ICHTHYOLOGIE
DE NICE,
ou
HISTOIRE
NATURELLE DES
POISSONS
DU DEPARTEMENT DES ALPES MARITIMES;
Par
Membre
A.
RISSO,
associé de l'Académie Impériale
pondant de
la
de Turin
Société philomatique de Paris
Est quadam prodire tenus
,
si
non
Houat.
AVEC
II
PLANCHES REPRESENTANT
f\0
,
.
Corres-
eto.
lialur ultra.
Epiât. Lib.
i.
POISSONS NOUVEAUX.
PARIS,
Chez
F.
SCHOELL
,
rue des Fossés-Sain t-Genuain-
l'Auxerrois, n°. 2g.
l8lO.
,
AU GRAND ICHTHYOLOGISTE DU SIÈCLE
;
A L'ÉLOQUENT,
AU SAVANT COLLABORATEUR DE BUFFON
;
A SON EXCELLENCE
LE COMTE DE LACÉPÈDE,
MINISTRE D'ÉTAT,
GRAND CHANCELIER DE LA LÉGION D'HONNEUR
,
MEMBRE DU SÉNAT,
DE L'INSTITUT DE FRANCE
PROFESSEUR AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE,
Hommage
respectueux de l'auteur
«i c .
PRÉFACE.
llÉ
sur les bords de la Méditerranée,
habitant de Nice, dans le département
des Alpes - Maritimes l'une des plus
belles régions des bords méridionaux
de l'Europe , je m'y livrois depuis longtemps, par goût et par état, à l'étude
des diverses productions de la nature:
mes recherches furent bientôt récompensées par quelques découvertes en
botanique , en minéralogie et dans plusieurs parties de la zoologie; mais ce
fut surtout parmi les êtres marins que
je crus observer un plus grand nombre
d'espèces, ou tout-à-fait inconnues des
,
naturalistes
ou
sur l'habitation desquelles les auteurs avoient été induits
,
en erreur.
Les Poissons, par la magnificence de
leur parure , par l'élégance et la prodigieuse variété de leurs formes, parleur
étonnante multiplicité sur nos rivages,
où l'art de la pêche s'exerce, de temps
immémorial , avec l'activité la plus industrieuse , attirèrent bientôt mon attention, et me fournirent, en quelques
années, une ample récolte d'observa-
PREFACE,
Viij
tions curieuses. J'eus soin de les décrire
méthodiquement
plus
rares, d'en
,
de
faire dessiner les
conserver un grand
procurer tous les ren-
de me
seignemens qui pouvoient intéresser
dans leur histoire. Lorsque mon travail fut rédigé , je hasardai de l'adresser à l'Institut de France qui daigna l'honorer de ses suffrages dans un
rapport très-flatteur \ ti accueil favorable fait à cet écrit me décida aie publier,
et à envoyer à Paris, pour être déposés
dans les galeries du Muséum d'Histoire
nombre
et
,
naturelle, les poissons les plus curieux,
et surtout ceux que je crois avoir le pre-
mier décrits, afin de donner par là plus
de confiance et d'authenticité à cette
partie de mes recherches.
Avant de livrer l'ouvrage à l'impression, je crus devoir encore m'éclairer
des conseils de l'auteur de la Zoologie
analytique qui, après avoir témoigné
quelque estime pour ce travail, a bien
voulu se donner la peine de revoir mon
manuscrit et d'en surveillerrimpression,
1
Ce rapport , en
par MM,
Geoffroy S. Hilaire.
fait
^
date dn lundi 20 mars 1809 1 a
le comte de Lacepède , et le chevalier
CONSIDÉRATIONS
physique du département
des Alpes Maritimes , la nature de ses
Sur
la situation
cotes, les diverses habitations des pois-
sons
les
,
pêches gui s'y exercent: indica-.
