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Annales du Musée d''''histoire naturelle de Marseille 17

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ANNALES
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i

MUSEE D'HISTOIRE NATURELLE
DE MARSEILLE
PUBLIEES AUX FRAIS DE LA VILLE
sous LA D1RF.CTI0N

de M.

Professeur A.

le

Correspondant dé
Directeur du




Muséum

Fondateur

:

VAYSSIÈRE

l'instilut

Professeur à la Faculté des Sciences

Professeur A.- F.

MARION

TOME XVII

MARSEILLE
TYPOGRAPHIE ET LITHOGRAPHIE MOULLOT
22-24-26,

Avenue du Prado, 22-24-20

1

c;


1

9

FILS AÎNÉ


i-o. iJ-lsQ 3.


CONTRIBUTION A L'ÉTUDE
DES

FLORES FOSSILES DU CENTRE DE LA FRANCE

Addition à la Flore Fossile des Schistes de Menât (Puy-de-Dôme)

Par

LAURENT

L.

Conservateur de PaUobotanique

Chef des travaux de Botanique à

la Faculté des Sciences de Marseille

CALAMOPSIS POMELI,

(Planche

Diagnose.



numéro,- 4-5""" tnler se

;

n.

sp.

1)

Palma, frond/bus magnis,

pinnis dislantibus, a laterc insertis

Muséum

de Botanique au

et

pinnalis, rachide crassa (a"" circa)

nervo medio nullo. In nervis, ordine primis, ^-4


distantibus, pinnce levissime plicatœ sunt.

secundi, tenues, j-4 numéro,

/""" distantes,

habent

inter se

unum

Nervi,
aut

ordine

rarissime

plures nervos ordine tertio tenwssimos.

En 1912(1) nous avions

fait

connaître un certain

pouvant jeter quelque lumière sur l'âge auquel
bassin des schistes bitumineux de


Bien qu'ayant

fait

il

nombre d'espèces nouvelles

convient de rapporter

le petit

Menât (Puy-de-Dôme).

tous nos efforts pour examiner le plus grand

collections de cet intéressant gisement, nous n'avions pu

nombre de

retrouver certaines

espèces citées parles anciens auteurs.

Parmi

M. Lauby

les


nombreuses espèces

faisant

nommées dans

(2), et celles

partie

différents

du

catalogue

dressé

par

ouvrages par Lecoq, Pomel,

deSaporta, quelques-unesnous paraissaient trop insufïisammentcaractériséespour
pouvoir être rationnellement maintenues,

Mémoire une

(i)

L.


Laurent.

liste



de

Flore

i

5

et,

nous indiquions, page 48 de notre

genres ou espèces qui

fossile

des Schistes de

àQv&\en\.à\s^3.rd.\\.TQ provisoirement

Menât (Ann. du Musée d'Hist. Nat. de Marseille.




Géologie, tome XIl^, igi2).
(2)

Laubv.

France

et d.



Recherches paleophytoiogiques dans

Topo. sout. n" 12^,

i.

X.\, içog-ipio).

le

Massif Central (Bul. d. Serz\ d.

I.

Carie Géol. de




de

la flore

Pomel

(i)

de Menât. En ce qui concerne

fossile

nous ajoutions en note

« être rapportée

-

4

genre Flabellaria

Nous n'avons pas

<(

:

le


cité par

vu d'empreinte pouvant

avec quelque certitude à ce genre. »

Dans un voyage d'étude

effectué en 1913, nous

eûmes sous

les

yeux,

comme

par un heureux hasard, un échantillon du Musée des Sciences naturelles de Lyon

provenant du gisement de Menât

de

doute

Calamopsis

:


Cet échantillon

Palmiers.

des

famille

la

appartenant, sans aucun doute, aune plante

et

était étiqueté

avec un point de

f

Etions-nous en présence de l'échantillon que Pomel avait en vue, quand
citait Flabellaria a

Menât

r

Le doute

permis, puisque cette dernière appella-


que

feuilles Habelliformes, tandis

des Palmiers à

tion désigne

était

il

l'échantillon

de

Lyon appartient au groupe des palmiers à feuilles pennées. Toutefois, au temps
oij

Pomel

à un point

cita
tel

ce genre,

qu'une pareille erreur ne pût être possible dans un catalogue, où


Tauteur avait en vue

Quoi

qu'il

études de paleobotanique n'étaient pas avancées

les

en

la

description des vertébrés fossiles.

de Lyon

soit, l'échantillon

était d'autant plus

mettait d'ajouter aux familles connues à
flores tertiaires

inférieures

Menât,


précieux

qu'il

per-

celle des Palmiers dont les

moyennes comptent presque toujours quel-

et

ques échantillons.

Après avoir étudié sur place cet intéressant

fossile,

M.

photographie, grâce à l'aimable obligeance de
collections. C'est cette photographie

Notre étude

était

la

Gaillard, conservateur des


que nous reproduisons

achevée, quand

1914 vinrent en interrompre

nous pûmes en avoir une

les

événements de

la

ici.

(Planche

Grande Guerre de

publication.

Nous sommes heureux de pouvoir la reprendre dans les Annales de
Muséum, après que la Victoire ait ouvert aux œuvres de Paix un large
dont

la

Science française saura




Comme

.l'énorme rachis dont se

que pas de

compose

la

majeure partie des échantillons

à en juger par la

de large

et

Pomel.

taille

face supérieure de l'organe, et
feuille

pennée ne présente pres-


feuille, qui devait être

grande sans aucun doute,

l'axe

de cette

des pinnules, se présente sur une dalle de 16 centimètres

de 18 centimètres de haut.



Catalogue méthodique

graphique supérieur de
1854.

la

saillie.

La portion conservée de cette

Baillière,

essor,

de Menât, l'empreinte du palmier des collections de Lyon, a subi une


macération assez prolongée. Elle représente

(i)

notre

profiter.

Description du Fossile.
fossiles

I).

la

Loire

et

et descriptif

surtout dans

des Vertébrés fossiles découverts dans
la

vallée de son

affluent


principal

le

bassin hydro-

l'Allier.



Paris,


Le rachis mesure 20 millimètres de largeur dans sa
être intacte.

La

une

partie supérieure présente

sement trop brusque de l'organe, semble prouver
éclatement dû à

Nous

la


qu'il a subi

donné

l'élargis-

en cet endroit un

compression.

n'avons pu observer sur sa surface aucune particularité pouvant fournir

Nous n'avons pu y déceler

quelqu'indication au sujet de sa détermination.

aucune trace de spinescence sur

On

partie inférieure qui paraît

fissure qui, étant

distingue six pinnules sur

bords.

les


le C(5té

Ces

droit et quatre sur le côté gauche.

pinnules à insertion puissante, s'élargissent rapidement et atteignent à quelques

centimètres

de leur point

une

d'insertion,

moyenne

largeur

22 à

,de

24

millimètres.
Elles sont érigées et font avec le rachis un angle
Elles sont


ment au

espacées sur

tur et à

le

rachis

sur

base

la

(2 cent. 5,

donc étalées

folioles sont

basilaire



à

une torsion,


3

cent., 4 cent.).

mais empiète assez sensiblement

est latéral,

face supérieure du rachis. Cette insertion se

la

Les

ment

;

mesure qu'on s'éloigne de

Le point d'insertion des pinnules

de 50^ environ.

leurécartement, variable, augmente légère-

fait

dans


le

plan de

la feuille.

et ne présentent pas cette sorte de rétrécisse-

lors

de l'écrasement de

on l'observe sur un grand nombre de palmiers

fossiles,

fossilisation,

notamment

comme

sur ceux

du

groupe des P/hvniciics
Les pinnules sont parcourues par un système de nervures assez nombreuses,

La


se distinguant très aisément par leur grosseur.

rement

plissée

sur

les

nervures

premier

de

présentant entre elles un écartement de 4 à

5

feuille paraît avoir été

ordre, au

nombre de

3

à 4,


millimètres.

Entre ces nervures de premier rang, s'en trouvent de plus fines au
3

légè-

à 4, possédant entre elles un écartement de

1

mm en

nombre de

moyenne. Entre ces

nervures de deuxième rang on peut en observer une, rarement plusieurs, encore
plus fine et qui constitue

la

nervation de troisième rang.

Tous ces caractères constituent un ensemble
parer utilement

le


Comparaison avec
fossile, les

les

formes

fossiles.



la

morphologie

foliaire

:

com-

les flores fossiles.

On

deux grands groupes qui se partagent actuellement

se place au point de vue de
et


qui va nous permettre de

palmier de Menât avec ceux décrits dans

connaît, à l'état

la famille, si l'on

palmiers à feuilles palmées

palmiers à feuilles pennées. Les représentants des premiers se rencontrent

beaucoup

plus

fréquemment dans

les

couches

Apparues, ou du moins signalées, dans

le

fossilifères.

