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Les difficultés de l’étudiant dans l’appréhension des anaphores lexicales

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UNIVERSITÉ DE CẦN THƠ
FACULTÉ DE PÉDAGOGIE
DÉPARTEMENT DE FRANÇAIS

Les difficultés de l’étudiant dans
l’appréhension des anaphores lexicales
Mémoire de licence
Didactique du F.L.E

Sous la direction de :

Étudiante : Lê Ngoc Hai

M. Vo Van Chuong

Code d’étudiant : 7062981
Classe : NN0653A1

CẦN THƠ, 2010

-1-


INTRODUCTION

L’apprentissage d’une langue étrangère c’est d’abord l’acquisition des
quatre compétences de base : la compréhension écrite, la compréhension
orale, l’expression écrite et l’expression orale. Parmi ces compétences, la
compréhension écrite exige une stratégie et des compétences particulières.
Pendant nos quatre années de formation pédagogique en français au
Département de Français de l’Université de Cantho, nous avons eu la


chance de travailler avec beaucoup de cours, de documents de FLE.. . Et
nous avons pu réaliser que la compréhension écrite est la compétence la
plus indispensable dans l’acquisition d’une langue étrangère.
En parlant de cette compétence, nous, les étudiants, visons à atteindre
des stratégies, des compétences qui nous ai dent à saisir le sens global des
textes ou documents lus. Pourtant, ce fait n’est pas quelque chose qu’on
peut facilement maîtriser. En réalité, nous avons rencontré beaucoup de
difficultés.
Selon nos constastations, la difficulté la plus imprtante est que nous
avons du mal de rétablir le fil du texte, en d’autres termes, les relations
entre les unités du texte. On peut dire que cette lacune provient du manque
de compétence textuelle qui considère le texte comme un un réseau de
relations dont la relation anaphorique.
En ce qui concerne la relation anaphorique, nous considérons que
l’anaphore lexicale est le type d’anaphore qui nous crée plus de difficultés
que les autres. C’est pourquoi, dans ce mémoire, nous voulons concentrer
notre étude sur ce type d’ anaphore en particulier et chercher à comprendre
ce qui rend difficile son appréhension par les étudiants.

-2-


Avec les objectifs ainsi fixés, notre mémoire va s’organiser en deux
temps :
Premièrement, nous présenterons la partie théorique dans laquelle nou s
préciserons d’abord ce que nous entendons par la lecture. Puis, nous
essayerons d’aborder les difficultés dans la lecture en FLE et les mauvais
comportements dans cette activité. Enfin, nous nous efforcerons de
présenter une classification des types d’an aphores et en particulier des
anaphores lexicales.

Dans la deuxième partie du mémoire, nous présenterons nos résultats
d’analyse d’un corpus constitué de données recueillies par un test visant à
étudier les difficultés communes des différents groupes d’ét udiant dans le
traitement de chaque type d’anaphore lexicale. Nous vérifierons ensuite le
type provoquant plus de difficultés aux étudiants que les autres dans la
compréhension d’un texte. Enfin, nous essayerons de chercher les causes
de ces difficultés.

-3-


PREMIÈRE PARTIE

CADRE THÉORIQUE

1. Qu’est-ce que lire?
Lire est une activité mentale complexe. Il n’est pas facile de lui donner
une définition exacte car son sens se modifie selon l’objet, le mode, les
intentions ou les situations de l ecture. On admet ainsi qu’il est impossible
de chercher une définition juste pour tout acte de lire. C’est pourquoi, nous
nous contenterons de définir l’acte de lire ici en le rattachant à une situation
de lecture qui est appropriée à notre recherche. Rapp elons que notre
situation de lecture est celle faite par les étudiants en situation
d’apprentissage du FLE.
Dans le domaine didactique de la lecture, nous trouvons qu’il existe au
moins deux conceptions principales de lecture : la lecture passive et la
lecture active (Giasson, 1996).
La lecture passive est la conception traditionnelle de la lecture compréhension. Cette conception considère la lecture comme un processus
linéaire dans lequel on atteind le sens du texte à travers le sens des mots et
des phrases. C'est-à-dire, le sens des mots d’une phrase forme le sens de la

phrase et le sens des phrases d’un texte forme le sens du texte. Ce
processus se concentre sur le traitement lexical et morpho -syntaxique qui
assure une compréhension linéaire, du premie r mot jusqu’au dernier mot.
De ce point, on reconnaît qu’il existe, dans cette conception, un « sens
unique » du texte imprisonnié du réseau des mots et le rôle du lecteur est
simplement une sorte de quête (Vo Van Chuong, 2003 : 5). Ceci est
considéré comme une grande limite de cette conception car la lecture est