Vordre suivi dans
lion de
cet ouvrage»
Le département des Alpes Maritimes comprend
l'ancien
naco
est
y
comté de Nice
et
borné
une
et
très-hautes
la
,
principauté de
petite partie des états
protégé au nord
montagnes
,
Mo-
de Gênes
et à l'ouest
parsemé de
:
il
par de
lacs, tra-
versé de plusieurs rivières et baigné au sud-est
par
la
mer Méditerranée.
à ce pays
le singulier
Cette situation donne
avantage de présenter
dans des espaces très-rapprochés,
tions des climats
les
,
produc-
septentrionaux et celles qui
embellissent les régions équatoriales.
Le
à
Pic de Fenestre
deux
,
dont
le
sommet
s'élève
mille trois cents mètres au-dessus
niveau actuel de
la
mer ,
est
du
au nord de ce dé-
X
CONSIDERATIONS
partement,
et
élevé. C'est
de
en constitue
là
comme
,
le
point le plus
d'un centre
voit s'étendre, d'un côte', la chaîne
tagnes qui, se prolongeant à l'est,
sanceaux Appenins
la
liguriens, et qui, se déve-
sud
tions
,
après différentes ramifica-
se joindre insensiblement à la
,
monts
prennent leur direction vers
,
vont
et
,
les
Provence. Les Alpes-Maritimes,
placées au milieu
le
mon-
de
donne nais-
loppant de l'autre côtéà l'ouest, forme
inégaux de
qu'on
,
Méditer-
ranée.
La vue magnifique
élévation
,
l'aspect
montagnes nues
qui se développe à cette
imposant des sommets de
et arides, la direction
sinueuse
des vallées qui se dessinent sur leurs flancs tour-
mentés
frappent
,
qui contemple cet
tôt,
il
croit
y
l'esprit
de tout observateur
immense amphithéâtre. Bien-
suivre assez distinctement les tra-
ces des révolutions physiques
des Alpes a subies. Tantôt
lors habité
il
que
cette partie
voit l'Océan
,
dès-
comme aujourd'hui par une innom-
brable quantité de corps marins, se retirer rapi-
dement
et
avec précipitation, en renversant tout
ce qui s'oppose à son passage; tantôt au contraire,
il
voit les
eaux calmes de
nant long-temps dans
les
la
mer
mêmes parages
séjour,
abais-
,
GÉNÉRALES.
Xj
insensiblement leur surface
ser
tement à découvert
ches
former
et
,
mettre len-
rocs qu'elles avoient ca-
les
par
,
,
les
dépôts tranquilles
de couches successives , une partie de ces montagnes calcaires que nous regardons
d'hui
comme
Tout
ici
,
aujour-
primitives.
,
semble encore indiquer
d'une longue submersion
:
là ,
la
des corps marins
dans
attestent, par la régularité des couches
lesquelles
calmes
on
les voit
trace
déposés, le séjour des eaux
et stationnaires
:
plus loin, c'est
un dé-
sordre, une confusion, qui ne retracent que
trop
évidemment
courans.
De
rapidité et la fureur des
la
tous cotés , des masses renversées,
irrégulières, dont les fragmens, constitués
débris d'êtres aquatiques
monumens
sont des preuves
,
des
irrécusables de leur existence anté-
rieure dans les
ces
,
de
montagnes
mêmes
,
lieux.
Enfin
,
tout
,
dans
semble prouver que l'énorme
étendue d'eau dont
couvertes, a
elles étoient
renversé avec violence et rapidité
les obstacles
qui s'opposoient à sa chute, et a produit , ainsi
ces
écornemens immenses qu'on remarque sur
les
grandes masses de roches,
la
plupart sapées
dans leurs antiques fondemens.
Une
chute aussi précipitée seroit-elle deve-
CONSIDERATIONS
*lj
nue
la
cause naturelle de ces grandes profon-
deurs, de ces abymes sous-marins dont notre
plage est environnée, et qui servent maintenant
de
lieux
de
retraite
,
d'abri
et
de refuge
tant de poissons extraordinaires qui
,
à
abondent
dans nos mers ?