Cénomanien


inférieur de l'Argonne

par Fliche. ces plantes semblent avoir atteint leur apogée, en Europe, au milieu

du

tertiaire

(Tongrien des auteurs)

et

il

n'est pas

de

flores

oligocènes qui


n'en renferment quelques spécimens. Ceux-ci appartiennent presque toujours

aux formes palmées.

Les formes pennées, plus rares, se rencontrent néanmoins
par


tées

à des

auteurs

les

formes

dans des groupes
cilcs,

fossiles tels

que

soit, plus

rationnellement compris

que

est d'autant plus délicate et difficile

toujours plus ou moins fragmentaires, et que les caractères

de

la


nervation ne présentent rien de bien net

est certain

Il

Phœni-

Arccitcs, Kcntiies, Hcmiphœnicites,

:

Calaniopsis.

Leur détermination

soit

ont été rappor-

(Cocos, Calamiis, Gconoma,

existantes

Manicaria) rapprochement plutôt hasardeux;

et

que


le

ni

les

frondes sont

tirés, soit

de

la

forme,

de bien précis.

nombre des espèces et même des genres créés est trop
comment on pourrait faire autrement quand

considérable, mais on ne voit pas
il

s'agit

de formes

foliaires


comme

celles

que Ton rencontre dans

la

famille

des Palmiers.

Le palmier de Menât se rapproche, par ses caractéristiques, des types à
frondes épaisses, trapues, possédant un rachisplus ou moins aplati et non nette-

ment

non

triangulaire, sans spinescence, à pinnules

plissées,

mais seulement

incurvées, à nervures des trois ordres bien nettes et en petit nombre.

Parmi


les

formes

nombreuses,

fossiles déjà décrites et

malheureusement

et

en excluant quantité de celles très
décrites

inutilisables,

par

Massalongo

de Menât se place à côté des genres décrits par

Visiani, le palmier

les

et

auteurs


noms de Phœnix,

(Squinabol, Heer, Lesquereux, de Saporta, etc.) sous les
Kentifes, Cocos^ Phœnicites, Arecitcs, Cala/nus et Calaniopsis.

Les différences

ressemblances avec

c'est

ce que nous allons essayer d'établir

ou moins grandes,
Il

faut tout

Phœnicites.

formes déjà connues sont plus

et les'

les

ici.

d'abord exclure les échantillons rapportés aux Phœnix


pinnules, posées

plus

forte,

à plat, se

souvent

faisant

charnière.

Souvent

retournent, ce qui détermine, non loin

d'insertion, un rétrécissement simulant une sorte de pétiolule,

dans Phœnix Ayniardi Sap

Ung

(2)

(i)

de Radoboj


Pareille élimination s'impose

Muséum

d'Histoire

est caractérisée par

naturelle de

une

et

UsGER.

pour

le

du point
on

le voit

genre Kentites, dont Bureau (Bulletin du

Pans, tome


— Le Monde des plantes avant
— Chloris protogea, XI.
pi.

les

de Sotzka.

forte nervure

(i) Saporta.

comme

aussi,

des couches du Puy-en-'Velay, dans Phœnicites

II,

médiane

et

1896)

cite

une


espèce,

qui

un grand nombre de nervures

de second ordre.

(2)

aux

Ceux-ci ont des pinnules beaucoup plus étroites et présentent une

nervure médiane

spectabilis

et

l'apparilion de l'homme, p. 252.


Le genre Cocos,

cité par

Squinabol dans

couches de


les

Menât, mais

beaucoup plus régulière

nervation,

la

Giustina(i),

peu près l'aspect de

paraît bien être représenté par des échantillons ayant à

celai de

S'""

et

plus

fine,

ne

permet pas un rapprochement de ces formes.

(A.

Art'ci/cs

mêmes couches,

des

Tralnicci Sq.),

pourrait

comparaison plus serrée, mais l'insertion des pinnules sur
nettement triangulaire,

ainsi

que

la

présence de veinules transverses dans

néanmoins des points de contact assez intéressants avec
C'est certainement avec

Calamus

rangés dans


groupe

le

la

plante de

les types décrits par les auteurs sous

Calamopsis que notre plante

et

la

rapprochement avec une forme qui présente

interdire un

nervation, semblent

le

soutenir une
rachis, qui est

a le plus d'afîinités, surtout

le


Menât.

nom de

avec ceux

fossile Calaïuopsis.

Le genre, établi par Heer (2), difilère de Phcenicifcs Brongn. par le manque
de nervure médiane. Nous ne serions pas éloigné de penser comme Schenk
(Traité de Paléontologie de Zittel (Paleophytologie'ipage 362) que le Calamopsis
Bredana de Heer fasse

de

partie

du groupe de Phœnicifes par

Heer ayant

base et l'élongation des pinnules. Toutefois,

la

de l'absence de nervure médiane,

il


le

est indispensable

de

rétrécissement

insisté sur le fait

tenir

compte de ce

caractère important.

Un

autre Calamopsis mieux conservé, quant à

nervation, présente avec

pas

à

le fossile

la


base des pinnules et à leur

de Menât, des ressemblances qui n'obligent

un rapprochement absolu. Cette

espèce (C. Dana'i

{-i)

Lesquereux),

provient des couches tertiaires de l'Etat de Mississipi.

D'après Lesquereux, cette
son attribution à

espèce vivante

la

ne

fait

du C. Bredana d'Œninguen par

possède seulement deux sortes de nervures.
dans les pinnules


5

Par l'aspect général
palmier de

le

Ici, le

sa

nervation,

rachis est étroit.

qui

On compte

à 7 nervures primaires avec nervures plus fines à l'intérieur

au milieu desquelles on compte encore de

figures,

pas de doute en ce qui concerne

ne peut être comparée à aucune

famille des Palmiers,


diffère

et

feuille, qui

et autant

5

à

5

nervures plus tenues.

qu'on peut s'en rendre compte au moyen de

Menât présente, avec

celui

d'Amérique, de grandes

affinités.

Celles-ci sont plus grandes encore avec un échantillon conservé au British

Muséum


Natural History de Londres.

est étiqueté

:



{il

SoyiNiBOL.

(2)

Heer.

(3)

Lesquereux.



Cet échantillon que nous avons examiné

Contribu^ioiii alla flora fossile dei terrent ter^iirii délia Ligiiria.— Genova, iSoi.

Flora tertiaria HelvetiiV, vol.




111.

Trans. Ain. Ph. Soc, vol. Xlll,

pi.

XIV,

fig.

2.



Portion
{Ile

de

Paiinier

8

from

{Iriartea)


the


Bagshot bcds Bournemouih

iniddlc

de Wight).

C'est une magnifique terminaison de fronde empreinte sur une plaque d'un

mètre carré de surface environ

même

laquelle elle possède
piiinules,

même espacement

elle

est

épaisseur

de

;

rachis,


même

des intercalaires. Elle devra être rangée sous

les

la

même

éloignement

même

des nervures sans médiane, et

Comparaison avec

Menât avec

identique à celle de

des

disposition

appellation spécifique.

formes vivantes. ~


nous

11

paraît

difficile,

sinon impossible, de tenter un rapprochement quelque peu rationnel

avec

espèces de l'immense famille des Palmiers, comprenant environ i.ioo

les

espèces, en se basant seulement sur
Si

l'on

consulte

organes

les

foliaires.

remarquable ouvrage de Beccari sur


le

Palmiers, on

les

constate que \esCalanms présentent, d'une manière générale, un rachis plus ou

moins pourvu d'aiguillons qui n'existent pas dans l'espèce
généralement plus

étroit,

nervation, constituée par

^

à

^

est

le

Celui-ci est

même. La


côtes saillantes garnies de nervures plus fines,

de part

paraît être tout à fait semblable

La ressemblance avec

fossile.

mais l'agencement des pinnules

Iriartea,

et d'autre.

genre de l'Amérique tropicale, renfermant

une dizaine d'espèces, a frappé également l'auteur qui a étiqueté, sans plus,
l'échantillon
Il

nités

est

de Bournemouth.

un point digne d'intérêt


et à retenir qui vient

que nous avions signalées pour

de comparaison de cette
espèces qui constituent

Conclusions.—
et celui

les affi-

Flore de Menât, à savoir: que les types

flore sont plutôt

les

Il

la

encore confirmer

parmi

les

types chauds, que parmi les


formes limites des genres dans l'hémisphère Nord.

nous paraît préférable de maintenir

de Bournemouth dans

les limites

du genre

fossile,

le

palmier

Menât

Calamopsis, établi par

Heer. Les différences que nous avons signalées plus haut ne permettent pas de
l'identifier

avec les Calaniopsis déjà décrits. Cette forme comprend

de Bournemouth avec lesquels
Bien que nous n'ayons pas

nom de


les

la

preuve certaine que

le

à la

mémoire du paléontologiste

palmiers dans

la flore

Palmier

rapports sont les plus étroits.
le

type citi par Pomel,

Flabellana soit celui que nous décrivons

sous

le

qui le premier


des schistes de Menât.

