en Juillet-Août, tandis que

et

sous

Baume, comme en

peut descendre à \°6

L'échauffement des eaux est considérable

été,

est,

et

même

d'une
l'effet


hiver,

i°j\.

des températures de

3

1° c.

sont

les eaux se prennent facilement en Janvier-

Février. Néanmoins, cette station est fréquentée en tous temps par les poissons.

Cela

tient sans

l'abondance de

doute à
la

la

pureté et à l'aération constantes des eaux, ainsi qu'à


pâture.

Le fond, du côté Nord, forme un marécage peu étendu avec dépôts
coquilliers

de vase grise

;

l'eau y est stagnante et les

Carex, que

les habitants


appellent Sarelte, y croissent en s'accommodant de plusieurs degrés de salure.

Les observations suivantes

démontrent

:

2"8

Te

r6


»

2 5"c

3")

»

lo h.

7 Juillet

lo h. 40

»

3

h.

»

Juillet

I

1

matin^


1

Baume

température eau 2o°c

8 Juin

29

A

le

^

ces plantes succèdent immédiatement les Ulves qui croupissent à

et les

Polysiphonies.

mais jaunâtre à

surface.

la

espèces vivantes


Puis

le

la

surface

fond devient un fond coquillier sur vase grise,

Les coquilles appartiennent pour

la

plupart à des

:

Cerilhiohim reticulaluin.

vuigatum

Ccril/iittin

(taille

moyenne).

Trochus adriaticus.
Cyclonassa nerilea.


Syndosnija ovata.

Cardnun cxiguutn.

CdrJium

edule.

Loripes lactea.

Mylilus galloprovincialis.
Mytilus cylindraceus.
Il

y a aussi de nombreuses,

belles et vieilles coquilles d'huîtres,

de gros

Centhiuin vuigatum subfossiles, etc.

Sur ce fond parsemé de pierres

de coquilles croît V Acetabularia mediter-

et

ranea à laquelle se joignent


la

pinnalus,

var. ramulosus,

le

Mélobésies.

S. confervoides,

A une

Sous

lui

le

Sphœrococcus palmetfa, var.

sans compter les Corallines et les

profondeur de o'"40,

le

fond est un


en abondance

le

petit

coquillier, sur lequel croît

Mélobésies. Avec

Zostera marina,

pousse

la

Chara

dépôt vaseux dur,
cruiila

encroûté de

Cysloseira barbata.

recouvertes souvent d'une Subéritidée semblable à celle du

les pierres


Canal maritime, on trouve des Sphœroma serratum extraordinairement abondants
et

de toute

tricuspidata

mais avec prédominance des petits individus, des Idolhea

taille,

revêtant plusieurs

espèces suivantes

livrées,

des

Gammarus

:

Anemonia

sulcata,

Paractinia striata

var. pusilla

t.

c

Spirorbis Pagenslecheri

Membranipora spec.

r

t.

c.

c.

t.

c.

locusla,

ainsi

que

les





lO

Trochus adriaticus

Nassa corniculum

c.

t.

a.

c.

Mytiliis cylindraceus

t.

c.

Mylilus galloprovincialis

c.

Botryllus Marionis c.

Au

algues


milieu des

reconnais à peu près

je

outre, des Asferina gibbosa, plus rares

les

que YAmp/iiura

mêmes espèces

et,

en

Chiajei.

y a beaucoup de Carcinus mœnas, de muges, de loups, d'anguilles et de
Cabassons (Atherina mochon). A ces espèces il faut ajouter le moulet [Gobius
11

Iota), la

minulus), la daurade (Chrysophrys auraia), le sarguet

mougne (Gobius


(Sargus

annularis),

canadelle

la

Le Labillon, malgré sa
d'une

il

faible

surmulet (Mullus

étendue, est extraordinairement riche en inver-

de dire lequel

serait difficile

telle

le

peu représentés.


surnudetus), tous assez

tébrés et

massa) et

(Crenilabrus

pâture explique

la

plus abondant.

est le

L'accumulation

faune ichthyologique d'une station aussi peu

profonde.



Bordure orientale du plan d'eau de Caronte.
du gros Mourre,
Crétacé du
plus

Au


oumoins

delà, le

Teau par

fabrique

la

plage est caillouteuse et parsemée de galets empruntés au

la

Sur ce

littoral.

Vers

des Cysioseira barbala en

sol résistant s'élèvent

accompagnés de Sp/uvrococcus

vastes,

îlots


confervoides, var.ranndosus.

fond est un sable vaseux très propre par suite du brassement de

le mistral.

