THE
N*=^'^'
ACADEMY Or
VOCPK
SCIclÎMCES
ANNALES
DU
MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE
DE MARSEILLE
PUBLIEES AUX FRAIS DE LA VILLE
sous LA DIRECTION
de M.
Directeur du
le
Professeur A.
—
Muséum
Fondateur
:
VAYSSIERE
Professeur à la Faculté des Sciences
Professeur A.- F.
MARION
TOME XVI
MARSEILLE
TYPOGRAPHIE ET LITHOGRAPHIE MOULLOT
'
22-14-56,
Avenue du frado, 22-24-26
igi7
FILS AÎNÉ
;f^'
)
f(
.
t+
H 3 ET
.
ToijLf,
?
.
GASTON VASSBUR
18&5-1915
NOTICE BIOGRAPHIQUE
SUR
Gaston VA S S EUR
—
(5 août 1835
de
Conscrrûfciir
Directeur du
la
9 octobre
de
Section
Muséum
Par
les
Muséum
(içoo- TÇ04)
LAURENT
L.
faits
et
Paléobotanique
importants qui se sont déroulés durant
période pendant laquelle Vasseur occupa
Directeur du
Géologie
d'Histoire Naturelle ( 1904-içi ^)
Conservateur de Botanique
Pour bien comprendre
191s)
les
la
postes de Conservateur et de
d'Histoire Naturelle de Marseille,
il
est nécessaire
de
rappeler l'impulsion donnée par Marion, à notre premier établissement scientifique
municipal. Marion
le
dirigea pendant vingt années (1880-1900).
réussit à
II
créer l'importante publication des Annales dn Musénni et à faire affluer une
grande quantité d'échantillons divers
différentes
les
;
il
développa avec une égale compétence,
branches des Sciences naturelles
:
Zoologie, géologie, miné-
ralogie, paléontologies animale et végétale.
Grâce
Saporta
à
la libéralité
fut
tertiaires.
du Comte A. de Saporta,
donné au Muséum pour
l'herbier
du Marquis G. de
l'étude comparative des plantes fossiles
Les collections d'ostéologie étaient importantes mais non encore
groupées.
Aussi, à la mort de Marion (janvier 1900), parut-il nécessaire, pour assurer
une bonne direction scientifique, de scinder en deux
collections du
le legs
était
important du
chargé de
chargé de l'organisation d'une
Pendant quatre
des
Annales,
ans, les
tandis
la
section de Zoologie, qui venait
commandant Gaudion, Vasseur
en septembre 1900, conservateur de
et
conservation des
Musée.
Tandis que M. Vayssière
de recevoir
la
salle
la
était
section de Géologie et
d'Ostéologie.
deux conservateurs prirent à tour de rôle
que
le
nommé
Minéralogie
côté
purement
administratif
la
était
direction
confié
à
M. Ch. Penot.
La direction unique ne
préfectoral qui
fut
rétablie
que
le
4 janvier 1904,
par un arrêté
nommait Vasseur, directeur du Muséum d'Histoire Naturelle,
fonction qu'il occupa jusqu'à sa mort (9 octobre 191
5).
—
Pendant ces
1
5
6
—
années, des modifications importantes devaient être apportées
au Musée d'Histoire Naturelle.
Les collections s'accrurent,
classées
par achats,
soit
beaucoup, déterminées par
et,
soit
par dons, elles
furent
des Conservateurs et des Chefs
les soins
des travaux scientifiques.
Une
Grâce
avec
collection Ph. Matheron.
la
:
M. Curet, président du Tribunal, amateur éclairé,
directeur du Muséum, des pourparlers furent entamés,
à l'entremise de
d'Heckel, ancien
et
une mention spéciale
d'elles mérite
les familles
Doynel
Barroil,
et
Ph.
de
héritiers
Matheron, géologue
provençal (décédé en janvier iQOo), au sujet de l'achat de
importante
la très
collection de paléontologie provençale que ce savant avait amassée.
M.
Repelin, alors chef des travaux scientifiques,
catalogue général de
de vue de
l'histoire
fut
chargé de dresser
le
collection qui présentait le plus grand intérêt au point
la
géologique de
la
Provence.
Ce
travail
achevé, les démarches
administratives furent faites par Vasseur, auprès du docteur Flaissières, Maire
de Marseille. Le Conseil Municipal, par délibération du 10
l'achat
de cette importante collection, dont
qui en avait assumé
même
Presqu'en
lieu à
charge, de longues années de
M
à
.
Repelin,
travail.
le
Muséum
de Paris. Déterminées à Marseille,
deux mémoires insérés dans
les
elles
Annales du Musée d'Histoire
tome IX.
Naturelle,
Aussi, Vasseur examina les
cette
rangement demanda
temps, des collections importantes de paléontologie végé-
données par
tale furent
donnèrent
la
le
1902, décida
avril
moyens de donner toute l'ampleur
branche des sciences, née en France,
G. de Saporta, un de ses
Dès 1906,
proposa à
il
et qui eut
désirable à
en Provence, avec
plus illustres représentants.
la
Municipalité d'attacher au Musée, un chef adjoint
des travaux scientifiques chargé spécialement de cette branche, M. Laurent en
chargé
fut
Muséum,
de
;
mais Vasseur ne perdait pas de vue
à apporter un
trois sections
l'intérêt, qu'il
remaniement complet dans
y aurait pour
les services,
par
la
le
création
indépendantes sous une direction unique. Ces sections, qui
existaient d'ailleurs dans les établissements similaires, se justifiaient pleinement
par les nombreux apports qui, tant en legs qu'en achats, avaient été
Muséum
au
depuis 1898.
"Vasseur adressa en
un rapport
détaillé et
transformer
le
novembre
conclusions
191 2, à
M.
Castillon, alors adjoint au Maire,
motivé, demandant à
la
Municipalité de vouloir bien
poste de chef adjoint des travaux scientifiques, en un poste de
conservateur de Botanique
M.
faits
du
rapport
et
de Paléobotanique. La Municipalité
créait ce
poste
en
janvier
191
3,
et
ratifiant les
le
confiait
à
Laurent, qui occupait depuis sept ans celui de chef adjoint des travaux
scientifiques.