Ces ruines de montagnes, ces bancs de
pierres roulées, ces aterrissemens de poissons,
ces dépôts de coquilles
,
enfin , ces empreintes
multipliées de corps organises n'offrent-ils point
partout l'enrayant tableau des anciennes catas-
trophes , dont
le
physicien ne peut plus assigner
l'époque ?
Les eaux de
vaste bassin de
la
la
mer de Nice
,
du
portion
Méditerannée , viennent bai-
gner ces décombres au pied des Alpes Maritimes.
Le mouvement de
journalier
,
quoique très-peu sensible
réellement remarquable
dans
le
leur flux et reflux
mois de
février.
,
n'est
,
chaque année
,
que
Leur température , à
la
surface, suit à peu-près les variations et les in-
tempéries de l'atmosphère; mais, à de grandes
profondeurs, on les a constamment trouvées plus
froides de moitié' dans les saisons les plus chaudes.
La mer qui baigne au sud
les rivages
du dé-
partement des Alpes-Maritimes, s'étend en ligne
»
.
_f
GENERALES.
X11J
Var jusqu'à la Taggia , sur
un espace de 56goo mètres. Cette plage, vue
de la haute mer de S.-Hospice, se présente
comme un golfe immense , bordé de falaises
droite, depuis le
calcaires et
de grès
friables qui
,
s'avançant
en pointes , baissent graduellement leur front
dans la mer. On y distingue également des
nues, arides, couvertes de cailloux rou-
rives
ou de sable fin. Tout cet horizon est coupé
du nord au sud , par des rivières et de petits
lés
golfes
par
}
les
sinuosités des
cascades des ravins
ainsi
,
vallons
et
les
qui donnent à cette cote
aperçue de loin
,
l'apparence d'une terre
couverte de ruines et de destruction. Quelques
pins
sur
,
nés isolément et à de grandes distances
les pics
de ces élévations
limiter ces espaces qu'on
ne
semblent
stériles,
croiroit plus habités
par des êtres vivans. Ces enfans des
semblent seuls
vivifier
de
tristes
siècles
contrées
,
animer de leur verdure un morne rivage si
différent en réalité de sa trompeuse apparence,
et, sous
ce rapport,véritable image des contrastes
qu'on remarque trop souvent au moral dans
l'espèce
humaine.
La profondeur de
ranée varie
cette partie
de
la
Méditer-
suivant l'élévation des côtes.
On
CONSIDERATIONS
XIV
observe , en gênerai , que dans
correspondent aux plaines,
basses
qu'au contraire
et
,
les
les
parages qui
eaux sont
très-
ex-
elles s'élèvent
cessivement au bas des montagnes, en raison
de
sur
hauteur de ces dernières. C'est ainsi que
la
de San-Remo, de Ventimiglie, de
les côtes
mer
Monaco,
Bordighiera,
Menton, à
mètres
la
peu profonde
est
-
qu'à
7
descend à cinq cents
elle
que vers Villefranche on en trouve
;
douze cents; qu'on en reconnoit deux mille dans
de Nice
l'anse
;
semble , enfin
qu'elle
et
commensurable dans
le
de
lointain
,
in-
Baussi-
Roussi.
Ces grandes profondeurs sont
rochers
et
Squales
,
phias
y
notes
,
les
les
les
ne sont
Gades
y
les
A
Chimères
Caranx
,
les
les
de fange
et
le
les
,
Trigles ,
les
,
les
les
Xi-
Centroles
Cen-
Bodians
,
Pomatomes.
cent mètres de profondeur
vers la terre,
des
les
Holocentres ,
Tétragonures ,
les
les
Lépidolèpres
tropomes ,
que par
fréquente'es
Batistes,
hérissées de
fond de
la
,
mer
en avançant
est
recouvert
de limon, séjour impur des Raies
,
Lophies , des Ce'poles , des Zees , des
Pleuronectes , des Oligopodes
les poissons à chair
molle
et
,
enfin de tous
baveuse.