Les Zostères

La profondeur de cette

La faune

partie

et

Ruppia manquent presque complètement.

du plan d'eau de Caronte ne dépasse guère

\'"'^o.

quelques espèces parmi celles qui y ont élu domicile

est variée et

paraissent ne pas remonter plus loin, vers l'étang de Berre. La grande Subéritidée qui s'attache aux pierres et aux algues se retrouve
belle taille sont très
snicata, var. pusilia


communes

les

encroûtent Conferves

les Suberites

massa de

L'Anemonia

et Zostères.

ne se montre qu'en petit nombre, par suite du faible dévelop-

pement des Zostères
contre,

et

:

sur lesquelles cette

actinie a l'habitude

Paraclinia striata pullulent sous les pierres du


de se
rivage.

Par

fixer.

Enfin

un

hydraire du genre Tubularia s'attache sur une Cystoseire.

Aux

vers se rapportent avec les Escavènes dures (Nereis cultrifera) et molles

(Nercis Dumerilii) les Phyllodociens verts (Phyllodoce

Térébellien,

le Spiror!is

Cystoseires et

Le

les débris

C/iilon marginatus,


Pagenslecheri dont on

de toutes sortes,

appliqué contre

et le

aussi

commun, de

un

joli

petit

reconnaît les tubes sur les

Linens gesserensis.

les pierres,

côté du Trochus adriaticus partout représenté par

Sphœroma serralum presque

lugens),


commun. Il vit à
de nombreux individus, du
est assez

YIdothea Incuspidala.


.

Les autres Mollusques

et

Crustacés comprennent

Mytilus cylindraceus, de belle
Mytilus

:

taille (2°').

crispus.

Mytilus gallopromncialis, à test recouvert de Mélobésies, de
Spirorbis et de Membranipora.

Cardium exiguum.
Cardium

Loripes

edule.
lacfea

Solecurlus slngilalus, un individu décoloré et monstrueux.

Rissoa oblonga.
Cerithiolum leliculatuni, de belle

Centhium vulgaluni,

Gammarus

taille (i'''5).

petite taille.

locusla.

Mlcrodcn lopus gryllota Ipa
Podocerus vanegalus.
Porcellana plalycheles.
Por/uiius arcuatus.

Carcmus
noter aussi

faut


Il

la

iihvnas.

présence de quelques oursins comestibles, celle des

Amphiura squamata communs au milieu des Conferves, sur
moules, et

le

les Subérites et les

beau développement du Bolryllus Manonis appliqué contre

les

Cystoseires.

En remontant

Une

quantité

bien que

la


la

côte orientale de Caronte vers Martigues, l'étang

énorme de Zostéracées

marche d'une bette

des Ruppia, domine

;

mais

les

et d'algues se

est très pénible.

s'élargit.

presse en ce point

et si

La Zosfera marina accompagnée
,


Ulves forment par place de véritables nappes. La

Cystoseira barbata, les Polysiphonia arenaria et les Sphêerococcus encroûtés en
partie

de Mélobésies viennent compléter cette

flore

remarquable par sa densité.

L'attention est bientôt attirée par l'énorme profusion à' Anemonia sulcata, var.

Chaque feuille de Zostère porte plusieurs
individus; beaucoup en ont jusqu'à six. Ces échantillons nains se répandent
aussi le long des algues Leur nombre est presque aussi considérable que celui

pusdla,

qui

vit

en cette station.

des tubes de Spirorbis collés sur tous les corps résistants en rangs serrés.
faune, plus riche en

individus


que

la

du gros Mourre,

station

bien moins variée. Les Chiton que l'on retrouve cependant dans

de Tholon (Etang de Berre) ont disparu

Podocerus

;

le

avec

les

la

est

zone

Microdentopus


La

pourtant
littorale
et

les

Mytilus crispus est presque définitivement remplacé par son

congénère plus saumàtre. Mytilus cylindraceus.

11

faut noter

que sur

le

fond


sablo-vaseux reposent des petits groupes de
desquels se propagent

les

Cardium exiguum plus communs que Cardium


Les poissons sédentaires
Syngnathus bucculentus

et

Mvtilus galloprovincialis à

communs de

les plus

côté
ediile.

cette station se rapportent à

prennent une livrée

Siphonostoma argentaium qui

verte identique à celle deszostères, à Hippocanipus gultulalus, aGobius jo-o qui

creuse son terrier dans les sables vaseux du fond,

compter Crenilabrus massa, Blennius pavo

et

Gobius


à Atherina

mochon, sans

lola.