-4-


ainsi « une simple activité de décodage d’un sens entièrement produit par
et dans le texte » (L. Sprenger Charolles, 1982 :3).
De nos jours, dans les recherche récentes, cette réception passive a
rencontré beaucoup d’oppositions et on a tenté de définir l’acte de lire
comme un processus de construction de sens qu’on appelle la lecture
active. Il s’agit d’une processus interactif dans lequel le lecteur prend une
part égale de l’auteur au jeu de l’i magination (Iser Emmanuelle , (?) :1).
Alors, cela veut dire que le sens du texte dépend principalement du
lecteur et qu’il ne nous reste pas seulement un sens du texte mais de
multiples possibilités résultées de la perception et des stratégies de chaque
lecteur. Autrement dit, lire, c’est donner du sens au texte. Et c’est
exactement cette conception que adoptons dans notre mémoire pour parler
de la lecture.
2. Le rôle du texte dans la lecture
D’après la conception de lecture active, le lecteur joue un rô le central
dans la lecture mais il existe aussi une limite dans sa liberté. Autrement dit,
cette liberté n’est pas une liberté totale, mais il y a une certaine contrainte.
En effet, même si le lecteur occupe un rôle important dans la construction
de sens, on ne peut pas effacer l’existance du texte car le lecteur, en

construisant le sens du texte, doit aussi assurer la concordance entre les
particularités du texte lu et celles du sujet lisant.
Comme nous le savons, en créant son texte, le scripteur a une intention
concrète qu’il veut transmettre au lecteur ou en autres termes, il a une
intention de communication à réaliser. Pour ce faire, il utilise un procédé
particulier : il laisse à la surface de son texte les marques et les indices, ce
qu’on appelle des instructions de lecture (J. -M. Adam, 1990), pour guider
le lecteur. Le lecteur, de sa part, en construisant le sens du texte, doit
retrouver les instructions de lecture que le scripteur a laissé pendant la
création du texte pourque l’interprétation puiss e s’approcher de ce que
l’auteur veut dire. Cette interaction est représentée par le schéma
suivant qui est la simplification du modèle de M. Dabène (2001) :

-5-


SENS
CONSTRUITS

scripteur

lecteur

SCRIPTEUR

TEXTE

LECTEUR

De ce qui précède, nous pouvons dire que le texte joue un rôle non

moins important que le lecteur dans le processus de construction de sens
d’un texte. D’où une attention particulière accordée aux particularités
textuelles d’un texte dans sa lecture -compréhension.
3. Les difficultés dans la lecture en FLE
Dans cette partie, nous voulons d’abord préciser notre situation de
lecture en langue étrangère. Dans la situation où nous nous trouvons, nous
sommes en position d’apprenti -lecteur. Dans une telle situation, la lecture
est totalement différente de celle en langue matern elle dans une situation
naturelle, comme D. Lehmann et S. Moirand ont écrit comme suit :
« On ne saurait assimiler l’aprentissage de la lecture en langue
étrangère ni à un parcours rigoureusement identique et parallèle à
celui réalisé en langue maternelle, ni non plus à un simple transfert
de pratiques déjà acquises » (1980 : 74)
Premièrement, il est nécessaire de souligner qu’en position de
l’apprenti-lecteur, l’objectif de la lecture est tout à fait différent de celui des
lecteurs en langue maternelle. S i ces derniers visent l’acquisition des
informations ou simplement la divertissement, les apprenants en LE
effectuent cette activité souvent pour apprendre à lire. Alors, son objectif ici
est l’objectif d’apprentissage et non l’objectif de lecture.
Deuxièmement, on peut déterminer la plus grande difficulté dans notre
situation de lecture est le manque de compétence de lecture. On peut
diviser, selon F. Cicurel (1988), cette compétence en 3 compétences de
base :
« Pour qu’il y ait une compréhension minim ale, il faut :
-6-


-

une compétence linguitique , c'est-à-dire la connaissance d’une

partie de la syntaxe et du lexique de la langue

-

une

compétence

textuelle ,

portant

sur

la

façon

dont

l’enchaînement se fait entre les éléments du texte
une compétence référentiell e et socio-culturelle, constituée par la
connaissance que le sujet a du domainede référence et qui lui permet
d’entrer plus ou moins facilement dans le texte. C’est grâce à la compétence
socio-culturellequ’il peut identifier les types de texte à lire (page s d’agenda,
factures, lettres, ect.) et faire des hypothèses sur le contenu possible de ces
textes » (1988 :190)
Il apparaît que le manque de compétence linguistique est la difficulté la
plus fréquemment rencontrée par les apprenants de bas, et même de h aut
niveau. On sait bien que chaque langue possède un propre système de

lexique, de syntaxe et d’orthographe. Alors, à partir de notre position
d’apprenti-lecteur,

l’acquisition

des

caractéristiques

lingusitiques

totalement différentes de celles de notre l angue maternelle devient une
tâche difficile. De plus, l’apprenant est facilement influencé par les
comportements de sa propre langue pendant la lecture d’une langue
étrangère. Alors, si la langue maternelle du lecteur est très éloingnée de
celle apprise, les obstacles causent par cette différence deviennent plus
grands.
On reconnaît aussi que les connaissances socio -culturelle affectent sur la
compréhension du texte car l’auteur, pendant la création du texte, est
ifluencé par la culture de sa société. C’e st pourquoi une absence de
connaissance sur le monde culturel peut causer des obstacles dans la lecture
en LE et ceci est manifesté par les malentendus qui entraînent plutard des
fausses pistes d’interprétation.
Par ailleurs, il existe un problème qu’on ne peut pas négliger dans
l’apprentissage en FLE des étudiants vietnamniens, c’est la lecture traduction (lecture « mot à mot »). On s’apperçu facilement de ce problème
puisqu’ils paient beaucoup de temps et d’attention pour traiter les éléments