M.
Vayssière conservait
la
section de Zoologie, et
M. Repelin
—
—
7
de conservateur de Géologie
poste transformé en celui
voyait son
Minéralogie. Vasseur occupait
d'Administrateur était supprimé, du
de
poste
le
fait
de
la
que
Directeur, tandis
mise à
retraite
la
de
M
et
de
celui
Ch. Penot.
.
L'organisation scientifique était donc définitivement et solidement établie;
peu de temps après Vasseur
Grâce à son
activité,
de notre Musée
du
fait
et
enlevé à
M.
Science
le
octobre u;
i)
pour
sa sollicitude,
les
fossiles
i
,
les
richesses
voir toutes déterminées, reçue
des événements des contre-coups regrettables,
provenant de ses
Les
la
des collections nombreuses vinrent grossir
provoqua de nombreux dons
qu'il
de
si
était
ne
il
pas oublier
faut
donna au Muséum, plusieurs spécimens
et
fouilles personnelles.
des Bassins Oligocènes de Marseille
et d'Aix,
dus à
la libéralité
Rastoin, constituent de précieuses collections pour l'histoire paléonto-
logique de ces importantes formations.
demande de Vasseur, M. le professeur Lacroix fit don à notre
établissement, de nombreux échantillons minéralogiques et M. le professeur
Sur
la
Boule envoya des moulages de pièces rares qui manquaient à nos galeries,
notamment des singes anthropoïdes.
M.
Vasseur, avec l'aide dévouée de
troisième
étage, les
Repelin, avait groupé dans une salle du
collections d'ostéologie
minéralogie entièrement classée par
les soins
M.
collection
d'e
fut
définitivement ouverte au public, un jour par semaine, en
ment,
les
nécessités
squelettes, dont un grand
L'œuvre
M.
Repelin
le
nous n'y reviendrons pas
(i),
Muséum de
les
caisses.
les
ici
en
détail.
Nous
passages intéressant plus
Marseille.
Les découvertes nombreuses que sa patience
la
montage de tous
nombre sont conservés, démontés dans des
empruntons seulement à cette importante notice
particulièrement
1909. Malheureuse-
fin
le
la
de G. Vasseur a été analysée avec toute l'ampleur
scientifique
désirable par
ne permirent pas
budgétaires
de
Repelin. Cette salle
celles
et
de
et sa
s%acité avaient
faites
dans
molasse oligocène du Fronsadais à Soumailles fournirent à Vasseur, un très
grand nombre d'échantillons de mammifères qui
de l'Eocène supérieur
et
permirent d'établir
lui
du Lattorfien (Sannoisien) dans cette région.
grâce aux dons importants de
M.
la limite
De même,
Rastoin, consistant en restes de mammifères
provenant des carrières d'argile à
de Saint-Henri
tuiles
et
des Milles (près
Aix), Vasseur pu, dans quelques notes préliminaires, faire connaître diverses
particularités intéressantes sur les bassins tertiaires
ne l'avaient pas tout d'abord passionné
Vasseur
était
avant tout un slratigraphe, et
n'avaient pas été pour
lui
la
le
de
la
Basse-Provence qui
Sud-Ouest de
si
les
de G. Vasseur, par
Faculté des Sciences de Marseille,
t.
XXIV,
fasc.
1,
J.
Repelin, .ivcc
191b).
la
France.
études archéologiques,
un objet de prédilection, c'est que
(i) Notice sur la vie et les travaux
de
comme
la
méthode, assez
index bibliogr.iphique. (Annales
—8—
fluctuante dans cette branche des sciences,
lui faisait
considérer «les incursions
domaine des sciences préhistoriques, presque
« faites par ses élèves dans le
comme
«
de simples distractions sans grande portée scientifique ».
revint plus tard sur cette opinion et il devait s'affirmer dans
Il
domaine
le
archéologique.
Dans son premier
Vasseur
à
allusion
fait
archéologiques
et,
la
dès lors, avec cette patience
du problème
terrains,
qu'il avait
«
possibles dans
le fort
Saint-Jean, eut
ce promontoire, où
les
la
heureux hasard,
de notre Cité Marseillaise.
Au printemps de 1908, Vasseur accompagnant
d'hygiène militaire dans
mise au service de
-aborda, grâce à un
il
très ardu des origines
«
Baou-Roux,
archéologique, sur les fouilles du
méthode stratigraphique appliquée aux recherches
de l'âge des
détermination
l'étude
travail
membres «du Bureau
les
la
première idée des
fouilles
premiers navigateurs venus d'Orient
« avaient forcément dû s'établir.
L'Autorité
«
voulait
militaire
faire
une caserne
édifier
des sondages,
et
« entrepris pour reconnaître le sous-sol, avaient révélé une épaisseur de 4 à
«
«
de
mètres
I
I
La
rapporté.
terrain
de
solidité
construction
la
exigeait
l'exécution de 50 puits de fondation.
Vasseur
«
autorisé
fut
à
suivre
commandant
les
<(
accordées par
«
pouvant avoir un intérêt historique
le
En 1910, après une note
Vasseur commence
Marseille.
—
la
à
travaux et toutes
facilités
lui
».
l'Académie des Inscriptions
rédaction
grand mémoire
de son
et Belles-Lettres,
L'origine de
sur
Fondalion des premiers comptoirs ioniens de Massilia vers
du VIT
Siècle,
Muséum
de Marseille. «
en
qui devait paraître seulement
Ce mémoire, œuvre
pour
solide pierre de base
les
furent
Gazais, pour rechercher les vestiges anciens
19 14,
dans
les
le
milieu
Annales du
capitale de Vasseur, est bien une
recherches futures
concernant l'origine de
Marseille. Toutes les mesures ont été prises pour que les observations puissent
être vérifiées, pour qu'elles soient indiscutables
L'œuvre
souci de
Si
la
scientifique
de Vasseur
administratifs,
il
poursuivait avec
s'était
reflète à tous les points
précision poussée quelquefois
une insouciante bonhomie
était
même
faisait parfois
absorbé, constamment, par
une assiduité
inlassable,
la
minutie.
les
la
recherche du
études
précises
fait
exact et
auxquelles
il
adonné.
parties
dont
jusqu'à
de vue, un impérieux
oublier à Vasseur, certains détails
Son œuvre constitue donc un monument de
les
».
la
plus haute importance, dont
achevées paraissent être définitivement acquises à
celles, restées
à l'état d'ébauche, sont
comme
la
Science, et
autant de jalons sûrs et
d'idées directrices pour l'orientation des études et des découvertes futures.