ZONE VASEUSE
(Canal maritime)

Les Zostères

et les Ruppi.-;

bordent

même

en quelques points à son intérieur
qui reste toujours de

Le canal

:

quelques

îlots

et sont habités par l'Oursin


les atterrissements

anciens

vivent plus dans Caronte.
la

comestible

occupé par une

est

il

;

des espèces qui ne

vase jaunâtre pleine de coquilles mortes appartenant à

Malgré

épars s'établissent

petite taille.

creusé dans

est


canal

le

Les Pholades dominent parmi ces coquilles.

profondeur de 6 à 7 mètres

et les

courants qui parcourent

abondants que sur

les

animaux

Ils

appartiennent cependant à des

n'y sont pas aussi

les plans

le

canal,


d'eau de Caronte.

aux fonds

types intéressants et spéciaux

vaseux que ramènent les ganguis à moules.

L'espèce

même

la

plus curieuse

trouve,

temps, de rares Ophioglypha lacerfosa, Philtne aperla, Nassa

(gros individus à côtes larges),

Murex

productions perlières, des Tapes
y a aussi

communs que


aiireus plus

communis

(très

et

taille),

rare),

en

rcticulala

de grands

rares),

souvent des

et robuste, offrant très

Cerilhnun vulgaliun (petite

:

Turritella


adriaticus,

crinaceus (petits

étalée

Mytllus galloprovincialis à coquille

I!

On

ÏAstropeclen plalracanl/ms.

est

T. pelalinus.

Nassa corniculum, Trochus

Cyclonassa

nerilea,

Certihiolum

reticulatum, Loligo vulgaris dont quelques représentants s'aventurent jusqu'au

commencement du grand


étang, Sepia officinalis et Oclopus vulgaris rares et ne

dépassent pas, au moins Octopus,
aussi

quelques Tapes iexluratus

Un
mortes
et

petit

et vieilles

avec eux

Sur

Pagure

la

les

est logé

les

abords de Port-de-Bouc où se cantonnent


et decussatus.

dans

les

Nassa

reiiculafa

de Cerithium vulgatum. Les Carcinus

dans

les

coquilles

mccnas sont

communs

et

deux Nereis.

coque d'une tartane amarrée depuis

maritime, dans Martigues

fixées et au milieu d'elles

même,

vers

le

plus d'un an

pont tournant,

les

dans

le

canal

Zostera se sont

on trouve des amas de Molgules groupées en société,

des masses de tubes de Corophium, des botrylles (BolryUus Marionis), des bryo-


.



zoaires, des

13



Caprelles (Caprella acuttfroin)

;

l'on

y voit aussi des touffes de

Tubularia mesembryanthemum

Quant

à la population

ichthyologique du Canal maritime,

toutes les espèces migratrices de l'étang de
insister.

Berre

sur

elle


lesquelles

comprend
j'aurai

à




14



FAUNES, FLORE ET TOPOGRAPHIE
DE

L'ÉTANG DE BERRE

PREMIKRE PARTIK
RÉQIONS LBS PLUS SALÉES
Environs du

Martigiies,

les

Centre de FEtang


Trois-Frères,

ZONE LITTORALE ÉMERGÉE
Les zostères produisent dans l'étang de Berre, aussi bien que les Posidonia
sur la côte de F'rovence dans les stations ordinaires, des amas de détritus,
de débris de frondes, que
à fond sableux.

vague chasse sur

la

Le phénomène

est plus

avec des plantes à feuilles plus minces,

dans

les

criques plus petites

dans

les

deux


;

mais

et



peu large

;

dans

les petites

sous

l'effet

;

il

anses

se manifeste

de vagues moins violentes,


conditions biologiques sont les

mêmes

cas.

Station du fond de l'étang,
dTstres.

les

le rivage,

restreint dans l'étang

en face Saint-Chamas, sous le chemin

Les débris de zostères ne forment qu'une bordure peu épaisse
elle est aisément imbibée d'eau de l'étang. Le sable ne constitue

au-dessous qu'une mince couche.

Dans

on

les zostères

Orchestia


voit

mediterranea c? et

sauter une

9 de

d'Amphipodes.

foule

belle taille.