-7-



linguistiques de bas niveau au lieu de la cohésion des unités dans le texte.
En autres termes, ils confondent la compréhension du lexique et du syntaxe
avec la compréhension du texte. Cette lacune provient du manque de
compétence textuelle, une compétence qui, parmi les 3 compétences
lecturales, est la plus difficile à maîtriser. En effet, lors de l’enseignement,
les professeurs négligent souvent cette compétence et ceci va conduire à des
problèmes dans l’acquisition de la cohésion du texte. De façon plus
concrète, ce fait provoque plutard un mauvais comportement de lecture qui,
en conséquence, ralentit la vitesse de lecture et empêche la compréhension
globale du texte.
On doit donc admettre que dans notre situation, la compétence textuelle
produit plus de difficult és pour l’apprenti-lecteur que les autres
compétences car pour les lecteurs en langue maternelle, l’acquisition de
cette compétence est un fait naturelle mais pour les aprenants en FLE ou
plus précisément, les apprenants vietnamniens, cette compétence est
inconnue.
Pour bien saisir cette compétence, il est important de comprendre que
« le

texte »

est

un

système

articulé

qui


porte

des

relations

d’interdépendance qu’on appelle la cohésion textuelle (J.-M. Adam 1999)
et cette cohésion est construite par un équilibrage entre les éléments de
reprise et les éléments d’information ou en d’autres termes, entre la
continuté et la progression textuelle.
Alors, on peut conclure que la relation anaphorique joue un rôle
important dans la compréhension d’un texte en FLE car l’emploi des
anaphores tient la partie centrale dans la continuité textuelle.
4. L’anaphore et les types d’anaphores lexicales.
4.1. Définition et les types d’anaphores .
On peut aborder la notion d’anaphore dans deux perspectives
différentes : celle de la rhétorique et celle de la linguistique textuelle. Dans
notre mémoire, l’anaphore doit être comprise comme un type de relation

-8-


textuelle qui permet d’assurer la cohésion d’un texte. Il s’agit donc d’une
notion de la linguistique textuelle.
- Définition :
Dans

l’optique


choisie,

une anaphore (du grec ἀναφορά, reprise,

rapport) est un mot ou un syntagme qui, dans un énoncé, assure une
reprise sémantique d'un

précédent

segment

appelé antécédent.

(wikipédia.org)
- Les types d’anaphores : nous pouvons distinguer généralement 5 types
d’anaphores si nous nous nous basons sur la nature du mot -noyau qui
connstitue l’expression anaphorique.
* L’anaphore pronominale :
On considère l’anaphore pronominale comme une expression
anaphorique qui est constitué d’un pronom. Il existe plusieur types de
pronoms tels que les pronoms personnels de la 3 è personne, les pronoms
démonstratifs, possessifs et relatifs.
Exemples :
(a) Le vietnamien est une langue qui se chante autant qu'elle se parle.
Ils sont trois mille dans le monde, soixante -dix-sept en France mais quatre
seulement dans la région. Les ports de plaisance d'Étaples et Dunkerque
pour le littoral, ceux d'Armentières (Prés du Hem) et Saint -Amand-lesEaux pour les plans d'eau intérieurs, décrochent le label Pavillon bleu. ...
(b) Éduquer, disent les pédagogues, c’e st aider son enfant à prendre
confiance en lui et à se construire pour qu’un jour il se détache et suive sa
propre route. Pourquoi alors continuer à souhaiter, dans certains milieux,

que ses enfants exercent la même profession que soi ? Sans doute parce
que la certitude que la génération suivante occupera une position sociale
meilleure que la sienne est battue en brèche.

-9-


On compte aussi, dans ce cas, les adjectifs possessifs de la 3 è personne
ainsi que les indéfinis ou les numéraux ayant un emploi pronomin al.
Exemples :
(a) Deux lignes électriques, l'une de 220 kV Hai Phong-Dinh Vu et l'autre
de 500 kV Nhà Bè-O Môn, viennent d'être raccordées au réseau national.
(b) Pour le banquet, on eut recours à deux services : un premier destiné
aux convives, un second réservé à la famille.
(c) Le pont de Cân Tho est le pont à haubans le plus long d'Asie du Sud
avec 15,85 km. Ses travaux ont été lancés en septembre 2004.
* L’anaphore nominale :
L’anaphore nominale ou encore appelée anaphore lexicale consiste en
noms et en groupes de noms précédés par les articles définis, les adjectifs
possessifs ou les démonstratifs.
Exemples :
(a) Le chef d'état-major de l'Armée populaire vietnamienne, Nguyên Khac
Nghiên, s'est entretenu le 17 avril à Hanoi avec une délégation milita ire
roumaine conduite par le chef d'état -major, l'amiral Gheorghe Marin, dans
le cadre de la présente visite officielle de ce dernier au Vietnam. Le
général Nguyên Khac Nghiên a estimé que cette visite contribuerait au
développement des relations d'amitié traditionnelle entre les 2 armées et
les 2 peuples.
(b) Les autorités de la province de Dông Nai (Sud) et le Service provincial
de la fiscalité ont eu mercredi une rencontre avec les représentants des 221

entreprises à capital étranger en activité dans cette localité.
* L’anaphore adverbiale
Les anaphores adverbiales sont des adverbes comme ainsi, pareillement
ou là qui sont utilisés pour renvoyer à un fragment de texte.
Exemple :