EDOUARD HECKEL
1843-1916
NOTICE BIOGRAPHIQUE
SUR LE
D'
E.
(
Muséum
Directeur du
HECKEL
184] -1916)
d'Hisloire Naturelle de Marseille
Par
L.
de tous
fut,
Muséum
siècle au
les directeurs qui
ment
le
Paléobotanique
et
vif et
le
1877 au 31 décembre 1879).
juin
entreprenant, son ardeur au travail devaient naturelle-
désigner à l'attention des Pouvoirs publics, dès son arrivée à Marseille,
époque
•en 1877,
à laquelle
chaire de botanique à
Muséum
la
il
prenait possession, presque simultanément, de la
Faculté des Sciences et du poste de Directeur au
d'Histoire Nafurelle.
D'origine alsacienne par sa famille, Heckel
il
succédés depuis près d'un
sont
se
d'Histoire Naturelle de Marseille (i), celui qui occupa
moins longtemps cette fonction (du i"
Son caractère
iSyj-iSjç)
LAURENT
Conservateur de Botanique
Heckel
(
était
provençal par sa naissance,
naquit à Toulon, le 24 mars 1845.
L'on doit peut-être chercher, dans
laquelle
il
tenait,
et
les
aux cieux qui l'avaient vu naître
du contraste remarquable qu'on observait en
Il
au
était,
en
propres à
caractères
lui.
but, et d'un élan généreux, sinon très tenace,
n'est pas
de branches de
soit pas intéressé
;
l'activité intellectuelle
aussi n'est-il pas étonnant
il
s'agissait
de
œuvre
([)
Le Musée d'Histoire Naturelle de Marseille, d'abord
par
le
Comte
de
Montgrand, Maire de Marseille.
Villeneuve-Bargemont,
nommé
Préfet
le voir
Cabinet
des
nouvelle.
auxquelles Heckel ne se
Directeur du Musée
d'Histoire Naturelle de Marseille, dès son arrivée dans notre
en 1S19,
de parvenir
pour redonner un nouvel essor
à une institution existante ou édifier de toute pièce une
Il
souche à
l'explication
grandir,
et
doué d'une puissante énergie quand
effet,
la
d'Histoire
ville
;
il
Naturelle,
Bouclies-du-Rhone,
et
le
occupa
fut
fondé
IVlarquis
de
lO
même
ce poste quelques mois, avant de prendre possession de
Faculté des Sciences en remplacement de Derbès, admis à
De nombreux
biographiques
articles
son œuvre scientifique et ont retracé
1861, époque
intellectuelle depuis
jusqu'à sa mort
comme
Heckel, ont
envers
que notre
gratitude
prononcés à l'occasion de
la
cérémonie
dans
qui
même, avaient
nombreux discours
les
eut lieu
consacrées à
la
conservateur dans
la
silence,
Musée
Direction du
tout spécialement adonné, et
les
initiatives,
comme
Si l'on
consulte
1907, au
Heckel,
comme
années de son existence
s'était
attaché à sa chaire pendant quinze années
la
le
rôle qu'il a joué dans
part qui revient à son influence,
quelquefois peu en rapport avec les nécessités budgé-
immédiatement
taires, n'aient pas été
à
avril
branche des Sciences, à laquelle Heckel
cet établissement scientifique et de marquer
que ses
28
le
d'Histoire Naturelle de Marseille.
consécutives, nous devons à sa mémoire, d'analyser
bien,
il
cité et la nation,
résumés
été
Mais ses biographes ont passé sous
Comme
de sa carrière
aide-major de pharmacie,
moment de la remise de la médaille commémorative, offerte
un hommage de ses collègues, de ses élèves et de ses amis.
qu'il a
ont mis en valeur
âgé à peine de dix-huit ans,
laquelle,
à
la
la retraite.
(i),
étapes
principales
chaire de
22 janvier 191(1.
:
nombreux de
titres
contractés
les
premier voyage aux Antilles,
effectua son
Les
nécrologiques
et
la
la liste
suivies
de succès.
des travaux publiés par Heckel, entre 1875
on peut dire qu'à cette époque,
cherchait sa
il
véritable
voie
et
1880,
scientifique.
Incontestablement, ses fonctions de professeur de Botanique devaient être pour
lui,
tout tracé où allaient se donner libre carrière, ses facultés scienti-
le sillon
Ses études de médecine, nous ont valu de sa part, quelques travaux
fiques.
zoologiques,
comme
d'études touchant à
sa carrière de Pharmacien de
la
matière médicale
nombreux voyages devaient
ineffaçable
qui
devait
;
marine, un grand
mais sa tournure d'esprit
dans
laisser
la
son
intelligence,
nombre
et surtout ses
cette
empreinte
ensuite et peu à peu l'enrayer définitivement dans la
recherche des problèmes coloniaux
et
dans celle des grandes
lois
évolutives du
règne végétal.
Ses premières oeuvres témoignent d'un légitime désir d'aborder tous les sujets
des Sciences naturelles ayant
(
r)
Citons en particulier
:
trait
à
Compte rendu de
la
la
biologie, et ses études de biologie animale
cere'monie de remise de
des travaux du Professeur Docteur Edouard Heckel), Avril 1907.
la Me'daille
— L'œuvre
commémorative.
(Liste
du Docteur Edouard Heckel,
par Aug. Chevalier, Bulletin de la Société Niitioiule d'Acclimatatio)! de France, mai 1916.