Isipodes terrestres, des Armadillo vulgaris Latr.
Scaber,

mais avec

conforme à

la

un rostre frontal

figure

Elles
et


trois

le

sable humide, sous

lombrics dans les

Marseille). Mais

ici

mêmes

associées

relevé et de teinte noire

donnée par Sp. Bâte

et

les débris

Westwood. On

végétaux,

conditions que


le

je

sont des
à

des

des PorcelUo voisins du

phalangides courir au milieu de ces débris mouillés par

Dans

sont

Ce

la

qui n'est

pas

voit aussi des

vague.

trouve dans cette station


Pontodrile du Prado (rade de

ces annélides sont bien plus rares.


Côte Occidentale de

l'étang, a

Tholon.



Les vagues entassent

de frondes décomposées

côte de grandes masses

émergée y prend le caractère
abondent. En contact avec le sable ou
littorale

Les

ordinaire.
la

de zostères


et

à la

zone

la

Orchestia medilerranea

boue, vivent quelques

Pontodriles,

aussi rares qu'à la station précédente.



Anse de la Mède.
plus

ou moins

fraîches.

Cette anse est bordée de graviers

Les débris de zostères


couche. Les Orchesties y sont si abondantes qu'on
sur le sol, lorsqu'on remue les fragments d'herbes.

de coquilles

accumulent en épaisse

s'y
les

et

entend sauter

tomber

et

Région rocheuse des Trois-Frères et de la côte jusqu'au MarTiGUES.



Sur

Chthamalus

les

stellalus


roches corrodées au-dessus du niveau des eaux calmes,

couvrent de grandes surfaces

Ce

au milieu d'eux.

fait

lié

et qui

à l'état de

la

la

côte. Les larves de
ici

les barres »



les

la


nature des eaux pour demeurer

Chthamalus cependant sont dans

1

obliga-

de conditions spéciales lorsqu'elles nagent dans une

eau bien moins salée que celle de

exemple

<<

courent

ttalica

roche. C'est là un faciès qui garde un caractère

semble être indépendant de

de s'accommoder

tion

surtout très net au lieu dit


est

Balanes tapissent absolument
ancien

Lygia

et les

les

de Cassis où

et surtout des régions

roches gréseuses presque de

côte marine, de celle de l'Estaque par

la

même

même Balane
de même âge

la

texture, sinon


existe sur des

géologique.

ZONE LITTORALE IMMERGÉE
(Du niveau

Les Cystoseires

et les

Ruppia maritima

salés, le

de l'eau jusque vers

Ulves bordent l'étang

prend

le

mctre)

l

;


dans

les

plus d'extension. Les

endroits

très

peu

Zostera marina se

montrent dès cette zone, aussitôt que l'eau a quelques décimètres de profon-

deur

;

mais cette zone

de zostères doit être signalée à

littorale

part,

à cause


de l'abondance des Invertébrés qui se trouvent dans ces stations, tandis que

la

faune devient bien plus pauvre à mesure que l'on descend avec les zostères
jusqu'à 4,

5,

6, 7

mètres.

Côte des Trois-Frères au
de

la

côte Sud,

les

les petites flaques

et dessinant

:

" les Barres


".



couches de grès cénomaniens constituent

plongent sous l'eau. La faune

Dans

lieu dit

littorale

En ce point
le littoral

et

y est très riche.

un peu isolées entre deux bancs de roche soulevées

des petites calanques,

le

fond, à un décimètre ou deux, est

occupé


par du sable et du gravier au milieu desquels on reconnaît des variolites de
l'ancienne

un

petit

Durance en grand nombre. Au

milieu de ces graviers on recueille

Oligochète rouge, un Némerte assez grand rouge vineux

et se

rappor-






un autre Némerte blanc très mince

tant au Lincits gesserensis M'Int.,

long (Cephalothrix),

i6


que des Splnx'roma

ainsi

serratuin nains.

Les Cystoseira bcirbata poussent dans ces flaques avec
les voit

couvertes de

d'un Spirorbis que

moules sont aussi

conferves et on

De

rapporte au Spiror'ois Pagenstecheri quatf.

fixées sur ces cystoseires.

presque imperceptibles, rampant sur

podes domicoles

les


(mesurent moins d'un millimètre de diamètre)

petits tubes

je

On

petites

y voit des Idothca tricuspuiata

Des amphiamphipodes [Gammarus

tiges et s'en nourrissant.

les

d'autres

leurs tubes-abris,

font

et très

marinas et G. locusta) nagent au milieu des frondes sur lesquelles rampent de
petits

Rissoa


et

petites Blennies
et

de

paon

(/é?;

mode

Trochus adrialicns. Tout ce

petits

Z^/Z'OUé?