GENERALES.
En
continuant de s'élever à cent cinquante
mètres de profondeur
,
à peu près
tion se manifeste : les algues
ulves
,
conferves
les
,
les
Ophidies ,
Stromatées
les
TJranoscopes y
les
,
la
végéta-
les caulinies
,
,
les
varecs et les zoophy-
qui tapissent ce séjour
tes
XV
Vives,
y
,
,
les
appellent
les
Murènes ,
les
Scorpènes
les
,
les
Labres, les Spares , les
Lutjans , les Esoces , les Murénophis , etc.
Viennent ensuite les rochers du rivage , où
Péristédions ,
les
les
Syngnathes, les Centrisques,
les
Batrachdides , les Gobies ,
font leur
Enfin
ôii se
belles plaines
les
soces ,
Notoptêres,
,
les
de
Callionymes ,
les
?
les
Mugils ,
les
les
Osmères ,
les
argentines ,
Stoléphores
galets et
Le'padogastères,
les
Gymnètres,
les
les
Blennies,
demeure accoutumée.
nourrissent
modytes
les
de sable,
les
u4m-
Lépidopes
les
Scornbré-
udthérines ,
Chipées
les
,
les
et les
Serpeà.
Les cétacés qui
Baleinopthres ,
le
Marsouins
quelquefois
On
prit
,
visitent
les
Rorquals ,
X Orque
même
nos rivages sont:
le
,
les
les
les
Dauphins,
Physétères,
et
Cachalot macrocéphale.
dans notre mandrague, au mois de
décembre 1787
,
un Baleinoptère museau
,
CONSIDÉRATIONS
XVJ
pointu du poids de quatre cent soixante-huit
myriagrammes.
Le nombre
des poissons que
observes
j'ai
comme
provenant de
la
à
cent quinze
parmi lesquels quatre-
trois
,
mer de Nice,
s
élève
vingt-huit espèces qui n'avoient jamais été décrites
par
les ichthyologistes
quantaine de variétés.
J'ai
,
ainsi
qu'une cin-
reconnu aussi que nos
plages nourrissoient beaucoup de poissons que
les
auteurs avoient annoncé habiter
d'Amérique, d'Afrique
plusieurs autres dont
présent indiqué
et
on
de
la
les
mers
Norwège,
et
n'avoit point jusqu'à
la patrie. J'en
au rois encore
pu
mentionner un plus grand nombre , dont nos pêcheurs connoissent
les
noms vulgaires ,
et qu'ils
m'assuroient avoir pris sur nos rivages ; mais je
me
un devoir de ne
suis fait
ouvrage que de ce que
j'ai
vu
parler dans cet
et
pu examiner
moi-même.
Comme j'ai
des espèces
,
souvent eu occasion, en traitant
d'indiquer d'une manière générale
les
procédés à laide desquels on parvient à se
les
procurer, j'ai cru devoir placer à
la tête
de
cette Histoire, quelques détails sur les principales
pèches mises en pratique par nos marins. Je
vais faire ici l'énumération de celles qui sont le
N,
GÉNÉRALES.
plus usitées dans
le
XVlj
département des Alpes-Ma-
ritimes.
un long filet, formé
d'une grande poche ou manche, garni sur les
côtés de deux ailes auxquelles on attache de
longues cordes, pour en tracer une vaste courbe
dans la mer , et le retirer peu à peu sur le ri-
La Savega
i°.
On
vage.
:
c'est
prend de
cette
manière tous
les pois-
sons qui s'approchent des côtes.
Le temps
plus favorable à cette pêche est
printemps et
La grande aissaugue ,
l'automne.
figurée dans le Traité des pêches
§.
II
ch.
,
VI
,
pi. xliij
fig.