a

ici,

signalé

nous
la

le

dédions

présence des


LIQUIDAMBARS

LES
Essai

de

des

Filiation


Formes actuelles

du Genre Liquidambar.
Par L

— Synthèse

et

fossiles

du Genre

LAURENT

Conservateur de Palcoholaiiique

et

de Botanique au

Muséum

Cljef des travaux de Botanique a ta Faculté des Sciences de Marseille

AVANT-PROPOS
Les Liquidambars constituent une

série


composent

tères généraux des types qui

le

homogène,
genre

;

si

on considère

les

carac-

mais chacun, pris en particu-

présente, au contraire, des différences suffisamment tranchées, pour que les

lier,

auteurs,

dominés par

nombre d'espèces,


l'esprit d'analyse, aient

tantôt

pu

les

scinder en un assez grand

admises, tantôt rejetées, mais

en

tous cas très

voisines les unes des autres.
Ils

sont étroitement cantonnés dans des régions parfaitement délimitées, où

chaque type

paraît avoir reçu

de l'ambiance ses

traits caractéristiques.


Mais

si,

d'un autre côté, on considère les formes qui les unissent entre eux, on les voit

passer graduellement des uns aux autres.
Faisant alors abstraction des caractères distinctifs, toujours
qui tendent à les faire considérer

aperçoit un ensemble très
plus

comme

assez minimes,

des termes parfaitement distincts, on

homogène occupant

à l'heure actuelle des régions

ou moins étendues qui entourent l'hémisphère nord, d'une ceinture formée

d'îlots disjoints, restes

sur toute

la


évidents d'une dispersion antérieure beaucoup plus vaste

calotte nord de notre globe pendant les

Description botanique. —

temps géologiques.

Les Liquidambars sont donc des reliquats

des temps passés.
Faisaient-ils

que

les

anciennement partie d'une

termes ultimes

?

série dont

ils

ne


représentent plus


.


Ont-ils toujours été isolés dans

ques auxquelles

Ce
Un
peu

ils

étaient mêlés



règne végétal au milieu des formes botani-

le

?

sont des points qui, probablement, demeureront à jamais dans l'ombre.
fait

certain, c'est que, à l'heure actuelle, leurs caractères


à l'écart, et

groupe

si

auquel on peut

familial

Les uns,

est la

les

Bentham

comme Blume ou
les réunit

rattacher est

Lindley, ont élevé

nom de

le


aux Hamjniclnie't's

Engler, die NaturUchen

/'/;

Bâillon [Histoire des Plantes) sous
Altingia, BuckliVidij) en

Les rapports

beaucoup plus

et à sa suite

(Le Maout

Decaisne.

et

famille en la

un grand nombre d'auteurs

nom de Liquidambarees

(Liquidambar,

des Sa.yifragacées.


tribu

les Platane'es

(

i

à'

et les

)

Hamaïuelidees.

Ainentacees

parmi celles-ci, particulièrement avec

les Saliemees, et

de

P flan^cnfamiUen)
le

avec


les plus étroits sont

série au rang

Balsa/ni fluées et d'Altingiacees.

une simple série ou

fait

la

peut également en trouver avec d autres familles

avec

incertain. L'indé-

preuve.

rapprochant des Amenlacecs sous

(Niedenzu,

mettent un

les

leur entité générique ne peut faire l'objet d'aucun doute, le


cision des auteurs en

On

lO

le

notamment

genre Populus.

— Traité général de Botanique descriptive

et analyti-

que, page y^])

Les Allingia

partie méridionale

peu

plantes à feuilles

et les Biicl:!andia,

de


l'Asie, sont

à part et constituent, le

considérés à juste

l'Himalaya (2700-^700 m.) dans

et

la

la

des genres un

les

contrées chaudes de l'Insulinde (Java,

un élément important des forêts dans l'Ouest de

et constituent aussi

dans celles de

comme

second notamment, une section bien définie.


Les Biickbndia sont répandus dans
Sumatra)

entières, localisés dai>s
titre

les

Birmanie anglaise

(

montagnes du Khasia (1500-2000 m.j
i

500-2400 m.).

Ils

et

ont des feuilles entières

ne possèdent pas de canaux sécréteurs (Niedenzu).

Les Altingia successivement réunis aux Liquidambar, puis considérés
un genre spécial, constituent, au point de vue qui nous occupe, un
voisin des

Liquidambar


vrais,

par les

fleurs et les

fruits,

comme

type très

mais s'en distinguent

par leurs feuilles qui sont ovales ou oblongues, persistantes avec des stipules
persistantes

Ce

ou caduques.

genre ou cette section (suivant l'opinion des auteurs) comprend deux

Hong-Kong, l'autre également de
répandu depuis le Yunnan jusqu'à Java.

types asiatiques, l'un de




il

est

Ce

sont des arbres remarquables. Si leurs feuilles nous ont été conservées à

l'état fossile, elles

(i)

l'Asie méridionale

DF Candolle

ont

dià

{ProJromus

être

confondues avec d'autres formes présentant des

'^vstemjtis iiainralis regni vt-gelabilis. 16 sect.

tanes pour former l'ordre des Platanacèes.


11.

p.

157) les reunit aux Pla-


.

I

notamment avec

tvpes foliaires analogues,

de

I

certains groupes à feuilles coriaces

famille des Rosacées.

la

Nous n'avons en vue ici que les vrais Liquidambar
Le genre comprend un certain nombre de formes étroitement

Ce sont


liées entre elles.

des arbres à feuilles alternes, pétiolées, palmatilobées à

3, 5,

7 lobes

plus ou moins découpées, garnies sur les bords de dents glanduleuses générale-

ment

fines.

Les

fleurs

Ces

feuilles sont

caduques, leurs stipules sont également caduques.

sont unisexuées

monoïques (ou polygames dans

et


L'inflorescence est un épi ou

Lin

constitue tout

le

cultures)

capitule.

L'inflorescence mâle présente

bouquets d'étamines, un

les

plus souvent

le

un axe allongé portant des

entourant çà et

petit bourrelet

là la


base des étamines

périanthe.

Celui-ci est plus accusé chez les fleurs femelles, mais

demeure en tous cas

assez rudimentaire.

La

fleur est femelle par

avortement

sous forme de petits

stériles

filets

et l'on

la

présence de

fleurs


mâles

courts avec ou sans anthère. Accidentellement

ces anthères peuvent devenir fertiles et
L'ovaire est

retrouve

la

plante devient polygame.

formé par deux loges multiovulées complètes ou incomplètes,

surmontées par deux

styles à extrémité stigmatifère

Le réceptacle de chaque
partie enchâssée dans l'axe

fleur devient

même

concave

du capitule.


réunion des carpelles enfoncés dans

le

II

recourbée

et la cavité devient

en résulte un

réceptacle

fruit

commun du

en grande

formé de

capitule

la

devenu

ligneux.


Les bords de chaque cavité présentent des bourrelets plus ou moins
dont on

Les

s'est servi

pour distinguer

les

saillants

espèces.

valves de la capsule portant à son extrémité les bases des styles, s'en-

trouvrent et laissent échapper de nombreuses graines pourvues d'une aile pro-

venant de

la dilatation

de

la

région micropylaire.


Les cotylédons, tantôt oblongs tantôt en forme de cœur, ont

servi

également

de caractères spécifiques différentiels.
Les diverses espèces de Liquidambars donnent (dans leurs pays d'origine) un
suc résineux balsamique.

Le baume copalme
styraciflua L.), le

est

baume

donné par

le

Liquidambar d'Amérique {Liquidambar

storax, liquide, rouge, est fourni par le

d'Asie Mineure (Liquidambar orienlalis L.)

Il

en est de


même

Liquidambar

du Liquidambar

de Formose [Liquidambar formosana Han.) qui donne une certaine quantité de
résine balsamique qui trouve son emploi dans le pays

(i)

Bâillon



Traité de Botanique médicale

phanérogamique

même

de production

— Hachette, Paris

1884.

(i).



.

12

Le genre
et

conserve

et ses espèces.

U Index

i8 Liquidambars

nous occupent.

=

LiquiJambar asplcnifolia L.

L.=

Myrica Coinptonia C. De. de

section des Altingia tels sont
Bl.

=


Le Liquidand\Tr
du précédent,

a

:

famille des

la

De.

C.

Myrica Complonia

D'autres espèces, d'abord placées dans

Rasamala

cite

unes appartiennent manifestement à des familles très

les

différentes de celles qui


L.

Kcwensis

bonnes espèces.