De

est nain.

très

des pécheurs) y nagent, poursuivant Idothées

Amphipodes.
Sous


pierres,

les

peu plus profondément,

un

on trouve, mais

Pir'unela denticulala apparaissent. Enfin,

spongiaire d'un beau jaune ocre,

massa

(Suberiles

la

Némato des [Gammarus

les pierres

marginafus

très rarement,

de grès dont


il

un

et

petit

a la teinte

tunique est

la

un autre faciès que celui des Molgules vaseuses.

striata et les

les pierres battues par

sous

que quelques Molgules dont

var. nana), ainsi

très tuberculeuse, offrant

Les Paradis


fixé

Chilon

les

Phyllodoce (Carobia) lugcnsveries abondent

et,

sur

Amphipodes

et

des

vague,

algues abritent des

les

marinas,

G.

locusta,


Cerapus

abdilus,

Oncholainius

albidus).

Les moules prennent une physionomie particulière.
épaisse,

valves sont moins

les

étalées

une variation analogne à celle que
grande mer.

et à

l'on

est

plus

contour moins régulier. C'est

dans

constate

CÔTE DES Trois-Frères AU Martigues.

La coquille



les

fonds

vifs

de

la

Cette région de l'étang est

bordée par une côte rocheuse souvent assez abrupte

et

formée par des couches

turoniennes et sénoniennes. Le fond, à une certaine distance du bord, atteint
assez rapidement 4 à


ne sont que
le

le

Nord dans

5

mètres.

Il

est sablo-vaseux et

cette partie de l'ancienne cuvette de l'estuaire sénonien.

Les Cysloscira barbata se multiplient

et

quelques-unes s'élèvent du fond jusqu'à

de

2 mètres.

parsemé de roches qui


prolongement des couches du rivage, lesquelles plongent vers
acquièrent un grand déveleppement,
la

surface sur

Les zostères sont associées par

petits

une hauteur de plus

amas

épais,

mais elles ne

constituent pas les prairies régulières qui s'étendent de l'autre côté de l'étang
sur des fonds plus réguliers, plus uniformes.

A

partir

du niveau de l'eau jusqu'à plus d'un mètre,

à pic sont tapissées d'une épaisse

n'atteignent qu'une faible


taille,

les

roches qui descendent

couche de Mytilus dont

les individus

pressés

mais semble de qualité comestible supérieure.



Les algues encroûtées

Mytilus prennent

saumàtres

phéosporées se mêlent à ces moules

les

du Golfe

régions


l'aspect des

duisent

et

forme Nespcriana

la



'7

de

Marseille

compréhensible que

et l'analogie n'est

Mélobésies où

à

Mais nous sommes

.


les

dans des eaux

ici

compare

l'on

si

repro-

et

à

faune

la

plus profonde.

Ulves

Les

Entéromorphes abondent également au milieu de ces


les

et

couches de moules.
Si l'on

détache quelques moules, on voit qu'au-dessous d'elles une petite

couche de sable

est

amassée en un léger sédiment entre

On

animaux pullulent dans ce dépôt spécial.
d' amph'\podes

(Gammarus,

etc.),

des Idolliea tncuspidafa de très petite

d'une teinte noire semblable à celle des moules
simulent les


mélobésies tachant aussi

Paradis slriata

petits

s'étalent

Les Phyllodoce lugens

dans

communes

taille et

de taches grises qui

de moules. Quelques très

on

et

grandes coquilles.

peut trouver quelques

Nématodes.


petits

Dans

les points



rochers dessinent des petites anses, des miniatures

les

de calanques, quelques Mysis se montrent
slabberi.

Des bandes de

«

cabassouns

ces anses et s'abritent dans les

Au

et variée

les coquilles

les vides laissés entre les


vertes sont

Les

roche.

elles et la

y remarque d'abord des bandes

se

elles

;

{Athenna mochon) adultes nagent dans

»

« gours ».

Gobius

milieu des algues (Cystoseira, Ulva et Polysiphonia), des

petite Blennie

se cachent,


Macropsis

rapportent à

tandis

Paractis et les Chiton margmalus

que sous
dans

;

les pierres

et

une

ne sont pas rares

les

sable s'abrite

le

le


Polyophlhalmus

p ictus.
Il

convient de noter l'extrême abondance des animaux dans ces stations.

ne sont pas seulement

les individus

on ne

est très variée et nulle part

maux

et

de plantes. C'est



un

même

de
voit


efîet

espèce qui y pullulent

une association aussi

du brassement

en

ce point que tous

la vie

nombreuse

y

d'ani-

des eaux.

actif et constant

Les courants principaux longent toujours cette côte, à l'entrée
sortie. C'est aussi

;

Ce


comme

à la

les essais d'aquiculture devraient être

tentés.