,
très-bonne idée de ce
de Duhamel,
,
5
donne une
,
filet.
nuit dans
le
soulever
voyageurs
,
,
même lieu
,
On
et le
pour surprendre
tels
que
les
le
qu'on
filet
:
plonger horizontalement.
le
1 et
décrite et
La Bughiero c'est un grand
le soir à la mer, de manière
2°.
jette
le
le
à
le
faire
laisse toute la
matin on vient
ainsi les poissons
gades sey
,
caranx
les
trachures, etc.
3°.
Le Sourin
les mailles
:
c'est
une sorte de tramail dont
simples sont proportionnées à
seur des poissons qu'on
sert
de bateaux pour
le
y
la
veut arrêter.
tendre pendant
sur une très-grande étendue,
d après
b
gros-
On
la
la
se
nuit,
con-
CONSIDERATIONS
XVIlj
noissaiice des courans.
Les sardines,
accrochent
anchois,
voyagent par troupes,
et les autres poissons qui
s'y
les
trouvent arrêtes par
et se
les
opercules des branchies.
Le Brésin ou Bre'gin:
4°.
c'est
une
sorte de
petite aissaugue, termine'e par
une poche ou
mais dont
sont beaucoup
chausse
,
aiîes
les
On le jette et on le retire du
même. On y prend des petits poissons
moins étendues.
bateau
et des crustacés.
5Q
Le Gangui ,
.
Rastéo ressemblent en-
le
core beaucoup à l'aissaugue
,
charges de plomb; leur poche
mais
est
entourée d'un
cercle de fer qui racle le fond de
enlève
le frai et
comme
toute
drague
la
:
sont plus
ils
la
mer
et
y
menuise,à peu près
la
une pèche très-des-
c'est
tructive.
6°. \J Eut remail: c'est
ou
différentes couches
les
oii
gobies
7°.
,
les
mulets
,
les
La Mugiliero ou
établit
chers
du
rivage.
teau
on
le laisse
compose' de
de mailles que
les
viennent s'accrocher
pêche qu'on
)
filet
sortes
en disque dans
l'on déploie
leux et
un
endroits rocailles
scorpènes
,
sciènes, les perches.
le Millier-, c'est
une
ordinairement près des ro-
On
attache le
ensuite
filet
à
tomber dans
un bale
fond
?
GENERALES.
et
on
d'un courant
le travers
8°.
la
La Heclaro
précédente
locentres
,
:
:
croit
le
,
cette
les mailles
On y
plus lâches.
que
poisson
pêche
du
,
place'
y
filet
par
est entré.
diffère
peu de
sont seulement
prend des spares, des ho-
des centropomes.
La Tounairo ou Thonnaire
9°.
sentée dans
§.
quand on
le retire
XIX
le
Duhamel
Traité des pêches, dé
H, chap. VI,
pi.
à grandes mailles
,
xxxij,
C'est
fig. 2.
flotté et lesté
,
repré-
est
un
filet
qu'on déploie
en enceinte, en digue, ou en parc, depuis
pointe d'un rocher jusques dans
pour y prendre
centronotes,
io°.
les
scombres,
les
haute mer,
caranx,
les
etc.
La Madrago ou Mandrague
vaste enceinte contournée
filets
la
la
,
:
c'est
une
composée de gros
déployés en cloison , distribués en cham-
bres, dont l'ouverture est fort large
,
et qui di-
minue insensiblement, en approchant de
On y
prend
les
la tête.
plus petits poissons et les plus
grands cétacés.
ii°.
qu'on
La Palangre
leste
:
c'est
une longue corde
avec des pierres, de distance en dis-
un haim ou haune amorce. Nos pê-
tance, et qui se termine par
meçon auquel on
fixe
cheurs distinguent quatre sortes de palangres
:
CONSIDÉRATIONS
XX
première
la
par des
fils
une grosse corde terminée
est
de laiton tordus
et
recuits
,
qui
un gros haim, lequel peut arrêter
des squales du poids de quarante myriagram-
retiennent
La corde de
mes.
seconde
la
et les tresses
sième
raies, les
les
et la
amorce pour
on
les
lëpidolèpres
12°.