—
Le Docteur
Heckel, par H. Jumelle, Annales du Musée Colonial de Marseille, 23' année, 3' série, 3» vol. 1915, avec un
portrait
—
Le Professeur Docteur Edouard Heckel, par
le
Docteur H. Jacob de Cordenioy, Marseille Médical,
nouvelle série, n" 7, !' décembre 1910.
J
II
sur les Pht'nonicncs Je hcalis^Ttun minộrale
lui
valurent
comme deuxiốme
organique Jans
et
thốse de Doctorat es science,
animaux,
les tissus
Barbier de
le prix
l'Acadộmie des Sciences en 187^.
La physiologie vộgộtale ne
en i8j8,i\
tard,
Les grandes
dans
fleurs
dans
et
germination.
le
de Ch. Darwin, sur
les travaux
de
mờme
la
paraợtre en
fit
de botanique,
la
espốce,
1884
Des
:
rốgne vộgộtal, dont
qu'il
ainsi que
cl t/!]-mique,
de l'ộvolution retiennent aussi son attention,
les plantes
tộratologie et
animal
lois
commentộ
traduit et
Vlnfuence des acides salicyliqnc
ộlud'\a\l
des diverses essences sur
pas moins, et quelques annộes plus
l'intộressait
professa
il
il
comparộe dans
le
la
rốgne
ensuite l'idộe directrice de son cours
Facultộ des Sciences de Marseille, de
la
de
publia une sộrie d'articles sur
leỗons d'eù'olution
fit
aprốs avoir
et
diffộrentes formes
les
1877
1913.
Mais de bonne heure
aussi,
publia diftộrents travaux de botanique coloniale,
il
branche qui devait devenir par
suite,
la
principal aliment de son
le
activitộ
intellectuelle.
Heckel
faire
ộtait
avant tout un convaincu et
triompher une cause
comme
sition
aussi le
croyait
qu'il
couronnement de
Musộe Colonial
de Commerce de Marseille.
crộation du
Son
juste.
sa carriốre, fut
plus beau titre de gloire,
de mener bonne
fin
et
avait ộtộ
l'Expo-
prộcộdộe, de plusieurs annộes, par
des Cours coloniaux instituộs parla
l'avait
uvre qu'
eu de trốs bonne heure, et
la fin
de sa carriốre,
il
l'avait
s'il
le
les
yeux,
mettre pleinement en
mis dốs son arrivộe Marseille, au
de l'Etablissement scientifique, dont
service
ne put
la
Chambre
peut dire que ce goỷt des collections, vộritable enseignement par
Heckel
la
toujours toute son ardeur
mit
Coloniale de Marseille en 1906.
Cette manifestation coloniale
On
il
la
Municipalitộ
lui
avait
confiộ
direction.
Heckel mit en oeuvre
ộpoque,
Musộe
les relations
pour augmenter
les
d'Histoire Naturelle.
nombreuses
qu'il
possộdait dộj cette
collections zoologiques et
Botaniste,
il
avait,
pourtant,
minộralogiques du
laissộ
collections botaniques, dont un herbier important, datant de
de cụtộ
1818, ne
les
devait
recevoir un classement mộthodique que 56 ans aprốs son dộpart.
Grõce
une correspondance, tenue rộguliốrement
des indications prộcises sur
collections du
le r.jle
qu'Heckel
jour,
nous possộdons
a jouộ dans l'accroissement
des
Musộum.
Ce fut d'abord, un
M. Roux de Freycinet
Ctieironn's
lui
ce rarissime mammifốre,
fit
fut
ou Aye-Aye femelle, de Madagascar, que
parvenir dans l'alcool.
donnộ en 1878, par
la
Un
autre individu mõle de
Sociộtộ de Gộographie de
12
Marseille
Puis se furent successivement des collections assez importantes
(i).
de Crustacés néo-calédoniens,
ainsi
qu'un
lot
de Reptiles,
de Crustacés et
d'Insectes de Cochinchine (janvier 187g).
Dans
courant de
le
d'Oiseaux
même
année,
reçoit
il
une correspondance avec
Bohême, pour
obtenir de
pour
qu'une mâchoire de
d'Abyssinie, ainsi
entretint
Il
la
lui
le
que
le
M.
au Maire de Marseille,
Vayssière
prince de Schwarzenbèrg envoya une
ses mines de
trait à la
Bohême. En
Muséum, un
lot
important
de
prince
Schwarzenbèrg, de
une collection des graphites des mines, dont
prince était possesseur. En se basant sur une
écrite
le
PûLvol/icrnii)!.
fait, la lettre,
le
en date du 7 juillet 1879,
cit.)
crut pouvoir indiquer
lettre,
(loc.
complète d'échantillons de
série
à laquelle
il
est fait allusion, n'a point
réception de cet envoi, mais seulement aux ordres que
le
prince avait
donnés (?) à ce sujet. Les intentions de l'expéditeur ne sont point douteuses,
mais aucune autre correspondance ne
Il
fait
mention de
l'arrivée
des échantillons.
probable que cette promesse ne reçut jamais de réalisation effective.
est fort
Le départ d'Heckel, quelques mois seulement après l'échange de cette correspondance, fit tomber dans l'oubli cet envoi, qui n'a pas laissé trace dans nos
collections.
beaucoup d'autres projets avaient été ébauchés par Heckel, mais
D'ailleurs,
ne reçurent leur réalisation
suivantes
;
nous voulons parler de
Minéralogie
faits
qu'après
et
de
la
la
années,
sous
les
directions
Galerie d'Ostéologie comparée, celle de
création d'une publication périodique, recueil des travaux
à propos des collections du
Pour
la
des
bien
réalisation
d'un
tel
Musée.
programme,
la
bonne volonté seule ne
suffisait
pas, un concours pécuniaire effectif était indispensable.