5

Parmi ces formes,

peregrinci



Liqunictmlhir

:

Myricacées.

genre Liquidambar ont formé

le

Liquidambcir altingiana

Bl.,

L


Altingia

la

Bl.,

Altingia cxceha Noron.

Champ.,

chinensis

à feuilles simples également, mais différent

ï Altingia c/iincnsis Ol.

donné

Les Liquidamlhir altingiana Teijsm.

Miq.,=

ei Iricuspis

Bucklandia popul-

nca R. Br.

Les autres espèces, créées sur des différences tout à fait minimes par .les
auteurs, sont assez homogènes pour qu'il soit aisé de les grouper autour d'un

très petit

nombre de types ayant entre

eu.x les

rapports les plus étroits.

Ceux-ci sont dispersés autour de l'hémisphère nord dans
près équidistantes Tune de

région de

Formose dans

l'autre:

L'Amérique du Nord,

:

des
L.

des formes chez lesquelles

sur

nervures,


gummifcra

exagérées

étaient

ne saurait

Sal. qui

régions

l'Asie

peu

à

Mineure,

la

l'Asie orientale.

Ce sont Liquidambar st/racifliia L., orienfalis Mill., L.
Au Liquidambar styraciflua de l'Amérique, se rattachent
établi

trois


basé sur une production qui

est

par
être

les

le

barbata Starl.

L.

pilosités

placées à

des

conditions de

suite

séparé de

propre à tous

Nous rattacherons également au


formosana Han.

bifurcation
milieu,

le

l'espèce type puisqu'il est

les types

L. styraciflua,

la

le

de

la

section.

L. macrophylla Oerst., de

l'Amérique centrale qui diffère du type par des caractères extrêmement minimes.

Oersied en créant son espèce
le


prouve

la

avait surtout en

vue l'ampleur du feuillage,

dénomination spécifique imposée à cette forme. Or,

des dimensions plus grandes retracent absolument

les traits

comme

les feuilles

sous

des organes foliaires

du L. styraciflua
Il

nous paraît dès

lors impossible d'élever au


des caractères différentiels
tatif,

soit le

(Niedenzu)

système

Ait.

minimes, que l'on considère,

si

;

tout au plus peut-on

en

faire

soit le

système végé-

une simple variété

du type.


satellite

Au Liquidambar

floral

rang d'espèce un type possédant

oricntalis Mill., se rattache à titre

L'absence de poils

à la face inférieure

des

de synonyme, L. imbcrbts

feuilles

ne saurait constituer un

caractère spécifique suffisant.
Il

est certain

que


le

L. orienfalis, pileux sur quelques types récoltés dans les

localités d'origine (Asie mineure),

perd ses poils

et devient

complètement glabre



quand

morphologiques ne varient

Ce
que

5



introduit et cultivé dans l'Europe occidentale. Les autres facteurs

est

il


I

d'ailleurs en

aucune façon d'une manière appréciable.

caractère est donc purement basé sur un de ces caractères biologiques,
exploite

l'on

malheureusement trop souvent, pour créer de nouvelles

formes, au détriment de l'idée philosophique qui, basée sur des
doit.

dominer, d'abord, dans

faits

importants,

recherche d'une classification naturelle.

la

nombre

Les Liquidainbar de l'Est asiatique ont donné lieu à un très grand

d'espèces, chaque auteur ayant désiré attacher son

ne peut trouver aucune différence entre celui-ci



(Maximovicz.

mêmes

à

une modalité particu-

d'une forme pourtant unique [Liquidainbar formosa Hance)

lière (i)

On

nom

aux

feuilles trinerviées, pileuses

quées à

la


base ou subcordées,

et le L.

X, 1866,

Bull. Ac. St-Petersbourg, vol.

p.

acenfoha Max.,

486).

aisselles, arrondies et

serrulées,

glanduleuses,

(2).

Ils

ont les

légèrement tron-

trilobées, à


lobes

accuminés au sommet.

Hance dans

le

Journal of Bofany indique que quelquefois

le

L.

formosana

présente des feuilles quinquelobées.

Les capitules sont

mêmes,

les

par des caractères de

si

ainsi


que

minime importance

les

semences, ou n'en

diffèrent

pourraient à peine

qu'ils

que

justifier la

création d'une variété.
11

en est de

même

des types décrits sous

le

nom de


L. MaximowicT^ii Miq., et

sous celui de L. jauwanense Ol., ce dernier cité par de Saporta, est représenté
par quelques échantillons dans l'herbier du

mentionné dans

ï Index

Muséum de

Paris, mais n'est pas

Kewcnsis.

Les Liquidanibar styraciflua et forniosana

et leurs variétés, très voisins

en ce

qui touche à leur morphologie foliaire, occupent chacun, dans leur patrie res-

pective, une aire de dispersion assez étendue du

même

de


la

Nord

et

au Sud,

par suite

configuration géographique des continents asiatiques et américains.

Le Liquidanibar

orientalis

n'occupe qu'une

très petite surface

en Asie occi-

dentale (Asie mineure).

Une

localisation aussi étroite et

à aussi


soumises à des conditions aussi spéciales

grande distance, dans des régions
était

bien faite pour imprimer des

caractères particuliers aux formes d'un genre qui a eu son berceau dans l'extrême

Nord, puis

est

descendu peu à peu sur toutes

les

portions de l'hémisphère,

partout où régnaient des conditions favorables à son développement.

(t)

L'Index Kewensis (Suppl.

n'avons

pu

nous procurer


11.

cette

1905), mentionne une bonne espèce de Chine (L. Rob^ikoniii Diels) nous

forme. D'après ce

qu'en dit Diels,

cette espèce

rappellerait

beaucoup

le L. orientalis Mill.

(2)

Hance.

— Âdversaria

in siirpes, iniprimis

jplurimarum diagnosibus. (Ann. Se. Nat.

5


À^iœ

orientalis criticas niiniisve notas interjcitis

Ser. Bot. Vol. V, 1866,

page 215).

aovarum



A



'4

n'envisager que les types extrêmes, les difterences sont assez grandes pour

justifier

des coupures, mais les termes de passage,
point échappé

affinités multiples n'ont

même


végétaux sans se préoccuper de leur origine.

Tout en

les séparant,

unissent, liens

le

n'ont point

aux auteurs qui
(PI.

ferons ressortir tout à l'heure

Le LlquiJambar

à l'état

et s'affirmaient déjà

dans

la

qui

les liens


d'anomalie

forme

les

d'excep-

et

comme

fossile

(PI. 111, Fig. 9, 10.)

grand arbre pouvant, dans certaines

L. est un

styraciflua

ont étudié ces

11.)

manqué de mentionner

morphologiques qui se font jour


formes actuelles

tion dans les

nous

ils

rapports étroits et les

les

conditions spéciales, atteindre des dimensions remarquables (48 m. de haut sur
5

m. ^o de circonférence). La cime

rencontre souvent,

<

comme

mais,

croît isolément,

petites et l'écorce des


(I

est

ample, lorsque l'arbre

très

répandu sur de larges espaces

on

<(

le

sur des sols qui ne sont pas propices à sa

dit IVIichaux,

Dans une

« croissance.

il

touffue,

est


terre graveleuse

et

sèche

branches devient sèche

de dimensions plus

est

il

et écailleuse

».

Les rameaux brun-roux sont plus ou moins garnis d'angles subéreux. Les
feuilles sont assez variables,
les

si

formes d'arbres maladifs ou

on considère

les feuilles résultant


d un traumatisme, autant de causes
les

comme

conditions ancestrales et favorisent

A

ne considérer que

nombreuses,

les

les types

formes

le

on

exceptionnels, les rejets,

de brindilles nées à

le sait

qui tendent à développer


retour aux formes ataviques

foliaires

moyennes, de beaucoup

ou moins obtus.

d'Orient,

ils

plus souvent entiers, plus trapus

le

Les

P!

.

les

sont larges à

la

base


et

est garnie

feuilles sont

111.)

plus
à se

trois, très

rarement

que ceux du Liquidambar

brusquement accuminés au sommet, quel-

quefois prolongés en pointe plus ou moins longue. (PI.

La marge

(

(PI. III, Fig. 6, 7.)

Les lobes principaux au nombre de cinq, plus rarement de
sont


.

L. slyraciflua présente des organes foliaires, peu sujets

le

diviser en lobules, qui sont toujours plus

de sept,

la suite

Fig. 2

II,

)

de petites dents serrées.

généralement luisantes à

la

face supérieure, plus pâles à

face inférieure, et portent aux aisselles des nervures

de


petits

amas Je

la

poils

roussâtres.

Ce

dernier caractère est d'une grande constance. Toutefois,

que A. Gray
pubescence

[in

et

il

faut

remarquer

Hance, Journal of Bofany 1867) ne fait pas mention de cette
indique seulement, pour cette espèce, des feuilles unies et


brillantes.