les ze'es
,
les
,
la
forme
,
comme
les labres, les
,
entraîne's
par
nos souri-
beaucoup
grandeur,
et la
les lutjans
rénophis
le
entr'eîles
spares,
besoin
murè-
les
oii
,
les
quand
veulent sortir, à cause des pointes intérieu-
res dirigées à l'orifice de ces sortes
11
de paniers.
faut ajouter à ces divers genres de pêche,
la ligne flexible, la
le trident et
corde flottante garnie dhaims,
quelques autres engins
beaucoup moins
de
mu-
pénètrent
sans précaution et se trouvent retenus,
ils
,
etc.
peu près
cières; mais qui diffèrent
nes,
gades
trigles, les
Les Nances ou Nasses, sortes de cages
d'osier, figurées à
pour
:
quatrième sont encore plus petites,
et
les
fil
on y prend les
pomatomes. La troi-
de laiton sont moins grosses
chimères,
de
usités
et procéde's
que ceux dont
je viens
parler.
J'ai
cru que
je
ne devois rien négliger de ce
qui pouvoit intéresser
les naturalistes,
dans la
GENERALES.
que
description
m
monde.
gens du
des
l'utilité
également
occupe'
suis
i
dont peuvent être
nous procurent,
qu'ils
stances
que
le
commerce y
pour
La
ses
que
cause des sub-
objet important
comme une époque
,
pèches
de
dans
et
trouveroit
la
remar-
l'espoir
que
un avertissement
et ses spéculations.
méthodique qui
distribution
lier les idées
rapport des alimens
soit à
quable dans leur histoire ,
utile
j'ai
passage périodique des espèces
le
dans nos contrées
le
indiqué
poissons que
les
comme un
regardé également
d'indiquer
toujours
peuvent en obtenir. Jai
arts
les
de l'instruction
J'ai
connoître, soit sous
fait
des espèces; mais je
faite
j'ai
XX)
manière
la
m'a paru
plus lumineuse,
j'ai
adoptée de préférence par ce motif,
a été celle
du grand ouvrage de M. de Lacé-
pède
les
et
sur
un champ
poissons
:
ouvre
elle
,
d'ailleurs,
plus vaste à l'imagination
on y
;
trouve l'avantage de pouvoir placer sans peine,
dans
rang que ce grand ichthyologiste leur
le
auroit assigné
pressenti
j
,
usqu'ici.
,
et qu'il
des espèces qui ont été inconnues
La table méthodique
à la suite de ce discours,
de
cette
semble lui-même avoir
méthode,
cherches.
des genres , placée
donnera une idée
et facilitera
beaucoup
claire
les re-
CONSIDÉRATIONS GENERALES.
XXI]
A
un
l'exemple de quelques naturalistes
juste sentiment
d'admiration
que
j'ai le
quelques
gloire
ou
?
d'estime,
et
par
d'hommage ou
attaché à plusieurs des êtres
j'ai
premier
fait
hommes que
l'amitié
,
connoître
les talens
m'ont désignés
,
,
;
les
noms de
le mérite
et
il
m'a
la
,
été
bien doux d'y consacrer ceux de quelques-uns
de mes compatriotes.
•
TABLE METHODIQUE
Des genres
de poissons décrits
et espèces
dans cet ouvrage
système de
Af.
et ranges suivant le
,
Lacépède.
PREMIÈRE SOUS-CLASSE.
CARTILAGINEUX.
POISSONS
Ordre.
î.
A
branchies sans opercules ni membrane.
Ier
.
Sous-ordre. Apodes,
Genre premier. LAMPROIE. Marine,
IVc
+
G.
RAIE
II.
Sous-ordre.
3
,•
aiguillons sur le corps ou
sur la queue.
I.
ib,
Raie Batvs. Lin.
ralet.
Lin.
4-
R. Oxyrhinque. Lin.
2.
R- Raboteuse. Nob.