- 10 -


Le vietnamien est une langue qui se chante autant qu'elle se parle.
Entendez par là que ce qui donne du sens à ce que l'on dit, ce n'est pas
seulement le mot lui-même, mais c'est le ton que l'on prend pour le
prononcer.
* L’anaphore verbale
Le verbe faire associé à un autre élément peut -être classé dans ce type
d’anaphore.
Exemple :
Pour changer des biscuits tout prêts, proposez à vos amis des bouchées
réalisées avec de la pâte feuilletée. Effet garanti. Par exemple, étalez votre
pâte et disposez un peu de chair à saucisse en bas de celle -ci. Roulez la
pâte sur elle-même pour enfermer complètement la chair. Puis découpez le
boudin obtenu en tronçons, et dorez à l'œuf avant de passer au four. Vous
pouvez également faire de même avec du comté ou un autre fromage.
* L’anaphore adjectivale
- On peut cité les adjectifs comme tel ou pareil dans ce type d’anaphore.
Exemple :
Veuillez me pardonner, mon oncle, dit Doai au voisin, mais je ne pense pas
connaître votre nom, encore moins combien vous êtes dans la famille. » Le
voisin éclata de rire : « C’est pareil en ce qui me concerne, vo us savez ! »
4.2. Les types d’anaphores lexicales

On peut diviser l’anaphore nominale (ou l exicale) selon la relation
sémantique entre l’expression anaphorique et sa source. Alors, on a 4 types
d’anaphore : l’anaphore fidèle, l’anaphore infidèle, l’anapho re conceptuelle
et l’anaphore associative.
4.2.1. L’anaphore fidèle
On considère une anaphore nominale comme fidèle quand celle -ci est
identique au mot ou au syntagme auquel il renvoie. Il y a souvent un
changement de déterminant entre 2 syntagmes, en pri ncipe un indéfini
suivi d’un défini, d’un possessif ou d’un démonstratif.
Exemples :

- 11 -


(a) Le chef d'état-major de l'Armée populaire vietnamienne, Nguyên Khac
Nghiên, s'est entretenu le 17 avril à Hanoi avec une délégation militaire
roumaine conduite par le chef d'état-major, l'amiral Gheorghe Marin, dans
le cadre de la présente visite officielle de ce dernier au Vietnam. Le
général Nguyên Khac Nghiên a estimé que cette visite contribuerait au
développement des relations d'amitié traditionnelle entre les 2 a rmées et
les 2 peuples.
(b) Il aiguisait son rasoir sur une vieille lanière de cuir. Chaque fois que la
lame glissait sur la lanière, il se produisait un chuintement sourd.
(c) … Tout est disposé sur une maquette à l'échelle 1:500 qui regroupe par
ailleurs 312 maquettes de 83 grands avionneurs différent tels que Boeing,
Airbus, Douglas, Lockheed, Fokker, Tupolev, Antonov, Ilyushin… revêtus
des logos de 131 compagnies aérien -nes. La conception de cette maquette,
munie de 3.124 petites ampoules et de multiple s équipements secondaires,
a pris 3 mois de travail à son propriétaire.
4.2.2. L’anaphore infidèle

Ce type d’anaphore est le contraire de l’anaphore fidèle car l’anaphore
nominale utilisée pour la reprise est différente à celle de la source et on
compte aussi un changement de déterminant.
On peut utiliser un synonyme, un hyperonyme du nom source ou un
groupe nominal descriptif pour la reprise
Exemples :
(a) Les autorités de la province de Dông Nai (Sud) et le Service provincial
de la fiscalité ont eu mercredi une rencontre avec les représentants des 221
entreprises à capital étranger en activité dans cette localité.
(b) 22h 55 – Route de Meyrin. Une automobile argovienne roule en
direction de la ville. À la hauteur de Balexert, le conducteur perd la
maîtrise de son véhicule – probablemant à cause du verglas – qui frauchit
la double ligne de sécurité et entre en collision frontale avec la voiture
genevoise qui arrive normalement en sens inverse.

- 12 -


(c) Un homme de 37 ans a tenté de mettre fin à ses jours en se jetant dans
le Cher. Un jeune Montluçonnais de 17 ans, Sébastien Guillemard, n’a pas
hésité à plonger dans l’eau glacée pour lui porter secours. L’adolescent
courageux a réussi à maintenir le désespéré hors de l’eau en attendant que
les sapeurs-pompiers viennent les repêcher en canot
4.2.3. L’anaphore conceptuelle
Elle se définit comme le résumé de l’idée précédente, qui peut être une
proposition, un paragraphe ou un fragment de texte antérieur.
Exemple :
Les élèves de 14 écoles primaires et secon daires de la capitale Hanoi se
sont réunis le 20 mars en nombre au Palais de l'enfance de Hanoi dans le
cadre du 6 è Festival de chants en français.