Les nervures primaires, en nombre égal

à celui

des lobes, partent toutes d'un

écusson résultant d'un léger épatement du sommet du pétiole.
pas absolu, mais

il

sur un très grand

est pourtant dominant,

nombre

d'échantillons.

comme

Ce

caractère n'est

nous nous en sommes assuré


Nous ne sommes

pas en cela de

l'avis



de Saporta

Marion

et

est

examinées, dans

que sur

les

5



Flore Je Mcximieux, p. 235; qui disent

[in


même

res dans le L. styraciflua offrent la

Notre opinion

1

Les nervu-

«

:

que dans L. orientahs

disposition

».

basée sur l'examen des nombreuses parts que nous avons

les herbiers

du

Muséum de

échantillons d'étude de


Kew, ainsi
du Muséum de

Paris et dans ceux de

l'herbier

de

Saporta

Marseille.

on envisage donc

Si

forme moyenne, qui

la

de Saporta {Flore de Mexiinieax,

XXV,

pi.

vures les plus extérieures s'échappent du

nervures primaires latérales,

\a

(orme

(Comparez

orienfalis.

D'autre part,

il

comme

bon de

est

retrouve cette

même

sommet même du

pétiole et

5

avec PI


les ner-

non des

111, Fig. 8.)

remarquer que cette forme

retrouver chez l'espèce américaine,

On

Fig X.), on constate que

cela a lieu d une manière constante chez

PI. II, Fig.

faire

est celle, d'ailleurs dessinée par

i

'oricntalis

peut se

PI. 111, Fig. 0.)


forme moyenne absolument typique dans

inacrophylla Oerst. de l'Amérique centrale, qu'il nous paraît bien

le

L.

difficile

de

séparer du styraciflua, puisque les différences portent seulement sur l'ampleur

du limbe

et sur

une forme légèrement différente de l'embryon (Engler.



Pflan\en familière.

Le Liquidarnhar orientahs
mais

Mil!, est

un arbre moins développé que


peut mesurer pourtant jusqu'à

il

1

5

le

précédent

mètres de hauteur.

L'écorce des vieux arbres porte de profondes gerçures, celle des rameaux
jeunes est

lisse,

brillante,

rouge-brun ou vert-rougeâtre.

C'est un arbre qui, au point de vue du sol, se plait dans les terrains

même
aéré

très


et

Les

humides,

et

prend tout son développement quand

il

est

frais et

largement

fortement irrigué.

feuilles sont aussi

généralement à cinq lobes, rarement à sept, beaucoup

plus rarement à trois. Les lobes sont inégalement incisés et développés, les inférieurs n'étant qu'un diverticule des latéraux et présentant
les plus

ou moins prononcés


Saporta

et

Marion

eux-mêmes des lobu-

souvent nuls sur leur côté extérieur.

font bien ressortir la caractéristique des nervures à la base

faut observer, qu'à

l'exemple de ce qui a lieu chez

:

Platane, les nervures

«

Il

«

principales de cette espèce ne partent pas ensemble du

«


mais que ce sont


point d'origine et donnent lieu aux paires de branches les plus extérieures

«

qui aboutissent à chacun des lobes secondaires.
'<

les latérales qui se subdivisent

Ceux-ci demeurent

le

»

le

sommet du

pétiole,

un peu au-dessus de leur

(PI.

II,


Fig.

^.)

plus souvent simples ou faiblement lobules. Les trois

«

lobes médians, plus larges et plus développés que les extérieurs sont pres-

«

que constamment accompagnés de lobules latéraux, quelquefois allongés

«

pointus, mais quelquefois aussi peu saillants ou réduits à de simples sinuosités.

et



ô

Une bordure

ô

les




i6

continue de dentelures fines

et

accompagne en outre

aiguởs

lobes et les lobules. ằ

Dispersion gộographique.
de dispersion

trốs

ộtendue.

Ces

on envisage

Si

comme


de rộgions, qui constituent



les

le

formes ont une aire

diffộrentes

genre,

il

occupe un certain nombre

chaợnons disjoints d'une grande bande

qui aurait entourộ tout l'hộmisphốre nord et ne serait que

cente graduelle du type et de son

fi

le rộsultat

de


des-

la

acti<3nnement depuis les temps gộologiques.

Les derniers reprộsentants actuels, faỗonnộs par l'ambiance, formeraient-comme
tộmoins ộpars

les

En Amộrique,

Liquidaùubar occupe une aire de dispersion assez

genre

le

cụte atlantique de l'Amộrique du

la

jusqu' Portsmouth et Boston, oự on

Connecticut vers

De

Mexique.


la

45" de

le

Dans

certaines rộgions,

Dans

Chờnes des

Sud,

le

croissant grõce

(Michaux

Avec

la

et

il


et

rencontre dans
et s'ộtend,

Nord-Est. llremonte
forờts

les

atteint vers l'Ouest la riviốre

il

humides du

au Sud-Ouest, jusqu'au

de

l'

Illinois

L. sfyrciciflua est suffisamment multipliộ pour ờtre

le

les plus


communs.

est associộ

11

aux Erables, aux

marais, aux Caryas et aux Noyers noirs.

pousse dans

grands marais qui bordent

les

aux douceurs de

Mettal.

Nord

en Floride.

et

comptộ au nombre des arbres
Tulipiers, aux


le

Nord

latitude

cụte de Virginie,

rộpandu en Louisiane

et est

rộpandue d'une maniốre plus

jadis

homogốne.

large et plus

sur
grande
o

dộmembrộs d'une forme

et

l'hiver et


The Amcric.

forme macrophylla ,

il



la

chaleur

les

riviốres,

intense de l'ộtộ.

Sylva, Philadelphie, 1857)

descend jusque dans l'Amộrique centrale.

Og

trouve, ộgalement au Guatemala, une forme petites feuilles bien voisine du type.

En Asie mineure,

la


forme

orientalis

occupe une

trốs petite aire

de dispersion

en Anatolie, elle constitue des forờts dans une portion trốs restreinte de

Sud-Ouest dans

les

la

cụte'

provinces de Carie et de Lycie, prốs de Melasso, Sighula,

Moglah, Giova (Boissier)

ộgalement prốs de l'ancienne

et

Halicarnasse,


aux environs de Marmoriza et Isgengak, en face de Rhodes (Hanbury).

On

la

rencontre aussi, plus

l'Est,

prốs de l'ancienne Oronte et aux environs

d'Alexandrette.

Depuis
tale

oự

1

7 ^Q, elle est cultivộe dans les parcs et jardins de l'Europe occiden-

elle rộussit d'ailleurs fort bien, rộsistant

parisien

(Mouillefert).

Le genre occupe, en Extrờme-Orient, une

avec

la

On

le

Yunnan

aux plus grands froids du climat

forme fonnosana
rencontre dans
et

comme

le

aire

de dispersion

asseit

vaste

dominante.


Sud de

la

Chine, depuis

le

Nord des provinces du

du Kouùtcheou avec une forme bien voisine de

['onenlcilis ('Diels).


.

Vers rOuest, on

rencontre, depuis

le

vers les provinces de

Chine méridionale où

la

provinces de Canton


les

et

formes types signalées par
II

Birmanie

la

l'Himalaya, s'étendant

et

se répand sur

il

de Hong-Kong, vers Formose où

Hance

la

l'on

côte Est dans


rencontre

les

[Journal of Bolany, 1867).

remonte, cultivé, jusqu'au Japon (Maximowicz).

Toutes

formes réparties

les

Nord présentent des

autour de l'hémisphère

ainsi

points de contact remarquables sur lesquels

il

bon d'arrêter un moment

est

l'attention.


Etude comparative des formes.
manière générale
américaines

Hance

auteurs

les

et asiatiques,

s'accordent

Planches

II

reconnaître,

à

et III).



D'une

entre les formes


une grande ressemblance.

V

(Journal of Bolany, vol.

1867, p.

conclut que

lOi

i

le

Liquidambar

formosana ne peut être séparé spécifiquement du Liquidambar styraciflua.

Ce

«

sont

là,

disent Saporta et Marion, des nuances difficiles parfois à pré-


ou pas du

ciser et certaines feuilles américaines différent fort peu,

«

« celles de l'espèce asiatique.

(PI. II, Fig. 2 et 3.)

»

Standfest [Dcnkschrirft der K. Akad, d. Wissensch.
signale, d'autre part,

chez L. styraciflua
noter est

la

que

le

contour

présence de poils chez

le


Wien

1

889,

5

)"' vol. p.

36

1

)

nervation sont à peu près semblables

et la

que

orienfalis et

et

de

tout,


que

principale diB'érence

la

premier

et

non chez

le

second

l'on puisse
(i).