Région des plages sableuses
Cette région de l'étang est

fort

:

la

Palunette l'Anse de

vives et les plus salées

de l'étang;

profonde se dessine, formant un
prairie

de zostères

Mède.




remarquable. La côte, jusqu'aux rochers des

Trois-Frères, s'étend régulièrement sans anfractuosité,
les plus

la

puis,

baignée par

les

eaux

brusquement, une sinuosité

petit golfe ouvert à

l'Est,

occupé par une

et se rattachant au rivage par une plage sableuse. Celle-ci

va se continuer à l'Est par un cordon régulier,


de celui de Bolmon.

le Ja'i,

séparant l'étang de Berre



Les eaux d'écoulement de tout

i8



versant

le

montagneux de

Gueule d'enfer

la

du massif crétacé de Chàteauneuf viennent sourdre dans l'anse de

et

exactement au niveau de l'eau,


Les gros Coléoptères aquatiques (Ditysques) nagent

vagues du mistral.

les

Les anguilles,

dans cette anse.

côte.

par l'écoulement des eaux douces,

attirées

débris de zostères qui forment cordon sur

atterrissent et se cachent sous les

On

trouve (25 mai) des individus de

de l'année

la

différente: des jeunes filiformes


taille

des bètes ayant déjà au moins un an, assez épaisses

et

Mède,

la

à travers le gravier et les coquilles rejetées par

sans

et qui,

doute, n'ont pas quitté l'étang, tandis que les autres proviennent de

la

montée

du printemps.
Les Carciniis inœnas courent dans

encore ses œufs

Zoés vont

Une


points.

porte

femelle

sortir.

La plage
depuis

mêmes

mai. Cette gestation tardive est à noter. D'ailleurs, les

29

le

les

couverte de valves de Lamellibranches qui vivent dans

est

On

niveau jusqu'à un mètre.


le

rose [Tellina exigua), puis
nassa neritea.

On

le

voit

dominer

Syndosmia ovata,

la

sable

gracieuse petite Telline

Cardium edule

les

le

et les

Cyclo-


aperçoit encore des valves vieilles de Mactra et des débris

très érodés se rapportant évidemment à des bètes mortes depuis de longues

années de Modiola adrialica

et

de Pecten glaber.

Quelques roches émergent sous
de Conferves.

couvertes

l'eau

Celles-ci

à

o'^o, au milieu du sable, et sont

des

abritent

Piluinnus hirlellus dont une femelle avec les œufs
et


(2:;

denliculata,

des

des Phillodoce lugens.

On

nager une multitude de

voit

Mougno. Des

vieilles

petits

Gobius

jo:^c>,

je les

que

les


pécheurs appellent

valves de Pecien glaber sont pleines de petits

ces Gobies englués dans une masse muqueuse.



Piriniela

mai), des Nereis cultrifera

mets dans des flacons

et

les

œufs de

Les œufs éclosent au moment

jeunes alevins ont vécu plusieurs jours

jusqu'à épuisement de nourriture. Cette nidification doit être remarquée, ainsi

que

la


date de l'éclosion des œufs (29 Mai).

Cote Occidentale, Tholox.
La

station.

vie se

montre



très active

La faune

au milieu des pierres

Zostères poussent jusque près du bord
toseira

barbata

apparaissent

morphes

qui


associées,

près de l'embouchure de

et,

et les

leur sont

à

Conferves forment de

une

très faible

dans

est riche

littorale

et

des algues. Les

profondeur


source de l'Arc

petits îlots, qui abritent

de

;

les

Cys-

Les Ulves

leur succèdent ensuite.
la petite

cette

les

,

Entéro-

petits inver-

tébrés particuliers.


Partout
Blennies à

au

milieu

taille

des pierres

exiguë.

Sous

et

des algues, nagent

les pierres les

et

se

cachent

des

Paractis sont très abondants et


accompagnés assez rarement du Clulon niarginatus.

On

aperçoit des

Gammarus


-

et

de très

petits individus

de

l'

-

'9

que quelques Sp/^aro/Ha

Idolhealricuspidala, ainsi


serralum.