Cet événement, qui coïncidait avec la célébration de la Journée
internationale de la Francophonie, a permis aux élèves hanoiens amoureux
de la langue et de la culture françaises de se rencontrer et de participer à
un concours de chant.
4.2.4. L’anaphore associative
En général, ce type d’anaphore présente une certaine dépendance au
syntagme source. L’anaphore n ominale utilisée doit avoir une relation
indirecte avec l’antécédant ; elle repose sur une relation type partie – tout
locative ou métonymique.
Exemple :
Libération : De quoi parlez-vous dans « Le Festin nu » ?
David Cronenberg : C’est seulement quand je l’ai terminé que j’ai enfin su
pourquoi je tenais à réaliser ce film. Le sujet, c’est vraiment la découverte
de soi à travers l’art et plus particulièrement la littérature…

- 13 -


SYNTHÈSE DE LA PREMIÈRE PARTIE

Après la présentation de la première partie on peut, au total, saisir
quelques idées essentielles :
Premièrement, dans notre recherche, d’une part, la compréhension d’un
texte doit être comprise comme un processus de « construction de sens »
qui s’appuie sur des instructions de lecture. D’autre p art, dans la situation
étudiée, la position de l’apprenti -lecteur est totalement différente de celle
des natifs car elle est carractérisée par un objectif visant surtout
l’apprentissage et par beaucoup de difficultés qui sont dues au manque de
compétences de base et au mauvais comportement de lecture « mot à mot »
influencé par l’habitude d’utilisation du Vietnamnien.

Deuxièmement, à travers notre position étudiée, nous pouvons
reconnaître que la compréhension d’un texte ne se base pas seulement sur
l’acquisition du lexique et de la syntaxe mais aussi sur la cohésion textuelle
qui est principalement manifestée par l’emploi des anaphores. C‘est pour
cette raison que nous déterminons la position centrale des anaphores dans
notre recherche.

- 14 -


DEUXIÈME PARTIE

ANALYSE DU CORPUS

1. Présentation du corpus et de la méthodologie de recherche
Pour étudier les difficultés des étudiants dans l’appréhension des
anaphores lexicales, nous avons choisi un test qui se compose de cinq
textes journalistiques tirés du site lecourrier.vnagency.com.vn du journal le
courrier du Vietnam . Il s’agit des textes suivants :
 « Le secrétaire général de l'OIF en visite en Arménie »
publié le 8 Avril 2010
 « Bientôt le festival des produits aquatiques à Cân Tho »
publié le 16 Avril 2010


« Diversité culturelle : la Francophonie et le Commissaire européen
joignent leurs forces »
publié le 17 Avril 2010




« L'embarcadère de Cân Tho vit ses derniers jours »
publié le 22 Avril 2010



« Un méga-orchestre pour protéger les forêts »
publié le 16 Avril 2010

Les raisons qui nous permettent de choisir ces textes journalistiques
sont les suivantes :
En premier lieu, le principal objectif de notre test est de chercher à
comprendre si les étudiants testés sont capables de reconnaître des
anaphores lexicales et d’identifier leurs référents. C’est pourquoi nous
voulons concentrer notre étude sur les relatio ns anaphoriques et diminuer le
plus possible les autres obstacles de lecture. Nous évitons ainsi d’utiliser
les textes où il y a beaucoup de mots nouveaux ou spécialisés, de structures
syntaxiques trop compliqués. Et nous trouvons que les textes
- 15 -


journalistiques du courrier du Vietnam peuvent satisfaire à ces critères.
D’abord, ces textes sont écrits de façon assez claire avec le language
courant qui limite l’utilisation des mots et des structures syntaxiques
difficiles. De plus, ils sont publiés dans les ru briques de la francophonie, de
l’actualité ou de la société Vietnamnienne où on aborde surtout les
connaissances générales et non pas celles spécialisées. Par ailleurs, ces
textes sont assez courts. Alors, les étudiants peuvent concentrer leur
attention sur l’exercice qui consiste en la reconnaissance des anaphores
lexicales et l’identification de leurs référents.

Une autre raison qui détermine notre choix pour ces textes réside dans le
nombre d’anaphores lexicales qui s’y présentent. Concrètement, les
anaphores lexicales se répartissent dans les textes choisis comme suit :

Anaphore

Anaphore

Anaphore

Anaphore

fidèle

infidèle

conceptuelle

associative

Texte 1

5

3

0

0


8

Texte 2

5

3

1

2

11

Texte 3

5

3

2

1

11

Texte 4

11


2

2

2

17

Texte 5

4

2

2

0

9

TOTAL

30

13

7

5


55

TOTAL

Pour avoir des éléments de réponse à notre interrogation, nous avons
décidé de tester deux groupes d’étudiants différents.
-

Le premier groupe se compose de 8 étudiants de la promotion 35,
ceux-ci n’ont pas encore suivi de cours sur les anaphores.