Dès septembre
comparée déjà
d'Ostéologie
3
.000 francs
1878, Heckel, voulant donner plus d'extension à
;
mais
il
demanda pour
collection
un crédit
cela,
de
ne put obtenir que des achats partiels « qui vinrent combler
« les lacunes importantes,
((
existante,
la
tels
que squelettes d'Ornithorynque, d'Hippopotame,
d'Aptéryx. »
La collection
s'accrut avec le temps, au
moyen des
squelettes provenant en
grande partie d'animaux morts au Jardin Zoologique.
richesse,
cette collection demanderait
en rapport avec
à l'heure actuelle,
les services scientifiques qu'elle
A cause même de
une
sa
installation plus
peut rendre.
En mars 1879, Heckel prévoyait également
l'achat
d'une
collection de
du
(1) Historique du Musce d'Histoire Naturelle de Marseille, par le Professeur A. Vayssière, Annales
Musée d'Hii-tohe Naturelle de Marseille. (Tome VI (Sect. de Zoologie) 1900-1901).
minéralogie
enfin,
;
il
aurait bien voulu décider la Ville à créer
dépendant du Musée (Lettre du
inscrire au
Un
mai 1878), mais
3
budget de 1879, cette dépense,
il
une publication
ne put arriver à faire
qu'il estimait à
4.000 francs par an.
nombre de livres furent donnés à la Bibliothèque du Musée,
grâce aux démarches qu'il avait faites auprès des Ministères de l'Instruction
certain
Publique, des Travaux Publics et des Colonies.
différente,
comme
comprenaient des ouvrages, des cartes
les publications
d'autres,
comme
Ces envois de
et
des
atlas.
valeur très
Quelques-uns,
de Grandidier, constituent une acquisition importante,
les cartes
géologiques envoyées parle Ministère de l'Instruction
Publique, ont perdu depuis, une grande partie de leur intérêt.
Après sa démission (décembre
nommé
qu'il
1879),
professeur à l'Ecole de Médecine,
la
donna au moment où
Direction du
Musée
à Marion. Beaucoup d'idées lancées par Heckel furent mises
son successeur,
et
Marion put notamment
fut
il
fut
confiée
à exécution par
faire aboutir la création
des Annales
du Musée de Marseille.
Durant son court passage dans notre établissement scientifique municipal,
Heckel fit donc preuve d'une grande activité. Outre les améliorations maté,
rielles,
la
dont quelques-unes avaient reçu leur complète exécution,
nomination d'un Conservateur
et
d'extension à l'activité scientifique du
11
est certain
que
le rôle qu'il
il
provoqua
d'un aide naturaliste, et donna ainsi plus
Musée.
a joué ailleurs, et
notamment dans
les
questions
eu une portée autrement grande que celui qui a marqué ses
coloniales, a
fonctions bien éphémères de directeur du
Musée
d'Histoire Naturelle.
C'est pour nous, néanmoins, un pieux devoir de reconnaissance envers celui
qui fut notre
Heckel
maître,
s'est efforcé
que d'indiquer combien, dès
de donner à l'établissement qui
le
lui
début de sa carrière,
avait été confié,
une
impulsion nouvelle.
Elle a été
le point
d'innovations heureuses.
et
il
comme
a
du moins
celle, et c'est
de départ d'une série d'améliorations importantes
S'il
une
n'a pas
eu
l'ustice à lui
la
gloire de les avoir parachevées,
rendre, d'en avoir été
le
promoteur.
NOTICE BIOGRAPHIQUE
SUR LE
RoMULUS BOYER
D'
(1807- 1874)
Par
Au moment du
a.
Muséum
du
transfert
VAYSSIÈRE
d'Histoire Naturelle de son ancien
du boulevard du Musée au Palais de Longchamp, se trouvait en qualité
local
d'Adjoint
Maire de Marseille,
au
un grand
amateur de Conchyliologie,
Romulus Boyer. Depuis de longues années, Boyer s'occupait de
D''
science
arrivé à
;
grâce à ses nombreuses relations en France et à l'Etranger,
un des visiteurs assidus du
Muséum
ami du Directeur, Barthélémy Lapommeraye, dont
L'un
et l'autre
et
était
il
secondait
il
était
11
se
devenu un
les
eflorts.
s'adonnaient avec passion à cette spécialité, s'entendant au sujet
des achats de nouvelles pièces, pour lesquels
nécessaires par
partie
il
former une des plus belles collections de coquilles de notre région.
trouvait, par suite, être
le
cette
la
le D''
Boyer
faisait
voter les fonds
Municipalité. Aussi pouvons-nous dire que nous devons en
au concours de ce dernier,
le
Muséum de
développement de notre
1850 à 1B70.
A
son décès en 1874, M'"" Boyer avait conservé sa collection, espérant que
parmi ses petits-enfants,
pas produit,
l'un
voulant éviter
viennent d'en faire don au
Avant d'indiquer
les
d'eux deviendrait conchyliologue
la
Muséum de
ne s'étant
et ses enfants
pièces principales que renferme cette collection,
notice publiée en 1894, dans
»,
le fait
notre Ville.
donner quelques indications biographiques sur
Rhône, 184 5- 189 5
;
Boyer
dispersion de celle-ci, M""^
le
volume
«
celui qui
l'a
je vais
formée, d'après
la
Comité médical des Bouches-du-
ouvrage paru à l'occasion du cinquantenaire de cette
Société.
Romulus Boyer
était
est
né à Parme,
attaché à Napoléon
amenant son
fils
avec
I",
le
aussi
;
5
en
septembre 1807
1814,
le
;
son père, chirurgien,
suivit-il
à
l'île
d'Elbe,
en
lui.
i
A
son retour en France,
desquelles
fut
il
dans l'Université
comme
commença
il
thèse de Doctorat en mai 185
se
fit
de
études, à
brillantes
devant
^,
ses études médicales et
il
la
fin
entra
soutint sa
il
Faculté de Montpellier. C'est à cette
la
Marseille, pour exercer
qu'il vint se fixer à
bout de quelque temps, dans
il
fit
professeur de Mathématiques.