Les Troc/uis

que dans

sont tous notablement

ils

En outre du Trochus

canal maritime.

le

mais

aiiriallcus pullulent,

plus petits

qui ne descend pas

beaucoup

plus profondément et du Cyclonassa neritea qui est assez rare, on recueille des

Rissoa, entre autre


le

Rissoa ohlonga, qui sont bien plus nombreux encore dans

profondes des prairies qui s'étendent en s'éloignant du rivage.

les parties

aussi des Ceril/nolum reticulalum et
les

Cerithiolum et

Dans

les Rissoa,

son

la

variété de

Cardium exigvum qui

maximum de fréquence

y a

comme


a,

plus bas.

d'Entéromorphes, vivent des Amphipodes, quelques

les îlots

Il

très petits

exemplaires de Pirimela denliculahi, des Phyllodociens [Phyllodoce lineala et

P. lugens), un Némerte

et

une Planaire

très réduite.

Le long de la cote de Tholon a Ferrières.

— L'eau de

jusqu'à 2 mètres de profondeur est à 23 degrés centigrades
face est de 2" 2


surface (4 Août)

la
:

la

salure de sur-

Baume.
de Ferrières, prennent un développement excessif.

Les Ulra

lalissima près

Un coup

de gangui dans ces endroits, montre que

le

fond est occupé par un

épais matelas de frondes de Zostères détachées de l'hiver dernier et non encore

On

décomposées.


conçoit comment, alors que ces herbes se détruiront,

sera dans des conditions peu favorables à

la vie

Les espèces ordinairesde poissons existent

Je prends en plus un

Mais

est facile

il

Sarguet

petit u

le

fond

Syngnathes, Crénilabres, Gobies.

(Sargus annidaris).

de constater qu'un certain changement


fonds où l'année dernière (1900)
et leurs poissons

»

;

le

des poissons.

s'est

produit dans ces

gangui ramenait avec les Zostères vivantes

des Rissoa, des Cardium. des Cerithiolum et des Mytdus cy-

imdraceus. Cette année, toutes les frondes de Zostères et principalement celles

détachées

de

la

taines

entassées au fond, sont couvertes de petites Molgules de


et

Mède

et

de Saint-Chamas. Ces changements dans

espèces sont naturels dans cet étang où

douce sont soumis eux-mêmes

VAncmonia

très petits,

sidcala

la

adrtalicus, pullulent en

foule de Paractis est associée

forme appelée A. Coniarinii par Andrès. Les vers

surtout les Phyllodoce lugens, ne sont pas rares.
arrivent jusqu'au bord


de

les

Au

;

ils

les labres

viennent jusque près du bord et on

deux Gobies G.

Iota et

G.

et

milieu des Cystoseires qui

l'eau et des Zostères côtières,

massa) sont très nombreux

que




dont quelques individus sont très grands, tandis que d'autres,

indiquent

la ligne, ainsi

apports d'eau

eau.x les plus vives et les plus salées.

compagnie des Sphœromeset desGammarus. Une
à

fréquence de cer-

les vents et les

absolument tapissé de moules. Les Trochus

est

forme

à des variation*.

Région de Martiguesdans les
Le fond


la

la

jo-o.

(Crentlabrus
les

pèche

à


20

Mais

ne se borne pas



faune qui comprend encore

la

Syngnalhus bucculenlus,

t.


Siphonosioma argentatum,

Siphonosloma Rondeletii,

Hippocampus

p.

r.

p.

r.

c.

a.

Crenilabnis pavo, p.

Smaris Maurii,

y a également, suivant

r.

r.

p.


Athenna mochon,

La

p. c.

c.

Sargus annulans,

Il

c.

t.

a. c.

Gobius minuhis,

Crangon

c.

gutlulalus, a. c.

Blenmus pavo,

Box boops,
Box salpa,


:

c.

saison,

la

beaucoup de Palœmon

de

Treillianus,

vulgaris var. maculosus, de Carcinus inœnas.

vie est très active dans cette station.

ZONE DES PRAIRIES DE ZOSTÈRES (ZOSTERA MARINA)
(de

Depuis
tater

que

la

I


mètre à ^ ou 6 mètres)

côte, à partir d'un mètre jusqu'à

la vie

dans

le

il

est facile

diminue notablement à mesure qu'on s'éloigne du

descend plus profondément. La

l'on

et 6 mètres,

5

Golfe de Marseille, où

la

même


faune de

la

de cons-

littoral et

que

constatation peut se faire en mer,

côteet celle des parties

littorales

de

Zostères (Posidonia Caiihni), sont incomparablement plus riches que celles que
l'on trouve
ici,

dans

1

dans

profondes des prairies de Posidonies. Mais


les parties

étang, sous

l'effet

de

la

diminution de

la salure, les

espèces suscepti-

bles de s'accommoder des eaux saumàtres, ne sont déjà qu'un faible
faune marine mère, on comprend que le contraste soit beaucoup

beaucoup

plus accentué,

prairies qui couvrent les

si

les


bord de

l'étang, le

2

m. ^o-

Tholon jusque vers

Dans

filet

le

la

le

}

plus sensible,

ne ramène que peu d'animaux.