Les principales différences signalées dans (Flora orientaUs, E. Boissier, 1872,
vol. II.) résident

dans
les

la

également dans

présence de poils à


la

face inférieure,

la

grosseur des strobiles, plus gros, en général, chez L. styraciflua et dans

crénelures du bord des fovéoles très accentuées chez ce dernier.
Diels (Flora von Central China, Bofanisc/i. Jahrbûchcr (29)

grande ressemblance qui existe entre

la

d'Amérique

et décrit

formosana

L.

le

une espèce nouvelle sous

le


nom de

et

igoi) constate

le

L. Rosifiornii, dont

ne connaît que les organes végétatifs qui rappellent plus ou moins

Nous nous trouvons donc en présence
ne préjuger de rien) répandues sur tout
les

auteurs s'accordent à reconnaître

En ce

qui

concerne

les différences

strobiles ont un aspect

l'opinion de
à


d'un certain

le

L. styraciflua

le L. oricntalis.

nombre de formes (pour

pourtour de l'hémisphère nord

comme

entre

le

très voisines les

styraciflua et le

un peu diH'érent par suite de

Hance, créateur du formosana. nous

il

la


paraît

et

que

unes des autres.

formosana dont

les

persistance des styles,
tout à

fait

concluante

ce sujet

(1)

Nous

v;:rrons plus loin

tillons d'orientalis


munis de

que

ce caractère est

poils très nets à

la

lui-même

sujet à exception.

face inférieure.

(PI.

Il,

Fig.

Nous avons observé des
s).

e'chan-


En ce qui concerne
subsistent


:

à l'aisselle des nervures,

la pilosité

caraclères différentiels

les L. sfyracijhia et oricntalis trois

grosseur des strobiles

la

et

les

crénelures des bords des fovéoles.

bon de remarquer que en

est

Il

réalité

il


n'y a en tout cela

que des différences

en plus ou en moins et non des différences catégoriques.

En

effet, Voricnfalis

fovéoles

La

porte des fovéoles à peine crénelées et

le styraciflua

crénelées.

très

pillosité

de

la

face inférieure du limbe est,


somme

toute, le seul caractère

qui subsiste et sur lequel les auteurs ont toujours insisté pour opérer

deux formes orientales

tion des

A

s'en tenir à l'opinion de

logie,

beaucoup d'auteurs

Mais

y a plus, car,

il

lement des

feuilles

s'il


que

on peut

comme

est exact

sur

sépara-

aux expériences de physiola

comme

de dire que

et

un carac-

le L. orienfalis

possède générad'Alton (L.

par conséquent de valeur presque

échantillons


les

fréquence

un indice de forme sub-spécifique.

caractère qui avait motivé l'espèce

glabres,

relever

la

et

présence, l'absence ou

ne peuvent être regardées

basée sur des types cultivés

imhcrhis)
nulle,

fait

les appareils végétatifs


tère spécifique, tout au plus

la

et occidentales.

on demeure convaincu du

des poils sur

des

d'origine

de

très

nombreuses

exceptions.

talis

spécimens de L. oncn-

existe dans les collections de l'herbier Boissier des

11


provenant du golfe de Karagatch (Anatolie; qui, sans présenter

pilosités

nets.

du

Ces

possède des nervures basilaires garnies de poils très

styraciflua,

feuilles

L'Herbier du

les véritables

ne sont donc pas absolument glabres.

Muséum de

Marseille possède des échantillons provenant du

Levant, sans localité précise, qui possèdent tous les caractères du L. oncntalis
et sont

munis à


l'aisselle

Enfin, l'herbier

de

des nervures de bouquets de

Kew

poils.

possède des échantillons tout à

fait

concluants

à

cet égard.

Sur un échantillon du Jardin de Venise, on constate
poils aux aisselles des nervures.

il

a été récolté par


Nous pouvons donc
de

poils

Hanbury.

présence de quelques

Ceux-ci sont beaucoup plus abondants sur un

échantillon provenant des forêts de



la

la

côte d'Asie Mineure, en face de Rhodes,

(PI. 11, Fig.

être endroit

ne peut pas être invoquée

^).

de conclure que


comme

la

présence ou l'absence

un caractère spécifique

suffisant.

En résumé, comme on peut s'en
si chaque forme possède une caractérisque générale qui lui est propre, les
ressemblances et les termes de passage sont si nombreux, les différences si fugarendre compte

sur les figures, on constate^

que

ces, qu'on est frappé des points de contacts qui existent entre ces soi-disant

espèces. (PI.

II et PI.

III, Fig.

6 et 7).

.




On

de

serait tenté

même

sur un

les



IC)

confondre en une seule

si

on

les trouvait réunies toutes

point.

Le LiqniJambar


spécimens

styraciflua présente, en etiet, dans certains

nombre de lobes que

fonnosana.

le

nervation analogue à celle de Vorienfalis. La forme des lobes et

des nervures à

base,

la

de

type du styraciflua devient

le

diffi-

feuilles

rejets sont particulièrement intéressantes à cet égard. (PI. III, Fig. 6, 7, 8).


Résumé. —

Le Liquidambar sfyracifua renferme donc, en puissance,

TOUS LES AUTRES TYPES, puisquc
Si ces conclusions,

réalité des faits,

En

ou

effet,

données
formes

les

ou

toutes,

qui confirmeront les précédentes.

découvertes

fossiles,


bien

comme

prise

formes

ces

retracent que des types bien définis dans

de ces

faits,

temps

et

validité

la

:

soit

de




Quels sont

2"

A

3"

jusqu'ici,

peuvent se rapporter à

terme de comparaison

nettement tranchées,

fossiles,

nature actuelle

la

l'unité, soit

de

Si les variations, qui ont


comprises dans

;

la pluralité

des espèces dans

connus

le

motivé

;

majorité des formes

la

la

;

création d'espèces, ne se trouvent pas

cycle des variations d'une

même


entité qui, plus tard, en se

fractionnant dans des aires géographiques circonscrites, aurait

ou

les

le

donné autant de

auteurs ont élevées au rang d'espèce (alors que simples variétés

tout au plus sous-espèces) sans

dans

ne

nous en déduirons,

:

les types fossiles

quel type actuel se rattache

formes que


et qui les

dans l'espace.

nous reste donc à examiner

Il

la

appliquant aux types paléontologiques con-

les

filiatives

une espèce unique actuelle
contient

SCS variations tendent à les reproduire tous.

basées sur l'étude des formes actuelles, répondent à

nous devons, en

nus, arriver à des

Je


manière d'être

la

de son congénère d'Asie Mineure. Les échantillons des

cile à distinguer

même

constante dans beaucoup de types, ne laissent pas que

si

présenter des exceptions dans lesquelles

•de

le

possède, dans quelques exemplaires, une

11

présent et dans

le

préoccuper de


se

leurs véritables

rapports

passé.

Discussion et comparaison des types fossiles.
Liquidambar

est

connu depuis longtemps

presque tous

les

gisements

à l'état fossile,

tertiaires, à partir

il

est très




Le genre

répandu dans

de l'Oligocène, en ce qui concerne

l'Europe.

On

le

signale dans

tout l'hémisphère nord, au

aux Etats-Unis d'Amérique, au Japon
(1)

Les principaux gisements où on

Nebraska(?),

Florissant,

Californie,

a


rencontré

Alabama,

et

le

en Europe

genre sont

Japon à

les

Groenland, dans l'Alaska,
(1").

suivants

Mogi, dans

la

:

Groenland, Alaska, Kansas(î),

Molasse


suisse,

Niederrad, Bonn,



La dispersion
ne

le

donc énorme, nous verrons par

est

que ses variations

suite

la

sont pas moins.

Dans

temps, son

le


integrifoUum

Kansas
Si la
-



20

remonterait au Crétacé,

apparition

Lesq. du Crétacé du Nebraska

{\)

de

et

il

actuelle.

Comme

nous


En Europe, ce
que

le

fait

dire,

à ce type (ce dont

aucune interruption |usqu'à

la

nous

période

formes, que

discuterons tout à l'heure, ces deu.x

le

ancestrales, sont des plus douteuses.

que vers

n'est


genre

curopœum qui ne

ainsi

comme

certains considèrent

polaires,

pour

n'y aurait,

L.

de Salina,

station

la

forme

ce genre.

(2) appartient bien à


forme L. Gœppcrti Wat. pouvait être rapportée

doutons),

la

si

le

milieu du tertiaire, avant, dans les contrées

vraiment son apparition avec un type Liqmdainbar

aucun doute à ce

laisse alors

sujet et

que

peut suivre

l'on

jusqu'à l'époque quaternaire.

Les espèces

actuelles,

on

si

fossiles
les

sont encore

admet sans

bien

plus

nombreuses que

les

espèces

critique.

Fr. Standfest faisait paraître, en 1889, un travail bien analysé sur la phylogénie

du genre Liquidambar [Dcnks.

d.