Quelques années après,
époque,
jeune Boyer
le
reçu à Polytechnique, mais en quittant cette Ecole,
médecine
la
;
entra au
il
hôpitaux et devint médecin en chef de ceux-ci
les
remarquer par son dévouement pendant différentes épidémies, ce qui
valut plusieurs distinctions honorifiques et entr'autres la décoration
de
la
;
lui
Légion
d'honneur en août 1855.
Membre du
Conseil Municipal de cette
fonctions d'Adjoint, ce qui
ments scientifiques
Le D' Boyer
lui
Deshayes, Dupuy, Morelet,
Saint-Simon, Vimont, ainsi
fondateurs du Journal
iic
notabilités
les
que
Mabille,
et
beaucoup
d'autres, dont je n'ai
des
p.
et
P.
Fischer,
les
trois
Ph.
:
Matheron,
Soliers,
le
considéraient
Bruchon,
A,
ArtuH'el,
Crouzet,
Denans,
Robin de Toulon, Gay, de Salvy, Pironnot, Romain, Gilles
Bernardi et P. Fischer
fig.
Locard, Marie,
une quinzaine d'amateurs
Hon. Martin, Piaget-Imer, D' Denàns,
PI. 9,
science résidant à
cette
Bourguignat,
Crosse
Bernard!,
chef en cette matière
D" Gueit
Bo/cri,
de
Conchyliologie.
Marseille ou aux environs,
leur
fois les
une grande notoriété en Conchyliologie, aussi
Paris
comme
rempli plusieurs
a
et universitaires.
avait acquis
en relation avec toutes,
A
il
a permis de s'occuper activement de nos Etablisse-
était-il
:
Ville,
îles
8-9
;
lui
pu retrouver
les
et
noms.
dédièrent plusieurs espèces de coquilles (Helix
de l'Amirauté, Journ. de Conchyl. tome
Strcptostyia
les
V
(1855), p. 297,
Boycriana, Journ. Conchyl. tome
XVII
(1869),
32).
Voici un aperçu de cette importante collection que
le
D' Boyer a mis plus
de trente ans à former.
Parmi
Une
des
les bivalves,
belle série
Fistulaiici,
on trouve
:
de Pholadinés, un Scplaria ayant plus d'un mètre de longueur,
Aspcrgillum ,Jouannctia
Tellma [T. foliacco,
ros/rjia,. ..),
par plus de
des Myochama; un très grand nombre de
des Tellidora Burnelli, des Mac/ra carma/a,...
Les Vénéridés [Venus, Cythcrca,
sentés
;
^00 espèces
Collisfa, Circe, Suncllj. Topes) sont repréet
les
Cardiacés par 500
;
un échantillon
gigantesque de TriJocno ayant 80 cent, de longueur.
Très nombreux Unios
séries
de Pecten (P.
et
Anodontes d'Europe, des Etats-Unis... Belles
bifrons, vcntricosus,. ..) et
de Spondylus.
Les coquilles terrestres comprennent environ 2.000 espèces réparties entre
les genres G/afii/«ù(, Ennea, Niinina, Hélix (H. angulatus, Blnlvidgi, Falconcn,
maxiina, Walloiii), Cochlostyla (C. mindanensis), Bulimus,
fcstiva, Libyrint/nis,
Odoniostomus,
Bulimulus,
Orthalicus,
Achatina,
Clausilij, Cylindrelb,...)
Parliila, Pitpa,
Pscudachatina [Gaboncnsis),
nombreux Cyclostomidés
;
et
Cyclo-
phoridés.
Parmi
mieux représentés
Voluta
mannes
les coquilles
univalves, ce sont les genres suivants qui sont
le
:
Annœ,
angulata,
[ancilla.
Tiirneri,
Rossiniana,
rutila,
F Si%c\o\3ins.
princeps
Eliot i,
voira,...);
imperialis,
nombreuses
magnijlca,
de
espèces
pacifica,
Cymbiiim.
Halia Priainus.
\
Mitra (une ^onata très fraîche, rcgina, habclla, stigmataria,...).
Conus
aulicus, aiigur, bullatiis, Daulei,
{ainmiralis,
marchionatus, brunneus,
Janus, nodurniis, prœlatus, Proinethœus énorme, pyramidalis, specirum,
de
très belle série
Cyprœa
textile).
(umbilicata,
ccrriis,
testidunaria,
Oliva {angulata, porphyria, spleiididula,
{cornutus,
magni ficus,
échantillons de Phasianclla
distorfa,
d'Astralium
Murex
Sowerbyi, de
Il
et
nigro-pundata, ^onata, nebulosa,
Plusieurs Strombus galeatus et latissimus.
esontropia...).
Turbo
:{oiiaius,
spenglerianus,...);
undosus,
bulinio'idcs,
longispina,
irisans...).
de
de
Fusus
plusieurs beaux
Scalaria prctiosa,
de Delphinula
Dupetit-Thouarsi,
de
Cerithium
microphyllus et rubiginosus,...
faut joindre à cette collection
de coquilles, de belles séries de Brachiopodes
de Cirripèdes.
Au don de
la
collection conchyliologique de son mari,
M'""
Boyer
a bien
voulu ajouter celui de quelques beaux ouvrages spéciaux, entre autres celui de
Kiener
et
vivantes
»,
P.
Fischer
contenant
texte afférent,
le
«
Species
un millier de
tout formant
général
très
et
iconographie
belles planches
une douzaine de volumes
des
Coquilles
coloriées,
in-8°'
avec
le
.
ÉTUDES
PALÉONTOLOGiaUES
DANS LE
SUD-OUEST DE LA FRANCE
ANNALES
DU MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE DE MARSEILLE
Tome XVI
ÉTUDES
PALÉONTOLOGIQUES
DANS LE
SUD-OUEST DE LA FRANCE
(MAMMIFÈRES)
LES RHINOCÉROTIDÉS DE L'AQUITANIEN SUPÉRIEUR
DE L'AGENAIS (LAUGNAC)
PAR
J.