-

Le deuxième groupe comprend 8 étudiants des promotions 33 et 34.
Les étudiants de la promotion 33 ont travaillé avec un cours
concernant les anaphores au deuxième semestre de l’année dernière
et les étudiants de la promotion 34 ont terminé ce c ours le semestre

- 16 -


dernière. Autrement dit, les étudiants du deuxième groupe ont déjà
des connaissances sur les types d’anaphores.
Notre test se réalise en deux étapes.
1) Première étape
Dans cette étape, nous avons demandé à deux groupes de relever des
anaphores lexicales dans les cinq textes.
-

Pour le premier groupe, puisqu’il n’a aucune connaissance de

l’anaphore lexicale, nous lui avons donné quelques explications à
travers des exemples.

-

Pour le deuxième groupe, nous ne lui avons donné que des
exemples.

2) Deuxième étape
Après avoir fini la première étape, nous leur avons demandé d’identifier
le référent des anaphores soulignées dans les textes
Notre corpus est donc constitué des données recueillies à travers le test
présenté ci-dessus.
A partir des données recueillies, nous relevons les difficultés communes
des deux groupes dans chaque étape puis précisons les difficultés des
étudiants dans la reconnaissance ou l’identification de chaque type
d’anaphore. Ensuite, nous essayons de trouver les causes de ces difficultés
et déterminons enfin le type d’anaphore lexicale qui provoque plus de
difficulté que les autres.
Voici le tableau récapitulatif pour mieux voir notre démarche
d’analyse :

- 17 -


Étudiants
de
promotion



Textes

Etudiant 1

Etudiant 2

Etudiant n

Anaphores
fidèles

Anaphores
infidèles

Anaphores
conceptuelles

Anaphores
associatives

1
2
3
4
5
1
2
3
4
5

1
2
3
4
5

Moyenne

2. Résultats d’analyse
Comme nous l’avons présenté plus haut, dans notre corpus, il y a en
tout 55 anaphores lexicales : 8 dans le premier et dans le dernier texte, 11
dans le deuxième et dans le troisième, 17 dans le quatrième.
Voici le tableau qui présente le résultat général du test .

Première étape
Bonnes
Mauvaises
réponses
réponses

Bonnes
réponses

Deuxième étape
Mauvaises
Non
réponses
réponse

Promotion 35


49.09%

50.91%

69.09%

29.09%

1.82%

Promotions
33-34

40%

60%

50.90%

18.18%

30.92%

Selon le tableau ci-dessus, nous remarquons que tous les résultats des
étudiants de la promotion 35 sont meilleurs que ceux des étudiants des
promotions 33 et 34. Pourquoi un tel phénomène a-t-il pu se produire alors
que nous croyions le contraire ?

- 18 -



Pour interpréter ce phénomène, nous voulon s d’abord rappeler les
conditions de réalisation du test. Pour les étudiants de la promotion 35, ils
ont reçu des explications sur les anaphores lexicales avant de réaliser le test
tandis que ceux des promotion 33 et 34 n’ont pas bénéficié de cette aide.
Le deuxième groupe devait réaliser le test en se basant sur ses
connaissances apprises. Sur ce point, nous avons trouvé que le temps de la
fin du cours sur les anaphores à la réalisation du test chez les étudiants de
la promotion 34 est environ un mois et ce temps chez les étudiants de la
promotion 33 est près d’un an. Alors, nous supposons qu’ils ont désappris
leurs connaissances et cela aurait entraîné des mauvais résultats, comme
nous l’avons constaté.
Une autre raison pourrait venir expliquer le probl ème soulevé. En effet,
nous trouvons aussi que le pourcentage des non réponses lors de la
deuxième étape du test est beaucoup plus élevé dans le deuxième groupe
que dans le premier. Donc, il est fort possible que les étudiants du
deuxième groupe manquent d e sérieux dans la réalisation du test.
Il est évident que les résultats de notre test comportent encore des
limites. Nous pouvons toutefois y trouver des informations utiles pour
notre analyse.
2.1. Anaphore fidèle
Il y a 30 anaphores fidèles dans les 5 textes du test. Leur distribution est
comme suit : 8 dans le premier texte, 5 dans le deuxième et dans le
troisième, 11 dans le quatrième et 4 dans le dernier.
À l’issue des informations du test, on a établi le tableau ci -dessous afin
de saisir le degré d’acquisition des anaphores fidèles chez les étudiants
testés :

- 19 -



Première étape
Bonnes
Mauvaises
réponses
réponses

Bonnes
réponses

Deuxième étape
Mauvaises
Non
réponses
réponse

Promotion 35

53.33%

46.67%

90%

10%

0%

Promotions

33-34

43.33%

56.67%

66.66%

6.66%

26.68%

Dans la première étape, le résultat des deux groupes est autour de 50%,
un résultat assez bas pour ce type d’anaphore. On sait bien que l’anaphore
fidèle est identique au mot ou au syntagme auquel il renvoie, et donc facile
à reconnaître. C’est pourquoi ce résultat nous pose la question : Pourquoi
sont-ils incapables de reconnaître ces anaphores ?
En regardant dans les textes, nous remarquons que la plupart des
anaphores fidèles qu’ils ne peuvent pas reconnaître sont des noms propre s
ou des noms précédés par l’article défini. Voici l’exemple tiré du premier
texte :
Le secrétaire général de l'Organisation internationale de la
Francophonie (OIF), Abdou Diouf est arrivé le 5 avril en Arménie pour
une visite officielle du 5 au 7 avril, a-t-on appris le 6 avril d'un
communiqué de l'OIF.
Selon le texte, pour sa première visite en Arménie, pays membre associé
de l'OIF depuis le Sommet de Québec de l'organisation en 2008, M. Diouf
rencontrera les plus hautes autorités du pays.
Dans cet exemple, la plupart des étudiants de deux groupes ne peuvent
pas reconnaître ces deux anaphores mais dans la deuxième étape, ils