Kais. Akad. d.

Wissensch. ^î'vol. p. ^61).

Plusieurs types, déjà publiés à cette époque, y ont été admis tels quels et

venus depuis grossir

sont

d'autres

nouveau,

soit

pour voir

pour confirmer, en

les

si

complétant,

les

éléments nouveaux


comparative avec

les

formes de

feuilles et

et

le

cytisifùUum

les

:

Gœp., A. a'ynhausianum
:

qu'il

critique rationnelle

suivantes

:


faut rattacher

il

Liquidambar Seyfriedii Al. Braun.,

Acer hederœ forme Gœp., A. parschlugianum

Ung.,

Viennent ensuite

la

Liquidambar europœum H., auquel

un certain nombre de synonymes
acerifolium

vues de Standfest, soit

lumière de

la

à

admise sans contestation, représentée par des

celle


des strobiles, est

les

donc

nature actuelle.

la

Les principales formes citées sont

La plus répandue

s'impose

révision

ne viennent pas modifier l'opinion

convient de se faire de ce type examiné à
et

Une

liste.

la


Gœp

,

Schossnitz, Parsctilug, SalzhaUsen, Val d'Arno,

A.

Web.

Sfcinhaucra oblonga

une espèce représentée par des

Ung.,

L.

strobiles, L. pliocenicum

Massa maritime, Senigallia, Bassin de

Paris(?),

Gergovie,

Meximieux.
(1)

Pat suite d'un usage que nous n'avons pas à discuter


un grand nombre

d'arbres, en latin) a ëlë fait féminin par

neutre. Les botanistes actuels ayant
les

admis

espèces actuelles, tandis que nous

règle (à tort
d'ailleurs

ou

à'

le

le

ici,

féminin, nous

le

genre Liquidambar




Report on

cretaceous and tertiary floras.

ihe

U

.

laissons neutre pour les espèces fossiles

S. Ceol. Survcy

(commt

de règle, pour
l'ont fait

maintenons de ce genre en ce qui concerne

raison) dans les ouvrages de paléobolanique, et cela

aucune importance au point de vue qui nous occupe

(2) Lesquereux.


le

beaucoup d'auteurs, tandis que d'autres

comme

cela paraît être la

pour éviter une innovation qui n'a

ici.

and Terr,

vol.

'VI,

[871,

et

vol. Vlll,

1885.

The


.


G.ey et Kink, et plusieurs autres connues seulement par leurs organes foliaires

curopœuni pliocenicLiin Sap. et Mar., L

Cock., L. calitomtcuin Lesq., L.

A

forniosana fossilis Nath., L. convexum

Senigaliia dans le genre Acer, en le faisant

Les

présence de strobiles, dans
indubitable,

la

la

Par

avis, être

ScarabelUanuin Mass. de

L.


V Acer trilobatuni.

ces organes

et

confondus avec aucun autre, mais

couches géologiques,

les

présence du genre. Malheureusement,

leur forme et de leurs détails

pour

le

synonyme de

dans ce genre, sont aisément reconnaissables

feuilles,

complets ne peuvent, à notre

L.


,

styraciflua fossilis Berry.

d'Heer, nous maintiendrons

l'exemple

Ung

Gœppcrti Wat., L. protensuin

Liquidainbar integrifolhun Lesq., L.

:.

les strobiles,

la

manière

affirme, d'une

par suite de

peu apparents, ne sont pas d'un grand secours

détermination spécifique des formes fossiles.
suite


de

la fossilisation, les strobiles

masse charbonneuse dans laquelle

Même

ont donné

la

plupart du temps une

sont difficilement discernables.

les détails

sur les organes bien conservés décrits par Geyler dans le Pliocène

supérieur de Francfort-sur-le-Mein, les détails des crénelures des bords des
fovéoles ne sont guère visibles.

Quant

à

la taille,


l'état

Si

il

est fort difficile d'établir

donné

caractère, étant

la

une comparaison basée sur ce

contraction que subissent

les tissus

en passant à

de charbon
l'on

styraciflua

compte de

tient


cette contraction, c'est plutôt avec le Liquidainbar

que se trouveraient

les affinités

des strobiles fossiles de

la

région

rhénane.

A

notre connaissance, on n'a point rencontré de strobiles directement en

connection avec

les

C'est donc par suite

feuilles.

organes fructificateurs

et


ont été désignés par

même nom

Les organes
cis

le

foliaires

foliaires

dans

les

les affinités

rapprochement

mêmes couches que

ces

des

fossiles.


spécifique.

vont d'ailleurs nous conduire à des résultats assez pré-

pour pouvoir se passer des caractères des

que

du

fruits.

Qu'il nous suffise de noter

de ces derniers, du moins pour ceux qui nous sont parvenus

en état de conservation passable, sont avec l'espèce américaine.

LiQuiDAMBAR iN'TEGRiFOLiUM
cette espèce.

Standfest et

.



Schenk

Les auteurs

admettent

interprètent

qu'on peut

le

différemment
rapporter

à

ce genre.

Saporta n'en parle,

ni

dans

la

Flore de Mexiinieux

des arbres.

Schimper

dit


de

lui, fossile

d'attribution incertaine.

ni

son ouvrage

:

l'Origine


22

Lesquereux,

comme

après

l'avoir

comparé aux genres Aralia

principale raison, pour le rapporter au Liquidambar


more analogy

to that of

has

which, they hâve been compared
...

.

Another point of

their nervation

<<

:

Liquidambar than to any other of the groupe to

«

«

«

relation

».


remarked

is

in

the sub-cordate base of the

<(

leaves of the cretaceous species which, like L. styraciflua and the

a

miocène species L. europœum hâve the lovver

latéral

cuneated.

»

Flora of the Dakota group. p. 2^,

plante crétacée avec le groupe,

division des nervures sont les

Nous trouvons,


il

que

affirme

mêmes que dans

rapports de

les

caractères des aréoles et

les

le L.

la

styraciflua actuel.

d'autre part, des feuilles de consistance, de forme et de ner-

vation bien analogues dans le genre Aralia

impossible de

paraît


never

is

Cretaceous Flora.

in

Cet auteur ne donne aucun caractère bien net pour motîver
la

common

lobes either curved

« back or at right angles to the pétiole, to that the base of the leaf
«

donne,

Sferculia,

et

pouvoir affirmer

la

section des


Orcopanax.

présence du genre dans

se basant sur les feuilles figurées par Lesquereux.

coup plus approfondie du réseau veineux. Car,
être pris en sérieuse considération dans la

si

Il

faudrait

le

Il

nous

crétacé en

le

une étude beau-

genre Liquidambar peut


comparaison de cette forme, on ne

saurait rapporter sans point de doute une feuille du Crétacé à un genre actuel

sans

la

concordance absolue de tous

Or, ce n'est pas

le

cas pour

caractères différents dans

la

le

caractères morphologiques.

les

Liquidambar integrifolium, qui présente des

marge,


les sinus et la

forme des éléments du réseau

veineux (Standfest).

Les

feuilles

du Crétacé d'Amérique n'en demeurent pas moins une forme

extrêmement intéressante
est-ce bien une

Liquidambar

;

mais,

si

on ne peut

les rattacher à

raison pour les rattacher sans de

donner aucun renseignement précis sur

de

la

bonnes raisons au genre

^

Nous nous rangeons à l'opinion de Schimper.
En tous cas, le L. integrifolium ne peut, pour
celles

aucun autre genre,

la filiation

nature actuelle que nous avons

le

moment du

moins, nous

des formes anciennes

examinées dans

ni


sur

précédent

le

paragraphe.

Le Liquidambar Gœpperti Wat. ne présente aucun caractère
de

le

La
fig.

figure

donnée par Watelet

4) ne peut en

espèce paraît

(F/. Fossile du Bassin de Paris, p. 166, pi. 47,

aucune façon nous renseigner sur

pas plus d'ailleurs que
«


qui permette

rapprocher du genre Liquidambar.

la

description

fort rare, dit-il, car

la

vraie nature

donnée par cet auteur

:

«

du

fossile,

Cette belle

nous n'avons jamais observé qu'un fragment



«

de

sur laquelle nous

la feuille

constituons». Ces

la

ne sont, vraiment,

faits

pas suffisants pour créer une espèce fossile.

Le LiQuiDAMBAR PROTENSUM Ung.
distincte et assez bien délimitée

étude critique

de

et détaillée

der Galtung LtquiJanibar,

Après avoir analysé


pour
la

part

comme

tout d'abord admis

une espèce

donné

plupart des auteurs, a

la

de Standfest {Ein Bcilrag

-ur

une

lieu à

Phylogénie

loc. cit.).


les feuilles

du gisement de Parschlug, cet auteur constate,

en ce qui concerne l'étranglement du lobe, que Heer réunit au L. curopœum des
lobes qui ont, elles aussi,

feuilles à trois

le

lobe médian rétréci à

comme

feuilles, dit-il, rappellent bien le prolcrisum, mais,

L. protensum doit être à

lobes,

5

les

il

maintient dans

le


a été

il

L.

décidé que

recouvrant l'une l'autre

clut

que

et

l'une appartient au

si

le

curopœum.