REPELIN
Chargé du Cours de Géologie j
la
Faculté des Sciences
Conservateur de Géolooie au Muséum, Marseille
MARSEILLE
TYPOGRAPHIE ET LITHOGRAPHIE MOULLOT
24-20,
Avenue du Prado, 24-26
IQI7
FILS AÎNÉ
ETUDES
PALÉONTOLOGiaUES
DANS LE
SUD-OUEST DE LA FRANCE
INTRODUCTION
Mon
premier devoir, en commençant
rendre un éclatant
connaître
le
hommage
Sud-Ouest de
publication de ces études, est de
la
au maître à qui revenait de droit l'honneur de faire
France aussi bien au point de vue stratigraphique
la
qu'au point de vue paléontologique, à Vasseur, prématurément enlevé à
Science
plus
le
v
9 octobre iqi
que tout autre
qualifié
11
n'aurait certes
pour mener
cédé ce droit à personne
et
il
la
était
à bien cette entreprise délicate d'un
grand intérêt scientifique. Je ne me dissimule aucune
difficulté
et
tout
si
en
mettant au service de cette œuvre toutes mes forces et en y consacrant toutes
mes
facultés, je sens
aux connaissances
particulier
que mes
efforts
ne sauraient suppléer à
étendues de Vasseur sur
si
le
la
Science profonde,
Tertiaire de
la
France
et
en
du Sud-Ouest.
Toutefois
les conseils
les
encouragements que
et
les
indications
si
j'ai
reçus des
hommes
précieuses de maîtres
m'ont décidé à entreprendre sans retard
la
les plus
compétents,
comme M. Depéret
publication d'une série d'études
paléontologiques et stratigraphiques destinées à servir à l'Histoire géologique
du Sud-Ouest de
Le premier
la
France.
fascicule
de cette série
est
consacré aux Rhinocérotidés de
l'Aquitanien supérieur de l'Agenais. Les documents,
tout-à-fait remarquables,
proviennent des fouilles exécutées à Laugnac (Lot-et-Garonne) dans
gris
(1)
de l'Agenais
Ces fouilles ont
(fonds Bonaparte) et
Vasseur.
(i).
ctc
Ce
gisement
grandement
par le Ministère
fut
facilite'es
le
calcaire
découvert par Vasseur en 1889.
par
de
(Commission de
la
ge'ne'reuses
subventions accorde'es par
On
ne
l'Institut
Caisse des recherches scienliluiues) au regretté
—
—
connaissait alors qu'un
signalé, près
mammifère de ce niveau,
seul
de Tonneins, à Nicole, par Tournouer
Stencofiber Escheri,
le
Ce
(i).
dernier signalait
également un anchitherium mais cette découverte n'a pas été confirmée. Les
premiers fossiles signalés par Vasseur furent un amphitragulus,
typus et
le
le
Palœochœnis
Cœnolhcrium Geoffroyi. Dès cette époque Vasseur pressentait
les
relations existant entre cette faune et celle de Saint-Gérand-le-Puy (Allier), décrite
par Filhol. Le résultat des premières
première note à l'Académie des Sciences,
Vasseur
annoncé brièvement dans une
fouilles,
une première confirmation
fut
cite en effet Ainphipe<-atheriuin leinancnse
P. Gerv.,
Tilanomys viscnopiensis
(2).
Filh., Stencofiber viciacensis
Mey., Amphicyon ambiguus
Filh., Mustela
Pom. sp., Palœochœnts lypus Pom., P. cf. Mcisneri Mey., Ctr'/iotheriumGeoffroyi Pom. Quant au Rhinocérotidé de Laugnac que Vasseur considérait
à ce moment, comme un Accratherium Icmanens^
nous est aujourd'hui bien
imistclina
il
connu,
voisin
il
appartient au groupe des
du T.
Brachypodinés
du Miocène
aurcHctnciiSi'
C'est un Teleoceras
(5).
Cela n'infirme en
inférieur.
rien
les
conclusions de Vasseur, cela prouve simplement que ces types de Rhinocérotidés. dont l'origine
est
incertaine,
ont apparu
en France vers
la
fin
de
l'Aquitanien et non au début du Miocène.
Les nouvelles découvertes signalées par Vasseur n'ont
fait
que confirmer ces
conclusions.
SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET STRATIGRAPHIQUE
DU GISEMENT
Voici, d'après Vasseur
lui
même,
quelle est
gisement découvert en io8(> est situé dans
nord d'Agen,
et sur le
par Saint-Julien.
Au
bord de
la
la
la
situation
commune de Laugnac,
route qui conduit de cette
delà de ce village,
vallon, jusqu'à la cote 190 mètres, point
la
du gisement:
ville
à 9
«
kil.
Le
au
à Castelmoron,
route en question s'élève, dans un
de rencontre de
la
route de Sainte-
Livrade. C'est à 200 mètres environ avant d'atteindre cet endroit, qu'on peut
observer, dans
le talus,
la
marne
grise
neuse, qui renferme les Vertébrés
de débris
coquilliers, est
de
la
(3)
et plus
ou moins charbon-
intercalée entre deux bancs calcaires, et
(i) Bull. Soc. Gèol. de France. 1867
(1)
ou brunâtre,
Cette couche (o m. ?o à o m. 40), pétrie
et
faune de Saint-Gérand-le-Puy. Comptes rendus Ac. Se,
Sur de nouvelles espèces
(ie
est facile
186g.
Découverte d'un gisement de Verlébré» dans l'Aquitanien supérieur de l'Agenais.
26 décembre iqi6.
il
\
1
L'.ige
géologique
novembre iq[2, T. 153, p 087.
Rhinocérotides de l'Oligocène de France, par
J,
Repelin,
C. R.
.4,
S.,
de s'assurer que l'ensemble représente
aquitaniens sur
niveaux
calcaire gris, en
le
pourtour du plateau qui
le
porte
suivant les trois
Lusignan-Petit,
Fraysse et Laugnac.