R. Ronce. Lin.
6.
r
Abdominaux.
,
Sous-genre. Dents aiguës
I.
pàg.
5.
3.
R. Mi-~
R. Chardon. Liu.
R. Museau pointu. Lac.
7.
8.
R.
des aiguillons sur
le
Petit museau. Nob.
IL
.Sous-genre.
Dents obtuses
corps ou sur la queue
*
La
,*
9
,
série des sous-ordres
,
et
même
des ordres
.
n'est pas ici
parce qu'il manque dans nos mers beaucoup de
continue
genresparmi ceux qu'on rapporte à ces divisions, et que même il
est plusieurs de ces sous-ordres dans lesquels on n'a pu placer
encore aucun des poissons connus.
.
7
TABLE
XXIV
9. R. Aigle. Lin. 10. R. Pastenague. Lin.
clée. Lin. 12.
G.
1.
G. IV.
1.
C. Masséna. Nob.
2.
i*
,
T. Vulgaire. Nob.
Mavbrée. Nob.
G. V. SCIE vulgaire
G. VI.
pag. i4
,
C. Giorna. Raie. Lac.
TORPILLE
2.
A
T.
une tache. Nob.
T.
3.
T. Galvani. nob.
4-
22
,
SQUALE,
a4
Sous-genre. Point d'èvents
I.
Bou-
R. Ponctuée. Nob.
CEPHALOPTERE
III.
II. R.
une anale
;
une nageoire dorsale
,
*»•
,
1. S. Peilon. Brous.
II.
Sous-genre. Point d' évents
une anale
2. S.
,
2 -5
,
Requin. Lin.
Nob.
deux nageoires dorsales
$
Long
5.
S. Glauque. Lin. 4- S. Rondelet.
3.
nez. Lin. 6. S. Roussette. Lin. 7. S.
Rouchier. Lin. 8. S. Milandre. Lin. 9. S. Emissole.
Lin.
S. Marteau. Lin. il. S. Pantouflier. Lac.
10.
12. S. Renard. Lin.
III.
Des
Sous-genre.
une anale
êvents
\
une nageoire dorsale
et
3
,
i3. S. Griset. Lin.
IV. Sous-genre. Des évenls
une anale
;
deux nageoires dorsales
;
$*
,
14. S. Féroce.
Nob.
V. Sous genre. Des évents
point d'anale
\
deux nageoires dorsales
;
4°
,
i5. S. Aiguillât. Lin.
16. S. Sagre. Lin.
17.
S.
Hu-
mantin. Lin. 18. S. Bouclé. Brouss. 19. S. Nicéen.
Nob.
G. VII.
SQUATINE.
Ange],
45
,
METHODIQUE.
IL Ordre.
A
XXV
branchies sans opercules mais a
;
MEMBRANE.
Vie. Sous-ordre. Jugulaires.
G. VIII.
BAUDROIE.
Pécheresse
47
,
Vile. Sous-ordre. Thoraciques.
BALISTE
G. IX.
pag. 49
,
Sous-genre. Plus d'un rayon à la première nageoire
I.
dorsale, tt à la nageoire paire inférieure,
ib.
B. Buniva. Lac. 2. B. Vieille. Lin.
1.
Sous-genie. Plus d'un rayon à la première nageoire
II.
dorsale
3. B.
un seul à
,-
CHIMÈRE.
Sous-ordre.
.
Arctique
A
Ordre.
III.
nageoire inférieure
,
5l
Caprisque. Lin.
VIIIe
G. X.
la
Abdominaux.
53
,
branchies avec opercules sans
MEMBRANE.
XIle.
Sous-ordre.
ACIPENSÈRE.
G. XII.
A
IV. Ordre.
Esturgeon
Abdominaux.
,
55
branchies avec opercules Et
MEMBRANE.
XIIle.
G. XII.
I.
COFFRE
Sous-genre.
guillons
I.
ou
Sous- ordre. Apodes.