gangui à crevettes, traîné d'abord

Zostères qui prolongent ou bordent immédiatement


Martigues par

conting'ent de

bien que dans les parties les plus profondes des

La comparaison des récoltes opérées par
dans

comme

m. de profondeur,

Canal du Roi

le

et puis

le

brise-lames du

dans celles qui vont de

montre clairement

première de ces stations, on remarque, pendant

:


la

presque

totalité

de

l'année, une fréquence a<^sez grande de poissons parmi lesquels les Crenilabrus

massa, Gobius jo^o

et

G.

lofa,

dominent

et

sont recherchés

comme amorce

par



palangriers.

les

Les S)'ngnal/nis buccidcnlus, Siphonostoma argenlaluni associés

parfois aux Siphonostoma RonJclelii,

Hippocampus

Atharina mochon, contribuent pour une asssez bonne part à

que gros-

récolte

la

en quantités plus ou moins variables, mais jamais considérables,

sissent,
gits

Gobius minulus,

gattalatus,

annularis et Rondeleiii, Mullus surmulelus, Smaris vulgaris et Mauri^

pavo,


labriis

Labrus meru'a,

invertébrés comptent

Crangon

y a

Il

de

Creni-

Sans être trop variés,

les

parmi lesquelles Palœmon Trcillianus,

mœnas, tous

trois alimentent

citer aussi les Idothées, les

Gammarus,


une pêche

Pinmela

saison, Poriunus arcuatus, Pilumnus hirlcllus,

la

lieu

boops

salpa et

assez d'espèces

vulgaris var. maculosus, Carcinus

spéciale suivant
culata.

Box

Sar-

les

les


denti-

Mytilus gallo-

communes, avec Rissoa oblonga, dont
le test
est recouvert
de Membranipora ou de Mélobésies, Centhiolum
reticutaium, Cjxlonassa neriiea, Massa corniculum, Trochus adriaticus, Cardnim

provincialis et cylindraceus, celles-ci très

exiguum, quelques Boiryllus Marionis

Dans

Le

variés.

massa

la

;

il

seconde


station,

poissons sont très nombreux, mais

les

seul qui puisse justifier la

y atteint une

taille

et

de

la

côte

;

ils

pêche dans ces fonds

que dans

lamelleux, mais


portent des petits Bryozoaires

Botrylles. Pas un ver sur ces frondes.

et très

lum reticulatum.

accompagnés

Il

les

Cardium exiguum,
de Palœmonetes

Molgules,

les

campus

Il

ni

Hydraires,

les


les Rissoa

ni

oblonga très grands

Mytdus cylindraceus

varians,

ainsi

que

et les

Palœmon

le

Centhio-

treillianus

Crangon

vulgaris.

et n'apparais-


faut signaler encore, mais en très petit nombre.

galtulalus, Siphonostoma

/o^o),

Crenilabrus, on voit qu'ils

Les représentants de cette dernière espèce sont envasés en été
sent que plus tard.

G.

Les frondes des Zostères

y a aussi quelques Carcinus mœnas, de rares

parfois

Iota et

sont fixés sur ces herbes et de pousses

animaux qui abondent surtout sont

nombreux,

ni


En ouvrant

se sont nourris des petits Mytilus qui
d'algues. Les

petits.

peu

proches du Marti-

les régions plus

sont aussi bien plus

très

est le Crenilabrus

moyenne. Les deux Gobies (G.

se montrent, mais bien plus rares

gues

de peu fréquentes Ascidia mamillata.

et

Hippo-


argentatum, Syngnathus bucculenlus, et quel-

ques anguilles.

ZONE INTERMÉDIAIRE ENTRE LES ZOSTÈRES
ET LES FONDS VASO-SABLEUX
Fond vaso-sahleux

côliers

{de 2 à ^ et

avec

ZoUcres

et

cystoseirei

4 mètres)

Les Zostères forment desprairies depuis

la

côte jusqu'à

la


profondeur de 6 à

7 mètres et même 9 mètres sur des sols résistants. Mais, en certains points où
le sable et la vase sont en plus grande masse, les Zostères sont moins denses.


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