A
«
Lusignan-Petit, les deux calcaires de l'Agenais, bien caractérisés, sont
séparés par
mais
les
marnes à Oslrea aginensts Ce
disparaît au
il
Nord
encore à
le
Nauze,
est
calcaire gris typique, qui se continue
en
les calcaires.
bordure de cette digitatiôn du plateau, nous a présenté, avec
habituels,
la
l'assise argilo-
La coupe de Fraysse
marneuse se continue cependant entre
particulièrement instructive, car
fossile existe
au-dessous de Fraysse, où
et à l'Est
mollusques
ses
des restes de vertébrés (Palœochœrus, etc.) découverts dans une
carrière située entre La Pastoure et Gaillardas.
De
«
Lusignan-Petit vers Laugnac, on voit
calcaire, tandis
que
le
les
Entre Laugnac et l'affleurement fossilifère de
c(
marnes moyennes passer au
calcaire gris devient jaunâtre et concrétionné.
la
route de Saint-Julien, on
constate enfin que l'Aquitanien supérieur est recouvert par les marnes miocènes
de l'Armagnac comprenant une assise calcaire à Hclix
H. Sansa-
Larleli et
niensis.
Les
«
fouilles
que nous avons exécutées, au voisinage du gisement signalé
en 1890, montrent que
la
couche
vallon, large, en cet endroit,
Vertébrés se retrouve de l'autre côté du
à
de 200 mètres environ. Nous avons
suivi
ce niveau
fossilifère sur 70 mètres de longueur, et nous y avons découvert un véritable
ossuaire de Rhinocérotidés du genre Accralheriitm.
La propriété de
<(
appartient à
faciliter
M. Gustave Gaubert,
qui a bien voulu, dans l'intérêt de
d'épaisseur,
et
atteint, près
qui
calcaire
le
relation qui existe entre ces
tandis
eiïet,
que
un calcaire concrétionné sans
après
la
la
Science,
ferme de Marcel, de o m. 60 à
recouvre
disparition
mètre à
i
deux bancs
est
de
la
la
ferme,
fossiles,
le
la
mètre
remarquable.
cf.
Mantelli, etc.
Au
Sud-Est, en
et disparaît
calcaire sus-jacent s'appauvrit et passe
qui se confond avec le calcaire inférieur,
couche marneuse.
de l'endroit où
t
m. 30) renferme à
Hélix girundica, Planorbis
:
modifications de faciès sont en rapport avec
c'est au voisinage
(i
marne à Vertébrés s'amincit assez brusquement
la
à une soixantaine de mètres de
à
de
la
profusion des moules de Mollusques
La
la
nos recherches.
La couche ossifère
«
Marcel, qui renferme ces richesses paléontologiques,
On
constate en outre que ces
la distribution
des Vertébrés, car
couche diminue rapidement d'épaisseur
que se montre l'accumulation des restes d'Acerathemini (ossements enchevêtrés
et portions Je siiiiclclles, enfouies avant la destruction
<<
de leurs ligaments).
Ces observations semblent indiquer un apport par des courants, sur
bord des marais où se déposait
la
couche
fossilifère.
le
Les débris de végétaux
aquatiques, dont on
encore
voit
racines en
les
place, ainsi
que des restes
abondants de Batraciens, témoignent également des conditions dans lesquelles
la
sédimentation s'effectuait en ce
en question
lieu, et
logique d'en inférer que
est
il
formé à une époque du
s'est
Au
».
de l'extension du gisement, Vasseur a ajouté dans une note du
sujet
8 décembre 191
l'Académie des Sciences,
à
5,
Extension du gisement.
à
—
les indications suivantes
Nous avons
l'Ouest-Sud-Ouest de Marcel (La Pastoure),
renferme des ossements (PateochEerus,
établi
que
des eaux du lac,
retrait partiel
transformé temporairement en vastes marécages
le
déjà indiqué (i) qu'à
nos
etc.),
au Nord vers Nicot, à
et reparaît
2 kil
800 mètres
2^0 du
lieu
po
la
plateau
de nos
fouilles
même couche
tirer
la
La Faune.
étaient les
lemanense Filh.
Rongeurs
maxillaire
*.
découverte de cette région
—
:
*.
toujours d'après
Voici,
—
Schlosser).
environs de Laugnac,
le
que
Paléontologie pourra
la
même
la
8 décembre 1913
note de Vasseur, quelles
:
Polyprotodoxtes-Didelphvid.-e
Steneojiber viciaccnsis P.
et
portion de
Plusieurs maxillaires.
*
les
fossilifère.
Maxillaire inférieur droit avec/?'
inférieur
de Saint-
remarquer par son étonnante richesse en restes
découvertes signalées
Mammifères.
Mey.
fait
elles laissent entrevoir tout le parti
un jour de
et
du Nord-Ouest de Marcel.
l'Aquitanien supérieur se
;
;
connaissance de deux autres
Les observations précédentes montrent que, dans
de Vertébrés
5
le
gisements appartenant au calcaire gris et situés près de Laugerie
à 7 kil.
kil.
de ce dernier point (Guillemont)
à l'Ouest
nous devons à M. Gustave Gaubert,
Médard,
5
dernières recherches ont
(Aceratherium, Amphitragulus, etc ).On peut encore suivre cette
à partir de Nicot, jusqu'à
:
de l'Agenais,
\e calcaire gris
niveau fossilifère de Marcel se continue également sous
de Laugnac,
enfin,
dépôt
le
Mus
Gerv.
*.
Mandibule presque entière
geranJianiis
(?)
;
H.
v.
P. Gerv. (Cricetodon
in
Titanomys
squelette.
Ainphiperathenum
:
— p\ m' — m\
vtsenoviensis
-f.
Maxillaire supérieur se rapportant très probablement à cette espèce de Saint-
Gérand, Ulm
et
Weisenau.
Carnassiers-Canid/E
guus Filh.
*.
:
Amphicyon Icmanensis Pom.
Amphicyon major de Blainv.
'
-(•
Portion de maxillaire supérieur droit avec
tuberculeuses
(1)
;
Sciences,
t.
155, p. 987.
+
Amphicyon
anibi-
.
la
première tuberculeuse gauche
Comptes rendus, Ac.
*
carnassière et les deux premières
;
trois canines.
Notre espèce se