Standfest se basant ensuite sur deux feuilles de Parschlug trouvées sur
dalle, se

Ces


base.

la

même

la

présentant des étranglements différents, con-

L.

europœum

également

l'autre doit

être

lui

rapportée.

Heer
espèces
<<

ne donne que des raisons bien faibles pour séparer


d'ailleurs

Unterschied

« der

:

am Grunde

Mittellappen

liegt ein^ig

viel

dass bei

darin,

mehr zusammengezogt

ist.

les

deux

L. protensum,


der

und ferner

der

in

« derberen Beschaffenheit ».

Le caractère, basé sur
l'a

démontré Standfest,

même

qu'un caractère

Ces formes

se

la

et

consistance, est nul,

comme


relatif

l'avouait déjà

el

quant au premier,

Heer

(viel

mehr),

il

comme

n'est lui-

de plus ou de moins.

retrouvent d'ailleurs réunies

dans

le

styraciufla. (PI.


III,

Fig. 8 et 10).

Le

L.

protensum doit donc

être

considéré lui-même

comme une

simple

modalité du L. curopanim.

Le

L. EUROP.-Euvi

PLiocENicuM Sap

.

et


Mar. possède des caractères qui

le

rattachent plus intimement aux formes da st/raci/lua des régions tempérées.

Comme

indiqué de Saporta et Marion

l'ont

ressemblent

et

«

ces formes du Pliocène se

montrent des lobes plus larges, moins profonds, plus brièvement

atténués en pointe, presque constamment au

nombre de cinq

ressemblants encore à ceux de l'espèce américaine actuelle

et,


en tout, plus

que dans

l'âge

précédent. » (Flore fossile de Meximicux, p. 235).

En

effet,

on compare

si

les

formes miocènes

on constate que l'allongement des lobes

comme

on

le

et


pliocènes aux types actuels,

un caractère général d'ancienneté,

retrouve aussi plus accentué dans les formes actuelles appartenant

aux pays chauds.
Les

est

feuilles

(PI. II, Fig.

i).

du L. formosana fossilis, d'après M. Nathorst, correspondent

complètement à

celles

du L. formosana de Hance.



Elle sont caractérisées


parla sortie des nervures au-dessus de

plètes, ont été décrites sous le

que

comme

de cause,

tout état

nom d'Acanfhopanax
l'espèce actuelle,

qu'une forme du L. styraciflua,

le

dont

Colorado

of

the

VII,

fig.


[Bull,

71-1 10,

pi.

comme

admet

qu'il

formosana

L.

le

L. europœuni

le

n'est,

fossile

en somme,

prototype.


LiQUiDAMBAR coNVEXUM. M. Cockerell

fig.

acerifolium sans qu'il nous

dans une discussion détaillée de cette dernière forme.

soit loisible d'entrer ici

n'est

base. Les

la

de cette espèce sont plus ou moins fragmentaires. D'autres, plus com-

figures

En



24

couches de Florissant-

décrit des


Amer. Mus. of Nat. hislory, vol. XXIV, art. IV,
16, 1Q08) une espèce de Liquidambar {L. convcximi),

nouvelle,

et

qui,

se

dit-il,

évidemment par

distingue

D'après cet auteur, cette espèce

forme convexe des lobes
plutôt le L. styraciflua bien

que

se rapprochant

la

fossile rappellerait


du L. europœuni par l'extrémité

allongée de ses lobes.
Etant donné

caractère de

la

différentiel et

le

polymorphisme des

encore moins

on compare cette

Si

comme

du genre,

il

le


que

est bien certain

comme

le

caractère

III, Fig. 9).

caractère spécifique. (PI.

du L. curopœum de Parschlug, dessinées

feuille à celles

par Standfest et par 'Jngersous
la

feuilles

convexité des marges ne peut être invoqué

nom Acer parschlugianum,

ainsi

que


celles

de

Floria fertiara Helvetiœ., on elles constituent une division admise par Heer,

on constate que
dans

la

la

convexité des lobes n'est, en aucune façon, plus accentuée

forme américaine que dans

européens appartenant au
nous paraît

II

difficile

des feuilles

plupart

la


des gisements

moyen.

tertiaire

de créer un

nom

pour une

spécial

forme

aussi

commune.
en est de

Il

même du Liquidambar californicum

de Lesquereux (Fossil

plants of the auriferous gravel deposits of the Sierra Nevada.


Muséum of
que

l'auteur

variété

Haward

comparât. Zoology at

lui-même

est bien disposé à

du Liquidambar europœum.

Saporta, aux L. acerifolium Max.
sont,

L.

et

eux-mêmes, que des formes du

Mem.

collège, vol. VI, n° 2, p.


ne considérer que
se

11



rattacherait,

jauwanense

comme

d'après

of the

1878)

14,

une simple

l'opinion

de

de Chine, qui ne

0\.,


L. styraciflua, légèrement modifiées par des

conditions ambiantes locales.
Enfin,

M. Berry

(Addition to the

Journal of Science., n° 173, p. 387,

4*"

Amer.

Pleistocène Flora of Alabama.
série, vol.

XXIX,

1910), signale le L.

styracifua à l'état fossile dans le Pleistocène d'Alabama.
Il

avait été déjà signalé

rOuest de
fruits


la

Virginie.

Il

dans

le

Pleistocèoe du

est représenté

macérés, mais caractéristiques

Nord de

la

Caroline

et

par des fragments de feuilles

dit cet

auteur.


et

dans

des


.

D'ailleurs, ces débris, rapportés au L. sfyract/^iia, sont

place, dans les régions où

ils

ont été signalés.

nous résumons ces données en analysant

Si

nous constatons que,

auteurs,

différents

parfaitement à leur


opinions émises par les

les

malgré

une

tendance

nettement

analytique, tous sont unanimes à reconnaître, en donnant à une espèce un

nom nouveau, que

les plus

grandes

du L.

Standfest, qui ne parle point

preuve de
fossile

l'unité spécifique

de deux formes


fait la

présence à

et protensunt a la

l'état

Ltquidambar eiiropœuiu H.

et

plus haut, ce qu'il faut penser du premier.
les

11

ne nous reste

formes connues de Standfest, que

le seul

curopœum

Liquidainlhir
les

califoniiciim, conclut, après avoir


des L. europœuni

donc, en dernière analyse, pour

Pour

rattachent au L. curopœum.

:

Liquuiambar integnfoliiiin Lesq.

Nous avons vu

affinités la

autres formes, on ne rencontre chez les auteurs que deux procédés

de détermination, ou bien,

nommer

contentent de

se

ils

la


plante au

moyen

terme nouveau, sans donner aucune raison de leur manière de voir, ou

d'un

bien, tout en reconnaissant les affinités avec un terme déjà connu, élèvent cette

nouvelle forme au rang d'espèce, en se basant sur des caractères d'une faible

ne

valeur et

observer dans

dépassant pas, dans leurs variations,
la

types foliaires qui retracent les
nature actuelle sur un

même

Toutes ces variations qui ont
grand étranglement à
des lobes au


maires et à

]

Grâce


une

Nous trouvons

même

mêmes

variations

type, quelquefois

sommet

la pilosité

à l'obligeance

la

(ij,


trait,

peut

l'on

L. styracifua.

dans

réunis

comme

même

un

à Parschlug, des

que nous observons dans

même,

sur un

même

pied.


base, à

la

au nombre des lobes, à leur plus ou moins
convexité de leurs bords, à l'allongement

à la surlobation

(2"),

absolument

les

au groupement des nervures pri-

aux aisselles des nervures primaires, offrent, dans

les spéci-

de M. Beauverd, conservateur de l'Herbier Boissier, nous avons eu communication

des formes du Guatemala extrêmement inte'ressantes et tout
retracent

plaque

le


que

Fig.8, 9, lo).

(Pl.-lII,

(\

limites

forme actuelle, véritable type du genre,

Conclusions générales.
gisement, et même accumulés sur
la

les

différents types

que

l'on rencontre

constituent un type différent du L. styraciflua,

il

à fait


dans

le

caractéristiques



ce sujet.

gisement de Schossnitz.

ne peut guère en être disjoint qu'à

titre

Si

Ces feuilles
ces formes

de simple variété.

(PI. Il, Fig. 1).

(2)

Toutes

les feuilles


de rejets du L. ityraciflua présentent des lobes secondaires.

(PI.

111,

Fig. 7).


×