peuvent idenfifier leurs référents.
Il semble que la raison pour laquelle les étudiants laissent passer
l’anaphore « l'organisation », c’est parce qu’elle ne répète pas tout le
groupe de mots qu’elle remplace. En outre, l’article défini donne
l’impression que ces deux termes n’ont pas de relation.
Alors, nous supposons que la principal cause de ce problème est la
manque de prudence chez les étudiants pendant la lecture.

- 20 -


Dans la deuxième étape, presque toutes les anaphores sont bien traitées
et ce résultat est le meilleur dans tous les types d’anaphores lexicale.
Donc, nous pouvons conclure que dans ce type d’anaphore, les
étudiants rencontrent une certaine difficulté dans la reconnaissance des
anaphores mais il est sûr que ce type d’anaphore n’est pas un type qui
cause des problèmes dans la processus de lecture des apprenants.
2.2. Anaphore infidèle
Pour ce type d’anaphore, il y a 13 anaphores au total : 3 dans le
premier, dans le deuxième et dans le troisième texte, 2 dans le quatrième et
et dans le cinquième.
Voici le tableau qui représente le pourcentage d’acquisition des
anaphores infidèle des deux groupes :

Première étape
Bonnes
Mauvaises
réponses
réponses


Deuxième étape
Bonnes
Mauvaises
Non
réponses
réponses
réponse

Promotion 35

38.46%

61.54%

61.53%

30.76%

7.71%

Promotions
33-34

30.76%

69.24%

38.46%

38.46%


23.08%

Dans la première étape, le résultat des deux gro upes est inférieur à 50%,
un résultat assez bas. Cependant, la raison de ce mauvais résultat est claire
car ces anaphores sont totalement différent de leurs référents. La difficulté
des étudiants ici c’est de préciser la relation entre les termes de repris e et
leurs référents. Nous allons présenter un exemple d’anaphore infidèle qui
pose problème à plus de 90% des étudiants.
(a) Le secrétaire général de l'Organisation internationale de la
Francophonie (OIF), Abdou Diouf est arrivé le 5 avril en Arménie po ur
une visite officielle du 5 au 7 avril, a -t-on appris le 6 avril d'un
communiqué de l'OIF.

- 21 -


Selon le texte, pour sa première visite en Arménie, pays membre associé
de l'OIF depuis le Sommet de Québec de l'organisation en 2008, M. Diouf
rencontrera les plus hautes autorités du pays .
Dans cet exemple, « le texte » est un hyperonyme de « un communiqué
de l'OIF ». Alors, l’obstacle qui empêche les étudiants de « souligner »
cette anaphore est la relation hyperonymique entre ces mots. Autrement dit,
ils ont rencontré des difficultés dans la reconnaissance de la relation
sémantique des mots.
De plus, à travers l’exemple, on trouve que cette anaphore est précédée
par un article défini comme la plupart des autres anaphores qui sont
laissées tomber par l’app renant. Cela montre que l’article défini est aussi
une raison qui crée aux étudiant des obstacles dans la reconnaissance de
l’anaphore.

Dans la deuxième étape, même si le pourcentage n’est pas trop bas,
nous reconnaissons que les apprenants ont rencontré des problèmes de
l’identification des référents. Nous allons prendre l’exemple précédent,
l’exemple (a) et un autre exemple recevant environ 50% de mauvais
réponses, l’exemple (b).
(b) Pour la première fois, le plus grand orchestre du Vietnam composé
d'environ 5.000 personnes dont les autorités, habitants locaux, étudiants et
élèves de la province de Dak Lak (Tây Nguyên, sur les hauts -plateaux du
Centre) se produira le 17 avril au gymnase de la province de Dak Lak, rue
Nguyên Dinh Chiêu, dans la ville de Buôn Ma Thuôt.
En particulier, cet événement attire la participation d'artistes réputés
vietnamiens et étrangers amoureux de cette vaste région de terres
basaltiques comme le chanteur Y-Moan, la chanteuse Siu -Black, le
présentateur Quyên Linh, le chef d' orchestre anglais Graham Suthcliffe,
ex-chef de l'orchestre national du Vietnam...
Dans l’exemple (a), nous trouvons que la difficulté est la même que
dans la première étape (voir l’explication présentée plus haut).