OSTRACION
A sourcils
et
57
dessous du corps sans ai-
,
O. Moucheté. Cubique. Lin.
ib,
,
,
TABLE
XXVJ
Sous-genre, Sourcils sans épines
II.
,
à ventre aiguil-
;
lonné
pag. 58
2. O. Trigone. Lin.
G. XIII.
G. XIV.
LUNE ou CEPHALE.
SYNGNATHE
60
,
62
,
Des
Sous-genre.
I.
Meule
nageoires
pectorales
-
?
une anale
une caudale.
ib.
Trompette. Typlile. Lin.
1. S.
Des nageoires
Sous-genre.
II.
pas d'anale
et
geâtre.
pas à
6. S. Pipe.
une caudale
S. Vert. Nob. 5.
Une nageoire à
Eou-
S.
la
queue; une au dos
;
à Vanus,
6(>
OEquoreus. Lin.
Des nageoires à
IV. Sous-genre.
la
,•
G3
la poitrine ni
pas à
pectorales
Nob.
Sous-genre.
III.
S. Aiguille. Lin.
,
Pélagique. Nob. 4.
S.
3.
2.
queue
la poitrine et à
Vanus
,
67
,
7. S. Hippocarr pe. Lin.
V. Sous-genre. Point d'autres nageoires qu'au dos
8. S.
Ophidion. Lin. 9. S. Papacin. Nob. 10. S.
XV
e.
I.
II.
2.
narines
Nob.
ià.
L. Balbis. Nob.
Sous-genre. Point d'appendices sur les narines
3. L. Ocellé.
Nob. L. Yvildenow.Nob.
5.
,
74
L. Olivâlre.
Decandolle. Nob. L. Réticulé. Nob.
6. L.
XVI
e.
G.
72
,
Des appendices sur les
L. Gouan. Lac.
Sous-ordre.
Abdominaux.
CENTRISQUE snmpitt,
XVII. SOLENOSTOME. Bécasse,
G. XVI.
ban-
Sous-ordre. Thoraciques.
LEPADOGASTÈRE
Sous-genre.
1.
A
Nob.
des.
G. XV.
68
,
79
80
,
MÉTHODIQUE.
XXV1J
SECONDE SOUS-CLASSE.
POISSONS OSSEUX.
A branchies avec opercules et membrane.
V, Ordre.
XVIIe
NQTOPTÈRE,
G. XVIII
l.
LEPTOCEPHALE
XX. OPHISURE
87
,
Ophis. Lin. 2°. Serpent. Lin.
i°
G. XXI.
MURENE
M.
1.
G. XXÏI.
89
,
M. Myre.
Anguille. Lin. 2.
Nob.
4.
M. Congre. Lin.
OPHIDIE
j
96
,
O. Barbue. Lin.
1.
ib.
,
O. Vassali.Nob.
98
,
O. Imberbe. Lin.
G.
XXIV. XIPHIAS. Espadon
G.
XXV. STROMATÈE,
1.
Cassini.
95
Sous-genre. Mâchoire sans barbillons
3.
M.
Noire. Nob.
Sous-genre. Mdchoitc à barbillons
1.
S. Fiatole.
.
99
,
100
Paru.
2. S.
XVIIIe
G.
M.
5.
Lin. 3.
AMMODYTES. Appât ,
G. XXIII.
II.
85
,
L. Spallanzani. Nob.
1.
I.
pag. 8a
N. Fontanes. Nob.
G. XIX.
G.
Sous-ordre. Apodes,
'
Sous-ordre. Jugulaires.
XXVI. CALLIONYME,
1.
C. Lyre. Lin.
2. C.
io3
Drsgonneau. Lin.
3.
C. Flè-
che. Lin.
G. XXVII.
G. XXVIII.
1.
TJ
RANOSCOPE.
TRACIIINE
T. Vive. Draeo.
Blocb.
Rat
,
Li-o.
2.
T. Araignée,
Lineatiis.
1
06
1
08