- 22 -


Dans l’exemple (b), nous trouvons que l’anaphore « cette vaste région
de terres basaltiques » est une descriptif du terme « la province de Dak
Lak » et si l’étudiant n’ont pas de connaissances sur cette province, il est
impossible de reconnaître cette anaphore. En conséquence, la raison des
problèmes ici est le manque de connaissances générales.
Bref, on trouve que dans ce type anaphore, la difficulté des apprenants
provient du manque de connaissances de la relation sémantique et de
connaissances générales. Par ailleurs, si nous regardons le s pourcentages,
nous constaterons que la reconnaissance des anaphores infidèles est plus

difficile que l’identification de leurs référents.
2.3. L’anaphore conceptuelle
On compte dans les 5 textes du test 7 anaphores conceptuelles dont une
dans le deuxième texte, 2 dans le troisième et dans le quatrième et dans le
cinquième.
Voici les résultats obtenus concernant ce type d’anaphore :

Première étape
Bonnes
Mauvaises
réponses
réponses

Deuxième étape
Bonnes
Mauvaises
Non
réponses
réponses
réponse

Promotion 35

71.42%

28.58%

28.57%

71.43%


0%

Promotions
33-34

57.14%

42.86%

28.57%

28.57%

42.86%

D’après le taleau ci-dessus, nous trouvons que le résultat de la première
étape est assez bon. Et c’est le meilleur en comparaison avec les autres
types d’anaphores lexicales.
Pour cette étape, le seul problème que nous constatons ici est l’article
défini.
Dans la deuxième étape, il existe beaucoup de cas où les étudiants peuvent
reconnaître l’expression anaphorique alors qu’ils sont incapables
d’identifier son référent comme dans les deux exemples ci -dessous.
(a) L’exemple tiré du troisième texte
- 23 -


Cette rencontre a permis aux 2 hauts responsables d'échanger leurs
points de vue sur les défis majeurs de la diversité culturelle et linguistique

pour la compréhension, la démocratie et la paix dans le monde.
[…]
Les échanges ont permis de passer en revue l'avancement du partenariat
dans les domaines de l'éducation, de la culture, du multilinguisme et de la
jeunesse, depuis la signature du Protocole d'accord entre l 'Organisation
internationale de la Francophonie (OIF) et la Commission européenne
(CE) en 2006.
Dans cet exemple, le nœud pour trouver l’expression anaphorique,
même pour identifier son référent, est le verbe « échanger ». Ici, on voit
une nominalisation du verbe « échanger » et le nom « l’échange » est
considéré comme la répétition de la phrase précédente.
(b) L’exemple tiré du cinquième texte
Pour la première fois, le plus grand orchestre du Vietnam composé
d'environ 5.000 personnes dont les autorités , habitants locaux, étudiants et
élèves de la province de Dak Lak (Tây Nguyên, sur les hauts -plateaux du
Centre) se produira le 17 avril au gymnase de la province de Dak Lak, rue
Nguyên Dinh Chiêu, dans la ville de Buôn Ma Thuôt.
En particulier, cet événement attire la participation d'artistes réputés
vietnamiens et étrangers amoureux de cette vaste région de terres
basaltiques comme le chanteur Y-Moan, la chanteuse Siu -Black, le
présentateur Quyên Linh, le chef d'orchestre anglais Graham Suthcliffe,
ex-chef de l'orchestre national du Vietnam...
Dans cet exemple, la plupart des réponses ont condidéré le terme « cet
événement » comme une anaphore infidèle, c’est -à-dire la reprise du terme
« le plus grand orchestre du Vietnam ». Mais, si on examine la rela tion
sémantique, on trouvera que le mot « cet événement » doit aborder toute
l’idée précédente.
Alors, on peut dire que l’étudiant a rencontré beaucoup de problèmes
dans la reconnaissance de ce type d’anaphore et la difficulté est de trouver


- 24 -


la relation entre un mot et une proposition, un paragraphe ou un fragment
de texte antérieur.
3.4. Anaphore associative
Dans notre test, il existe 5 anaphores de ce type dont 2 dans le
deuxième et dans le quatrième texte, une dans le troisième.
Selon le tableau établi ci-dessus, le résultat est presque identique dans
les 2 étapes et les 2 groupes.

Première étape
Bonnes
Mauvaises
réponses
réponses

Bonnes
réponses

Deuxième étape
Mauvaises
Non
réponses
réponse

Promotion 35

20%


80%

20%

80%

0%

Promotion 3334

20%

80%

20%

20%

60%

De ce fait, on peut conclure que les apprenants ont du mal à reconnaîre
les expressions anaphoriques de ce type et à identifier leurs référents.
Suivants sont deux exemples où presque 100% des étudiants testés ne
peuvent ni reconnaître le s expresions anaphoriques ni identifier leurs
référents.
Selon le plan initial, le pont aurait dû ouvrir au trafic le 14 décembre
2008 mais après l'effondrement d'une travée du tablier en septembre 2007,
les travaux ont été retardés pour recommencer au dé but de 2009.
Les termes « les travaux » et « le tablier » ont une relation indirecte
avec leur référent « le pont ».

« une travée du tablier » de quoi ? => « une travée du tablier » du « pont »
« les travaux » de quoi ? => « les travaux » du « pont »
Si on pose des questions comme ci -dessus, on trouvera une relation de
partie à tout entre l’anaphore et son référent. Mais comme cette relation est
indirecte, il est beaucoup plus difficile de la rétablir. De plus, dans ce type
d’anaphores il n’y a pas de changement de déterminant, c’est pouquoi on
ne peut pas trouver facilement les anaphores associatives comme les autres.
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